Son nouveau film "Des mains en or" sort ce mercredi sur les écrans. Josiane Balasko y campe une guérisseuse qui va s'occuper des douleurs de dos de Lambert Wilson. Bruno Guillon en profite pour demander à Isabelle Mergault comment elle guérit un chagrin d'amour ou celui d'un enfant. Des interviews atypiques qui confirment le talent de cette réalisatrice aux multiples dons.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00 RTL, 14h-15h30, c'est le bon dimanche show.
00:00:06 La petite Aldo le mauvais d'homme, qu'il avait donc du courage,
00:00:14 c'était un petit cheval blanc, tout derrière et lui devant.
00:00:19 - Ah bah Laurent t'as dit que... - Non les S ça va !
00:00:21 Laurent il avait juré que tu faisais que sur les G, mais en fait non, tu fais sur les CHEUX aussi.
00:00:24 - Non ! - Sur les CHEUX !
00:00:26 - Les CHEUX et les G ! - Les CHEUX et les JEUX !
00:00:28 - Bah les G aussi ! - Les G et CHEUX !
00:00:31 - Ouais mais pas les CHEUX ! - Non les S ça va !
00:00:33 - Les CHEUX et les JEUX ! - Ah bah très bien !
00:00:35 - Bah attends, tu ne le diras pas tout ! - Vas-y, dis !
00:00:37 - Allez, pêche, une pêche ! - Une pêche ?
00:00:40 - La combinaison vite ! - C'est vous ? C'est vous la dame blanche ?
00:00:44 La dame blanche ? Celle qui vient tous nous chercher un jour ou l'autre ?
00:00:48 Euh... Oui ! Oui ! Je suis la dame blanche !
00:00:53 Mais ma robe est au pressing !
00:00:57 Ce qu'il y a de bien chez les femmes, c'est que ça fait des choses que les hommes ne savent pas faire.
00:01:01 Tous les trucs de la maison, la lessive...
00:01:03 Si vraiment vous ne trouvez pas, vous pourrez toujours faire appel à une agence matrimoniale.
00:01:09 Alors, est-ce que vous aimez la musique classique ?
00:01:13 Robispo, des trucs comme ça...
00:01:15 Vous sentez bien la différence qu'il y a entre le mâle et la femelle ?
00:01:19 Le mâle fait...
00:01:21 La femelle fait...
00:01:26 L'Académie française, qu'est-ce que ça représente pour vous ? Une consécration ?
00:01:30 Tu écris quoi ? Des romans ? Des trucs comme ça ?
00:01:32 Nous ne ferons pas l'amour ce soir...
00:01:34 Ah bah là, je dis que t'es pas sucré !
00:01:36 C'est le titre de mon premier roman, "Nous ne ferons pas l'amour ce soir".
00:01:39 Merci de nous accueillir chez vous en ce dimanche après-midi.
00:01:42 Elle va passer une heure et demie à nos côtés, on se réjouit d'avance.
00:01:46 Merci d'accueillir chez vous Isabelle Mergaux, qui fait son bon dimanche chaud.
00:01:50 - Bonjour Isabelle ! - Bonjour !
00:01:52 Je vous ai vu tiquer sur l'extrait de "Prof".
00:01:55 Roh mais oui, c'est parce que même... C'est marrant, on vieillit même de la voix.
00:01:59 C'était... Je me souviens... Oui, voilà, ça m'a fait étrange quoi.
00:02:04 C'était un moment un petit peu... J'avais pas du tout envie d'être comédienne.
00:02:08 - Ouais ? - Mais il fallait bien que je gagne ma vie.
00:02:11 Et ils me regardaient faire... Ils disaient "Mais pourquoi tu fais ça ?"
00:02:15 Moi je me disais "Bon, je vais juste faire..."
00:02:20 Isabelle, c'est la réalisatrice qu'on va accompagner pendant une heure et demie.
00:02:25 Votre film "Des mains en or", c'est votre nouveau long métrage, va sortir ce mercredi
00:02:30 avec Lambert Wilson, avec Josiane Balasco, avec Sylvie Tessu.
00:02:34 J'ai adoré ce film. C'est typiquement ce que j'appelle un "feel-good movie".
00:02:38 C'est-à-dire qu'on voit ce film, et quand on sort on est bien, on a envie de faire des câlins aux gens.
00:02:42 C'est une histoire magnifique. On va rentrer un peu dans le vif du sujet pour parler de ce film.
00:02:46 Mais avant tout cela, chère Isabelle, on a l'habitude d'accueillir nos invités avec d'autres invités.
00:02:52 Je m'explique. Plutôt que de vous présenter aux auditeurs d'RTL,
00:02:56 je préfère faire appel à des gens qui vous connaissent bien, et qui répondent à cette question difficile.
00:03:01 Qui est pour vous Isabelle Mergaud ?
00:03:04 Et nous avons posé cette question à une camarade des Grosses Têtes, Caroline Diamant. Voici sa réponse.
00:03:10 Bonjour, c'est Caroline Diamant. Pour moi Isabelle Mergaud, c'est un couteau suisse.
00:03:15 Elle écrit des pièces de théâtre, elle écrit des films, elle réalise des films.
00:03:20 Elle est drôle et elle connaît surtout toutes les citations de Sacha Guitry.
00:03:24 Sacha Guitry d'ailleurs, que vous n'avez jamais joué au théâtre.
00:03:28 Quand j'ai préparé l'émission, je n'ai jamais regardé et vous n'avez jamais eu l'occasion de jouer du Sacha Guitry.
00:03:31 Ben non, parce que j'essaye de jouer des pièces que j'écris.
00:03:35 Mais je ne sais pas si je pourrais m'insérer dans l'univers de Guitry.
00:03:41 J'adore Sacha Guitry, mais ce ne sont peut-être pas des rôles pour moi.
00:03:46 Qui est pour vous Isabelle Mergaud ?
00:03:49 Nous avons posé la question à quelqu'un que nous avons entendu tout à l'heure dans un extrait de pièce, à savoir Chantal Lazzou.
00:03:54 Isabelle Mergaud, comment dire ? C'est un animal étrange, que j'aime beaucoup, qui a un caractère de cochon.
00:04:01 Mais on s'entend très bien. Il faut savoir l'apprendre, attention.
00:04:05 Et j'aime beaucoup Isabelle, parce qu'on rit énormément ensemble.
00:04:08 Et elle m'écrit les trucs sur mesure. Isabelle, elle est formidable.
00:04:12 Je t'embrasse Isabelle, t'es au top !
00:04:15 Un personnage !
00:04:19 Non mais elle n'est pas possible !
00:04:21 Et puis nous avons posé également la question à une personne qui est une de vos meilleures amies, je le sais.
00:04:26 Qui est pour vous Isabelle Mergaud ? C'est la réponse d'Isabelle, allons-y.
00:04:31 Alors, ce que je pense d'Isabelle Mergaud.
00:04:34 C'est un peu une boule à facettes, Isabelle.
00:04:36 C'est-à-dire qu'elle a beaucoup, beaucoup de facettes et toutes brillantes.
00:04:39 D'abord, la première chose qui frappe chez elle, mais je ne vous apprends rien, c'est qu'elle est extrêmement drôle.
00:04:43 Elle est vraiment drôle tout le temps.
00:04:46 On dit des gens qui peuvent lire le botin et qui vous feraient rire.
00:04:49 Elle est capable de lire un discours de Bruno Le Maire et ça vous ferait rire quand même.
00:04:53 C'est vous dire, ça vous donne une idée de la profondeur du truc.
00:04:56 Alors, mais il n'y a pas que ça.
00:04:58 Sa drôlerie, je dirais qu'elle lui sert de sésame dans la vie courante.
00:05:01 Ça remplace d'avoir à parler d'autres choses.
00:05:04 Parce que c'est quelqu'un d'assez pudique, elle ne se livre pas facilement.
00:05:07 Alors, elle est d'une grande finesse.
00:05:09 Elle est très intelligente et très cultivée.
00:05:11 Elle n'aime pas qu'on lui dise, mais c'est la vérité.
00:05:14 Elle déteste les faux semblants, les faux honneurs, les mondanités.
00:05:18 Elle a une espèce d'orgueil, de fierté, je dirais, qui l'empêche de se mettre à la portée de ce genre de choses.
00:05:24 C'est quelqu'un de très généreux et les gens qui la connaissent de près le savent.
00:05:28 Vous voyez, elle a une image comme ça de faufole parisienne qu'elle cultive avec talent.
00:05:33 Mais ça ne m'étonnerait pas plus de ça de la voir finir son parcours un jour en totale ermite,
00:05:37 au fin fond de la Normandie, dans un jardin secret,
00:05:40 en train de cultiver ses petits légumes et de s'occuper de ses animaux.
00:05:45 - Alors, dernière chose, mère d'Isabelle pour ton film, évidemment.
00:05:49 - C'est vrai, on vous retrouvera un jour au fin fond de la Normandie.
00:05:54 - Oui, c'est vrai que je suis...
00:05:56 Surtout quand on est en train de faire des promotions, etc.
00:06:01 On nous voit un peu partout, ça fait très parisien.
00:06:04 On sort, on a l'air...
00:06:06 Mais moi, je ne sors jamais.
00:06:08 Je n'ai pas le souvenir d'avoir fait un dîner depuis une éternité.
00:06:11 - Et vous mangez quand même, expérimentez.
00:06:13 - Je mange, mais je mange seul ou en tête à tête.
00:06:16 J'adore les têtes à tête. Je ne peux pas me lasser d'un tête à tête.
00:06:19 Sauf si l'autre est vraiment abruti.
00:06:21 Mais dès qu'on est 4, 5, je n'y arrive pas.
00:06:27 Voilà, alors c'est seul ou en tête à tête.
00:06:29 - J'espère que vous n'allez pas vous lasser de ce tête à tête d'une heure et demie, chère Isabelle.
00:06:34 Sinon, j'aurai la confirmation que je suis un abruti,
00:06:38 comme le répète très souvent le patron d'RTL.
00:06:41 - C'est Isabelle Mergaux qui fait son Bon Dimanche Show.
00:06:43 On va parler des Mains en or, son nouveau film qui sort mercredi.
00:06:45 A tout de suite.
00:06:46 - Une demi-douzaine de chroniqueurs prêts à tout pour vous faire rire.
00:06:55 Un public en folie, plus de 2 heures de rire.
00:06:57 Tout ça, c'est dans les grosses têtes.
00:07:00 Et ce sera juste après le Bon Dimanche Show.
00:07:03 Jusqu'à 15h30, Bruno Guillon est sur RTL.
00:07:06 - Isabelle Mergaux fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:07:09 Ce mercredi sur les écrans, des Mains en or avec Lambert Wilson et Josiane Balasco.
00:07:14 C'est votre nouveau film.
00:07:15 Lambert Wilson, c'est François Lecoq.
00:07:17 C'est un écrivain connu et reconnu.
00:07:20 Tellement reconnu qu'il va accéder à l'Académie française.
00:07:24 Il a juste un problème.
00:07:26 Il a des problèmes de dos.
00:07:28 - Ah oui, des gros problèmes de dos.
00:07:29 - Des énormes problèmes de dos qu'il handicap au quotidien.
00:07:31 Il se déplace avec une canne, etc.
00:07:33 Et un jour, un peu par hasard, on l'emmène chez Josiane Balasco, qui est Martha.
00:07:40 Et qui, elle, est...
00:07:41 Alors moi, qui viens de la province, ça me parle beaucoup.
00:07:44 Mais comme les rebouteux, les magnétiseurs, ces gens-là qui vous prennent la douleur,
00:07:48 qui vous soignent les brûlures, etc.
00:07:50 Et il s'avère qu'elle oeuvre ses talents sur lui et que ça marche.
00:07:54 - Oui.
00:07:55 - Et il y a une relation qui va se créer entre ces deux personnes
00:07:58 qui n'ont strictement rien à voir au départ.
00:08:01 - Ah bah non, lui...
00:08:02 - Et qui n'avait aucune raison de se rencontrer.
00:08:04 - Lui, c'est un intellectuel.
00:08:05 Elle, elle avait lu un livre.
00:08:07 Et puis, les relations vont être un peu forcées au début
00:08:11 parce que lui devient accro à elle.
00:08:13 Avant, il était accro aux médicaments, mais qu'il rendait abruti,
00:08:17 qu'il empêchait d'écrire.
00:08:18 Là, il va devenir accro aux mains d'or de Josiane.
00:08:23 Et puis, après, à force de se forcer de voir les gens,
00:08:28 peut-être qu'on peut voir vraiment ce qu'ils sont à l'intérieur.
00:08:31 Il va y avoir une histoire comme ça.
00:08:33 Mais ne révélons pas tout d'amitié.
00:08:35 - Nous ne révélerons pas tout, bien sûr.
00:08:38 Mais c'est vrai que des mains en or, on pense tout de suite à Josiane
00:08:41 qui joue le rôle de cette magnétiseuse.
00:08:43 Mais c'est un peu des mains en or aussi celle de Lambert
00:08:45 qui est un écrivain connu et reconnu.
00:08:47 - Absolument.
00:08:48 - C'est un échange de mains.
00:08:49 - Je m'en suis aperçue après.
00:08:51 Mais c'est vrai que c'est elle qui guérit.
00:08:56 Mais c'est vrai que tous les deux, ils ont des mains en or.
00:08:58 Je vois l'autobouze là.
00:09:00 Parce que pendant qu'on parle, il faut dire aux auditeurs
00:09:03 que c'est que, oui, il y a des extraits du film que personne ne voit.
00:09:08 Si, les auditeurs, non ?
00:09:09 - Mais si, bien sûr.
00:09:10 On va mettre ces vidéos en ligne.
00:09:12 - Ah oui, d'accord.
00:09:13 - C'est pas pour le plaisir, Isabelle.
00:09:14 - Ah oui.
00:09:15 Et je vois un morceau du l'autobouze là, ça me fait marrer.
00:09:20 - Oui, le l'autobouze, c'est un moment du film.
00:09:22 C'est vraiment quelque chose qui existe dans certaines communes en province.
00:09:25 Où en fait, on fait une grille de loto dans un champ, on lâche une vache.
00:09:28 - Et comme ça s'appelle le lotobouze, imaginez ce qu'il va se passer sur la case.
00:09:34 - Pour qu'on puisse gagner un jambon.
00:09:36 Ça fait 13 ans que vous n'aviez pas réalisé de film.
00:09:40 Pourquoi si longtemps, Isabelle ?
00:09:42 - Eh bien, parce que j'ai beaucoup fait de théâtre.
00:09:46 J'ai dû faire deux ou trois pièces de théâtre.
00:09:49 On est parti en tournée, etc.
00:09:51 Puis j'ai une petite fille.
00:09:53 À l'époque, elle était petite.
00:09:55 Maintenant, elle est ado.
00:09:57 Je peux recommencer à tourner.
00:09:59 Elle avait besoin de moi.
00:10:01 Pour faire des costumes aux poupées Barbie.
00:10:04 C'est très chronophage, la poupée Barbie.
00:10:07 Et donc, il fallait que je me libère un peu pour elle.
00:10:11 Parce que comme c'est une petite que j'ai adoptée,
00:10:13 si c'est pour ne pas m'en occuper, ça ne vaut pas le coup.
00:10:16 Maintenant, elle ne me regarde même pas.
00:10:18 Elle est ado.
00:10:19 Elle comprend très bien le terme "ado".
00:10:21 Ce qu'on lui voit, c'est que de dos.
00:10:23 - Vous lui avez montré le film ou pas ?
