Camille Chamoux parle du premier souvenir de son existence, ses jobs avant de devenir actrice, son rapport à Dieu. En bref, elle parle de TOUT sauf de sa carrière (ou presque) au micro de David Castello-Lopez dans Small Talk.
Elle sera à l’affiche du film Le Processus de Paix le 14 juin.
Elle sera à l’affiche du film Le Processus de Paix le 14 juin.
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AmusantTranscription
00:00 Tu connais le mot gailant ?
00:01 Est-ce qu'on t'a dit quelque chose de méchant ?
00:03 Est-ce que tu connais des acteurs excellents et bêtes ?
00:06 Qu'est-ce que tu penses de ton propre visage ?
00:09 T'aimes bien Dieu ou pas ?
00:11 Mais...
00:12 Smalltalk, bienvenue dans Smalltalk.
00:17 Smalltalk, c'est le nom de ce podcast.
00:19 Le principe de Smalltalk, c'est simple.
00:21 C'est que j'invite des gens connus pour parler de tout,
00:24 sauf de ce pourquoi ils sont connus.
00:27 Alors, souvent, je fais ça, mais quand même, les gens...
00:32 Ils disent "mais attends, moi j'ai fait un film, j'ai fait un livre, j'ai fait un disque,
00:36 et quand même, j'aimerais bien en parler un petit peu."
00:38 Et si tu dis "ben non", les gens ne viennent pas.
00:41 Et donc, il y a un petit moment au milieu de l'émission,
00:43 on pourra parler du film qui sort bientôt.
00:46 Tout à fait, 14 juin, un petit focus, quoi.
00:48 Un petit focus, exactement.
00:50 Camille Chamou, bonjour.
00:51 Bonjour.
00:52 Camille Chamou, qu'est-ce que tu penses ?
00:53 Est-ce que tu trouves ça bien ?
00:54 Est-ce que tu as des idées ?
00:55 Donc, qu'est-ce que tu penses ? Est-ce que tu trouves ça bien ?
00:57 Est-ce que tu aurais préféré t'appeler autrement ?
00:59 Qu'est-ce que tu en penses ?
01:00 J'adore cette question, parce que j'ai toujours trouvé que j'avais un nom super chouette.
01:04 En fait, déjà, j'ai remarqué que très tôt dans ma vie, les gens retiennent Camille Chamou.
01:09 Et vraiment, c'est Camille Chamou, est-ce que tu connais Camille Chamou ?
01:13 Mais toi, t'es copain de Camille Chamou ?
01:15 En fait, personne ne m'a jamais appelée Camille ou Chamou.
01:19 C'est vraiment Camille Chamou.
01:21 Comme une sorte de Tamagotchi, tu vois.
01:23 Donc, je me suis très vite dit, tiens, marrant, c'est un nom à garder.
01:28 Parce qu'on se pose toujours la question, tu sais, quand tu veux être actrice, au début, t'es là genre,
01:31 peut-être je vais prendre un faux nom.
01:35 Un nom de fleurs, Camille Jacinthe.
01:38 Et après, t'es là genre, ouais, mais non, mais Camille Chamou, ça marche quand même très, très bien.
01:42 A-I-A-O.
01:43 A-I-A-O.
01:44 C'est sur quatre syllabes.
01:45 Racatacac.
01:46 La perfection.
01:47 C'est vrai qu'on pourrait même, si on avait inventé un personnage...
01:51 Il s'appellerait volontiers Camille Chamou.
01:53 Il s'appellerait tellement Camille Chamou, je pense que ça serait possible.
01:57 Tu sais que c'est aussi comme ça qu'on appelle les orques de SeaWorld aux Etats-Unis.
02:02 Elles s'appellent Chamou.
02:03 Alors, ça ne s'écrit pas pareil.
02:04 Ça s'écrit S-H-A-M-U.
02:06 Tout à fait.
02:07 Mais ce sont des orques.
02:08 Tout à fait.
02:09 Moi, j'adore, c'est si mignon, un Chamou.
02:11 Oui, Chamou.
02:12 Alors après, maintenant, on a appris qu'il y avait des choses tristes parce qu'on les enferme et tout.
02:15 Et après, elles ne sont pas contentes.
02:16 C'est comme les Camille Chamou.
02:17 Les gens disent "ah, t'es agressive".
02:18 Ils n'aiment pas trop qu'on les enferme, donc quoi que ce soit, elles deviennent un petit peu agressives.
02:21 Tout comme les orques.
02:22 Moi, je trouve qu'il y a un truc très classe dans ton nom, c'est le X qui ne se prononce pas.
02:25 Ça, c'est vraiment... Avoir cette lettre...
02:28 En plus, c'est un X, c'est une grosse personnalité.
02:30 Est-ce que tu veux parler de ma zone de mystère ?
02:32 Est-ce que tu veux parler de...
02:34 Ah oui, alors ça, ça serait une belle transition.
02:36 Est-ce que ce X, ça représente quelque chose ?
02:39 C'est vrai, c'est vrai, c'est beau ce X fantôme à la fin de la rigolade.
02:45 C'est comme le... Je crois qu'il y a encore plus classe,
02:48 il y a le Y en milieu de mot qui ne se prononce pas, celui de "tolérant".
02:51 Tu vois ?
02:52 Eh bien sûr !
02:53 Celui-là, je crois que c'est encore au niveau de la classe.
02:56 Je ne m'attendais pas à avoir un podcast avec un aficionado de la langue française
03:00 et surtout des lettres peu reprises, invisibilisées de la langue.
03:04 Et avec 8 minutes sur ton nom.
03:06 C'est vraiment génial.
03:07 En même temps, c'est la meilleure pub.
03:08 Je ne parle pas de mon actube, enfin Camille Chamou, Camille Chamou, Camille Chamou.
03:11 Pour quiconque écoute ce podcast, je pense qu'il va y avoir une pensée subliminale.
03:14 Genre, dis-donc, attends, qui va diriger la société ?
03:16 Camille Chamou !
03:18 Qui peut présider la France ?
03:19 Camille Chamou !
03:21 Donc, c'est bien.
03:22 C'est quoi le tout premier souvenir de ton existence ?
03:27 Oh, waouh !
03:28 Elle est jolie, celle-là.
03:29 Le tout premier souvenir de mon existence, je crois...
03:33 Alors, j'ai des flashs, mais qui ont moins d'intérêt.
03:37 Le premier vrai souvenir à long moment,
03:41 c'est dans un mariage en Corse ou en Sardaigne.
03:45 Je ne peux pas t'aider.
03:47 Et ce mariage, je mange un baba au rhum,
03:51 et je suis très petite.
03:53 Je dois avoir 5 ans, peut-être, tu vois ?
03:57 Et c'est le premier vrai long souvenir.
04:00 Je me souviens que je mange ce baba au rhum, j'ai 4 ou 5 ans.
04:02 Je suis très bourrée, mais sans l'analyser comme telle.
04:07 Je me dis juste, waouh, la vie est vraiment trop marrante !
04:10 C'est mieux qu'avant le baba.
04:12 Et là, franchement, clairement, ça n'a rien à voir.
04:14 Je ne sais pas ce qui a changé, l'éclairage peut-être ?
04:17 Et là, je monte sur scène,
04:20 et je prends le micro,
04:23 et je dis des trucs.
04:25 Mais j'ai 4 ou 5 ans,
04:28 et je parle de Delphine et Bertrand.
04:30 Je me souviens, c'est hallucinant,
04:32 je ne me souviens très rien du nom des gens qui se mariaient.
04:34 Delphine et Bertrand.
04:35 Et je me souviens que comme je vois que ça prend,
04:38 que les gens rient énormément.
04:40 Je ne peux pas te dire ce que je voudrais dire, probablement.
04:43 Tout le bonheur.
04:44 Et là, je commence à faire des trucs,
04:46 genre Delphine, tu ne feras plus jamais la cuisine.
04:50 Bertrand, tu ne verras plus tes parents.
04:52 Genre des rimes.
04:53 Mais qui me viennent seulement en anglais, pas ouf.
04:56 Et d'autre part, j'ai 4 ou 5 ans,
04:58 donc pas ouf de toute manière.
05:00 Mais les gens sont en pure folie.
05:03 Ce qui est horrible,
05:04 parce que ça te donne vraiment l'illusion
05:05 que ça va durer comme ça toute ta vie,
05:07 il faut travailler ses vannes en réalité.
05:09 Donc voilà.
05:10 Premier souvenir.
05:11 Il est hyper marquant,
05:12 parce que c'est un souvenir avec des gens,
05:14 dans un contexte.
05:15 Et puis en fait, quelque part,
05:17 ça rejoint une case de ma vie.
05:19 Et Delphine et Bertrand, ils sont où aujourd'hui ?
05:22 Je n'ai jamais cherché Delphine et Bertrand.
05:24 Ils étaient très jeunes pour se marier,
05:27 dans mon souvenir.
05:28 Parce que je me souviens que j'avais dit,
05:30 mais j'ai l'impression que c'est encore une enfant.
05:33 Et on m'avait dit non, quand même pas.
05:35 Mais elle avait genre 19 ou 20 ans,
05:36 donc il ne doit pas être si non plus âgé de ouf aujourd'hui.
05:39 Oui.
05:40 T'étais, tu as quand même un peu répondu là,
05:42 mais t'étais quel genre de petite fille ?
05:45 Hyper extravertie.
05:46 J'étais hyper extravertie,
05:47 au sens où personne ne me faisait peur, disons.
05:50 En tout cas, je n'avais pas un truc de timidité,
05:52 de dire, oula, qui sont ces gens sur la terrasse ?
05:54 Non.
05:55 J'allais très facilement parler aux gens,
05:57 j'allais très facilement...
05:59 Je n'étais pas relou, je crois.
06:01 Faux, à mon avis, j'étais relou.
06:03 Non, mais je n'ai pas le souvenir d'être genre,
06:06 de vouloir m'immiscer, pas du tout.
06:09 Tu sais, comme certains enfants.
06:10 Oui, oui, oui.
06:11 Genre ma fille.
06:12 Tu n'étais pas...
06:13 Je n'étais pas relou,
06:14 genre tu veux tout le temps être là,
06:15 tu veux tout le temps parler,
06:16 alors que les adultes sont vraiment en train de...
06:17 Mais par contre, j'étais facilement là,
06:19 je m'introduisais, je regardais et tout.
06:22 Je n'avais pas peur des gens.
06:23 Et je parlais quand on me posait des questions, voilà.
06:26 Donc la perfection quoi, en fait.
06:27 Non, c'est pas la perfection,
06:28 mais c'est ça les enfants,
06:30 il y a ceux qui répondent quand tu poses une question.
