• il y a 3 ans
REPLAY | Vous avez manqué le Live avec le Dr Arnault Pfersdorff, notre expert pédiatre ? Découvrez le replay dès à présent Merci à lui et à notre journaliste, Katrin Acou-Bouaziz

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Transcription
00:00:00 Bienvenue à tous sur ce Facebook Live.
00:00:03 Je me représente pour ceux qui auraient manqué.
00:00:06 Je m'appelle Catherine Accou, je suis journaliste en presse parentale.
00:00:10 Je travaille pour le site et le magazine Parents.
00:00:12 Ce soir, j'ai le plaisir d'accueillir Arnaud Persdorf,
00:00:16 qui est pédiatre et animateur.
00:00:18 Vous devez certainement le connaître
00:00:21 comme chroniqueur et expert pour l'émission des maternelles.
00:00:24 Merci docteur Persdorf d'être avec nous ce soir.
00:00:28 Merci beaucoup.
00:00:29 En plus de cette biographie qui est déjà bien bien remplie,
00:00:34 vous êtes fondateur de Pédiatre Online,
00:00:37 qui est une plateforme de conseils et de télémédecine pédiatrique.
00:00:41 Vous avez sorti un bouquin aux éditions Athier que je vais montrer.
00:00:46 Je ne sais pas si c'est bien visible.
00:00:49 Je pense que oui, j'avais fait des tests.
00:00:52 Normalement c'est bien visible.
00:00:53 C'est un livre qui s'appelle "Votre enfant de 0 à 6 ans".
00:00:56 Ce qui est très bien fait, c'est qu'on peut y entrer par tranche d'âge
00:01:00 ou alors par thématique.
00:01:01 Je vais essayer de montrer l'intérieur des pages.
00:01:04 J'ai trouvé ça assez judicieux.
00:01:08 C'est soit par tranche d'âge, soit par thématique
00:01:11 en fonction des problématiques qu'on a envie d'aborder.
00:01:14 Je l'ai trouvé très détaillé.
00:01:16 Il a un gros avantage, c'est qu'il concerne les enfants de 0 à 16 ans.
00:01:21 C'est assez rare dans un livre de réunir toutes ces problématiques-là.
00:01:25 Pour une fois, toutes les problématiques sont réunies.
00:01:28 Moi, ça m'arrange beaucoup.
00:01:29 Merci, parce que j'ai une ado, un enfant de 7 ans et une petite de 2.
00:01:33 Souvent, je trouve des livres qui sont pour l'un ou pour l'autre.
00:01:38 Là, j'ai tout dedans.
00:01:39 Ça m'a bien plu.
00:01:40 On se retrouve très bien dans les situations qui sont abordées.
00:01:43 Il y a des illustrations sympas.
00:01:45 J'en ai sélectionné quelques-unes pour les montrer.
00:01:47 Après, on va commencer le Facebook Live et vos questions.
00:01:50 Comme ça, vous voyez, j'ai sélectionné une première illustration
00:01:54 qu'on a tous vécue, je pense, qui est la première consultation chez le pédiatre.
00:02:00 Ça m'a fait beaucoup rire.
00:02:02 On voit les parents très stressés.
00:02:05 Ouh là là, on manipule notre merveille.
00:02:07 Qu'est-ce qui va se passer ?
00:02:09 C'est ce genre de choses qu'on trouve.
00:02:12 J'ai vu aussi une illustration très sympa qui m'a parlé,
00:02:15 parce que je suis en plein dedans.
00:02:17 La période du Mans, avec cette petite fille qui ne veut pas mettre sa robe marinière
00:02:22 et sa maman qui désespère.
00:02:25 C'est ça qu'on trouve.
00:02:27 C'est des conseils.
00:02:28 C'est au-delà de la santé.
00:02:29 C'est vraiment des conseils pour guider, éduquer les enfants.
00:02:32 C'est vraiment très proche des préoccupations des parents.
00:02:35 Je le recommande vivement.
00:02:37 On y trouve des conseils sur le sommeil, la première dent qui tombe,
00:02:41 le refus de manger des légumes en morceaux ou pas en morceaux,
00:02:45 l'entrée à l'école.
00:02:46 C'est très vaste.
00:02:47 Je vais vous laisser la parole, docteur Fersdorf.
00:02:51 Pourquoi vous avez voulu écrire ce livre-là ?
00:02:54 Et puis, quel message vous avez envie de faire passer avant qu'on en vienne aux questions ?
00:02:58 Merci, Catherine.
00:03:00 Et merci à parents.fr de m'accueillir pour ce Facebook Live.
00:03:06 Je suis très heureux d'être avec vous.
00:03:09 Je vais essayer d'être très court, parce que l'objectif, c'est de répondre à un maximum de questions.
00:03:13 Je sais que c'est compliqué, ô combien les parents ont tellement de questions à poser.
00:03:18 Et peut-être, j'ai envie de dire en particulier dans cette période un peu particulière,
00:03:22 où on a les enfants à la maison, on fait du télétravail,
00:03:24 c'est très particulier ce qu'on est en train de vivre.
00:03:26 Et inévitablement, ça a un impact sur le psychisme de l'enfant.
00:03:30 Et tout ce qui touche au psychisme de l'enfant, ça touche à l'état de santé de l'enfant,
00:03:35 et donc aux maladies.
00:03:36 On a des maladies qui se développent quand un enfant n'est pas bien,
00:03:39 quand un enfant a des problèmes de sommeil.
00:03:41 Il y a des tas de choses qui peuvent arriver.
00:03:42 Ça va un peu dans les deux sens.
00:03:44 J'ai écrit ce livre parce que j'en ai écrit d'autres,
00:03:46 mais celui-là, "Zéro 16 ans", c'est la tranche d'âge où nous pédiatres, nous suivons les enfants.
00:03:51 On va de la naissance, alors moi j'interviens aussi un peu avant,
00:03:55 quand il y a des prématurés, puisque je suis pédiatre-animateur,
00:03:58 jusqu'à 16 ans, et même au-delà, puisque la plupart des enfants qui sont encore dans ma région
00:04:04 et qui continuent à avoir des petits problèmes de santé,
00:04:08 me demandent s'ils peuvent encore venir chez moi quand ils ont 20 ans ou 25 ans,
00:04:11 puis après ils viennent avec leurs propres enfants, ce qui est très sympa.
00:04:13 Voilà, maintenant je réponds aux questions.
00:04:15 Merci beaucoup pour ces précisions.
00:04:17 On va commencer à répondre aux questions.
00:04:21 Je vois une première question qui vient là.
00:04:25 Je ne sais pas si c'est dans l'ordre, parce que j'ai l'impression que je ne vois pas les celles du début,
00:04:28 mais je vais commencer par ce que j'ai en haut de mon fil.
00:04:30 Jessica nous dit "Bonsoir, mon fils est atteint de dermatite atypique sévère,
00:04:34 résistante au traitement, pas sur le visage, mais il se frotte les yeux sans arrêt toute la journée
00:04:41 et à la fin de la journée il ressemble à un panda malgré les traitements antihistaminiques en gouttes".
00:04:47 Je souris, mais évidemment c'est juste l'expression panda.
00:04:50 Donc "malgré les traitements antihistaminiques en gouttes et en sirop, que faire ?"
00:04:55 Elle nous parle de dermatite atypique sévère.
00:04:58 Elle en parle, il y a quel âge ?
00:05:00 Alors elle nous donne...
00:05:02 Je ne sais pas.
00:05:03 En tout cas...
00:05:05 Bon, mais alors en tout cas la dermatite atopique, pour qu'on en parle et que la maman pose des questions,
00:05:09 c'est sûr que c'est quelque chose de complexe.
00:05:12 Dermatite atopique, eczéma, c'est un peu la même chose.
00:05:16 Disons que dans l'eczéma, il y a la dermatite atopique,
00:05:18 et puis il y a des dermatites qui sont parfois secondaires,
00:05:21 des eczémas qui sont secondaires à des allergies,
00:05:24 ou pas.
00:05:25 On ne trouve pas toujours de cause.
00:05:27 Ce qu'on sait, c'est que souvent il y a un caractère familial.
00:05:31 Et si par exemple les deux parents font de l'eczéma,
00:05:33 il y a 60-70% de risque que l'enfant fasse aussi de l'eczéma.
00:05:37 Il faut savoir aussi que l'eczéma, la dermatite atopique,
00:05:41 c'est quelque chose qui peut commencer en général vers 3-4 mois.
00:05:44 C'est souvent contemporain des premières poussées dentaires.
00:05:47 Ça évolue par poussée.
00:05:48 Et puis c'est souvent rythmé avec des poussées dentaires dans la première année,
00:05:51 puisqu'il y a une inflammation.
00:05:52 Il y a beaucoup de choses qui se passent sur le plan immunitaire.
00:05:55 Et puis il faut savoir que la majeure partie du temps,
00:05:59 heureusement, vers l'âge de 2 ans, ça disparaît chez la plupart des nourrissons.
00:06:04 Mais pas toujours.
00:06:05 Ça peut réapparaître à l'adolescence ou lors d'une grossesse plus tard.
00:06:08 C'est très complexe, la dermatite atopique.
00:06:11 Il faut simplement savoir que dans un cas où il y a une dermatite atopique qui est présente…
00:06:17 On coupe.
00:06:18 Jessica nous dit son enfant a 2 ans et demi.
00:06:22 2 ans et demi.
00:06:23 Donc il fait partie des enfants qui ont encore la dermatite atopique,
00:06:25 malgré le passage des 2 ans.
00:06:28 Je suppose que des tests ont été faits, poussés chez cet enfant,
00:06:34 pour voir s'il n'y a pas une allergie aux protéines du lait de vache.
00:06:36 Parce que c'est une des premières choses à laquelle on pense.
00:06:39 Je pense que cette cause-là a été éliminée.
00:06:41 En fait, ce qu'il faut, c'est trouver une cause.
00:06:43 Mais on n'en trouve pas toujours.
00:06:44 On en trouve dans 30 à 40 % des cas.
00:06:46 Si on trouve une cause, allergie aux protéines du lait de vache,
00:06:49 allergie à un autre aliment, réaction au froid…
00:06:54 Il y a beaucoup d'éléments favorisants qui peuvent provoquer des poussées de dermatite atopique.
00:07:03 Et si on a trouvé une cause,
00:07:05 alors il est évident que c'est la cause qu'il faut traiter.
00:07:07 Par exemple, s'il y a une allergie aux protéines du lait de vache,
00:07:09 on va utiliser des protéines hydrolysées, on va arrêter le lait de vache habituel.
00:07:14 Par contre, si on ne trouve rien,
00:07:16 alors la tendance maintenant dans les sociétés pédiatriques françaises,
00:07:20 mais aussi internationales,
00:07:22 c'est de traiter à tout prix chaque poussée d'eczéma.
00:07:26 Et il ne faut pas hésiter à prendre des corticoïdes.
00:07:28 Il ne faut pas en avoir peur. Pourquoi ?
00:07:30 Parce qu'il faut savoir que chaque poussée d'eczéma peut faire le lit de l'asthme plus tard.
00:07:36 C'est-à-dire qu'en gros, on peut dire que plus un enfant fait de poussées d'eczéma,
00:07:41 plus il a de risques de faire de l'asthme plus tard.
00:07:44 Donc il faut traiter avec des mélanges.
00:07:46 On fait des préparations.
00:07:48 Moi, je fais des préparations avec des corticoïdes.
00:07:50 On n'en met pas trop, on n'en met pas beaucoup.
00:07:52 Ce sont des préparations qu'on fait à la pharmacie.
00:07:54 Il y a différentes molécules, tridésionide, diprosone.
00:07:57 Et puis on applique ça matin et soir.
00:07:59 On peut faire ça sur peau mouillée, ça agit mieux.
00:08:01 Et une fois que la peau redevient rose, blanche comme il faut,
00:08:05 on arrête et on prend la crème habituelle d'entretien.
00:08:08 Voilà, c'est ça la guise des grands goûts.
