TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 - Son rôle, c'était quoi ? Il était...
00:02 - Il était manifestant. Il était dans ce groupe de...
00:04 - Il était dans le regret ou pas du tout ?
00:06 - Bah non, il n'a rien fait.
00:08 - Daniel ?
00:09 - Excusez-moi mais il a été relaxé parce qu'il n'y avait pas assez de preuves,
00:11 les caméras n'ont rien donné et il y a juste Jean-Baptiste Tronieux l'agressé
00:15 qui l'a reconnu comme le donnant des coups.
00:17 Et donc il n'a pas assez de preuves, c'est pour ça qu'il a été relaxé,
00:19 si j'ai bien compris tout ce qu'on a dit aujourd'hui.
00:21 - C'est le principe de l'innocence, oui, effectivement.
00:23 - Bah non.
00:24 - C'est de ne pas être coupable et donc de ne pas être déclaré coupable.
00:30 - Alors c'est bien lui qui a été arrêté aujourd'hui.
00:32 - C'est ma chance.
00:33 - Alors c'est bien lui, celui qui a été relaxé hier,
00:35 qui s'est fait arrêter aujourd'hui à la manif avec une arme.
00:37 - On va en parler ça dans un instant.
00:38 On n'en va pas trop vite, on n'est pas sur un RFM ici.
00:40 Voilà, il faut aller vite, vous n'avez pas le temps.
00:43 Nous ici, on a le temps.
00:45 Votre client a été donc le seul relaxé.
00:48 Vous étiez content de la décision ?
00:50 - Bien sûr. Comment ne pas l'être ?
00:52 Surtout que les réquisitions étaient assez conséquentes,
00:55 elles étaient lourdes, même un peu inhabituelles,
00:57 pour ne pas dire plus, dans ce type d'affaires.
00:59 Et bien sûr, j'étais content que le tribunal n'ait cédé aucune pression.
01:02 - Il était en détention provisoire depuis un mois ?
01:04 - Trois semaines, oui, à peu près, oui, avec les autres.
01:06 - Vous dites que la procédure était anormalement rapide.
01:12 - Cette procédure est rapide.
01:14 C'est la procédure qu'on appelle de comparution immédiate.
01:16 - Mais ça aurait été pour tout le monde pareil.
01:18 - Ce serait bien que dans de tels cas,
01:21 et dans de telles affaires de violence,
01:23 en réunion certes, mais légère, ne nous méprenons pas,
01:26 on utilise à chaque fois cette procédure,
01:29 ou qu'on ne l'utilise jamais, si vous voulez.
01:31 - Parce que là, il n'y avait pas d'enquête, en fait.
01:33 C'est parce que l'enquête était rapide et simple,
01:36 parce qu'on les a pris entre guillemets sur le fait...
01:38 - Alors, vous, excusez-moi Valérie, encore une fois,
01:41 pour vous, les enquêtes comme ça, vous avez toujours des circonstances à dire,
01:44 parce que les enquêtes sont toujours rapides et simples pour vous.
01:46 On ne va pas parler d'autres affaires.
01:48 Vous avez dit qu'il fallait une enquête beaucoup plus poussée,
01:50 alors qu'on était sûr de la coupable ou du présumé coupable.
01:53 Donc, on ne va pas en parler encore ici.
01:54 - Ce n'est pas la même chose. Là, vous évoquez un cas de meurtre.
01:56 Là, on parle d'une agression en réunion avec des gens qui...
02:00 - Non, mais chérie, on a eu des cas de violence,
02:02 même sur des manifs avec le boxeur, etc.
02:04 Je suis désolé, ça a été beaucoup moins long.
02:06 - Comparution immédiate également, il y a eu.
02:07 - Non, non, ça a été beaucoup moins long, beaucoup plus long.
02:09 Je suis désolé Valérie, excusez-moi, mais une fois de plus,
02:11 je ne suis pas d'accord avec vous.
02:12 - Bon, là, je pense que je ne suis pas totalement d'accord avec vous Valérie.
02:15 Je pense que ça a été très vite parce que c'était quasiment un procès politique.
02:18 - Mais c'est normal.
02:19 - D'ailleurs, tu savais très bien en vrai.
02:21 - Bien sûr, bien sûr.