00:10:25 - Oui.
00:10:27 Ah non, elle était au concert.
00:10:30 Non, parce que dimanche, il y a eu une projection chez moi,
00:10:34 dans ma commune à Saint-Maur.
00:10:36 Je lui ai dit "comme ça, tu pourras venir".
00:10:38 Elle me dit "mais je ne peux pas, tu sais très bien,
00:10:40 j'ai le concert d'Aya Kamouré".
00:10:42 - Aya Nakamura.
00:10:44 - Donc, elle est partie là-bas.
00:10:46 Elle m'a dit "c'était super, super".
00:10:48 Elle ne m'a même pas demandé comment.
00:10:50 - Je suis concerné également.
00:10:52 Isabelle, pour votre première réalisation,
00:10:55 je vous trouve très beau, c'est Michel Blanc
00:10:57 qui vous avait convaincu de devenir réalisatrice.
00:10:59 C'est vrai ?
00:11:01 - Complètement, parce que moi, j'étais scénariste.
00:11:03 J'écrivais des unitaires pour la télé,
00:11:06 j'écrivais pour Jean-Loup Bertuccelli,
00:11:08 j'écrivais pour Gérard Gignot.
00:11:10 Là, c'est encore un autre que j'écris,
00:11:14 et que je propose à Michel Blanc,
00:11:16 parce que je sais qu'il est réalisateur.
00:11:18 Je lui dis "ce serait bien que tu fasses le rôle".
00:11:20 Il me dit "moi, je veux bien faire le rôle,
00:11:22 mais je ne réalise pas, parce que je ne veux pas faire les deux,
00:11:25 et puis c'est toi qui va le réaliser".
00:11:27 Moi-même, quand je prends une photo,
00:11:29 déjà, je n'arrive pas à bien cadrer.
00:11:31 Alors, il me dit "écoute,
00:11:33 si tu ne le réalises pas, je ne le fais pas".
00:11:35 Parce qu'il y a un autre metteur en scène
00:11:37 qui va venir, il va mettre sa patte dedans,
00:11:40 et ça va perdre du charme.
00:11:42 Isabelle Alonso, mon amie,
00:11:44 qu'on a entendu, qui dit beaucoup de bien de moi,
00:11:46 c'est une personne formidable.
00:11:48 Et donc, elle me dit "écoute, fais-le,
00:11:51 tu n'as rien à perdre.
00:11:53 Si tu te vautres, tu redeviens scénariste,
00:11:56 et puis voilà, on s'en fout.
00:11:59 Tu ne risques rien de risquer".
00:12:02 Je lui ai dit "ok, ouabdoula".
00:12:04 Et puis, même, Michel Blanc me dit
00:12:07 "écoute, tu sais ce que tu veux dans la tête,
00:12:09 tu as les images, tu as ton film dans la tête".
00:12:11 Je lui dis "oui".
00:12:12 "Et puis écoute, tu prends un premier assistant,
00:12:14 un chef opérateur, tu leur dis exactement
00:12:16 ce que tu veux voir.
00:12:18 Et pas de soucis, tu sauras diriger les comédiens".
00:12:21 C'est important de dire ça,
00:12:24 parce qu'il y a beaucoup de scénaristes
00:12:26 qui sont là, qui cherchent des réalisateurs, etc.
00:12:28 Il y a si un scénariste ou des scénaristes
00:12:31 m'entendent, qu'ils ont vraiment
00:12:34 leur histoire dans le cœur,
00:12:37 dans le ventre, mais qu'ils y aillent.
00:12:40 Si moi, je l'ai fait, je ne sais même pas
00:12:42 si je fais avec une focale.
00:12:44 Si moi, je l'ai fait, parce que je m'entoure bien.
00:12:46 Tout le monde peut le faire, ça j'en suis sûre.
00:12:48 Mais il suffit de bien expliquer ce qu'on veut.
00:12:51 C'est comme un tailleur,
00:12:54 qui fait des costumes.
00:12:57 C'est pas lui qui va faire l'ourlet,
00:12:59 il va dire "oh là, tu me cintres ça,
00:13:01 tu mets les épaulettes un peu comme ça".
00:13:03 Et réalisateur, c'est ça.
00:13:05 Il faut juste être très bien entouré
00:13:08 des petites mains qui vous comprennent.
00:13:10 Pour moi, mon métier de réalisateur,
00:13:12 quand vous avez un Dupontel ou un Besson,
00:13:14 alors eux, c'est des pros,
00:13:16 ils font tout, c'est autre chose.
00:13:18 Ils sont incroyables.
00:13:20 Dupontel est incroyable,
00:13:22 il connait toute la technique, et en plus,
00:13:24 c'est un trangon directeur d'acteur, il a tout bon.
00:13:26 Mais ce que je veux dire, des gens comme moi,
00:13:28 qui peuvent avoir des idées intéressantes,
00:13:31 allez-y, dites moteur, c'est plus simple.
00:13:33 - Je trouve ça magnifique. En tout cas,
00:13:35 ça va donner envie, ça va créer des vocations.
00:13:37 Elle est guérisseuse dans le film
00:13:39 "Josiane Balasco", "Martha".
00:13:41 D'ailleurs, j'ai lu qu'au départ,
00:13:43 mais peut-être que je dis une bêtise,
00:13:45 le film devait s'appeler "Aime comme Martha"
00:13:47 avant de s'appeler "Démarre Nord".
00:13:49 - Oui, mais c'était un jeu de mots, "Aime".
00:13:51 - "Aime" comme le verbe aimer.
00:13:53 - Oui, et puis c'était sur elle.
00:13:56 Et donc, moi,
00:13:58 c'est moi qui ai trouvé le titre.
00:14:00 Mais j'ai dit "non, j'en veux pas".
00:14:02 Et les producteurs disent "si, c'est ça qu'on veut".
00:14:04 Je dis "non, c'est moi qui l'ai trouvé, j'en veux pas".
00:14:06 Et puis, non, c'était plus simple.
00:14:08 C'est plus clair, "Démarre Nord".
00:14:10 C'est ouvert, c'est joyeux, c'est lumineux.
00:14:14 - Alors, justement,
00:14:16 on disait qu'elle est guérisseuse dans le film.
00:14:18 Il y a le mot "guérir" dans "guérisseuse".
00:14:20 On va voir si vous êtes guérisseuse, vous aussi.
00:14:22 Je vais vous poser deux, trois questions.
00:14:24 Isabelle, avec quoi vous guérissez un chagrin d'amour, Isabelle Mergaux ?
00:14:27 - Le chagrin d'amour de quelqu'un d'autre ?
00:14:29 - Non, le vôtre.
00:14:31 - Oh, ben, franchement, une bouteille.
00:14:33 - Avec quoi vous guérissez un moment de honte absolue ?
00:14:36 Un moment de solitude ?
00:14:38 - C'est...
00:14:40 J'ai rarement la honte.
00:14:42 - C'est vrai ? - J'ai même... J'ai pas honte.
00:14:44 - D'accord. Vous assumez tout.
00:14:46 - Non. Je peux ne pas être fière.
00:14:48 Mais la honte, c'est...
00:14:50 J'ai pas le souvenir.
00:14:52 - D'accord. Avec quoi vous guérissez une gueule de bois ?
00:14:54 - Oh, ben, une bouteille !
00:14:56 - Avec quoi vous guérissez une trahison ?
00:15:01 Vous êtes rancunière ou pas ?
00:15:03 - Absolument pas, parce que je n'ai pas de mémoire.
00:15:05 Et personne peut me trahir,
00:15:07 parce que pour trahir, il faudrait que je donne ma confiance.
00:15:11 Et je donne pas ma confiance.
00:15:15 Comme elle vous le dit, je suis très sauvable.
00:15:17 Isabelle Alonso, oui,
00:15:19 elle fait partie des gens qui pourraient me trahir,
00:15:21 mais les gens qui peuvent me trahir se comptent sur les doigts d'une main atrocement mutilée.
00:15:24 Parce que si on me fait une crasse,
00:15:27 je m'y attends, parce que je ne donne pas ma confiance.
00:15:31 - D'accord. Avec quoi vous guérissez
00:15:33 une mauvaise soirée au théâtre ?
00:15:35 - Ecoutez,
00:15:41 je n'ai pas le souvenir
00:15:43 de mauvaise soirée au théâtre.
00:15:45 Je sélectionne ce que je veux voir,
00:15:47 et je trouve toujours quelque chose de bien.
00:15:49 Donc, je n'en ai pas de mauvaise soirée.
00:15:51 - Avec quoi vous guérissez le chagrin d'un enfant ?
00:15:53 - Ben, dites pas une bouteille !
00:15:57 - Parce que sinon, vous êtes pas au service social sur YouTube !
00:16:01 - Ça, la poupée Barbie !
00:16:03 Sinon,
00:16:05 sinon,
00:16:07 on parle,
00:16:09 on parle, on parle.
00:16:11 Le chagrin d'un enfant,
00:16:13 comme ses choix sont assez éphémères,
00:16:15 c'est les montagnes russes,
00:16:17 donc parfois, ça se soigne tout seul.
00:16:19 - Et enfin, avec quoi vous guérissez une crise d'ego ?
00:16:21 Est-ce que vous avez déjà pris un peu la grosse tête, Isabelle ?
00:16:23 Quand on a le César,
00:16:25 à un moment, on a la cocotte qui explose ou pas ?
00:16:29 - Je suis trop, comment dirais-je,
00:16:31 j'ai trop de fierté pour avoir la grosse tête.
00:16:33 Parce que la grosse tête, c'est quoi ?
00:16:35 C'est vouloir le regard de l'autre.
00:16:37 Moi, c'est devant ma glace.
00:16:39 C'est devant ma glace que je sais ce que je suis, ce que je veux ou pas.
00:16:41 Mais si c'est bien ce que j'ai fait,
00:16:43 si j'ai été un petit peu lâche ou quoi.
00:16:45 C'est devant ma...
00:16:47 C'est pas le regard des autres.
00:16:49 J'ai trop d'orgueil pour avoir, trop de fierté pour avoir la grosse tête.
00:16:51 Et pour en revenir au César,
00:16:53 non, j'ai pas été le chercher,
00:16:55 et j'ai dit que je le partageais.
00:16:57 - Oui, je sais, la dernière fois où on s'est vu,
00:16:59 vous m'avez amené votre moitié.
00:17:01 - Alors oui, il faut que les gens sachent que c'est creux à l'intérieur !
00:17:03 - Oui !
00:17:05 Bon, c'est Isabelle Mergaux qui fait son bon dimanche chaud.
00:17:07 On va se retrouver dans quelques instants sur RTL.
00:17:09 À tout de suite !
00:17:11 (Générique)
00:17:13 Si j'étais docteur,
00:17:15 comme prescription, je vous mettrais un bon dimanche chaud
00:17:17 tous les dimanches, dès 14h.
00:17:19 Et ensuite,
00:17:21 je me ferais probablement radier de l'ordre des médecins.
00:17:23 Normal.
00:17:25 Bruno Guillon, sur RTL.
00:17:27 - Isabelle Mergaux,
00:17:29 passe son dimanche après-midi sur RTL.
00:17:31 "Des mains en heure", son nouveau film, sort mercredi
00:17:33 avec Lambert Wilson et Josiane Balasco.
00:17:35 Alors, vous parliez de votre travail de scénariste et d'écriture
00:17:37 sur un film. Est-ce qu'en écrivant
00:17:39 le film, vous aviez en tête
00:17:41 Lambert et Josiane
00:17:43 pour les rôles principaux ou pas du tout ?
00:17:45 - Non, pas du tout. Je ne me bloque pas.
00:17:47 J'essaye de ne pas penser aux acteurs.
00:17:49 J'essaye de penser à mon histoire, de fabriquer un personnage
00:17:51 comme ça, des caractéristiques
00:17:53 pour la guérisseuse,
00:17:55 pour l'académicien. Puis après,
00:17:57 je réfléchis.
00:17:59 Et je me dis, tiens, ça m'est paru
00:18:01 évident, il fallait quelqu'un qui aime les gens,
00:18:03 qui soit dans l'empathie et tout. J'ai pensé tout de suite
00:18:05 à Josiane, qui a dit oui.
00:18:07 Puis à Lambert,
00:18:09 qui a l'aristocratie,
00:18:11 le côté intellectuel nécessaire,
00:18:13 la classe, l'élégance.
00:18:15 - Mais pas que, d'ailleurs.
00:18:17 Vous le verrez dans le film qui sort
00:18:19 mercredi, il va s'ouvrir
00:18:21 petit à petit, parce qu'au-delà de lui guérir
00:18:23 ses problèmes de dos, elle lui
00:18:25 ouvre un peu son cœur, parce qu'on ne va pas
00:18:27 se mentir, au début c'est un peu un con quand même.
00:18:29 Notre ami François Lecoq.
00:18:31 - En fait, il a la grosse tête, comme vous le disiez tout à l'heure.
00:18:33 - Il a un peu le boulard. - Il a le boulard,
00:18:35 et puis surtout il ne veut pas...
00:18:37 Le peuple, il est au-dessus de tout ça.
00:18:39 Mais...
00:18:41 Non, c'est-à-dire qu'il est dans la vanité.
00:18:43 Il aime le décorum,
00:18:45 il aime les lumières artificielles,
00:18:47 les projecteurs, elle,
00:18:49 elle aime la lumière du soleil,
00:18:51 elle est dans l'être,
00:18:53 et lui, il est dans le paraître.
00:18:55 Il aime les récompenses,
00:18:57 il aime tout ça, là là.
00:18:59 Et donc je pense que c'est
00:19:01 ce boulard qu'elle va...
00:19:03 qu'elle va baisser.
00:19:05 Qu'elle va atténuer
00:19:07 pour que...
00:19:09 Mais sinon il ne va pas changer drastiquement.
00:19:11 Mais...
00:19:13 Voilà, il va sortir
00:19:15 de... Il va voir que
00:19:17 tout ce décorum, ces récompenses
00:19:19 qu'on recherche à tout prix,
00:19:21 que certains recherchent à tout prix,
00:19:23 eh bien ne sont pas dans...
00:19:25 Ce n'est pas l'essentiel
00:19:27 de la vie. - Oui, parce que c'est un film
00:19:29 sur l'amitié, mais un peu aussi sur le
00:19:31 lâcher prise. Est-ce que vous pensez que si
00:19:33 justement les gens se prenaient un peu moins
00:19:35 au sérieux, se regardaient un peu moins le nombril,
00:19:37 on serait beaucoup plus heureux tous ?
00:19:39 - Ah mais tellement, tellement
00:19:41 qu'il y a d'arrêtés. Il y a déjà des hiérarchies
00:19:43 sociales, il y a des chefs,
00:19:45 il en faut, des patrons,
00:19:47 et puis des gens qui travaillent
00:19:49 pour les patrons, etc.
00:19:51 Tout ça il en faut. C'est normal que des gens
00:19:53 qui ont fait des études puissent
00:19:55 accéder à un certain
00:19:57 métier, et puis
00:19:59 voilà. Mais
00:20:01 si en plus, il rajoute
00:20:03 là-dessus des hiérarchies
00:20:05 morales, genre "je suis au-dessus de toi
00:20:07 parce que je suis au-dessus de toi", bah oui du coup
00:20:09 t'es déjà au-dessus de moi, alors il n'y a pas la peine de te la péter.
00:20:11 Oui, oui, oui.
00:20:13 Je pense que ce serait... Moi de toute façon,
00:20:15 je crois que c'est pour ça que je ne sors presque plus.