00:08:10 OK, merci.
00:08:11 Merci pour toutes ces réponses.
00:08:13 Je pense que c'est assez clair.
00:08:14 J'essaye de regarder, Jessica.
00:08:16 Ma question de base, elle nous dit, concerne plutôt les yeux.
00:08:20 Est-ce que ça peut…
00:08:22 Est-ce que ça change ce que vous venez de nous expliquer ?
00:08:26 Alors, autour des yeux, les eczémas, c'est souvent,
00:08:29 surtout l'eczéma atopique où on ne trouve pas de cause,
00:08:32 ça touche souvent sous les yeux.
00:08:34 C'est-à-dire, je pense que c'est de ça dont veut parler la maman.
00:08:36 C'est sous les paupières et c'est des, comment dire, des marques qui sont…
00:08:41 D'ailleurs, moi, dans la rue, je fais des diagnostics,
00:08:43 comme ça je rencontre des enfants ou des adultes.
00:08:45 Je sais qu'ils font de l'eczéma.
00:08:46 Tout le monde ne le voit pas parce qu'il y a un signe,
00:08:48 un signe pathoxymanique qui classe et qui montre qu'il y a un eczéma sous les étangs.
00:08:54 Donc, qu'elle voit bien sûr avec son pédiatre, avec le dermatologue.
00:08:58 Les corticoïdes, on ne peut pas tellement les mettre sur le visage.
00:09:01 Elle a parlé d'antihistaminique.
00:09:03 Oui, il y a des traitements de fond.
00:09:04 Je ne veux pas rentrer dans les détails, faire une consultation ici
00:09:07 parce qu'il faudrait que je sache beaucoup de choses.
00:09:09 Mais en tous les cas, qu'elle soit bien accompagnée.
00:09:12 Et puis surtout, voir sur le plan alimentaire.
00:09:13 Il y a peut-être des choses à faire sur ce plan-là.
00:09:16 D'accord. OK, très bien.
00:09:17 On va en arrêter là sur ce sujet-là.
00:09:20 On a des questions sur le sommeil.
00:09:23 J'essaie de le retrouver. Je ne le vois plus.
00:09:25 Ça va tellement vite. Il y a tellement de questions.
00:09:27 Alors là, j'ai une autre question, peut-être plus sur le comportement de Marina
00:09:32 qui nous dit comment rester patiente face à ma fille de 6 ans
00:09:37 qui fait comme une crise de préadolescence.
00:09:39 Elle veut faire tout comme elle veut.
00:09:40 Elle me répond, elle me tient tête. Elle est insolente.
00:09:43 À l'inverse par contre, elle a encore sa tétine et a besoin de moi au moment de l'endormissement.
00:09:48 Elle nous précise, Marina, que sa fille cesse d'habiller seule
00:09:52 mais veut encore que sa maman l'habille.
00:09:54 Donc, on sent qu'elle est un peu entre deux âges.
00:09:57 Alors, comment on se comporte face à ce type de comportement ?
00:10:00 Alors, 6 ans, c'est un âge…
00:10:03 L'adolescence n'est pas encore là.
00:10:05 La préadolescence, ça va venir plus tard.
00:10:07 Je crois que tout dépend beaucoup du contexte familial.
00:10:10 Je n'ai pas entendu s'il y avait d'autres frères et sœurs ou pas dans la famille.
00:10:14 Une fratrie, ça peut compter parce que la réaction de l'enfant est différente
00:10:19 selon qu'il y a une fratrie.
00:10:20 D'accord.
00:10:21 Je ne sais pas si Marina en parle.
00:10:23 Non, pas moi.
00:10:24 Mais ce que j'ai bien aimé, c'est le mot qu'utilise Marina, c'est "elle me tient tête".
00:10:29 Ça veut dire qu'il faut inverser le problème.
00:10:35 Un enfant ne tient jamais tête.
00:10:37 Il tient tête si on a envie qu'il tienne tête.
00:10:39 D'accord.
00:10:40 Ça veut dire qu'on veut que l'enfant fasse quelque chose.
00:10:43 On veut absolument que l'enfant fasse son lit, termine son assiette,
00:10:46 aille à table quand c'est l'heure, range ta chambre, etc.
00:10:50 Mais à 6 ans, un enfant n'a aucune notion du temps encore,
00:10:53 a beaucoup de mal à se projeter sur l'avenir, aucun.
00:10:56 Il est dans l'immédiateté et c'est tant mieux.
00:10:58 Il faut garder cette immédiateté quand on est enfant.
00:11:01 D'ailleurs, j'ai envie de dire que comme adulte, il faut garder aussi ça quand on est adulte,
00:11:06 une immédiateté.
00:11:07 On vit trop dans la projection et sur ce qu'il faut faire après, la "to do list" comme on dit.
00:11:11 Un enfant de 6 ans n'est pas dans une "to do list".
00:11:13 Il a envie de faire ça et puis il n'a pas envie qu'on l'embête.
00:11:16 Le repas, ça me barbe, je n'ai pas envie forcément d'aller manger à ce moment-là.
00:11:20 Le meilleur conseil que je puisse donner à la maman à 6 ans,
00:11:24 c'est de ne pas être dans la confrontation, de ne pas être dans l'imposition.
00:11:31 Il faut suggérer à l'enfant et il faut faire un peu comme des thérapies brèves.
00:11:35 C'est-à-dire qu'au lieu de lui dire "je veux que tu fasses ça",
00:11:38 on va presque lui dire "je ne veux pas que tu fasses ça".
00:11:41 Et l'enfant, il va le faire parce qu'on lui a interdit.
00:11:44 C'est un peu ça à 6 ans.
00:11:45 Alors on va y arriver par des contournements.
00:11:47 Par exemple, aller à table, l'enfant n'a pas envie d'aller à table.
00:11:51 On va lui dire "tu m'invites dans ta chambre, qu'est-ce qu'on pourrait faire ensemble maintenant ?
00:11:54 Est-ce qu'il y a quelque chose où je peux t'aider ou toi tu voudrais m'aider ?"
00:11:57 On ne parle pas de la notion de repas.
00:11:59 C'est l'enfant qui va par lui-même venir à cette notion de "oui, c'est l'heure,
00:12:03 maman vient me voir, ce n'est pas comme d'habitude, mais on va manger maman".
00:12:08 "Ah tiens, oui, j'avais oublié".
00:12:11 En fait, l'objectif à 6 ans, et ça dure, il faut le faire dans la durée,
00:12:14 il faudra le faire à l'après-adolescence et surtout à l'adolescence.
00:12:18 Un, il ne faut pas raconter sa vie à soi, il ne faut pas être dans une relation miroir avec son enfant.
00:12:22 Et deux, il faut donner envie à l'enfant.
00:12:24 Ça veut dire qu'il faut respecter ses rythmes et montrer à l'enfant de 6 ans,
00:12:29 c'est le début, c'est qu'un début, et ça va bien se passer,
00:12:32 montrer à l'enfant qu'on a besoin de lui, et non pas qu'il nous tient à tête.
00:12:39 Il a envie de s'exprimer à 6 ans, et c'est bien, il faut l'écouter.
00:12:42 Alors, ce n'est pas toujours facile, il y a des enfants qui sont plus dans la demande,
00:12:45 qui sont plus dans l'école, mais tout dépend aussi de la position dans la frapperie,
00:12:49 là je ne sais pas trop ce qu'il se passe dans les journées.
00:12:52 Montrer qu'on s'intéresse à l'enfant et ne pas être dans le timing en disant
00:12:55 "c'est l'heure d'aller au lit, c'est l'heure de manger, c'est l'heure de ceci, c'est l'heure de cela".
00:12:58 Parce que 6 ans, un enfant, il n'en a rien à battre de ça, il a envie d'autre chose,
00:13:02 il a envie de montrer qu'il existe.
00:13:05 Donc, montrons-lui, tu existes, dis-moi ce que tu proposes.
00:13:09 Et ça va l'horizon.
00:13:10 C'est un peu général ce que je dis, mais ça marche bien en général.
00:13:13 C'est bien de l'avoir en tête, effectivement.
00:13:16 Alors après, on passe complètement à un autre sujet, pour essayer vraiment de balayer large.
00:13:20 Là, c'est un sujet sur l'alimentation.
00:13:22 J'ai une question d'Aurélie qui nous dit "bonsoir, est-ce que vous auriez des conseils
00:13:25 pour mon fils de 6 mois qui ne boit quasiment plus ?"
00:13:29 Donc, elle parle du lait, je pense, même pas 400 sur la journée.
00:13:33 Il a commencé la diversification envers 4 mois,
00:13:37 et elle a augmenté un peu la portion de durée légumes-fruits.
00:13:42 On vient de rajouter le yaourt, un peu de viande, beaucoup d'eau.
00:13:47 Il n'a pas de dents, il m'achut beaucoup.
00:13:50 Mais en fait, elle s'inquiète par rapport à le peu de consommation de lait.
00:13:56 Elle nous dit "peut-on lui faire essayer de boire du lait comme nous,
00:14:00 un entier ou demi-écrémé à son âge, ou des yaourts nature normaux ?
00:14:03 Je ne sais pas si je suis claire. Si, elle est claire.
00:14:06 Alors, c'est un sujet très court.
00:14:07 Alors, 6 mois, c'est un âge extrêmement important,
00:14:10 parce que c'est l'âge où on introduit au plus tard la diversification.
00:14:17 C'est-à-dire qu'un nourrisson, à 6 mois au plus tard, on commence à diversifier.
00:14:22 Nous, on commence en général vers 4-5 mois.
00:14:25 C'est bien de commencer vers 4-5 mois, parce que ça évite des problèmes d'allergie.
00:14:28 Mais ça, je ne vais pas rentrer dedans là maintenant, ce n'est pas le sujet.
00:14:31 Alors, ce que je ne sais pas, c'est si la maman allaitait.
00:14:34 Mais je crois qu'elle est plutôt avec une préparation pour Bruisson,
00:14:37 un lait, ce qu'on appelle un lait incontinent.
00:14:39 Elle n'a pas parlé d'allaitement.
00:14:43 Elle n'a pas parlé d'allaitement. Je pense qu'elle en aurait parlé.
00:14:45 Vous avez des enfants qui sont entièrement allaités jusqu'à 5-6 mois.
00:14:49 On introduit la diversification. Ils aiment bien.
00:14:51 Mais alors, ils refusent tout le lait. Ils refusent les biberons.
00:14:54 Bon, elle l'aurait précisé, je pense, la maman là.
00:14:56 C'est un cas différent.
00:14:58 Là, on est probablement chez un enfant qui a envie que le goût du lait change.
00:15:04 Ça tombe bien, parce qu'à 5-6 mois, on passe à aller à une préparation pour Bruisson de deuxième âge.
00:15:10 Donc, je pense que la maman l'a fait.
00:15:12 Il y a sous nos contrées des laits qu'on peut changer, qui ont un goût qui est meilleur.
00:15:17 Je ne vais pas donner des noms là pour ne pas donner des noms de marques.
00:15:21 Mais il y a des laits qui sont adaptés, des bons laits français avec des bonnes vaches normandes,
00:15:27 enrichies en oméga 3, en oméga 6.
00:15:31 C'est marqué sur la boîte.
00:15:32 C'est pas mal de privilégier des laits qui sont enrichis oméga 3 et oméga 6.
00:15:36 Il n'y en a pas beaucoup qui font ça.
00:15:38 Ça, c'est très bien.
00:15:39 Ils ont souvent un goût qui peut être un peu meilleur.
00:15:41 Et l'idée, c'est de ne jamais forcer un enfant.
00:15:44 À 6 mois, on considère qu'un enfant doit prendre encore entre 400 et 500 milles de lait par jour, à peu près, à la louche.
00:15:50 S'il y a déjà 400, ce n'est pas mal.
00:15:53 Alors, pourquoi le lait est important ? Parce que ça apporte du calcium.
