Ligue des champions : en dominant l'Inter, Manchester City remporte sa première C1
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Transcript
00:00 *Musique*
00:11 Ah ça sonne Manchester City tout de suite !
00:13 Ah oui !
00:14 Ça c'est évidemment, c'est de la musique !
00:16 Ils s'y connaissent les Anglais, la musique et le football.
00:19 Bonsoir Philippe Auclair !
00:21 Bonsoir mon cher Lionel !
00:23 D'Epinal à Manchester City, j'avoue que le grand écart est impressionnant !
00:26 Oui, c'est la diagonale du fou mon cher !
00:28 Mais voyez de l'Est à l'Ouest, c'est-à-dire en partant d'Epinal, hop on part vers l'Ouest et on va jusqu'en Angleterre, au Nord de l'Angleterre
00:36 et on arrive à Manchester qui est sur le toit de l'Europe, pardonnez-moi parce que si Epinal n'est que le chef-lieu du département des Vosges,
00:44 Manchester City, c'est la cap...
00:46 Ah ils vont être au sud de Nancy, Epinal, c'est quand même un événement !
00:48 Oui c'est sûr, c'est sûr !
00:49 Enfin Manchester City qui gagne la Ligue des Champions, c'est quelque chose !
00:53 Et est-ce que c'est apprécié à sa juste valeur ? Outre-Manche Philippe Auclair !
00:58 Alors écoutez mon cher Lionel, c'est apprécié bien évidemment, vous pouvez imaginer que toutes les unes des journaux aujourd'hui, il y avait de la place,
01:04 malgré, vous êtes sans doute au courant, certains tumultes politiques on va dire dans notre belle île, c'était en première page de tous les journaux,
01:13 savoir si c'est salué comme avait été salué par exemple le triplet de Manchester United en 1999, ou le titre européen de Liverpool, il n'y a pas assez longtemps que cela,
01:23 non, c'est assez particulier, et c'est d'ailleurs un cas de figure très intéressant dans la mesure où bien évidemment tout le monde salue cet exploit,
01:33 ça en est un, gagner la FA Cup, gagner le championnat, gagner la Ligue des Champions, la même année, seul Manchester United l'avait fait en Angleterre auparavant,
01:40 d'autres clubs l'avaient fait en Europe, bien évidemment, Ajax, PSV, Bayern Munich, Barcelone, Celtic, j'en oublie certainement un ou deux dans l'affaire,
01:50 mais c'est vrai que c'est un exploit remarquable, et c'est surtout ce après quoi Pep Guardiola courait depuis son arrivée à Manchester en 2016,
01:58 mais ce n'est peut-être pas un triomphe salué aussi unanimement que vous le penseriez mon cher Lionel, il y a beaucoup de raisons pour cela,
02:06 et qui mérite d'ailleurs qu'on s'y penche, c'est salué, c'est admiré, mais c'est une équipe qu'il est difficile d'aimer lorsqu'on n'est pas supporter de Manchester City,
02:16 c'est comme ça que je résumerais la situation aujourd'hui en Angleterre, mais bien évidemment malgré tout, chapeau au triplé, chapeau à Pep Guardiola,
02:24 et tous ce genre de choses, bien évidemment, énorme impact médiatique, mais encore une fois, il ne s'agit pas d'un triomphe salué aussi unanimement que d'autres avaient pu l'être dans le passé.
02:35 Mais pourquoi n'aime-t-on pas Manchester City ? A cause de qui ? A cause de quoi ?
02:39 Alors, ce n'est pas qu'on ne les aime pas, il y en a qui les aiment, il y en a qui les apprécient, je pense que tout le monde les respecte et tout le monde les admire,
02:45 parce qu'ils ont fait ce qu'ils ont fait cette année, que ce soit au niveau des résultats, mais aussi des performances, particulièrement en championnat d'Angleterre je pense,
02:52 et un petit peu en Ligue des champions face au Real Madrid, on se souvient de ces premiers mi-temps absolument extraordinaires,
02:57 beaucoup moins que ce samedi, c'est vrai, face à l'Inter, qui était une couleuvre assez difficile à avaler,
03:03 mais je dirais que c'est un petit peu le statut, c'est l'écrasement du championnat d'Angleterre par Manchester City,
03:09 n'oublions pas que c'est leur cinquième titre en six ans, qu'il avait fallu un Liverpool absolument transcendant pour empêcher que ce soit 6 en 6,
03:16 n'oublions pas également le fait que Manchester City est dans une situation assez compliquée, c'est le moins qu'on puisse dire, avec la Première Ligue,
03:23 en raison, vous le savez, des accusations qui ont été portées contre eux pour les manquements au règlement du plais financier, 115 infractions,
03:30 l'affaire est en cours, mais évidemment, ça jette un petit froid, et le fait que c'est une équipe, il y a de la jalousie aussi, sans aucun doute,
03:38 de la part de certains fans, de certains clubs, mais je pense que c'est surtout l'écrasement de la compétition qui fait que peut-être on ne salue pas,
03:48 on ne reconnaît pas la valeur du travail qu'a fait Pab Guardiola à sa juste valeur, on parle beaucoup évidemment de l'argent qui a été dépensé par Manchester City
03:58 pour en arriver là, et ça me faisait penser que le budget annuel d'Epinal paye 1/50 du prix du transfert de Calvin Phillips,
04:12 qui est arrivé de Leeds United et qui ne joue pas, donc ça vous donne une idée un petit peu du contraste, mais voilà, c'est toutes ces raisons qui font que
04:20 c'est un succès qui est bien évidemment célébré, c'est un succès qui est admiré, rien de cela n'est en question, le fait est qu'on ne sent pas peut-être
04:30 le même enthousiasme collectif ou unanime derrière cette équipe que l'on a pu sentir dans le passé. Cela dit, je pense que Gregory et Philippe et tous vos aînés,
04:39 vous direz qu'en Angleterre, c'est un petit peu différent dans la mesure où ce n'est pas parce qu'on a un club de votre pays, de notre pays qui est en finale,
04:46 qu'on va le soutenir. Au contraire, bien souvent, on souhaite qu'ils le perdent. Philippe, vous le savez, c'est ainsi.
