Podcast NBA Extra : Denver, une réponse de champion à Miami ?

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00:00 Oh my god, oh my god !
00:02 Ce mec là, il faut l'enfermer !
00:04 C'est pas possible !
00:06 C'est pas possible !
00:08 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast NBA Extra.
00:13 Denver vient de reprendre la main dans les finales NBA, victoire 109 à 94,
00:17 cette nuit contre Miami en Floride avec un match énorme du duo Nicolas Yokic,
00:22 Djamal Murray, 32 points, 21 rebonds, 10 passes pour Yokic, 34 points, 10 rebonds, 10 passes pour Djamal Murray.
00:30 Et pour analyser ce match, j'ai avec moi Benjamin Bernard et Yann Mahinmy.
00:35 Bonjour à vous deux !
00:36 Hello !
00:37 Salut Nicolas !
00:38 Oh c'est un petit salut Yann !
00:40 Non, tranquille, je suis content d'être là, merci !
00:43 Alors on va évidemment analyser ce Game 3, Denver reprend l'avantage du terrain,
00:48 Nicolas Yokic, Djamal Murray, on a donné leur stat, ce sont les premiers coéquipiers
00:53 avec un triple double à plus de 30 points sur un match dans l'histoire de l'NBA,
00:57 saison régulière et play-off confondu, et c'est aussi le premier duo en triple double sur un même match des finales.
01:03 Yann, je commence par toi, est-ce qu'on a assisté à une vraie réponse de champion ou de futur champion pour les Nuggets
01:09 après ce qui était leur premier revers à domicile dans ces play-offs ?
01:12 Bonne question, après est-ce que c'est une réponse de champion, je ne sais pas,
01:18 mais en tout cas c'est une réponse de compétiteur de haut niveau, je pense que quand on est en finale
01:23 et qu'on a la meilleure équipe de cette saison, la meilleure équipe à l'Ouest, j'attends ce genre de réponse.
01:32 Mike Malone, j'ai adoré franchement son speech de début de match, parce qu'en fait, comme on en a discuté la dernière fois Ben,
01:39 je ne pense pas qu'il fallait changer, il y avait énormément d'ajustements à faire du côté Denver,
01:44 je pense que c'était plus en termes d'intensité, en termes d'état d'esprit.
01:50 Et des fois, des fois, quand tu as des joueurs et des équipes NBA qui jouent très bien,
01:57 qui ont une certaine confiance, il y a peut-être un petit relâchement qui est mental.
02:03 Et c'est vrai que de leur rappeler "Eh messieurs, c'est les finales NBA"
02:09 et il a posé la question "Jeff Green, combien de saisons tu as fait ?"
02:12 "16" "Combien de finales ?" "2" En 16 années en NBA, il a réussi à atteindre les finales NBA que deux fois dans sa carrière.
02:19 Donc c'est pour leur rappeler, il a demandé à Ishmid, pareil, "Combien de saisons ?" "13" "Combien de finales ?" "Première"
02:25 Donc c'est pour leur rappeler "Eh messieurs, vivez le moment à 100%"
02:30 Ne soyez pas content d'être là, non, non, non, c'est exceptionnel déjà d'être là.
02:35 Il y a des joueurs exceptionnels qui n'ont jamais mis les pieds là-bas.
02:39 Et donc je pense qu'ils sont rentrés dans le match de la meilleure des façons,
02:43 avec la propre intensité, avec la concentration mentale, la discipline qu'il fallait pour battre cette équipe de Miami à domicile.
02:54 Donc peut-être pas une réponse de champion, mais plutôt une réponse de vrai compétiteur qui comprend en fait le niveau des finales
03:05 et surtout avec les attentes qu'ils ont de titre, le niveau de discipline qu'il faut avoir pour gagner.
03:13 Ben ?
03:14 Je pense que quand on voit effectivement comment Mike Malone gère tout ça,
03:19 et Yann l'a très bien dit avec la petite balle perdue pour Chris Paul au passage en parlant des apparitions en NBA Finals.
03:25 Ça marche pour plein de joueurs ça.
03:26 Ça marche pour plein de joueurs évidemment.
03:28 Denver, sur le papier, et au-dessus, on l'a tous dit depuis le début,
03:32 est Miami, a les défauts de ses qualités, les qualités de ses défauts.
03:36 Et si on peut pas revenir et faire un parallèle sur le manque d'agressivité du match 1,
03:39 où ils avaient jouté que deux lancés, on a vu qu'en terme d'adresse pour le coup,
03:43 quand on se retrouve avec tous les mecs qui sont autour du duo Bam-Jimmy,
03:46 voire même Bam qui a pas été bon du tout en terme d'adresse hier,
03:50 quand les mecs commencent à arroser à nouveau,
03:52 et quand les pourcentages sont pas là,
03:54 le problème c'est qu'il y a pas 15 millions d'options,
03:57 et comme en plus tu tombes sur un soir où le duo Yo-Kichi Muray est quasiment intonable,
04:03 Miami fait des petites tentatives de comeback, revient même à un tout petit peu moins de 10 points il me semble dans le 4ème carton.
