Ligue 1 : Quel est le plus grand traître du football français ?

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Daniel Riolo, Gilbert Brisbois et Stéphane Guy débatent sur qui est le plus grand traître de l'histoire de la Ligue 1.
Transcript
00:00 On a beaucoup parlé des traîtres dans le foot, des traîtres européens, les Figaud, les Ronaldo et autres.
00:05 Mais on n'a pas parlé du versant français de cette traîtrise,
00:09 qui est tout de même incarnée par un homme qui ne supporte pas la traîtrise.
00:13 J'ai nommé Wahid, qui va nous lancer ce débat, évidemment, avec cet archif mythique.
00:19 « Hier soir, quand je rentrais chez moi, je vous dis franchement, j'ai vomi. »
00:23 Voilà. Rappelez-vous, hein, Wahid trahi par quelques-uns de ses joueurs.
00:28 Alors, est-ce que la traîtrise en France se résume forcément à un passage de Paris à Marseille ?
00:34 – Alors, le premier grand moment de l'histoire en la matière, je pense que vous le traitez...
00:38 – À l'Agires ?
00:39 – Non, c'est bien d'avant, c'est Bosquiet-Carnus, qui était Saint-Etienne pour Marseille.
00:43 Ça, c'était le... – Ah oui ! Ça, c'était le bruit.
00:45 – Je ne dis pas que c'est de la traîtrise, hein, ça a été en tout cas vécu comme ça par, notamment,
00:50 le président Rocher Saint-Etienne de l'époque, qui les avait mis au banc, les deux.
00:53 – Faut rappeler qu'ils avaient des contrats à l'époque, c'était des contrats très longs,
00:56 donc les gens ne pouvaient pas casser et que les deux, ils sont passés en force pour partir à Marseille.
01:01 – Après, tu as vu Bernard Lacombe qui va à Saint-Etienne, ça n'a duré qu'un an.
01:05 – Ça, c'était lié à la descente de Lyon.
01:09 – Mais il l'a fait quand même.
01:11 Bon, le football était peu médiatisé en France, ce genre d'affaires ne faisait pas la une des journaux.
01:17 – Le cas d'Agires a été pour moi la première emblématique.
01:20 – Oui, c'est la première emblématique.
01:21 – Donc, Agires sera pour eux, pour ceux qui ne savent pas.
01:23 – Il était chassé quasiment de Bordeaux, Agires, à l'époque.
01:26 Je ne maîtrisais pas complètement, j'étais petit à l'époque,
01:28 je ne maîtrisais pas parfaitement ces histoires de rivalité et tout,
01:31 mais il se trouve que j'avais un voisin totalement stéphanois et vraiment de là-bas,
01:37 qui m'avait dit "qu'est-ce qu'il y a de foot chez nous Lacombe ?"
01:40 Ça l'avait vraiment bourbé.
01:43 Mais ça n'a duré qu'un an et il est reparti à Lyon.
01:46 Mais ça ne faisait pas de bruit tout simplement parce que le foot en France était peu médiatisé.
01:50 J'irais, ça a commencé à faire pas mal de bruit.
01:54 Moi je sais que je n'étais pas supporter de Bordeaux, pas de l'OM, rien.
01:57 – Alors attention parce que j'irais, à l'époque…
01:59 – Ça avait cassé un peu mes illusions de foot,
02:01 je me disais "mais comment c'est possible que ça se fasse ?"
02:03 – Surtout que j'irais, c'était l'homme d'un club, on imaginait qu'il fassait sa carrière.
02:06 – Il n'y avait pas de rivalité incroyable dans l'absolu entre Bordeaux et Marseille,
02:10 il y avait une rivalité entre Baize et Tapie.
02:12 C'était surtout ça la rivalité.
02:14 – Non, il n'y avait pas que ça.
02:16 – C'est surtout Baize qui crée la traîtrise, qui monte la traîtrise.
02:20 La rivalité Baize-Tapie, elle est née à cette occasion-là.
02:23 L'épisode par exemple de la Catiacroce, ça arrive après.
02:28 Le transfert de Giresse, qui est dans le même contexte que Luiz qui passe du PSG au Matra,
02:36 c'est en fait la découverte du foot business.
02:39 C'est la vraie découverte qu'avec l'argent, tu fais des trucs dans le foot un peu bizarres.
02:45 C'est ça surtout, le choc à l'époque c'est…
02:48 L'autre, il quitte son club de toujours pour de l'argent.