00:20:17 C'est parce que je rends compte
00:20:19 que des gens
00:20:21 comme ça, qui peuvent se la péter,
00:20:23 tout ça, qui peuvent... Oh là là, on n'a qu'une vie.
00:20:25 Je ne sais pas si les gens sont au courant.
00:20:27 En tout cas, moi j'en ai qu'une.
00:20:29 Les autres, ils devront en avoir plusieurs. Moi j'en ai qu'une.
00:20:31 Ça va, c'est bon. J'essaye d'être
00:20:33 le plus... de faire
00:20:35 ce qui me plaît au maximum.
00:20:37 Et voilà.
00:20:39 - Ça vous plaît de jouer aussi, d'être comédienne ?
00:20:41 - J'adore ça, j'adore. Au théâtre.
00:20:43 - Alors oui, c'est ce que j'allais dire. Pourquoi pas vous écrire
00:20:45 un rôle quand vous faites un film, comme Desmords Nord ?
00:20:47 Pourquoi pas vous écrire un rôle à l'intérieur du film ?
00:20:49 - Mais jamais je me distribue
00:20:51 de rôles, et pourtant je suis bien placée, je peux me pistonner
00:20:53 moi-même. - Bah oui, c'est ça, c'est ce que j'allais dire.
00:20:55 - Et puis quand même, ça s'appelle un circuit court en termes de piston.
00:20:57 - Ah bah ça c'est sûr. J'ai eu un au suivant passé.
00:20:59 Écoutez, pour une raison
00:21:01 très simple, c'est que je n'aime pas.
00:21:03 Si je n'aime pas, je n'y vais pas.
00:21:05 - D'accord. - Si je n'ai pas de bonheur,
00:21:07 eh ben je n'y vais pas. J'aurais jamais
00:21:09 pu épouser un homme plein d'argent
00:21:11 si je ne l'avais pas aimé. Alors si
00:21:13 il est aimable, qu'il a plein d'argent, j'y vais.
00:21:15 Mais je veux dire, c'est...
00:21:17 Non, j'aime pas, je suis pas heureuse, alors je n'y vais pas.
00:21:19 - Chère Isabelle, il est temps
00:21:21 de retrouver Thierry. À l'évocation de ce prénom,
00:21:23 tous les rêves, tous les fantasmes
00:21:25 sont permis, mais
00:21:27 il va falloir qu'on utilise un peu de second degré
00:21:29 puisque Thierry, c'est l'intelligence
00:21:31 artificielle de l'émission.
00:21:33 Une intelligence artificielle qui va
00:21:35 chercher des infos dans les interviews que vous avez pu donner
00:21:37 au cours de ces dernières années.
00:21:39 Et il les ressort pour nous. Bonjour Thierry.
00:21:41 - Sans oublier que je suis
00:21:43 la tout charme de cette émission.
00:21:45 - Oui, évidemment. - On dirait Hercule Poirot.
00:21:47 - Thierry, vous qui avez une diction
00:21:49 si parfaite, si on commençait
00:21:51 par le fameux cheveu sur la langue
00:21:53 d'Isabelle Mergaux.
00:21:55 - Avec plaisir. Elle en parlait
00:21:57 en mai 2017 dans West France.
00:21:59 Mon cheveu sur la langue,
00:22:01 je n'ai jamais voulu le corriger.
00:22:03 Il m'a sauvée
00:22:05 en m'obligeant à être dans la légèreté.
00:22:07 - Vous l'avez dit en interview. - Oui.
00:22:11 - C'est toujours vrai ou pas ?
00:22:13 - Oui, je pense que
00:22:15 j'ai un caractère...
00:22:17 Je peux m'énerver très vite.
00:22:19 Même avec ma fille,
00:22:21 je ne peux pas, ou mon banquier,
00:22:23 tout ça, je ne peux pas parce que ce défaut,
00:22:25 je le vois dans l'œil de l'autre
00:22:27 qu'elle a envie de rire.
00:22:29 Et moi-même, surtout quand je suis énervée,
00:22:31 il ne faut pas croire. - C'est pire quand vous vous énervez.
00:22:33 - Il ne faut pas croire, moi je l'ai le longtemps.
00:22:35 Tout le temps. Et donc quand je m'énerve,
00:22:37 c'est très bien
00:22:39 que je l'ai eu parce que sinon je me serais
00:22:41 frêtée avec tout le monde.
00:22:43 - Thierry, j'ai lu qu'Isabelle était une personne très émotive.
00:22:45 Vous confirmez ?
00:22:47 - Tout à fait. A tel point qu'elle a
00:22:49 dit Dante au café en avril
00:22:51 2017, "Je regrette
00:22:53 de ne pas savoir gérer mes émotions.
00:22:55 Comme la fois où je ne suis
00:22:57 même pas allée chercher mon César
00:22:59 par peur du ridicule."
00:23:01 - Mais pourquoi peur du ridicule ?
00:23:03 - J'avais ma robe,
00:23:05 j'étais
00:23:07 toute prête et tout.
00:23:09 Puis après je me suis dit, je vais me mettre à pleurer.
00:23:11 J'étais sûre que j'allais pleurer.
00:23:13 Je vais me mettre à remercier
00:23:15 tout le monde. Je vais être
00:23:17 la caricature de
00:23:19 "Tremble temps". Merci
00:23:21 à tous mes
00:23:23 producteurs, je vais en oublier.
00:23:25 J'en oublierai sûrement.
00:23:27 Je me voyais déjà, j'ai dit "Ok, d'accord".
00:23:29 Il y avait ce jour-là,
00:23:31 il y avait une nocturne
00:23:33 chez Animalis.
00:23:35 Et moi j'avais un Labrador. Et donc j'étais
00:23:37 à la nocturne. Tout bien.
00:23:39 - Habillée en mode César ?
00:23:41 - En mode César. Enfin,
00:23:43 comme je peux m'habiller en mode César aussi,
00:23:45 c'était pas non plus la robe.
00:23:47 Et je vais chercher des croquettes
00:23:49 pour mon Labrador à l'époque.
00:23:51 Et là, à la caisse,
00:23:53 une copine m'appelle et me dit "T'as le César ?"
00:23:55 Et
00:23:57 j'ai le César !
00:23:59 Et le
00:24:01 mec à la caisse, il me reconnaît
00:24:03 et il me dit "Vous avez le César de quoi ?"
00:24:05 "J'ai le César du meilleur premier film."
00:24:07 Et il m'a donné, et je l'ai toujours
00:24:09 gardé, un petit tosse
00:24:11 pour mettre au collier du chien.
00:24:13 Le chien est mort.
00:24:15 Et puis... Enfin pas tout de suite.
00:24:17 Mais...
00:24:19 Et donc
00:24:21 j'ai toujours gardé ce petit César
00:24:23 à fait des fous d'avoir le...
00:24:25 J'ai récupéré le petit
00:24:27 tosse. Et puis après j'ai récupéré le César.
00:24:29 - Thierry, en amour, elle est comment
00:24:31 Isabelle Mergaux ?
00:24:33 - Là encore, on va parler d'émotion.
00:24:35 Elle disait dans le Parisien
00:24:37 en janvier 2018
00:24:39 "Je deviens déraisonnable
00:24:41 dès que je suis amoureuse.
00:24:43 Et pas seulement d'un homme, mais
00:24:45 d'un paysage, d'une idée.
00:24:47 Sauf pour ma fille. Là,
00:24:49 j'essaie d'être forte et raisonnable."
00:24:51 - Vous pouvez vous enflammer par amour ?
00:24:55 - Oui, mais par amour, oui, effectivement.
00:24:57 - Pour tout ? - Oui, oui.
00:24:59 Il y a certaines musiques classiques
00:25:01 que je
00:25:03 n'aime entendre que dans ma voiture
00:25:05 le soir. Alors, pardon
00:25:07 pour la planète, mais
00:25:09 je m'en mets à fond et
00:25:11 puis je fais le tour de sa mort.
00:25:13 - Ah bon ?
00:25:15 - Et oui, par amour,
00:25:17 moi j'étais amoureuse
00:25:19 d'un mec qui, par exemple, adorait
00:25:21 les motos et
00:25:23 pas du tout mon univers.
00:25:25 Et bien moi, je me suis abonné
00:25:27 au Tomoto. Et je n'ai pas su arrêter
00:25:29 l'abonnement, mais ça a continué
00:25:31 alors qu'on avait rompu. Je me retrouvais avec...
00:25:33 Bon bref, mais pour...
00:25:35 C'est un très mauvais calcul d'essayer
00:25:37 de ressembler à la personne,
00:25:39 d'épouser les passions de l'autre.
00:25:41 Soyons différents
00:25:43 et c'est comme ça qu'on se...
00:25:45 qu'on se rend compte.
00:25:47 - C'est quoi le rapport de mon invitée à l'actualité, Thierry ?
00:25:49 - Elle a abordé le sujet dans le magazine
00:25:53 Pleine Vie en février 2020.
00:25:55 Je ne regarde jamais
00:25:57 les infos, mais l'actualité,
00:25:59 la publicité,
00:26:01 l'air du temps nous influence
00:26:03 malgré nous. - Toujours aujourd'hui,
00:26:05 vous appelez un peu les infos ?
00:26:07 - Ben...
00:26:09 Si, je regarde.
00:26:11 En fait, je me suis mis à regarder
00:26:13 avec le Covid.
00:26:15 On voulait savoir ce qui se passe,
00:26:17 quand est-ce qu'on sort, etc.
00:26:19 Et c'est là que j'ai découvert Netflix.
00:26:21 Alors ça, c'est mortel
00:26:23 pour la lecture, pour l'écriture, pour tout.
00:26:25 - C'est à dire que ça peut être
00:26:27 une source d'inspiration aussi, parfois. Vous pouvez tomber sur une
00:26:29 ou vous dites "Ah tiens, c'est pas con comme idée".
00:26:31 - Ouais, mais c'est pas le trône et le sofa.
00:26:33 Vous vous allongez, vous prenez une bière,
00:26:35 vous regardez, et puis c'est terminé.
00:26:37 Et là, vous avez perdu un an de votre vie.
00:26:39 - Avec une carrière comme celle d'Isabelle,
00:26:41 c'est quoi son regard sur le métier, Thierry ?
00:26:43 - En demi-teinte.
00:26:45 Elle disait en novembre 2016
00:26:47 au site DH Belgique,
00:26:49 une actrice, après 40 ans,
00:26:51 elle ne peut plus exercer
00:26:53 son métier. Mais ma chance,
00:26:55 c'est que les comiques ne sont pas assujettis
00:26:57 à cette règle, car on est
00:26:59 asexué. - Ça évolue un peu
00:27:01 l'image des femmes, quand même.
00:27:03 - Vous trouvez ?
00:27:05 Vous avez des petites actrices
00:27:07 qui arrêtent
00:27:09 par la force des choses,
00:27:11 on ne les emploie plus vers
00:27:13 35-40, et puis
00:27:15 on les réemploie dès qu'elles peuvent être des grand-mères.
00:27:17 Mais des grand-mères,
00:27:19 parce que dans le cinéma, vous avez toujours
00:27:21 entre le rôle masculin
00:27:23 et le rôle féminin, s'ils doivent être
00:27:25 dans les épousailles ou dans l'amour,
00:27:27 20 ans de différence.
00:27:29 Ça ne pose pas de problème de voir un Depardieu
00:27:31 avec une fille qui a 20 ans
00:27:33 de moins, alors que l'inverse, jamais.
00:27:35 Et l'égalité, jamais, vous regarderez.
00:27:37 Vous n'avez jamais deux acteurs
00:27:39 qui vous parlent d'histoire d'amour, et toutes du même âge.
00:27:41 Et oui, moi j'ai eu du
00:27:43 bol, comme Chantal Lattou,
00:27:45 on traverse. Parce que
00:27:47 je n'ai jamais fait ma carrière sur
00:27:49 le physique, de toute façon on ne peut pas faire de carrière
00:27:51 sur un truc que je ne possède pas réellement.
00:27:53 Mais donc sur la comédie,
00:27:55 les Valérie Lemercier,
00:27:57 les Chantal Lattou,
00:27:59 les Muriel Robin, qui sont
00:28:01 des très belles femmes, attention, c'est pas le problème,
00:28:03 il n'est pas là, mais elle ne joue pas là-dessus.
00:28:05 Donc nous, on traverse le temps, on a beaucoup de bol.
00:28:07 On n'a pas de traversée du désert.
00:28:09 - Thierry, merci beaucoup. Une dernière chose à dire
00:28:11 avant que je vous range dans le placard.
00:28:13 - Puisque vous me le demandez,
00:28:15 je trouve que vous devriez varier vos invités.
00:28:17 Vous n'en avez pas marre
00:28:19 des chanteuses et des comédiens ?
00:28:21 - Je connais une cafetière connectée
00:28:23 qui a un parcours passionnant.
00:28:25 - J'y penserai Thierry, merci beaucoup.
00:28:27 Dans quelques instants, c'est Valérie Zetoun qui vient nous rejoindre.
00:28:29 Merci de suivre le Bon Dimanche Show sur RTL.
00:28:31 A tout de suite.
00:28:33 Le Dalaï Lama a dit
00:28:39 "Sème un acte, tu récolteras une habitude"
00:28:41 et il a ajouté
00:28:43 "Mais avant, écoute Bruno Guion sur RTL"
00:28:45 "Mais avant, écoute Bruno Guion sur RTL"
00:28:47 Et puis il a repris un peu de céleri
00:28:49 et de céleri remoulade.
00:28:51 Jusqu'à 15h30, Bruno Guion sur RTL.
00:28:53 Jusqu'à 15h30, Bruno Guion sur RTL.
00:28:55 C'est Isabelle Merbeau qui fait son Bon Dimanche Show sur RTL.
00:28:57 "Des mains en or", le film sort ce mercredi
00:28:59 avec Lambert Wilson et Josiane Balasco.
00:29:01 Je le redis parce que c'est vrai,
00:29:03 j'ai adoré ce film et j'ai adoré
00:29:05 le personnage de Martha jouée par Josiane.
00:29:07 Il y a des phrases que je me suis
00:29:09 permis de noter parce que je trouve que
00:29:11 c'est une vraie philosophie de vie
00:29:13 qui peut correspondre à beaucoup de gens.
00:29:15 Des phrases qu'il faut réfléchir où elle dit "On n'attrape pas la mort,
00:29:17 on attrape la vie". Je trouve ça tellement vrai.
00:29:19 "Je t'écoute quand t'as mal,
00:29:21 tu peux bien m'écouter quand je chante."
00:29:23 Ou alors "J'ai pas de permis,
00:29:25 je me permets toute seule."
00:29:27 Elle a un personnage où... - Elle est libre.
00:29:29 - Elle est complètement libre. - Elle est libre parce que...
00:29:31 - J'ai l'impression qu'il y a un peu de vous quand même dedans,
00:29:33 Isabelle. - Ah je suis moins libre quand même.
00:29:35 Je fais des compromis. Mais je suis plus maligne.
00:29:37 Mais elle,
00:29:39 elle est vraiment libre parce que
00:29:41 d'abord, elle n'a pas d'attache
00:29:43 matérielle. Elle se fait
00:29:45 payer en courgettes, en poulet, en haricots.
00:29:50 Et le soir, elle chante,
00:29:52 mais elle chante parce qu'elle a
00:29:54 payé 50 euros pour chanter
00:29:56 toute la nuit. Elle est libre.
00:29:58 On n'a pas de prise sur elle.