04:09 Mais en face, il y a trop en fait.
04:11 Il y a trop sur une soirée où tout se passe pas bien en termes d'adresse, d'intensité à Miami,
04:17 pour matcher ce qu'il y a en face, c'est extrêmement compliqué.
04:20 Et Max True s'est à nouveau passé un peu au travers comme dans le match 1.
04:23 Gabe Vinson qui avait été très bon sur les deux premiers matchs,
04:25 qu'on avait même mis MVP du match 2 dans l'NBA Extra,
04:28 est passé au travers pour la première fois de ses finals hier.
04:31 Et si tu mets tout ça bout à bout, ça fait trop.
04:34 Et là où tu te dis qu'effectivement Miami est un petit cran en dessous,
04:38 c'est quand tu vois que Miami perd 4 ballons, Denver en perd 13,
04:41 et pourtant ils se sont fait bouffer,
04:45 Bam prend 17 rebonds, Miami à -25 au rebond sur le match.
04:50 Et on en revient d'ailleurs à ce problème d'intensité.
04:52 C'est que l'intensité dont parlait Yann, on la voit principalement dans la raquette,
04:56 58 rebonds à 33 + 25 de différence, c'est absolument énorme.
05:01 Surtout sur un match de finale, mais un match de playoff tout simplement, c'est beaucoup trop, on ne peut pas rivaliser.
05:06 Et Miami prend en plus la mauvaise habitude de perdre des matchs de playoff à la maison,
05:11 ça fait le troisième de suite, puisqu'ils avaient perdu les deux derniers qu'ils avaient joués contre les Celtics aussi dans leur salle.
05:16 Et là pour le coup, quand on parle de match coup près, on en invente un peu partout tout le temps.
05:21 Là le 4 chez eux, si celui-là il le lâche, j'ai un gros doute sur le fait qu'ils y reviennent.
05:28 Il y a un homme qui est sorti du lot et qu'on n'attendait pas forcément à ce niveau-là,
05:33 c'est Christian Brown, le Factor X, 15 points à 7/8 au tir, des actions décisives,
05:39 que ce soit en défense, en attaque, des interceptions, des dunks, une grosse activité défensive aussi,
05:44 c'est un joueur qui presse beaucoup l'adversaire, qui ne laisse pas respirer le joueur sur qui il défend.
05:51 Quand il y a en plus ça qui aide le duo Jokic-Murray, et que de l'autre côté, les roleplayers de Miami ont été en grosse difficulté,
06:00 3/17 en cumulé pour Max Truss et Gabe Vincent, Denver a beaucoup trop d'ingrédients pour être en danger face à un hit pareil.
06:10 Surtout que là ça tombe sur Christian Brown qui n'est pas n'importe qui, on va rappeler qu'il est champion anti-3 NCAA,
06:16 il n'était pas le joueur numéro 1, il y avait Agbadji devant lui avec Hansas, mais c'était quand même un sacré joueur.
06:23 Il a un potentiel, mais si ce n'est pas lui, ça peut être Bruce Brown, si ce n'est pas lui, ça peut être Aaron Gordon
06:28 qui sort un petit éclat offensif, ça peut être Casey P, ça peut être Michael Porter Jr.
06:32 Il y a plein d'options, Miami a aussi plein d'options, c'est aussi une de leurs forces et qui sont capables de faire sortir des mecs
06:37 derrière le duo Bam Jimmy, mais là Christian Brown il a juste fait ce qu'il avait à faire, ce que tout le monde savait du côté de Denver
06:44 qu'il était capable de faire aussi, parce que ça s'entend bien dans les sonores d'après-match, en conférence et tout, quand il parle de lui.
06:50 Il ne le fera pas tous les soirs, mais il est capable de le sortir sur un soir comme ça, et quand ça tombe sur un moment important comme ça,
06:56 et qu'en plus de ça il vient se greffer à ce qui était déjà en place, et à ce duo en triple double qui nous fait des trucs,
07:02 juste c'est lunaire, on en avait parlé, on s'était posé la question au plateau l'autre jour de se demander si on n'avait pas un des meilleurs duos
07:08 de la NBA actuelle, voire même potentiellement le meilleur aujourd'hui, Xavier en parle dans le plateau qu'il nous a envoyé après le match là-bas.
07:16 Quand il y a un joueur comme ça qui ramène ça en plus, allez les chercher quoi.