00:15:56 Il faut du calcium pour l'enfant, plus la vitabilité, très important pour la croissance,
00:16:00 puisque je le rappelle, un nourrisson, un enfant, a une croissance rapide jusqu'à l'âge de 4 ans.
00:16:05 Il y a les laitages, la maman en parlait, c'est bien.
00:16:07 On peut prendre des fromages, des fromages riches en calcium, comme le comté, la penzellère.
00:16:12 Ce sont des fromages très riches en calcium.
00:16:14 On peut le râper.
00:16:15 On peut proposer une râpe à l'enfant.
00:16:16 On lui montre et on fait devant lui.
00:16:18 Et on met ça dans les purées, dans les aliments.
00:16:20 On met ça sur les aliments solides, puisque l'enfant, à 6 mois, commence à matiquer.
00:16:25 On peut commencer à donner un peu des aliments qui ont une certaine texture, même si l'enfant n'a pas de dent.
00:16:31 Mais on compense avec les laitages.
00:16:33 Et puis, on change de marque de lait.
00:16:36 On peut rajouter des céréales dans le lait, parce que les céréales, c'est bon pour l'enfant.
00:16:40 Ça apporte des glucides complexes et les céréales donnent du goût.
00:16:43 On peut mettre un tout petit peu de chocolat pour teinter.
00:16:45 Mais il y a des tas d'astuces.
00:16:47 Et normalement, l'enfant va s'y remettre.
00:16:49 Ce qui compte, c'est de voir s'il est bien hydraté et s'il urine régulièrement.
00:16:53 D'accord.
00:16:54 OK, très bien.
00:16:55 Merci beaucoup pour tous ces conseils-là sur le lait et l'alimentation.
00:17:00 J'essaye de trouver des choses très différentes.
00:17:02 Sur le sommeil, j'ai une maman qui me parle de sa fille de 15 mois.
00:17:08 C'est bien quand vous précisez les âges des enfants.
00:17:10 Ça aide, je pense, le pédiatre.
00:17:12 Donc, précisez bien les âges.
00:17:14 Sa fille de 15 mois dort très bien la nuit.
00:17:16 Elle fait du 19h15, 7h sans réveil.
00:17:19 Le rêve.
00:17:20 Par contre, elle n'arrive pas à enchaîner les cycles pour la sieste.
00:17:24 Elle dort maximum 30 à 40 minutes d'affilée.
00:17:27 Comment faire ?
00:17:28 Alors, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:17:31 Il n'y a rien à dire.
00:17:34 C'est l'enfant qui décide.
00:17:36 C'est très bien.
00:17:37 Moi, je préfère un enfant à cet âge, 15 mois, qui fasse une sieste de 45 minutes
00:17:42 plutôt qu'un enfant qui fait encore une sieste de 3 heures.
00:17:45 D'accord.
00:17:46 Donc, à 15 mois, pas de problème.
00:17:49 Un enfant à 15 mois abandonne peu à peu la sieste du matin.
00:17:52 Ça dépend aussi de l'activité qu'il a eue dans la matinée.
00:17:55 Il va faire une sieste après-midi, en général, dans la demi-heure
00:17:58 ou les trois quarts d'heure qui suivent le repas de midi.
00:18:02 Et l'idée, c'est qu'il n'y ait plus de sieste après 16h, bien entendu,
00:18:07 pour qu'après, le soir, il n'y ait pas un impact sur le sommeil.
00:18:09 Donc, moi, non, je crois que la maman doit se rassurer.
00:18:12 Si son enfant n'a pas besoin de faire plus que 45 minutes,
00:18:16 ce n'est pas la peine de tirer les rideaux et de faire tout noir dans la chambre de l'enfant.
00:18:20 Par contre, il faut veiller à ce que l'enfant ait bien la quantité de sommeil qu'il y faut,
00:18:23 dans le sens qu'il ne faut pas qu'il y ait du bruit,
00:18:26 il ne faut pas qu'il y ait un autre enfant qui pleure ou tout ça.
00:18:28 Il faut vérifier qu'il faut un temps de calme.
00:18:30 Ça, c'est important.
00:18:31 On tire un peu les rideaux, oui, on peut le faire,
00:18:33 mais il ne faut pas faire l'obscurité totale pour la sieste.
00:18:36 L'enfant s'apaise, on ne le laisse pas pleurer,
00:18:39 on lui montre qu'on ne l'abandonne pas,
00:18:41 parce qu'à 15 mois, l'enfant est encore un peu dans la période de l'angoisse de la séparation.
00:18:44 C'est pour ça que j'invite toujours les parents,
00:18:46 quand il y a des problèmes de sommeil la nuit,
00:18:48 et je vois qu'il y a pas mal de questions sur le sommeil,
00:18:50 à faire s'inviter dans la chambre de l'enfant, dans la journée,
00:18:55 pour montrer qu'on passe du temps avec son enfant dans sa chambre
00:18:58 et que la chambre de l'enfant, ce n'est pas seulement un lieu où on le lâche pour dormir.
00:19:02 C'est très important pour l'enfant,
00:19:04 qu'il y ait une notion de convivialité dans la chambre de l'enfant,
00:19:07 et du coup, il s'en souvient,
00:19:08 et s'il a un peu des réveils intempestifs ou pendant la sieste,
00:19:11 c'est un endroit agréable, cette chambre,
00:19:13 parce que j'ai des moments, j'ai des souvenirs avec maman, avec papa.
00:19:16 D'accord, très bien.
00:19:18 Merci beaucoup, c'est des conseils encore plus larges
00:19:20 que ce que l'attendait la maman, je pense, mais c'est très bien.
00:19:22 Là, j'ai une question qui arrive,
00:19:24 c'est une situation très délicate.
00:19:27 Une maman, Christelle, qui nous parle de son fils de 4 ans et demi,
00:19:31 qui refuse d'aller soit sur le pot, soit aux toilettes,
00:19:34 depuis quelques mois, comment faire ?
00:19:35 Et elle nous précise, entre parenthèses, de manière très discrète,
00:19:38 et on la soutient évidemment,
00:19:41 qu'elle a perdu la petite sœur de son petit garçon,
00:19:46 et qu'elle pense que le confinement et cet événement terrible
00:19:51 ont pu influencer, évidemment, le comportement de son fils
00:19:54 par rapport à la propreté.
00:19:56 Donc, question délicate, mais qui est importante, certainement.
00:19:59 C'est certain, c'est une triste histoire.
00:20:02 Et je crois que ce qui est important, c'est que un enfant, c'est un buvard.
00:20:08 Déjà, nouveau-né, un enfant, c'est un buvard.
00:20:11 Il ressent toutes les émotions des parents et tout ce qui se passe autour de lui.
00:20:14 Sauf qu'il ne peut pas tout expliquer, il ne peut pas tout comprendre.
00:20:17 En plus, quand il est tout petit, il n'a pas le langage.
00:20:19 A 4 ans, il a le langage, mais il ne comprend pas tout.
00:20:21 D'ailleurs, nous, adultes, on ne comprend pas tout non plus.
00:20:25 Donc, vous voyez bien, un enfant de 4 ans, c'est compliqué.
00:20:28 Alors, la mort, surtout d'un proche, une petite sœur, c'est bien ça, c'est dramatique.
00:20:33 Mais c'est vrai qu'il l'a vécue, forcément.
00:20:37 Il l'a vécue un peu en direct.
00:20:39 Est-ce que ça a été brutal ? Est-ce qu'il y a eu une maladie ? Je ne sais pas.
00:20:42 Mais en tous les cas, il a bien senti qu'il y avait quelque chose de grave qui se passait
00:20:46 et qu'il ne peut pas comprendre. Il est encore un peu petit.
00:20:49 Parler de la mort à un enfant de 4 ans, c'est extrêmement complexe.
00:20:53 Il faut en parler, il faut associer l'enfant.
00:20:56 Il ne faut pas faire comme on faisait autrefois où on faisait tout pour protéger un enfant à propos de la mort.
00:21:01 C'est la pire des choses à faire.
00:21:02 Il faut l'associer parce que l'enfant, il comprend que sa maman est triste.
00:21:05 Il faut qu'il comprenne pourquoi la maman est triste, pourquoi le papa est triste.
00:21:07 Il sait que quelque chose s'est passé. Il ne faut pas qu'il se sente exclu.
00:21:10 Et le faire parler, mais l'histoire de la propreté, c'est normal.
00:21:14 Il faut que la maman se rassure, ça va rentrer dans l'ordre.
00:21:17 C'est un passage.
00:21:18 Il faut savoir qu'à 4 ans, un enfant a…
00:21:20 Qu'est-ce qu'il a comme outil pour parler ?
00:21:22 Il a le langage, mais il n'est pas toujours écouté.
00:21:24 Il ne sait pas exprimer ce qu'il pense.
00:21:27 C'est difficile à 4 ans.
00:21:28 Donc, il faut lui tendre le micro.
00:21:30 Mais quand on lui tend le micro, ce n'est pas forcément le bon moment.
00:21:33 Donc, quand on sent que l'enfant ne va pas bien, on arrête tout ce qu'on est en train de faire.
00:21:37 On s'assied par terre, on se met à la hauteur de l'enfant de 4 ans,
00:21:40 on le regarde et on lui dit « tu as quelque chose à me dire ».
00:21:43 « Tu as quelque chose à me dire ».
00:21:46 « Parle-moi ».
00:21:47 « Je suis là pour toi ».
00:21:50 Tu vois, la cuisine, tout ça, ce que je suis en train de faire, ce n'est pas important.
00:21:53 On va prendre le temps.
00:21:55 Dis-moi, tu aurais envie de me dire quelque chose ?
00:21:58 Tu es triste ? Tu veux me parler ?
00:22:00 Mais on ne parle pas de l'histoire de la propreté.
00:22:02 D'ailleurs, on n'utilise plus le mot « propreté »
00:22:03 parce que le contraire de « propreté » c'est « saleté ».
00:22:05 Donc, quand on dit « tu n'es pas propre », l'enfant il va quoi ?
00:22:08 « Donc, je suis sale ».
00:22:09 Et donc, il est dans la relation miroir et il a peur de décevoir ses parents
00:22:13 et ça va être encore pire après.
00:22:15 Donc, il faut le rassurer, prendre du temps, le faire parler.
00:22:18 S'il le faut, se faire accompagner par une psychologue, ça peut être très utile.
00:22:22 Il ne faut pas hésiter parce que parfois, on ne sait pas toujours exactement ce qu'il faut faire.
00:22:27 Et puis, il faut être patient.
00:22:29 Et l'histoire de l'acquisition des cinq terres, ça va venir dans un deuxième temps.
00:22:33 Il faut aider cet enfant à maturer et lui dire « si tu veux une couche cette nuit, c'est toi qui décide ».
00:22:41 Mais il faut montrer que c'est un non-événement.
00:22:43 C'est un non-événement.
00:22:45 Il ne faut pas se dire « oh là là, mais à l'école, ça va être compliqué,
00:22:48 il va prendre du retard à cause de ça ».
00:22:50 Non, il est en train d'intégrer quelque chose d'important.
00:22:54 Le décès d'une petite sœur, ce n'est pas rien.
00:22:56 Il faut montrer que ça a des choses à nous dire, on t'écoute.
00:23:00 Et puis, ça rentrera dans l'ordre.
00:23:02 Je ne suis pas inquiet pour ça.
00:23:04 D'accord.
00:23:05 Merci beaucoup.
00:23:06 Merci beaucoup.
00:23:07 Il y a une question par rapport…
00:23:09 On change complètement de domaine.
00:23:11 J'essaie de vraiment varier les sujets.
00:23:13 Sur les transats…
00:23:15 Alors, je l'ai reperdue cette question.
00:23:20 Désolée.
00:23:21 Il y a tellement de questions qui arrivent que je l'ai perdue.
00:23:25 Eh bien, je ne la retrouve pas.
00:23:27 Donc, ce n'est pas grave, on va passer sur autre chose.