02:51 Marseille n'était pas totalement…
02:52 Marseille y arrivait, 86…
02:54 – Non mais Giresse, il est chassé de Bordeaux par Baize.
02:57 Moi, c'est plus le souvenir que j'en ai.
02:59 – Oui, mais c'est aussi une excuse.
03:01 Oui, mais l'autre, il n'a pas voulu me donner une prolongation.
03:03 C'est exactement ce que dira Luiz avec Borrelli.
03:06 D'ailleurs, il n'a pas tort, Luiz, quand il dit
03:09 "oui, mais Borrelli, j'étais là depuis que j'étais gamin,
03:11 depuis que je suis arrivé avec mes crampons à la main en 78,
03:13 et il m'a toujours un peu traité comme le dernier.
03:15 Il a recruté Swusic, il a recruté Intel,
03:18 il leur donnait des beaux contrats,
03:19 et moi, comme j'étais le gamin du club,
03:21 en fait, c'est plus vraiment, je pense, la découverte du footbusiness.
03:25 C'est l'argent dans le football.
03:27 Donc, en gros, Giresse apparaît comme le mec qui va toucher
03:32 un salaire beaucoup plus important que ce qu'il avait à Bordeaux
03:35 et qui, pour l'argent, quitte son club.
03:38 Et Tapie, évidemment, incarnait le footbusiness,
03:40 parce que c'était l'homme d'affaires, ambition, l'homme qui courait,
03:43 enfin, c'était un homme neuf, quoi.
03:44 C'était la nouveauté.
03:46 Et d'ailleurs, quand Louis part du PSG pour Matra,
03:50 on lui parle de traîtrise, machin et tout,
03:51 mais quelle rivalité il y avait entre le PSG et le Racing,
03:54 qui s'appelait donc le Matra, là ?
03:56 Rien, le Racing, ça n'existait pas, on s'en foutait.
03:58 Il n'y avait pas de rivalité.
04:00 - Le retour des premiers derbies est par ici.
04:01 - Néanmoins, pourquoi c'était footbusiness et pourquoi ça faisait peur ?
04:04 Les gens disaient "l'argent, l'argent dans le foot",
04:06 c'était parce que Lagardère arrivait,
04:08 il avait fait cette équipe de milliardaires qui n'avait rien donné.
04:11 Et je me souviens toujours de l'article dans l'équipe
04:13 où on voyait Louis Sernandez et à côté de lui,
04:16 il y avait, je ne sais plus de mémoire,
04:18 mais tout un tas de Renault Espace.
04:21 Et on disait "Louis Sernandez, il coûte autant que des Renault Espace".
04:25 Et donc, ça choquait les gens.
04:27 - Imagine si on faisait ça avec les...
04:30 - Maintenant, on a pu le faire,
04:31 parce qu'on est habitué à des transferts faramineux à l'argent.
04:34 On fait même des hits parades d'argent, ça, ça ne nous choque plus du tout.
04:38 - Là, on va s'habituer à des nouvelles sommes
04:40 qui sont de plus en plus extravagantes.
04:43 - Ouais.
04:43 - Tiens, on a Abdel qui, lui, veut nous parler du PSG de 2004.
04:47 Salut Abdel !
04:47 - Voilà, salut Gilbert, salut Daniel, salut Stéphane.
04:50 - Et toi, t'as compté les traîtres dans l'équipe du PSG 2004 ?
04:53 - Parce qu'en fait, alors je vais juste pour commencer le petit préambule,
04:56 c'est qu'en fait, moi j'ai 33 ans,
04:58 donc j'ai commencé à supporter le PSG
05:00 sur la deuxième partie de l'Air Canal+.
05:03 Et donc, forcément, dans les années 2000,
05:05 la meilleure saison du PSG,
05:07 c'est de loin celle 2003-2004 avec Vaid.
05:09 - Ouais.
05:10 - C'est une équipe, mine de rien, qu'on a aimée,
05:12 avec des joueurs qui se sont donnés à fond pour nous.
05:16 Et le problème, c'est que c'est l'équipe où il y a le plus de traîtres.
05:19 - C'est vrai.
05:20 - C'est énorme.
05:22 Et juste, si on peut faire dans l'ordre...
05:24 - Vas-y, balance les noms !
05:25 - Bah, dans l'ordre chronologique, déjà, Frédéric Dehus,
05:27 juste avant la finale, on apprend qui va rejoindre l'ennemi,
05:30 avec les sifflets qui vont avec.