06:32 Peut-être un peu trop longuement,
06:34 mais qui répondent.
06:35 Et il y a ceux qui sont comme ça.
06:36 Tu vois ce que je veux dire ?
06:39 Bon, ben moi, je n'étais pas ça.
06:40 Moi, quand on me posait une question,
06:42 je disais "nahanahan".
06:43 Oui, non, non, non, voilà.
06:45 Et tu... sans trop de détails.
06:47 Et après, tu allais à la piscine,
06:49 et après on a...
06:50 Non, oh, chiant.
06:51 Oui, moi, je me souviens très bien d'être en maternelle,
06:53 et il y avait un type qui s'appelait Alexis,
06:54 on disait Alexis Tomate Farci.
06:55 Et c'était hilarant.
06:57 Mais c'était genre,
06:58 "Oh, mais c'est le même son dans les deux trucs."
07:01 Mais attends, excuse-moi,
07:02 je trouve ça hyper drôle.
07:03 Enfin, pardon, mais Alexis Tomate Farci.
07:06 Vous n'arrêtez pas au "i",
07:07 il y a le "c" déjà devant.
07:08 Il y a le "c", c'est riche.
07:09 Enfin, c'est vraiment de la poésie, quoi.
07:10 Je suis du Japon.
07:11 Enfin, je ne sais pas où tu étais à l'école,
07:12 mais déjà, je te dis "waouh".
07:14 Non, c'était pas mal.
07:15 Maternelle, à côté de la place de Kilshi.
07:17 Ben, bravo.
07:18 Vraiment du bon niveau.
07:19 Moi, je m'appelle Castello,
07:20 et on me disait "Castello, dentello, hein."
07:23 Pas mal aussi,
07:24 mais relou pour toi,
07:25 pour toute ta vie.
07:26 Ouais, nul.
07:27 En même temps, du coup,
07:28 tu as décidé d'y aller là-dedans.
07:29 Tu t'es dit "OK, c'est l'image."
07:30 "Ah ouais, Castello, dentello."
07:31 "Eh ben, tu vas voir."
07:32 Et bam, et t'es restée Castello, dentello.
07:34 On m'a dit aussi que tu observais
07:38 beaucoup les gens quand t'étais petite,
07:40 et que tu les imitais.
07:41 Oui.
07:42 Est-ce que tu te souviens d'une imitation
07:44 de gens que tu faisais
07:45 quand t'avais ces âges-là ?
07:47 Alors, j'imitais surtout les...
07:49 Alors, j'imitais de tout.
07:50 Non, ma meilleure imitation à l'époque,
07:52 c'était la chouette, l'animal.
07:54 Donc, tu vois, c'est pas une personne.
07:56 Et pareil, à nouveau, ça fait ouf,
07:58 mais les gens étaient très clients de ce truc-là.
08:00 Un truc comme ça ?
08:01 Non, ça fait...
08:02 Mais bon, je suis obligée de me mettre face,
08:04 parce que sinon, les gens vont pas voir.
08:06 Donc, waouh, ça remonte.
08:08 Imitation très appréciée par ma mère.
08:10 Alors, je ne sais pas pourquoi je faisais ça.
08:13 Si, mais si, elles se tiennent comme ça, bien sûr.
08:14 Si, elles se tiennent comme ça un peu ?
08:15 Oui, non, ça faisait...
08:16 Pas mal, non ?
08:21 Mais complètement.
08:22 Alors, je ne sais pas pourquoi je penche la tête,
08:23 parce que techniquement...
08:24 Mais si, elle doit faire un truc un peu comme ça.
08:26 Mais si, parce que...
08:27 Parce que tout le monde reconnaît la chouette.
08:28 On reconnaît la chouette ?
08:29 Complètement.
08:30 Clairement.
08:31 Mais elles ont ce truc un peu comme les petits chiens
08:33 qui font ça quand on les écoute s'ici.
08:34 Oui, c'est ça.
08:35 Ou en tout cas, elles doivent tourner peut-être plus en latérale.
08:37 Mais voilà, j'ai fait ce que j'ai pu.
08:38 Et je crois que tu fais très bien de les mettre ici,
08:39 parce qu'on pourrait dire, attends,
08:40 l'équivalent, ce serait de les mettre en bas.
08:41 Mais non, parce que les chouettes, leurs doigts,
08:44 ils sont juste à côté de leur visage.
08:46 Très, très bien. Super bien fait.
08:48 Je te remercie.
08:49 Tu aimes bien Dieu ou pas ?
08:52 J'ai un rapport ambigu.
08:54 Oui ?
08:55 J'ai un rapport très ambigu.
08:57 Je suis passée par des moments border fanatiques
09:00 quand j'étais vraiment petite, justement.
09:02 Gros amour de Dieu.
09:03 Gros amour de Dieu.
09:04 Attention, moi, j'ai été dans une école jésuite.
09:08 Et j'ai cru que j'avais vraiment capté un délire,
09:14 trouvé ma voie.
09:16 J'avais l'impression que je n'avais pas tellement besoin de ces gens,
09:18 que j'étais en contact, je ne sais pas,
09:20 assez direct avec la personne.
09:22 Tu n'as pas besoin de médiation.
09:23 Je vois très bien.
09:24 Voilà.
09:25 Mais là, pour le coup,
09:28 comme je dis dans mon spectacle,
09:30 c'est vrai que quand on m'a expliqué que le Père Noël n'existait pas
09:32 et que la petite souris, c'était une enfume,
09:36 je me suis dit, et à côté de ça,
09:37 le grand Monsieur Burbu, c'est vrai par contre ?
09:39 Oui.
09:40 Tu vois, je me suis dit, tiens, marrant,
09:42 j'ai l'impression qu'il y a un certain nombre de figures
09:44 paramétrées dans mon enfance
09:45 qui sont erronées.
09:47 Et je ne vois pas pourquoi le gars échapperait à la règle.
09:50 Donc voilà.
09:51 Mais ce que j'aimais, enfin, ce qui me frappait,
09:53 et d'ailleurs, je me suis dit,
09:54 gros mensonge de l'existence.
09:56 Parce que tout le monde te dit,
09:57 la petite souris, pas du tout,
09:58 le Père Noël, absolument pas.
09:59 Dieu, bien sûr.
10:01 C'est marrant, je ne vois pas trop la différence.
10:04 Mais tu as remis en cause le fait que c'était un Monsieur Barbu,
10:09 ou alors l'existence entière d'un être supérieur
10:12 qui dit, qui fait un peu l'arrêt des...
10:15 Je te dis, je fais des allers-retours.
10:17 J'ai surtout beaucoup de...
10:19 Pas d'admiration, c'est pas le bon terme,
10:23 mais de...
10:24 J'en vis, en fait.
10:27 J'en vis les gens qui ont la foi.
10:29 Je trouve ça quand même tellement pratique
10:32 et tellement rassuré, non ?
10:35 Mais hélas, je ne l'ai pas.
10:38 C'est-à-dire que si je me mets à dire,
10:40 moi, même jour, j'ai la foi.
10:42 Au bout de deux minutes, je suis là.
10:44 Non, pas du tout.
10:45 C'est-à-dire que j'ai quand même tout de suite
10:48 de petits propos qui me disent,
10:49 "Oui, mais tu crois vraiment que
10:51 des petits enfants avec des ailes
10:53 t'attendent dans un endroit plus ou moins blanc ?"
10:56 Non, tu vois, il y a quelque chose
10:58 qui malheureusement me rattrape
10:59 et je suis rationnelle, donc limitée.
11:01 Le seul truc que je me dis,
11:03 ou peut-être il y a un truc après la mort,
11:05 mais c'est vraiment le seul truc où je me dis,
11:07 en fait, c'est tellement inconcevable
11:10 ce qu'il y a après la mort,
11:11 qu'en fait, on ne peut pas le concevoir.
11:13 Non, alors moi, étrangement,
11:16 tu vas dire, où se niche la verticalité
11:19 ou l'irrationalité
11:21 ou l'aspect spirituel de ta personne,
11:23 mais moi, en tout cas, étrangement,
11:25 je crois dans tous les récits de mort imminente.
11:29 De mort imminente, c'est-à-dire genre que tu as...
11:32 Alors attends, ça s'appelle mort imminente
11:34 ou ça s'appelle mort...
11:35 Oui, c'est ça.
11:36 Merde, encore un truc qu'on va devoir googler.
11:37 Ah, de "near death experience", comment tu dis ?
11:39 Voilà, la "near death experience".
11:41 Ça, c'était juste pour ma carrière, vous êtes animés.
11:43 C'est un truc qu'on appelle en français "mort imminente",
11:47 c'est-à-dire que dans le moment où tu es quasiment mort,
11:51 mais certaines personnes reviennent de ça,
11:53 quand par exemple, après deux ou trois minutes,
11:55 le cœur se remet à battre
11:56 et que par miracle, le cerveau n'a pas eu un déficit d'irrigation
11:59 et que les gens reviennent à la vie,
12:01 ben 100% des gens qui ont vécu ça
12:04 racontent la même chose.
12:06 Alors, à moins qu'ils soient tous passés par un sas
12:09 et que ce soit l'objet d'un grand complot,
12:12 je me dis qu'il doit y avoir un truc quand même,
12:15 ou peut-être que c'est juste la manifestation physique de ça
12:17 qui se ressemble, mais en tout cas,
12:18 ils ont tous le truc de "n'a rien à la lumière",
12:20 "n'a rien à l'amour", "le tunnel", le truc
12:23 et une sensation d'apaisement.
12:25 Ben alors, j'avoue que j'avais cette même idée,
12:28 puis ensuite, un jour, j'ai lu une explication
12:30 tout à fait...
12:31 Oh, merde !
12:32 Genre carré, scientifique,
12:33 ben oui, bien sûr, il y a une adrénaline,
12:34 un rush de machin,
12:35 donc c'est normal que tu te sentes machin,
12:36 puis le tunnel, c'est un truc effectivement
12:38 qu'on comprend très bien,
12:39 parce qu'il y a la vision qui est nanana,
12:40 tu fais "Oh non, non, non, s'il vous plaît, c'était..."
12:43 Donc, je suis désolé.
12:44 T'as lu le bouquin de Boris Razon
12:46 qui s'appelle "Paladium".
12:48 Ce mec, je lis son bouquin,
12:50 je le connais pas du tout dans la vie,
12:51 mais c'était un pote d'un pote
12:53 quand j'étais en Hippocampe.
12:54 Et donc, j'avais entendu parler de ce mec,
12:56 et donc, quand j'ai vu son bouquin publié,
12:58 j'ai fait "Waouh, Boris Razon, il a publié un bouquin",
13:01 et tout, je savais rien de son histoire,
13:03 ni le monde, ni son histoire.