00:23:29 J'ai une question qui n'a rien à voir non plus,
00:23:31 qui est cette fois sur le comportement aussi,
00:23:33 mais plutôt sur le langage.
00:23:35 Caroline nous dit « mes enfants de 3 et 5 ans parlent très très fort ».
00:23:39 Alors, elle précise que ce n'est pas par imitation,
00:23:42 puisque elle et son mari ne parlent pas fort à la maison.
00:23:44 Et qu'elle a beau leur répéter mille fois par jour de parler moins fort,
00:23:47 rien n'y fait.
00:23:48 On sent qu'elle est un peu à cran, Caroline.
00:23:50 Donc, est-ce que vous avez une solution pour cette question,
00:23:53 qui est assez originale, mais pourquoi pas ?
00:23:56 3 et 5 ans, c'est des âges où il y a une espèce de compétition.
00:24:01 Ce sont deux filles ou deux garçons ?
00:24:03 Je ne sais pas, je n'ai pas entendu.
00:24:05 Mais peu importe.
00:24:07 En tout cas, il y a forcément une espèce de compétition.
00:24:10 Il y a l'aînée 5 ans, il y a la petite 3 ans.
00:24:12 La petite 3 ans, elle a envie de faire comme la grande.
00:24:15 Donc, elle a envie de franchir un peu des étapes.
00:24:17 Donc, je veux qu'on m'entende.
00:24:19 Donc, toi, tu parles, mais je vais parler plus fort que toi.
00:24:21 Alors, ça donne une espèce de cacophonie à la maison.
00:24:24 Je pense que l'idée, c'est d'instaurer une espèce de…
00:24:29 Alors, c'est souvent à table, ça se passe.
00:24:31 C'est d'instaurer une espèce de petit jeu,
00:24:35 et je crois que j'en parle de ça, d'ailleurs, dans le livre,
00:24:38 où on va donner un tour de parole aux enfants.
00:24:44 C'est-à-dire qu'on va lui dire, bon,
00:24:46 aujourd'hui, pour ce repas, c'est qui qui a le droit de commencer ?
00:24:53 C'est la grande de 5 ans ou celle de 3 ans ?
00:24:55 Comment on va faire ?
00:24:56 Il y en a un qui va commencer,
00:24:58 et c'est lui qui posera les questions,
00:25:01 et nous, on répondra tous, et on écoutera.
00:25:03 Pour la moitié du repas, est-ce que ça vous va ?
00:25:05 On va mettre un sablier sur la table.
00:25:07 Ça, les sabliers, les enfants, ils adorent.
00:25:09 Pas une montre, un sablier.
00:25:11 Et alors, après, on va retourner le sablier.
00:25:12 Maintenant, c'est à toi.
00:25:13 C'est des petits trucs comme ça, tout bête,
00:25:15 mais il y en a plein d'autres, mais j'en parle dans le bouquin.
00:25:18 J'en parle aussi dans un autre livre que j'avais écrit
00:25:20 sur les 140 jeux d'éveil pour la maternelle chez Attier.
00:25:24 Il y a des techniques comme ça pour aider les enfants
00:25:27 pour ne pas tomber dans cette compétition,
00:25:29 pour donner un temps à chacun,
00:25:30 parce qu'ils ont du mal à trouver leur temps.
00:25:32 Puis il y a les adultes aussi qui ont envie de parler.
00:25:34 Donc, donner cette notion de temps avec un sablier,
00:25:36 ça marche plutôt bien.
00:25:38 D'accord. C'est dans la partie sur j'apprends à partager mes parents, peut-être ?
00:25:41 Ça doit être ça. Oui, oui, je ne sais plus très bien où,
00:25:43 mais enfin, il y a des tas de petits moyens comme ça
00:25:47 qui sont tout à fait utiles.
00:25:48 L'enfant a besoin d'être entendu,
00:25:50 et il a besoin de se battre pour trouver sa place.
00:25:53 Alors, quand il est tout seul, ça va.
00:25:55 Et quand il y en a un autre en dessous,
00:25:59 alors celui du milieu, c'est compliqué.
00:26:01 Donc, il faut donner un temps de parole.
00:26:03 Il faut que l'enfant apprenne,
00:26:04 et c'est d'ailleurs l'objectif de la maternelle,
00:26:06 c'est d'apprendre, ah oui, tu veux parler ?
00:26:08 C'est génial, c'est bien.
00:26:09 Mais tu vois, ce n'est pas ton temps.
00:26:11 Le temps, c'est celui d'Arthur,
00:26:13 ou c'est celui de Laurine.
00:26:15 Chacun, l'enfant doit apprendre.
00:26:17 Et au fond, si on met des petites règles comme ça,
00:26:19 l'enfant est apaisé parce qu'il sait qu'il va avoir son temps,
00:26:21 et du coup, il apprend à écouter les autres.
00:26:23 Cette notion de temps est extrêmement importante
00:26:25 et fait partie des objectifs des enseignants en maternelle.
00:26:29 D'accord, très bien.
00:26:30 Merci beaucoup pour ces réponses-là sur le langage,
00:26:35 sur la façon de prendre sa place dans la famille.
00:26:38 J'ai une autre question sur le sommeil, en quelque sorte,
00:26:43 d'une maman qui s'appelle Mumu sur Facebook.
00:26:47 Son fils a peur de rester seul dans sa chambre,
00:26:52 il fait des cauchemars toutes les nuits.
00:26:54 Il la rejoint dans le lit de sa maman toutes les nuits.
00:26:56 Comment on se comporte par rapport à ça ?
00:26:59 Question sommeil pour les plus grands.
00:27:01 Un enfant qui cauchemarde, qui veut dormir avec papa et maman,
00:27:04 on dit oui, on dit non, une fois, deux fois, jamais ?
00:27:07 C'est un enfant de quel âge ?
00:27:09 Six ans.
00:27:10 Six ans.
00:27:11 Six ans, l'enfant est autonome, il a son lit,
00:27:16 il peut y rentrer et y sortir.
00:27:18 S'il fait des cauchemars, des parasomnies,
00:27:23 c'est certainement qu'il y a une raison.
00:27:25 Peut-être qu'il est bousculé à l'école.
00:27:27 Il faut commencer par ça.
00:27:29 Il faut essayer de savoir un peu ce qui se passe chez cet enfant.
00:27:31 Un enfant qui fait des cauchemars, il ne faut pas oublier que la nuit,
00:27:33 il y a tout ce qu'il a vécu dans la journée
00:27:35 qui redescend un petit peu de son cerveau émotionnel en quelque sorte.
00:27:38 Et il n'a plus, comme il dort, son néocortex,
00:27:42 c'est ce qu'on appelle le cortex ompitou frontal,
00:27:44 qui est là derrière le front.
00:27:45 C'est celui-là qui se développe depuis la naissance
00:27:47 et qui va prendre en charge les émotions, la mémoire et tout ça.
00:27:50 La nuit, il est au repos.
00:27:52 Du coup, c'est le cerveau émotionnel qui se laisse un petit peu déchargé
00:27:56 et il y a toutes les émotions de la journée qui redescendent.
00:27:59 Alors, un enfant comme ça, six ans, qui fait des cauchemars,
00:28:02 il faut le faire parler, il faut lui donner le micro,
00:28:06 il faut essayer de savoir ce qui pourrait éventuellement l'impacter.
00:28:09 Il faut savoir qu'à six ans, une bricole de rien du tout,
00:28:13 pour nous adultes, c'est une révolution pour un enfant de six ans.
00:28:17 Par exemple, si on lui pique un jouet à l'école,
00:28:19 si on l'a bousculé dans la cour,
00:28:21 si on lui a dit une phrase, une parole un peu déplacée,
00:28:25 il est très sensible à six ans, mais il ne va pas en parler.
00:28:28 Il aura du mal à en parler parce que c'est passé à la trappe,
00:28:31 il rentre à la maison, il a oublié,
00:28:33 mais par contre, la nuit, ça va redescendre.
00:28:37 Et il va avoir un souvenir en plein sommeil quand il change de phase de sommeil.
00:28:41 Vous savez, il y a des phases de sommeil profond et des phases de sommeil agité.
00:28:44 Et c'est souvent quand on est en phase de sommeil agité
00:28:46 que là, il y a tout qui peut impacter.
00:28:48 Il faut donc le rassurer, le faire parler le soir,
00:28:51 plutôt que de lui raconter une histoire.
00:28:53 Pourquoi pas ? C'est lui qui va raconter l'histoire,
00:28:55 c'est toujours ce que je suggère aux parents.
00:28:57 C'est-à-dire que raconter une histoire, souvent, ça fait peur à l'enfant.
00:29:02 Parce que souvent, les adultes, on a tendance à raconter des histoires
00:29:05 où il y a des sorcières, où il y a des machins, où il y a des monstres,
00:29:07 où il y a des trucs, et on ne se rend pas compte.
00:29:09 L'enfant, il adore ça. Il adore sur le moment.
00:29:12 Mais malheureusement, pendant son sommeil, ça va être un cauchemar pour lui
00:29:16 parce qu'il va croire qu'il y a des hiboux,
00:29:18 qu'il y a des tentacules qui vont sortir du mur.
00:29:21 Il va imaginer des choses horribles.
00:29:23 Et sur le moment, il aime, mais par contre, la nuit, ça ne va pas le faire.
00:29:26 Donc, il vaut mieux raconter des choses tranquilles.
00:29:29 Et il vaut mieux que ce soit l'enfant qui raconte un peu sa journée.
00:29:32 Surtout à 6 ans, il peut le faire.
00:29:33 « Tiens, voilà, dis-moi un peu aujourd'hui. Tu ne m'as pas dit.
00:29:37 Tu avais un copain sympa ? Tu as fait quelque chose ?
00:29:40 Tiens, et si on racontait une histoire à partir de ça ? »
00:29:43 « Ta maîtresse, elle a dit quelque chose aujourd'hui ?
00:29:45 Est-ce que tu voudrais qu'on raconte une histoire à partir de ça ? »
00:29:47 Ou c'est toi qui racontes l'histoire. On donne le micro.
00:29:49 On est interactif, on voit comment il réagit.
00:29:51 Et on va déminer un petit peu quelque chose.
00:29:54 Et du coup, l'objectif, c'est d'aider l'enfant à rentrer dans le sommeil
00:29:57 en ayant sorti un peu de ce cerveau émotionnel
00:30:01 les choses qui risquent d'en sortir en flaque, en pleine nuit.
00:30:05 C'est ça l'objectif.
00:30:07 Alors, le prendre dans le lit, bon, oui et non, provisoirement.
00:30:11 Mais il ne faut pas que ça dure trop.
00:30:13 C'est pour ça qu'il faut passer des temps dans la chambre de l'enfant aussi dans la journée,
00:30:16 montrer qu'on s'intéresse à ce qu'il fait,
00:30:18 et puis qu'il rentre dans le sommeil de manière apaisée,
00:30:20 et puis aller chercher un peu, savoir pourquoi il fait des cauchemars.
00:30:24 Il y a peut-être eu un déchet dans la famille,
00:30:26 il y a peut-être eu la reprise du travail de la maman,
00:30:28 il y a peut-être eu un déménagement, il y a peut-être eu un changement de chambre,
00:30:31 il y a peut-être eu l'arrivée d'un petit frère.
00:30:32 Il peut y avoir beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses
00:30:34 et qui vont impacter, mais souvent à distance.
00:30:36 Ce n'est pas tout de suite.
00:30:38 C'est 15 jours, 2 mois après.
00:30:40 Et on ne tient pas forcément le lien.
00:30:42 – Merci, je tiens à préciser que j'ai beaucoup de commentaires qui disent
00:30:45 merci pour vos réponses très claires,
00:30:47 à vous entendre, tout est si simple.
00:30:49 Enfin voilà, les internautes sont ravis.
00:30:53 J'ai d'autres questions qui sont arrivées sur l'alimentation.
00:30:57 Je passe à l'alimentation.
00:30:59 J'ai Joy qui dit que son bébé a 13 mois et refuse des morceaux.