02:22 Donc, les avocats, notamment vous, maître,
02:25 vous avez réussi en quelque sorte à en faire un procès politique.
02:28 C'est aussi pour ça, je pense, que votre client a été acquitté.
02:31 Moi, j'ai une question.
02:32 Est-ce que votre client, qui a été relaxé,
02:34 avait bien été condamné précédemment pour violence conjugale et menaces ?
02:38 - Du tout. Il a été condamné une fois par le tribunal pour enfoirer...
02:41 - Pour menaces ?
02:42 - Quand il était mineur, oui.
02:43 Il y avait une vague de bagarres dans un collège avec une petite amie.
02:47 Enfin, je n'en sais pas plus. Je ne sais pas si on l'avocat à l'époque.
02:49 Il n'avait pas 16 ans. Il avait 15 ans.
02:52 - D'accord.
02:53 - Il a été condamné une deuxième fois par le tribunal pour enfourer,
02:56 pour avoir jeté, je crois, une motte de terre à l'occasion d'une manifestation
03:00 dans le cadre de...
03:01 - C'est quoi l'histoire ?
03:02 J'ai vu qu'il y avait un des avocats qui disait que les chocolats étaient trop chers.
03:07 - Oui, c'est ce qu'on dit.
03:09 C'était un des arguments, alors qu'il n'est pas recevable,
03:11 mais un des arguments des trois hommes en disant qu'on n'a pas attaqué
03:15 parce que c'est la famille de Brigitte Macron et de M. Macron,
03:18 mais c'est parce que ce chocolatier vend trop cher et donc que c'est inaccessible pour nous.
03:23 Ça a été un des arguments aussi.
03:25 Ça peut être un axe de défense, ça, parce que c'est...
03:27 - Non, mais l'appel était le vôtre.
03:28 - D'ailleurs, celui qui a dit ça, qui était le plus impliqué,
03:31 du moins celui qui a été condamné le plus lourdement dans le dossier...
03:33 - Oui, je crois qu'il a été condamné après.
03:34 - Bien entendu.
03:35 Mais il était, quand il a dit ça, déjà en garde à vue, dans la provocation.
03:38 C'est évidemment pas pour ça que...
03:40 D'ailleurs, à l'époque de sa première déposition,
03:42 ce n'étaient pas les chocolats qui étaient trop chers, c'étaient les macarons.
03:44 C'est du grand n'importe quoi, on est bien d'accord.
03:46 - Juste, est-ce qu'il regrette votre client ?
03:48 - Il ne regrette rien, puisqu'il n'a rien fait.
03:50 - Non, non, non, par rapport à ce qu'on fait les autres,
03:52 ce qu'il était dans le groupe.
03:53 - Ah, bien entendu.
03:54 Moi, je l'ai vu hier matin à la maison d'arrêt, avant le procès,
03:57 ce qui est assez normal.
03:58 C'est un garçon qui a fondu en larmes, qui s'est écroulé en disant
04:01 "J'aurais jamais dû faire cette connerie-là", sous-entendu.
04:03 - Donc, il a dit ça.
04:04 - D'être présent, il a dit dans ses carrières.
04:06 - Aujourd'hui, il était à la manifestation avec une arme,
04:08 il va pleurer encore ?
04:09 - Alors, l'arme...
04:10 Moi, je n'en sais pas plus que vous du dossier, visiblement un peu moins.
04:12 L'arme en question, ce serait un casque, voyez-vous, et une paire de gants.
04:16 - Mettre un casque, c'est une arme.
04:19 - Par destination.
04:20 Quand on met sur sa tête pour se protéger, par exemple,
04:22 il n'y en a pas une.
04:23 - Oui, mais comment vous expliquez quand même qu'il soit relaxé,
04:26 le lendemain, il aille à une manifestation comme ça, avec une arme ?
04:29 C'est de l'inconscience ou de la provocation ?
04:31 - C'est de l'inconscience.
04:32 Ce n'est pas de la provocation, mais c'est de l'inconscience,
04:34 de la bêtise, certainement.
04:36 J'étais dupe de ça.
04:38 Parce qu'il faut dire qu'il détonnait par rapport aux autres.
04:41 Alors, en termes des autres, dont certains que vous avez reçus sur ce plateau,
04:44 il n'avait pas exactement le même look, on dirait, la même...
