Manifestation contre le plan Good Move à Bruxelles ce dimanche

  • l’année dernière
Le comité avait réussi à réunir en moins d’un mois à introduire une pétition et à rassembler les signatures nécessaires pour interpeller la Commission de mobilité au Parlement régional, à savoir 1000 signatures.

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Transcription
00:00 Depuis que Goodmove a été implanté dans certains quartiers, en particulier ici à
00:03 Anderlecht ou à Skarbek ou à Molenbeek, en fait les gens ont vécu un certain nombre
00:07 d'effets indésirables.
00:08 Alors il ne s'agit pas seulement des automobilistes, on cible beaucoup, mais qui doivent faire
00:13 parfois 2 km là où ils faisaient 500 mètres avant.
00:15 Mais il s'agit aussi de cette idée qui est au cœur de Goodmove de renvoyer tout le trafic
00:20 vers certaines rues, dont des gens dans des bureaux ont décidé qu'elles avaient vocation
00:25 à recevoir du trafic.
00:26 Et du coup on a reçu plein de plaintes de gens qui subissaient les effets négatifs
00:30 de ces repas.
00:31 Plus de trafic, plus de pollution, plus d'insécurité routière, plus de bruit.
00:35 Voilà, donc c'est parti de là, c'est parti très concrètement des plaintes qu'on a
00:39 reçues des riverains suite à la mise en place des plaintes de Goodmove en termes de
00:43 sens de circulation, en termes de suppression de places de stationnement.
00:45 Pourquoi on est là ?
00:48 Solidarité.
00:50 Non, parce que la manifestation c'est un des moyens de montrer à la population qui
00:57 n'est peut-être pas au courant, aux politiques, aux médias, que la population n'est pas
01:05 ravie de ce qu'on lui propose avec le Goodmove.
01:07 N'est pas dupe non plus.
01:09 Et que le Goodmove quelque part ça aurait pu être une bonne idée, mais de la manière
01:13 dont c'est appliqué, c'est vraiment pas quelque chose de convivial, démocratique.
01:19 C'est un foutage de biens du citoyen.
01:23 Donc ceux qui ont créé ça, ce sont des gens je sais pas qui, mais qui sont dans des bureaux
01:29 parce qu'on a déjà vu avec des plans, mais ils ne vivent pas la réalité du terrain.
01:32 Et quand on met des face-test, ce ne sont pas des vrais face-test, c'est quand même
01:35 du béton, du dur.
01:37 Donc on ne fait pas vraiment un test en réel non plus.
01:40 Et donc qui sont les gens qui payent les conséquences de ça ?
01:47 C'est les citoyens, les automobilistes, mais aussi les cyclistes, parce qu'il y a des
01:52 aberrations au niveau des cyclistes, les piétons, les commerçants, l'économie.
01:56 Il y a aussi en même temps une division, on crée une division entre les gens parce
02:00 que c'est bien, parce que comme ça, diviser pour régner c'est connu.
02:03 Et alors au lieu de faire des choses ensemble, quand on poste quelque chose, on a des cyclistes
02:10 sur le dos, quand un cycliste poste quelque chose, je ne sais pas s'il a un automobiliste
02:13 sur le dos, ben non, ce n'est pas comme ça que ça doit être.
02:15 Il faut plutôt encourager la convivialité et le good move, ce n'est pas du tout ça.
02:19 L'individualité est aussi très, très, très mise en évidence parce qu'ils ont décidé
02:25 que quelques rues seraient des mailles apaisées.
02:27 Alors ceux qui habitent là, très, très bien.
02:30 Moi, je parle comme voisin, ils me disent « mais on est bien quand même depuis que…
02:33 » Je dis « ben oui, mais tu habites à rue d'à côté, là, tu habites rue Roger, tu
02:36 fais quoi ? » « Ah oui, ah oui, ben oui, non, ce n'est pas moi.
02:39 » Et donc, voilà, on crée des zones qui sont soi-disant apaisées mais qui sont même
02:45 mortes parce qu'elles sont clos, on ne sait pas en sortir, pas y rentrer en faisant des
02:49 détours.
02:50 Et alors, il y a des gens qui reçoivent tout le flux de voitures et cela, on s'en fout
02:57 quoi.
02:58 Ben non, moi, je ne m'en fous pas, les gens ne s'en foutent pas et on est pour quelque
03:01 chose qui soit revu mais de manière globale et avec du temps.
03:05 Comment il faut que ça se passe ? Ce qui serait génial, c'est qu'on soit
03:09 beaucoup, beaucoup, beaucoup plus nombreux.