07:22 Après, par rapport à Christian Brown, moi je trouve qu'il a, en fait, pour un coach, c'est tout ce dont tu rêves chez un jeune joueur.
07:32 C'est-à-dire que le gars fait très peu d'erreurs, il est tout le temps au maximum d'intensité des deux côtés du terrain,
07:39 et hier soir il ne fait rien d'exceptionnel en fait. En fait, point de vue stat, c'est très propre, c'est le factor X de l'équipe,
07:45 mais il ne fait rien d'exceptionnel. Ses paniers, il les marque en transition, parce qu'il met beaucoup de pression en défense,
07:50 il met des paniers faciles, il coupe, il a une bonne lecture de jeu, il sait qu'il joue avec de très bons passeurs,
07:56 donc il sait quand couper, il est très discipliné dans le spacing, donc il ne fait rien d'exceptionnel,
08:02 mais il fait ce qu'on lui dit et très bien, avec le maximum d'intensité.
08:06 Donc pour un coach, c'est du tout bénef d'avoir un jeune joueur capable de faire ça, et surtout de le faire en finale.
08:13 Donc par rapport à ça, je pense que là maintenant on est au Game 3, donc on sait très bien que Bam et Jimmy vont faire ce qu'ils vont faire,
08:21 on sait très bien que le Joker et Jamal Murray vont faire ce qu'ils vont faire, maintenant qui va step-up ?
08:28 Le match 2, Max Struus, il va step-up. Là, c'est Christian Brown, qui va être le prochain, on verra.
08:34 Mais il y a quelque chose d'indéniable, c'est d'imposer déjà sa force, son état d'esprit, et normalement, on va dire que Miami,
08:45 sur tous ses playoffs, c'est eux qui ont imposé leur style de jeu, c'est eux qui ont imposé leur "will" sur les autres.
08:54 Mais là, je pense que Denver a pris un petit ascendant, et il y a aussi un facteur taille.
08:59 Alors oui, les gens ont tendance à dire "ah la taille, oui, mais c'est pas..."
09:04 Là, on regarde, on parlait tout à l'heure des rebonds, au bout d'un moment, quand t'as que des arbres dans la raquette, c'est difficile.
09:13 Alors que Miami a starté Love une nouvelle fois, comme lors du match 2, ce qui avait un peu changé la donne.
09:17 Il est beaucoup moins "nope" avec Kevin Love sur ce match.
09:20 Parce que là justement, il a été bon de la part de Spoh, mais maintenant, une fois qu'Aaron Gordon a compris
09:26 "ah ok, je vais avoir un match-up qui est peut-être pas le même, mais ça reste quand même un match-up".
09:31 Si on choisit entre Aaron Gordon et Kevin Love, je suis désolé, mais je prends Aaron Gordon.
09:35 Il est beaucoup plus athlétique, il est beaucoup plus fort, il est beaucoup plus proche de l'arceau.
09:39 Kevin Love, c'est beaucoup de périphérie. Après un peu "charge", mais c'est beaucoup de périphérie.
09:44 Donc, en termes de taille, c'est problématique au rebond.
09:47 Oui, parce que sur un match, on peut faire aussi bien que l'adversaire sur l'ensemble d'une série.
09:52 Sur les deux premiers matchs, je crois pas qu'il y avait un si gros écart que ça à chaque fois.
09:56 C'est la première fois où vraiment on a un...
09:58 Mais ça risque de continuer.
10:00 Plus la série va avancer, plus ça va devenir dur pour Miami, parce que c'est vrai qu'en fait, physiquement, en face,
10:04 c'est des bestiaux qui sont souvent plus grands et parfois aussi plus jeunes.
10:08 C'est-à-dire que même Michael Porter Jr., il a beau ne pas être parfait dans son jeu en attaque,
10:12 il a beau avoir du mal à marquer ses paniers, il vient souvent aider au rebond, il est très très grand.
10:17 Et bien sûr.
10:18 Et bon, évidemment, il y a Jokic qui est là, lui...
10:21 Et monstrueux.
10:23 Quand les quatre sont en même temps sur le terrain, on a un meneur qui est...
10:29 Qui est grand aussi, qui est un mal meneur.
10:31 Qui est très grand pour un meneur.
10:32 Exactement.
10:33 Casey Peay qui a un peu de taille, qui a des longs bras, mais après, elle a les trois.
10:37 Autoporter... Autoporter...
10:39 Michael Porter Jr.
10:42 Aaron Gordon, plus le Jokic, c'est beaucoup.
10:45 Le Heat, à côté, ils ont quoi ?
10:47 Ils ont Gabe Vincent.
10:49 Jimmy n'est pas très très grand, mais ça match avec Jamal.
10:52 Mais après, Kevin Love, il n'est pas si grand que ça.
