Manchester City : L'After Foot salue "le parcours tactique" de Guardiola sur la saison

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L'After Foot revient en longueur sur le sacre de Manchester City en Ligue des champions après sa victoire 1-0 face à l'Inter samedi. 

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Transcription
00:00 C'est parti pour les Drones de l'Odame !
00:01 Manchester City va-t-il dominer le football européen ces prochaines saisons ?
00:06 On va en discuter ensemble avec vous quatre, bien sûr.
00:08 D'abord, Julien, je ne sais pas si tu as jeté un œil,
00:11 je n'ai pas vu moi, la parade des champions d'Europe en cours à Manchester.
00:14 Ça a donné quoi ? Grande ferveur ?
00:16 Ou ça reste ça ?
00:17 - Oui, j'ai regardé un petit peu, si, si, grande ferveur quand même, bien sûr.
00:20 C'était attendu entre samedi soir et cet après-midi.
00:24 Déjà hier, ça a bien fait la fête.
00:26 Enfin, ça a fait la fête déjà dans la nuit après la finale.
00:28 Encore hier, on a vu Jack Grealish descendre de l'avion tout à l'heure,
00:31 en titubant bien comme il faut.
00:32 On avait expliqué un petit peu hier qu'entre lui et Kyle Walker notamment,
00:36 c'est surtout Grealish lui-même qui a mené toute la soirée,
00:41 toutes les soirées, toutes les fêtes, les cigares, l'alcool, etc.
00:45 Les chansons, ça chantait partout.
00:46 Donc non, c'est vrai, ils l'ont fêté comme il se devait.
00:49 Ça faisait tellement longtemps qu'ils attendaient.
00:51 Je veux dire, dans l'air guardiolesque,
00:53 en tant que club, encore plus longtemps.
00:56 Ça fait longtemps qu'ils étaient dans l'ombre de United, bien sûr aussi.
00:58 Et cette victoire de samedi, elle te permet également de sortir de cette ombre-là,
01:02 de t'affirmer encore plus, comme Ferguson l'avait dit,
01:05 c'était le voisin bruyant qui faisait trop de bruit, le "noisy neighbor".
01:09 Et bien là, ils sont devenus plus que ça même.
01:11 Et donc, c'est vrai que c'était fêté dignement et justement,
01:14 je trouve, par toute la communauté et la famille Manchester City.
01:16 - Alors, je ne sais pas si c'est vrai, mais j'ai vu que John Stone
01:18 s'avait bu sa première bière depuis 11 mois.
01:20 - C'est ça.
01:21 - T'as vu ça aussi ?
01:22 - Ouais, alors John Stone, c'est lui qui l'a raconté.
01:24 Lui qui est un vrai anglais pur et dur.
01:27 Donc la bière, je pense que depuis qu'il est très jeune, il connaît bien.
01:29 Parce que c'est simplement la culture.
01:31 C'est pas qu'il était accro à la bière ou quoi que ce soit.
01:33 Mais je pense que pour amener son jeu à un autre niveau et lui-même,
01:36 personnellement, dans une équipe où il avait quand même un moment perdu sa place
01:40 aussi de titulaire, même ne serait-ce qu'en début de saison, il a pris des...
01:45 Je cherche le mot...
01:47 Des décisions assez fortes, notamment celles de faire plus attention à ses projets.
01:51 - Des bonnes résolutions. - Des bonnes résolutions.
01:52 Voilà, merci Fredo. Résolution, c'est le mot que je cherchais.
01:54 Dans la nutrition, dans le sommeil, dans ce genre de choses-là.
01:58 Et c'est vrai qu'effectivement, ne plus boire d'alcool du tout,
02:00 même pas une bière de temps en temps.
02:01 Alors pour les joueurs anglais, c'est difficile,
02:03 mais je pense que ça l'a beaucoup aidé cette saison.
02:05 - Bon, voilà John Stone. - Après, il s'est rattrapé.
02:08 - Tant qu'il connaît le soda, pour Guardiola, ça va.
02:10 - Oui, ça peut être un supplice, ne pas boire d'alcool pendant 11 mois,
02:13 même si t'es un footballeur, ou de 20.
02:14 Tu pourrais, toi Fredo, ou pas ?
02:16 - Moi non, je suis pas sportif de haut niveau.
02:17 Par contre, non, mais de ne pas boire de soda, ça avait été l'un des...
02:23 Beaucoup de gens s'étaient foutus de ma gueule,
02:24 mais l'un des points d'achoppement entre Messi à la fin et Guardiola,
02:28 c'était l'addiction, en tout cas l'habitude qu'avait Léo Messi, de boire des sodas.
02:32 Et ce qui est terrible pour un...
02:34 Du gaz et du sucre, qui est terrible pour un sportif de haut niveau.
02:38 Et Guardiola fait très, très attention.