13:04 Et donc, ce mec a eu une maladie rare,
13:07 qui lui est tombée dessus,
13:08 qui l'a fait tomber dans le coma,
13:10 et il raconte dans "Paladium"
13:11 toute son expérience du coma,
13:12 où il est, officiellement pour tout le monde,
13:15 dans un coma hyper profond,
13:16 pas de réaction,
13:17 et lui se voit d'au-dessus,
13:19 et décrit tout ce qu'il voit d'au-dessus,
13:21 et ça, pour le coup,
13:22 tout son récit conforte
13:24 tous les gens qui l'ont vu dans ce truc,
13:26 qui disent "Ah oui, en effet, effectivement,
13:28 on changeait la plante tous les jours,
13:29 ah oui, en effet",
13:30 et personne ne l'a raconté.
13:31 - Oui.
13:32 - Non mais c'est étrange,
13:34 ce truc du dessus,
13:35 que tout le monde raconte, tu vois.
13:36 Donc, je me dis, oui,
13:38 la décorporation,
13:40 non, ça c'était en cuisine, peut-être.
13:41 - La décorporation.
13:42 - La naha, ex,
13:45 le petit voyage,
13:47 le truc de là.
13:48 - Extracorporel, peut-être.
13:49 - Ouais, voilà,
13:50 et ce truc-là, il a l'air quand même,
13:51 bon, j'aime bien qu'on parte sur un truc,
13:53 vraiment, hyper chelou.
13:55 - Non, non, mais c'est des questions
13:57 que tout le monde se pose,
13:58 et en fait, moi, j'avais plus d'espoir,
13:59 et grâce à ce que tu viens de raconter,
14:00 j'en ai, il y a quelques 100% qui sont en suivant.
14:02 - Moi, j'ai un petit espoir.
14:03 En tout cas, moi, quand mon fils de 7 ans me dit
14:06 "Maman, y a-t-il quelque chose après la mort ?"
14:09 Pas dans ces termes-là, pareil,
14:11 toujours dans des questions pas ouf d'enfants,
14:13 on y revient,
14:14 mais qui veulent en gros dire ça,
14:15 moi, je dis, franchement,
14:17 je ne sais pas,
14:19 mais beaucoup de gens
14:21 ont vécu un truc à la limite,
14:23 et disent "Ah ouais, c'est hyper cool,
14:25 et très détendant."
14:26 - T'étais au collège au début des années 90,
14:29 - Ouais.
14:30 - Est-ce que...
14:32 Quel était ton niveau de cool au collège ?
14:35 Chez les Jésuites, donc, ou juste après ?
14:37 - Non, non, j'étais chez les Jésuites au collège.
14:38 - Pas cool.
14:39 - Pas cool.
14:40 J'étais pas cool.
14:42 En revanche, à nouveau, je te dirais
14:44 que j'ai très vite été drôle.
14:46 - Oui.
14:47 - J'étais pas cool dans le sens où
14:49 je parle de mon époque,
14:50 et ceux qui l'ont vécu se reconnaîtront,
14:52 je n'avais pas de Doudou Nechevignon,
14:55 je n'avais pas de Ben Simon,
14:58 de Crix, de trucs,
15:00 je n'avais même pas...
15:03 Enfin, j'étais vraiment...
15:05 Ouais, voilà, j'étais pas cool
15:06 dans le repère officiel du cool.
15:08 - Oui.
15:10 - En revanche, beaucoup vite
15:13 de blagues...
15:14 - Oui.
15:15 - Qui marchaient.
15:16 - Oui.
15:17 - Par exemple, je me souviens
15:18 que je me suis présentée à l'élection
15:19 des délégués de classe en 6e,
15:21 et que j'ai été élue,
15:22 alors que j'étais pas cool.
15:23 - Oui.
15:24 - Donc, je devais quand même avoir
15:25 une mini forme de coolitude,
15:26 mais un peu à côté.
15:27 Truc que j'ai toujours gardé,
15:28 parce que très souvent,
15:30 je vois dans les yeux des gens,
15:31 cool ou pas cool, Chamo,
15:33 très souvent, je vois un truc
15:34 du genre "Ah, on y va ou border ?"
15:37 Je ne sais plus, attends,
15:38 elle est ringarde ou hyper branchée ?
15:39 C'est un truc que j'ai déjà remarqué
15:41 dans le rapport que les gens ont
15:42 à moi/à mon travail.
15:44 De se dire "On se positionne où,
15:46 en fait, sur la meuf ?
15:47 Elle est avec ou elle est..."
15:48 - Donc, jamais de méchanceté au collège,
15:49 ça n'a jamais été méchante ?
15:51 - Non, mais alors attention
15:52 avec ce que je dis,
15:53 parce que moi, je traverse la vie
15:55 en ayant l'impression que je suis...
15:59 Moi, je me vis comme
16:00 un petit panda délicieux.
16:01 - Oui.
16:02 - Et la plupart des gens
16:03 me font un retour de...
16:05 tigresse névrosée,
16:06 tu vois ce que je veux dire ?
16:07 Donc, je me dis "Ah, grosse dichotomie,
16:09 quand même, donc après,
16:10 c'est à toi de choisir
16:11 ce que tu crois, moi
16:12 ou le reste de l'humanité."
16:13 - Oui, mais alors peut-être...
16:14 Ça veut dire que si je te dis
16:15 "Tiens, quand t'avais 13-14 ans
16:16 au collège, t'avais pas 10 ans,
16:17 t'avais une remarque cinglante,
16:18 un truc comme ça."
16:19 - Oui, non, mais si.
16:20 J'étais sous...
16:21 En fait, j'ai toujours eu
16:22 cette petite particularité
16:23 d'être très sympa.
16:24 - Oui.
16:25 - Et à un moment donné,
16:26 ça fait craque dans ma tête.
16:27 - Oui.
16:28 - Donc, j'étais globalement gentille.
16:30 Et si, par exemple,
16:31 quelqu'un me faisait vraiment chier
16:33 ou qu'il y avait...
16:34 Ou un prof dit un truc
16:35 que je trouve vraiment
16:36 trop injuste
16:37 ou quelqu'un me vanne
16:38 de manière trop méchante,
16:40 là, ça fait crique dans ma tête.
16:42 Et là, par contre,
16:43 c'est un petit point de non-retour.
16:45 Alors maintenant,
16:46 depuis, je suis psychanalysée.
16:47 Donc là, par exemple,
16:48 si tu me dis quelque chose
16:49 qui m'agace,
16:50 je ne vais vraisemblablement pas
16:51 te jeter l'eau
16:52 de cette carafe à la gueule.
16:53 - Oui.
16:54 - Attention.
16:55 - Cut.
16:56 - Attention, on n'est jamais sûr.
16:57 Non, mais normalement,
16:58 je suis quand même
16:59 over-psychanalysée
17:00 et donc j'ai acquis quand même
17:01 une forme de douceur
17:02 dans les rapports.
17:03 - Oui.
17:04 Mais attends,
17:05 gueuler sur les gens
17:06 qui t'insultent,
17:07 c'est pas normal.
17:08 - Mais c'est vrai
17:09 que j'avais ce truc.
17:10 Donc au collège, moi,
17:11 j'avais l'impression
17:12 d'être extrêmement sympa,
17:13 j'avais pas de truc chelou,
17:14 j'ai dû, tu vois.
17:15 - Oui.
17:16 Mais il y a quand même
17:17 un truc très important au collège,
17:18 c'est est-ce que t'arrives
17:19 à sortir avec les gens
17:20 avec lesquels
17:21 t'as envie de sortir ?
17:22 - Alors, collège, non.
17:23 J'ai une histoire quand même
17:24 avec Julien Merveilleux.
17:25 Il s'appelait quand même
17:26 Julien Merveilleux,
17:27 mais c'est pas une histoire,
17:28 c'est platonique.
17:29 Mais cela dit,
17:30 le mec, t'as pas d'histoire
17:31 à côté,
17:32 donc c'est pas genre,
17:33 c'est platonique.
17:34 Donc c'est drôle,
17:35 je l'ai retrouvée d'ailleurs
17:36 beaucoup plus tard.
17:37 Enfin, je l'ai retrouvée,
17:38 j'ai retrouvée sa soeur
17:39 dans le truc de parent d'élève.
17:40 - Et qu'est-ce qu'il fait,
17:41 Julien Merveilleux ?
17:42 - Il est devenu, c'est drôle,
17:43 il est devenu musicien,
17:44 tu vois, alors qu'on était
17:45 chez les Jésuites
17:46 et que tout le monde
17:47 se dessina plus ou moins
17:48 à faire des écoles de commerce,
17:49 comme quoi.
17:50 Il y avait une fibre artistique
17:51 chez nous deux, je dirais.
17:52 Non, j'ai pas scoré
17:53 jusqu'en seconde.
17:54 En seconde,
17:55 j'ai commencé à scorer.
17:56 - Et tu as fait quoi ?
17:57 - J'ai fait un cours
17:58 de musique,
17:59 j'ai fait un cours de ballet,
18:00 j'ai fait un cours de ballet.
18:07 Mais discrètement,
18:08 humblement, tu vois,
18:09 j'ai scoré,
18:10 j'ai pas non plus tout,
18:11 tu vois, mais j'ai commencé
18:12 à scorer doucement,
18:13 genre tu prends ton temps,
18:15 tu sais où tu vas,
18:16 tu sais qui tu veux,
18:18 tu sais tes points forts,
18:19 tes points faibles,
18:20 et tu vas,
18:21 tu crées ton petit chemin.
18:23 Donc j'ai pas eu le temps
18:24 de me faire un gros complexe.
18:26 J'ai pourtant pas du tout
18:27 scoré au collège.
18:29 Pas du tout.
18:30 Mais j'ai eu des déclics
18:31 de vacances.
18:32 Oui, je pense que c'est ça
18:33 qui m'a porté,
18:34 c'est qu'au collège,
18:35 mais en vacances,
18:37 ah c'est cool.
18:39 J'avais toujours un truc
18:40 en vacances où j'étais là,
18:41 eh mais en fait,
18:42 ça va grave, chère mou ?
18:44 Tu vois ce que je veux dire,
18:45 c'est toujours un truc
18:46 de séduction,
18:47 de holiday seduction,
18:48 pas mal.
18:49 Donc ça m'a maintenue
18:50 en vie, je dirais.
18:51 Ça m'a créé
18:52 une petite confiance.
18:54 Et puis on y revient toujours,
18:56 l'humour,
18:57 qui est la vaseline de la vie.