00:30:00 - Moi ce que j'aime beaucoup dans vos films,
00:30:02 c'est que vous arrivez à trouver l'équilibre entre la légèreté
00:30:04 de la comédie, mais aussi
00:30:06 la profondeur des émotions.
00:30:08 J'aime cette phrase qui ne veut rien dire,
00:30:10 mais qui dit "On rit, mais pas que".
00:30:12 Et j'ai l'impression que c'est un peu votre marque de fabrique,
00:30:14 Isabelle, que vous essayez
00:30:16 de pianoter sur ces deux gammes.
00:30:18 - Mais j'y peux rien, parce que
00:30:20 pour moi, le chef-d'oeuvre absolu,
00:30:22 c'est "Y a-t-il
00:30:24 un pilote dans l'avion ?" J'aimerais
00:30:26 écrire mes drôles du début
00:30:28 à la fin. Et puis,
00:30:30 à un moment donné, mon stylo,
00:30:32 il se met à s'amollir,
00:30:34 et puis être un peu tendre.
00:30:36 Mais pour moi, le chef-d'oeuvre absolu,
00:30:38 c'est ça où les Monty Python,
00:30:40 c'est pas la culture française.
00:30:42 - C'est très drôle, sûr, dans tout cas.
00:30:44 - Je ne sais pas faire drôle, mais je rêve de ça.
00:30:46 - D'accord.
00:30:48 - Je vais essayer. - Ecoutez ce que j'allais dire.
00:30:50 Est-ce qu'on peut imaginer ça pour un prochain film ?
00:30:52 Là, pour l'instant,
00:30:54 c'est Valéry Zetoun qui vient de me rejoindre.
00:30:56 Comme chaque dimanche,
00:30:58 il a libre antenne ici,
00:31:00 sur RTL, ça va bien, Valéry ?
00:31:02 - Et ça va super, Bruno, bonjour. - Bonjour, Isabelle,
00:31:04 enchanté. - Bonjour. - Et à chaque fois,
00:31:06 je ne sais pas de quoi Valéry va
00:31:08 parler. C'est sa carte blanche,
00:31:10 c'est lui. - Non, ça va,
00:31:12 j'ai un peu travaillé.
00:31:14 On va parler aujourd'hui d'un
00:31:16 chef-d'oeuvre qui est sorti il y a
00:31:18 53 ans. Mais, comme
00:31:20 je suis d'humeur taquine
00:31:22 ce matin, Bruno, je vais
00:31:24 vous faire un blind test avec Isabelle,
00:31:26 si vous êtes d'accord. Je vous mets l'instrumental
00:31:28 du titre dont nous allons parler
00:31:30 et vous essayez de deviner.
00:31:32 - OK.
00:31:34 (musique)
00:31:36 (musique)
00:31:38 - Aujourd'hui, elle court
00:31:40 "La maladie d'amour" de Michel Sardou.
00:31:42 - Non, c'est un film. - Oui, mais...
00:31:44 - C'était pas un film, ça. - Non, c'est pas Sardou.
00:31:46 - "La maladie d'amour". - Non, c'est pas Sardou.
00:31:48 - C'est l'autre. - C'est l'autre.
00:31:50 C'est un chanteur français ?
00:31:52 - C'est français, oui. - C'est français.
00:31:54 - C'est français.
00:31:56 C'est romantique comme film.
00:31:58 - Il y a 53 ans, non, c'est pas
00:32:00 une musique de film. C'est un immense
00:32:02 titre français. Mais immense.
00:32:04 - Ah, c'est...
00:32:06 Sardou, c'est l'autre. "La malade" ?
00:32:08 - Non plus. - Non.
00:32:10 - C'est tout ce que je connais. - Bon, alors écoutez...
00:32:12 - C'est assez limité en termes
00:32:14 de connaissances de chansons françaises.
00:32:16 - Bon, alors voilà la réponse.
00:32:18 (musique)
00:32:20 - Ah, la belle. - Oh, Barbara.
00:32:22 (musique)
00:32:24 - Ça, ça t'amène une petite ambiance dans une émission.
00:32:26 - Et c'est bien. - Ça, je peux te dire,
00:32:28 un premier de l'an à minuit, tu fais péter
00:32:30 l'aigle noir, t'as ton petit succès.
00:32:32 Vraiment.
00:32:34 - C'est effectivement l'aigle noir
00:32:36 dont il s'agit. L'aigle noir qui, d'après
00:32:38 un très sérieux sondage BVA de
00:32:40 2015, est la troisième chanson
00:32:42 préférée des Français, après
00:32:44 "Mistral gagnant" de Renaud, et
00:32:46 "Ne me quitte pas" de Brel.
00:32:48 C'est dire si les Français ont le moral depuis 2015.
00:32:50 (rires)
00:32:52 Nous sommes en 1970.
00:32:54 Barbara, elle, n'a pas le moral
00:32:56 justement. La pièce "Madame",
00:32:58 dans laquelle elle tient le rôle principal,
00:33:00 est un échec retentissant.
00:33:02 Les critiques sont déchaînées
00:33:04 contre elle et le public n'est pas au rendez-vous.
00:33:06 Parallèlement à cela,
00:33:08 elle peine à trouver un titre fort pour
00:33:10 son prochain album qui est quasiment fini.
00:33:12 Alors elle ressort à un début
00:33:14 de texte qu'elle avait écrit
00:33:16 des années auparavant.
00:33:18 "Un beau jour, ou était-ce une nuit,
00:33:20 près d'un lac, je m'étais endormie."
00:33:22 Elle est dans sa loge du théâtre
00:33:24 de la Renaissance, avec son
00:33:26 arrangeur fétiche, l'immense
00:33:28 Roland Romanelli.
00:33:30 Elle a un piano, la mélodie
00:33:32 naît sous les doigts de Roland pendant que
00:33:34 Barbara complète son texte.
00:33:36 C'est dans cette ambiance d'échec
00:33:38 totale que "L'Aigle Noir" voit le jour.
00:33:40 "Un beau jour,
00:33:42 ou peut-être
00:33:44 une nuit..."
00:33:46 A sa sortie, c'est un triomphe.
00:33:48 Mais jusqu'à aujourd'hui,
00:33:50 la signification des paroles
00:33:52 divise les spécialistes.
00:33:54 Du vivant de Barbara, tout le monde pensait
00:33:56 que la chanteuse parlait d'un rêve.
00:33:58 Mais en 1997,
00:34:00 dans son autobiographie qui sort
00:34:02 peu après sa mort, Barbara
00:34:04 confesse qu'elle a été victime d'inceste
00:34:06 lorsqu'elle avait 10 ans.
00:34:08 Il n'en faut pas plus alors au psychanalyste
00:34:10 Philippe Grimbert pour décréter
00:34:12 que "L'Aigle Noir" parle de cet inceste.
00:34:14 Mais le journaliste
00:34:16 et écrivain Thierry Dessieux rétorque
00:34:18 lui que cette analyse est une vague
00:34:20 fumisterie, une invention
00:34:22 de psychologues de comptoir
00:34:24 qui perdure encore aujourd'hui.
00:34:26 Pour lui, la chanson évoque la folle
00:34:28 histoire d'amour que la chanteuse a vécue
00:34:30 avec le peintre Luc Simon entre
00:34:32 62 et 64.
00:34:34 Quant à Patrick Bruel, qui a repris
00:34:36 "L'Aigle Noir" et qui a bien connu la chanteuse,
00:34:38 il a un temps défendu
00:34:40 la thèse que la chanson
00:34:42 aurait pu faire référence à l'emblème du
00:34:44 Troisième Reich, puisque Barbara
00:34:46 était issue d'une famille alsacienne
00:34:48 juive, victime du nazisme
00:34:50 pendant la Seconde Guerre mondiale.
00:34:52 * Extrait de "L'Aigle Noir" *
00:35:00 Alors finalement, quelle est la signification
00:35:02 du texte ? Nazisme ? Histoire
00:35:04 d'amour ? Inceste ?
00:35:06 Pour compliquer ce colcaise artistique
00:35:08 qui rendrait fou Dominique Rizet
00:35:10 et toute l'équipe de fêtes entrées d'accusés,
00:35:12 il y a la réponse de Barbara elle-même.
00:35:14 Lorsqu'on lui a demandé à quoi faisait
00:35:16 référence son texte, elle a répondu
00:35:18 évasivement que le texte
00:35:20 n'avait pas beaucoup d'importance.
00:35:22 Barbara, un des plus grands auteurs
00:35:24 de la chanson française, qui prétend
00:35:26 que ses paroles n'ont pas d'importance,
00:35:28 quand on sait en plus qu'elle a
00:35:30 supprimé des phrases qu'elle trouvait trop
00:35:32 explicites du texte original,
00:35:34 le mystère s'épaissit.
00:35:36 Alors pour essayer d'en savoir plus,
00:35:38 j'ai appelé Roland Romanelli.
00:35:40 Eh oui, il a un carnet d'adresse le vioc !
00:35:42 Ce cher Roland,
00:35:44 fidèle à Barbara, m'a lui aussi
00:35:46 fait une réponse évasive en me
00:35:48 disant qu'avec elle, les choses
00:35:50 étaient beaucoup plus simples qu'il n'en
00:35:52 paraissait. Le mystère
00:35:54 de l'Aigle Noir ne sera donc jamais
00:35:56 percé. Mais quelle qu'en soit
00:35:58 sa signification, cette
00:36:00 chanson restera à jamais l'un des
00:36:02 symboles de l'excellence musicale et poétique
00:36:04 française, celle que le
00:36:06 monde entier nous envie, et je suis
00:36:08 certain que dans 100 ans, il y aura
00:36:10 encore un Bruno Guillon et un Valéry
00:36:12 Zetoun sur RTL pour en
00:36:14 parler. Alors bon anniversaire
00:36:16 l'Aigle Noir, et bon dimanche !
00:36:18 Merci beaucoup, cher Valéry
00:36:22 Valéry Zetoun avec nous
00:36:24 tous les dimanches sur RTL
00:36:26 magnifique chanson de Barbara, si l'en est.
00:36:28 D'ailleurs, Isabelle Mergaux,
00:36:30 à part le classique dans sa voiture,
00:36:32 elle écoute quoi comme musique ?
00:36:34 Ah bah oui, tout à fait Barbara,
00:36:36 ou...
00:36:38 Mais je vais pas mettre
00:36:40 un disque de
00:36:42 Barbara. De temps en temps,
00:36:44 je mets plus de disques,
00:36:46 je sais pas s'il y en a encore qui mettent des CD et tout...
00:36:48 Si, si, ça arrive, le vinyle revient beaucoup maintenant.
00:36:50 Ah ouais, le vinyle, oui, oui, je sais...
00:36:52 Mais alors, voilà...
00:36:54 Non...
00:36:56 Mais non, mais c'est...
00:36:58 Je suis très franchement... Moi je suis très Maï Brandt,
00:37:00 par exemple,
00:37:02 je suis très Aznavour,
00:37:04 je suis très texte. D'accord.
00:37:06 J'adore ça, mais...
00:37:08 Oui, donc forcément quand votre fille vous dit qu'elle va voir le concert
00:37:10 d'Ayana Camora, ça vous parle un peu moins.
00:37:12 Ah ouais, mais puis je lui ai fait écouter
00:37:14 "Brel ne me quitte pas", puis elle me dit "attends maman,
00:37:16 il force le gars, mesquine,
00:37:18 mesquine, il force, elle veut pas,
00:37:20 elle veut pas, puis elle me quitte pas, quitte pas,
00:37:22 attends, ça va, pas de fierté ?
00:37:24 Oh Dieu, oh mon Dieu...
00:37:26 Allez, va retrouver tes rappeurs...
00:37:28 Elle traite, elle traite
00:37:30 Brel de mesquine.
00:37:32 Explication de texte extraordinaire,
00:37:36 il force Jacques Brel.
00:37:38 C'est Isabelle Mergaux qui fait son bon dimanche,
00:37:40 on se retrouve dans quelques instants sur RTL.
00:37:42 À tout de suite.
00:37:44 Isabelle Mergaux fait son bon dimanche chaud sur RTL.
00:37:58 "Des mains en or", ça sort ce mercredi.
00:38:00 L'histoire de
00:38:02 ce gigantesque auteur, interprété
00:38:04 par Lambert Wilson, qui...
00:38:06 Marie Asselvét est stu !
00:38:08 Exactement, qui est excellente, d'ailleurs, parlons
00:38:10 des second rôles, alors il y a Sylvie Testu qui joue le rôle
00:38:12 de sa femme, qui est
00:38:14 toujours plongée dans les médicaments,
00:38:16 dans son Vidal, elle est professeure de médecine,
00:38:18 elle cherche les effets indésirables
00:38:20 et tout, elle est Vidal, Vidal, Vidal...
00:38:22 Il y a Jean-Louis Barcelona, que j'adore,
00:38:24 qui d'ailleurs, vous suit
00:38:26 dans beaucoup de vos aventures...
00:38:28 Je l'ai créé pour lui, parce que
00:38:30 je me dis, il faut qu'il soit une star, alors
00:38:32 je lui ai créé des rôles, et puis
00:38:34 au théâtre, je lui dis, m'invite des metteurs
00:38:36 de scène, des gens de casting, etc, pour te voir
00:38:38 et tout, puis un jour, je vois
00:38:40 - ça c'est Jean-Louis - je vois
00:38:42 dans la liste, je vois que Jean-Louis invite 3 personnes
00:38:44 alors je lui dis, non c'est pas
00:38:46 assez bien, tu vois, enfin tu oses inviter
00:38:48 les gens, il me dit, ah oui, parce que tu vois, mon boucher
00:38:50 il m'a fait crédit, alors là vraiment, je l'ai invité
00:38:52 et il a invité son boucher, sa concierge
00:38:54 et puis son vétérinaire
00:38:56 alors qu'il n'a pas d'animaux, alors bon
00:38:58 à un moment donné, mais ça,
00:39:00 si il y a un type qui n'a pas les dents longues, c'est bien lui !
00:39:02 Et bonne surprise également de voir Caroline,
00:39:04 Caroline Nob ! - Caroline Nob ! - Mais oui !
00:39:06 - Mais oui, oui, oui, elle m'appelle
00:39:08 Amitié, c'est une amie
00:39:10 en commun que j'ai avec
00:39:12 Isabelle Alonso, et qui est
00:39:14 talentueuse, vraiment
00:39:16 tout ce qu'elle fait au théâtre, tout ce qu'elle touche
00:39:18 c'est vraiment, elle a un esthétisme
00:39:20 elle est, c'est une fille formidable
00:39:22 - Il y a un moment dans le film que j'aime
00:39:24 beaucoup, ce moment où pour consoler
00:39:26 Martha, elle parle avec
00:39:28 François, donc Lambert Wilson, de François
00:39:30 mais elle en parle en mal, pour se
00:39:32 soulager un peu, et donc du coup,
00:39:34 elle parle de lui à la troisième personne, alors que
00:39:36 c'est lui qui lui répond, et ils parlent tous les deux
00:39:38 comme s'ils parlaient d'une tierce personne. Et je me suis
00:39:40 dit, tiens,
00:39:42 est-ce qu'on ferait pas une interview schizophrène ?
00:39:44 Est-ce que ce serait pas le moment de casser du sucre
00:39:46 sur le dos d'Isabelle Mergaux ?
00:39:48 Mais avec Isabelle Mergaux, parce que
00:39:50 Isabelle, vous
00:39:52 la trouvez pas un peu chiante Isabelle Mergaux,
00:39:54 parfois ? - Si, si
00:39:56 - A quel moment, à quel moment
00:39:58 vous la trouvez chiante Isabelle Mergaux ?