04:48 - C'est ça ?
04:49 - C'est-à-dire que c'est quelqu'un qui se présentait bien,
04:51 qui avait toutes ses dents.
04:52 Pardon de dire ça pour les autres, mais...
04:53 Non, mais ça veut dire que c'était pas...
04:54 Les autres, à l'évidence...
04:56 - S'il vous plaît, s'il vous plaît...
04:58 - Ils sont venus ici...
04:59 - Les gars, ils sont...
05:00 Non, attendez, s'il vous plaît, Maître.
05:02 Ils sont venus ici, c'est moi ce que je leur ai dit aussi.
05:04 Je leur ai dit franchement, vous n'avez pas l'air de loupards.
05:06 Moi, je leur avais dit, donc il faut arrêter.
05:07 Les garçons qui étaient là, ils avaient...
05:09 - C'est un peu méprisant, Maître, là, quand même.
05:11 - Voilà, on n'a pas...
05:12 N'importe les looks, ça ne veut rien dire.
05:14 Pour avoir un mec...
05:15 Les plus gros escrocs, c'est les mecs en costume, je vous le dis.
05:18 Et qui ont toutes leurs dents et qui sont bien coiffés, bien poignés.
05:20 C'est les mecs qui...
05:21 C'est les plus grands escrocs.
05:22 On en connaît beaucoup.
05:23 Donc il faut arrêter.
05:24 Non, mais c'est vrai.
05:25 - Non, mais on voyait quand même qu'ils étaient différents, pardon, Cyril.
05:27 - Pourquoi ?
05:28 - Vous avez l'air dépassés, en tout cas.
05:29 - Non, mais Cyril, s'ils avaient 2 têtes de vainqueurs, quoi.
05:31 - Mais vous êtes...
05:32 Hé, les mecs, là, vous dites n'importe quoi.
05:34 Excusez-moi de vous dire ça.
05:35 Vous dites n'importe quoi.
05:36 - Donc c'était pas des marginaux pour vous ?
05:37 - C'était des mecs que je rencontre dans la rue.
05:39 Je suis désolé.
05:40 Je suis pas d'accord avec vous.
05:41 - Non, non.
05:42 - Non, non.
05:43 - Excusez-moi, ils sont peut-être pas au Café de Flore ou...
05:45 - Ils sont sous tutelle.
05:46 - N'importe quoi.
05:47 Je vais pas là-bas.
05:48 La stéréotype, rien à voir.
05:49 - Non, mais c'est très difficile.
05:50 - Il y en a un qui est sous tutelle.
05:51 - On va essayer sans être méprisant.
05:52 Parce que moi, je déteste qu'on soit méprisant avec des gens comme ça, simplement.
05:55 C'est vrai qu'il y en a un, par exemple, qui est considéré comme...
05:58 Enfin, qui est handicapé parce qu'il est très...
06:01 Mais il y a des millions d'illustrés, malheureusement, en France.
06:04 Donc, c'est pas du tout un...
06:05 Voilà, c'est pas méprisant.
06:06 - Mec, faut arrêter de s'arrêter aux moncles.
06:07 - Non, mais c'est ça.
06:08 Il faut quand même s'assiser.
06:09 - Ils avaient évidemment aucun problème.
06:10 - Et l'argument qu'il a donné, je pense qu'il l'a presque donné sérieusement, en fait.
06:13 C'est que des gens, voilà, qui n'ont pas les paroles pour s'exprimer.
06:16 Et malheureusement, ils s'expriment par la violence.
06:18 - Gilles !
06:19 - Ça peut expliquer.
06:20 - Non, mais c'est n'importe quoi.
06:21 - Vous êtes en tout cas déliré complètement.
06:22 - Ils n'ont pas les moyens de s'exprimer par la parole.
06:25 Ils s'expriment par la violence.
06:26 - Non, mais je ne l'explique pas.
06:27 - Non, mais il y a des gens en alphabème qui tapent les autres.
06:29 Vous délirez complètement.
06:30 - Je ne l'explique pas.
06:31 - Là, vous êtes en train de mépriser des gens qui ont été condamnés parce qu'ils
06:35 sont responsables de leurs actes.
06:36 - Rien à voir avec Raspi.
