Emmanuel Macron a annoncé mardi que la production d'une cinquantaine de médicaments, pour lesquels la France est trop dépendante des importations, devait être relocalisée sur le territoire national.
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00:00 Alors nous allons d'abord stabiliser une liste unique de
00:04 médicaments essentiels pour traiter nos concitoyens,
00:06 qu'on évalue selon les risques de tension et qu'on établisse un
00:11 système de surveillance de ces produits et des mesures de
00:14 gestion du risque, et que l'ANSM puisse prendre des sanctions si
00:17 les mesures réglementaires ne sont pas respectées.
00:19 Cette liste, elle sera évolutive,
00:23 elle sera détaillée cet après-midi par le ministre,
00:26 elle compte 450 médicaments.
00:29 Elle n'est pas donc figée, mais c'est une liste qui est
00:33 déjà très importante parce qu'elle va concentrer nos efforts.
00:35 Le ministre va donc la détailler.
00:37 C'est une première étape importante visant à
00:40 l'accomplissement de notre objectif de sécurisation des
00:42 chaînes d'approvisionnement de ces molécules au niveau français et
00:45 européen.
00:46 Et au fond, pour ces 450 médicaments déjà identifiés,
00:49 là on se dit qu'on n'a pas le droit d'avoir de faiblesse.
00:52 Et donc ce qu'on a parfois vécu pendant la crise Covid et parfois
00:56 ces derniers mois sur certains de ces médicaments,
00:58 on ne doit pas le reproduire.
01:00 Et donc dans les mois et les années qui viennent,
01:02 on doit absolument sécuriser sur ces 450 médicaments nos chaînes,
01:05 soit en relocalisant totalement, soit en diversifiant et en
01:10 continuant d'innover.
01:11 Ensuite, sur une partie, si je puis dire,
01:15 là c'est le cœur du cœur des réacteurs,
01:17 sur une partie des produits sur lesquels on identifie un besoin
01:20 de renforcer nos sources d'approvisionnement,
01:23 là on se dit qu'on doit absolument continuer de relocaliser la
01:27 matière première ou le produit fini,
01:28 parfois les deux, pour sécuriser l'approvisionnement en
01:31 stock du territoire.
01:32 Et si je puis dire, au sein de ces 450,
01:35 il y a une liste cœur où on se dit là,
01:38 la diversification ne suffit pas,
01:39 même doublonner nos chaînes d'approvisionnement ne suffit pas,
01:42 il faut relocaliser.
01:43 Eh bien, c'est pourquoi nous avons décidé d'accélérer et,
01:49 dans les semaines à venir, je vous annonce que sur la
01:51 cinquantaine de premiers médicaments essentiels pour
01:55 lesquels notre dépendance aux importations extra-européennes est
01:58 avérée, donc les médicaments à relocaliser,
02:01 eh bien la moitié, c'est-à-dire 25 de ces médicaments,
02:04 verront leur production relocalisée ou augmentée
02:07 significativement sur le territoire national.
02:09 J'avais pris un engagement de 50.
02:12 La moitié d'entre eux, dans les prochaines semaines,
02:14 on va finaliser les plans, les annonces et les investissements
02:18 pour totalement relocaliser la chaîne.
02:21 Huit nouveaux projets de relocalisation,
02:22 avec chacun plusieurs molécules, sont soutenus par l'État via
02:26 A France 2030 et vont être lancés,
02:28 représentant un investissement total de plus de 160 millions d'euros.
02:31 Évidemment, il vous concerne au premier chef,
02:34 c'est ce que vous avez déjà commencé sur les lignes,
02:36 et il va être systématisé.
02:38 L'intégralité de la chaîne de valeur du midazolam,
02:41 qui est essentiel pour nos produits d'anesthésie et
02:45 réanimation, sera ainsi relocalisée dès un
02:47 entrant au produit fini, ce qui vous touche tout particulièrement.
02:51 Le principe actif, un curare utilisé en soins
02:55 intensifs, qui a été en forte tension pendant la crise,
02:57 sera également complètement relocalisé.
03:00 La production du produit fini de ce médicament,
03:03 ayant déjà été relocalisé dans le cadre de France Relance,
03:06 là, on va complètement relocaliser justement les
03:09 principes actifs.
03:10 On renforce également les capacités de production
03:13 française du principe actif et du produit fini de la morphine.
03:17 Et dans un contexte de tension importante sur la
03:19 moxiciline pédiatrique, l'hiver passé,
03:21 l'État accompagne le renforcement des capacités du
03:24 site français qui en produit à Mayenne, chez GSK.
03:26 Et nous relocalisons aussi la production de six anticancéreux.
03:31 Merci.
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