Avant la défaite du PSG pour cette 98e et dernière journée face à Clermont (2-3), Christophe Galtier a été sifflé au moment de son annonce en début de soirée au Parc des Princes. L'entraîneur du PSG a également évoqué « un tribunal médiatique » pour évoquer le traitement du PSG par la presse française.
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00:00 sifflé par le public. Écoutons-le, peut-être pour son dernier match.
00:02 - Christophe, il y a eu un peu de sifflé à l'annonce de votre nom.
00:08 Je suppose que c'est quelque chose que vous redoutiez.
00:12 Comment vous l'avez vécu, ce moment ?
00:14 - Ça ne fait jamais plaisir, mais c'est comme ça.
00:19 Ça fait partie du métier d'entraîneur.
00:24 Mon cas, le plus important, je crois que le plus important était d'être champion.
00:31 Même si une finition sur une mauvaise note, même si une finition sur une deuxième partie de saison est très difficile.
00:36 Je crois que tout simplement que d'être champion, ça demande beaucoup d'efforts, beaucoup de sacrifices.
00:42 J'ai fait en sorte de beaucoup travailler, mais ça, c'est normal.
00:48 Mais aussi de maintenir le cap dans les moments les plus difficiles.
00:53 Et je regrette simplement que dans cette soirée, qui était aussi une soirée de soutien important pour Sergio, pour son épouse, pour sa maman, pour sa famille, pour tous ses proches.
01:06 On aurait préféré, évidemment, finir par une victoire.
01:11 Ensuite, les supporters ont été exemplaires sur le soutien de Sergio.
01:19 Le club a bien fait des choses.
01:21 J'espère que ce soutien va amener des ondes positives pour Sergio qui se bat jour après jour.
01:29 Mais après, voilà mon cas.
01:31 Ça reste mon cas.
01:33 Je peux comprendre.
01:35 Je peux...
01:37 J'accepte.
01:38 Je n'ai rien d'autre à faire que d'accepter parce que, notamment, la deuxième partie de saison a été très difficile.
01:47 Il y a un gros décalage entre la première partie et la deuxième où, en championnat, nous avons concédé sept défaites, ce qui est beaucoup.
01:55 Après, il y a des raisons, mais ce n'est pas aujourd'hui que je vais vous en parler.
02:02 J'en parlerai simplement avec ma direction.
02:08 Mais c'est aussi le résultat d'un tribunal médiatique très, très, très dur que j'ai pu découvrir en devenant l'entraîneur du Paris Saint-Germain, je le dis dès le départ.
02:24 Et autant quand il y a eu des bonnes périodes, on en...
02:28 Les louanges allaient sur autre chose.
02:32 Autant quand il y a eu de mauvaises périodes, la foudre m'est tombée dessus.
02:37 Mais je finis cette saison avec beaucoup de fierté, avec ce titre.
02:41 Je suis très heureux avec mon staff qu'on soit champion et que...
02:47 Après cette saison-là, je suis sûr, pas je suis sûr, je suis maintenant un autre homme et un autre entraîneur parce que, voilà, maintenant, je sais ce que c'est le tribunal médiatique.
03:03 Et ça fait partie du métier.
03:08 Ça fait partie du métier quand vous êtes entraîneur dans des grands clubs comme le Paris Saint-Germain.
03:11 - Bonsoir Christophe. - Bonsoir.
03:16 - Les sifflets à l'encontre de Lionel Messi, par exemple, ce n'est pas le tribunal médiatique, ce sont les spectateurs, les supporters.
03:24 Est-ce que vous...
03:26 J'imagine que vous les comprenez mal, mais est-ce que vous pouvez les décrypter ?
03:32 Est-ce que vous avez l'impression d'avoir vécu parfois des moments un peu surréalistes cette saison ?
03:37 Là, il y a des festivités pour le 11e titre qui est un record dans l'histoire de l'Allemagne.
03:43 Malgré cela, on termine sur une saison où globalement, les ondes, comme vous le disiez, sont négatives.
03:50 L'un des plus grands, si c'est le plus grand joueur de l'histoire du coup, part sur des sifflets.
03:55 Est-ce que vous avez le sentiment de vivre des moments un peu surréalistes ?
04:00 - Oui, concernant Léo, oui, je trouve que les sifflets sont très durs.
04:04 À l'image de la saison, il y a eu des bonnes périodes, des périodes moins bonnes, mais je ne sais pas pour quelles raisons.
04:16 Je ne sais pas.
04:17 Peut-être que dans quelques jours, dans quelques semaines, je trouverai une explication, des raisons,
04:26 pour comprendre le traitement qui a été fait envers Léo.
04:31 Parce que Léo, je vous l'ai dit tout au long de la saison, s'est toujours bien comporté, comme un grand professionnel.
04:37 C'est un grand professionnel.
04:38 C'est le plus grand joueur de l'histoire du football.
04:40 Il a des stats intéressantes dans une saison où il a beaucoup, beaucoup, beaucoup joué.
04:50 En plus, avec cette Coupe du Monde au milieu.
04:54 Mais oui, je trouve ça quand même surréaliste.
04:57 On décrypte tout le temps le jeu de Léo, mais Léo, il joue comme ça depuis 20 ans ou depuis 17 ans.
05:06 Et il a l'art du dribble, l'art de la passe, l'art du but.
05:11 Et je le répète et j'insiste, j'insiste.
05:16 Léo a travaillé tout au long de la saison.
05:20 Peut-être qu'il y a eu une analyse, même si je ne voulais pas faire l'analyse, mais je vais la faire.
05:27 Il y a eu Léo sur la première partie de saison, il y a eu cette Coupe du Monde gagnée.
05:32 Et les gens ont pensé que Léo allait se reposer, alors qu'il ne s'était préparé que pour la Coupe du Monde.
05:38 Non, Léo s'était préparé pour faire une grande saison avec, évidemment, ce titre de champion du monde et ce titre de champion de France.
05:44 Et le fait qu'il soit le meilleur passeur de la Ligue 1.
05:47 Léo a fait une grande saison.
05:50 J'ose espérer que les gens analyseront à froid, avec un peu plus de lucidité, ce que Léo a pu apporter cette saison à l'équipe.
05:59 Adrien.