Punchline Week-End (Émission du 04/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 
Transcript
00:00 17h sur CNews, ravis de vous retrouver pour Punchline Weekend.
00:04 Une belle fête à toutes les mamans.
00:06 Il y a 18 millions de mamans en France, donc il faut leur souhaiter une joyeuse fête.
00:11 Gautier Lebret, Gérard Leclerc, Jean Messia, Eric Revel.
00:14 Gautier, vous avez fait un cadeau à votre maman ?
00:16 Oui, j'ai déjà fait un cadeau à ma maman, tout à fait.
00:17 Vous voulez lui faire un petit message ?
00:18 Je l'ai déjà fait tout à l'heure, mais je peux le refaire.
00:20 Ah, vous l'avez déjà fait ?
00:21 Thierry Kamel m'a fait faire la même chose, mais je redis bonne fête maman, c'est trop bien.
00:23 Moi aussi, je vais lui dire joyeuse fête, parce que je la vois jeudi.
00:26 Je n'ai pas eu le temps de la voir aujourd'hui.
00:30 Comment ça se passe avec le genre ?
00:32 En fait, même sur des moments agréables, doux, où on célèbre les mamans,
00:36 vous voulez plaisanter ou impliquer dans la polémique ?
00:38 Pas du tout, mais ça va bientôt être la fête du parent 1, ou du parent 2.
00:41 Permettez-moi de ne pas gâcher cette séquence et de souhaiter une bonne fête à ma maman.
00:46 Moi aussi, bonne fête maman.
00:48 Eric Revel, vous allez bien ?
00:50 Oui, je l'ai appelé au téléphone juste là, il y a quelques minutes.
00:53 Parfait, le point sur l'information et ensuite on commence le débat.
00:56 Le mouvement antifasciste rend hommage à Clément Méric.
01:03 Plusieurs militants se sont réunis ce matin dans le quartier de Barbès à Paris.
01:06 Il y a 10 ans, 7 étudiants de Sciences Po, très engagés, étaient morts
01:10 après avoir été agressés par des skinheads dans le 9e arrondissement de la capitale.
01:13 L'affaire avait provoqué une vague d'émotions dans le pays.
01:16 Clément Bonne s'est dit ouvert à une voie spéciale sur le périphérique parisien.
01:20 Elle serait réservée au couvoiturage, aux taxis et aux transports en commun.
01:23 Le ministre des Transports a néanmoins précisé qu'il souhaitait une étude d'impact préalable.
01:28 La mairie de Paris est favorable, la région Île-de-France s'y oppose.
01:31 Et puis enfin, le procureur de la République d'Ajaccio annonce l'ouverture de deux enquêtes
01:35 suite à la rencontre Ajaccio-OM.
01:37 Hier, Kenzo, un enfant malade de 8 ans et sa famille ont été violentés dans une loge du stade.
01:42 Des supporters Corse ont notamment asséné deux coups de poing au père de famille
01:45 afin qu'il retire son maillot de Marseille.
01:47 En marge de la rencontre, un journaliste de France 3 a également été agressé
01:50 par des supporters fausséens dans une station service.
01:53 Pour le moment seul, un homme a été placé en garde à vue.
01:56 On sera d'ailleurs en direct avec l'adjoint au sport de la ville de Marseille à 17h30
02:01 pour faire le point sur cette triste information.
02:04 Franchement, le football et la société ne tournent pas rond aujourd'hui.
02:08 Commençons avec cette toute dernière information.
02:11 Gérald Darmanin qui a tweeté, je ne sais pas si vous avez vu puisque les renseignements alertent,
02:15 mardi il y a une grande mobilisation, le 6 juin, pour la 14e manifestation contre la réforme des retraites.
02:22 Voilà ce qu'il dit.
02:23 Les renseignements anticipent la participation à la journée nationale d'action de mardi
02:28 des membres de l'ultra gauche venus de l'étranger, conformément à mes instructions, attention,
02:34 17 interdictions administratives du territoire ont déjà été prises afin d'empêcher ces individus
02:39 de rejoindre les cortèges et le cas échéant de faciliter leur interpellation.
02:44 En tout, 11 000 policiers, 4 000 à Paris pour assurer la sécurité.
02:48 Ce qui m'intéresse c'est ça, c'est que vous avez des gens de l'ultra gauche à l'étranger
02:51 qui sont donc interdits en amont de la manifestation de venir.
02:55 Ils sont 17.
02:57 Les renseignements alertent sur 800 à 1200, non pas étrangers mais de manière générale,
03:02 ultra à cette manifestation.
03:05 Ce qui fait donc 1,4% des éléments radicaux qui sont pour l'instant interdits de manifester.
03:11 Souvenez-vous à Seine-Soligne, il y avait aussi de nombreux éléments radicaux venus de l'étranger.
03:17 Ce n'est pas du tout la première fois.
03:19 On le disait déjà hier, il y a eu une manifestation d'antifascistes pour rendre hommage à Clément Méric.
03:24 La note du renseignement intérieur souligne que la manifestation du 6 juin
03:29 coïncide avec les hommages à Clément Méric, antifa, tué en 2013 par un néonazi.
03:34 Je vois qu'aujourd'hui on se félicite, ou du moins on informe,
03:39 lorsque 17 personnes sont interdites de rejoindre le sol français pour participer à une manifestation.
03:45 Ça montre aussi toute la difficulté qu'ont les autorités pour mettre hors d'état de nuit en mardi
03:51 des éléments qui devraient manifester, Eric Reuvel.
03:53 1,4% en gros.
03:55 Alors deux choses l'une, ou bien il n'y a que 17 manifestants de l'ultra-gauche
03:59 qui viennent de Belgique, d'Allemagne et d'Italie, sur les 1000 qu'on attend.
04:03 1000 ça a inclus les étrangers et les français, attention !
04:07 Bien sûr, mais on a du mal à croire qu'il n'y ait que 17 interpellables.
04:11 Donc il y a quelque chose qui ne va pas dans la déclaration du ministre de l'Intérieur.
04:15 Gérard Leclerc.
04:16 La différence c'est qu'en France, il y a eu le conseil constitutionnel qui est intervenu,
04:21 c'était prévu dans un projet de loi.
04:23 On ne peut pas interdire quelqu'un de manifestation avant la manifestation.
04:27 Alors on peut continuer à débattre de ça, d'ailleurs ça mérite, c'est un vrai débat.
04:30 Mais là ce que dit le ministre de l'Intérieur est intéressant.
04:32 Et donc vous pouvez interdire quelqu'un qui est étranger, vous pouvez lui interdire,
04:37 mais vous ne pouvez pas le faire à des gens, qu'ils soient de l'ultra-gauche, de l'ultra-droite,
04:41 ou d'où vous voulez, de manifester en France.
04:43 Pour l'instant, on ne peut pas.
04:45 C'est peut-être quelque chose qui est regrettable, je pense que ça mérite effectivement un vrai débat,
04:49 mais c'est la loi.
04:50 Non mais je redis ce que j'ai dit, Gérard Leclerc, s'il y a 17 interdictions administratives,
04:55 c'est ça qui est fascinant,
04:56 et seulement 17, ou bien il n'y a que 17 manifestants qui viennent de l'étranger,
05:00 ou alors on ne prend pas toutes les mesures.
05:02 Je ne dis pas qu'il faut interdire les gens de manifester.
05:04 C'est qu'il est extrêmement compliqué de recenser toutes les personnes,
05:07 et qu'aujourd'hui...
05:08 Je pense qu'il aurait été mieux de ne pas donner ce chiffre-là.
05:10 Voilà, c'est exactement ça.
05:11 C'est qu'en termes de communication, en fait ça montre qu'on est dans la grande difficulté.
05:18 Oui, mais il y a eu 540 arrestations après la manif du 1er mai.
05:22 Et on attend entre 800 et 1200 éléments radicaux mardi.
05:27 Qu'est-ce qu'on aurait dû faire ?
05:29 On aurait dû rien dire plutôt que de se féliciter des 17 interdictions.
05:32 Je pense que quand on a répété pendant des semaines que ceux qui viennent de l'étranger,
05:36 qui sont d'ultra-gauche et qui arrivent de l'étranger,
05:38 sont plusieurs centaines, au bas mot, et qu'on en annonce 17,
05:42 effectivement le dénivelé est un peu rude.
05:45 Et ça peut effectivement faire paraître la communication pour un peu légère.
05:52 Ça c'est le premier élément.
05:53 Le deuxième élément, si vous voulez, c'est que moi j'ai l'impression
05:56 que le gouvernement, il fait quand il a envie de faire.
06:00 Et quand il n'a pas envie de faire, il prend prétexte soit de l'état de droit,
06:04 soit d'une législation qui n'est pas aboutie.
06:08 Le procès constitutionnel c'est quand même...
06:10 C'est la responsabilité collective par exemple, c'est pas possible.