04:52 Oui, tous les grands pays de football sont comme ça. Il est évident, quand Milan est éliminé, les fans de l'Inter défilent en ville, ça a toujours été comme ça.
05:01 Il n'y a qu'en France où on est là à dire "ah non, non, mais il faut soutenir l'OM parce que c'est un club français, il faut soutenir le PSG".
05:07 Chacun fait ce qu'il veut, c'est des clubs, ce n'est pas le drapeau français. Mais en France, on a une conception, parce qu'on n'a jamais eu de grand club,
05:16 on n'a jamais eu d'historique, on n'a pas d'historique club, on n'a pas cette notion-là. On l'a pour l'équipe de France, on ne l'a pas du tout pour les clubs,
05:23 mais dans les grands pays de foot, ça a toujours été comme ça.
05:25 - Grégory Schneider, après je vais me rentendre dire une chose sur ce sujet. - J'avais une question pour Philippe, qui nous écoute.
05:31 Est-ce que quand même, Gordiola n'a pas fait évoluer son équipe dans le sens de la solidité ?
05:40 - Oui, totalement. Et je crois que cette version-ci, même si quand on considère les performances en championnat, le total de points est inférieur à quasiment toute leur saison.
05:53 En Coupe d'Angleterre, ça a été très compliqué. En Ligue des Champions, très honnêtement, s'ils perdent contre l'Inter, si jamais Lukaku met sa tête au fond, il n'y a rien à dire.
06:02 Donc d'une certaine manière, il y a eu de la difficulté, mais d'un autre côté, on a l'impression d'être arrivé à un stade de maturité, et particulièrement défensivement.
06:09 Je crois que c'est une remarque que nous avons faite plusieurs fois ensemble, le fait qu'ils mettent la même équipe quasiment, avec juste Hakel à place de Walker.
06:17 Tous les matchs en Ligue des Champions depuis la double confrontation contre Leipzig, ça en dit très très long, il a terminé avec une équipe type.
06:27 C'est un Gordiola de nouvelle manière, avec une équipe beaucoup plus solide qu'elle l'était au Parrain-Fond.
06:33 De ce côté-là, absolument d'accord avec vous, Grégory, et c'est également quelque chose qui est souligné.
06:39 Et autre chose également dont on parle en Angleterre, c'est également la transition, parce que maintenant que je dirais qu'il a atteint le pied de l'arc-en-ciel,
06:47 quel est le prochain horizon ? On fait quoi ? On essaie de faire la même chose l'année prochaine, parce qu'on ne pourra pas faire beaucoup mieux.
06:53 Et avec qui ? Parce qu'il y a beaucoup de joueurs qui sont en partance, ou dont on se demande ce qu'il va advenir.
06:58 Il y a Ika Gundogan, mais il y a aussi Riyad Mahrez, vous avez dû entendre ces rumeurs très insistantes qui parlent d'un départ pour l'Arabie saoudite.
07:06 Vous avez des joueurs qui ont dépassé les 30 ans maintenant, et qu'il va falloir remplacer à un moment ou à un autre.
07:12 On est un petit peu dans l'expectative à ce niveau-là, mais pour ce qui est de la solidité, en effet, la base qu'a trouvée Pep Vardula cette saison
07:21 est beaucoup plus solide que ce que nous avions vu les saisons précédentes.
07:24 On peut le caractériser par des actes forts. C'est-à-dire déjà la construction de la défense à partir de quatre défenseurs centraux.
07:34 - Avec Stone qui... - En plus, les quatre défenseurs, les deux latéraux sont des centraux qu'il a mis, donc c'est évidemment une autre solidité.