00:31:04 Ça fait à peine quelques semaines qu'elle voulait bien en manger.
00:31:08 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:31:10 Est-ce que c'est normal, pas normal ?
00:31:12 Qu'est-ce qu'on fait dans ces cas-là ?
00:31:14 On insiste un peu ou on attend ?
00:31:16 – Alors les morceaux, c'est un sujet vaste.
00:31:18 J'en parle beaucoup dans le livre, dans la DME,
00:31:21 dans la diversification alimentaire.
00:31:23 C'est un sujet extrêmement important que nous abordons beaucoup, nous pédiatres.
00:31:28 Pour info, je rappelle qu'un enfant commence à savoir mastiquer à 6 mois.
00:31:35 La mastication devient physiologique chez un nourrisson à 6 mois.
00:31:38 Je parle d'un enfant qui est né à terme.
00:31:41 Un enfant qui était grand prématuré, c'est un petit peu décalé.
00:31:44 Voilà, en gros, c'est 6 mois.
00:31:46 Il n'a pas encore de dents, puisque les premières dents, c'est 7-8 mois.
00:31:49 Il peut en avoir déjà une ou deux à 6 mois.
00:31:51 Et donc, c'est en général à cet âge-là qu'on va commencer à introduire un peu les morceaux.
00:31:55 Mais ce qu'il ne faut pas faire, c'est les morceaux qu'on cache dans la purée,
00:31:59 parce que ça, ça va faire de la néophobie alimentaire.
00:32:01 L'enfant, il a besoin de voir ce qu'il va manger.
00:32:03 Et si on cache le morceau dans la purée,
00:32:06 et franchement, on est nombreux comme parents à avoir fait un peu cette bêtise.
00:32:10 Même moi, ça m'est arrivé de faire des erreurs en tant que parent.
00:32:13 Ce n'est pas parce que je suis pédiatre.
00:32:15 J'ai aussi fait des trucs que je n'aurais pas dû faire.
00:32:18 C'est comme ça.
00:32:19 Et on s'améliore, heureusement.
00:32:21 Et du coup, il peut arriver qu'un enfant,
00:32:25 quand on n'a pas eu l'attitude complètement adaptée,
00:32:28 le morceau caché dans la purée,
00:32:29 de dire, "Cuire pour maman, cuire pour papa.
00:32:31 Allez, mange, c'est bon, ça, tu vas terminer ton assiette."
00:32:34 On est dans l'injonction, on terrorise l'enfant.
00:32:36 L'enfant, le repas, lui, il s'en fiche.
00:32:39 Nous, on aime bien manger, c'est bon, c'est agréable.
00:32:41 Mais l'enfant, il n'a pas la notion que le repas,
00:32:43 c'est fait pour l'aider à grandir et tout ça.
00:32:45 Il faut faire confiance à sa notion de satiété.
00:32:48 Si un enfant n'a plus faim, il n'a plus faim.
00:32:50 Pour revenir au morceau,
00:32:51 si chez cet enfant de 15 mois, je crois,
00:32:55 ou 16 mois, je ne me souviens plus,
00:32:56 il y a eu, il y a difficulté…
00:32:59 13.
00:33:00 13 mois.
00:33:01 À 13 mois, un enfant qui ne veut pas les morceaux,
00:33:03 c'est peut-être qu'en amont,
00:33:05 il y a eu des blocages avec les morceaux cachés dans la cuillère
00:33:08 ou il a fait une fausse route
00:33:09 ou peut-être qu'il a un frein de langue.
00:33:11 Il faut aller voir un peu de ce côté-là.
00:33:13 Et du coup, moi, ce que je suggère…
00:33:15 Alors, il faut voir l'enfant, il faut l'examiner.
00:33:17 Là, c'est un peu difficile de faire une consultation pour ça,
00:33:19 comme ça.
00:33:20 Mais je dirais que si elle a bien éliminé tout ça avec le pédiatre,
00:33:24 s'il n'y a pas un blocage sur les aliments,
00:33:26 s'il n'y a pas eu un forcing sur les aliments,
00:33:28 si on fait bien confiance à l'enfant
00:33:30 et que c'est lui qui décide
00:33:31 et qu'on ne lui dit pas « tu termines tes légumes,
00:33:33 sinon tu n'auras pas ton dessert »,
00:33:34 c'est des choses comme ça qu'il faut éviter.
00:33:36 Il faut éliminer le frein de langue,
00:33:37 voir s'il n'y a pas un problème de déglutition,
00:33:39 des coordinations entre la déglutition
00:33:41 et la mastication-déglutition.
00:33:44 Et ce qu'on peut faire, c'est voir un orthophoniste.
00:33:47 Et il y a de plus en plus d'orthophonistes maintenant
00:33:49 qui sont spécialisés chez les nourrissons
00:33:52 et qui s'occupent des problèmes de l'oralité,
00:33:55 en particulier avec les morceaux.
00:33:57 Là, la maman peut aller voir un orthophoniste près de chez elle
00:34:00 spécialisé pour ça.
00:34:01 Super, merci beaucoup.
00:34:03 On apprend beaucoup de choses.
00:34:04 Je montre justement sur cette page-là,
00:34:06 effectivement, où vous parlez de diversification alimentaire,
00:34:08 où on voit une famille où tout se passe très bien.
00:34:11 Les enfants mangent de tout, des morceaux et tout.
00:34:13 Oui, oui.
00:34:14 En prison.
00:34:15 Alors, je vois une maman qui est déçue,
00:34:17 elle quitte le live car j'ai posé une question trois fois
00:34:19 qui me tient à cœur et que vous ne la posez pas.
00:34:21 Mince !
00:34:22 Et c'est quoi la question ?
00:34:23 C'est Béatrice.
00:34:25 Mais il y a tellement de questions.
00:34:28 Je me suis déçue, oui, je vois,
00:34:30 je me suis déçue, mais je n'ai pas vu.
00:34:31 Ah, là, je la vois.
00:34:32 Peut-être qu'elle va la reposer.
00:34:33 Mais il y a tellement de questions.
00:34:35 C'est vrai que j'essaie de faire court, mais bon.
00:34:37 Mais elle a une question.
00:34:38 Alors, on est désolée pour ceux qui n'ont pas leur question
00:34:41 qui est passée, mais soyez patients.
00:34:43 Et puis peut-être que d'autres questions vont rejoindre les vôtres aussi.
00:34:46 Alors...
00:34:47 Ah, voilà, elle est là, elle est de retour.
00:34:48 Attendez, voilà pourquoi elle file.
00:34:50 Comment accompagner ma fille qui fait de l'anorexie mentale
00:34:52 et suspicion du trouble du spectre de l'autisme
00:34:54 en attendant qu'elle fasse une thérapie ?
00:34:56 Comment accompagner au mieux ma fille ?
00:34:57 Alors, elle ne dit pas l'âge de la fille,
00:34:59 mais bon, on va le savoir.
00:35:02 Mais en tous les cas, ce qui est sûr, c'est que quand on a un TSA...
00:35:05 Ah, non, elle demandait sa vie.
00:35:08 Non, il faut...
00:35:09 Il y a un accompagnement.
00:35:10 Quand on fait un diagnostic...
00:35:12 Elle nous parle d'un...
00:35:14 Trouble du spectre autistique.
00:35:15 Voilà.
00:35:16 Trouble du spectre de l'autisme.
00:35:18 Et de l'anorexie.
00:35:19 Et je pense que déjà, c'est une première chose
00:35:22 que le diagnostic a été fait.
00:35:23 Ça, c'est important.
00:35:24 Parce que parfois, on a des enfants dont le diagnostic de TSA,
00:35:27 trouble du spectre de l'autisme, sont faits, voilà, 24 mois.
00:35:31 Qui sont faits tardivement.
00:35:33 24 mois, c'est bien.
00:35:34 On essaye, nous, pédiatres, avec les neuropsychologues,
00:35:37 avec les pédiatres psychiatres, avec les orthophonistes,
00:35:42 on essaye de faire des diagnostics de plus en plus tôt dans les TSA.
00:35:45 Mais ce n'est pas facile.
00:35:46 Ce qui est sûr, c'est que plus tôt on fait un diagnostic,
00:35:49 je ne sais pas à quel âge le diagnostic a été fait chez sa fille,
00:35:52 mais plus tôt on fait le diagnostic,
00:35:54 eh bien plus tôt, on peut faire une prise en charge polyvalente,
00:35:57 parce qu'il faut un orthophoniste.
00:35:58 Il faut parfois des orthoptistes.
00:36:01 Il faut un psychologue.
00:36:03 Il faut des personnes qui vont faire de l'ergothérapie.
00:36:06 En fait, il faut accompagner l'enfant à son rythme
00:36:09 pour qu'il prenne confiance et surtout,
00:36:12 pour qu'il n'y ait pas de blocage sur l'anorexie.
00:36:15 Parce que l'anorexie, on peut la trouver avec des TSA,
00:36:18 mais on peut aussi la trouver chez des enfants
00:36:20 qui ont des fameux hauts potentiels, vous savez,
00:36:23 ces enfants qui vont mégoter, qui vont prendre un petit poids,
00:36:27 puis à côté, il y aura un quart de carotte,
00:36:29 et qui vont faire du tri alimentaire.
00:36:32 Souvent, en tant que parent, on veut trop en faire.
00:36:36 On se dit que l'enfant doit terminer son assiette,
00:36:38 qu'il doit manger de ceci, qu'il doit goûter de tout,
00:36:40 et l'enfant, il ne voit pas du tout les choses comme ça.
00:36:42 Il faut faire confiance à l'enfant.
00:36:45 Un enfant ne meurt jamais de faim.
00:36:46 Ça n'existe jamais sous nos contrées.
00:36:48 Les seuls qui meurent de faim, c'est quand on les force
00:36:50 et alors ils deviennent vraiment anorexiques.
00:36:52 Par contre, là, la petite fille dont parle Béatrice,
00:36:55 cette enfant de deux ans, s'il y a un TSA,
00:36:58 ce n'est pas parce qu'on l'a forcé, c'est parce que, pour elle,
00:37:01 dans son lien avec les autres, dans le lien, dans la communication,
00:37:05 il y a le verbe, le langage, il y a le mouvement,
00:37:09 donc la motricité, et il y a l'alimentation.
00:37:13 C'est une manière de parler avec le monde adulte.
00:37:16 Là, la maman va être accompagnée par une orthophoniste, justement,
00:37:20 spécialisée dans les troubles de l'alimentation.
00:37:23 C'est ce que je l'incite à faire absolument.
00:37:26 D'accord, OK.
00:37:28 Merci beaucoup pour elle.
00:37:29 Je pense qu'elle a eu réponse.
00:37:31 Elle nous a rejoints, elle est restée, donc tant mieux.
00:37:33 On essaye de faire au mieux par rapport aux questions qui arrivent,
00:37:37 qui sont nombreuses.
00:37:38 Il y a une question, je parlais tout à l'heure d'une question
00:37:40 sur le transat, je ne la retrouvais pas.
00:37:43 C'est une question de Manon qui nous dit,
00:37:45 il ne faut pas asseoir un nourrisson avant qu'il ne sache se tenir assis.
00:37:48 Ça, c'est ce qu'on lui a dit.
00:37:49 Et pourtant, on les pose souvent dans des transats et assimilés,
00:37:52 donc des petits fauteuils ou des petits coussins,
00:37:55 on a tous vu ça, où ils sont à demi-assis.
00:37:58 Concrètement, quelle est la position à éviter pour leur bon développement,
00:38:04 ou la position à favoriser pour leur bon développement ?
00:38:06 Alors, elle ne nous dit pas quel âge, elle parle de nourrisson.
00:38:08 Votre question ?
00:38:10 Il y a beaucoup de choses qu'on a fait mal.
00:38:13 Et nous, pédiatres, on le reconnaît.
00:38:15 Mais bon, on apprend avec le temps.
00:38:17 Vous savez, les recherches sur les neurosciences nous ont appris
00:38:20 beaucoup de choses.