06:12 Non mais attendez, on a connu quand même le gouvernement très actif
06:15 dans d'autres situations où la loi n'existait pas.
06:18 Pour le Covid par exemple, l'enfermement de toute la population, etc.
06:22 Ça a été possible à l'actualité.
06:24 Mais ça s'est fait en un tour de bras, ça fait des semaines.
06:26 Non mais attendez, ça fait des mois qu'on manifeste Gérard Leclerc.
06:29 Ça fait des mois que...
06:31 L'analyse qu'on venait de faire, ça fait des semaines, peut-être des mois que vous la faites.
06:35 Qu'attend le gouvernement pour agir ?
06:37 Quand vous dites effectivement, et vous avez raison, que la loi ne permet pas de le faire.
06:41 Mais ça fait des mois qu'on dit ça.
06:43 Ça fait des mois qu'on le dit.
06:46 Qu'est-ce qu'on attend pour changer ?
06:47 Bon, avançons.
06:48 Autre actualité, et je crois que le message du président de la République
06:51 n'a pas été entendu.
06:53 Pourtant, il a été clair.
06:55 Pour contrer le Rassemblement National, il est inutile de l'attaquer sur son histoire
07:00 ou sur un plan moral.
07:02 C'était en Conseil des ministres qu'il avait recadré Elisabeth Borne.
07:05 On en a longuement parlé.
07:07 Et pourtant, quelques jours plus tard, 72 heures plus tard,
07:10 Éric Dupond-Moretti est invité.
07:12 De quelle époque ?
07:13 Sur France Télévisions, Éric Dupond-Moretti, sur Marine Le Pen.
07:19 Marine Le Pen, quelles questions vous lui poseriez ?
07:21 Qui préférez-vous, Pétain ou Poutine ?
07:26 À quoi joue Éric Dupond-Moretti, Éric Revelle ?
07:33 Il y a une offensive assez claire de la part du gouvernement.
07:37 Moi, je pense qu'il y a un positionnement politique.
07:39 C'est-à-dire que le chef de l'État recadre Elisabeth Borne en disant
07:41 que vous avez tort d'attaquer sur l'histoire.
07:43 Il faut attaquer le Rassemblement National sur le fond,
07:46 sur les mesures économiques qu'il prendrait s'il arrivait au pouvoir.
07:49 Et puis, il y a ce que font les ministres.
07:51 Après le recadrage d'Elisabeth Borne, vous pensez qu'Éric Dupond-Moretti,
07:55 tout seul, comme ça, dit "je vais attaquer".
07:57 Mais attendez.
07:58 C'est téléguidé, vous avez raison.
07:59 Mais attendez.
08:00 Mais pour moi, c'est le symptôme de quelque chose, quand même.
08:02 C'est le symptôme.
08:03 C'est un constat que je fais.
08:04 Je ne porte pas toujours mon valeur.
08:05 Mais c'est le symptôme de quoi ?
08:07 C'est le symptôme qu'il y a une vraie panique, quand même.
08:10 C'est-à-dire que le gouvernement, je reprends toujours la même image,
08:13 mais je pense qu'elle est très parlante.
08:14 Le gouvernement, aujourd'hui, il a une savonnette dans les mains,
08:17 glissante, qui s'appelle le Rassemblement National.
08:19 Il ne sait plus comment l'attraper.
08:20 Donc, il se livre à ce genre de choses.
08:23 Bon, Éric Dupond-Moretti, grand pénaliste, ministre moyen,
08:29 et je pense que dans ce genre de formule, il aurait mieux fait de s'abstenir.
08:33 Parce qu'encore une fois…
08:34 Il pourrait peut-être s'occuper de la surpopulation carcérale.
08:38 Il pourrait peut-être s'occuper de…
08:40 Il a le droit de faire de la politique.
08:43 Il a le droit de faire de la politique.
08:46 Vous l'avez dit, il ne le fait pas très bien.
08:47 C'est vous qui l'avez dit, ce n'est pas moi.
08:49 Mais non, mais non, mais non.
08:50 Enfin, je veux dire, c'est toujours les mêmes arguments.
08:51 Revenons sur la citation d'Emmanuel Macron qui avait dit
08:53 "Vous n'arriverez pas à faire croire à des millions de Français
08:55 qui ont voté pour l'extrême droite que ce sont des fascistes.
08:58 Le combat contre l'extrême droite ne passe plus par des arguments moraux."
09:02 Et on va écouter Marine Le Pen ce midi,
09:04 qui a répondu non pas à Éric Dupond-Moretti,
09:06 mais qui a répondu à Elisabeth Borne.
09:09 Est-ce que vous vous rendez compte de la brutalité, de la violence,
09:12 de l'injure que représente ce propos appuyé sur aucun,
09:17 encore une fois, élément factuel ?
09:19 Moi je suis, et mon mouvement est un mouvement qui défend
09:23 et qui met au cœur de notre combat la souveraineté nationale.
09:27 Par conséquent, le fait de se soumettre à une armée étrangère,
09:32 le fait de se soumettre à un pays étranger,
09:35 c'est exactement l'inverse de notre combat.
09:37 Ça c'est le Pétain de 1940.
09:39 D'autant, mademoiselle, que sur Pétain,
09:41 je pense qu'il y a beaucoup d'autres mouvements politiques
09:44 qui pour le coup ont un lien absolument direct,
09:47 ce qui n'est pas notre cas car nous nous sommes nés en 1973.
09:52 Qu'est-ce que ça veut dire Gautier Le Bret ?
09:54 Que le message d'Emmanuel Macron pendant le Conseil des ministres n'est pas passé ?
09:57 Je ne sais pas si c'est voulu ou non,
09:59 mais en tout cas ça donne le sentiment d'une grande cacophonie.
10:01 C'est-à-dire qu'Elisabeth Borne fait un lien avec Pétain le week-end dernier,
10:04 elle se fait recadrer par Emmanuel Macron
10:07 qui ensuite refait une déclaration quand il est à l'étranger
10:11 sur cette thématique-là où il abonde en disant
10:13 « il ne faut pas des arguments moraux des années 90 pour combattre le RN »
10:18 et ensuite vous avez Éric Dupond-Moretti qui remet une pièce dans la machine.
10:21 Donc même si c'est voulu, ce n'est pas une bonne stratégie
10:23 parce que ça donne le sentiment d'une grande cacophonie.
10:25 Après, sur le fond, Marine Le Pen dit qu'il n'y a pas d'argument
10:28 pour pointer cet héritage du maréchal Pétain au RN.
10:34 Il est vrai qu'elle a viré son père,
10:37 mais je rappelle que j'avais assisté aux 50 ans du RN
10:41 qui s'étaient fait en catimini dans les couloirs de l'Assemblée nationale,
10:44 les sous-sols de l'Assemblée nationale,
10:46 et que le RN était quand même mal à l'aise avec son passé
10:48 parce que ce n'était pas un anniversaire en grande pompe,
10:50 mais les 50 ans ont quand même été célébrés.
10:52 Il y a 50 ans, il y avait un ancien va-fonner 16
10:54 qui était là à la fondation du parti.
10:56 Avant de vous donner la parole, je veux vous montrer juste une dernière séquence.
10:59 Manuel Bompard qui était l'invité du grand rendez-vous Europe 1 C-News.
11:03 Très intéressant puisqu'il est revenu justement sur les propos d'Elisabeth Borne
11:07 et Mathieu Bocoté.
11:09 Cet échange vaut de l'or parce qu'il lui dit
11:11 "mais attendez, s'il y a un lien entre Pétain et le RN,
11:15 y a-t-il un lien entre Staline et Fabien Roussel et le Parti communiste ?
11:20 Regardez, c'est très très intéressant.
11:22 C'est un fait.
11:24 Il y a dans les fondateurs du RN des personnes qui étaient illustrées sous la collaboration.
11:30 Vous pouvez être d'accord ou pas d'accord, c'est ce que vous voulez,
11:34 mais ça c'est un fait, c'est documenté.
11:36 Est-ce que vous diriez alors que Fabien Roussel est l'héritier de Staline ?
11:38 Je crois pas que Fabien...
11:40 Le Parti communiste français...
11:42 Oui mais je crois qu'ils se sont à plusieurs reprises distingués, non ?
11:45 Je me permets de vous poser la question.
11:47 Est-ce que Marine Le Pen s'est pas clairement mis à distance
11:50 de toute dimension pétainiste et tout ça ?
11:52 Je sais pas, je crois pas, non.
11:54 J'ai jamais entendu des propos extrêmement clairs sur ce sujet.
11:56 Mais en l'occurrence, si vous voulez poser des questions à Fabien Roussel, vous les poserez.
12:00 Mais vous me posez une question, je vous dis que d'un point de vue factuel,
12:03 le fait qu'il y a eu dans les fondateurs du RN des personnes qui étaient des collabos
12:08 est une évidence.
12:10 J'invite les téléspectateurs à revoir cette séquence en mars 2022.