07:44 Même s'il joue un rôle, ce n'est pas du football italien, mais c'est plus solide que quand c'est Lowe, Walker, etc.
07:52 Et puis sur les côtés, la prééminence, avant c'était plutôt Mahrez, Foden, la prééminence de Grielich, Bernardo Silva,
07:58 également générateur de beaucoup plus de contrôle du ballon pour tenir...
08:04 - Tout physique, aussi. - Et le contrôle du ballon.
08:08 - Guirou, votre sentiment, Gui ? J'aimerais vous entendre. - Je ne vous ai pas entendu parler d'Allende.
08:14 - Parce qu'on ne vous l'a pas beaucoup vu. Est-ce qu'il était sur le terrain hier soir, Allende ?
08:19 - D'accord, mais il a mis plus de buts qu'il n'a joué de match, ce qui est extrêmement rare dans le football, dans un club.
08:27 Non mais qu'est-ce qui a changé cette année par rapport aux années précédentes ?
08:31 Il joue moins bien, mais ils ont tous les titres, parce que c'est Allende qui a gagné une grande majorité des titres.
08:39 Même Epinal, s'il retrouvait son avancante d'antan, ça lui permettrait sans doute d'avoir plus de sécurité que s'il n'a pas d'avancante.
08:49 Auxerre est descendu parce qu'il avait un avancante qui avait du mal à dormir la nuit.
08:55 - Pour parler de Niang ? - Je ne veux pas dénoncer.
08:59 - Pas de nom. - Je ne sais pas.
09:01 - Mais attendez, tout le monde se pose la question, Philippe. - Mais Lionel, avant il y avait un peu de pudeur.
09:06 - Si les joueurs font des insomnies, ça peut se comprendre aussi. Moi, j'ai essayé d'arranger les choses.
09:12 - C'est marrant qu'on parle de Niang le jour où Ferrari gagne les 24 heures du monde quand même.
09:17 - C'est vrai, depuis 58 ans. - On n'a jamais vu de Ferrari à Auxerre.
09:21 - Non, attendez, Guy, ça ce n'est pas vrai. - Sue au péage.
09:25 - Souvenez-vous que Gibril Sissé a eu une Ferrari jaune. - Non, non, non.
09:29 - Comment ça non ? - Il n'avait pas le droit de la faire entrer dans la ville.
09:33 - Ah non, mais d'accord. - Et donc, comme il habitait au sud de la vide,
09:37 quand il partait, il partait toujours vers le sud. - Bon, d'accord.
09:41 - C'est vrai que vous l'avez interdit de venir au stade avec la Ferrari jaune, mais il y a eu quelques entorses parfois.
09:47 - Il ne l'a pas eu longtemps et il l'a vendu plus cher qu'il ne l'avait...
09:51 - C'est vrai, il a fait une bonne affaire, sans doute sur vos conseils, Guyrou.
09:54 Mais c'est dans votre documentaire, Guy, "Une histoire de France", la Ferrari jaune de Gibril Sissé.
09:59 Juste un petit mot, Guyrou, sur le match d'hier. On s'est un peu ennuyé dans cette finale, n'est-ce pas ?
10:05 Ce n'était pas vraiment à l'image de l'hégémonie de Manchester City cette saison.
10:09 - Comme d'habitude. - Guyrou.
10:11 - Écoutez, la présence de trois équipes italiennes dans les trois finales de Coupe d'Europe,
10:20 et perdant tous les trois, mais c'est quand même une performance, parce que la France n'a jamais fait trois finalistes.
10:30 Bon, ils n'ont pas voulu se faire contrer. Ils avaient confiance dans leur aptitude à marquer un but.
10:37 Sans doute à Landa, qui n'a pas joué comme il joue souvent, ou les Italiens, contrairement par exemple à Marseille,
10:47 ont toujours mis deux arrières centraux à proximité de lui, et pas un seul,
10:53 ce qui fait qu'il n'a pas marqué de but, il n'a pas été efficace, mais ils ont gagné le match quand même.
10:58 Donc, quand on joue n'importe quel match de compétition, ils n'ont pas été déloyaux, ils n'ont pas blessé leurs adversaires,
11:08 ils se sont bien comportés, ils n'ont pas trouvé de qualité comme d'habitude.
11:13 Bon, ça ne fait rien, on regardera quand même la prochaine fois.
11:17 - Bien sûr, et on salue la performance de Manchester City.
11:20 Ce que je vous propose, comme la pause approche, on s'arrête un tout petit peu provisoirement.
11:25 Je vous garde encore 3-4 minutes Philippe Auclair, si vous voulez bien, malgré le décalage horaire,
11:30 parce que j'ai une question à vous poser sur Rodri notamment, qui a été élu meilleur joueur de la Ligue des Champions,
11:35 qui a marqué hier, mais qui n'a pas fait un bon match, paradoxalement, et c'est peut-être un peu à l'image de City.
11:41 - De ce qu'on a vu hier soir, oui.