00:40:00 - Jusqu'elle l'ouvre. - C'est vrai ?
00:40:02 - Elle est bougon, elle aime
00:40:04 rien, elle voit le côté
00:40:06 toujours négatif des choses,
00:40:08 c'est à fuir.
00:40:10 - Si ça se trouve, elle est bourrée de défauts
00:40:12 qu'on connaît pas, vous qui la
00:40:14 connaissez bien, c'est quoi le pire défaut d'Isabelle Mergaux ?
00:40:16 - Elle fait
00:40:18 croire un peu, je sais pas
00:40:20 qu'elle lit
00:40:22 alors qu'elle est devant Netflix, des trucs comme ça
00:40:24 attend, je veux dire, ça va,
00:40:26 on voit bien quoi. - Et sa coiffure,
00:40:28 on en parle ? - Ah oui, on parle,
00:40:30 mais attends, alors,
00:40:32 stop !
00:40:34 J'en ai plus d'humour !
00:40:36 J'en ai plus du tout d'humour,
00:40:38 je savais pas que c'était filmé, je me suis réveillé du feu,
00:40:40 ils ont s'étaient dans le taxi.
00:40:42 Voilà.
00:40:44 - Non mais Isabelle,
00:40:46 je veux pas être méchant, parce qu'elle est
00:40:48 très sympa Isabelle Mergaux,
00:40:50 c'est quoi ce corps
00:40:52 d'une nana de 18 ans ?
00:40:54 Elle a un secret, c'est sûr. - Enfin, 18 ans,
00:40:56 presque dans le désordre maintenant, mais attendez,
00:40:58 non, elle a pas de secret,
00:41:00 mais elle fait croire
00:41:02 qu'elle peut manger ce qu'elle fait,
00:41:04 du sport, mais elle se brime tout le temps et elle fait rien.
00:41:06 Donc voilà, oui, c'est pas...
00:41:08 - Moi, dans des émissions, Isabelle Mergaux, je l'ai déjà
00:41:10 entendu chanter,
00:41:12 on va pas se mentir, regardez, écoutez, petit extrait.
00:41:14 - Et aujourd'hui,
00:41:16 dimanche,
00:41:18 - Je veux dire, si vous étiez jury dans
00:41:20 The Voice, Isabelle, vous lui diriez quoi ?
00:41:22 - Oh bah,
00:41:24 de...
00:41:26 C'est vrai, c'est quand
00:41:28 il se retourne ? - Oui, c'est quand il se retourne. - Ah d'accord.
00:41:30 Bah je me retournerai pas, je parlerai même pas.
00:41:32 Non, mais attendez, je forme juste.
00:41:34 - Oui ? - Voilà.
00:41:36 C'est tout. C'est tout ce que je vais dire.
00:41:38 - Dites-moi Isabelle, et pour finir,
00:41:40 vous trouvez pas qu'elle poste beaucoup trop de
00:41:42 messages sur Twitter ? - Si.
00:41:44 - Hein ? - Oui. - C'est insupportable
00:41:46 au bout d'un moment. - Oui. Alors, je vous
00:41:48 explique pourquoi, c'est parce que
00:41:50 elle...
00:41:52 Elle est au lit, et que...
00:41:54 Alors, j'ai des lumières merdiques
00:41:56 chez moi, je sais pas, j'ai plein de lumières et rien
00:41:58 n'est clair. Et...
00:42:00 Avant, je lisais au lit, et puis maintenant...
00:42:02 Enfin d'ailleurs, elle cherche des excuses, alors que non,
00:42:04 elle a plus envie de lire. Et puis, voilà, et puis
00:42:06 j'ai rien d'autre à faire, et puis ça m'énerve,
00:42:08 et puis je réponds, et puis elle dit "mais va te faire foutre
00:42:10 tac-tac, tac-tac, tata-tata, je suis pas toujours très aimable".
00:42:12 Voilà. - Enfin, elle n'est pas
00:42:14 toujours très aimable, mais elle est toujours chelou, évidemment.
00:42:16 Elle va revenir dans quelques
00:42:18 instants, Isabelle Mergaud. - Elle en
00:42:20 est contente. - Oui ? - Oui, oui.
00:42:22 Est-ce que t'apprends bien un autre café ?
00:42:24 - Alors, vous savez quoi ? On va
00:42:26 demander pour ce qu'elle est un autre café quand elle arrive.
00:42:28 Elle va venir vers nous dans quelques
00:42:30 minutes. À tout de suite sur RT.
00:42:32 - En 1924,
00:42:38 deux alpinistes décident de s'attaquer
00:42:40 au mont Everest.
00:42:42 Bravant tous les obstacles, avançant
00:42:44 dans la neige et le froid, ils marchent pendant
00:42:46 des jours et des jours.
00:42:48 Mais au bout de trois semaines,
00:42:50 le contact est perdu. Plus aucune
00:42:52 nouvelle. Jusqu'à
00:42:54 aujourd'hui, sur RTL,
00:42:56 où vous écoutez Bruno Guillon
00:42:58 dans le bon dimanche chaud.
00:43:00 Et les alpinistes ?
00:43:02 Ah ben non, eux,
00:43:04 ils sont morts. Pensez,
00:43:06 le mont Everest, c'est dur quand même.
00:43:08 - Isabelle Margaux,
00:43:10 elle s'en prend du bon chaud sur RTL.
00:43:12 Des mains en or ! Le film sort ce
00:43:14 mercredi. On va attaquer un sujet
00:43:16 sensible. Isabelle,
00:43:18 je m'explique. On a une rubrique dans l'émission qui s'appelle
00:43:20 "Les critiques du web".
00:43:22 Et nous
00:43:24 prenons une oeuvre de
00:43:26 l'artiste que l'on reçoit, et on va voir
00:43:28 les critiques qui ont été laissées sur l'oeuvre en question.
00:43:30 Pour vous, aujourd'hui, nous sommes allés
00:43:32 voir les critiques laissées sur le film
00:43:34 "Je vous trouve très beau"
00:43:36 avec M. Michel Blanc
00:43:38 qui est sorti le 11 janvier
00:43:40 2006. 3 millions et demi d'entrées.
00:43:42 César du meilleur acteur pour Michel Blanc,
00:43:44 César du meilleur scénario pour
00:43:46 Isabelle Margaux. Et donc,
00:43:48 on est allés voir les critiques qui sont laissées sur le site
00:43:50 marchand Amazon, pour ne pas le citer, puisqu'il y a le DVD
00:43:52 qui est en vente. Donc nous, ce qui nous amuse, c'est de prendre
00:43:54 les critiques qui tombent à côté, Isabelle, qu'elles soient
00:43:56 bonnes ou mauvaises, mais les gens qui sont soit passés à côté du film,
00:43:58 soit qui laissent un message
00:44:00 qui n'a strictement rien à voir
00:44:02 avec le film. Et on pourrait
00:44:04 vous les lire telles quelles, ce qui n'aurait pas d'intérêt.
00:44:06 Donc on rajoute un petit truc, on les a passées
00:44:08 dans un logiciel qui les traduit
00:44:10 dans une autre langue. Je vous fais écouter les critiques
00:44:12 dans une autre langue, et vous me dites
00:44:14 si à l'oreille c'est une bonne ou une mauvaise critique.
00:44:16 Et après on la découvre. D'accord ? Donc je rappelle
00:44:18 qu'on est sur le film "Je vous trouve très beau".
00:44:20 Première critique, on l'a traduite en roumain.
00:44:22 "Acest film yeste
00:44:24 plakut. Intradevore,
00:44:26 husa yeste in stare
00:44:28 foarte buna sin plus
00:44:30 mia fost livrata latim
00:44:32 mulcumesc doamna
00:44:34 mergo". Bonne ou mauvaise critique ?
00:44:36 "Multi,
00:44:38 buona, di buona". Ouais, c'est une bonne critique.
00:44:40 C'est Idiadem qui vous a mis
00:44:42 5/5 avec cette note, avec ce
00:44:44 commentaire. "Ce film est excellent, en effet
00:44:46 le boîtier est en très bon état, et de plus
00:44:48 il m'a été livré dans les délais. Bravo, madame Mergo".
00:44:50 Comme si c'était
00:44:52 vous, Isabelle Mergo, Amazon.
00:44:54 Critique numéro 2,
00:44:56 nous l'avons traduite en malaisien.
00:44:58 "Film pelé
00:45:00 yam berassal dari dunye orang berkulit
00:45:02 sawo matang, di mana kami
00:45:04 menemoui kehidupan harian
00:45:06 dan kehidupan keluarga Jean-Claude
00:45:08 Duss. Beberapa
00:45:10 kejutan yang baik".
00:45:12 Bonne ou mauvaise critique ? "Mauvaise". Ouais, elle est mauvaise.
00:45:14 Et alors, elle est mauvaise mais elle est extraordinaire.
00:45:16 Olmiron vous a mis
00:45:18 2/5, et donc sa critique est la suivante.
00:45:20 "Étrange film dérivé de l'univers
00:45:22 des bronzés, où on découvre le quotidien
00:45:24 et la vie de famille de Jean-Claude Duss.
00:45:26 Quelques bonnes surprises, mais beaucoup
00:45:28 de canons du film original ne sont pas respectés".
00:45:30 Personne est passé complètement à côté
00:45:32 du scénario.
00:45:34 Et puis c'est qui Jean-Claude Duss ?
00:45:36 Jean-Claude Duss, c'est le personnage de Michel Blanc
00:45:38 dans les Bronzés. Dans les Bronzés Fonduski,
00:45:40 le moustachu ringard, c'est
00:45:42 joué par Michel Blanc, il s'appelle Jean-Claude Duss.
00:45:44 Donc elle a cru que c'était une suite des Bronzés,
00:45:46 évidemment étant d'un côté. Critique numéro 3,
00:45:48 c'est du suédois. "Je voulais
00:45:50 go au ser guiden, men sesjonen
00:45:52 var full, so ja föl tilbaka po den
00:45:54 her filmen. Mycke bra film,
00:45:56 ja tar bara av en half poeng
00:45:58 eftersom de er lite, ser
00:46:00 ingen magie ele trolldom".
00:46:02 Bonne ou mauvaise critique ? C'est Elson l'a récupéré sur le site
00:46:04 Allociné. Mauvaise. Bonne critique.
00:46:06 4,5/5. Emma a marqué
00:46:08 "Je voulais aller voir Harry Potter, mais la séance
00:46:10 était complète, donc je me suis rabattu sur ce film".
00:46:12 Très bon film, j'enlève juste
00:46:14 un demi-point car peu, voire pas de magie, ni de sorcier.
00:46:16 [Rires]
00:46:18 L'avant-dernière est en chinois.
00:46:20 "Fargo chanson
00:46:22 est très bien, mais trop
00:46:24 calme. Où est notre
00:46:26 Stallone ? Où est notre
00:46:28 Van Damme ? Où est
00:46:30 notre Scorsese ?
00:46:32 Faites-le exploser ou
00:46:34 ouvrez un Lamborghini
00:46:36 pour voir combien de monde il va falloir.
00:46:38 Bonne ou mauvaise critique ?
00:46:40 C'est long, c'est très bon.
00:46:42 Non, c'est mauvais.
00:46:44 Jason Renard vous a mis 1/5.
00:46:46 La critique est la suivante.
00:46:48 "La campagne française est bien filmée, mais c'est
00:46:50 trop calme. Où est notre Stallone ?
00:46:52 Où est notre Van Damme ? Notre Scorsese ?
00:46:54 Ça coûte quoi de faire péter une grange
00:46:56 et de mettre une cour poursuite en Lamborghini ?"
00:46:58 C'est une vraie critique.
00:47:00 Non, mais quand c'est drôle, on prend.
00:47:02 Évidemment.
00:47:04 Et la dernière, on l'a traduite en laiton.
00:47:06 "Très bien filmé
00:47:08 avec une histoire qui balance
00:47:10 entre rires et amour.
00:47:12 J'ai vu que plus
00:47:14 souvent l'accent est mis sur les acteurs
00:47:16 et sur les petits tracteurs.
00:47:18 J'ai eu envie de regarder
00:47:20 la première partie de "La Nouvelle Hollande"."
00:47:22 Bonne ou mauvaise critique ?
00:47:24 Bonne.
00:47:26 4/5. J.P. Holmé t'a mis "Film très agréable
00:47:28 avec une histoire en équilibre entre rire et larmes.
00:47:30 Néanmoins, je trouve que l'accent
00:47:32 est mis un peu trop sur les acteurs
00:47:34 et pas assez sur les tracteurs, notamment
00:47:36 un magnifique New Holland dans la première demi-heure."
00:47:38 Les critiques du web des critiques
00:47:42 qui n'en ont pas douté seront excellentes pour "Des Mains en Or".
00:47:44 Le film sort ce mercredi.
00:47:46 Le nouveau film d'Isabelle Mergaux
00:47:48 qui fait son "Bon Dimanche Show" sur RTL.
00:47:50 On va se retrouver dans quelques instants.
00:47:52 On va parler d'immortalité. A tout de suite.
00:47:54 Il y a des rencontres
00:47:58 qui changent la vie.
00:48:00 Des instants qui remettent en question
00:48:02 tout le reste de votre existence.
00:48:04 Bon, ça peut attendre un peu.
00:48:06 Pour l'instant, c'est le "Bon Dimanche Show"
00:48:10 sur RTL.
00:48:12 Isabelle Mergaux fait son "Bon Dimanche Show"
00:48:14 sur RTL. "Des Mains en Or",
00:48:16 le film sort ce mercredi avec Lambert Wilson,
00:48:18 avec Josiane Balasco, avec Sylvie Tessut
00:48:20 qui est aussi extraordinaire
00:48:22 en jouant la femme de Lambert Wilson
00:48:24 qui le shoot à coup de médoc pour qu'il n'ait plus
00:48:26 mal au dos. D'ailleurs, en préparant
00:48:28 l'émission, puisqu'on parle de médicaments, j'ai vu que
00:48:30 vos parents sont tous deux
00:48:32 scientifiques.
00:48:34 - Non, mon père était chirurgien, ma mère médecin.
00:48:36 - Oui, on est dans le domaine scientifique.
00:48:38 Mais comment
00:48:40 on se tourne vers l'artistique
00:48:42 quand on a des...
00:48:44 - C'est quand on entend, en plein milieu
00:48:46 du repas, mon père qui dit "Oh, j'ai
00:48:48 fait une appendicite,
00:48:50 il y en avait partout.
00:48:52 Ou alors une opération sacrée, clé sur
00:48:56 les murs, on ne savait pas. Alors j'ai remis
00:48:58 les tripes, là, comme ça."
00:49:00 Et puis là, vous êtes à table, alors soit
00:49:02 on était trois enfants,
00:49:04 alors, dans les familles
00:49:06 de médecins, vous remarquerez ça, quand il y a plusieurs
00:49:08 enfants, il y en a un qui épouse.
00:49:10 - Oui, qui trouve ça
00:49:12 le coup de la pitié, les tripes qui explosent
00:49:14 partout. Puis alors il y en a un autre qui dit
00:49:16 "Mais jamais,
00:49:18 je ne peux même pas aller dans un hôpital, je ne fais
00:49:20 pas de bilan de santé,
00:49:22 je ne veux pas."
00:49:24 Voilà, donc moi j'en fais partie
00:49:26 de...
00:49:28 Donc j'ai épousé une autre...
00:49:30 - Mais ça va, ils ne vous ont pas laissé...