05:32 Avec, je me souviens, Fabrice Fiorez,
05:34 qui le défend, je crois, au micro de TF1 à l'époque.
05:36 - Ah, puis Fiorez qui suit dans la foulée, hein !
05:38 Fiorez, il suit dans la foulée.
05:40 - Fiorez, il parle le 31 août,
05:41 il avait fait la préparation, les matchs de prépa,
05:44 les premières journées de championnat,
05:45 et après, il s'en va, un peu comme un voleur,
05:48 avec des déclarations en plus où il dit qu'il a quitté une prison.
05:52 - C'est ça.
05:53 - C'est un peu dur à entendre.
05:54 - Ça donnera une belle banderole sur un savon et la prison.
05:58 - Voilà !
05:58 - Je me souviens de cette banderole.
06:00 - Un joli tacle de ces marmans.
06:01 D'ailleurs, au passage, c'est le seul truc que j'ai envie de retraire
06:04 de ces 9 saisons PG, mais bon, ça c'est encore autre chose.
06:06 - D'ailleurs, si tu te souviens bien,
06:09 cet épisode de la traîtrise avec Déu et Fiorez qui partent
06:16 donne quand même toute une valeur symbolique très importante
06:22 au match du 7 novembre 2004,
06:24 où le PSG réduit à 10 après ce tacle de Sylvain Armand
06:27 qui, en gros, apparaît comme le chevalier blanc qui va punir les traîtres.
06:31 Logiquement, le match, tu vas le perdre parce que t'es plus que 10 contre 11.
06:35 Tu dis, au moins, on aurait eu un guerrier qui a pris le carton rouge,
06:38 peu importe si on perd, ben non.
06:40 En plus, tu le gagnes le match en mettant deux buts extraordinaires.
06:44 Donc finalement, les traîtres, tu les as oubliés parce que tu dis,
06:47 vous avez voulu vous barrer, on vous a punis.
06:49 - Avec le but de la victoire inscrit par un traître.
06:51 Mais bon, ils n'étaient pas partis de cette saison-là, donc on va l'oublier.
06:54 - Edouard Sissé.
06:56 - Ensuite, on arrive à l'été 2005 avec un garçon qu'on peut considérer comme un titi,
07:03 un certain Loric Tsana,
07:05 pour qui, mine de rien, le club a fait énormément de choses
07:08 et il nous plante...
07:09 - Soi-disant parce qu'il avait toujours été marseillais depuis l'enfance,
07:13 mais il ne l'avait jamais dit.
07:15 - Ouais.
07:16 - Et avec son papa qui avait un peu menacé Moumoute.
07:19 - Après, on arrive au 31 août 2006, et là, par contre,
07:23 je suis un peu passé inaperçu,
07:25 c'est malheureusement le regretté par son âme, Modeste Ndami,
07:29 qui est parti à Marseille le 31 août 2006,
07:32 et qui a joué son premier match avec l'OM,
07:34 je ne dis pas de conneries, au Parc des Trans,
07:37 dans un PSG, ouais.
07:39 - En fait, pour toi, Abdel, dès qu'un mec part à Marseille, c'est un traître.
07:43 - Bon, après, le plus marquant avait été également Gabi Heinze.
07:47 - Ouais, voilà, j'allais en revenir...
07:48 - Qui, lui, a quand même réussi à se faire aimer dans les deux clubs,
07:52 et quand il a fini l'histoire à l'OM,
07:54 il a quand même dit "oui, mais mon vrai club, c'était le PSG".
07:57 - Ouais, mais encore, ça, je ne suis pas persuadé, quand même.
07:59 Parce que, c'est peut-être un cliché, ce que je vais dire,
08:02 mais les Argentins, ils sont surtout fidèles à leur club formateur.
08:05 - C'est vrai, tu as raison.
08:07 - Et à leur portefeuille.
08:08 - C'est vrai, pour eux, ce qui compte...
08:09 Mais oui, tu as raison, mais...
08:11 Il a raison, j'ai oublié ton prénom, pardon ?
08:14 - Abdel.
08:14 - Tu as raison, vraiment, Abdel, les Argentins,
08:17 ils n'ont qu'un club, c'est le club dans lequel ils sont en Argentine.
08:21 À partir du moment où ils sortent de là-bas, après, ils sont mercenaires.
08:23 - Agüero, il l'a toujours dit, Agüero.
08:25 - C'est vrai.
08:26 - Il a passé quasiment 10 ans à Manchester City, son club, c'est...
08:28 J'oublie son nom.
08:29 - Independiente, je crois.