18:59 Mais alors,
19:00 parce qu'on dit souvent,
19:01 ce genre,
19:02 ben non,
19:03 les élèves,
19:04 les hommes,
19:05 les femmes qui sont drôles,
19:06 ça leur fait peur,
19:07 ils font un non,
19:08 moi je veux une femme
19:09 qui ne fasse pas de blague.
19:10 Eh ben non.
19:11 Écoute, moi je trouve
19:12 qu'en tout cas,
19:13 c'était quand même
19:14 une super technique
19:15 de rapprochement.
19:16 Oui, c'est pas la technique
19:19 de pêchage numéro un
19:20 pour une femme,
19:21 et encore,
19:22 je trouve qu'en fait,
19:23 enfin en tout cas,
19:24 moi à partir de ma génération,
19:26 c'était de la bascule.
19:28 C'est à partir de,
19:29 enfin moi je me sens
19:30 dans une génération
19:31 de bascule sur l'humour
19:32 et les femmes
19:33 et les relations.
19:34 Donc,
19:35 oui, je pense que c'est le moment
19:37 où ça a commencé à être,
19:38 t'avais plus besoin
19:39 d'être une mystérieuse,
19:41 chelou,
19:42 un peu ténébreuse
19:43 au fond de la classe
19:44 pour se correr,
19:45 tu vois ?
19:46 Tu connais le mot
19:47 guélan ou pas ?
19:48 Non.
19:49 Guélan,
19:50 c'est un truc,
19:51 c'est terrible,
19:52 parce que je me rends compte
19:53 que c'est générationnel
19:54 au point,
19:55 mais à deux ans près.
19:56 Attends, mais c'est quoi ?
19:57 Guélan, c'est languer,
19:58 c'est rouler une pelle,
19:59 en fait,
20:00 c'est galocher.
20:01 Mais c'est ouf !
20:02 Les nouveaux...
20:03 Guélan, alors c'est...
20:04 Alors attends,
20:05 est-ce que t'es certain
20:06 que c'est pas juste toi ?
20:08 Parce que, attention,
20:09 il y a ce truc où...
20:10 Il y a quand même
20:11 beaucoup de trucs où moi,
20:12 j'ai toujours l'impression
20:13 que c'est un...
20:14 Alors, on me disait ça,
20:15 et puis non, en fait,
20:16 j'ai vu que,
20:17 par exemple,
20:18 Jean-Pascal Zaddy,
20:19 il dit guélan,
20:20 vraiment comme moi.
20:21 Eric Judor,
20:22 aucune idée
20:23 de ce que je suis en train de dire.
20:24 Jérôme Niel, oui.
20:25 Donc, il y a vraiment...
20:26 C'est générationnel,
20:27 mais je te dis,
20:28 c'est dans une fenêtre
20:29 extrêmement petite
20:30 de gens qui sont nés
20:31 au début des années 80.
20:32 C'est génial.
20:33 Attends, c'est extraordinaire.
20:34 Guélan, waouh.
20:35 Et donc, ma question, c'était...
20:36 Est-ce que c'est comme ça, là ?
20:37 Oh, merde.
20:38 Ouais, tu l'as regardé.
20:39 Parce que ça, moi,
20:40 je connaissais pas le truc.
20:41 Je l'ai découvert
20:42 il y a pas longtemps,
20:43 et j'étais là.
20:44 Alors là, c'est très, très bizarre
20:45 parce qu'il y a des gens
20:46 plus vieux que moi
20:47 qui connaissent le délire,
20:48 des gens plus jeunes que moi
20:49 qui jouent en permanence.
20:50 Et alors, moi,
20:51 je dois être dans une fenêtre de tir
20:52 où, je sais pas,
20:53 pendant deux ans,
20:54 je vais faire autre chose, quoi.
20:55 Mais moi,
20:56 personne n'a jamais joué à ça
20:57 dans mon lycée
20:58 et dans mon collège.
20:59 Et le coup de poing, ensuite ?
21:00 Ouais, le coup de poing hyper violent
21:01 ou le rot.
21:02 Ah, le quoi ?
21:03 Ah non, le rot,
21:04 c'est que les gens
21:05 qui se jouent à cet été, d'ailleurs.
21:06 Ok.
21:07 Tu viens de comprendre
21:08 que je me suis fait...
21:09 On t'a trollée.
21:10 Ouais, on m'a grave trollée.
21:11 On t'a trollée, quoi.
21:12 Les gars, c'est bon, je sais.
21:13 Si vous regardez Konbini
21:14 ou si vous écoutez ce podcast,
21:15 vous me la ferez plus.
21:16 D'accord.
21:17 Donc, oui, il y a...
21:19 Il y avait Gofio aussi,
21:20 tu connais ça ?
21:21 Quand tu rotes, tu fais Gofio.
21:23 Toi, tu connais ?
21:24 Ah, merci, putain.
21:25 Tu rotes, tu fais Gofio,
21:26 sinon on te tape.
21:27 Ah, non ?
21:28 Ouais.
21:29 Tu fais...
21:30 Je sais pas, votez sur commande.
21:31 Attends.
21:32 Mais ça arrive pas.
21:33 J'ai jamais su.
21:34 Bah non, moi non plus.
21:35 Du coup, on va conserver
21:36 une sorte d'élégance dans ce podcast
21:37 et ça, c'est chouette.
21:38 Et bah, quand tu rotes,
21:39 tu fais "tac"
21:40 avant qu'on te dise Gofio.
21:41 Hein, c'est ça,
21:42 un truc comme ça ?
21:43 Toi, tu connais ça, Gofio ?
21:44 Putain, mais...
21:45 Et donc, toi, tu connais guélan.
21:47 Je connais guélan.
21:48 Non, moi, je disais pelé.
21:49 Attends, qu'est-ce que je disais pour "lé" ?
21:51 Rouler une pelle, quoi.
21:52 Attendez, rouler une pelle,
21:53 évidemment.
21:54 Euh...
21:55 Galocher, c'est un peu...
21:56 Moi, je suis un peu ringard, galocher.
21:58 Oui, oui, oui.
21:59 Euh...
22:00 Non, je disais rouler des pelles.
22:01 Rouler des pelles, quoi.
22:02 Palo.
22:03 Rouler un palo.
22:04 Rouler un palo,
22:05 c'est déjà un peu ringard,
22:06 à mon avis.
22:07 Rouler des grosses pelles, quoi.
22:08 Mais qu'est-ce que tu disais ?
22:09 Ça peut être ringard, peut-être.
22:10 Oui.
22:11 Et alors, la question, c'est "première pelle".
22:12 Première pelle, pas Julien Merveilleux.
22:14 Non.
22:15 Non.
22:16 Je me souviens très bien, Tigrane Pétrossian.
22:17 Je me souviens où, je me souviens quand,
22:19 je me souviens comment.
22:20 Eh bien, je t'écoute.
22:21 Eh bien, j'ai envie de te dire,
22:23 elle pionce à elle.
22:24 Eh bien, Tigrane Pétrossian,
22:27 première pelle,
22:28 euh...
22:29 J'étais dans une sorte de...
22:31 Alors, attention, peut-être que c'est un mot qui est aussi...
22:34 Squat ?
22:35 Ouais, non, un squat, ouais.
22:36 Un squat.
22:37 Ouais.
22:38 Bah non, parce qu'aujourd'hui, un squat,
22:39 c'est un peu comme un artiste.
22:40 Un squat, c'était comme une soirée,
22:41 mais sauf que les gens...
22:42 Ah, on squatait chez les gens, d'accord, si, si, si.
22:43 Ouais.
22:44 "Tain, mais ce soir, on fait un squat."
22:45 Mais grave, ma vie.
22:46 C'est genre pas on fait une teuf,
22:47 c'est pas on fait une soirée,
22:48 c'est pas une ré-soie,
22:49 c'est un squat.
22:50 Et le squat, pareil,
22:51 ça doit concerner vraiment une génération ultra précise.
22:54 Ouais, il y a un squat chez Guillaume, tu vois.
22:57 Ouais.
22:58 OK, donc, un squat chez Guillaume.
23:00 Euh...
23:01 Guillaume Gonan, si tu nous entends.
23:03 Là, il y a ce mec, Tigrein de Pétrochian,
23:06 et moi, je n'ai jamais roulé de pelle.
23:08 J'ai smaqué.
23:09 Ouais.
23:10 Mais c'était le max.
23:11 T'as quelle classe ?
23:12 Troisième.
23:13 Troisième.
23:14 Troisième, bah oui, après, par contre,
23:15 ça allait très, très vite, mais...
23:16 Le reste des expériences,
23:17 ça suit vraiment,
23:18 mais dans une droite ligne.
23:19 Smack, pelle couchée.
23:20 Mais ouais, c'était vraiment waouh !
23:21 Après, par contre,
23:22 j'ai vraiment comblé...
23:23 Mais par contre, en troisième,
23:24 je n'avais pas roulé de pelle.
23:25 Oui.
23:26 Et c'était mi-troisième, tu vois,
23:27 là où il y a des gens qui te racontent déjà des trucs...
23:29 Pas cools, enfin...
23:30 Oui.
23:31 Ou très cools, selon...
23:32 C'est la détruite de la sexualité.
23:33 Voilà, c'est ça.
23:34 Et donc, OK, je suis dans ce squat,
23:37 et là, il y a...
23:39 Comment il s'appelle ?
23:40 Tigrein de Pétrochian qui commence à me parler,
23:42 tout ça,
23:43 et à un moment donné, en fin de soirée,
23:44 je me dis, OK, c'est le moment,
23:45 pelle, pelle, pelle, pelle profonde.
23:47 Enfin, grosse pelle, quoi.
23:48 Il faut y aller sur la pelle.
23:50 Et donc là, on se roule une pelle.
23:52 Et j'ai vraiment l'impression que lui,
23:53 comme moi, on se dit,
23:54 "Allez, il faut y aller."
23:55 Et c'est vraiment...
23:56 C'est un travail, en fait.
23:57 ...l'aspirateur.
23:58 C'est vraiment un truc genre de...
23:59 Tu vois ?
24:00 Et on y va avec beaucoup de bon cœur,
24:01 mais c'est absurde.
24:02 C'est vraiment beaucoup trop long et...
24:04 Oui.
24:05 ...chiant.
24:06 Enfin, vraiment...
24:07 C'est une bétonneuse, enfin...
24:08 C'est un truc qui tourne.
24:09 Un truc de chantier, tu vois,
24:11 avec deux langues à l'intérieur qui font...
24:12 Tigrein de Pétrochian,
24:15 où est-il aujourd'hui ?
24:16 Je ne sais pas,
24:17 mais alors lui, pour le coup,
24:18 je l'ai revu dix ans plus tard,
24:19 un jour où je déménageais
24:21 entre une coloc et une coloc.