10:55 Avec Aaron Gordon, je prends Aaron Gordon.
10:57 Max Truss.
10:58 Max Truss n'est pas très grand.
10:59 Même Bam ! Bam, en tant que big man, il n'est pas très très grand.
11:02 Bam, il est 6'11, il fait ma taille.
11:04 Il fait 2'08, je crois, Bam, à peu près.
11:06 2'10, je pense.
11:07 Donc, je veux dire, il y a ce facteur taille qui rentre en compte.
11:11 Et je pense que plus la série va s'allonger, et plus ils vont galérer.
11:14 Parce que c'est une équipe, en fait, d'endeurs qui joue avec cette taille.
11:18 Qui joue beaucoup.
11:20 On regarde toutes les situations de switch.
11:22 Ils font énormément de switch, Miami.
11:25 Mais ils sont à chaque fois en difficulté.
11:27 Parce que Denver met la balle à l'intérieur.
11:30 À chaque fois, Aaron Gordon et duo Kitsch, en high low, c'est du top niveau.
11:36 C'est du top niveau.
11:38 Donc, ça va être compliqué pour le Heat.
11:40 Et on parlait des ajustements de Spolstra qui avaient fait rentrer Kevin Love dans le match 2.
11:44 Là, il n'y a pas eu d'ajustement.
11:45 On est reparti sur les deux mêmes cingles de départ.
11:47 Et est-ce qu'on ne touche pas là le vrai point faible du Heat, finalement ?
11:51 C'est qu'au niveau des ajustements, avec les blessures de Taylor Hero et de Victor Oladipo.
11:55 Alors, ça n'aurait pas rajouté de la taille s'ils étaient sur le terrain.
11:58 Mais forcément, les solutions sont moins nombreuses.
12:01 Et les facteurs X, ils ont moins tendance à sortir du lot.
12:03 Parce qu'il y a moins de facteurs X potentiels, justement, avec ces deux absences.
12:06 Hero, déjà, on l'attendait potentiellement de retour en match 3.
12:09 Et ce n'est pas le cas.
12:10 Donc, maintenant, plus personne n'en parle, bizarrement.
12:12 On en a parlé de même match 2.
12:13 Je ne sais pas si c'est que finalement, il ne reviendra pas du tout.
12:15 Après, ça fait moins d'options, c'est sûr.
12:18 Mais sur une finale comme ça, où Denver gagne le 1, Miami, ça juste tente un truc.
12:25 Alors, soi-disant, c'est parce que KLM Martin était malade.
12:27 Ce qu'on veut, ils tentent un truc.
12:28 Ça passe dans le match 2.
12:30 Denver, à nouveau, regarde un peu ce qui s'était fait.
12:33 Avec Kevin Love dans le 5, on va jouer comme ça.
12:35 Ils ne modifient pas grand-chose.
12:37 Parce que Malone sait que, globalement, ils ont ce qu'il faut pour matcher partout.
12:41 Et là, on va attendre de voir si Spoh va tenter un nouveau truc.
12:44 Ou va mettre de nouvelles choses en place sur le match 4.
12:46 Mais...
12:47 C'est compliqué.
12:48 Ils essaient de compenser leur manque de taille avec la zone.
12:52 C'est très intelligent parce qu'ils sont très actifs.
12:55 Moi, c'est la meilleure zone qui existe en NBA.
12:58 La zone de Spoh.
12:59 Parce que ce n'est pas une zone pour être en retrait.
13:02 C'est une zone...
13:03 Même à un moment, ils ont fait zone presse sur zone.
13:06 Donc, ils font une zone qui est très agressive avec des ailiers arrière de petite taille
13:11 qui sont sur les lignes de passe.
13:13 C'est une zone qui est compliquée.
13:15 Ils sont très dynamiques sur les passes adverses.
13:18 Ils arrivent à couvrir le terrain.
13:20 Parce que justement, ils n'ont pas la taille.
13:21 Mais comme ils sont un peu plus petits, ils couvrent plus du terrain.
13:24 C'est ça.
13:25 Ils essaient de couvrir avec ça.
13:26 Sauf que pour moi, la zone, ça ouvre des grands boulevards.
13:30 Déjà, pour les drives.
13:31 Et c'est surtout, en termes de rebonds, c'est compliqué.
13:34 C'est compliqué.
13:35 Tu as des joueurs qui sont statiques.
13:37 Et tu subis et tu subis.
13:39 Alors, je pense qu'avec l'effectif que le hit a, en termes d'ajustement,
13:46 il n'y a pas une grande marge de manœuvre.
13:49 Ça, c'est mon avis.
13:50 Et puis face à la zone, quand on est en face Nicolas Jukic…
13:54 C'est chiant.