06:37 - Et là, dire que ce sont des gens qui sont illettrés, édentés, je ne sais quoi.
06:43 C'est un mépris incroyable.
06:44 - C'est pas du dédanté, c'est juste...
06:45 - Vous aussi, vous êtes en train de dire ça.
06:46 - Vous êtes d'accord avec lui.
06:47 - Vous êtes d'un mépris incroyable.
06:48 - Respectez-les, ils sont condamnés, ils sont retournés en prison.
06:51 Ils sont condamnés légitimement.
06:52 - Non, mais Emmanuel...
06:53 - Ils sont retournés en prison.
06:54 Arrêtez de leur taper dessus, quoi.
06:55 - Alors, c'est...
06:56 - Ils ont laissé son plateau à faire les malins.
06:57 Excuse-moi, moi, en tant que spectateur, je n'étais pas là.
06:59 Je regardais la télé, je les ai vus, mais j'étais choqué.
07:00 - Ce n'est pas une raison pour les appeler "lescendants".
07:01 - Mais qui les a faits, nous ?
07:02 - C'est pas "lescendants".
07:03 - Ça, c'est méprisant.
07:04 - Je voulais dire qu'on peut être coupable et marginal.
07:13 Oui, ils ont été condamnés.
07:14 Ça ne les absout pas.
07:15 Ce n'est pas méprisant de dire que ces gens, dans leur ensemble,
07:19 ceux que vous avez reçus il y a 15 jours, ceux qui ont été condamnés hier,
07:22 et qui ne sont pas les mêmes, d'ailleurs, sont plus des marginaux,
07:26 effectivement, sans formation, sans boulot, pour certains,
07:31 avec la difficulté sociale que ça peut générer.
07:34 Des gens, en plus, qui n'ont pas de formation, qui sont,
07:37 pardon, ce n'est pas méprisant non plus, mais pour certains,
07:39 sous un régime de protection, "tu curas-t-elle", etc.
07:42 Et voilà, ce ne sont pas ces gens-là, ce ne sont pas des militants politiques.
07:46 - Votre client, c'est Adrien ?
07:49 - C'est Adrien, oui.
07:50 - Parce que le procureur avait requis trois ans et demi de prison
07:53 à ferme à l'encontre d'un certain Johan,
07:55 deux ans et demi à l'encontre de Florian,
07:57 et un an et demi à l'encontre d'Adrien,
07:58 dénonçant une agression gratuite, violente et grave.
08:00 Et il a dit "ce que je crains, c'est qu'on se retrouve dans quelques années
08:03 devant une cour d'assises, parce qu'on n'aura pas pu les empêcher
08:06 de causer des faits plus graves".
08:07 Ça, c'est important, ce qu'il a dit.
08:09 Et ça, vous, vous pensez que...
08:12 Parce que le lendemain, on le retrouve avec une arme dans une manie.
08:15 - C'est ce qu'a dit le procureur, il dit "qu'est-ce qu'il faut faire pour vous arrêter ?"
08:18 - Il a raison, le procureur. Désolé, le procureur, il a été bon.
08:21 - Il a été bon, il a été bon jusqu'à un certain point.
08:23 Il a été bon, effectivement, sur...
08:24 - Le lendemain, on le retrouve avec une arme dans une manie.
08:26 - C'est votre client, en plus.
08:28 - Ne me dites pas qu'il a recommencé.
08:30 - Oui.
08:31 - Jusqu'à preuve du contraire, il est...
08:33 - Il s'est fait arrêter, quand même.
08:34 - Il s'est fait arrêter. Et alors ?
08:35 - Tout le monde se fait arrêter.
08:37 - C'est très fréquent.
08:38 - C'est libre de manifester.
08:39 - Oui, oui.
08:40 - Non, mais c'est libre de manifester.
08:41 - C'est arrêté pour d'autres raisons.
08:43 - Avant la manifestation, peut-être.
08:45 Parce qu'on ne peut pas exclure non plus l'hypothèse qu'il se soit fait arrêter...
08:48 Allez, je vais...
08:50 Parce qu'il a été à l'accès hier ?
08:52 - On l'a suivi, monsieur l'a reconnu.
08:54 - On l'a suivi pour...
08:55 - Je n'en sais rien.