24:22 Oui.
24:23 Et entre deux colocs,
24:24 j'ai croisé Tigrein de Pétrochian,
24:26 qui lui-même emménageait avec sa meuf.
24:28 Oui.
24:29 Et donc, je lui ai dit,
24:30 "T'as un train d'avance sur moi,
24:31 sur la vie habituelle des gens,
24:34 car toi, tu te mets en couple, apparemment."
24:37 Oui.
24:38 Il m'a dit "Oui, et toi ?"
24:39 J'ai dit "Je me mets en coloc."
24:40 [Rires]
24:41 Mais c'était très drôle.
24:43 Et on a parlé deux minutes
24:44 et on n'a pas parlé du fait
24:46 que c'était notre première pelle mutuelle.
24:48 Oui.
24:49 J'aimerais bien qu'il se manifeste,
24:51 Tigrein de Pétrochian.
24:52 N'hésite pas, Tigrein.
24:53 Il a à voir avec le caviar ?
24:55 Je crois, oui.
24:56 Ah ouais.
24:57 Je pense que oui.
24:58 [Musique]
25:01 Du coup, manifeste-toi.
25:02 [Rires]
25:03 Enfin, je veux dire, fais quelque chose.
25:04 Combine, cherche des sponsors.
25:05 Vas-y, fais qu'écrou,
25:06 fais qu'écrou un peu de caviar.
25:07 Est-ce qu'on t'a dit quelque chose
25:10 de méchant, une fois dans ta vie,
25:12 qui t'est restée pour toujours ?
25:14 Oui, ça m'est même arrivé
25:17 plusieurs fois.
25:18 J'imagine.
25:19 Oui, alors j'ai deux trucs,
25:22 un truc pro et un truc perso.
25:24 Oui.
25:25 Et les deux rejoignent
25:27 une chose physique.
25:28 Oui.
25:29 Donc, le truc perso,
25:33 c'est un mec qui était
25:36 hyper avoureux de moi
25:37 et qui, quand il m'a quitté,
25:39 lui m'a dit, "Désolée,
25:41 "ce n'est pas que je sors
25:42 "qu'avec des mannequins,
25:43 "mais là, quand même, c'est dur."
25:45 Oh !
25:46 Donc, je me suis dit, "Waouh,
25:49 "beaucoup d'infos dans ce truc
25:51 "que je devais avoir juste après."
25:53 C'était vraiment très peu de temps
25:54 après ça.
25:55 Et je me suis dit, "OK,
25:56 "donc le mec ne m'assume pas."
25:58 Alors qu'il était super amoureux de toi ?
26:00 Super amoureux.
26:01 Il m'avait écrit des tonnes de lettres,
26:02 il m'avait vraiment chiné.
26:04 Mais il avait tout donné pour m'avoir.
26:06 Donc, j'étais là, "Waouh,
26:07 "c'est hyper violent."
26:09 Enfin, je trouve ça dégueu.
26:10 C'est-à-dire que le mec,
26:11 il fait tout pour m'avoir.
26:12 À la fin, je suis là, "OK, vas-y."
26:14 Et là, le mec me fait,
26:15 "Stop right now, everybody."
26:17 J'étais là, genre dégueulasse.
26:18 Enfin, vraiment pas sympa.
26:20 Et en fait, j'ai très vite...
26:22 Ça m'a fait une soirée de genre,
26:24 "Waouh."
26:25 Je me suis confiée à mon amie
26:26 Pauline Bureau,
26:28 chez qui je dormais,
26:29 et qui croquait une pomme
26:30 et un morceau de chocolat
26:31 juste avant de s'endormir.
26:32 Et elle a croqué sa pomme,
26:33 elle a bouffé son morceau de chocolat,
26:34 et elle m'a dit, "Tu sais quoi ?
26:36 "Il va s'en mordre les doigts grave."
26:37 Et en fait, on a ri énormément
26:39 le lendemain matin,
26:40 en se disant, vraiment,
26:42 même si on n'est plus copines,
26:44 même si je ne sais pas quoi,
26:45 le jour où il s'en mord les doigts grave,
26:47 parce que ça peut prendre des années,
26:48 on s'appelle.
26:50 Eh bien, ça a pris trois ans et demi,
26:52 mais ça en a mordu les doigts grave.
26:55 Et ce mec, pendant des années,
26:58 est revenu me faire des déclarations d'amour
27:00 hyper régulièrement.
27:01 Et donc, ça a créé notre théorie
27:02 de "Ils reviennent toujours",
27:04 qui vaut aussi pour les échecs professionnels.
27:06 Et moi, ça m'a donné
27:07 une sorte de confiance inébranlable.
27:08 Alors, ça aurait pu quand même
27:09 me saper pour un petit moment,
27:11 de genre, "On n'écoute jamais."
27:12 Alors, parfois, ça confie nos dénis.
27:14 Parce que moi, quand on me dit un truc
27:15 vraiment désagréable, je suis là.
27:16 "Bien sûr, je comprends."
27:17 "Sais-le-moi, amoureux de moi."
27:19 "Ouais, tout à fait, bien sûr,
27:20 tu ne me veux pas pour ce rôle."
27:21 "Attends de voir,
27:22 tu ne sais pas quand tu vas venir vers moi,
27:23 c'est flippant."
27:24 "Oui, vous ne voulez pas me donner
27:26 de l'argent pour ce film ?"
27:27 "Ben, j'attends l'année prochaine."
27:29 "Le pondeur que vous allez me faire,
27:30 il va être abusé."
27:32 Donc, voilà.
27:33 Donc, ça m'a donné une sorte de confiance
27:34 sur le concept de "Ils reviennent toujours".
27:37 Et voilà.
27:38 Et ça s'est vérifié par la suite.
27:41 Ça s'est complètement vérifié.
27:42 Et le truc professionnel,
27:43 c'était la première agent que j'ai eue,
27:45 Isabelle Godin de Arsenae, à l'époque.
27:47 Je ne sais pas si elle existe toujours.
27:48 Je ne sais pas si elle existe toujours.
27:49 J'imagine que oui.
27:50 Je ne l'ai pas vérifiée.
27:51 Et elle, effectivement, elle m'a dit
27:54 "C'est dur parce que tu ne peux pas
27:57 jouer des jeunes premières."
27:59 Vraiment un lexique dépassé aujourd'hui.
28:02 "Tu n'as pas du tout un physique,
28:05 une voix et un rapport
28:06 de jeunes premières.
28:08 Et donc, tu ne seras jamais
28:09 une jeune première."
28:12 Donc, j'ai dit "OK, mais je serais
28:14 probablement une vieille première."
28:16 En tout cas, crois-moi qu'il y a
28:18 quelque chose que je serais.
28:20 Et ça m'a fait le même truc que ce gars.
28:22 Je me suis dit "Waouh, génial,
28:24 je vivrai le top de ma vie
28:27 et de ma carrière au moment
28:28 où le concept de jeunes premières
28:29 sera éculé."
28:30 C'est maintenant.
28:31 Et c'est exactement ce qui s'est passé.
28:32 C'est pas mal.
28:33 Ah oui, non, c'est super bien.
28:34 Oui, c'est des trucs qui font mal au départ,
28:37 mais qui en fait, après tu t'es vengée.
28:39 Pour le coup, autant je dis
28:40 "Ce qui ne te tue pas te rend plus fort,
28:43 mais deux haricots."
28:44 Ça dépend.
28:45 Il y a aussi des trucs qui te butent et point.
28:46 Mais que tu pourrais éviter.
28:49 Autant quand même là, dans ces deux cas,
28:50 je dois te dire que c'est un peu
28:51 ce qui s'est passé.
28:52 Ouais.
28:53 Mention au bac ?
28:55 Tout à fait.
28:56 Très bien.
28:57 Non, j'ai frôlé la mention.
28:59 Très bien.
29:00 Et j'étais dégoûtée parce que
29:01 j'étais à Fenlon lycée public
29:03 à Saint-Michel.
29:04 Très cool.
29:06 Et où quand tu as...
29:07 Ah non, c'était peut-être
29:08 tous les lycées de France.
29:09 Attends, je ne sais plus.
29:10 Le truc avec la banque,
29:11 là où on donne de l'argent.
29:12 Mais ce n'est plus le cas maintenant.
29:13 Il y en a tellement maintenant
29:14 que c'est beaucoup moins.
29:15 Mais à l'époque...
29:16 C'était hallucinant.
29:17 Et il y avait un voyage.
29:19 Tout à fait.
29:20 Mais ça, ça ne doit plus exister
29:21 depuis très longtemps.
29:22 Il y avait un voyage
29:23 pour toutes les mentions.
29:24 Très bien.
29:25 Et je suis passée,
29:26 j'avais genre 15,8.
29:27 Tu vois, c'était à 16 la mention.
29:28 Très bien.
29:29 C'est à 16, je me souviens bien.
29:30 Moi, j'ai eu 15,8.
29:32 C'était vraiment proche.
29:35 J'étais dégoûtée
29:36 parce que j'étais là.
29:37 Le voyage...
29:38 En plus, je me disais,
29:39 c'est sûr que tu vas rencontrer
29:40 quelqu'un pendant le voyage.
29:41 Tu devrais avoir mention très bien.
29:43 Oui, c'est ça.
29:44 Salut, toi aussi,
29:45 tu es mention très bien du coup.
29:46 Bon, voilà.
29:47 Donc non, je ne l'ai pas eu,
29:48 mais j'ai eu mention bien.
29:50 Et ensuite, tu as fait...
29:51 Ça a été le dernier truc
29:52 vraiment probant que j'ai fait
29:53 parce qu'après,
29:54 je me suis plantée à tous les...
29:55 Mais tu as fait
29:56 Hippo-Kang-Kang quand même.
29:57 Et j'ai vraiment énormément raté.
29:58 Normal, j'ai même pas eu l'oral.
30:00 Et j'ai vraiment...
30:02 Je me suis endormie
30:03 à l'épreuve d'histoire.
30:06 D'histoire pour rentrer dans la...
30:08 Non, je me suis endormie
30:09 à l'épreuve de philo.
30:10 Et à l'épreuve d'histoire,
30:12 j'ai confondu.
30:13 C'était sur 100 ans
30:15 et je ne l'ai pas lu.
30:16 Je n'ai pas bien lu.
30:17 J'ai cru que ça disait
30:18 le monde du travail
30:19 du début des années 1890
30:20 à la fin des années 1890.
30:21 Et en fait, ça disait
30:22 le monde du travail
30:23 du début des années 1890
30:24 à la fin des années...
30:26 1996.