12:13 Fabien Roussel est au tableau devant des élèves
12:16 et il doit placer à camarade ou pas camarade des personnalités de gauche.
12:21 Alors Fidel Castro, par exemple, il le met chez les camarades.
12:23 Et quand ça vient le moment de Staline, il dit "ah ben c'est un peu compliqué pour Staline".
12:27 Il le met au milieu.
12:28 Il hésite ?
12:29 C'est pas qu'il hésite, il le met au milieu au début et c'est les enfants qui disent "mais attendez,
12:32 c'est des millions de morts Staline".
12:34 "Ah vous avez raison, allez on le met pas camarade".
12:36 Décryptage.
12:38 (Rires)
12:41 Les choses me paraissent d'une clarté totale.
12:44 Le parlement a été totalement stalinien, totalement stalinien,
12:48 jusqu'au moment où l'URSS elle-même, avec le fameux 20ème congrès du Parti Communiste,
12:54 a lancé la déstalinisation.
12:56 C'était en 1956, si je ne me trompe pas, avec Khrouchov.
13:00 Donc c'est une clarté totale.
13:02 Et quand le Parti Communiste Soviétique a condamné le stalinisme,
13:06 le Parti Communiste Français a lui aussi condamné le stalinisme.
13:10 Mais il l'avait soutenu jusque là et d'une façon extrêmement ardente.
13:15 Sauf que Gérard Leclerc, si vous vous souvenez bien,
13:17 Georges Marchais, qui était le premier secrétaire du Parti Communiste,
13:21 il avait donné une interview, je crois que c'était sur TF1,
13:24 en direct au moment de l'invasion des troupes soviétiques en Afghanistan.
13:27 Vous vous en souvenez ?
13:28 Oui, mais bien évidemment.
13:29 Là il n'y a pas de lien entre...
13:31 Il était, il restait...
13:32 Ce n'était pas un parti stalinien ce moment-là, ce qui ne marchait.
13:34 Non, il restait un FEOD, mais ce qui...
13:36 Un FEOD, si vous voulez.
13:38 Il était un FEOD au Parti Communiste Soviétique.
13:40 Ah oui, donc il était lié au Parti Communiste Soviétique.
13:42 Il n'empêche que Fabien Roussel ne s'est pas condamné Staline quand on lui demandait de le mettre dans la coque.
13:46 Alors, alors, que...
13:47 Et je le garde...
13:48 Non mais c'est la petite surprise, la petite cerise sur le gâteau
13:51 que je garde, non pas pour notre émission, mais juste après, pour le début de Vraiment Pas D'accord,
13:55 où Marine Le Pen revient sur l'extrême droite,
13:57 sa définition de l'extrême droite,
13:59 et à quel point elle se désolidarise des mouvements d'extrême droite.
14:02 Je vous invite, cher Gérard Leclerc, vous qui avez participé à cette émission,
14:05 à regarder à 18h très précisément.
14:08 Parce que contrairement aux LFI et aux NUPES,
14:13 qui ont du mal à condamner les actions de l'extrême gauche,
14:17 c'est très clair du côté de Marine Le Pen.
14:19 Très très clair.
14:20 Jacques Attali, ne jamais oublier,
14:22 ils n'ont pas changé.
14:24 Vous regarderez à 18h.
14:25 Mais non, mais c'est pas convaincant.
14:26 Mais vous n'avez pas besoin...
14:27 Je pense que Marine Le Pen reste...
14:28 Son parti reste...
14:29 Ne jamais oublier, Jacques Attali, je ne sais pas si vous avez vu son tweet,
14:33 Jacques Attali, ne jamais oublier,
14:35 ils n'ont pas changé, ils restent moralement infréquents.
14:39 Mais est-ce que Jacques Attali sait qu'il a conseillé quelqu'un qui a reçu la Francisque ?
14:42 Oh...
14:43 Ça ne l'empêchait pas de voir qu'il était fréquenta, François Mitterrand.
14:47 Ça n'a rien à voir.
14:49 Mais bien sûr que si.
14:50 Mais Gérard Leclerc, vous ne pouvez pas...
14:53 Vous ne pouvez pas...
14:54 Vous ne pouvez pas dresser des portraits historiques
14:58 et tirer le fil de l'histoire de manière invraisemblable pour certains partis.
15:03 Et lorsqu'on vous met dans la figure l'histoire d'autres partis,
15:06 vous dites "non, non, non, il ne faut surtout pas regarder, excusez-moi".
15:09 Et excusez-moi, ceux qui ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain,
15:12 c'était une majorité de socialistes et une majorité de centristes.
15:15 Et c'était les mêmes partis qu'on retrouve 40 ou 50 ans plus tard.
15:18 Ça, c'est la première chose.
15:19 La deuxième chose, c'est que François Mitterrand,
15:21 qui a été président de la République,
15:23 a reçu la plus haute distinction du régime de Vichy et du maréchal Pétain.
15:27 La troisième chose, c'est que François Mitterrand...
15:31 On dit que le FN a été fondé par...
15:34 Un des fondateurs était un ancien mafionnais,
15:37 ce qui est vrai, mais il y avait aussi un résistant, ça on ne le dit jamais.
15:39 Et surtout, François Mitterrand n'était-il pas ami avec Bousquet ?
15:44 Il ne déjeunait pas avec Bousquet jusqu'en 84-85 ?
15:47 Réponse.
15:49 - Laissez le répondre.
15:52 - Si vous donnez acte à certains d'avoir changé, ce que j'admets,
15:57 mais vous devez aussi donner acte aux autres qu'ils ont changé.
16:01 Soyez honnête, intellectuel.
16:03 - Il y a eu un président américain qui disait,
16:05 comme vous n'arrivez plus à vous défendre, embrouillé.
16:07 C'est exactement ce que vous faites.
16:09 Je reprends dans l'ordre.
16:11 Que vous le vouliez ou non, oui, il y a eu toute une série d'anciens pétainistes,
16:15 même plus que ça, des gens comme Bousquet,
16:17 mais un autre, Pierre Bousquet, qui était à la va-faire Nessès.
16:19 Vous avez eu Bregnot, vous avez eu Dupraz.
16:22 Toute une série qui font partie du club défendateur du Front National.
16:29 Alors il y a eu effectivement quelques-uns qui venaient de la Résistance,
16:32 comme Bidot, ou vous pouvez me dire également comme Olyndre ou Pierre Sergent,
16:37 mais qui entre-temps étaient passés par l'OS,
16:39 c'est-à-dire des gens qui ont essayé d'assassiner De Gaulle.
16:42 Deuxième chose sur Mitterrand.
16:44 L'histoire de Mitterrand, on la connaît par cœur.
16:46 - Ça a été longtemps un secret.
16:48 - L'histoire de Mitterrand, il était avant-guerre à l'extrême droite.
16:51 Là-dessus, il est fait prisonnier.
16:53 Il fait la guerre, il est fait prisonnier.
16:55 Il reste deux ou trois ans en taule.
16:58 Il arrive à s'échapper, il arrive en France.
17:00 Bien évidemment, il ne connaît pas de tout ce qui s'est passé depuis.
17:03 Pendant quelques mois, il revient à son histoire.
17:05 - Il ne savait pas qu'il y avait la guerre.
17:07 - Mais il ne savait pas ce qui s'était passé en France.
17:09 - Ah, il ne savait pas que la France était occupée.
17:11 - Et ensuite, au bout de quelques mois...
17:13 - C'est vous qui ont brouillé, là.
17:15 - Et ensuite, au bout de quelques mois...
17:17 - C'est vous qui ont brouillé, là.
17:19 - On ne laisse pas en parler l'autre.
17:21 - Quand il est assez rapidement, il passe à la résistance.
17:24 Il passe tellement à la résistance que dans les mémoires...
17:27 - Fin 1943.
17:29 - Vous faites des cours d'histoire, vous êtes à côté de la place.
17:32 - Il passe tellement dans les mémoires que dans ses mémoires,
17:34 de Gaulle, cite Mitterrand.
17:36 - Il revêt le mot de la fin, parce que c'est pour la cicatrisation nationale.
17:40 - S'il y en a quand même un qui savait ce qu'il disait...
17:42 - Jérôme Leclerc, s'il vous plaît.
17:44 - Sauf que quand je réponds...
17:46 - Vous avez eu votre droit de réponse.
17:48 - J'ai dit que j'avais changé.
17:50 - Ensuite, Mitterrand, au moment du gouvernement provisoire,
17:52 a un rôle très important et qui dirige à ce moment-là la dépression.
17:55 - Non, parce que de Gaulle, il a agrassé plein de gens,
17:57 et vous le savez, Jérôme, s'il vous plaît.
17:59 - Juste, Hérèque, en un mot.
18:01 - Juste, Gérard Leclerc a raison de rappeler que François Mitterrand,
18:03 lorsqu'il était jeune, était d'extrême droite.