02:40 Ça, c'est très intéressant, ce que raconte Julien,
02:43 parce qu'à Barcelone, il avait vraiment instauré quelque chose
02:46 qu'il n'avait pas vraiment, c'est-à-dire un contrôle très strict de la vie des joueurs.
02:51 C'est-à-dire que Guardiola, c'est quelqu'un qui pouvait téléphoner
02:53 chez un joueur à minuit pour s'assurer qu'il était bien chez lui, quand même.
02:56 Ouais, c'était compliqué, parce qu'il y avait eu beaucoup de laissés-aller
03:00 dans le vestiaire du Barça.
03:01 D'ailleurs, après son départ, il y a eu de nouveau du laissé-aller.
03:03 Donc pour ça, il fait très, très attention à l'hygiène de ses joueurs.
03:07 - Alors, que retenez-vous de ce sacre de City ?
03:09 Qu'est-ce qui vous inspire ? Qu'est-ce qu'elle raconte pour vous ?
03:12 Tiens, Paulo, je commence avec toi.
03:13 City, champion d'Europe 2023.
03:15 - Il y a plusieurs choses.
03:17 Il y a le sportif en premier.
03:19 Sacre mérité sur l'ensemble du parcours, même si la finale ne fut pas extraordinaire.
03:24 Bravo à l'Inter, d'ailleurs.
03:26 On peut regretter, bien sûr, que De Bruyne sorte à la 35e minute.
03:30 Mais ce qui m'intéresse dans cette finale, c'est que c'est peut-être l'équipe,
03:34 l'une des équipes les plus intéressantes des 10-15 dernières années.
03:38 Mais Guardiola, qui passe pour un moderne,
03:40 celui qui a révolutionné et dépoussiéré le football, finalement.
03:43 Cette équipe, je la trouve extrêmement classique.
03:45 Alors, je n'ai pas envie de refaire le débat des classiques
03:48 contre les modernes ou les anciens contre les modernes.
03:50 Mais est-ce que finalement, et là, je parle sous le contrôle de Julien,
03:54 d'un point de vue sportif, cette équipe de Manchester City n'a pas gagné
03:59 avec, j'ai envie de dire, les vieilles armes habituelles,
04:02 c'est-à-dire qu'on remet un 9 qui s'est marqué des buts.
04:04 On se remet un vrai 6 et on arrête un petit peu de s'amuser avec ça.
04:09 On a évidemment des joueurs très talentueux au milieu de terrain.
04:13 Mais quand même, c'est assez classique, en fait, qu'on est loin.
04:17 J'ai l'impression que cette équipe est plus proche du Bayern 2020 ou 2013
04:21 que du Barça de 2011.
04:23 J'aimerais bien avoir le avis de Julien là-dessus.
04:25 Oui, oui, non, mais c'est vrai, tu as raison.
04:27 Alors, je ne sais pas si c'est un retour
04:30 à l'ancienne école pour Guardiola ou si c'est juste
04:33 identifier à un moment les manques d'une équipe
04:38 qui était arrivée assez proche du Graal avec la finale perdue à Chelsea
04:43 ou même contre Chelsea ou la demi-finale contre le Real.
04:45 On voit tous ces moments où ils y étaient presque, mais pas complètement.
04:49 Et d'adresser justement ces manquements là,
04:52 où c'est un vrai retour en arrière de la part de Guardiola.
04:57 Je ne sais pas, il y a l'interview qui est assez...
04:59 Pardon, l'interview super intéressante d'Arigo Saki dans l'équipe ce matin.
05:02 Il vous parle, par exemple, d'un point fascinant, c'est sur les ailiers.
05:05 C'est vrai qu'aujourd'hui, Grelich d'un côté et Bernardo Silva,
05:08 c'est... aime les ballons, aime avoir...
05:10 C'est un jeu de position qui est très, très fort.
05:12 Il a laissé partir Sterling, il a laissé partir Sané,
05:14 qui peut-être apportait plus de vitesse, c'est sûr et certain,
05:18 qu'un Grelich et qu'un Bernardo Silva.
05:19 Mais pour faire évoluer un petit peu le jeu et encore une fois, je pense,
05:22 dans la direction du contrôle, du contrôle absolu de cette quête,
05:25 comme on l'a répété plein de fois aux auditeurs,
05:27 cette quête du contrôle d'un match absolu.
05:29 Et c'est vrai qu'on n'a pas vu en finale.
05:33 D'ailleurs, on l'a dit, c'est leur moins bonne performance, en tout cas,
05:36 la pire performance, entre guillemets, de leur saison en Ligue des Champions.
05:39 Et encore une fois, je suis tout à fait d'accord avec Polo et avec Johan aussi.
05:41 Bravo à l'Inter pour avoir fait plus que bonne figure
05:47 contre cette équipe de City.