30:27 Et j'ai fait, tiens, 30.
30:29 C'était 30-30,
30:30 mais sur une décennie
30:31 et pas sur un siècle.
30:32 Pas sur une décennie.
30:33 Et donc moi,
30:34 j'étais tellement calée,
30:35 tellement j'avais révisé
30:36 que j'avais suffisamment de trucs
30:37 pour faire une disserte sur 10 ans.
30:38 Sauf que quand je suis sortie,
30:39 il y a quelqu'un qui m'a dit
30:40 "Ah ouais, c'est marrant.
30:41 J'étais la création de la CGT,
30:42 c'est quand au fait ?"
30:43 Et j'étais là,
30:44 il n'y avait pas besoin de le dire,
30:45 c'est 1899, c'était hors sujet.
30:46 Il me fait "Bah non,
30:47 c'était vraiment dans le sujet."
30:48 Ah, marrant.
30:49 Ah, je crois que j'ai pas fait
30:50 le bon sujet du coup.
30:51 Et donc, j'ai eu 2 sur 20.
30:52 En même temps,
30:53 j'ai envie de te dire
30:54 la totalité des points
30:55 sur la période Rukiz.
30:56 Oui.
30:57 Mais quand même,
30:58 t'as fait l'Hippocagne et la Cagne.
30:59 Oui, mais après,
31:00 j'ai pu rien scorer.
31:01 J'ai raté le concert international.
31:02 J'ai raté tous les concours de meuf.
31:03 J'ai raté Normal.
31:04 J'ai raté la classe supplée,
31:05 machin, mes trucs.
31:06 Tous les concours de théâtre.
31:07 J'ai tout raté à partir de là.
31:08 En termes de concours.
31:09 En termes de concours.
31:10 Mais t'as quand même été
31:11 une jeune hippocagneuse en 1900,
31:13 genre au milieu des années 90.
31:15 Comment t'étais en Hippocagne ?
31:17 T'étais un peu genre...
31:18 Proust ?
31:19 Non, alors à nouveau, toujours pas.
31:20 J'ai toujours pas été
31:21 la personne mystérieuse.
31:22 Que vraiment,
31:23 peut-être qu'à 95 ans,
31:24 je serais mystérieuse.
31:25 Il y a peut-être un moment donné
31:26 où je vais y arriver.
31:27 Mais non,
31:28 j'ai été très, très fêtarde.
31:30 Oui.
31:31 Voilà.
31:32 Il faut beaucoup travailler
31:33 normalement en Hippocane.
31:34 Mais alors, c'est ça.
31:35 L'alliance des deux
31:36 a déclenché un moment
31:37 où j'étais vraiment
31:38 une femme de la Hippocagne.
31:39 Mais alors, c'est ça.
31:40 L'alliance des deux
31:41 a déclenché vraiment
31:42 une absence de sommeil
31:43 sur près de deux ans.
31:44 Ce qui a déclenché
31:45 un truc extrêmement étrange.
31:46 Parce que comme j'ai
31:47 énormément travaillé,
31:48 énormément pris tout ce
31:50 qu'ils me proposaient
31:51 lors de la fête,
31:53 énormément sorti,
31:54 du coup,
31:55 j'ai une sorte de blackout
31:56 sur l'intégralité de cette période.
31:58 Ce qui fait que je croise
31:59 des gens encore aujourd'hui
32:00 qui me font "Camille, chez Amour,
32:02 mais c'est ouf,
32:03 mais le Hippocanéen fait de l'eau et tout,
32:04 je suis là, laisse ton béga,
32:05 c'est pas contre toi."
32:06 C'est vraiment un trou noir pour moi.
32:08 C'est une période,
32:09 je ne me souviens de rien.
32:10 À part trois noms.
32:11 - Oui.
32:12 - Après, j'étais très sympa,
32:13 mais j'étais vraiment très fait tard,
32:14 je travaillais beaucoup néanmoins,
32:15 et voilà.
32:16 Et j'avais de l'eczéma.
32:17 - Oh.
32:18 - Bah, trop de, tu vois,
32:19 trop de juxtapositions.
32:20 - Oui, de la drogue
32:21 plus la philo au niveau...
32:22 - Je n'ai pas dit ça,
32:23 je n'ai jamais dit
32:24 que je prenais de drogue, bien sûr.
32:25 - Les sandwichs, on dit.
32:26 - Je laisse à votre libre interprétation.
32:27 - Ensuite,
32:28 t'avais que les écoles de théâtre.
32:29 - Oui.
32:30 - Est-ce que...
32:31 Il y a un cliché de l'école de théâtre très fort,
32:32 qui est les exercices chelous,
32:33 genre, je ne sais pas, tu vois,
32:34 genre "arrête de respirer",
32:35 "pense à la mort d'un nouveau-né",
32:36 et maintenant,
32:37 "dis ton texte".
32:38 Tu as fait des trucs un peu comme ça ?
32:39 - Je fais tellement bien.
32:40 Oui, bien sûr.
32:41 Bien sûr, j'ai fait le salut chinois,
32:42 des choses comme ça.
32:43 Oui, oui, et j'aimais beaucoup,
32:44 j'aimais beaucoup tout ce qui était exercice.
32:45 - Oui.
32:46 - Après, quand...
32:47 Enfin, le côté puce dans ta vie,
32:48 je n'ai jamais cru,
32:49 donc je pensais à autre chose.
32:50 On me disait,
32:51 "Ah, c'est pas ça,
32:52 c'est pas ça, c'est pas ça."
32:53 Oui, oui, et j'aimais beaucoup,
32:54 j'aimais beaucoup tout ce qui était exercice.
32:55 - Oui.
32:56 - Après, quand...
32:57 Enfin, le côté puce dans ta vie,
32:58 je n'ai jamais cru,
32:59 donc je pensais à autre chose.
33:00 On me disait, "Pense à Naha",
33:01 et j'étais là, bien sûr.
33:02 - Oui.
33:03 - Et je pensais à autre chose.
33:04 Enfin, je sais pas...
33:05 - Tu penses à un autre truc triste,
33:06 parce que c'est souvent, oui, pour...
33:07 Tiens, si tu veux être super triste,
33:08 vas-y, pense à quelqu'un
33:09 de vraiment décédé, machin.
33:10 - Alors, ma technique personnelle
33:11 dans le jeu,
33:12 que j'ai éprouvée,
33:14 justement, à chaque fois
33:15 qu'on me disait ça,
33:16 c'est l'inverse.
33:17 C'est un peu le principe
33:18 de lol, car il sort, là, pour le coup.
33:19 - Oui.
33:20 - C'est-à-dire que quand tu veux rire,
33:21 quand tu veux avoir une scène
33:22 où tu éclates de rire ou quoi que ce soit,
33:23 il faut vraiment te dire,
33:24 "Il faut pas que je rie,
33:25 il faut pas que je rie,
33:26 il faut pas que je rie."
33:27 - Oui.
33:28 - Moi, c'est immédiat.
33:29 C'est immédiat.
33:30 C'est-à-dire que dès que je me dis,
33:31 genre, "Il faut surtout pas rire,
33:32 il faut surtout pas rire",
33:33 mais c'est mécanique,
33:34 c'est-à-dire que je rie tout de suite.
33:45 Et quand je me dis, genre,
33:46 "T'es hyper émue,
33:47 tu dois être hyper émue,
33:48 mais ne pleure pas,
33:49 surtout ne pleure pas,
33:50 surtout ne pleure pas",
33:51 ça peut très, très vite marcher.
33:52 Très, très vite,
33:53 j'ai les larmes qui montent aux yeux.
33:54 - Et on va pouvoir peut-être
33:55 en parler maintenant
33:56 avec le film dans lequel tu joues
33:57 qui s'appelle "Le processus de père".
33:58 - "Le processus de père".
33:59 - Est-ce que tu peux nous raconter ce film ?
34:00 - Oh oui, parce que ça se raconte
34:01 très facilement.
34:02 C'est l'histoire d'un couple
34:03 qui ne peut plus se séparer.
34:04 Pourquoi ?
34:05 Parce qu'ils s'aiment,
34:06 mais ils ne peuvent plus se supporter.
34:07 - Oui.
34:08 Moi, je l'ai vu,
34:09 il y avait un truc
34:10 que j'ai trouvé extrêmement fin,
34:11 c'est que précisément,
34:12 il y a toute une description
34:13 de genre, tiens,
34:14 le couple qui ne peut plus se supporter,
34:15 mais en fait,
34:16 on se rend compte
34:17 que même dans ces moments
34:18 où les couples
34:19 ne peuvent plus se supporter,
34:20 en fait, il y a quand même
34:21 des petits moments sympas.
34:22 - Bien sûr.
34:23 - C'est-à-dire que c'est cousu
34:24 et j'ai trouvé ça hyper juste
34:25 que c'est pas genre,
34:26 ben non, en fait,
34:27 on ne se hurle pas dessus
34:28 à chaque fois
34:29 mais en fait suffisamment
34:30 pour que dans l'ensemble,
34:31 ça devienne insupportable.
34:32 - Parce que quand l'autre
34:33 devient ton punching ball permanent,
34:34 mais entre les scènes
34:35 où il t'agace plus que tout,
34:36 il y a quand même
34:37 plein de petits moments
34:38 cool et où tu retrouves
34:39 fugacement plein de trucs
34:40 que tu adores chez l'autre.
34:41 Et de toute façon,
34:42 c'est l'histoire
34:43 d'un couple qui s'aime
34:44 et qui va vouloir
34:45 trouver des solutions.
34:46 Donc, ils vont créer une charte,
34:47 la charte universelle
34:48 des droits du couple.
34:49 - Oui.
34:50 Mais d'ailleurs,
34:51 le film, il commence
34:52 par une scène
34:53 qui n'est pas du tout
34:54 une scène de l'amour
34:55 mais qui est une scène
34:56 où il y a des choses
34:57 qui sont très, très cool.
34:58 - Oui.
34:59 - Mais d'ailleurs,
35:00 le film, il commence
35:01 par une scène
35:02 qui n'est pas du tout
35:03 une scène d'engueulade.
35:04 - Non.
35:05 Il commence par une scène
35:06 très, très chouette
35:07 et ça bascule.
35:08 - En fait, non.
35:09 - Mais parce que c'est ça
35:10 la vie de couple,
35:11 moi, je trouve.
35:12 Tu ne peux pas deviner
35:13 le moment où ça va basculer.
35:14 Il y a vraiment des jours
35:15 qui commencent ultra bien
35:16 et qu'est-ce qui s'est passé ?
35:17 Deux heures plus tard,
35:18 tu es vraiment prête
35:19 à faire tes valises.