13:55 C'est encore plus compliqué à défendre.
13:58 Et en plus, ils ne se font même pas punir globalement à 3 points en défendant en zone.
14:02 5 sur 18 à 3 points.
14:04 Parce que sur les trois premiers matchs, à chaque fois, mine de rien,
14:06 Miami a eu, en termes de pourcentage, une meilleure adresse à 3 points que Denver.
14:10 Même si, on en parlait avec un pote ce matin,
14:14 même si le volume n'est pas du tout le même,
14:16 et que Miami shoot beaucoup plus et a beaucoup plus de volume à 3 points que Denver.
14:20 Donc, ça veut dire que Denver n'appuie même pas sur cette caractéristique-là,
14:24 en disant "on a des shooters, vous défendez en zone, ça nous ouvre des shoots et on en profite".
14:29 Non, Denver joue juste son jeu, en fait.
14:31 Il fait juste ce qu'il a à faire.
14:32 Et jusque-là, on n'est qu'à 3 matchs, il y a 2-1 pour Denver.
14:35 Mais, autant après le match 2, on s'est dit "peut-être que ça sera un peu plus long que prévu".
14:41 Autant là, si ça reste comme ça, on avait tous dit en plateau 4-2 avant le match 1.
14:47 Je pense que ce sera au pire pour Denver 4-2 si on reste sur cette dynamique-là.
14:52 Après, par rapport à la façon d'attaquer la zone, je pense que c'est des consignes même de Mike Mallone de ne pas en fait se reposer...
15:01 Il faut qu'on fasse gaffe, Yann a dit qu'il fallait l'appeler Michael, Rémi l'a dit, c'est Michael Mallone.
15:05 Il aime pas qu'on l'appelle Michael.
15:07 Ok, Michael Mallone. Excuse-moi coach Mallone.
15:10 Non, je pense que c'est dans ces consignes d'être très agressif vers l'arceau,
15:16 d'être vraiment, de rechercher l'intérieur.
15:18 Parce que quand il joue, Denver, contre la zone, c'est vrai, comme tu l'as dit,
15:23 il n'y a pas forcément plus de shoot à 3 points.
15:25 Pourtant, c'est ce que la zone devrait donner en fait.
15:28 Mais ils sont tellement forts sur la ligne des arrières, ils sont tellement hauts,
15:32 qu'au final, ils appuient là où ça fait mal et c'est à l'intérieur.
15:37 Et que ce soit Aaron Gordon...
15:39 Même dans leur drive, je trouve qu'ils ont beaucoup de solutions, ils prennent les shoots ouverts à mi-distance.
15:44 Tout ce qui est one-dribble-pull-up.
15:46 Kessie Peel en a mis quelques-uns, Jamal en a mis quelques-uns, et là tout de suite, ça tue ta zone.
15:50 C'est vrai que tu as raison, Ben, on partait sur la dernière fois, on parlait de match 7.
15:57 Là...
15:59 C'est la charge à Miami de nous faire mentir une nouvelle fois.
16:02 Après le match-là, on s'est dit "attention".
16:04 Et puis Miami, comme depuis le début des play-offs, derrière, a sorti un truc.
16:07 On va voir, de toute façon, ça va arriver.
16:09 Pour le coup, là, il y a moins d'écart entre les matchs.
16:11 Et d'ailleurs, les joueurs du 8 le disaient, tant mieux, on est content que ça rejoue direct.
16:14 Parce qu'en fait, là, tu n'as pas le temps de gamberger,
16:16 juste tu te remets au travail pendant un jour, tu fais ton match 4, et puis on verra.
16:19 Oui, et puis c'est aussi la beauté des play-offs, c'est qu'en fait, on a souvent tendance,
16:23 après un match, une défaite d'une équipe ou une victoire de l'autre,
16:26 de tout remettre en cause et de dire, après le match 1,
16:29 combien de fois on a entendu des gens dire "ah ben, c'est bon, ça va faire 4-0, 4-1, c'est plié".
16:33 Denver, vous voyez, sont beaucoup plus forts.
16:34 Match 2, oula, en fait, Denver, c'est peut-être pas si bon que ça.
16:37 Et puis de nouveau, Denver qui vient du coup reprendre l'avantage du terrain.
16:40 Victoire cette nuit, prochain match, Ben, tu as commencé à en parler.
16:43 Donc c'est dans la nuit de vendredi à samedi, à 2h30 sur Beansport 1,
16:47 toujours au Florida, au Casseya Center.
16:50 Quasiment un must-win pour Miami, parce que si on repart à 3-1 dans le Colorado...
16:56 J'enlève le "quasiment", c'est un must-win.
16:58 Ça sera, ben oui, la prochaine fois qu'ils retourneront à la maison, ça sera pour...