18:05 - Oui.
18:06 - Mais ce que j'aimerais, c'est avoir son analyse,
18:08 quand il est élu président de la République,
18:10 premier président de gauche de la Ve,
18:12 avec le Front commun, le Parti communiste,
18:14 le Parti gauche, le programme commun,
18:16 et qu'il fait déposer, chaque année, comme président socialiste,
18:18 une gerbe de fleurs sur la tombe du maréchal Pétain.
18:20 Alors, il est de gauche ou il est de droite, François ?
18:22 - C'est ce que faisaient également les autres présidents.
18:24 - Non, non, non, je dis président gauche.
18:26 Vous savez que François Hollande...
18:28 - Non, non, vous savez très bien la réponse.
18:30 - Oui, pardon, allez-y.
18:32 - François Hollande, lorsqu'il a commémoré le centenaire de Verdun,
18:34 en 2016, il n'a pas cité le nom du maréchal Pétain.
18:37 Le seul président socialiste, dit de gauche,
18:40 qui a fait déposer, chaque année,
18:42 de son double septenaire,
18:44 une gerbe de fleurs sur la tombe du maréchal Pétain,
18:46 à Port-Joinville, à Lille-Dieu,
18:48 c'est François Mitterrand.
18:50 - Mais l'explication, il l'a toujours dit,
18:52 il a dit qu'il mettait une gerbe sur le défenseur,
18:56 l'homme de Verdun.
18:58 Moi, personnellement, je ne suis pas d'accord avec ça.
19:00 Je pense qu'il ne fallait pas le faire.
19:02 - Attendez, pardonnez-moi, on commence l'émission,
19:04 et on restait là-dessus.
19:06 Vous avez le président de la République qui dit
19:08 que ça ne sert à rien d'aller sur l'histoire et sur des arguments moraux.
19:10 Vous avez le ministre de la Justice qui fait tout l'inverse
19:12 72 heures plus tard.
19:14 Et vous, vous êtes en train de nous faire des cours d'histoire.
19:16 - Oui, mais je réponds bien simplement.
19:18 - C'est jamais très simple avec vous.
19:20 Éric Nolot a-t-il été victime
19:22 de ce qu'on appelle la "cancel culture".
19:24 Il accuse le festival de Cabourg,
19:26 dont il devait être juré,
19:28 de l'avoir évincé,
19:30 parce qu'il a osé parler à Valeurs Actuelles.
19:32 L'écrivain devait être à la table des jurés
19:34 du 14 au 18 juin prochain,
19:36 mais son entretien dans les colonnes de Valeurs,
19:38 contre le wokisme,
19:40 aurait eu raison de son sort.
19:42 J'ai essayé de contacter les attachés de presse du festival de Cabourg
19:44 qui n'ont pas encore répondu.
19:46 Vraiment, j'attends d'avoir la version du festival de Cabourg.
19:48 Mais en attendant, écoutons Éric Nolot,
19:50 parce que ça fait déjà grand bruit.
19:52 - Il y a quelques semaines,
19:54 on me propose d'être juré au festival du film romantique de Cabourg,
19:56 ce que j'accepte bien volontiers.
19:58 Jeudi matin,
20:00 paraît Valeurs Actuelles,
20:02 dans lequel je donne l'entretien dont vous venez de parler.
20:04 Le même jour, jeudi, à 17h, je reçois un coup de fil
20:06 pour me dire que j'étais viré
20:08 de ce juré du film romantique de Cabourg,
20:12 parce que, était-il dit, j'avais donné un entretien à Valeurs Actuelles.
20:15 Donc je demande à la personne qui me vire,
20:17 qui était la même qui m'avait engagé,
20:19 est-ce que, selon vous, j'ai dit des choses scandaleuses
20:21 dans cet entretien ?
20:23 Elle me répond non. Je suis même plutôt d'accord avec vous,
20:25 mais simplement, vous ne pouviez pas le faire dans Valeurs Actuelles.
20:27 Ce n'est pas compatible avec un rôle de juré.
20:29 J'ai demandé à cette dame
20:31 est-ce que vous avez la liste des journaux
20:33 dans lesquels je suis autorisé à m'exprimer
20:35 en même temps d'être un amateur de cinéma.
20:37 Apparemment, c'est incompatible.
20:39 Valeurs Actuelles a une couleur idéologique, évidemment,
20:41 mais il donne la parole à des tas de gens,
20:43 des tas de gens différents, on fait la une.
20:45 Mais apparemment, il y a une liste noire
20:47 de journaux dans lesquels, si vous vous exprimez,
20:49 vous êtes exclu du monde de la culture.
20:51 Ça ressemble beaucoup à un système totalitaire
20:53 qu'on a connu en d'autres temps,
20:55 dans d'autres pays.
20:57 Malheureusement, c'est dans la France de 2023.
20:59 Je vous avoue que ça devient un peu effrayant,
21:01 au-delà de mon cas personnel.
21:03 Je pense que ça se multipliera
21:05 et que bien d'autres personnes en seront victimes.
21:07 Si ce qu'annonce Éric Nolot est vrai,
21:09 et si son témoignage est avéré,
21:11 c'est un scandale.
21:13 On tombe de notre chaise.
21:15 C'est d'autant plus un scandale
21:17 qu'il me semble qu'Emmanuel Macron lui-même
21:19 avait accordé un entretien à Valeurs Actuelles.
21:21 Donc qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
21:23 On le destitute sa présidence
21:25 parce qu'il a accordé un entretien
21:27 à Valeurs Actuelles ?
21:29 C'est quand même assez hallucinant.
21:31 Imaginez, je ne sais pas,
21:33 alors c'est vrai qu'il n'y en a pas beaucoup
21:35 parce que manifestement,
21:37 le talent cinématographique et artistique
21:39 n'est qu'à gauche,
21:41 mais imaginez qu'un cinéaste de droite
21:43 avait donné une interview à Libération
21:45 ou à l'Humanité.
21:47 Vous croyez qu'on l'aurait banni pour ça ?
21:49 Je ne pense pas.
21:51 Je me méfie beaucoup des grands donneurs de leçons
21:53 sur l'extrême droite, le fascisme,
21:55 les heures les plus sombres, etc.
21:57 parce qu'en général, ils parlent d'eux.
21:59 Si tout ça est exact
22:01 et je n'ai aucune raison de mettre en doute
22:03 la parole d'Éric Nolot,
22:05 un, je n'ai pas lu l'article,
22:07 mais de toute façon, il a le droit de dire ce qu'il veut
22:09 à un journal et à Valeurs Actuelles
22:11 comme à un autre magazine,
22:13 et deuxièmement, ça me paraît totalement incompréhensible.
22:15 En tout cas, s'il n'y a rien d'autre,
22:17 s'il n'y a pas d'autres raisons,
22:19 c'est bien évidemment totalement injustifié.
22:21 Est-ce que ça témoigne, à votre level,
22:23 d'un climat autour du monde de la culture ?
22:25 On en a beaucoup parlé après Justine Trillet,
22:27 après ce qui s'était passé au Molière,
22:29 un climat
22:31 qui est miné par cette pensée unique
22:33 et par le progressisme à outrance.
22:35 - Ça en a tout l'air.
22:37 Mais ce qui est étonnant,
22:39 dans ce qu'explique Éric Nolot,
22:41 c'est qu'en général, quand on vous vire d'un truc,
22:43 on ne vous donne pas la raison.
22:45 - C'est légal.
22:47 - Vous pouvez très bien dire
22:49 "Éric Nolot, vous avez les cheveux tout blancs
22:51 et pas très épais, la barbute blanche,
22:53 manque de chance, cette année, on ne prend pas de barbue blanche.
22:55 Je suis un Jean Messiah."
22:57 Ce qui est étonnant, c'est qu'on vous donne un motif.
22:59 On vous donne un motif, et d'après ce que dit Éric,
23:01 la dame lui dit, ou la personne lui dit
23:03 "En fait, je suis d'accord avec vous
23:05 sur votre interview, mais je vais quand même
23:07 vous virer parce que ce n'est pas compatible."
23:09 Donc ça veut dire que cette personne est sans doute honnête,
23:11 puisque Éric Nolot rapporte ses propos,
23:13 ça veut dire qu'elle a une pression supérieure,
23:15 sans doute, pour le virer de son nom.
23:17 - C'est quand même dingue. - C'est certain.
23:19 - C'est fascinant de voir ça.
23:21 - On le sent bien.
23:23 - Il y a ce courant de pensée,
23:25 si vous n'y appartenez pas.
23:27 - Évidemment, pour l'instant, on est les seuls à le traiter.
23:29 - Éric Nolot vient de la gauche.
23:31 - Laurent Wauquiez, c'est ça ?
23:33 - Laurent Wauquiez, effectivement, soutient Éric Nolot.
