Près de 350 entreprises africaines pèsent plus d’un milliard de dollars. Comment faire pour que ce chiffre passe à 3 000 ? En amont de l’Africa CEO Forum 2023, qui se tient les 5 et 6 juin à Abidjan, deux experts livrent leur analyse à Jeune Afrique.
Plus d'informations à lire ici : https://www.jeuneafrique.com/evenements/africa-ceo-forum/
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00:12 Si on regarde le nombre, c'est plus petit que ce dont nous voulions que ce soit.
00:17 Mais c'est beaucoup plus grand que ce que la plupart des gens pensent.
00:19 Chaque fois que nous demandons une question sur combien de millions de dollars
00:22 de compagnies existent en Afrique, les gens pensent qu'il y en a de plus de 100.
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00:37 Je m'appelle Ismail Belkayat, je suis le cofondateur de Chary.
00:50 Je suis le partenaire de l'entreprise McKinsey et le président de l'Africa Practice.
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01:00 Il est dans l'intérêt de tous, et notamment des gouvernements,
01:04 de mettre en place une réglementation qui soit commune,
01:08 même si en effet ça pourrait toucher à des sujets de souveraineté nationale.
01:13 Mais au moins ça permettrait à des start-upers qui ont fait l'effort dans un pays
01:17 pour obtenir par exemple une licence de paiement,
01:20 de pouvoir aller vers notre pays plus aisément.
01:23 Alors la zone UMOA l'a déjà fait et c'est très bien.
01:27 Et d'ailleurs lorsqu'on a une licence en Côte d'Ivoire, on peut aller facilement au Sénégal.
01:31 Mais il serait intéressant de voir dans quelle mesure est-ce qu'on pourrait étendre
01:35 ce genre de zone économique à plus de géographie.
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02:25 Pour un start-uper, socialement parlant, il reste complexe d'expliquer qu'on est dans l'entrepreneuriat.
02:32 Dans nos pays, souvent, entrepreneur est synonyme de chômeur.
02:37 Souvent parce que les gens ne maîtrisent pas et ne comprennent pas ce que c'est qu'être dans la tech,
02:43 et par conséquent lorsqu'on n'est pas médecin, lorsqu'on n'est pas avocat,
02:47 lorsqu'on n'est pas dentiste et qu'on est entrepreneur,
02:49 on considère que c'est une façon d'expliquer de manière plus correcte qu'en réalité on ne fait rien dans la vie.
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03:31 L'écart type qui peut exister aujourd'hui entre un champion américain et un champion africain
03:37 en termes d'expertise sur un secteur en particulier
03:40 se verra réduit grâce au fait que l'intelligence artificielle
03:46 pourrait servir à toute entreprise qu'elle soit aux Etats-Unis ou en Afrique.
03:50 Et donc par conséquent, il y aura moins d'écart entre ces deux acteurs,
03:56 et par conséquent, le fait que les entreprises africaines pourront à leur tour
04:01 briller et attirer des talents qui permettront un cercle vertueux
04:07 et de faire éclore plus de structures championnes africaines.
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