08:56 - Vous savez que les policiers l'ont vu relaxer la veille ?
08:58 - Laissez-le parler.
08:59 - Les policiers l'ont...
09:00 - Vous savez, les...
09:01 - Vous pensez que c'est un hasard ?
09:02 - Je n'en sais strictement rien.
09:04 Je ne veux pas dire de bêtises.
09:05 Ce que je veux dire, c'est qu'il a été relaxé hier,
09:08 restera innocent sauf appel du parquet,
09:11 qu'il a fait une énorme ânerie d'aller à cette manifestation aujourd'hui.
09:14 - Bien sûr.
09:15 - Qu'il ait été arrêté.
09:16 Mais voilà, on se tient à l'abri.
09:18 Qu'on soit coupable ou pas, qu'on soit acquitté au bénéfice du doute
09:21 ou parce qu'on n'a rien fait, le délai d'appel, il est 10 jours.
09:24 Le monde ne va pas s'écrouler, ni le régime politique changé en France,
09:27 si pendant 10 jours, il regarde des...
09:28 Pardon, pas des séries télé, mais votre émission,
09:30 plutôt que d'aller manifester.
09:32 Ce serait quand même...
09:33 C'est quand même la moindre des choses.
09:34 Il a voulu aller faire le malin à Paris.
09:36 Ceci étant, il demeure présumé innocent, si.
09:38 Il ne faut pas hurler.
09:39 Voilà, il ne faut pas hurler avec les loups.
09:41 - Son passage en prison, il l'a calmé ou pas ?
09:43 - Je ne sais pas.
09:45 C'était le premier.
09:46 - Apparemment, non, parce qu'il n'y a eu aucune excuse pour la victime.
09:49 - Mais bien entendu qu'il n'y a eu aucune excuse.
09:51 Mais non, ce n'est pas choquant.
09:52 - Si, c'est choquant.
09:53 - Non, ce qui est choquant, ce n'est pas choquant.
09:54 - Mais parce que ce n'est pas choquant.
09:55 - Il a pleuré au tribunal, toutes ses larmes.
09:57 Il a pleuré le veuil.
09:58 - Mais bon sang, mais bon sang.
09:59 - Pour le client.
10:00 - Mais alors, il pourrait dire, je suis désolé d'avoir fait ça.
10:02 - Mais il n'a rien fait.
10:03 - Le problème est là, il n'a pas fait.
10:04 - Il n'a rien fait.
10:05 - Il était là.
10:06 - Il a assisté à la baston.
10:07 - Il a assisté.
10:08 - Bien sûr, oui.
10:09 - Il peut dire, je regrette.
10:10 - Il aurait pu s'interposer.
10:11 - Si ce n'est pas interposé, il aurait pu dire, je regrette.
10:12 - Il aurait pu dire, ce qu'on fait les gars, c'est inadmissible.
10:15 Je me désolidarise d'eux et j'aurais peut-être dû...
10:18 - C'est facile, il aurait pu, c'est vrai.
10:20 - Le fait qu'il n'y ait pas d'excuse quand même, ça accrédite la thèse du militantisme politique.
10:25 Contrairement à ce que vous dites et à vos épreuves.
10:27 - Non, mais non.
10:28 - La thèse de, ils l'ont tapé parce qu'ils savaient que, excusez-moi, on le retrouve à la manifestation aujourd'hui avec un casque, etc.
10:34 C'est un anti-Macron.
10:36 Et est-ce qu'il n'a pas voulu taper sur la famille de Brigitte Macron ?
10:39 Je vous pose la question les yeux dans les yeux.
10:41 - Je ne sais pas, mais je vous réponds les yeux dans les yeux.
10:43 Ce qui est constant acquis judiciairement, c'est qu'il n'a pas tapé.
10:46 Et je connais peu d'innocents qui s'excusent.
10:48 Voilà.
10:49 - C'est dur d'être avocat.
10:50 - Ah oui, c'est une vocation.
10:52 - Est-ce qu'il n'a pas été relaxé, tout simplement, parce qu'il avait un très bon avocat ?
10:55 - Si, probablement.
10:56 - Il a dû jouer.
10:57 - Nous ne voilons pas la phrase.
10:58 - Oui, bien entendu.
10:59 - Merci.