17:02 C'est un potentiel match 6, mais il y a tellement de "si" que s'ils ne prennent pas celui-là...
17:07 Quand on voit qu'hier, à la Ball Arena de Denver, où le match ne se jouait pas,
17:11 elle était à guichet fermé, il y avait plus de 18 600 personnes dans la salle
17:14 juste pour le regarder sur les écrans.
17:16 J'ose même pas imaginer, pour leurs premières finals, s'ils rentrent à la maison en menant 3-1.
17:21 Même s'ils aiment ça et qu'ils se nourrissent de ça, les animaux comme Jimmy,
17:25 s'ils retournent là-bas à 3-1, je pense que...
17:27 Must-win, Benchuk, comme toi.
17:30 Là, c'est le match à prendre pour garder une lueur d'espoir.
17:35 Parce que, encore une fois, moi je ne suis pas quelqu'un qui s'enflamme,
17:41 mais je regarde vraiment, techniquement, tactiquement, qu'est-ce qu'il y a à faire.
17:45 Les ajustements possibles d'une équipe envers l'autre.
17:49 Et en fait, sur les 3 matchs de Denver, ils n'ont eu aucun ajustement à faire.
17:55 Si Denver joue son basket, ils gagnent les matchs.
18:00 Mais c'est un peu comme le match 2, où finalement Denver était quasiment devant tout le temps.
18:03 Il y a eu une coupure de courant dans la tête des joueurs au tout début du 4e carton,
18:07 où ils prennent un gros run avec Duncan Robinson.
18:09 Finalement, Denver ne revient pas dans la partie, parce que Lewitt fait le boulot sur la fin du 4e carton.
18:15 Mais ils ont quand même le shoot qui peut emmener tout le monde en premier.
18:17 Mais ils ont quand même le shoot de Jamal Murray.
18:19 Et au final, Miami, ils ont une victoire.
18:21 Mais quand on prend la globalité des 3 matchs, il y a quand même cette impression que Denver est vraiment plus fort.
18:27 Denver est la meilleure équipe.
18:28 Après, il faut qu'elle le prouve encore à chaque fois, à chaque carton sur le terrain.
18:33 Il y a le 4e carton, dernier, du match 2.
18:37 Mais aussi, l'entame de match du game 2, elle était calamiteuse.
18:41 Ils ont donné du rythme aux shooters du hit et se sont retrouvés dans une galère.
18:45 Mais ça, je pense que Denver n'a pas encore eu à faire d'ajustement.
18:50 Comprenez-le bien, ça.
18:52 On est dans une série meilleure de 7 matchs.
18:55 Denver, elle joue son basket, disciplinée, concentrée.
19:00 C'est clairement la meilleure équipe.
19:02 Donc là, ce n'est pas pour faire des spéculations, mais si Miami ne prend pas son prochain match à domicile, c'est sa meilleure chance.
19:10 Ils ne gagneront pas pour moi.
19:12 Allez, on avance.
19:14 Donc, on vous rappelle, match 4 dans la nuit de vendredi à samedi.
19:17 Certainement un must win à 2h30 sur Binspor1.
19:21 Ça sera évidemment en direct sur nos antennes avec Rémi Réverchon, Xavier Vaution et Jacques Monclat.
19:27 On passe au 2e thème de ce podcast.
19:30 On ne parlera pas du cas Zion Williamson, mais on va aborder...
19:36 Benjamin Bernor aurait voulu parler de Zion Williamson.
19:40 Si vous n'êtes pas au courant de l'affaire, allez sur les réseaux sociaux, allez sur Twitter, tapez "Zion" dans la barre de recherche.
19:45 Vous aurez vos réponses très vite sur cette affaire d'un joueur qui est de la même classe de draft que Jammerhunt.
19:53 Décidément, ce n'est pas simple pour les joueurs.
19:56 Il y a un petit "factor teubé" comme nous on dit au baseball sur ces piques 1 et 2 de la draft.
20:01 Mais ce n'est pas un "factor teubé".
20:03 J'ai dit qu'on n'en parlait pas.
20:05 D'accord, ok.
20:07 On va parler de Chris Paul, qui a pris tout à l'heure une petite balle perdue.
20:12 À défaut de prendre une bague perdue, pour le coup.
20:16 Exactement.
20:17 On n'a pas de jingle, mais on va essayer d'en créer un pour les fois où Benjamin Bernor vient dans le podcast.
20:24 Chris Paul qui pourrait être coupé par les Suns.
20:27 Chris Paul qui a eu 38 ans en mai, qui sort d'une saison très mitigée.
20:34 En saison régulière, on rappelle ses stats sur 32 minutes, c'est un tout petit peu moins de 14 points de moyenne, quasiment 9 passes et 44% d'adresse.
