L’ancien député Julien Dray était invité dans Ça se dispute, ce samedi 10 juin, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur la potentielle contre-offensive ukrainienne : «On est totalement déstabilisé sur la réalité de l’armée russe».
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00:00 - Non mais le problème c'est qu'on a confondu beaucoup de choses.
00:04 Vraisemblablement, il n'y aura pas une contre-offensive type 1942, 1944 ou 1917.
00:11 Ce ne sera pas tout d'un coup où ils sortent des tranchées,
00:13 ils avancent tous en même temps avec un pilonnage, etc.
00:17 Le type de front qu'on a ne permet pas cela.
00:22 Et d'ailleurs, on verrait des centaines et des centaines d'hommes à la boucherie, au massacre.
00:27 Donc on va vraisemblablement avoir ce qui a commencé,
00:31 c'est-à-dire une tentative d'usure, de déstabilisation,
00:34 pour essayer d'arriver à ce que l'armée russe perde la maîtrise de sa ligne de défense
00:39 et qu'il y a à partir de là des possibilités de percer.
00:41 Donc ça, ça a commencé.
00:43 Ça a commencé d'ailleurs de manière assez intelligente,
00:44 parce qu'ils ont contourné, ils ont attaqué là où on ne les attendait pas.
00:48 Donc ça a déstabilisé une partie de l'armée russe.
00:53 Donc c'est pour ça que je pense que le débat sur est-ce que ça a commencé ou pas commencé,
00:56 c'est la bataille.
00:57 La bataille, elle est là.
00:59 Elle est là, une partie du matériel est arrivée
01:02 et on voit bien que chacun est en train aujourd'hui de jouer sa carte.
01:06 C'est clair que la destruction du barrage est un coup dur pour les Ukrainiens,
01:13 parce que ça les oblige à mobiliser des forces, y compris des forces civiles,
01:17 pour éviter que les populations locales soient massacrées.
01:21 Donc c'est une vraie vacherie, c'est le cas de le dire,
01:23 dans le dispositif ukrainien en cours.
01:27 Après, la question qui est posée, c'est, ça je ne suis pas capable de le dire,
01:31 c'est qu'est-ce que la réalité ?
01:32 Parce qu'on est totalement déstabilisé maintenant sur la réalité de l'armée russe.
01:36 Elle était la troisième armée du monde.
01:38 Et puis là, après, on a l'impression qu'il n'y avait plus du tout d'armée russe.
01:41 Je pense d'ailleurs que quelques chaînes de télévision
01:44 se font manipuler, mais alors magistralement, par le FSB,
01:48 parce que, si vous voulez, c'est le fou du roi Prigogine.
01:52 Donc moi, je veux bien qu'on consacre une heure d'émission sur Prigogine et ses déclarations,
01:56 en pensant que ça y est, il y a un coup d'État qui se prépare, etc.
01:59 – Le chef de Wagner, on le rappelle.
02:00 – Le chef de Wagner, mais tous ceux qui connaissent un peu la Russie,
02:04 ça m'étonne d'ailleurs, parce qu'il y en a quelques-uns que je connais autour du plateau
02:08 qui devraient quand même leur dire attention, Prigogine, c'est le fou du roi.
02:11 Et c'est parfaitement bien mis en scène par les Russes,
02:14 c'est-à-dire on s'occupe de Prigogine, on ne s'occupe pas du reste.
02:18 Là où je ne suis pas capable de répondre,
02:20 c'est, je connais la vaillance des forces ukrainiennes,
02:23 elles l'ont montré, c'est extraordinaire, parce qu'elles ont réussi.
02:27 Qu'est-ce qui reste en face ?
02:28 Ça, j'ai un problème d'interrogation.
02:29 [Musique]
02:33 [SILENCE]