08:30 - Voilà, merci.
08:31 Oui, c'est celui-là.
08:32 - Pareil pour Kostev, après, pour revenir à Gabianzo,
08:35 à un moment donné, à posteriori, pardon,
08:38 on aurait dû se douter de quelque chose,
08:40 parce que je crois me souvenir que quand il était à Manchester,
08:42 à un moment donné, il avait fait le forcing pour aller à Liverpool.
08:46 - Oui, oui, non, mais comme on disait, eux, ils s'en foutent.
08:48 C'est leur club, c'est le club qu'ils ont en Argentine.
08:51 - Moi, j'avais oublié qu'il avait été à Manchester United, Gabianzo.
08:53 - Bien sûr, Gabianzo.
08:54 - Ah, j'ai oublié.
08:54 - À Manchester, bien sûr, bien sûr.
08:56 - Abdel, écoute, je te remercie pour cette petite litanie de traître parisien.
09:00 - Tu tenais l'histoire sur le bout des doigts, Abdel, bravo.
09:02 - Ah, parce que c'est une saison marquante, en fait.
09:04 C'est la seule saison potable des années 2000, c'est pas très compliqué.
09:07 - Bon, après, t'avais eu l'épisode "Jérôme Leroy rend Leroy la baston".
09:11 - Oui, alors, Jérôme Leroy, c'est-à-dire, au passage,
09:14 Jérôme Leroy, c'est quand même un cas unique dans l'histoire des PSG-OM,
09:17 parce que lui, il a fait "PSG-OM-PSG".
09:20 - Exactement.
09:21 - C'est le pack-to-back.
09:23 - Mais son club reste le PSG, lui, par exemple.
09:26 Parce que les mecs font un, et puis après...
09:27 - Il était formé au PSG.
09:29 - Lui, il nous a fait du mal.
09:30 - Et Mats Hummels, alors ? Dortmund-Bayern, Dortmund-Bayern.
09:34 C'est le pack-to-back-to-back.
09:36 - Oui, mais comme vous l'a dit Paulo hier, c'est pas la vraie rivalité,
09:40 c'est avec Moise Le Gabbard.
09:42 - A Bayern, là ?
09:43 - Bah, il l'a fait.
09:44 - Ah, il l'a fait déjà deux fois, d'accord.
09:46 - Abdel, merci !
09:47 - C'est moi qui vous remercie.
09:49 - Bah, écoute, avec plaisir, on reçoit pas mal d'appels sur cette histoire.
09:52 Alors, moi, je vais vous dire mon traître ultime.
09:54 Ça va pas vous étonner, mais il s'appelle Dominique Dropsy.
09:57 - Pourquoi ?
09:59 - Elle était le guerrière de Strasbourg, avec Kitty.
10:00 - Dominique Dropsy, elle était guerrière de Strasbourg en 11 ans.
10:03 - Et après, il va à Bordeaux, mais c'est quoi le problème ?
10:05 - Non, alors, je t'explique.
10:06 Il part à Bordeaux,
10:08 et il donne une interview double page de la dernière nouvelle d'Alsace.
10:11 Je me rappelle très bien, j'avais 10 ans,
10:12 et le titre, c'était "Je sors enfin de ma prison".
10:16 - Ah oui, c'est vrai ? - Horrible !
10:17 - Ah oui, c'est dur, ça.
10:18 - Tes jeunes supporters, t'es là, c'est ton héros, tu vois ?
10:20 - Ah ouais.
10:21 - Et le titre, c'était quoi ta prison, en fait ?
10:24 - Ah ouais, j'ignore cette histoire.
10:26 - Il part à Bordeaux, voilà.
10:28 - Ah ouais.
10:29 - Alors peut-être qu'à l'époque,
10:30 on connaissait peut-être pas toute l'histoire et tout, mais...
10:32 - À l'époque, Gilbert Gresse, il lui faisait du mal ?
10:35 - Ah peut-être, non mais sans doute.
10:37 - Il y a eu des conflits avec Strasbourg ?
10:38 - Il a joué à près de 500 matchs avec Strasbourg,
10:40 il en a joué beaucoup moins que Bordeaux.
10:41 Il a joué 200 matchs avec Bordeaux.
10:42 - Mais on n'a pas ce phénomène de grande traîtrise, nous,
10:44 à part vraiment PSG ou OM, où il y a pas mal d'histoires,
10:47 parce qu'on n'a pas de grandes rivalités,
10:49 et il se trouve,
10:51 il faudrait qu'un Lyonnais ou un Stéphano nous appellent,
10:53 mais ce qui est un peu le seul des Herbiers en France,
10:56 il n'y a pas eu beaucoup de passages.