00:49:32 Ils n'ont pas cherché à vous faire changer d'avis ?
00:49:34 - Oh, non.
00:49:36 Ils voulaient que je sois heureuse.
00:49:38 Donc ils étaient intelligents.
00:49:40 Et donc j'étais secrétaire sténodactylo,
00:49:42 je n'étais pas très heureuse, mais je gagnais ma vie,
00:49:44 je voulais être indépendante. Mais après,
00:49:46 je n'ai pas décidé d'être
00:49:48 au théâtre, c'est fait.
00:49:50 Moi je voulais épouser un homme riche.
00:49:52 Et puis...
00:49:54 - Et puis il n'est pas venu ?
00:49:56 - Non, il y avait que des fausses semaines autour de moi, et donc
00:49:58 je voulais me faire les ongles
00:50:00 au bord d'une piscine, toute ma vie.
00:50:02 Et puis,
00:50:04 ça ne s'est pas passé comme ça. Et donc
00:50:06 j'ai travaillé, et puis petit à petit,
00:50:08 voilà, le hasard... Je n'avais pas de rêve.
00:50:10 Je ne savais pas ce que je voulais faire.
00:50:12 - Alors, c'est marrant parce que
00:50:14 en préparant l'émission, je suis allé, alors je le fais rarement
00:50:16 parce que souvent on lit beaucoup de bêtises,
00:50:18 mais dans votre bio Wikipédia,
00:50:20 vous êtes décrite comme ça, je cite
00:50:22 "actrice, réalisatrice,
00:50:24 scénariste, dramaturge
00:50:26 et chroniqueuse".
00:50:28 Ça vous va ? Vous êtes d'accord avec l'ordre ?
00:50:30 - Dramaturge ?
00:50:32 Dans le sens...
00:50:34 - Dans l'essence, écriture de théâtre, peut-être ?
00:50:36 - Oui, mais...
00:50:38 Oui, d'accord, ok.
00:50:40 Dans ce sens-là ? Moi, je m'en fous du sens.
00:50:42 - D'accord, très bien.
00:50:44 Bon, revenons sur le film. Dans le film, Landère Wilson
00:50:48 se voit accepter à l'Académie
00:50:50 française, les membres
00:50:52 de l'Académie qu'on appelle "Les Immortels".
00:50:54 Et bien, justement,
00:50:56 nous allons faire votre interview
00:50:58 immortelle pour aller jusqu'à 15h,
00:51:00 chère Isabelle Mergaux.
00:51:02 Si vous étiez immortelle, à quel endroit
00:51:04 vous aimeriez revenir toute votre vie ?
00:51:06 - Comment ça ?
00:51:12 - S'il y a un endroit, un havre de paix, un endroit où vous vous sentez bien,
00:51:14 où vous voudriez y être le plus souvent.
00:51:16 - Mais je peux me faire en tant qu'immortelle aussi ?
00:51:18 - Oui, mais là, en l'occurrence, vous êtes immortelle.
00:51:20 - J'y vis tout le temps, là-bas, ou pas ?
00:51:22 - Je ne sais pas, c'est un endroit que vous aimez.
00:51:24 Vous êtes immortelle. Vous avez 350 ans.
00:51:26 À un moment, à 350 pis, je vous dis "t'inquiète, je me prends une petite
00:51:28 semaine de vacances". C'est un endroit où vous préférez aller.
00:51:30 - Oui, mais que je fais maintenant aussi.
00:51:32 - En Normandie, alors ?
00:51:34 - Immortelle, immortelle, c'est pas grave.
00:51:36 - En plus, avec le réchauffement climatique, la Normandie, ça reste pas mal.
00:51:38 Ça reste préservé, vous serez pas mal là-bas.
00:51:40 Si vous étiez immortelle,
00:51:42 est-ce qu'il y a une chanson
00:51:44 que vous pourriez écouter en boucle
00:51:46 jusqu'à la fin des temps ?
00:51:48 - En boucle ?
00:51:50 Mais aucune !
00:51:52 - En boucle, mais je m'entends, vous pouvez la réécouter.
00:51:54 - Non, vous n'avez pas préparé
00:51:56 vos questions. Parce que,
00:51:58 moi je vous dis "immortelle", vous devenez
00:52:00 folles, même "Ne me quitte pas"
00:52:02 - Bon, je peux plus avec ma fille
00:52:04 ado qui va me dire "Meskine le gars"
00:52:06 - Mais de toute façon, en boucle, c'est pas
00:52:08 possible, même une semaine.
00:52:10 - C'est vrai ? - Bah non. - On a tous une chanson
00:52:12 pourtant qu'on adore. - Non, vous dites "en boucle"
00:52:14 tout le temps. - Ah oui, non mais évidemment,
00:52:16 c'est une image, je me doute pas que vous n'avez pas l'écouté
00:52:18 24h/24 jusqu'à la fin
00:52:20 de votre vie, que vous n'y aurez pas.
00:52:22 - Alors c'est "La vie mariée" d'Inés Egalante.
00:52:24 Pas par quelqu'un d'autre. - Très bien.
00:52:26 Si vous étiez immortelle,
00:52:28 quelle personne
00:52:30 vous choisiriez
00:52:32 pour être votre compagnon d'immortalité ?
00:52:34 C'est-à-dire que vous avez le droit d'embarquer quelqu'un
00:52:36 et tu serais immortelle avec moi. - Isabelle Alonso.
00:52:38 - Ma fille aussi. - Ah bah oui, mais vous ne pouvez
00:52:40 en choisir qu'une. - Ah je peux en choisir qu'une ?
00:52:42 - Vous êtes dans la merde.
00:52:44 - Mais elle est immortelle elle aussi, ma fille ?
00:52:46 - Euh, bah non.
00:52:48 - Oh oui, ça ça revient, tu préfères quoi ?
00:52:50 - Ton père ou ta mère ? - Être suivie par 40
00:52:52 canards ? - Ou avoir des jambes en bosse ?
00:52:54 - Avec des bras de 6 mètres ?
00:52:56 - Je vous embarque.
00:52:58 Et je vous briefe sur vos questions.
00:53:00 Voilà.
00:53:02 - Si vous étiez
00:53:04 immortelle, quel film
00:53:06 vous pourriez voir
00:53:08 et revoir jusqu'à la fin des temps ? Je ne dis pas
00:53:10 le voir tous les jours.
00:53:12 Je ne dis pas que tous les soirs
00:53:14 vous posez votre cul sur le canapé
00:53:16 en disant "Eh, allez hop, on va se refaire
00:53:18 la ligne verte."
00:53:20 C'est pas ça le projet.
00:53:22 - Est-ce qu'il y a un film ? - Ah bah tiens, la ligne verte.
00:53:24 - Bah la ligne verte.
00:53:26 - Tiens, voilà. Ou sur la route de
00:53:28 Madison. - Magnifique.
00:53:30 - Il y en a trop !
00:53:32 Ok, sur la route de Madison.
00:53:34 - Sur la route de Madison, très bien.
00:53:36 - Eh, la ligne verte un peu.
00:53:38 - Sur la route verte de Madison.
00:53:40 Et on mélangera les deux.
00:53:42 Si vous étiez immortelle,
00:53:44 quel aliment
00:53:46 ne devrait jamais disparaître ?
00:53:50 - Un aliment particulier ?
00:53:52 Un truc sur lequel vous avez quand même un petit...
00:53:54 - Oh bah les pâtes.
00:53:56 - Les pâtes ? - Bah oui, ça ne peut pas disparaître.
00:53:58 Mais sinon, sinon... En gros,
00:54:00 vous me demandez ce que j'aime.
00:54:02 - En gros, c'est ça. C'est une façon originale
00:54:04 de vous amener sur vos goûts.
00:54:06 Je vous remercie d'avoir compris le sens
00:54:08 de cette interview que je m'étais fait chier à écrire quand même.
00:54:10 - La seules grillées.
00:54:12 - La seules grillées ?
00:54:14 Mémonnières ou pas ? Avec le beurre après un peu dessus ?
00:54:16 - Grillées.
00:54:18 - On la grille ?
00:54:20 - Non, non, mémonnières c'est une cuisson spéciale.
00:54:22 Grillées, sans rien.
00:54:24 - OK, sur la plancha ?
00:54:26 - Mais la bonne...
00:54:28 Le truc que quand on défiote pas tout
00:54:30 et qu'on la reconstitue, on se dit "Oh, mais c'était ça ?"
00:54:32 Non, le truc, quoi.
00:54:34 La bonne... Alors ça, je peux faire des kilomètres pour une sole.
00:54:36 - Je pense que ce sera la phrase
00:54:38 de cette émission.
00:54:40 - Isabelle Mergaux, deux points.
00:54:42 "Je peux faire des kilomètres pour une sole."
00:54:44 D'autres déclarations, des punchlines
00:54:46 à n'en plus finir avec Isabelle Mergaux
00:54:48 qui est encore avec nous pendant une demi-heure
00:54:50 sur RTL. Dans quelques instants, c'est Thaïs
00:54:52 qui viendra nous rejoindre, qui va faire votre portrait
00:54:54 mais pour l'instant, les informations.
00:54:56 Merci d'écouter RTL, il est 15h.
00:54:58 (musique)
00:55:00 (musique)
00:55:02 (musique)
00:55:04 (musique)
00:55:06 - RTL, 14h15h30
00:55:08 Le Bon Dimanche Chaud
00:55:10 avec Bruno Guillon.
00:55:12 - Et avec Isabelle Mergaux
00:55:14 qui fait son Bon Dimanche Chaud pendant encore
00:55:16 une demi-heure avec nous sur RTL.
00:55:18 "Des mains en or", c'est le nouveau film
00:55:20 d'Isabelle Mergaux qui sort ce mercredi
00:55:22 avec Lambert Wilson, avec
00:55:24 Josiane Balasco. On le disait,
00:55:26 Lambert Wilson qui est auteur
00:55:28 connu et reconnu, qui va être accepté
00:55:30 à l'Académie française et qui, suite
00:55:32 à un énorme problème de dos qui l'handicap
00:55:34 au quotidien, est obligé de se déplacer avec une canne
00:55:36 ça lui pourrit vraiment la vie.
00:55:38 Il se retrouve dans les mains experte
00:55:40 de Josiane Balasco qui est magnétiseuse
00:55:42 et qui va le guérir de son mal de dos
00:55:44 et pas que. - Guérisseuse.
00:55:46 - Et il y a un moment dans le film
00:55:48 que j'aime beaucoup, c'est que, alors, je ne veux pas
00:55:50 défleurer évidemment le film, mais elle va un peu
00:55:52 se lancer dans l'écriture, Martha, au contact de
00:55:54 cet écrivain connu et reconnu.
00:55:56 Et puis elle se dit que c'est compliqué
00:55:58 et moi je trouve que la raison
00:56:00 qu'elle invoque est assez géniale.
00:56:02 Elle dit qu'elle écrit
00:56:04 parce qu'elle aime chanter, mais que du coup
00:56:06 pendant qu'elle écrit... - Elle écrit
00:56:08 qu'elle aime chanter. - Elle écrit
00:56:10 qu'elle aime chanter. - Et pendant qu'elle écrit qu'elle aime chanter
00:56:12 elle n'a plus le temps de chanter. - Elle n'a plus le temps de chanter. - Alors donc c'est
00:56:14 complètement con d'écrire sur ce qu'on aime
00:56:16 parce qu'on n'a pas le temps de faire ce qu'on aime
00:56:18 puisqu'il faut l'écrire au moment où...
00:56:20 - Mais alors justement, vous-même qui
00:56:22 écrivez, vous disiez, c'est
00:56:24 aussi votre métier, c'est
00:56:26 parfois dur et pénible aussi
00:56:28 parce que quand vous écrivez vous ne pouvez pas
00:56:30 forcément monter sur scène
00:56:32 au théâtre. - On est dans la non-vie
00:56:34 je trouve. On est dans la non-vie
00:56:36 surtout que pour quelqu'un qui est
00:56:38 qui est foutoir comme moi
00:56:40 parce que... il y en a
00:56:42 qui sont vraiment... ils écrivent de 8h
00:56:44 du matin à midi et de 14h
00:56:46 à 16h. - Oui ça ne met pas de seins. - Il n'y a pas de fini.
00:56:48 - On a vu Eric et Emmanuel Schmitt
00:56:50 qui nous disaient ça, c'est-à-dire que c'est son réflexe le matin
00:56:52 il a une petite pièce et puis il se met
00:56:54 à écrire. - Oui, c'est un garçon très
00:56:56 équilibré qui a fait un travail sur lui
00:56:58 et tout. Moi j'essaye de faire un travail sur
00:57:00 moi, ça ne marche pas, je ne sais pas comment faire.
00:57:02 Bon bref, et donc c'est le foutoir, donc il peut
00:57:04 écrire de temps en temps, toute la nuit.
00:57:06 Et donc oui,
00:57:08 tu es dans la non-vie parce que tu peux organiser
00:57:10 pour l'être dans la vie.
00:57:12 Et donc ça c'est
00:57:14 un peu pénible.
00:57:16 - Mais l'idée du coup
00:57:18 des Mains en Or, elle est partie de quoi ? Elle est partie
00:57:20 d'où ? - Elle est partie de
00:57:22 que j'ai vu une magnétise...
00:57:24 une... - Rebouteuse ? - Une guérisseuse.
00:57:26 - Une guérisseuse ? - Une rebouteuse, vraiment.
00:57:28 J'avais un problème de jambes, je boitais,
00:57:30 je me cassais la figure. Les médecins
00:57:32 ne trouvaient pas ce que j'avais, moi j'avais très très peur.
00:57:34 Puis ils m'ont dit que
00:57:36 je boiterais toute ma vie, que c'était là où ça se passait.
00:57:38 Enfin, de toute façon, les médecins quand ils ne trouvent pas,
00:57:40 ils disent que c'est là où ça se passe.
00:57:42 Et puis un jour, je me suis perdue en Normandie
00:57:44 et il n'y avait pas de réseau,
00:57:46 il n'y avait rien, ça ne capte pas là-bas.
00:57:48 Et il y avait
00:57:50 une maison, mais vraiment
00:57:52 isolée, loin de tout, et je le toque à la porte
00:57:54 pour avoir mon chemin, parce que
00:57:56 il fallait que je retrouve ma fille,
00:57:58 une petite location là-bas. Et la femme,
00:58:00 une vieille dame, me dit "Qu'est-ce que vous avez à la jambe ?"
00:58:02 Et elle me fait rentrer chez elle.
00:58:04 Et moi je ne venais pas du tout pour ça.
00:58:06 Je n'ai jamais vu de guérisseur dans ma vie.
00:58:08 Et là,
00:58:10 elle me fait un lancer sur un truc,
00:58:12 c'était tout petit, chez elle, j'avais peur,
00:58:14 je me disais, si ça se trouve, il y a un gars
00:58:16 qui va arriver avec un couteau
00:58:18 et je vais faire la une des journaux pour un truc
00:58:20 que je n'aurais pas créé. Enfin bon, bref.
00:58:22 - Elle voulait faire 30 kilomètres
00:58:24 pour une seule, Isabelle Targot
00:58:26 retrouvée poignardée dans une maison en Normandie.
00:58:28 - Un petit peu, hein.
00:58:30 Et puis,
00:58:32 je suis ressortie,
00:58:34 je marchais correctement.
00:58:36 Comme j'ai passé mes vacances à côté,
00:58:38 je suis revenue la voir deux, trois fois.