05:48 Mais c'est vraiment encore intéressant, le parcours tactique
05:52 et mental de Guardiola sur la saison entière,
05:56 parce qu'il a changé d'équipe et de tactique peut-être 4 ou 5 fois cette saison.
05:59 Johan Crochet, Fred Armel, Polo Brechner et Julien Laurence,
06:02 comme tous les soirs, votre rendez-vous avec les drôles de dames sur RMC.
06:04 On est là jusqu'à fin juin.
06:06 Pas mal de surprises à venir d'ici la fin du mois
06:08 avec vous, messieurs, vous, mesdames, bien sûr.
06:11 Alors, City, champion d'Europe pour la première fois de son histoire.
06:14 C'était samedi soir où il a vécu notamment sur RMC.
06:16 Que retenez-vous de ce sacre ?
06:18 Qu'est-ce qui vous inspire ? Johan, toi, l'homme des faits samedi soir.
06:22 Oui, effectivement, moi, je vais poursuivre ce que je disais samedi soir.
06:27 En fait, c'est que il y a plein de prismes et le prisme du jeu.
06:31 Polo l'a fait, Julien l'a fait.
06:34 Moi, je vais parler simplement de la qualité des joueurs,
06:37 parce que, évidemment, c'est un truc que j'entends en permanence sur Guardiola.
06:42 Oui, avec les milliards qu'il a dépensés, etc.
06:44 Je rappelle qu'il y a plein d'autres clubs qui ont dépensé énormément d'argent.
06:48 Alors, ça se joue peut-être à 200 ou 300 millions d'euros près par rapport à City.
06:51 Mais les United, les Chelsea, etc.
06:53 Ils n'ont pas réussi une performance globale sur les cinq dernières saisons,
06:59 comme l'a fait Manchester City.
07:01 Le travail d'un entraîneur, il y a plein de moyens de l'évaluer.
07:05 En fait, il y a évidemment les résultats.
07:07 Ceux qui ne pensent qu'au résultat, il y a ceux qui pensent au jeu.
07:10 Donc, ça, c'est un point essentiel.
07:13 Et puis, il y a aussi la progression des joueurs.
07:14 Et moi, ce qui m'intéresse dans le recrutement de City, c'est de voir
07:18 où ils étaient, qui ils étaient lorsqu'ils sont arrivés,
07:21 qui ils sont maintenant et quel type de performance ils sont capables de faire maintenant.
07:25 Et en fait, ce que je vois, c'est qu'il n'y a aucun joueur
07:28 qui n'a pas progressé sous Guardiola.
07:31 Il n'y a aucun joueur où tu te dis "ouais, Guardiola, il n'a pas réussi à en faire quelque chose".
07:36 Il n'y a aucun joueur où tu te dis "il est arrivé, déjà, il avait un statut XXL,
07:39 donc c'était tellement facile pour Guardiola de l'insérer, etc."
07:42 Quand on prend les clubs
07:46 d'où proviennent les joueurs qui ont été recrutés par Manchester City,
07:50 on a du Benfica, du Dortmund, du Bournemouth, du Everton,
07:55 j'ai l'impression de l'Atlético de Madrid.
08:00 On n'est pas sûr du Real Madrid, on n'est pas sûr du Bayern,
08:03 on n'est pas sûr de ce type de club-là, du Liverpool, Paris-Olympe, etc.
08:06 On n'est pas des cadeaux parmi des grands clubs européens.
08:10 Et en fait, tous les joueurs qui sont arrivés souvent assez jeunes,
08:12 aujourd'hui, ont un statut bien plus important, bien plus affirmé,
08:16 sont bien plus complets, sont bien plus forts, sont bien plus mûrs
08:20 après leur passage avec Guardiola.
08:23 Et ça, pour moi, c'est un témoin qui est très important
08:26 du travail de Guardiola, parce que j'en ai parlé aussi cette saison avec le Napoli.
08:32 Quand on me disait le Napoli, etc., je disais oui, mais le Napoli,
08:34 regardez d'où viennent les joueurs.
08:35 Empoli, Empoli, Elhas Verona,
08:38 Fulham qui était relégué, Lille,
08:42 Géorgie, voilà.
08:44 Donc, c'est pour montrer le travail des joueurs.
08:46 Et je trouve que
08:48 on souligne souvent le montant qui est dépensé parce que ça fait un peu le buzz.
08:51 Et c'est logique, c'est un fait aussi.
08:53 Je veux dire, ils ont beaucoup dépensé, il n'y a pas de problème,
08:55 mais il faut regarder comment ils ont dépensé
08:57 et il faut regarder quel type de joueurs ils ont pris.
08:59 Il faut regarder dans quel club ils ont allé chercher et surtout,
09:01 point d'arrivée, point de départ avec Guardiola, point d'arrivée.
09:05 Tout le monde a progressé.
09:06 C'est ça, c'est ça, c'est ça.
09:07 Merci à tous !

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