23:35 Non, parce que vous parliez de Justine Trier,
23:37 est-ce que vous avez vu ce qu'a dit Dimitriel dans les colonnes
23:39 du Journal du dimanche sur Justine Trier, ce matin dans le JDD ?
23:41 - Invisible. - Il a dit "Justine Trier ne m'intéresse pas,
23:43 je n'irai pas voir son film, ce qui m'a plu à Cannes,
23:45 ce sont la présence d'Arison Ford
23:47 et de Martin Scorsese."
23:49 Il y a aussi une Sabine Azéma qui dit "Je suis actrice, pas productrice
23:51 ou réalisatrice, alors pardon si je préfère garder mon innocence,
23:53 mais on en a marre des polémiques,
23:55 je n'ai pas vu ses films, je ne suis pas sûr que sa déclaration
23:57 nous donne envie de les découvrir."
23:59 Alors, il se trouve que moi j'ai vu les films de Justine Trier,
24:01 ils sont très bons, c'est deux choses différentes,
24:03 mais il y a peut-être un schisme générationnel
24:05 entre deux anciens comédiens plus âgés que Justine Trier.
24:07 On faisait peut-être pas ça avant.
24:09 - Laurent Wauquiez, il y a bien un risque de censure culturelle
24:11 dans notre pays et on le constate aisément.
24:13 Ce risque est du côté de ceux qui exigent
24:15 qu'on exclue Eric Nolot d'un jury,
24:17 qu'on annule de conférence et qu'on abatte des statuts, etc.
24:19 Voilà pour cette affaire qui je pense va faire parler.
24:21 On est les seuls à le traiter pour l'instant.
24:23 - Vous avez raison.
24:25 - Et je répète, les attachés de presse...
24:27 - Je ne suis pas sûr que Laurent Wauquiez
24:29 soit le mieux placé pour ce genre de choses que lui-même.
24:31 - Pourquoi ?
24:33 - Vous savez, moi je ne connais pas très bien le dossier,
24:35 mais il est quand même contesté,
24:37 notamment par huit ministres de la culture.
24:39 - Faites attention sur ce dossier.
24:41 - Mais je ne fais attention à rien.
24:43 - Vous dites que vous ne connaissez pas le dossier.
24:45 - Je constate simplement que c'est rare
24:47 qu'il y ait je ne sais plus combien,
24:49 200 créateurs et huit ministres de la culture,
24:51 c'est-à-dire des ministres aussi bien
24:53 de droite et de gauche,
24:55 qu'il y a Roselyne Bachelot.
24:57 - Allez, la pub.
24:59 - Et donc qui contestent un certain nombre
25:01 de décisions sur le plan culturel
25:03 prises par Laurent Wauquiez dans sa région,
25:05 notamment sur le débat...
25:07 - Le budget à la culture, à la région, par exemple,
25:09 il a augmenté ou il a baissé ?
25:11 - Il peut très bien avoir augmenté
25:13 et avoir baissé sur des choix
25:15 qui sont contestables.
25:17 - Augmenté ou baissé ?
25:19 - Mais ce n'est pas le sujet.
25:21 - Il a réorienté les finances.
25:23 - Il a réorienté.
25:25 - Réorienté pour éviter les déserts que je règle.
25:27 - Mais il a le droit.
25:29 - Il a réorienté pour éviter les déserts que je règle.
25:31 - Je dis simplement que l'humain est contesté.
25:33 - La publicité, s'il vous plaît.
25:35 On parlera de...
25:37 - Je ne dis rien d'autre.
25:39 - Franchement, cet enfant
25:41 qui a été atteint d'un cancer,
25:43 qui a été agressé à Ajaccio,
25:45 quelle tristesse. On sera avec le maire,
25:47 l'adjoint à la mairie de Marseille spécialisé
25:49 dans le sport, justement,
25:51 qui viendra nous expliquer, nous donner les derniers éléments
25:53 de l'enquête. A tout de suite.
25:55 Il est 17h30 sur CNews.
25:57 Le point sur l'information,
25:59 Michael Dos Santos. Ensuite, on va parler
26:01 d'Ajaccio OM. La honte, disent certains.
26:07 - 50 départements en vigilance jaune
26:09 dans la moitié sud de la France.
26:11 Cet après-midi et ce soir, des orages sont susceptibles
26:13 d'être à l'origine de fortes pluies.
26:15 Plusieurs départements sont également en vigilance
26:17 crue. Hier, Lyon a connu l'équivalent
26:19 d'un mois et demi de précipitations en seulement
26:21 quelques heures. La cause de la
26:23 catastrophe ferroviaire en Inde est désormais connue.
26:25 L'accident de train qui a fait au moins
26:27 288 morts est dû à une erreur humaine
26:29 de signalisation.
26:31 L'un des trois trains aurait été
26:33 mal aiguillé. Il aurait été dérouté
26:35 sur une voie où se trouvait déjà
26:37 un train de marchandises. Le ministre indien
26:39 des chemins de fer a reconnu avoir
26:41 identifié les personnes responsables.
26:43 Et puis enfin, Max Verstappen remporte
26:45 le Grand Prix d'Espagne. Le champion
26:47 du monde en titre s'est imposé en Formule 1
26:49 devant Lewis Hamilton et George Russell.
26:51 Le Néerlandais décroche sa
26:53 cinquième victoire en seulement sept courses.
26:55 Une compétition à suivre sur les
26:57 antennes de Canal+.
26:59 - Voilà pour le point sur l'information.
27:01 Sébastien Gibraillel est avec nous. Vous êtes
27:03 rejoint au sport de la ville de Marseille.
27:05 Je le disais, c'est la honte,
27:07 difficile de comprendre dans
27:09 quel monde et dans quelle société nous
27:11 vivons aujourd'hui. Je recontextualise
27:13 le match entre Ajax-CIO
27:15 et l'OM s'est déroulé dans un climat, on en
27:17 a parlé tout le week-end, de fortes tensions.
27:19 Des incidents entre supporters
27:21 des deux clubs ont eu lieu avant le
27:23 conduit d'envoi, mais également la veille.
27:25 Et puis il y a cette histoire avec le petit
27:27 Kenzo. Il a huit ans. Il est accompagné
27:29 de ses parents. Il est atteint d'un cancer
27:31 du cerveau. Il a été agressé
27:33 par des supporters d'Ajax-CIO.
27:35 Son père a reçu des coups de poing.
27:37 L'AC Ajax-CIO va d'ailleurs
27:39 porter plainte. Je crois qu'il y a deux enquêtes
27:41 qui sont en cours. Je vous propose de revoir le sujet
27:43 de Sandra Chiombo là-dessus. Et ensuite
27:45 on va vous demander des nouvelles du petit
27:47 Kenzo parce que c'est vous Sébastien Gibraillel
27:49 qui avez organisé le déplacement
27:51 pour
27:53 Kenzo et ses parents.
27:55 - Kenzo a
27:57 huit ans. Fervent supporter de l'OM,
27:59 il se faisait une joie d'assister au match
28:01 Ajax-CIO Marseille ce samedi.
28:03 Mais la soirée a viré au cauchemar quand
28:05 des individus ont pénétré dans la loge où ils
28:07 se trouvaient avec ses parents. Atteint d'un
28:09 cancer au cerveau, le jeune garçon a été
28:11 blessé. Son maillot a été arraché
28:13 et brûlé devant lui. Des actes condamnés
28:15 par l'AC Ajax-CIO. - Ces individus
28:17 ne représentent en aucun cas les valeurs
28:19 de notre club et de notre île.
28:21 L'AC Ajax-CIO fera toute la lumière sur ses
28:23 agissements honteux. Dès que les individus
28:25 auront été identifiés par nos services,
28:27 nous porterons plainte contre eux. L'AC Ajax-CIO
28:29 est solidaire avec le petit Kenzo et
28:31 ses parents. - Toujours choqué, Kenzo
28:33 va mieux selon son entourage. Il s'en sort
28:35 avec quelques égratignures sur le visage.
28:37 - Alors, vous êtes avec nous
28:39 Sébastien Gébraël. Je rappelle que
28:41 c'est vous qui avez organisé
28:43 le déplacement pour Kenzo.
28:45 Vous suivez de près son évolution
28:47 et vous êtes très attentif justement.
28:49 Vous permettez, et félicitations d'ailleurs à la ville,
28:51 vous permettez à des enfants qui sont
28:53 malades de pouvoir assister à
28:55 ses matchs et être présents.
28:57 D'abord des nouvelles peut-être de Kenzo qu'on a eu
28:59 ce midi avec sa maman, mais est-ce que
29:01 vous avez pu le joindre cet après-midi ?
29:03 - Oui, évidemment.
29:05 Bonsoir à tous. J'ai
29:07 joint ce matin la
29:09 famille de Kenzo, la maman.
29:11 Tout le monde est évidemment perturbé
29:13 par cet événement.
29:15 C'est un acte inqualifiable
29:17 par des agresseurs qui n'ont vraiment pas
29:19 leur place dans des stades,
29:21 mais qui n'ont pas leur place du tout dans notre société.