00:38:21 Et ça, ça fait 10-15 ans qu'on a les résultats des neurosciences
00:38:24 dans le développement de l'enfant, dans l'enchaînement de la motricité,
00:38:28 dans la fameuse dissociation des ceintures.
00:38:30 Vous savez, l'enfant à la naissance, il ne sait rien faire.
00:38:33 Mais quoique, il sait faire déjà beaucoup de choses.
00:38:36 Il sait sentir, il a la peau, le toucher,
00:38:39 qui est l'organe le plus développé chez le nouveau-né.
00:38:41 Bref, il y a plein de choses.
00:38:42 Et tout ça, j'en parle dans le livre, dans "Les acquisitions".
00:38:45 On en a un autre, on va le voir.
00:38:48 On va parler de la motricité.
00:38:50 Et moi, par expérience, je vois…
00:38:53 Alors, on est tous pareils.
00:38:55 J'enlève ma casquette de pédiatre.
00:38:57 Mais comme parent, il y a une étape où on se pâme devant nos enfants,
00:39:01 c'est quand ils marchent, les premiers pas.
00:39:02 C'est formidable.
00:39:03 Formidable, on se pâme, on prend des photos, ça y est, ils marchent.
00:39:06 Sauf que ce n'est pas ça le plus important.
00:39:09 Ce n'est pas le fait qu'ils marchent.
00:39:11 C'est tout ce qu'il a fait avant.
00:39:13 Et c'est pour ça que toutes les étapes de motricité
00:39:16 doivent s'enchaîner plus ou moins dans un certain ordre avant
00:39:19 pour permettre à l'enfant, lorsqu'il va acquérir la marche,
00:39:23 d'être en confiance en soi dans la marche
00:39:27 et pas faire des difficultés de dyspraxie plus tard,
00:39:31 parce que ça peut exister.
00:39:32 Un exemple, le 4 pattes.
00:39:35 Pour faire du 4 pattes, il faut que l'enfant apprenne à se retourner.
00:39:37 Donc, il faut laisser l'enfant se retourner.
00:39:39 Il faut utiliser des coussins, il faut le mettre par terre.
00:39:42 Il ne faut pas mettre des coussins derrière lui
00:39:44 pour le mettre assis de manière prématurée,
00:39:46 comme en parlait la maman.
00:39:47 Il faut éviter ça, ce n'est pas bon.
00:39:49 On peut le mettre un peu dans un transat, mais pas longtemps.
00:39:51 Le reste du temps, on le met à plat par terre,
00:39:54 sur un tapis d'éveil ou sur le dos.
00:39:56 On met l'objet un peu plus loin.
00:39:57 Il va apprendre à avancer.
00:39:58 On va lui mettre un coussin sous les épaules.
00:40:01 Et le fait de mettre le coussin sous les épaules,
00:40:03 à 4-5 mois déjà, vous voyez,
00:40:05 du coup, ça va libérer les épaules.
00:40:07 Il va pouvoir envoyer un bras en avant.
00:40:09 Alors évidemment, au début, il va reculer.
00:40:11 Et puis, il va se dire, ce n'est pas terrible,
00:40:13 parce que l'objet, il s'éloigne.
00:40:15 Mais il va comprendre que, ah, je vais trouver le système.
00:40:18 Et puis, il va comprendre.
00:40:20 Et c'est comme ça que, par lui-même,
00:40:22 il développe sa motricité.
00:40:24 Il y a une coordination qui se fait entre ses muscles,
00:40:26 les mouvements et son cerveau.
00:40:28 Et du coup, il intègre.
00:40:30 Si on le coince contre un des coussins
00:40:34 pour le tenir assis,
00:40:35 parce qu'on se dit, comme ça, il me voit
00:40:37 pendant que je suis en train de faire la cuisine.
00:40:38 Non, ce n'est pas bon.
00:40:39 Si on le porte trop souvent, ce n'est pas bon.
00:40:42 Si on le met dans un yupala,
00:40:43 vous vous souvenez, les sabots yupalas,
00:40:45 il ne faut surtout plus utiliser le yupala.
00:40:47 Aux États-Unis, c'est interdit à la vente.
00:40:48 Les yupalas, vous savez, on met le bébé dedans,
00:40:50 et puis il y a des roulettes et il pousse.
00:40:51 Ce sont des enfants qui font des problèmes
00:40:53 de triceps plus tard,
00:40:56 qui marchent sur la pointe des pieds.
00:40:57 On est obligé de faire de la kiné pendant des années.
00:40:59 Il faut éviter ça.
00:41:00 Donc, il faut respecter les étapes.
00:41:01 Le retournement, comme je parlais,
00:41:03 il va le faire.
00:41:04 On met l'objet derrière lui.
00:41:05 Il va aller le chercher là.
00:41:06 Et c'est comme ça qu'il va se retourner.
00:41:08 L'enfant, le nourrisson,
00:41:09 commence à d'abord passer du dos sur le ventre
00:41:11 et après il fera du ventre sur le dos.
00:41:13 On le laisse faire.
00:41:14 S'il se coince, on l'aide un peu.
00:41:15 On le met à plat par terre.
00:41:17 Et puis après, il fera le rampage,
00:41:19 en arrière, en avant,
00:41:20 puis le quatre-pattes,
00:41:21 puis la position assise.
00:41:23 Il va apprendre à s'asseoir en tournant,
00:41:24 en prenant appui sur le coussin.
00:41:26 Ça, j'en parle dans le livre.
00:41:27 Et après, il poussera sur les genoux,
00:41:30 il se mettra sur les genoux,
00:41:31 puis debout,
00:41:32 et ensuite la marche.
00:41:33 Et toutes ces étapes sont essentielles.
00:41:35 Les psychobotriciens connaissent bien.
00:41:37 Et les psychobotriciens font des leçons à nous, pédiatres,
00:41:40 parce que nous, on est là pour soigner les maladies, bien sûr,
00:41:44 pour voir plein de choses.
00:41:46 Il y a tellement de diagnostics à faire.
00:41:47 Mais on est aussi là,
00:41:48 et ça fait partie des examens du quatrième mois,
00:41:50 du neuvième mois, du douzième mois,
00:41:52 du vingt-quatrième mois, etc.
00:41:53 On est là pour voir si la progression de l'enfant se fait bien,
00:41:57 en particulier sur le plan de la psychobotricité.
00:42:00 D'accord.
00:42:01 Merci beaucoup.
00:42:02 Alors, je vais enchaîner sur une question
00:42:04 dont j'accélère un petit peu,
00:42:05 parce que c'est vrai qu'il y a beaucoup de questions,
00:42:06 et le temps passe vite.
00:42:07 Esther nous demande, elle a un bébé de deux mois,
00:42:10 et nous dit que son bébé a des RGO,
00:42:13 avec des flux importants, une heure après l'ATT.
00:42:16 Est-ce qu'il y en a un RGO ?
00:42:18 Un reflux gastro-œsophagien, si je ne fais pas d'erreur.
00:42:21 Qui consulter ? Merci.
00:42:23 Donc, elle dit qu'il en a, et après elle doute.
00:42:25 Alors, comment on l'identifie peut-être, le RGO,
00:42:28 et qui est-ce qu'on consulte ?
00:42:29 Alors, elle a la réponse dans sa question.
00:42:32 Elle me plaît beaucoup, sa question.
00:42:34 Parce que dans la question, elle parle d'un RGO.
00:42:36 Alors, c'est la grande mode, le RGO.
00:42:38 C'est comme les freins de langue, c'est une grande mode.
00:42:40 Tout le monde a des freins de langue.
00:42:41 Bientôt, je ne sais pas ce qu'on va inventer.
00:42:43 Ça existe, les freins de langue, bien sûr.
00:42:45 Vous en avez parlé tout à l'heure, des freins de langue.
00:42:47 Oui, j'en ai parlé tout à l'heure.
00:42:48 Oui, oui, il y en a, ça peut exister.
00:42:50 Mais du coup, tout le monde en parle sur Internet,
00:42:52 en se disant, mon enfant ne mange pas,
00:42:53 il avale mal, il ne prend pas bien le sein,
00:42:55 donc c'est forcément un frein de langue.
00:42:56 Non, il faut qu'on calme un peu le jeu.
00:42:58 Le RGO, c'est pareil, c'est une cata.
00:43:02 Mon enfant ne dort pas, c'est un RGO.
00:43:06 Mon enfant ne termine pas son vibron, c'est un RGO.
00:43:09 Mon enfant râle, pleure, je n'arrive pas à le calmer,
00:43:12 eh bien oui, c'est un RGO.
00:43:14 Mon enfant a des vomissements, il a trop plein de lait, c'est un RGO.
00:43:18 Et nous, pédiatres, on voit constamment des parents
00:43:21 qui viennent avec un diagnostic qu'ils fait.
00:43:23 Parce qu'ils vont sur Internet, ils voient plein de choses,
00:43:26 ils ne lisent peut-être pas forcément les bons livres,
00:43:28 enfin je ne sais pas, mais en tous les cas,
00:43:30 ou alors ils regardent ce qui se passe chez la voisine,
00:43:32 l'enfant de la voisine, qui a peut-être un RGO lui,
00:43:34 mais pas forcément son propre enfant.
00:43:36 Donc, il faut que la maman voit avec un pédiatre,
00:43:39 c'est vraiment notre cœur de métier.
00:43:41 Un diagnostic de RGO, il y a beaucoup de sur-diagnostics dans les RGO.
00:43:46 Il y a trop d'enfants auxquels on dit c'est un RGO,
00:43:49 et du coup les parents, on les voit.
00:43:50 Alors là, la maman est la lettre, j'ai bien compris.
00:43:52 Il y a des parents qui passent d'un lait à l'autre, des laits épaissis.
00:43:55 Le problème, c'est qu'après, quand on prend un lait épaissi,
00:43:57 ça donne des effets secondaires,
00:43:59 parce qu'il faut les épaissir avec de la mison de carobes,
00:44:01 avec de la mison de maïs, ça va donner des gaz, des coliques.
00:44:04 On ne dort plus, l'enfant est pire qu'avant, on n'arrive plus à en sortir.
00:44:08 Un diagnostic, il faut savoir que la plupart des nouveau-nés,
00:44:12 et cet enfant a deux mois, c'est bien ça.
00:44:15 Deux mois, c'est ça.
00:44:16 A deux mois, c'est encore un nouveau-né.
00:44:18 Un nouveau-né, c'est jusqu'à deux mois à peu près.
00:44:20 Alors, elle ne nous a pas dit si son enfant était un peu prématuré.
00:44:23 On va partir du principe qu'il n'est pas prématuré,
00:44:25 parce que chez les prématurés, il y a des RGO physiologiques
00:44:28 qui sont plus fréquents que chez les enfants nés internes,
00:44:30 et puis ça part avec le temps.
00:44:32 Mais plutôt pour les prématurés, avant 34 semaines.
00:44:35 Et du coup, on fait souvent la confusion entre le RGO et les régurgitations.
00:44:41 Les régurgitations, c'est extrêmement fréquent chez un nourrisson.
00:44:45 C'est très fréquent, c'est une espèce de trop-plein.
00:44:48 Il ne faut pas oublier que quand le bébé était fœtus,
00:44:51 quand il était dans le ventre de la maman, c'était open bar.
00:44:55 Open bar, c'est-à-dire qu'il y avait la bouche ouverte, le cardia ouvert.
00:45:00 Le cardia, c'est le passage de l'ésophage vers l'estomac.
00:45:04 Ça passe dans tous les sens.
00:45:06 Et le liquide amniotique dans lequel baigne le bébé, il se nourrit avec ça.
00:45:11 Ça rentre par la bouche, dans l'ésophage, dans l'estomac,
00:45:14 et ça ressort par l'autre côté.
00:45:16 Mais ça va aussi dans l'autre sens, ça remonte.
00:45:19 Quand on a à la naissance un bébé, du jour au lendemain,
00:45:22 il ne peut pas avoir une maturation de ce système antireflux.