00:58:40 Et voilà, les médecins,
00:58:42 j'ai boité pendant plus d'un an et demi,
00:58:44 presque deux ans, et les médecins
00:58:46 n'ont rien trouvé.
00:58:48 Elle n'a pas su dire ce que j'avais,
00:58:50 mais je remarchais.
00:58:52 - Il y a un moment dans le film
00:58:54 où Martha,
00:58:56 Josiane Balasco,
00:58:58 dit que c'est plus facile parfois
00:59:00 de dire des choses aux gens
00:59:02 au téléphone qu'en face.
00:59:04 Et donc, il y a un moment très touchant
00:59:06 où elle parle avec
00:59:08 Lorna Hewson, mais ils ne sont pas très loin l'un de l'autre.
00:59:10 Un peu comme nous deux.
00:59:12 Là, maintenant,
00:59:14 chère Isabelle. Il y a des questions que je n'osais pas
00:59:16 vous poser. - Par téléphone, c'est plus facile.
00:59:18 - Je vous les pose par téléphone. Je me tourne
00:59:20 et je vous les pose par téléphone. - D'accord. - Prenez votre téléphone
00:59:22 aussi. - D'accord.
00:59:24 - Et puis, comme ça, c'est comme si je ne vous les posais pas vraiment.
00:59:26 - Isabelle, ça va ?
00:59:28 Allô, Isabelle ?
00:59:30 - Oui, ça va. - Ça va, Isabelle ?
00:59:32 - Oui, ça va. - C'est Bruno. - Ah, bonjour Bruno.
00:59:34 - Isabelle, je voulais savoir, c'est pas facile
00:59:36 à demander, mais vous avez
00:59:38 déjà fait un peu de chirurgie ou pas ?
00:59:40 - De chirurgie esthétique ? - Oui, ou de chirurgie...
00:59:42 - Non, j'ai été opérée là-bas.
00:59:44 C'est mon père qui m'a opérée. J'ai une super cicatrice.
00:59:46 Elle était très, très petite,
00:59:48 très mignonne. Mais de la chirurgie sur mon visage,
00:59:50 alors non, parce que j'ai
00:59:52 trop peur. - D'accord.
00:59:54 C'est légèrement gênant, Isa,
00:59:56 mais là, je suis un peu court financièrement.
00:59:58 Vous, ça va en ce moment, financièrement ?
01:00:02 - Je suis très courte, mais
01:00:04 attendez, il y a mon film qui sort dans deux jours.
01:00:06 Si ça a l'air de plaire, je pourrais
01:00:08 te filer un petit... - Merci.
01:00:10 - Je ne m'attendais pas à grand-chose,
01:00:12 non plus, déjà pas.
01:00:14 - Et puis pour finir, Isa, je sais que c'est un peu personnel,
01:00:16 mais vous êtes
01:00:18 toujours célibataire ou pas ?
01:00:20 - Oui, et puis ça ne va pas s'arranger.
01:00:22 - D'accord, mais...
01:00:24 Mais pourquoi alors, Isabelle ?
01:00:26 - Pourquoi quoi ? - Pourquoi, vous n'avez pas
01:00:28 envie ? - Moi,
01:00:30 j'ai envie !
01:00:32 Mais c'est les autres, je ne peux pas me taper un mec qui a mon âge,
01:00:34 il est trop vieux ! Ah non, moi, il me faut un plus jeune,
01:00:36 et les jeunes, ils ne veulent pas !
01:00:38 À un moment donné, "Eh oh, Bruno, la tête, c'est pas
01:00:40 que pour porter un chapeau, je m'en fous !"
01:00:42 - Merci beaucoup, Isabelle. Je passe
01:00:46 sous un tunnel, je vous reçois tout à l'heure.
01:00:48 - Oui, oui, merci, ne t'en fais rien ! - A tout de suite !
01:00:50 - Tac, tac, tac !
01:00:52 - Bon, Isabelle Bergo, dans quelques
01:00:56 instants, c'est Thaïs qui va venir nous rejoindre,
01:00:58 elle cartonne en ce moment avec son
01:01:00 spectacle dans toute la France, et tous les dimanches,
01:01:02 elle vient faire le portrait de l'invité,
01:01:04 elle sera là avec nous dans quelques instants, à tout de suite !
01:01:06 (Générique)
01:01:08 - Au premier jour,
01:01:12 Dieu créa l'homme et la femme.
01:01:14 Le reste de la semaine, il créa
01:01:18 la nourriture, la nature,
01:01:20 le soleil, les animaux,
01:01:22 le jet-ski, la gingivite,
01:01:24 le moonwalk, un store !
01:01:26 Bref, après
01:01:30 une semaine de boulot, rien de tel
01:01:32 qu'un bon dimanche chaud !
01:01:34 Bruno Guillon sur RTL
01:01:36 - Et Isabelle Bergo
01:01:40 qui fait son bon dimanche chaud sur RTL,
01:01:42 "Des mains en or", le nouveau film d'Isabelle,
01:01:44 avec Lambert Wilson et Josiane Balasco,
01:01:46 sort ce mercredi. Foncez !
01:01:48 Vous êtes sûres de passer un bon moment,
01:01:50 je m'y engage, parce que je disais,
01:01:52 c'est ce qui s'appelle un feel-good movie,
01:01:54 ça fait partie de ces films, on y va,
01:01:56 et on ressort, on est bien, on a envie de faire des câlins aux gens,
01:01:58 et on se dit que la vie, elle est pas si moche
01:02:00 que ça ! Enfin, ça, c'est
01:02:02 notre regard à nous, parce qu'après, il y a le regard
01:02:04 de Thaïs, qui parfois change un peu,
01:02:06 le principe. Ça va, Thaïs ?
01:02:08 - Eh, tout le monde, ça va ?
01:02:10 - Ouais !
01:02:12 - Putain, quelle ambiance ! On dirait Valéry Zéthoun
01:02:14 quand il s'est rendu compte que non seulement le point de jet existait,
01:02:16 mais que c'était pas un truc qui vendait des pneus
01:02:18 doublés par Patrick Bosso !
01:02:20 Alors, vous avez tous passé une bonne semaine ?
01:02:22 - Super ! - Isabelle, vous avez passé
01:02:24 une bonne semaine ? - Super !
01:02:26 - J'adore, vous avez dû faire... - Non, vraiment,
01:02:28 très très bonne semaine ! - Ouais, c'est vrai ? OK !
01:02:30 - Moi, j'ai fait une allergie au soleil !
01:02:32 - Ah, en plus ! - Voilà !
01:02:34 J'avais déjà les pollens, les crustacés, les acariens,
01:02:36 et maintenant, la lumière du jour !
01:02:38 Ça fait hyper plaisir ! Mon corps, en ce moment,
01:02:40 il se sent tellement attaqué, on dirait Nadine Morano !
01:02:42 C'est insupportable, quoi ! En même temps, c'est parce que
01:02:44 j'habite à Paris, le soleil, ça faisait super longtemps qu'on l'avait pas vu,
01:02:46 comme la verdure et la polythèse, tout ça, quoi !
01:02:48 C'est comme quand je vais à la campagne,
01:02:50 premier jour, l'oxygène, il met une claque, je me mets
01:02:52 à dormir direct, ou quand je mange les tomates du jardin
01:02:54 de mon papy, hop, la chiasse pendant deux jours ! C'est comme ça !
01:02:56 Je crois qu'en fait, je suis faite pour vivre dans l'obscurité
01:02:58 et la pollution ! En fait, les Parisiens,
01:03:00 on est un peu les poissons qui habitent à moins
01:03:02 2500, qui ont plus Dieu, parce qu'ils en ont pas besoin, quoi !
01:03:04 On est là, on est moches, on gueule sur des pistes cyclables !
01:03:06 Bref ! Mais bon,
01:03:08 heureusement, j'ai mes yeux aujourd'hui
01:03:10 pour voir notre invitée du jour, Isabelle Mergaux !
01:03:12 Bonjour ! - En même temps,
01:03:14 on s'est vues, j'étais là-bas, vous m'avez vues,
01:03:16 on va pas se mentir, mais bon, c'est pas grave,
01:03:18 on est tous les deux comédiennes ! - Bonjour !
01:03:20 - Ça va ? - Oui ! - Ah, super !
01:03:22 J'ai l'impression de jouer à la marchande, avec 4 ans !
01:03:24 - Bonjour ! - Bonjour, madame !
01:03:26 - Qu'est-ce que tu as dit ?
01:03:28 Alors, écoutez, le truc
01:03:30 que j'ai, c'est que, en fait, j'ai plus ou moins
01:03:32 grandi avec vous, voilà ! Je sais pas si vous m'avez
01:03:34 vu, mais bon ! Parce que moi, je suis...
01:03:36 J'étais derrière, voilà, dans le berceau !
01:03:38 Moi, je suis fille de prof, alors, quand t'as passé la période
01:03:40 des joueurs en bois, pour te divertir,
01:03:42 il reste quoi ? Télérama, le masque et la plume, voilà !
01:03:44 À 14 ans, on est quand même un peu loin de Dounedot-Stresse !
01:03:46 Heureusement, il y avait
01:03:48 le bandes à Ruquier, voilà ! Alors, je vous cache pas que moi,
01:03:50 j'ai regardé ça un peu de loin, c'était un peu mon meupet show à moi,
01:03:52 voilà ! Je pensais pas que vous existiez en vrai, ça me fait trop plaisir !
01:03:54 Et vous étiez ma préférée !
01:03:56 Déjà parce que vous êtes marrante, mais aussi parce que
01:03:58 vous me faites hyper peur ! Voilà, j'ai pas du tout
01:04:00 envie de me taper avec vous, je vous le dis direct !
01:04:02 Après, j'ai pas prévu de le faire, parce qu'en plus,
01:04:04 quand on est à la radio, on passera même pas aux bêtisiers de Noël !
01:04:06 Bref ! Donc, Bruno l'avait dit,
01:04:08 vous êtes actrice, réalisatrice, scénariste,
01:04:10 dramaturge, bon, ça, on sait pas trop, apparemment,
01:04:12 ça veut dire, chroniqueuse, le seul truc que vous savez pas faire,
01:04:14 bon ben, c'est prononcer les "chut" !
01:04:16 Mais bon, est-ce que ça, c'est très grave, hein ?
01:04:18 Vous avez un côté d'Ardeville, vous avez développé
01:04:20 vos autres sens à fond, quoi !
01:04:22 Alors, c'est sûr qu'un chasseur
01:04:24 doit savoir chasser sans son chien,
01:04:26 euh... Oh oui, c'est vrai, merci,
01:04:28 je vais le refaire, c'est pas grave !
01:04:30 On va couper ! - Tu vois, c'est pas si facile !
01:04:32 - Allez, c'est bon, merci, hein ! Alors, c'est sûr
01:04:34 qu'un chasseur doit savoir chasser sans son chien,
01:04:36 euh...
01:04:38 Il y a moyen que vous passiez en mode essorage, mais c'est pas grave,
01:04:40 tout ça, c'est pas grave !
01:04:42 Moi, je suis humoriste, chroniqueuse, et je fais une quichoton moyenne.
01:04:44 Voilà, comme ça, tout le monde s'est présenté.
01:04:46 Mais le sujet qui revient souvent, c'est donc votre
01:04:48 dyslalie, ça s'appelle, hein.
01:04:50 C'est marrant, comme ils ont choisi les noms, vraiment, pour nous
01:04:52 faire chier, quand on a un truc, hein.
01:04:54 Elle a du mal à écrire les mots, on va l'appeler dyslexie chronique.
01:04:56 Allez, 100 points aux Scrabbles, très bien !
01:04:58 Non, le seul où ils ont aidé, c'est l'asthme.
01:05:00 Nous, l'asthme, ils nous ont aidé, ils ont dit "on va faire court", ils vont pas au bout du mot,
01:05:02 de toute façon, les gars, donc...
01:05:04 Mais celle qui aide vraiment à guérir les mots,
01:05:06 dans "Des mains en or", c'est Josiane Balasco,
01:05:08 qui joue une guérisseuse, donc,
01:05:10 une femme qui soigne avec ses mains.
01:05:12 Alors, figurez-vous que moi, mon père soigne également
01:05:14 avec les mains, puisqu'il est mécano, non pas du tout.
01:05:16 Non, non, il est chaman, voilà,
01:05:18 mon père est chaman, c'est pas que je sais pas prononcer
01:05:20 "perchman", qu'on soit d'accord.
01:05:22 Non, c'est marrant, hein, comme...
01:05:24 Ouais, ouais, mon père, il est chaman.
01:05:26 - Alors, y'a pas de valse, son père est vraiment chaman, ouais.
01:05:28 - Ouais, ouais.
01:05:30 Ouais, ouais.
01:05:32 - Je fais une thérapie, hein.
01:05:34 C'est marrant, parce que dans "Harry Potter",
01:05:36 ils sont là, "Bon, Harry, t'as 11 ans,
01:05:38 voilà, tu fais des trucs chelous, t'es un sorcier, Harry".
01:05:40 Mon père, c'était là,
01:05:42 "Écoute, t'as 55 ans, t'es divorcé, tu t'es lassé de ta moto,
01:05:44 t'es un chaman, Jean-Christophe".
01:05:46 C'est comme ça, c'est la vie, quoi.
01:05:48 Y'a un moment, faut accepter,
01:05:50 parce que mon père, il est parti en Inde, dans des ashrams,
01:05:52 et tout ça, voilà, et un jour, il est rentré,
01:05:54 et je l'attendais à l'aéroport, à côté d'un SDF
01:05:56 sympathique, mais une odeur, s'il n'était pas de boue, je me serais dit qu'il était mort.
01:05:58 Et en fait, c'était lui, hein,
01:06:00 vraiment, c'était mon père, voilà.
01:06:02 Mon père, tout de lin vêtu, depuis, hein,
01:06:04 je vais vous dire, il se caille les miches à Lyon,
01:06:06 maintenant, l'hiver, c'est aussi parce qu'il veut plus
01:06:08 me mettre de slip, mais ça, ça n'a pas de rapport.
01:06:10 Du coup, il a ce qu'on appelle des guides, aussi.
01:06:12 Donc, des guides, c'est des gens qui sont décédés,
01:06:14 qui lui expliquent la vie et tout, je n'ose pas lui dire
01:06:16 qu'il faut arrêter de demander à Michel Drucker, mais bon.
01:06:18 Et puis, parfois,
01:06:20 même, il me fait parler à mes ancêtres. Alors là, il y a ce truc où il me fait parler à mes ancêtres, en ce moment.
01:06:24 L'autre fois, il m'a dit "je vois beaucoup de femmes qui veulent te dire des choses,
01:06:26 mais tu ne veux pas les entendre". J'étais là, je suis quoi ?
01:06:28 PPDA ? OK ! Bref !
01:06:30 *Rires*
01:06:32 Bref ! Non, mais je me moque
01:06:34 doucement, mais en vrai, je suis très fan. J'ai un pendule,
01:06:36 je me tire les cartes, voilà. Bon, c'est un jeu de
01:06:38 Uno, mais j'ai trouvé mon truc. *Rires*
01:06:40 Et puis, vous, vous êtes
01:06:42 là, aussi, à raconter cette histoire. La Reine Mergaux,
01:06:44 Isabelle, de jour comme de nuit,
01:06:46 qui met sa patte, sa main, en or, et déjà,
01:06:48 si bien, qui raconte la vie, celle qu'on prend en main,
01:06:50 et sur le cœur, et inversement.
