En 1997, après un numéro de « Nulle part ailleurs », Bruno Gaccio doit se planquer dans le bâtiment de Canal+ à cause d’un ballon.
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00:00 je sors le ballon, je vais vers la table et il me signe le ballon.
00:02 Sauf que je sais, en voyant partout autour les gardes du corps
00:06 qui sont à toutes les entrées, je sais que je vais avoir un problème en sortant.
00:09 On est en 97, on invite Michael Jordan à nulle part ailleurs.
00:17 On nous dit bien avant de commencer l'émission, faites gaffe,
00:20 ne faites pas signer des chaussures, des maillots, des ballons,
00:22 parce qu'il y a un énorme trafic de signatures de Michael Jordan.
00:26 Et si vous le faites, le merchandising officiel en souffre et ils vont vous tomber dessus.
00:31 Et pour ceux qui me connaissent un petit peu, je suis un emmerdeur.
00:34 Enfin, je ne me soumets pas.
00:35 Et j'ai donc fait acheter à mon assistante un ballon, un Spaulding,
00:38 et je suis allé faire mon édito,
00:39 parce que je présentais l'édito de nulle part ailleurs à l'époque.
00:42 À la fin de l'édito, je dis, j'avais planqué le ballon, évidemment,
00:45 et je dis, je vais vous demander un service pour un enfant de 10 ans.
00:48 Je sors le ballon, je vais vers la table et je dis, c'est moi, l'enfant de 10 ans aujourd'hui.
00:52 Et comme il est en public et qu'il y a du monde partout,
00:56 évidemment, il ne peut pas dire non, non, je ne signe pas un ballon.
00:58 Et il me signe le ballon.
01:00 Sauf que je sais, en voyant partout autour les gardes du corps qui sont à toutes les entrées,
01:05 je sais que je vais avoir un problème en sortant.
01:06 Quand je suis parti avec le ballon sous le bras, je les ai vus.
01:09 Ils étaient aux portes, ils ne pouvaient pas couper le plateau quand même.
01:12 Donc, ils faisaient le tour.
01:13 Là, je sors.
01:15 J'étais quand même un peu chez moi, donc je connaissais des chemins.
01:17 Et je me dis, ce n'est pas la peine de partir très loin.
01:19 Va dans la loge à côté, ils ne chercheront pas là.
01:23 Et je me suis enfermé dans la loge à côté pendant deux bonnes heures,
01:26 en attendant que tout le monde se tire.
01:28 Et Michael Jordan, je suppose, il a dû leur dire
01:30 "On ne va pas passer deux heures à chercher un ballon.
01:33 On s'en va, on verra bien ce qui se passe."
01:35 Je suppose qu'ils sont allés dans mon bureau parce qu'ils ont dû demander
01:37 qui était la personne qui était là.
01:39 On ne connaît pas cette personne.
01:40 Et il a volé un ballon.
01:41 S'ils sont montés dans mon bureau, ils ne vont pas trouver.
01:43 Je n'ai jamais pensé que c'était une bêtise de le faire
01:46 parce que je sais que Michael Jordan n'est pas
01:48 à cheval sur le merchandising.
01:52 Je suppose que Michael Jordan n'est pas quelqu'un de méchant
01:55 et qu'il va dire "attrapez-moi ce mec avec le ballon".
01:57 Il n'est pas fou, il sait que les fans font ça.
02:00 Par contre, l'entourage, il est payé pour ça.
02:02 Si on paye quelqu'un pour être méchant, il va être méchant.
02:05 Si on le paye pour être gentil, il va être gentil.
02:07 Mais le fait qu'on m'interdise quelque chose, je suis un emmerdeur.
02:10 Si tu me dis "il ne faut pas faire ça", je vais chercher pourquoi.
02:14 Si c'est dangereux, je ne le ferai pas.
02:15 Je ne suis pas non plus débile, mais si c'est juste parce que...
02:18 Il ne faut pas. Il ne faut pas faire faire une signature.
02:21 Merde ! Et pour la petite anecdote, le ballon, je l'ai toujours.
02:24 Il est estimé aux alentours de 100 000 euros.
02:26 Il n'est pas à vendre.
02:28 Monsieur Jordan, rassurez-vous si vous voyez ce petit bout de promotion.
02:32 Et je vais le garder très longtemps, jusqu'à la fin de ma vie.
02:36 Et il est en sécurité. Il va très bien.
02:38 Michael Jordan était l'avant-dernière personnalité
02:42 que j'ai chroniquée à nulle part ailleurs.
02:44 La dernière était Jean-Pierre Coff.
02:46 Et comme la veille, j'avais fait signer un ballon orange à Michael Jordan,
02:50 j'ai fait signer une citrouille à Jean-Pierre Coff le lendemain en lui disant
02:53 "Tu mérites autant que Michael Jordan".
02:55 Et il avait une magnifique belle citrouille que j'ai fait vernir
02:57 et que j'ai gardé aussi des années.
02:59 Par contre, là, la citrouille, elle ne vaut pas 100 000 et je ne sais pas où elle est.
03:01 [Musique]