20:41 Il n'avait jamais été aussi peu à droit depuis 2019 et sa deuxième année à Houston.
20:46 S'il est coupé, Yann, est-ce qu'on parle là déjà du free agent le plus convoité de la free agency qui y arrive ?
20:53 Ou est-ce que c'est simplement un, je ne vais pas dire un rôle player, parce qu'on parle de Chris Paul,
20:59 mais est-ce que c'est un joueur qui peut faire passer une équipe de bonne équipe à Contender pour le titre ?
21:04 Alors pour moi, Chris Paul, 38 ans, clairement, ce n'est pas du tout le meilleur, le plus gros free agent ou le free agent qui va être le plus convoité.
21:13 Pas du tout.
21:14 Je pense qu'à son âge, il peut encore faire gagner une équipe, mais il ne peut pas avoir le rôle majeur.
21:20 Ça ne peut pas être ton meilleur joueur, ton plus gros salaire. C'est impossible.
21:25 Je pense que ce qui fait sa force à Chris Paul avant tout, c'est sa capacité à être le maestro et à faire briller les joueurs autour de lui, à prendre les bonnes décisions.
21:39 Donc, ses pourcentages en shoot, pour moi, ce n'est pas surprenant qu'il soit à la baisse parce que déjà, il prend moins de shoot.
21:45 Il est défendu contre un poste de meneur de jeu. Tu as des meneurs qui sont hyper agressifs, hyper athlétiques.
21:52 Donc, les shoot qu'il a, ce ne sont plus les mêmes qu'il avait quand il était plus jeune.
21:56 Les finitions à l'arceau, elles ne sont plus là. Donc, c'est grosso modo que du pull up, que du mid range.
22:02 Il reste le 45 degrés à droite de la tête de racket.
22:04 Celui-là, dans le elbow, là, celui-là.
22:06 Même celui-là, il est un peu moins lethal qu'Aaron quand même.
22:08 Il est un peu moins lethal, mais en tout cas, pour Chris Paul, c'est normal que ses pourcentages baissent.
22:13 Par contre, sa capacité à faire jeu son équipe, elle est exceptionnelle, à prendre les bonnes décisions et à mettre des gros shoot quand il faut.
22:20 Donc, pour moi, c'est un joueur qui ne doit pas tourner à plus de 25 minutes par match.
22:25 Ce n'est pas que c'est un backup, mais ce n'est pas en fait ton starter, pour moi.
22:30 Ce n'est pas quelqu'un que tu dois...
22:33 Aussi, il faut regarder son history. Il est tout le temps blessé quand ça chauffe, Chris Paul.
22:39 Il est absent, blessé, dans le deuxième match contre Denver, dans la demi-finale de conférence.
22:44 Il n'est pas revenu de la série et c'est un peu l'histoire de sa caille.
22:47 Chris Paul, les blessures, surtout en play-off, au moment où...
22:51 Au pire moment !
22:52 A chaque fois, depuis l'époque des Clippers, même avant les Clippers, New Orleans, il a toujours eu des problèmes de blessures.
22:58 Et puis, c'est musculaire en plus, à chaque fois.
23:00 Donc, c'est un truc qui traîne, qui dure. Plus tu vieillis, ça ne va pas s'arranger.
23:03 Alors, ça tombe au mauvais moment. Certains, les mauvaises langues diront que ça tombe bizarrement toujours au mauvais moment.
23:09 D'autres diront que c'est juste qu'il n'a pas de chance et que ça tombe.
23:12 Mais dans tous les cas, c'est musculaire, donc c'est un truc qui forcément va continuer à l'embêter.
23:15 Peut-être qu'après, tu peux le diluer justement, si effectivement, tu lui demandes plus de jouer 30-35 minutes par match, mais juste 20-25.
23:22 D'avoir un rôle un peu différent et tout, pourquoi pas ?
23:25 Après, il sera courtisé de toute façon, c'est une certitude.
23:28 Qu'est-ce qu'il fera aussi, on ne sait pas.
23:30 D'abord, tout le monde a affirmé aux États-Unis qu'il allait être coupé.
23:32 Et ensuite, finalement, ils ont un peu revu leur son de cloche et c'était, il peut être coupé, mais il peut être traité,
23:38 mais il peut aussi ressigné ou restructuré son contrat.
23:41 Donc, a priori, il va se passer des choses.
23:43 Voilà, d'ici à la fin du mois de juin, il va se passer des choses.
23:46 Mais on n'a pas l'absolue certitude encore de quoi, de quand.
23:49 Donc, on va attendre d'en savoir plus pour savoir si vraiment, il faut commencer à chercher où est-ce qu'il peut aller.
23:54 Dans ce cas-là, ça veut dire qu'il est coupé.