01:06:52 Et qui nous montre, encore une fois, qu'on peut être pensionnaire
01:06:54 des grosses têtes, sans jamais la prendre,
01:06:56 et qui, pour une fois, n'est pas coutume, guérit nos mots
01:06:58 avec les siens. Alors, merci beaucoup !
01:07:00 Bravo ! Merci ! Merci Thaïs !
01:07:02 Je te remercie !
01:07:04 C'est vraiment, merci Thaïs ! Casse-toi !
01:07:06 Quant à vous, chers auditeurs
01:07:08 et auditrices, le 26 juin,
01:07:10 c'est la journée mondiale contre le trafic illicite
01:07:12 de drogue. Voilà ! Moi, j'habite
01:07:14 à Montjorey, ça s'appelle lundi !
01:07:16 Thaïs, vous allez revenir avant le 26 ?
01:07:18 Ah bon ? Mais oui, bien sûr ! Mais c'est pas vrai !
01:07:20 Mais si, évidemment ! Arrête !
01:07:22 Vous pouvez pas ? Une imitation de Bramille, là !
01:07:24 Je peux pas, j'ai une soirée ! Ah bon, c'est quoi ?
01:07:26 On se déguise en sirène, on boit du blanc un peu sec,
01:07:28 ça s'appelle la petite Seastead ! Allez, viens avec nous !
01:07:30 Merci beaucoup, la petite Seastead !
01:07:32 Tiens, en parlant d'appellation,
01:07:36 les Mouettes,
01:07:38 le restaurant qu'on voit dans le film,
01:07:40 où chante Josiane Balasco,
01:07:42 il existe vraiment
01:07:44 dans la vraie vie ? Il s'appelle Le Crabe Vert ?
01:07:46 Oui, voilà ! Vous connaissez le patron ou pas ?
01:07:48 Mais c'est mon fief !
01:07:50 Je m'en doutais, placement de produit !
01:07:52 Ah non !
01:07:54 Il paraît qu'on lui faut une très bonne lote !
01:07:56 Une lote ? Non, pas une lote,
01:07:58 une sole, pardon ! Ah oui !
01:08:00 J'en ai jamais mangé, là-bas !
01:08:04 Je mange des moules frites, là-bas,
01:08:06 mais oui, j'ai tourné là où je voulais tourner,
01:08:08 puisque je connais très très bien le coin,
01:08:10 et je connais très bien Le Crabe Vert !
01:08:12 Vous allez vivre un moment
01:08:14 de radio que vous n'avez jamais vécu,
01:08:16 chère Isabelle ! Ah bah depuis le début, je vous le dis !
01:08:18 Là, j'ai rarement vécu ça !
01:08:20 L'interview est termine,
01:08:24 il me restera ! Je sais pas comment je dois le prendre !
01:08:26 Mais en tout cas, sachez que,
01:08:28 pour vous prouver qu'on a travaillé,
01:08:30 j'ai écrit pour la première fois de ma vie
01:08:32 une interview en alexandrin,
01:08:34 puisqu'à un moment, Lambert Wilson
01:08:36 tente d'expliquer les
01:08:38 alexandrins à Josiane Balasco, et je peux vous dire
01:08:40 que je vous l'ai préparée avec une
01:08:42 saisure à l'hémistiche,
01:08:44 dont vous allez me donner des nouvelles !
01:08:46 A tout de suite sur RTL !
01:08:48 C'est Isabelle Mergaux, pendant quelques minutes
01:09:02 encore avec nous sur RTL, des mains en or,
01:09:04 le nouveau film d'Isabelle sort ce mercredi
01:09:06 avec Lambert Wilson, avec Josiane Balasco,
01:09:08 on le disait, Lambert Wilson qui est un auteur
01:09:10 connu et reconnu, qui va devenir immortel,
01:09:12 qui va rentrer à l'Académie française, et qui donc
01:09:14 essaye d'expliquer à un moment
01:09:16 à Josiane Balasco,
01:09:18 qui s'occupe de son dos,
01:09:20 ce que sont des alexandrins.
01:09:22 Les alexandrins, ce sont des vers de 12 pieds,
01:09:24 avec une saisure à l'hémistiche,
01:09:26 c'est-à-dire après le 6ème pied, et Isabelle,
01:09:28 j'ai décidé de vous faire
01:09:30 une interview composée d'alexandrins,
01:09:32 je vois que vous planquez vos mains pour essayer de compter
01:09:34 ici, j'ai bien vu votre petite méthode.
01:09:36 - Bravo, bien joué !
01:09:38 Je l'ai vérifiée, oui, qui était là ?
01:09:40 Et bien alors, je l'assume,
01:09:42 je le fais pour de vrai.
01:09:44 C'est parce que je ne voulais pas, vous... - Non, non, mais vous allez voir,
01:09:46 j'ai bossé. Bienvenue à cette entrevue
01:09:48 d'exception, avec la talentueuse
01:09:50 Isabelle Merboux. - Ah, ça a recommencé, lui ? - Dites-donc.
01:09:52 Femme de théâtre,
01:09:54 actrice et réalisatrice, son parcours est vaste,
01:09:56 sa passion, c'est la scène.
01:09:58 Isabelle, racontez-nous votre amour
01:10:00 du théâtre, qu'est-ce qui vous a poussé
01:10:02 à vous y consacrer ?
01:10:04 Le rideau qui se lève, les applaudissements frénétiques,
01:10:06 c'est une ivresse unique ?
01:10:08 Un bonheur authentique ?
01:10:10 Je ne vous demande pas de me répondre en alexandre.
01:10:12 - Ah, c'est celle-là qui est...
01:10:14 Ah oui, j'ai écouté, moi. - Ah oui, c'est parce que...
01:10:16 J'ai un très bel organe.
01:10:18 Qu'est-ce qui vous a poussé à vous consacrer
01:10:22 au théâtre, au départ ?
01:10:24 - Authentique ?
01:10:26 Un plaisir, un plaisir...
01:10:30 Authentique.
01:10:32 - Oui, très bien. Je vois que vous êtes subjuguée par cette interview.
01:10:34 - Non, non, mais oui, j'écoute bien.
01:10:36 - Et puis, vous avez aussi fait
01:10:38 vos pas au cinéma, en tant qu'actrice,
01:10:40 mais aussi derrière la caméra. Quelles sont
01:10:42 vos inspirations, vos aspirations ?
01:10:44 Et qu'est-ce qui vous motive
01:10:46 dans ces créations ?
01:10:48 - L'envie de raconter une histoire,
01:10:50 mais je n'ai pas d'inspiration, je ne suis pas...
01:10:52 Je n'ai pas l'heure
01:10:54 réalisateur que j'adore,
01:10:56 et je ne suis pas très cinéphile en plus.
01:10:58 - Avec humour, Isabelle,
01:11:00 vous nous faites rire.
01:11:02 Vos comédies sont légères, elles savent divertir.
01:11:04 Mais quel est votre secret pour toucher
01:11:06 les cœurs et faire passer des messages
01:11:08 avec tant de douceur ?
01:11:10 - Je sais pas...
01:11:12 - Dans ta gueule, France Inter, je vous l'annonce.
01:11:14 Ça, les gars, si j'ai pas
01:11:16 un coup de fil dans la journée...
01:11:18 - Mais tellement, mais tellement
01:11:20 formidable.
01:11:22 Non, c'est comme ça, je ne
01:11:24 calcule rien, j'écris comme je suis
01:11:26 dans la vie, et comme on est tous,
01:11:28 avec des pointes de toit
01:11:30 et puis de profonde...
01:11:32 Je suis même parfois
01:11:34 suicidaire.
01:11:36 Mais désespoir, je veux dire,
01:11:38 désespoir !
01:11:40 - En même temps, c'est cette petite ambiance de musique de piano
01:11:42 là derrière, dans la même
01:11:44 demi-heure après l'aigle noir de Barbara.
01:11:46 - Ah oui, oui, et puis le ton
01:11:48 que vous prenez aussi, d'un seul coup,
01:11:50 c'est vraiment la France Culture.
01:11:52 - C'est toujours cette interview
01:11:54 en alexandre, mais on peut difficilement lire
01:11:56 des alexandres et dire "ouais, bon, bah dis donc, avec
01:11:58 Hument et Isabelle, vous me faites ça, ça passe moins bien".
01:12:00 - Absolument, mais c'est pour ça que ça...
01:12:02 - Je me lamberdwilsonise
01:12:04 pour cette interview. Dans vos
01:12:06 films, vous aimez les personnages
01:12:08 atypiques, des anti-héros
01:12:10 touchants aux vies chaotiques.
01:12:12 Comment parvenez-vous à les rendre si attachants,
01:12:14 à leur donner vie, à leur offrir
01:12:16 tant de talent ?
01:12:18 - Bah, on les ont dialogués.
01:12:20 (rires)
01:12:22 (rires)
01:12:24 - Merci, Isabelle Mergaux,
01:12:26 pour cette interview.
01:12:28 Vos réponses nous éclairent
01:12:30 et nous ravissent à la vue.
01:12:32 Vous êtes une artiste accomplie,
01:12:34 pleine de talent, et nous avons hâte de découvrir
01:12:36 vos prochains moments.
01:12:38 (rires)
01:12:40 - Bravo ! Bravo !
01:12:42 - Merci, merci.
01:12:44 - Bravo ! Encore, encore !
01:12:46 - Allez, on va se quitter dans quelques instants.
01:12:48 C'est Isabelle Mergaux, pendant encore quelques
01:12:50 minutes, avant les meilleurs
01:12:52 moments des Grosses Têtes. D'ailleurs,
01:12:54 j'ai une question concernant Laurent Ruquier
01:12:56 pour vous. Je vous la pose dans
01:12:58 quelques instants, à tout de suite.
01:13:00 (musique)
01:13:02 (musique)
01:13:04 - Le Boom Dimanche Show sur RTL,
01:13:06 noté 4,5/5 sur TripAdvisor,
01:13:08 et Fourchette d'or
01:13:10 sur Marmiton.
01:13:12 Jusqu'à 15h30,
01:13:14 Bruno Guillon sur RTL.
01:13:16 - Dans quelques instants, il y aura le Best Of, les meilleurs moments
01:13:18 des Grosses Têtes de la semaine,
01:13:20 avec Isabelle pour les présenter. Alors justement,
01:13:22 parlons de Laurent Ruquier.
01:13:24 Chère Isabelle, vous vous suivez
01:13:26 depuis longtemps, depuis 1998,
01:13:28 c'est l'année où il vous avait débauché
01:13:30 des Grosses Têtes d'RTL pour venir le rejoindre
01:13:32 sur une autre radio, de mémoire ? - Oui, oui.
01:13:34 - Est-ce que c'est vrai
01:13:36 que Laurent Ruquier vous a demandé
01:13:38 en mariage ? - Oui.
01:13:40 - Oui, merci.
01:13:42 - Non ! Non, non !
01:13:44 - Voilà, ça, c'est fait. - Non, Bruno, Bruno, Bruno, Bruno.
01:13:46 - Non, non, non, non, non, non.
01:13:48 Oui, il m'a demandé en mariage,
01:13:50 et on voulait
01:13:52 unir nos deux solitudes.
01:13:54 Voilà, et on avait
01:13:56 un petit peu bu.
01:13:58 Et je lui ai dit oui.
01:14:00 Puis,
01:14:02 ça s'est un petit peu évaporé.
01:14:04 Mais c'était très sincère. On était seuls.
01:14:06 On ne trouvait pas...
01:14:08 Voilà, je n'aime pas
01:14:10 vivre avec quelqu'un, lui non plus,
01:14:12 il ne voulait pas. Je lui ai dit "écoute,
01:14:14 on va vivre ensemble, tu me feras la cuisine."
01:14:16 Il me dit "Hum, pas sûr." Mais bon, et puis voilà,
01:14:18 on va deux amis
01:14:20 ensemble. Et j'ai dit "OK,
01:14:22 on se marie." - Vous parliez tout à l'heure,
01:14:24 en début d'émission, quand je vous ai fait écouter des messages,
01:14:26 notamment Isabelle Alonso,
01:14:28 vous disiez "ouais, c'est
01:14:30 des amis
01:14:32 qui me touchent particulièrement."
01:14:34 On met Laurent dans la même catégorie ?
01:14:36 Il fait partie de ces amis fidèles que vous avez
01:14:38 depuis plusieurs années ? - Ah oui,
01:14:40 c'est...
01:14:42 Je n'ai jamais vu une fidélité pareille.
01:14:44 Si vous êtes dans la mouise, il va vous tendre
01:14:46 la main, il va... Et puis,
01:14:48 il n'a pas de... Alors, je peux me discuter
01:14:50 avec lui, mais il n'est
01:14:52 pas rancunier. C'est-à-dire qu'au bout d'un an, il pardonne.
01:14:54 - Ah oui, un an, quand même.
01:14:56 - Oui, mais vous savez, la vie passe vite.
01:14:58 Mais oui, oui, oui, ça fait
01:15:00 partie des gens sur lesquels je peux vraiment,
01:15:02 vraiment, confier. - Dernière ligne droite
01:15:04 de l'émission, 20 secondes avant de se quitter,
01:15:06 c'est l'interview des 20 dernières secondes. Je vous donne un choix
01:15:08 à faire, c'est un choix manichéen. Vous me répondez,
01:15:10 vous n'avez pas besoin d'expliquer le pourquoi de votre réponse.
01:15:12 - Ah, ça veut dire que t'es toi et que tu dis oui ou non ?
01:15:14 - Non, c'est pas ça. Vous me dites oui ou non,
01:15:16 blanc ou noir, yin ou yang,
01:15:18 voilà, zemmour ou nolo,
01:15:20 enfin bref, c'est une tricée.
01:15:22 Attention, top chrono, c'est parti.
01:15:24 Des mains en or ou le cœur en or ?
01:15:26 - Le cœur en or.
01:15:28 - L'amour ou l'amitié ?
01:15:30 - L'amour.
01:15:32 - Le théâtre ou le cinéma ?
01:15:34 - Le théâtre.
01:15:36 - La grosse tête ou les grosses têtes ?
01:15:38 - La grosse tête.
01:15:40 - Écrire ou improviser ?
01:15:42 - Écrire.
01:15:44 - Écrire ou jouer ?
01:15:46 - Jouer.
01:15:48 - Fausse extravertie ou vraie timide ?
01:15:50 - Vraie timide.
01:15:52 - Bande à ruquier ou bande à part ?
01:15:54 - Ah, bande.
01:15:56 - C'est un ordre.
01:15:58 (Rires)
01:16:00 Isabelle,
01:16:02 c'était super de vous avoir.
01:16:04 J'ai passé un excellent moment.
01:16:06 Je conseille vraiment à vous, auditrices et auditeurs d'RTL,
01:16:08 de faire un détour par le cinéma le plus proche de chez vous,
01:16:10 ce mercredi.
01:16:12 C'est "Des mains en or" qui sort
01:16:14 avec Lambert Wilson, avec Sylvie Testu,
01:16:16 avec Josiane Balasco.
01:16:18 C'est le nouveau film d'Isabelle Mergaux.
01:16:20 Merci beaucoup, chère Isabelle, d'avoir passé 7h30 avec nous.
01:16:22 C'est Maxime Gasteuil
01:16:24 qui sera assis sur le fauteuil
01:16:26 du Bon Dimanche Show la semaine prochaine.
01:16:28 On parlait de Laurent Ruquier et de sa bande.
01:16:30 Ça tourne très bien. On vous retrouve, Isabelle,
01:16:32 et avec les meilleurs moments de Laurent Ruquier
01:16:34 qui est des grosses têtes. Bon dimanche !
01:16:35 *Musique d'outro*