29:23 On ne peut pas s'attaquer
29:25 comme ça à un enfant avec son papa
29:27 et puis derrière frapper, arracher
29:29 les maillots, les brûler devant eux.
29:31 Là vraiment, c'est la goutte d'eau qui fait dévorer
29:33 le vase. On estime à Marseille
29:35 que cet acte doit être
29:37 sanctionné de manière sévère
29:39 et que les agresseurs puissent être
29:41 également retrouvés, évidemment.
29:43 Je pense qu'avec cet acte de violence,
29:47 je m'inquiète pour l'avenir.
29:49 On a reçu il y a quelques semaines
29:51 un jeune qui a été agressé en Dordogne
29:53 parce qu'il portait un survêtement de l'OM.
29:55 Il a été agressé avec des fractures au visage.
29:59 Il faut qu'on arrête.
30:01 Je pense que la violence n'a plus sa place.
30:03 C'est inadmissible
30:05 qu'on se soit pris à Kenzo
30:07 ou à son papa, mais aussi
30:09 à tous les supporters marseillais
30:11 qui étaient venus seulement pour encourager
30:13 leur équipe lors du dernier match de championnat.
30:15 Malheureusement, il y a tout un contexte
30:17 parce que la veille, il y a eu des tensions
30:19 entre supporters marseillais
30:21 et supporters ajaciens dans la ville.
30:23 Il y a même eu des blessés légers,
30:25 je crois quatre blessés légers.
30:27 Il y a le maire d'Ajaccio qui avait alerté
30:29 la Ligue de football professionnelle
30:31 en disant "la situation est telle
30:33 qu'il ne serait pas disproportionné
30:35 d'interdire la rencontre,
30:37 d'annuler la rencontre parce que là,
30:39 on est dans un climat extrêmement tendu
30:41 et on l'a vu tout au long de la journée.
30:43 Est-ce qu'on en sait un peu plus
30:45 sur les conditions de l'agression,
30:47 Sébastien Gibraillel ?
30:49 Ben, Kenzo était avec son papa
30:51 pour regarder ce dernier match,
30:53 notamment invité par des joueurs de l'OM.
30:55 Et puis en regagnant la tribune
30:57 pour prendre place,
30:59 il est tombé sur des énergumènes,
31:01 des imbéciles, des gens irrespectueux,
31:03 des agresseurs, des gens qui n'ont pas
31:05 leur place, je répète, dans les stades.
31:07 Et ils ont été agressés de manière
31:09 brutale et sauvage.
31:11 Honnêtement, c'est une honte ce qui s'est passé
31:13 hier soir. Et au-delà de ça,
31:15 il faut évidemment bien sûr les identifier
31:17 et j'espère qu'ils seront identifiés
31:19 rapidement et qu'ils soient sanctionnés
31:21 et interdits de stade à vie.
31:23 Parce que quand on s'attaque à des enfants comme ça,
31:25 mais au-delà de ça, quand on s'attaque aux supporters
31:27 marseillais la veille du match,
31:29 certains Marseillais sont venus dans l'île
31:31 de beauté pour pouvoir profiter un petit peu
31:33 de ce beau cadre. Et un soir,
31:35 ils ont été agressés dans leur hôtel.
31:37 Je pense qu'il n'y avait pas d'enjeu sur ce match
31:39 et puis même s'il y avait un enjeu,
31:41 il ne doit pas y avoir de violence.
31:43 Je remercie le club d'Ajaccio
31:45 qui a immédiatement
31:47 fait paraître un communiqué de presse
31:49 pour apporter son soutien et évidemment dénoncer
31:51 ces actes de violence. Mais je le répète,
31:53 la violence n'a pas sa place
31:55 dans les stades et d'ailleurs nulle part.
31:57 Mais là, hier soir, vraiment,
31:59 on n'aurait jamais dû s'attaquer à cet enfant.
32:01 C'est la goutte de trop.
32:02 Je veux vraiment qu'on reste sur le cas
32:04 de Kenzo et non sur ce qui s'est passé
32:06 la veille parce que c'est encore flou
32:08 et on ne sait pas
32:10 si ce sont les supporters marseillais
32:12 qui ont commencé ou les supporters ajaciens
32:14 mais il y a un climat autour de ce match
32:16 qui est effectivement nauséabond.
32:18 On va écouter l'ancien entraîneur de la CAA Jaccio,
32:20 Jean Thilly, qui était l'invité de Lionel Rosso
32:22 et qui dit que finalement,
32:24 cette ultra-violence, c'est à l'image
32:26 de notre société.
32:28 Le football est à l'image
32:30 de la société
32:32 et aujourd'hui, vous le savez très bien,
32:34 et moi je suis triste
32:36 surtout pour ça, c'est que
32:38 les valeurs disparaissent
32:40 et on a de quoi être
32:42 très inquiet.
32:44 Cela dit, moi ce que je voudrais dire aussi
32:46 à ce propos, moi je n'étais pas au stade hier,
32:48 j'ai découvert les images,
32:50 lorsque je vois
32:52 avant le match
32:54 des supporters marseillais
32:56 encadrés par les CRS
32:58 et qui sont prêts à en découdre
33:00 pour entrer dans le stade,
33:02 je ne comprends pas à ce moment-là
33:04 pourquoi
33:06 on fait rentrer ces gens-là au stade.
33:08 Je crois qu'on doit être préventif
33:10 à ce niveau-là. Dans la semaine
33:12 aussi, la mairie d'Ajaccio
33:14 a alerté les pouvoirs publics
33:16 en disant que c'était
33:18 dangereux
33:20 et voilà le résultat.
33:22 Ce qui est terrible, et ce sera ma dernière
33:24 question Sébastien Gébraiel, c'est que
33:26 au fond, il n'y a aucune animosité
33:28 normalement entre Ajacciens et
33:30 Marseillais et que ça crée un
33:32 précédent et on a la sensation
33:34 qu'aujourd'hui, il n'y a plus aucune limite.
33:36 On a vécu un
33:38 week-end chaotique, c'était à Bordeaux,
33:40 un supporter qui vient bousculer
33:42 un joueur, le match est arrêté,
33:44 le match a été interrompu à Nîmes,
33:46 au Havre, les supporters
33:48 sont rentrés sur la pelouse et puis ces phénomènes
33:50 de violence tout le week-end à Ajaccio.
33:52 Pourquoi le football
33:54 ne tourne plus rond selon vous ?
33:56 Je pense
33:58 qu'après, il ne doit pas y avoir de représailles.
34:00 On n'est pas dans cet objectif de se dire
34:02 quand ils reviendront à Marseille, on n'est pas dans ça.
34:04 Au contraire, il faut que ce soit
34:06 un match pacifique où chacun
34:08 vient en toute sécurité
34:10 avec sa famille, avec ses amis
34:12 et il ne doit pas y avoir d'acte de violence.
34:14 Maintenant, je m'en remets
34:16 évidemment au ministère de l'Intérieur.
34:18 C'est aussi à eux de prendre des décisions fortes
34:20 en travaillant évidemment avec la LFP
34:22 pour interdire
34:24 ces gens qui sont arrêtés
34:26 de stade. Ils n'ont pas leur place, on le dit,
34:28 on l'a vu sur Nîmes OM,
34:30 vous le dîtes à Bordeaux, on le voit dans plusieurs stades français
34:32 et à chaque fois, on les arrête.
34:34 Est-ce qu'ils sont interdits de stade ? On n'a pas de suivi.
34:36 Là, ce qu'on demande de nous à Marseille,
34:38 c'est évidemment que c'est honteux et j'apporte
34:40 encore une fois tout mon soutien à la famille
34:42 de Kenzo. D'ailleurs, je lui ai fait visiter
34:44 le stade avec le maire de Marseille,
34:46 Benoit Payan, il y a quelques mois.
34:48 C'est un enfant qui était passionné.
34:50 Aujourd'hui, il est perturbé. Pourquoi ? Parce que
34:52 des sauvages sont tombés sur lui
34:54 et sur son papa et l'ont agressé.
34:56 Si ces gens sont arrêtés, ils ne doivent
34:58 plus aller dans les stades. Il faut être sévère.
35:00 Vous avez raison.
35:02 S'il n'y aura pas de sévérité, il n'y aura pas
35:04 de résultat derrière.
35:06 Merci beaucoup Sébastien Gibraillel.
35:08 Venez quand vous voulez sur le plateau
35:10 pour qu'on puisse parler de sport
35:12 et non pas dans ces actualités
35:14 qui sont parfois dramatiques.
35:16 Peut-être un tour de table rapidement
35:18 cette actualité, mais franchement, dans quel monde
35:20 on s'attaque à un enfant
35:22 qui est atteint d'un cancer ?
35:24 Je ne suis même pas sûr.
