Matthieu Valet : «On a une Europe qui n’assure pas des outils aux magistrats, policiers et gendarmes de pouvoir contrôler ceux qui rentrent et ceux qui sortent»

  • l’année dernière
Le porte-parole du syndicat indépendant des commissaires de police, Matthieu Valet, était invité dans Punchline week-end, ce samedi 10 juin, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la demande d’asile de l’assaillant d’Annecy : «On a une Europe qui n’assure pas des outils aux magistrats, policiers et aux gendarmes de pouvoir contrôler ceux qui rentrent et ceux qui sortent».
Transcript
00:00 Moi, je vais juste sur le côté opérationnel des choses.
00:02 C'est que vous avez, par exemple, le traité de Prunes
00:05 qui permet aux Etats membres de pouvoir partager des profils génétiques,
00:08 des profils avec des ADN, avec des empreintes digitales.
00:12 Mais vous n'avez pas aujourd'hui un fichier européen,
00:14 notamment du droit d'asile ou du titre de séjour des étrangers.
00:16 Vous savez, par exemple, si l'Italie, la Suède, la Belgique
00:20 ou par exemple l'Espagne délivrent un titre de séjour à un droit d'asile.
00:23 Les autres pays ne sont pas au courant et il n'y a pas de traçabilité.
00:25 Il n'y a pas de contrôle.
00:27 Donc le boulot des policiers, vous savez que cette personne
00:29 avait été contrôlée de ce que le ministre de l'Intérieur a dit le dimanche
00:31 qui précédait les faits et que quand vous avez des policiers
00:33 qui contrôlent un individu, mais qu'il n'y a pas de fichier à disposition
00:35 pour s'assurer qu'il est en régularité, ça complique énormément notre travail.
00:39 Ça, c'est une mesure concrète, par exemple, le Téval.
00:41 On a une Europe qui organise la délivrance des titres de séjour et du droit d'asile.
00:44 Mais on a une Europe qui n'assure pas des outils aux policiers,
00:47 aux magistrats et aux gendarmes de pouvoir contrôler ceux qui rentrent,
00:49 ceux qui sortent, s'ils sont en bonne conformité avec le droit.
00:51 Et à l'OFPRA, cet office public qui délivre des titres,
00:53 savoir s'il a déjà été identifié.
00:55 Et on mettait son identité dans un fichier s'il existait.
00:57 Au bout de 24 heures, on savait qu'il avait eu un droit d'asile en Suède, par exemple.
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