10:58 - Il m'a fait Gomis.
11:00 - Ouais, Gomis, ouais.
11:01 - Il t'a eu surtout un des passages,
11:03 mais il s'en est expliqué d'ailleurs à l'époque,
11:05 c'est Aimé Jacquet, joueur emblématique des Verts,
11:07 qui commence son parcours d'entraîneur à Lyon.
11:09 - Ah bah si tu vas par là,
11:10 Herbin est allé entraîner Lyon après.
11:13 - Entraîner les deux, ouais.
11:14 - Didier nous rappelle sur Direction Lyonnais, il dit "attention,
11:16 Lacombe est parti à Saint-Etienne pour sauver les finances de Lyon à l'époque,
11:19 comme coupé l'a fait en sens inverse en 97 et a sauvé les finances des Verts".
11:24 - D'accord. Il y a toujours une bonne excuse.
11:25 - Ah bah oui, ça s'assemble, mais bon...
11:29 - Alors c'est assez marrant, parce que dans le sens...
11:31 Il y a un truc que je constate quand même, c'est que dans le sens PSG-OM,
11:34 c'est plus à Paris qu'on considère les gens comme très être partis à Marseille,
11:37 alors que dans le sens inverse, au final, il y en a peu en fait.
11:40 - Il y a peu de joueurs emblématiques de l'OM qui sont montés à Paris ensuite.
11:43 - Joueurs emblématiques, ouais, je comprends ce que tu veux dire.
11:45 - Il y avait eu une fameuse transfert, Angloma quittant Paris pour Marseille
11:50 contre Germain, Pardo et Fourdier.
11:54 Il y avait eu un joueur parisien vendu à Marseille pour trois jours marseillais.
11:57 - Ça c'était les arrangements tapis-canales à l'époque pour équilibrer le championnat,
12:01 mais comme m'avait dit Deniseau à l'époque du livre PSG-OM écrit avec Jean-François Peres,
12:06 il avait dit "bon, c'était une entente entre nous parce qu'il fallait que le championnat vienne,
12:11 mais comme c'est tapis, il pouvait pas s'empêcher quand même de mettre une pomme pourrie dans le panier,
12:15 il nous avait pas dit que Pardo pouvait plus jouer au foot".
12:17 (rires)
12:19 - Oui, je te l'ai dit, Angloma d'un côté, de l'autre côté, Fournier, Pardo, Bruno Germain...
12:24 - C'est bien, c'est...
12:25 - Il y avait un peu arnaque quand même, le PSG, il gagnait quand même.
12:28 - Non, Angloma...
12:29 - Oui, mais il y a eu deux coups sur deux.
12:31 - Angloma...
12:32 - Angloma c'était un latéral, je dirais pas.
12:33 - Angloma, il commençait à avoir une stature vraiment de joueur international.
12:37 - C'est "jeu latéral" en France à l'époque.
12:39 - Voilà.
12:40 - Ok, bon, enfin...
12:40 - Non, non, mais c'était...
12:41 - Fournier et Germain, c'était pas la même équipe.
12:43 - C'était un bon plan pour le PSG qui commençait à construire son équipe.
12:45 - Non, c'était un "win-win", c'était un "deal gagnant-gagnant".
12:48 - C'était un arrangement tapis canal.
12:50 C'est pour ça que ce genre de choses étaient quand même très bizarres.
12:53 Très bizarres.
12:54 - C'est vrai qu'en Angleterre, par exemple, tu n'as jamais de transfert,
12:57 encore aujourd'hui, ça fait je crois qu'il y a 60 ans qu'il n'y a pas eu un joueur de Liverpool
13:00 qui est parti à Manchester United, ou l'inverse.
13:03 C'est un truc inimaginable dans notre football à nous aujourd'hui, quoi.
13:06 - De moins en moins aussi en Angleterre, parce qu'on a vu des joueurs passer
13:10 d'United à City, Théves évidemment, mais ce qui ne se faisait pas,
13:13 des transferts Liverpool-Manchester, ça n'existe pas.
13:16 - C'est vrai qu'il y a des choses qui sont un peu plus compliquées, mais c'est vrai que ça, c'est vrai.
13:19 - C'est vrai qu'il y a des choses qui sont un peu plus compliquées, mais c'est vrai que ça, c'est vrai.

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