35:26 L'agresseur, il a juste vu un enfant
35:28 avec un maillot de Marseille, on lui arrache
35:30 et on le brûle. Mais on devient fou.
35:32 C'est effroyable. C'est quelque chose
35:34 d'absolument épouvantable. Quel être humain
35:36 peut s'attaquer à un enfant
35:38 qui se trouve être là, enthousiaste
35:40 à l'idée d'assister à un match
35:42 de foot ? Effectivement, on est
35:44 chez les dingues. J'entends dire
35:46 qu'effectivement, c'est le reflet de la société.
35:48 Oui et non.
35:50 Pourquoi dans le rugby, on n'a pas ce genre
35:52 de comportement ? Pourquoi dans le tennis,
35:54 on n'a pas le même genre de comportement ?
35:56 Je crois bien que les valeurs du sport
35:58 qui sont censées être universelles,
36:00 en tout cas dans tous les sports, c'est-à-dire
36:02 l'ouverture à l'autre, le fair-play,
36:04 la convivialité, etc.,
36:06 dans le football, bizarrement,
36:08 et depuis quelques années notamment,
36:10 ça n'est plus du tout le cas.
36:12 Je pense que le football
36:14 est un sport, effectivement,
36:16 qui s'est racaillisé beaucoup plus que les autres sports.
36:18 On n'a pas ce genre de choses
36:20 dans les autres. On a vu ce supporter
36:22 qui est descendu sur le terrain, je crois que c'est à Bordeaux,
36:24 pour tabasser un joueur,
36:26 mais est-ce qu'à Roland-Garros, quelqu'un descend pour tabasser
36:28 un joueur de tennis ?
36:30 Je vais donner la parole à Gérard dans un instant,
36:32 mais il s'est passé quelque chose
36:34 d'assez cocasse à Roland-Garros
36:36 aujourd'hui. Il y avait un match de double
36:38 féminin. Il y a une joueuse qui
36:40 involontairement
36:42 balance une balle de tennis
36:44 sur la tête d'une
36:46 ramasseuse.
36:48 L'arbitre a disqualifié l'équipe.
36:50 Alors que c'était involontaire. Elle a dit "disqualifié".
36:52 On arrête.
36:54 Gérard Leclerc, est-ce que cette
36:56 ultra-violence dans le football est en
36:58 quelque sorte le miroir de notre société ?
37:00 Non, je ne crois pas. De ce point de vue-là,
37:02 il y a un problème de violence dans la société.
37:04 Mais je veux faire le parallèle exact entre les deux.
37:06 De ce point de vue-là, je suis tout à fait d'accord
37:08 avec Jean. Ça n'existe pas dans le rugby.
37:10 Il y a autant de passion dans le rugby, il n'y a jamais ça.
37:12 Et d'autre part, tout à l'heure,
37:14 un intervenant
37:16 d'Ajaccio a dit que
37:18 c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase.
37:20 Oui, mais ce qui prouve que le vase était déjà bien rempli.
37:22 Et il est rempli régulièrement.
37:24 Il y a un vrai problème de violence
37:26 des supporters en particulier dans le football.
37:28 Et il faudra, tôt ou tard, s'y atteler
37:30 de façon vraiment sérieuse. Ce qu'on ne fait pas
37:32 pour l'instant. On l'a fait une fois.
37:34 Oui, on a fait parfois. Au Paris Saint-Germain.
37:36 On l'a fait à une période.
37:38 Le plan Le Prou, il y avait eu quand même deux morts.
37:40 C'était il y a 15 ans.
37:42 Un peu moins de 15 ans.
37:44 Et le plan Le Prou
37:46 était très simple. Ils ont arrêté
37:48 tous les abonnements. Interdiction.
37:50 Il n'y avait plus d'abonnements.
37:52 Et petit à petit, les "ultras"
37:54 ont pu revenir.
37:56 Eric Revel.
37:58 Il y en a plein d'actes monstrueux.
38:00 Ça touche un enfant, donc c'est encore plus monstrueux.
38:02 Mais vous vous souvenez que Payette,
38:04 la star de l'OM, s'était pris une bouteille d'eau sur la tête.
38:06 Ça va
38:08 de pire en pire.
38:10 Je partage le constat. Le rugby,
38:12 ce n'est pas le football. C'est vrai que les supporters
38:14 se portent mieux. Je sais que vous n'aimez pas cette comparaison
38:16 mon cher Ediott, mais je vais quand même la faire.
38:18 Pardonnez-moi, mais le public de Roland-Garros
38:20 est en train d'évoluer aussi
38:22 et pas dans le bon sens. La façon
38:24 dont ce joueur américain, Fritz,
38:26 s'est fait siffler à la fin d'un match
38:28 pendant 4-5 minutes, s'est fait siffler
38:30 le lendemain. Je m'explique, Jean.
38:32 S'est fait siffler le lendemain quand il est rentré
38:34 sur le court. Au niveau du public
38:36 de Roland-Garros, qui est toujours un public
38:38 très étiqueté... C'est faux. Je sais ce que
38:40 vous allez dire. C'est faux.
38:42 Vous ne vous rappelez pas des... Vous ne vous regardez pas depuis longtemps.
38:44 Vous ne vous rappelez pas des...
38:46 Vous ne vous rappelez pas des
38:48 facéties de l'irracible John McEnroe ?
38:50 Mais ça n'a rien à voir. Mais bien sûr que si.
38:52 Il allait au prix de l'arbitre pour contester les décisions.
38:54 Et c'était dans les années 80 déjà.
38:56 On parle de public. Le public
38:58 est en train de perdre ses valeurs un peu partout
39:00 dans le sport. Pardonnez-moi. Alors pas de manière
39:02 aussi monstrueuse que quand on s'en prend
39:04 comme un enfant, mais ça devrait nous faire réfléchir.
39:06 Pardonnez-moi, mais votre argument
39:08 c'est à l'image d'une société qui
39:10 devient de plus en plus violente. Et vous pensez
39:12 que les gens qui assistent à Roland-Garros ne font pas partie
39:14 de la société ? Pas de sa société.
39:16 Un autre public. Pour l'instant du moins.
39:18 On verra. Il y a des commentaires.
39:20 C'est un autre public. Écoutons quand même
39:22 le témoignage de Kenzo
39:24 qui a été agressé
39:26 et qui était à l'antenne avec
39:28 Tira Cabane. C'est sa maman également qui a réagi.
39:30 Kenzo, son
39:32 papa, ils ont mis le maillot de
39:34 l'OM. Et
39:36 les joueurs de l'OM sont rentrés sur le terrain
39:38 donc Kenzo, comme c'était un peu haut, il ne voyait pas.
39:40 Il a dit "papa, papa,
39:42 porte-moi". Et au moment où il a soulevé
39:44 des supporters
39:46 de passer sur le côté,
39:48 ils les ont vus avec
39:50 leur maillot.
39:52 Et de là,
39:54 ils les ont montrés du doigt. Ils ont mis un coup de poing
39:56 dans le visage de mon mari à deux fois pour
39:58 lui dire d'enlever son maillot.
40:00 Il l'a fait de suite.
40:02 Et comme Kenzo avait le maillot aussi,
40:04 il s'est fait bousculer.
40:06 C'était un peu...
40:08 Il a coupé la tête sur une barre dans la loge.
40:10 Franchement, ce témoignage est terrifiant.
40:12 Je rappelle que des enquêtes après l'agression d'un
40:14 journaliste également et de la famille
40:16 d'un enfant
40:18 malade, effectivement,
40:20 deux enquêtes sont ouvertes.
40:22 On reste sur le sport et sur
40:24 l'aspect finalement
40:26 presque moral. Karim Benzema,
40:28 c'est l'info du jour, quitte le Real
40:30 Madrid après 14 ans dans
40:32 le plus grand club du monde, l'un des plus grands clubs.
40:34 Il a un parcours extraordinaire.
40:36 Il a gagné 25 trophées avec le
40:38 club, c'est le deuxième meilleur buteur de l'histoire.
40:40 Il devrait rejoindre, et c'est ça qui devient
40:42 intéressant, il devrait rejoindre l'Arabie
40:44 saoudite pour deux ans de contrat.
40:46 Deux ans de contrat où il va gagner
40:48 200 millions d'euros.
40:50 Il va cracher après l'Imm Saoudien.
40:52 Il pourrait gagner 200 millions d'euros,
40:54 c'est-à-dire 100 millions par an. Il multiplierait
40:56 par 10 son salaire.
40:58 Avec 100% de droits
41:00 à l'image et un poste d'ambassadeur
41:02 si l'Arabie saoudite
41:04 devient
41:06 pays haute pour la Coupe du Monde.
41:08 La seule question que je veux vous poser, c'est
41:10 quand on a déjà gagné beaucoup d'argent,
41:12 quand on est millionnaire,
41:14 est-ce qu'on peut refuser, est-ce que Karim Benzema
41:16 peut refuser un tel contrat ?