23:55 Ou alors, comment ils peuvent retravailler pour ne pas qu'il bouffe une partie trop grosse de la masse salariale de Fénix.
24:01 Il y a plein d'options.
24:03 Il peut apporter, c'est sûr, mais il ne faut plus attendre de Chris Paul qui soit celui à qui on promettait,
24:08 à qui on espérait à tout prix une bague il y a quelques années encore.
24:11 Chris Paul, c'est encore deux ans de contrat avec Fénix, à un tout petit peu moins de 31 millions de dollars la saison.
24:18 Il a au moins 15 millions garantis.
24:19 Donc, ça veut dire que s'il est coupé, il prend 15 millions et ensuite, il peut aller signer au minimum vétéran dans une autre équipe.
24:25 Le minimum vétéran NBA est quand même à plusieurs millions de dollars.
24:29 Ça le laisserait plutôt tranquille.
24:31 Il perdrait deux, je crois, un sept.
24:33 Ouais, c'est aux alentours de deux millions de dollars.
24:36 Bon, ça ne peut pas paraître finalement, deux millions de dollars en ce moment.
24:40 S'il quitte Fénix, que ce soit via un trade ou s'il est coupé et qu'il s'engage là où il le souhaite,
24:47 ça serait quoi la destination idéale pour lui, Yann ?
24:50 Alors moi, je serais fan d'un Chris Paul qui reste à Fénix, en fait, à moindre.
24:57 C'est-à-dire que...
24:58 C'est une vraie possibilité.
24:59 Ouais, parce que je pense que le fait de jouer à côté de KD et de Dibu, de Devin Booker,
25:06 je pense que ça enlève beaucoup, en fait, de ses responsabilités en attaque et en défense.
25:12 Je pense que revenir à moindre aussi, ça donnerait l'opportunité d'aller chercher un meneur qui soit plus qu'un backup.
25:19 En fait, ils ont besoin d'un gars, d'un meneur qui puisse assumer 30 minutes de temps de jeu,
25:25 30-35 minutes à côté de Chris Paul.
25:27 Mais s'il pouvait rester au Suns, je pense que ça serait une vraie, vraie, vraie valeur ajoutée pour ce groupe.
25:33 Sinon, moi, je le verrais bien se promener aux Allemands.
25:37 Ils ont donné quatre options aux États-Unis.
25:39 Ah bon ? C'est quoi les options ?
25:40 Ils se passent des choses en Californie, non ?
25:42 Ils ont donné quatre options avec le Heat, les Bucks et les deux équipes de Los Angeles,
25:48 les Clippers et les Lakers.
25:50 Et on voit tous l'histoire, le truc, s'ils devaient signer aux Lakers,
25:54 après ce qui s'est passé à l'époque avec David Stern, etc.
25:58 Ça passera pas.
26:00 Oui, ça peut, c'est du drama, ils aiment ça.
26:04 Évidemment qu'ils aiment ça.
26:06 On voit déjà les visuels de Bleacher Report, d'Yespien, avec Lebron, Davis et Chris Paul,
26:12 le big three qui va dominer l'NBA la saison prochaine.
26:16 Est-ce qu'il dit "on va se placer sur le bonnet de la boule" ?
26:18 C'est ça la question.
26:20 Mais si tu pars sur un big three pareil, au niveau physique,
26:23 on n'a pas forcément toutes les certitudes possibles sur Davis et Chris Paul.
26:27 Lebron, il peut se retrouver très vite, tout seul.
26:29 Mais non, mais même Lebron, il a de plus en plus de mal à faire une saison complète.
26:34 Lebron ont 38 ans, ils ont exactement le même âge.
26:38 Très bel âge, soit dit en passant.
26:40 Très bel âge ?
26:41 Oui, on est à 38 ans, on n'est pas vieux du tout.
26:44 C'est sur ces belles paroles qu'on va terminer le podcast NB Extra.
26:52 Messieurs, je vous laisse parce que vous avez une émission à préparer, à tourner.
26:57 Normalement, quand vous écouterez le podcast, l'émission sera déjà diffusée,
27:01 vous la trouverez en replay, notamment sur YouTube.
27:04 On se dit à très vite.
27:06 On vous rappelle le prochain match sur Beans, c'est le match de 4 entre Denver et Miami,
27:10 dans la nuit de vendredi à samedi, 2h30 sur Beansport 1,
27:14 pour savoir si Miami a encore des chances d'espérer dans ces finales NBA.
27:18 Merci Ben, merci Yann, c'était un plaisir de vous avoir.
27:21 Je vous dis à très vite. Ciao ciao.
27:24 Oh !
27:25 Ce mec là, il faut l'enfermer !
27:27 C'est pas possible !
27:30 [Musique]

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