35:20 Tu es vraiment là genre
35:21 "Attendez, où sont mes trucs ?
35:22 De quoi j'ai besoin ?
35:23 Non, mais je pars,
35:24 c'est même pas la peine.
35:25 Non, merci, c'est bon,
35:26 je quitte cette...
35:27 Alors que tout a commencé
35:28 avec "Je te fais quoi ?
35:29 Un petit café, un petit thé ?"
35:30 Voilà, c'est hyper bizarre.
35:31 C'est-à-dire qu'en fait,
35:32 je pense que le principe
35:33 du couple, au bout d'un moment,
35:34 c'est que tu passes
35:35 de zéro à cent.
35:36 - Oui.
35:37 - Hyper vite.
35:38 - Très, très vite, oui.
35:39 Est-ce que tu connais
35:40 des acteurs
35:41 genre excellents
35:42 et bêtes ?
35:43 - Malheureusement,
35:44 j'en ai rencontré, oui.
35:45 - Oui.
35:46 - Et je dis malheureusement
35:47 parce que ça m'a fait mal,
35:48 mais j'étais obligée d'admettre
35:50 que l'excellence du jeu
35:52 ou les fulgurances du jeu
35:54 ne sont pas connectées
35:55 à une intelligence...
35:56 Attention !
35:57 À la forme d'intelligence
35:59 qui me plaît.
36:00 Donc il y a
36:01 une intelligence du jeu,
36:03 mais elle n'est pas
36:04 forcément connectée
36:05 à l'intelligence
36:06 qui me séduit
36:07 chez les gens.
36:08 - Oui.
36:09 - Je me souviens
36:10 de cette époque
36:11 où on disait
36:12 "Non, mais il a vachement
36:13 l'intelligence des gens."
36:14 - Ouais, ouais.
36:15 - Et t'es là genre
36:16 "Et ça veut dire quoi
36:17 l'intelligence des gens ?
36:18 Ça veut dire qu'il est sympa,
36:19 mais qu'il est con, quoi."
36:20 - Ouais, ouais.
36:21 - Moi, j'ai le nombre de fois
36:22 où j'ai...
36:23 - Non, il a l'intelligence
36:24 du hachis parmentier,
36:25 après les autres moins.
36:26 - Ouais, tu vois...
36:27 - Mais voilà.
36:28 - Non, mais ce que je veux dire
36:29 par là, c'est qu'effectivement,
36:30 t'as des gens
36:31 complètement cons
36:32 qui jouent super bien.
36:33 - Ouais.
36:34 C'est fou,
36:35 il y a un côté triste
36:36 parce que tu dis "Mais attends,
36:37 ils ont forcément compris
36:38 quelque chose de profond
36:39 pour jouer comme ça."
36:40 - Oui.
36:41 - Et non, en fait.
36:42 - En tout cas,
36:43 c'est la même valeur
36:44 ou la même notion
36:45 de l'intelligence que toi.
36:46 - Ouais.
36:47 Bon, c'est triste.
36:48 - Je suis désolée.
36:49 Moi aussi, ça m'a fait un choc.
36:50 - Ouais, non, c'est pas terrible.
36:51 Ah, on a oublié
36:52 de parler d'un truc.
36:53 Est-ce que tu as fait des travails,
36:54 des travails pas bien,
36:55 que t'avais pas envie de faire
36:56 avant de faire tes vrais
36:57 travails de comédienne ?
36:58 - Ah oui, tout ce que j'ai fait
36:59 comme job ?
37:00 - Oui, est-ce que t'as fait
37:01 des travails ?
37:02 - Alors là, c'est beaucoup
37:03 trop large pour ce podcast.
37:04 J'ai tout fait.
37:05 Écoute-moi bien.
37:06 J'ai tout fait.
37:07 Je pense que j'ai croisé
37:08 du coup énormément de gens
37:09 dans ma vie.
37:10 J'ai fait serveuse,
37:11 j'ai fait les vendanges,
37:12 j'ai fait du babysitting.
37:13 Et d'ailleurs,
37:14 je me suis fait virer
37:15 parce que je me suis endormie
37:16 sur une plage, pas bien.
37:17 Ça, c'était vraiment le truc
37:18 qu'il fallait pas que je fasse,
37:19 babysitter.
37:20 - Mais parce que du coup,
37:21 l'enfant peut décéder
37:22 pendant que tu dors.
37:23 - C'est ça.
37:24 Donc là, c'est ce jour-là
37:25 où j'ai démissionné, du coup.
37:26 Voilà.
37:27 Donc, j'ai tout fait.
37:28 J'ai fait quoi de bien ?
37:29 J'ai fait des travails.
37:30 J'ai fait secrétaire.
37:31 Enfin, vraiment d'actilo limite,
37:32 quoi, tu vois,
37:33 de genre on me dicte des choses
37:34 et je dois écrire.
37:35 - Et qui c'est qui te dictait ?
37:36 - C'était un mec,
37:37 c'était au théâtre du Rond-Point
37:38 comme j'essayais de payer.
37:39 C'était des cours payants.
37:40 Et donc, j'étais ouvreuse le soir
37:41 et je travaillais également
37:42 pour un monsieur
37:43 du resto du Rond-Point
37:44 et qui me dictait des lettres,
37:45 des messages de la dame
37:46 et des choses comme ça.
37:47 Et je me suis fait virer
37:48 parce que je me suis endormie
37:49 sur une plage, pas bien.
37:50 Et donc, j'ai fait des travails.
37:51 J'ai fait des travails
37:52 et je me suis virée le soir
37:53 et je travaillais également
37:54 pour un monsieur
37:55 du resto du Rond-Point
37:56 et qui me dictait des lettres,
37:57 des messages,
37:58 des choses comme ça.
37:59 Je faisais de l'administratif, quoi.
38:00 Mais à 19 fiches, hein.
38:01 Enfin, je veux dire,
38:02 je n'avais aucune notion
38:03 de l'administratif.
38:04 J'ai tout fait.
38:05 J'ai même traduit
38:06 de l'allemand au français
38:07 ou du français à l'allemand
38:08 dans un colloque
38:09 sur les mines antipersonnelles
38:10 à côté de Berlin.
38:11 - Mais donc,
38:12 tu as une très bonne connaissance
38:13 de l'allemand.
38:14 - Ah oui, par contre,
38:15 je parlais pas bien l'allemand.
38:16 Mais enfin, je parlais
38:17 hyper bien l'allemand.
38:18 Je parlais parfaitement le deuil.
38:19 Mais je n'ai pas tout oublié.
38:20 - Ah, tu as tout oublié.
38:21 - J'ai vraiment tout oublié.
38:22 C'est horrible.
38:23 - C'est tellement rare
38:24 les gens qui parlent l'allemand.
38:25 - Mais je sais, c'est hyper rare.
38:26 Mais moi, j'ai carrément
38:27 hyper bien...
38:28 J'ai fait des dissertes sur Goethe.
38:29 La meuf a vraiment parlé allemand.
38:30 Et aujourd'hui,
38:31 je ne suis plus capable
38:32 de faire une taque.
38:33 - Des dissertes sur Goethe
38:34 en allemand ?
38:35 - Mais oui.
38:36 - Putain.
38:37 - Et d'ailleurs,
38:38 il n'y a pas très longtemps,
38:39 je tournais dans la série
38:40 "Tapis" sur Tapis.
38:41 Et le réalisateur,
38:42 Tristan Seguela,
38:43 me dit...
38:44 Et je fais la femme
38:45 qui a créé le groupe
38:46 Bernard Tapie
38:47 avec Bernard Tapie.
38:48 - Ouais.
38:49 - Et donc,
38:50 qui s'appelle Nicole
38:51 dans la série.
38:52 Et il me dit,
38:53 OK, donc là, Nicole,
38:54 elle est vraiment
38:55 en train d'essayer
38:56 de remonter les affaires
38:57 alors que lui,
38:58 il n'en a plus rien à foutre.
38:59 Il est sur le foot et tout.
39:00 Donc, il faut que tu sois
39:01 toute seule dans ce bureau
39:02 et improvise un truc.
39:03 Il faut qu'on comprenne
39:04 que c'est vraiment
39:05 une affaire internationale.
39:06 Alors, je fais,
39:07 vas-y, je vais parler allemand.
39:08 Et donc, je suis là, genre,
39:09 "Ja, ja !"
39:10 Et je peux jeter...
39:11 Ah bah...
39:12 Et j'ai commencé
39:13 à parler en allemand.
39:14 Le mec était séché
39:15 et il fait genre,
39:16 "OK, mais c'est sûr
39:17 qu'on va garder ça.
39:18 C'est fou,
39:19 t'as fait du business
39:20 en allemand dans la prise."
39:21 Il me dit,
39:22 "Mais qu'est-ce que c'est
39:23 que cette histoire ?"
39:24 Je dis, "Ouais, je sais,
39:25 j'ai eu plus envie."
39:26 Donc, je ne...
39:27 Je ne...
39:28 Je garde comme fantasme
39:29 possible...
39:30 Comment est-ce qu'on dit ?
39:31 Je ne refuse pas,
39:32 je ne...
39:33 - Tu ne te le refuses pas.
39:34 - Non, je ne sais pas
39:35 le mot...
39:36 Ah tiens, c'est marrant
39:37 quand tu as le mot "méchap",
39:38 c'est très rare,
39:39 je dois être fatiguée.
39:40 Bref, en tout cas,
39:41 je n'exclus pas.
39:42 - Tu n'exclus pas, d'accord.
39:43 - Je n'exclus pas le fait
39:44 d'être un jour actrice
39:45 en Allemagne.
39:46 - Mais ça, ce serait...
39:47 Franchement, je pense que...
39:48 - Et c'est Konbini
39:49 qui aura le privilège,
39:50 la priorité de l'info.
39:51 - Et on va monter le truc
39:52 l'un à côté de l'autre.
39:53 - Ouais, c'est ça.
39:54 Exactement.
39:55 - 2028 dans une tragédie
39:56 allemande comme ça.
39:57 - Voilà, exactement.
39:58 Je n'exclus pas ça.
39:59 - Je finis toujours
40:00 par des questions en vrac,
40:01 les unes après les autres,
40:02 qui n'ont rien à voir
40:03 les unes avec les autres.
40:04 - Wow.
40:05 - OK?
40:06 - Mitraillette style.
40:07 - Mitraillette style,
40:08 mais tu peux faire les réponses
40:09 de la question
40:10 à la longueur que tu veux.
40:11 Qu'est-ce que tu penses
40:12 de ton propre visage?
40:13 - Euh...
40:14 Qu'il est très malléable,
40:15 très changeant,
40:16 et que donc,
40:17 pour mon métier,
40:18 c'est un atout énorme.