11:00 - Est-ce que c'est peut-être ça aussi ?
11:03 - Je ne sais pas.
11:04 On a tous été bons.
11:05 - Et c'est lui qui avait porté un brassard orange presse et se disant "journaliste indépendant sur TikTok".
11:11 - Oui, oui, oui.
11:12 - Oui, oui, oui.
11:13 - Oui, je suis au courant.
11:14 - Bien entendu.
11:15 - Vous lisez la presse, c'est bien.
11:17 - Oui, je lis la presse et je demande confirmation de votre part.
11:20 - C'est celui-là.
11:21 - Puisque vous êtes son avocat.
11:22 - Moi, j'aime bien M. Margonet parce qu'il dit les choses.
11:26 Et lui, il a dit qu'il n'aurait pas dû aller à la manif.
11:28 - Oui, bien sûr.
11:29 - Non, mais franchement, j'aime bien.
11:30 - Oui, il est bien emmerdé, mais il dit les choses, c'est bien.
11:32 - A vous, vous êtes emmerdé ?
11:34 - C'est débile, bien sûr.
11:36 - Ah, ah, ah, c'est bien.
11:38 - C'est un bon avocat.
11:40 - Emmerdé, emmerdé.
11:41 - Un avocat n'est jamais emmerdé.
11:42 Il se dit "comment je vais me sortir de là ?"
11:45 - C'est un peu ça.
11:47 - Vous avez le défaut encore, là ?
11:49 - J'ai surtout, alors c'est peut-être un espèce d'orgueil mal placé,
11:52 mais j'ai surtout peur, vous voyez, je vais être très franc,
11:54 j'ai surtout peur d'avoir peut-être été la dupe de ce garçon.
11:57 Je ne sais pas.
11:58 - Ah, ah, ah, ah.
11:59 - Je ne sais pas, mais ça fait partie de l'honnêteté d'avocat, la culture du doute.
12:03 - Ah, tu vois.
12:04 - Je reviens à ce que je disais tout à l'heure, avant qu'on n'ait pas dérapé,
12:08 mais qu'on ait enchaîné sur le mépris, etc., sur l'apparence physique des uns des autres.
12:12 Ce que je dis, et ce qui rejoint ce que je viens de vous dire là,
12:15 c'est qu'effectivement, physiquement, vestimentairement, dans sa façon de parler,
12:19 il dénotait par rapport aux autres.
12:21 - Mais c'est l'évidence, mais c'est l'évidence.
12:23 - Vous ressemblez à Éric Dupond-Moretti, mais en darka.
12:25 [Rires]
12:27 - Vous êtes plutôt Éric Dupond super gentil.
12:29 - Oh, bien vu.
12:30 - Il y a quelque chose.
12:31 - Il a la même coiffure.
12:32 - C'est vrai, c'est vrai.
12:33 - Un petit peu, un petit peu.
12:34 - Il y a quelque chose.
12:35 En tout cas, bon, il a été relaxé.
12:37 Franchement, les autres, le procès, ils ont dit quoi, les autres qui ont attaqué le…
12:43 Il s'est dit quoi ?
12:44 - Les deux autres ?
12:45 - Oui.
12:46 - Ils ont regretté ?
12:47 - L'audience a duré 4h30, donc il s'est dit beaucoup de choses.
12:48 - Bien sûr. Ils ont regretté ou pas ?
12:49 - Il n'y a pas eu un mot.
12:50 - Pardon.
12:51 - Il n'y a pas eu un mot.
12:52 - Pardon.
12:53 - Mais je ne suis pas leur avocat.
12:54 Moi, je comprends la position du mien.
12:55 Ce n'est pas simple.
12:56 C'est un garçon qui a 23 ans.
12:57 - Qu'est-ce qui s'est dit sur les deux qui ont été condamnés ?
12:59 - C'était très froid.
13:00 C'est ça.
13:01 C'est pour ça aussi qu'ils ont pris de la prison ferme et qu'ils sont retournés en prison.
13:03 Il n'y a pas eu de compassion.
13:05 - Absolument.
13:06 - Il n'y a eu rien, aucune compassion.
13:07 Vous confirmez, Maître ?
13:08 - Absolument.
13:09 - Il y a eu "oui, alors le chocolat est cher".