00:45:25 Il y a très souvent ce qu'on appelle des régurgitations,
00:45:28 qui ne sont pas réellement des RGO.
00:45:31 Du coup, l'objectif, c'est d'abord d'être sûr que ce soit des régurgitations,
00:45:37 donc ça, voir avec le pédiatre, avant de faire un diagnostic de RGO.
00:45:43 Ensuite, il faut parfois espacer un peu les tétés pour qu'elles soient moins importantes,
00:45:50 quitte à en donner une ou deux de plus par jour.
00:45:54 Il ne faut pas hésiter à mettre son bébé sur le ventre tout de suite après la tétée,
00:45:58 parce que le fait d'être sur le ventre, sur un plan dur,
00:46:01 une table allongée ou un tapis d'éveil, tout de suite dès qu'on a fini la tétée,
00:46:04 eh bien, ça va appuyer un peu sur le ventre, ça ne va pas faire remonter vers le haut,
00:46:07 ça va au contraire favoriser la visage vers le bas.
00:46:09 Moi, j'ai remarqué ça avec le temps.
00:46:11 Ça, c'est des petits trucs qui marchent bien.
00:46:12 Ou alors, on le garde avec soi en portage, vertical, mais on ne marche pas,
00:46:16 parce que si on marche, ça va favoriser les remontées de lait.
00:46:19 Et puis, il y a des tas d'autres techniques.
00:46:21 On peut éventuellement, si vraiment ça ne suffit pas,
00:46:24 épaissir le lait de la maman.
00:46:26 À ce moment-là, donner une fois sur deux dans un Vibron et on épaissit un peu.
00:46:29 Mais ça, il faut le voir avec le pédiatre, surtout ne pas prendre d'initiative.
00:46:33 Et puis, voilà, surtout ne pas oublier que si la maman allaite son lait,
00:46:40 le bébé, il fait la quantité dont il a besoin,
00:46:42 il va remonter ce dont il n'a pas besoin.
00:46:44 Et puis, surveiller son poids.
00:46:46 S'il prend bien du poids, on ne s'inquiète pas.
00:46:48 Et vérifier qu'il urinit bien.
00:46:49 Le RGO, c'est vraiment l'enfant qui pleure, qu'on a du mal à calmer,
00:46:53 qui a des importantes régrogitations, qui ne prend pas bien du poids
00:46:56 et qui pleure qu'on n'arrive pas à calmer.
00:46:58 Alors, à ce moment-là, éventuellement, le pédiatre demandera peut-être,
00:47:01 peut-être, je dis bien peut-être, une échographie
00:47:03 pour voir s'il n'y a pas une oesophagite qui traîne derrière.
00:47:05 Mais voilà, on calme un peu le jeu.
00:47:08 Tout de suite, pensez à ça.
00:47:10 Alors, autre question, là, sur le comportement.
00:47:13 J'essaye de varier les âges parce qu'il y a aussi des parents qui me disent,
00:47:16 il aurait peut-être fallu faire deux Facebook Live,
00:47:19 pour les petits et pour les grands.
00:47:20 Donc, j'essaye de varier.
00:47:22 Il y a Ruth qui nous demande…
00:47:24 On refera.
00:47:25 … qui nous dit que son enfant de 5 ans frappe encore ses camarades d'école.
00:47:32 Alors, le « encore » montre que peut-être il y a déjà eu des soucis à la crèche ou avant.
00:47:36 Que faut-il faire ? Est-ce qu'il faut réagir ?
00:47:39 Sans doute qu'elle avait compris qu'à un certain âge, c'était normal
00:47:42 et qu'il fallait peut-être laisser les choses s'arrêter.
00:47:44 Et là, elle commence à s'inquiéter.
00:47:46 Donc, est-ce qu'il y a un…
00:47:47 Alors, franchement, 5 ans, un enfant qui tape à l'école,
00:47:50 il faut savoir qu'un enfant ne fait que imiter.
00:47:56 Il n'a pas appris tout seul à taper.
00:47:59 Et il imite.
00:48:01 Et il a compris que quand il tape, on lui accorde de l'importance.
00:48:05 Il se passe quelque chose.
00:48:06 Sauf qu'il ne se passe pas ce qu'il pensait.
00:48:09 Et là, il ne comprend pas.
00:48:11 Il va taper parce qu'il est frustré.
00:48:14 Alors, ce n'est pas une frustration comme les enfants, les pré-ado ou les ados.
00:48:17 C'est autre chose.
00:48:18 Ce n'est pas du tout le même genre de frustration.
00:48:20 C'est une frustration immédiate.
00:48:22 C'est-à-dire que peut-être qu'on l'a déjà bousculé dans la cour.
00:48:26 Peut-être qu'on lui a piqué des jouets ou je ne sais pas.
00:48:29 Ou peut-être qu'il a vu faire un autre enfant.
00:48:32 Ou peut-être tout simplement qu'en intrafamilial, il reproduit quelque chose qu'il a vu.
00:48:37 Vous savez, l'enfant qui pousse ou qui mord.
00:48:41 Commençons par l'enfant qui mord.
00:48:43 Il y a beaucoup de parents qui sont démunis par rapport à ça.
00:48:47 Au lieu que l'enfant, il mord parce qu'on lui a appris à mordre.
00:48:51 Il tape et ensuite on passe à la mastication.
00:48:54 Donc, il mord. Il mastique.
00:48:55 Tout se passe autour de la bouche.
00:48:57 Donc, il va garder un peu ce réflexe-là.
00:48:59 Ça ne veut pas dire qu'il va mordre pour faire mal.
00:49:01 Il ne s'en rend pas compte de ce qui se passe.
00:49:03 Mais il va mordre parce qu'il voit que ça provoque un effet chez les autres.
00:49:07 Mais l'enfant qui mord à la crèche plus tard,
00:49:10 parfois, il y a des parents qui, pour montrer que ça fait mal,
00:49:13 vont dire non, il ne faut pas que tu passes ça.
00:49:15 Et qu'ils mordent un peu l'enfant sur sa paume de main en disant
00:49:19 tu vois, ça fait mal, il ne faut pas faire ça.
00:49:21 C'est une horreur. Il ne faut surtout pas faire ça.
00:49:23 Parce que l'enfant va être traumatisé.
00:49:25 Il ne s'en rend pas compte qu'en mordant, il a fait mal.
00:49:28 Il faut simplement le lui apprendre, mais d'une autre façon.
00:49:30 En lui disant tu me mords, tu m'as fait mal.
00:49:33 Tu vois, il ne faut pas que tu fasses ça.
00:49:35 Ça me fait mal.
00:49:36 Explique-moi pourquoi tu m'as mordu.
00:49:37 Ça, c'est pour les plus petits.
00:49:38 Mais l'enfant qui pousse, qui tape à l'école à 5 ans,
00:49:42 eh bien, on va prendre du temps.
00:49:44 Là aussi, il faut…
00:49:45 Mais c'est ça le sujet.
00:49:47 C'est qu'on n'a pas de temps.
00:49:48 On est perclus.
00:49:50 On a le télétravail à la maison.
00:49:52 On a les enfants derrière.
00:49:54 On vit une période quand même particulière en ce moment.
00:49:56 On a un temps à l'école.
00:49:57 Un autre temps, il n'y a pas l'école.
00:49:59 Il y a le confinement.
00:50:00 L'enfant, il est perdu au milieu de tout ça.
00:50:02 Pourquoi ?
00:50:03 Parce qu'il voit des adultes qui ne sont plus en phase avec eux-mêmes.
00:50:07 Ils ne sont même plus en phase avec leur boulot.
00:50:09 Ils ne savent pas si le boulot, ils vont le garder.
00:50:10 Ils travaillent à la maison en disant je ne veux pas t'entendre,
00:50:13 tu vas là-bas.
00:50:14 Donc, l'enfant est rejeté.
00:50:15 Il ne comprend pas ce qui se passe.
00:50:16 Lui, il se dit c'est génial, maman est à la maison,
00:50:17 papa est à la maison.
00:50:18 Ah oui, sauf que je dois me taire.
00:50:20 Il ne comprend pas.
00:50:21 Donc, ça donne des enfants qui sont un peu perdus
00:50:24 et qui du coup, le seul lieu d'expression qui leur reste,
00:50:29 c'est l'école quand elle est ouverte.
00:50:31 Et à 5 ans, ils vont peut-être donner vers les autres un geste
00:50:37 qui n'est pas adapté, qui correspond peut-être à une frustration
00:50:41 qu'ils ont vécue à la maison.
00:50:43 Donc, on prend le temps, on parle, on ne tape jamais sur la main un enfant.
00:50:46 On fait très attention à ça et on démine.
00:50:49 Il n'y a aucune raison, on va y arriver.
00:50:51 Mais on fait parler l'enfant.
00:50:53 Soit il se passe quelque chose à l'école, soit à la maison.
00:50:55 D'accord.
00:50:56 Alors, j'ai une question sur le terrible tout.
00:50:58 On en a un peu parlé au début du Facebook live
00:51:00 parce que j'avais montré l'illustration dans le bouquin
00:51:02 en faisant parler de cet âge du non.
00:51:05 C'est Stéphanie qui nous dit que sa fille est dans cette période,
00:51:09 donc elle connaît la période.
00:51:10 Celle-ci, c'est un concept que les parents ont intégré.
00:51:13 Le terrible tout, elle dit que sa fille fait souvent des crises
00:51:16 et comment on peut faire pour la canaliser ?
00:51:18 Alors, c'est génial.
00:51:20 Le terrible tout, c'est génial.
00:51:23 Alors, je préviens les parents parce qu'il y a des parents
00:51:26 qui sont déjà épuisés à 14 mois, 15 mois,
00:51:29 leur enfant est encore dans la période de l'angoisse de la séparation,
00:51:32 qui hurlent dès qu'ils ne les voient plus, tout ça,
00:51:34 qui se disent, c'est un cauchemar, je ne peux pas quitter la pièce,
00:51:38 mon enfant hurle et tout ça.
00:51:39 Et moi, pour les rassurer, je leur dis, m'attendez,
00:51:41 vous n'avez encore rien vu parce qu'il y a les terribles tous
00:51:44 qui vont arriver à 2 ans, 24 mois.
00:51:46 Alors, les parents sont paniqués.
00:51:48 Je dis ça simplement pour expliquer que c'est une phase
00:51:51 de développement de l'enfant et qu'à 2 ans, l'enfant,
00:51:55 déjà, il y a une chose nouvelle, c'est le langage.
00:51:58 Alors, le langage, il est vraiment constitué à 3 ans,
00:52:00 mais à 2 ans, un enfant, il sait parler un certain nombre de mots,
00:52:04 il a entre 50 et 100 mots en moyenne, ce qui est très important
00:52:08 parce que du coup, ça lui permet de communiquer
00:52:11 avec son entourage et de dire des choses.
00:52:14 Et alors, justement, qu'est-ce qui remarque l'enfant ?
00:52:20 Quand il dit oui, ça n'intéresse personne.
00:52:24 Et quand il dit non, ça provoque de la réaction.
00:52:28 Il y a maman qui est scotché au plafond, qui marche au plafond.
00:52:31 Il y a maman qui crie, qui se suit, il y a papa qui se la.
00:52:34 C'est rigolo.
00:52:36 Et du coup, c'est quand même plus commode de dire non
00:52:40 plutôt que de dire oui, parce que oui, il ne se passe rien,
00:52:42 il n'y a pas de cinéma.
00:52:43 Et souvent, ce que je dis aux parents, les Terrible Twos,
00:52:46 c'est comme une télécommande.
00:52:48 L'enfant a 2 ans, il a compris qu'il y avait une télécommande
00:52:51 dans sa bouche par le mot, par le verbe, par l'action, par le refus.
00:52:56 Et avec cette télécommande, je pilote papa, je pilote maman.
00:52:59 C'est très rigolo.
00:53:00 Hop, maman au plafond, hop, ceci.