41:18 200 millions d'euros. Donc on va
41:20 écouter parce que vendredi déjà, on avait
41:22 tendu le micro. On était allé voir les gens en disant
41:24 est-ce que Karim Benzema peut refuser
41:26 200 millions d'euros ?
41:28 200 millions ça fait toujours réfléchir, mais
41:30 je pense que
41:32 au niveau où il est actuellement, il aurait pu poursuivre
41:34 quand même au Real Madrid et peut-être
41:36 qu'il n'allait que plus tard, peut-être dans un autre
41:38 pays. Non ça ne se refuse pas, mais après
41:40 c'est complètement délirant.
41:42 Dans la situation où il est,
41:44 quand il a fait ce qu'il avait
41:46 à faire dans les grands clubs, il peut
41:48 très bien partir
41:50 en pré-retraite en Arabie saoudite.
41:52 Sachant qu'il peut encore passer
41:54 et jouer les Ligues des Champions,
41:56 pour moi, il vaut mieux
41:58 rester au Real de Madrid et jouer encore
42:00 2-3 Ligues des Champions que partir
42:02 200 millions et dans 2 ans on est éteint
42:04 et on n'est même plus reconnu
42:06 pour le foot. Gérard Leclerc,
42:08 200 millions d'euros, on peut le refuser ou pas ?
42:10 Quand on a 36 ans, qu'on s'appelle Karim Benzema,
42:12 qu'on va en Arabie saoudite,
42:14 il n'y a peut-être pas la même notion par exemple des droits de l'homme que nous.
42:16 Selon la fameuse formule,
42:18 l'argent c'est comme l'eau de la mer,
42:20 plus on en boit, plus on a soif.
42:22 Cela dit, ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'à 36 ans
42:24 il a peut-être encore une partie de sa carrière
42:26 devant lui et là,
42:28 en partant en Arabie saoudite, ça veut dire que sa carrière est finie.
42:30 C'est-à-dire qu'il va gagner énormément d'argent
42:32 mais dans des championnats, dans des coupes qui
42:34 je pense n'auront pas un intérêt, un très grand intérêt sportif.
42:36 Donc c'est dommage,
42:38 je pense qu'il doit quand même, j'imagine,
42:40 aimer beaucoup le sport, aimer beaucoup le football
42:42 et donc l'abandonner aussitôt.
42:44 Qu'il parte à la retraite
42:46 comme ça, avec cette idée de gagner
42:48 beaucoup d'argent, je comprends parce qu'il y a beaucoup de gens
42:50 qui aiment gagner de l'argent, mais
42:52 je pense qu'il est un peu tôt.
42:54 Alors, allez-y,
42:56 dans l'Arabie saoudite, déjà, s'il y va,
42:58 il ne pourra pas cracher après l'hymne national,
43:00 comme il l'a fait pour la Marseillaise,
43:02 ça c'est la première chose. Et quoi qu'il,
43:04 quelle que soit sa décision,
43:06 Karim Benzema doit savoir que
43:08 celui qui l'a fait roi, c'est la France.
43:10 La France a
43:12 érigé Karim Benzema au niveau
43:14 où il est, c'est grâce à la France
43:16 qu'il en est là où il est et il ne doit jamais l'oublier.
43:18 Voilà.
43:20 Il a toujours été attentif.
43:22 Je vois ce que vous voulez dire, le sous-entendu.
43:24 L'histoire. Vous avez lu
43:26 Karim Benzema.
43:28 200 millions d'euros.
43:30 Un mot quand même. Vous avez entendu une prise
43:32 de position politique
43:34 de droite ou de gauche sur ce sujet ?
43:36 Ben non. Ben non. Mais pourquoi je vous dis ça ?
43:38 Parce que quand vous avez
43:40 un grand patron qui multiplie son salaire
43:42 par deux, par exemple un patron du CAC 40
43:44 qui passe de 2 à 4 millions d'euros,
43:46 là vous avez beaucoup de gens, notamment
43:48 à gauche, qui lèvent
43:50 l'étendard en disant "c'est un scandale,
43:52 ils sont trop payés, etc."
43:54 Là, Nikon Sportive,
43:56 on n'y touche pas. Non mais, c'est pas un détail.
43:58 C'est pas un détail. Parce que c'est pas encore fait.
44:00 Après, est-ce que je voudrais savoir,
44:02 parce que je ne suis pas expert, mais il faudra poser la question,
44:04 est-ce que sur ce contrat-là, tous les clubs,
44:06 comme ça se fait quand vous avez un transfert,
44:08 tous les clubs qui l'ont formé touchent un peu d'argent ?
44:10 Ah non, vous n'avez pas compris, parce que là, c'est comme...
44:12 Ça ne va pas être un transfert. C'est son salaire
44:14 200 millions d'euros. C'est qu'il va
44:16 toucher 200 millions d'euros, c'est son salaire.
44:18 Donc il n'y a pas de bricellement pour la pique-nique ?
44:22 Non, pas du tout. Et 100% de droit à l'image.
44:24 Allez, il nous reste une minute, et je le disais,
44:26 c'est la fête des mères.
44:28 18 millions de mamans en France.
44:30 C'était un reportage de France Télévisions
44:32 l'année dernière qui donnait ces chiffres.
44:34 18 millions de mamans.
44:36 Alors, les plus grands, ils dépensent
44:38 60 euros en moyenne,
44:40 chiffre d'affaires 1,9 milliard.
44:42 28% offrent des fleurs.
44:44 11% offrent un parfum.
44:46 8% offrent un bijou.
44:48 Écoutez ces Français sur la fête des mères.
44:50 J'ai eu une machine pour nettoyer mes bijoux.
44:54 Genre, j'ai beaucoup de bijoux.
44:56 Donc ça fait plaisir.
44:58 On a fait le traditionnel
45:00 collier de nouilles, je pense, en maternelle
45:02 ou en début de primaire.
45:04 Vous avez fait du collier de nouilles ?
45:06 On a fait du collier de nouilles, oui.
45:08 C'est l'occasion de lui dire que je l'aime,
45:10 que je tiens à elle, que c'est la chose
45:12 la plus importante pour moi avec mon papa.
45:14 Et puis, c'est vrai qu'on a tendance à oublier
45:16 de le dire tous les jours. Donc, c'est l'occasion
45:18 de s'en rappeler.
45:19 Une maman, c'est tellement important.
45:21 C'est tellement, comment dire,
45:23 pour eux, hyper important.
45:25 Donc, c'est du bonheur.
45:27 C'est la vie.
45:29 Joyeuse fête à toutes les mamans.
45:31 On ne cessera jamais de le répéter.
45:33 Vous allez faire quoi comme cadeau ?
45:35 J'ai déjà acheté des cadeaux. J'ai déjà fait des fleurs dans le passé.
45:37 Ça ne s'achète pas, ça s'offre un cadeau.
45:39 D'accord.
45:40 C'est vrai. Moi, je ne suis jamais...
45:42 C'est un projet de Yot, c'est me taquer.
45:44 Non, jamais. Non, non.
45:46 Mais c'est vrai, on offre un cadeau, on n'achète pas un cadeau.
45:48 Oui, d'accord. Bon, allez, c'est bon, je ne réponds plus à votre question.
45:50 Allez, alors... Non.
45:51 Mais avant de l'offrir, il faut l'acheter.
45:53 Oui, voilà.
45:54 Vous avez fait quoi comme cadeau, Gauthier ?
45:56 Je ne répondrai pas à votre question, Yot.
45:57 Allez, bonne soirée.
45:59 Non, sérieusement, vous avez pris quoi ?
46:00 Mais sérieusement, je ne répondrai pas.
46:01 Ah, boycott. Vous imaginez, boycott.
46:03 Qu'est-ce que vous avez pris, Jean ?
46:04 Un parfum.
46:05 Ah, vous avez bien fait.
46:07 Vous en embrassez, évidemment, toutes les mamans.
46:09 Tu l'es offert.
46:11 Votre maman doit être fière de vous, cher Gauthier.
46:13 La vôtre aussi. Allez, bonne gentillesse, pour l'émission.
46:16 Voilà. C'est quand, la Saint-Gauthier ?
46:18 Je ne sais même pas.
46:19 C'est aujourd'hui, visiblement.
46:20 Avec vous, c'est tous les jours.
46:22 Avec vous, c'est tous les jours.
46:23 Je dorerais, il est ma beauté.
46:24 C'est pas le 5 avril.
46:25 Eh bien, écoutez, je vais regarder.
46:26 C'est en avril, je crois.
46:27 Parfait. Dans un instant, vraiment pas d'accord,
46:29 Laurent Joffrin face à Charlotte Dornelas.
46:32 Merci à tous les quatre.
46:34 Restez avec nous, bien évidemment, parce que ça va être...
46:36 C'est intéressant, ce duel.
46:38 Si vous êtes sympa comme ça, ils vont déguster.
46:40 [musique]

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