03:11 Malheureusement, c'est un jour super ensoleillé, tout le monde est forcément sur les terrasses
03:16 parti à la mer.
03:17 C'est un peu compliqué de mobiliser maintenant sur un mois de juin comme ça mais qu'il
03:21 y ait beaucoup plus de monde.
03:22 Et en tout cas, évidemment, les manifestations sont intéressantes mais ce qui est important,
03:26 c'est des mobilisations au niveau communal.
03:27 C'est-à-dire que les citoyens fassent savoir à leur bourgomère ce qu'est leur point
03:31 de vue et qu'ont-elles des politiques qui leur sont imposées.
03:34 Si elles sont imposées, c'est pour moi la base de la démocratie et j'aime beaucoup
03:38 la Suisse pour le système de votation.
03:40 J'avais d'ailleurs dit à Philippe Clos que ce qui est très étonnant pour Goodmove
03:43 dans l'étude a été fait avec un nombre vraiment très, très, très restreint de
03:47 personnes pendant le Covid.
03:48 Je lui avais dit que c'était incroyable, vous avez des outils démocratiques pour sonder
03:51 la population et lui demander ce qu'elle veut et on fait des bypass et on impose.
03:55 Donc c'est un peu dramatique.
03:56 Concrètement, dans votre quartier, à quel point vous souffrez ? Qu'est-ce qui vous
03:59 fait souffrir par rapport au plan Goodmove ?
04:01 Ça veut dire que Goodmove qui a été mis en place chez nous en août, ça a été 30%
04:08 de consommation, de fréquentation de nos clients en moins.
04:12 Mais on a la capacité de compenser ça par la clientèle très, très, très difficile
04:20 touristique.
04:21 Quand on n'est pas dans l'horeca et dans la gadgeterie, ça devient vraiment très,
04:24 très, très difficile.
04:25 Il y a vraiment des clients qui ne viennent plus.
04:28 Par contre, si je compare Anvers et Bruxelles, Anvers est plus intelligent.
04:32 Il y a un circulaire autour de la zone centrale avec tous les parkings numérotés et les
04:37 zones d'accès, ce qui permet au chaland de venir se garer à un endroit du circulaire
04:43 d'Anvers et d'aller à son point de shopping quand il a envie d'y aller ou d'aller
04:48 boire un verre.
04:49 Ça, c'est bien conçu.
04:50 À Bruxelles, rien.
04:51 Vous allez être entendue au Parlement.
04:53 Vous allez demander quoi précisément ?
04:54 On demande la suspension du plan Goodmove.
04:57 Quand on dit Goodmove, c'est un peu générique.
05:00 Le plan Goodmove, c'est un plan très gros.
05:01 Il y a des choses à laquelle on ne s'oppose absolument pas, notamment le volet développement
05:05 des transports en commun.
05:06 Ça, on est à 100 %.
05:07 On pense qu'en fait, c'est ça qu'il faut faire et c'est ça qu'il faut faire au
05:10 cas là.
05:11 En 20 ans, la place de la voiture a été divisée de moitié.
05:15 On est passé d'un taux de déplacement à Bruxelles qui était autour de 60 % en voiture
05:18 à environ 30 %.
05:19 C'est comme à Copenhague.
05:20 Copenhague ne fait pas mieux.
05:21 Amsterdam fait même pire.
05:22 C'est 40 %.
05:23 À Bruxelles, les Bruxellois sont pareils qu'à le Citroën.
05:24 Mais là, on est à un stade où on se dit que pour que ça aille plus loin, si on veut
05:28 aller plus loin, il faut encore développer les transports en commun.
05:30 Faire un métro, le faire bien, pas comme ce qu'on fait avec le métro de ligne 3.
05:34 Et l'idée que le vélo va être le truc qui va sauver tout le monde, ça, ça ne marche
05:38 pas.
05:39 Les gens qui ne peuvent pas prendre le vélo, ça ne peut être qu'accessoire.
05:40 Donc, ce qu'on le comptait, c'est l'idée des mailles, de fermer des quartiers entiers
05:45 pour les apaiser.
05:46 Parce qu'à mal de sens, on apaise des gens, on n'apaise pas des quartiers, des rues.
05:49 Ça a mal de sens.
05:50 Et de tout renvoyer vers certaines rues qui deviennent des poubelles à voiture.
05:54 Il faut des transports en commun.
05:56 Et on ne veut pas que de fermeture de quartier, c'est contre-productif.
05:59 Ça fait plus de trajet, plus de CO2.
06:00 Ça ne résout pas les problèmes qui sont censés être résolus.
06:02 Et en fait, ça pourrit la vie quotidienne des gens.
06:05 Merci.
06:06 Qu'est-ce que tu fais ?
06:07 [Musique]

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