• l’année dernière
Emmanuel Macron a indiqué que les nouvelles concernant l'état de santé des enfants blessés lors de l'attaque au couteau à Annecy étaient "positives". Ce jeudi, six personnes, dont quatre enfants, ont été poignardées par un Syrien de 31 ans, dont la demande d'asile en France avait été refusée le 4 juin dernier. Selon le président de la République, l'adulte le plus sérieusement blessé "est réveillé aussi". Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte Macron, a en outre déclaré “apporter le soutien de la Nation toute entière" aux victimes et affirmé que "s'attaquer à des enfants est l'acte le plus barbare qui soit".

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Transcription
00:00 les équipes de France Victime qui sont mobilisées sur deux points.
00:02 Annecy d'un côté, Grenoble de l'autre,
00:04 effectivement accompagnent tout d'abord les parents
00:07 et puis un certain nombre d'autres personnes
00:10 qui sont touchées par cet acte criminel.
00:13 Donc effectivement, les familles sont concentrées
00:16 sur l'état de santé de leurs enfants,
00:18 que ce soit à Grenoble, que ce soit à Annecy.
00:21 Les familles qui sont composées des parents et des grands-parents d'ailleurs,
00:25 sur Grenoble, puisqu'on accompagne 18 personnes aujourd'hui sur Grenoble,
00:28 avec un travail formidable des psychologues,
00:31 de la CUMP, de la médecine légale.
00:34 Tout cela, nous travaillons ensemble bien évidemment
00:37 et à Annecy, nous accompagnons les victimes qui restent sur Annecy
00:42 et tous les témoins, les lycéens,
00:46 donc un grand nombre de personnes également, comme on sait faire,
00:50 puisque nous sommes rodés, j'ai envie de dire, depuis les attentats de 2015,
00:54 à ces événements de masse, à ces événements où il y a
00:57 des très jeunes enfants et où il y a des adultes qui souffrent.
01:01 Aujourd'hui, nous n'avons heureusement pas de famille en deuillet,
01:04 mais toutes ces familles ont vu la mort de près pour leurs proches
01:08 et évidemment, un long chemin commence pour elles.
01:11 Vous vous occupez aussi de la victime de l'enfant qui est hospitalisé à Genève en ce moment ?
01:15 Alors, nous ne nous occupons pas directement,
01:17 puisque c'est effectivement Genève qui s'en occupe.
01:21 Nous sommes dans le réseau européen qui s'appelle Victimes Support Europe,
01:25 dont je suis le vice-président.
01:26 Donc effectivement, les associations suisses vont être mobilisées,
01:29 les associations néerlandaises avec Victimes Support Pays-Bas,
01:34 et nous allons également mobiliser nos collègues de Victimes Support England et Wales
01:41 pour accompagner également les victimes étrangères.
01:44 Je tiens à dire quand même que nous avons accompagné d'ores et déjà psychologiquement
01:49 dans les langues originaires les familles,
01:54 et que nous avons des interprètes d'ores et déjà et des psychologues qui parlent anglais,
01:58 notamment sur Renoble.
02:01 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ce que vous mettez derrière
02:03 "accompagner les familles de victimes" ?
02:05 Qu'est-ce que c'est concrètement aujourd'hui ?
02:06 Alors, nous avons été mobilisés 25 minutes après l'attaque,
02:11 sachant que les ambulances étaient déjà là depuis plus de 20 minutes.
02:14 Donc c'est pour dire la rapidité des secours
02:16 et la prise en charge qui a été celle de l'ensemble des services.
02:21 Ce que nous faisons, c'est que, évidemment, nous sommes avec les cellules d'urgence médico-psychologiques,
02:26 qui sont plutôt la partie sanitaire et psychiatrique.
02:29 Nous avons mis à disposition des psychologues.
02:32 Pourquoi faire ? Tout simplement pour accompagner les personnes,
02:36 également pour tout de suite les débriefer,
02:38 parce qu'hier, elles étaient dans un état de stress et d'angoisse aiguë.
02:43 Aujourd'hui, de ce que me disent les équipes au niveau local,
02:48 elles sont dans un état beaucoup plus calme.
02:50 D'abord parce que, sans doute, les nouvelles sont plus rassurantes,
02:52 parce qu'également, elles étaient prises en charge tout de suite.
02:55 Elles n'ont plus parlé.
02:57 On a pu également avoir des états de santé qui étaient rassurants tout au long de la journée.
03:03 Et puis, elles ont vu qu'elles étaient également prises en charge,
03:06 les familles, dans les centres spécialisés, notamment Grenoble,
03:09 qui est la spécialisation pédiatrique dans la région.
03:12 Et donc, nous avons des psychologues qui sont restés avec ces familles.
03:17 Nous avons débriefé avec elles,
03:19 c'est-à-dire que nous les avons fait exprimer leurs sentiments.
03:22 Et ce qu'il faut bien comprendre, c'est que les familles pleurent,
03:26 les familles peuvent exprimer des sentiments,
03:28 mais c'est tout à fait normal.
03:30 Et il faut que les émotions puissent s'exprimer à ce moment-là.
03:34 Et puis, c'est le point de départ d'un accompagnement qui sera plus ou moins long.
03:38 Ça dépend de quelle sera la résilience des personnes,
03:41 cette capacité à résister au choc, cette capacité à résister à l'événement.
03:46 En tout état de cause, ce que je voudrais dire,
03:48 et c'est essentiel de le retenir,
03:49 c'est qu'il faut accompagner les victimes dès le départ,
03:52 tout de suite après l'infraction, tout de suite après les faits.
03:55 Et c'est pour le rôle de France Victime et au long cours.

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