40:19 - C'est un atout énorme.
40:20 - C'est un atout énorme.
40:21 - C'est un atout énorme.
40:22 - C'est un atout énorme.
40:23 - C'est un atout énorme.
40:24 - C'est un atout énorme.
40:25 - C'est un atout énorme.
40:26 - C'est un atout énorme.
40:27 - C'est un visage mobile.
40:28 - C'est un visage mobile.
40:29 - C'est un visage mobile.
40:30 - C'est un visage mobile.
40:31 - C'est un visage mobile.
40:32 - C'est un visage mobile.
40:33 - C'est un visage mobile.
40:34 - C'est un visage mobile.
40:35 - C'est un visage mobile.
40:36 - C'est un visage mobile.
40:37 - C'est un visage mobile.
40:38 - C'est un visage mobile.
40:39 - C'est un visage mobile.
40:40 - C'est un visage mobile.
40:41 - C'est un visage mobile.
40:42 - C'est un visage mobile.
41:03 - C'est un visage mobile.
41:22 - C'est un visage mobile.
41:45 - C'est un visage mobile.
42:13 - C'est un visage mobile.
42:20 - C'est un visage mobile.
42:21 - C'est un visage mobile.
42:22 - C'est un visage mobile.
42:23 - C'est un visage mobile.
42:24 - C'est un visage mobile.
42:25 - C'est un visage mobile.
42:26 - C'est un visage mobile.
42:27 - C'est un visage mobile.
42:28 - C'est un visage mobile.
42:29 - C'est un visage mobile.
42:30 - C'est un visage mobile.
42:31 - C'est un visage mobile.
42:32 - C'est un visage mobile.
42:33 - C'est un visage mobile.
42:34 - C'est un visage mobile.
42:35 - C'est un visage mobile.
42:36 - C'est un visage mobile.
42:37 - C'est un visage mobile.
42:38 - C'est un visage mobile.
42:40 - C'est un visage mobile.
42:41 - C'est un visage mobile.
42:42 - C'est un visage mobile.
42:43 - C'est un visage mobile.
42:44 - C'est un visage mobile.
42:45 - C'est un visage mobile.
42:46 - C'est un visage mobile.
42:47 - C'est un visage mobile.
42:48 - C'est un visage mobile.
42:49 - C'est un visage mobile.
42:50 - C'est un visage mobile.
42:51 - C'est un visage mobile.
42:52 - C'est un visage mobile.
42:53 - C'est un visage mobile.
42:54 - C'est un visage mobile.
42:55 - C'est un visage mobile.
42:56 - C'est un visage mobile.
42:57 - C'est un visage mobile.
42:58 - C'est un visage mobile.
42:59 - C'est un visage mobile.
43:00 - Et ça coûte 300 euros le gras en plus.
43:02 - Oui, ça france bitch.
43:03 - Oui, voilà.
43:04 Et super cher pour en plus niquer ton plat.
43:05 - Voilà.
43:06 - Nique ta mère.
43:07 - No fucking not.
43:08 - Mais ça france.
43:09 Putain, ça m'énerve.
43:10 Un ancien mot de passe que tu n'utilises plus.
43:13 - Cléonis.
43:14 - Cléonis.
43:15 C-L-E-R-O-N-I-S.
43:16 - C-L-E-O-N-I-C-E.
43:17 - Oui.
43:18 - Oui.
43:19 - C'est qui Cléonis ?
43:20 - Alors Cléonis c'était mon pseudo sur Minitel Net.
43:22 OK, ça te situe ? Voilà, on y est.
43:25 Donc c'était mon pseudo sur Minitel Net.
43:28 - Minitel Net, tu peux nous rappeler ce que c'est ?
43:31 - Oui, c'était la première messagerie je dirais.
43:33 Voilà, sur un Minitel.
43:35 Écoutez, essayez de trouver tout seul ce que c'est qu'un Minitel, les auditeurs de communiqué.
43:39 - Minitel c'était l'internet avant.
43:41 - Voilà.
43:42 - C'était moins bien, mais c'était quand même incroyable.
43:44 - Qu'est-ce que je trouvais ça cool !
43:46 Mon premier Minitel.
43:48 Et donc voilà, donc Cléonis c'était le premier rôle que j'avais joué dans une pièce de Molière qui doit s'appeler "Les Amants Magnifiques"
43:55 où il y avait de la musique, des gens vraiment qui jouaient de la gambe, je ne sais pas quoi, ces vieux instruments.
44:00 Et moi je faisais le personnage de Cléonis et comme c'était mon premier rôle,
44:04 alors que j'étais vraiment très jeune, j'ai adoré faire ce truc.
44:09 Je me suis dit "Waouh, 17 piges, je suis engagée, sérieux ? OK, je vais m'appeler Cléonis for the rest of my life."
44:15 Mais je me suis dit après, comme pseudo, c'est un peu vieillot quand même.
44:17 - Cléonis, oui.
44:18 - Voilà, donc je l'ai jarté.
44:20 - OK, mais tu as été Cléonis sur Minitel.net.
44:23 - Un petit temps.
44:24 - Oui, Minitel où il fallait payer pour parler, c'était un peu cher et ça prenait la ligne téléphonique aussi.
44:28 - Absolument, longtemps.
44:29 - Quel est l'objet le plus cher que tu possèdes ?
44:35 - Alors attention, je suis très peu matérialiste et donc du coup, il y a une raison à ça.
44:41 - Du safran.
44:42 - Je perds tout, du safran, oui c'est très très cher.
44:44 Donc attention, j'ai eu une bague hyper précieuse de ma grand-mère
44:49 et bien entendu avec le nombre de fêtes que j'ai faites chez moi, la baguette disparue un jour.
44:54 Le concept d'incruste dans les fêtes, mais on adore en même temps,
45:00 parce qu'une bonne fête, c'est avec vraiment plein d'incrustes.
45:02 - D'incrustes qui volent des bagues.
45:03 - Ouais, grave, c'est trop bien.
45:05 Et donc voilà, qu'est-ce que j'ai de très cher encore ?
45:10 - C'est que les amis d'amis ça va, et quand tu commences à faire les amis d'amis d'amis, là en fait tu sais…
45:16 - Ça part en sucette, ça part en papillon.
45:18 Donc non, l'objet le plus cher que je dois avoir aujourd'hui,
45:22 c'est peut-être une photo qu'on m'a offerte et dont on m'a dit qu'elle avait une très grande valeur.
45:29 - Oui, d'accord.
45:30 - Mais voilà, moi j'ai même pas de sac de marque.
45:34 - Oui, oui, oui, c'est très bien.
45:35 - T'as vu, je fais attention à pas les citer.
45:37 - La personne décédée avec laquelle tu aurais le plus aimé faire l'amour,
45:43 lorsqu'elle n'était pas encore décédée ?
45:46 - Ouais, parce que c'est vrai que sinon…
45:49 Ça a introduit un autre genre de pratique sexuelle qui est probablement téléré dans quelques endroits du globe,
45:54 mais pas chez nous.
45:55 Donc comment ça s'appelle d'ailleurs, thanatopraxie ? Non, thanatophilie ?
45:58 - Non, non, non, comment ça s'appelle ? La nécrophilie ?
46:01 - Ah voilà, nécrophilie.
46:02 Mais je parle grec, pas latin.
46:05 En plus de l'allemand.
46:07 Non, disons que la personne avec qui j'aurais aimé avoir une histoire et qui n'est plus vivante,
46:14 dans le type de séduction, je dirais Patrick Devers.
46:18 - Patrick Devers, ah oui.
46:20 - Grande, grande, grande séduction quand même.
46:22 - La moustache…
46:23 - Non mais tout, le mec était tellement séduisant.
46:27 - Je suis d'accord.
46:28 Mais triste.
46:30 - Mais dépressif.
46:31 - Pendant la Seconde Guerre mondiale, est-ce que tu aurais été résistante en 1940, en 1942, en 1944 ?
46:43 Ou en 1946 ?
46:46 - Très, très bonne question.
46:49 Alors, en fait, je pense que j'aurais souhaité être résistante dès la base,
46:52 mais la résistance aurait vraiment planté.
46:54 - Ah, mais je pensais que…
46:57 - T'aurais pu faire un…
46:58 - Ah, désolé.
46:59 - C'est-à-dire que là, le problème, c'est que j'aurais été résistante en 1942,
47:02 mais étant donné ma discrétion légendaire, je pense que la guerre aurait été gagnée par les Allemands.
47:07 Donc, ça n'aurait pas forcément été une bonne chose.
47:11 - Camille Chamou, merci.
47:13 - De rien.
47:14 - Merci, c'était super sympa de smalltalker avec toi.
47:16 Alors, tu as dit plein de choses vraies dans cet épisode de Smalltalk,
47:21 et donc, il y a quelque chose que les gens peuvent faire.
47:23 Vous pouvez aller sur la fiche Wikipédia de Camille Chamou, comme d'habitude,
47:28 comme je vous le demande à chaque fois,
47:29 et vous prenez les informations que Camille Chamou a dites sur elle-même,
47:33 et vous mettez ce podcast en source.
47:36 Et la vérité de l'existence et le savoir universel augmente.
47:40 Grâce à Smalltalk.
47:42 - Merci Camille.
47:43 - J'aime beaucoup.
47:44 Merci à vous.
47:45 - Bon, cet épisode, il est fini.
47:48 Il va y avoir plein d'autres épisodes,
47:50 et si vous voulez être sûr d'en manquer aucun,
47:52 et bien, cliquez sur le bouton qui permet de vous abonner à Smalltalk.
47:56 Après, je sais que s'abonner, c'est un choix personnel,
47:58 donc je ne vais pas vous forcer,
47:59 mais si j'étais vous, je le ferais.
48:01 C'est tout ce que je dis.
48:02 A dans deux semaines, parce que c'est tous les 15 jours.
48:05 OK ?
48:08 - Colmini ! Colmini ! Colmini !
48:10 - Ah ben, vous l'avez réparé ?
48:12 - Ben, non, justement, j'allais dire, les palmiers, ils sont cassés.
48:15 - Ah oui, les palmiers sont cassés.
48:17 - Les palmiers, normalement, ils font "Eh, palmiers !"
48:18 Et là, pas du tout.
48:19 Parce que...
48:20 Mais je crois qu'on m'a dit qu'il y avait quelqu'un qui avait essayé de les nettoyer,
48:23 et que personne n'a tout cassé.
48:24 - Non mais c'est une règle d'or.
48:25 Il ne faut jamais essayer de nettoyer.
48:27 - On ne nettoie pas.
48:28 - Rien.
48:29 [Musique]