13:10 - Mais ça, c'est de la provocation de la part de celui qui l'a dit.
13:13 - Ça ne fait pas une excuse.
13:14 - C'est généreux.
13:15 - C'est quand même la sévérité.
13:16 Vous n'allez pas critiquer vos confrères.
13:19 Mais la sévérité de leur peine, parce qu'ils sont retournés quand même en prison,
13:22 est aussi due au manque total d'empathie pour la victime.
13:25 - Avec ce petit bébé, vous savez, le diable se niaise dans les détails.
13:29 Ils ne sont pas retournés en prison, ils sont restés en prison.
13:31 - Oui, si vous voulez.
13:32 - Mais ce n'est pas tout à fait pareil.
13:33 Et là, on revient au choix de la procédure, de la rapidité, etc.
13:36 Pour des violences, même en Réunion, sans armes en l'occurrence,
13:41 qui entraînent une incapacité de travail de quatre jours,
13:44 c'est rien, c'est moins que 90 % des violences conjugales ou des cas de violences qui sont...
13:49 - On ne peut pas comparer.
13:50 - On ne peut pas comparer.
13:51 - Il a raison.
13:52 - On ne peut pas comparer.
13:53 - Un mec qui a fait un bruit, il est prêt.
13:54 - On peut comparer avec ce que j'ai dit, permettez-moi juste de terminer par cet exemple,
13:57 hier à l'occasion de la plaidoirie.
13:59 Je me suis permis d'ouvrir le courrier Picard du 18 mai,
14:02 qui rendait compte de la précédente audience,
14:04 où le procureur de la République avait dit, tant que je serai là, discours de fermeté,
14:07 louable, critiquable, mais louable dans l'absolu.
14:10 La justice sera la même partout, pour tous, pour tout.
14:14 Vous feuilletez, j'en termine, vous feuilletez ce journal,
14:17 et arrivez à la page 10, vous voyez qu'un autre commerçant,
14:20 du réaliste de son état, a été roué de coups par un client,
14:23 vertèbre cassé, hospitalisé,
14:25 n'eût été vraisemblablement supérieur à 4 jours,
14:29 et qui se termine par la bonne nouvelle suivante,
14:32 son agresseur a été interpellé, identifié et relâché une heure après.
14:36 - Ah, c'est le procès au radioplanteur ?
14:39 - Oui, oui, il n'a pas eu lieu dans les 48 heures.
14:42 Et il n'a pas débouché sur une détention provisoire.
14:44 - Juste une précision, M. Trogneau n'a pas demandé de dommages et intérêts.
14:49 - Si, mais, maudit, c'est tout à son honneur, il a demandé 1 euro symbolique.
14:53 - 1 euro symbolique, c'est symbolique.
14:55 - C'est symbolique, il n'a pas demandé de dommages et intérêts.
14:57 Ils le souhaitent et ils aspirent tous à la tranquillité.
14:59 Vous savez que d'autres personnes du groupe sont rentrées de nouveau dans la chocolaterie
15:03 pour insulter les vendeuses.
15:04 - Non, c'est insupportable, ça. Il faut arrêter ça.
15:07 - C'est insupportable. Il y a un de vos invités d'il y a 15 jours,
15:12 que je crois que par hasard, je peux le dire, c'est pas gênant,
15:15 je le crois, la semaine dernière, je ne suis pas son conseil.
15:17 - Donc il est venu ici.
15:18 - J'aurais besoin de vous parce que j'ai une autre affaire sur le feu.
15:21 Je lui ai dit "mais qu'est-ce que vous avez fait ?"
15:23 "Bah, j'ai été arrêté hier parce que je suis allé à la chocolaterie de Trôneau,
15:25 mais j'ai filmé."
15:27 - Ah, il continue. C'est insupportable qu'il arrête.
15:30 - Mais c'est insupportable, il n'est toujours pas poursuivi.
15:32 - Il arrête, c'est bon, c'est insupportable.
15:34 - On est d'accord.
15:35 - Il est lâche, ce vendeur de chocolat.
15:36 - On espère que ça leur a fait de la pub.
15:37 - Il arrête de faire chier.
15:38 - On espère, dans ce malheur.
15:40 - Ils n'ont pas besoin de cette pub-là.
15:42 [Musique]