00:53:02 Mais je ne me rends pas compte.
00:53:04 Et le parent va évidemment réagir de manière excessive
00:53:07 parce qu'il n'en peut plus, il ne veut que ceci, il ne veut que cela.
00:53:10 Donc là aussi, il faut rassurer l'enfant.
00:53:12 Il faut l'écouter, mais pour le mener là où on veut le mener,
00:53:16 et j'en parlais tout à l'heure, il faut contourner.
00:53:20 Tout à l'heure, vous vous souvenez, je disais,
00:53:22 voilà, l'enfant a 2 ans, il a envie de toucher le téléphone.
00:53:26 Il a envie de le prendre.
00:53:28 Et j'en profite pour rappeler que zéro écran avant 3 ans,
00:53:31 parce qu'on sait pourquoi, je ne vais pas m'étendre là-dessus.
00:53:33 Mais l'enfant qui veut son écran, parce qu'on lui a laissé 3 minutes,
00:53:37 on était dans la salle d'attente du Pédiatre pour le calmer
00:53:40 ou pendant qu'on fait les courses et on est dans le caddie
00:53:44 et on lui donne un smartphone pour le calmer, il ne faut surtout pas faire ça.
00:53:47 C'est une catastrophe, sinon après, il voudra encore plus
00:53:49 et il va faire des crises, et surtout entre 2 et 3 ans.
00:53:51 Eh bien, on lui montre l'objet et on va lui dire,
00:53:54 tu veux cet objet, qu'est-ce que tu me donnes en échange ?
00:53:59 Qu'est-ce qu'on peut faire ensemble ? Qu'est-ce qu'on va faire ?
00:54:02 Mais je ne peux pas te le donner allumé parce que tu es trop petit.
00:54:05 Est-ce que tu veux que je t'explique pourquoi ?
00:54:07 Évidemment, l'enfant a 2 ans, 2 ans et demi, il ne va pas vouloir.
00:54:09 Ça ne l'intéresse pas, il va faire sa crise, il va hurler.
00:54:12 Et du coup, quand un enfant entre 2 et 3 ans fait une crise,
00:54:15 et c'est bien qu'il fasse une crise parce qu'il se construit en faisant une crise,
00:54:18 il a besoin de voir comment le monde adulte va réagir.
00:54:20 Eh bien, moi, je dis toujours aux parents, faites un grand sourire,
00:54:24 claquez dans les mains parce que le fait de claquer dans les mains,
00:54:27 ça surprend l'enfant et vous lui dites, c'est super, j'adore.
00:54:30 Et vous changez de pièce, vous disparaissez.
00:54:34 Mais vous faites un grand sourire d'abord, il ne faut pas être énervé.
00:54:37 Oui, c'est génial, on danse un peu et tout de suite, on change de pièce,
00:54:40 on va faire autre chose.
00:54:41 Et quand on est dans la pièce à côté, on fait du bruit pour montrer qu'on fait autre chose.
00:54:44 Et que donc, le sujet, ce n'est plus l'enfant qui faisait sa crise,
00:54:47 mais il se passe autre chose.
00:54:49 Et l'enfant, il va s'arrêter, il va se dire, mais ma télécommande,
00:54:53 là, il n'y a plus de pile, qu'est-ce qui se passe ?
00:54:55 Elle ne réagit plus comme d'habitude.
00:54:57 L'enfant va se calmer, on va passer à autre chose.
00:54:59 Et du coup, on va pouvoir le mener là où on veut le mener.
00:55:02 Bon, il y a beaucoup à dire là-dessus, mais c'est une façon…
00:55:06 Je vais vous taper dans l'envers, mais presque, pour qu'on s'arrête là.
00:55:10 Oui.
00:55:11 Non, on va faire une autre, deux dernières questions.
00:55:15 Il y a un papa, oui, maman, je ne sais pas, parce que c'est des surnoms,
00:55:19 il s'appelle Tite Me sur Facebook,
00:55:21 il nous dit que son enfant ne s'endort que dans les bras, sieste et nuit,
00:55:25 ne fait pas ses nuits et il nous dit aussi que, c'est une petite fille,
00:55:29 que sa fille a le pied qui rentre vers l'intérieur à la marche.
00:55:32 Et elle marche depuis ses 10 mois, est-ce normal ?
00:55:34 Donc, il y a de l'inquiétude par rapport au sommeil
00:55:36 et par rapport au pied qui rentre vers l'intérieur.
00:55:39 Qu'est-ce qu'on fait dans ce genre de cas ?
00:55:41 Là, c'est peut-être justement une indication pour consulter.
00:55:43 Alors, le pied qui rentre en dedans, il faut savoir que c'est très fréquent
00:55:47 chez les nourrissons et il faut attendre que la marche soit acquise
00:55:50 pour qu'ensuite le fémur continue de grandir en subissant une détorsion,
00:55:55 parce que du coup, il y a une contre-pression, le pied contre le sol.
00:55:58 Et du coup, il y a des lignes de réflexion, enfin, comment dire,
00:56:01 des forces qui vont aller vers le haut puisqu'il se tient debout
00:56:04 et ça va permettre au pied, petit à petit, de se remettre en place.
00:56:07 Soit un pied qui est en dehors et qui revient dedans,
00:56:09 soit un pied qui est en dedans et qui revient en dehors.
00:56:11 Mais ça, il faut voir avec le Pédiat.
00:56:13 Il faut s'assurer qu'il n'y ait pas un problème de hanche.
00:56:15 Je referme le sujet là-dessus, mais la plupart du temps, c'est physiologique.
00:56:18 Mais à voir avec le Pédiat.
00:56:19 La deuxième question pour cet enfant de 15 mois,
00:56:22 c'est le fait de le porter, il ne s'endort que quand il est porté.
00:56:26 Alors là, je ne peux pas répondre comme ça en deux minutes
00:56:28 parce qu'il faut voir l'historique.
00:56:30 Et en général, les enfants qui ont l'habitude de dormir dans les bras,
00:56:34 ce sont des enfants qui ont été portés très longtemps.
00:56:37 Et ils ont été portés très longtemps parce que peut-être qu'il y avait
00:56:39 des problèmes à la naissance, soit l'enfant était prématuré,
00:56:43 soit il y avait peut-être un RGO, soit il y avait des pleurs,
00:56:46 soit il y avait peut-être une intolérance aux protéines du lait de vache
00:56:49 qui n'a pas été diagnostiquée tout de suite.
00:56:51 Enfin, il peut y avoir de multiples causes,
00:56:53 soit parce que la grossesse ne s'est peut-être pas bien passée
00:56:56 ou l'accouchement a été difficile, un accouchement médicalisé
00:56:59 ou un syndrome de pisse à la naissance.
00:57:01 Il y a beaucoup de choses qu'on peut retrouver et qui font que
00:57:04 la seule chose qu'ont trouvé les parents, c'était d'endormir bébé
00:57:07 à deux mois, trois mois, quatre mois, cinq mois dans les bras.
00:57:10 Sauf que les mois passent et l'enfant peut aussi garder un peu cette habitude.
00:57:15 Alors, je ne peux pas faire une solution miracle,
00:57:19 mais le sujet, c'est d'autonomiser l'enfant.
00:57:23 Ça veut dire que d'abord, il faut le faire dormir dans sa chambre.
00:57:26 Je ne sais pas si l'enfant dort encore dans la chambre des parents.
00:57:28 Il dort dans sa chambre.
00:57:29 Il faut passer du temps dans la chambre avec son enfant,
00:57:32 dans la journée, pour montrer que c'est un lieu de convivialité.
00:57:36 Ce n'est pas seulement un lieu pour dormir, ça va l'apaiser.
00:57:39 Il faut passer du temps avec lui.
00:57:41 Quand on va le coucher, on ne va pas lui dire qu'on va au lit à 15 mois.
00:57:46 On va lui dire, tiens, tu m'invites dans ta chambre,
00:57:48 j'aimerais passer un moment avec toi.
00:57:50 À 15 mois, il n'a pas encore le langage, mais il comprend.
00:57:53 Et on va dans la chambre avec l'enfant à 16 heures, à 18 heures.
00:57:56 On ne parle pas d'aller au lit.
00:57:58 Et puis, on se met par terre, on ne s'occupe pas de lui.
00:58:00 Et on fait ce qu'on a à faire.
00:58:02 On ouvre son courrier, on répond à ses mails,
00:58:04 sans que l'enfant ne regarde l'écran, bien entendu.
00:58:07 On fait ce qu'on a à faire, mais on ne s'occupe pas de lui.
00:58:09 L'enfant, il est rassuré, puisqu'il sent que son parent est à côté de lui,
00:58:12 dans la chambre, chez lui.
00:58:14 Et puis, on fait des allers-retours.
00:58:16 On revient, on part, on revient.
00:58:17 Et comme ça, l'enfant s'habitue, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:58:20 à ce que le lieu du sommeil, la chambre,
00:58:23 c'est un lieu de convivialité où je ne suis pas là que pour dormir,
00:58:27 mais je passe aussi des moments avec mes parents.
00:58:29 Le papa, la maman, il faut vraiment que ce soit alterné,
00:58:32 pas toujours le même.
00:58:33 Et du coup, le soir, quand on va aller au lit,
00:58:36 et c'est pareil pour des enfants qui sont plus grands,
00:58:38 on ne va pas lui dire, bon, allez, on va aller au lit,
00:58:40 on va se brosser les dents.
00:58:41 C'est un cauchemar pour un enfant.
00:58:43 Je n'ai pas envie de me brosser les dents.
00:58:45 Je n'ai pas envie qu'on me droppe comme ça,
00:58:46 qu'on m'abandonne dans ma chambre.
00:58:48 Moi, j'ai envie de rester avec papa et avec maman.
00:58:50 Ce qu'ils font, c'est rigolo.
00:58:51 Je n'ai pas envie qu'on me loue comme ça.
00:58:53 On va lui dire, tiens, on repasse un moment dans la chambre ?
00:58:56 On ne dit pas qu'on va aller au lit.
00:58:58 On ne dit pas que ceci, cela.
00:59:00 On fait des allers-retours, on prend un peu de temps.
00:59:02 On met une lumière extrêmement tamisée dans la chambre de l'enfant.
00:59:05 Une petite lumière de rien du tout.
00:59:07 C'est presque sombre.
00:59:09 Et on ne s'occupe pas de lui.
00:59:10 On écoute, ou on le laisse bavarder.
00:59:12 On le met par terre.
00:59:14 On peut même utiliser un matelas de type montée souris
00:59:16 qu'on met à terre, vous voyez ?
00:59:17 Et puis, il se débrouille.
00:59:19 On est à côté de lui.
00:59:20 On ne fait pas que avec lui.
00:59:22 Et ça va être comme ce qu'on a fait dans la journée.
00:59:24 Et comme l'obscurité est pratiquement là,
00:59:27 la ménatodine va commencer à faire son action.
00:59:29 Et l'enfant est rassuré puisque maman, papa sont là.
00:59:32 Ils ne sont pas en train de partir.
00:59:33 C'est tranquille.
00:59:34 On n'a pas dit les mots interdits.
00:59:36 On n'a pas dit, il faut aller dormir, il faut se brosser les dents,
00:59:38 il faut ceci, il faut cela, je reviens demain, ça va bien se passer.
00:59:41 Ça, ça fait peur à l'enfant.
00:59:43 Et puis, petit à petit, il va s'habituer.
00:59:45 Et on va pouvoir faire quelques petits allers-retours.
00:59:46 On va revenir et il sera endormi par terre.
00:59:48 Je continue un petit peu sur le sommeil,
00:59:51 mais ça va nous servir aussi en guise de conclusion.
00:59:54 Je pense qu'il y a une question de Christelle par rapport au confinement
00:59:58 et qui dit que depuis le confinement,
01:00:00 j'imagine depuis la crise sanitaire, son fils de 8 ans ne s'endort pas avant minuit,
01:00:04 voire plus tard.
01:00:05 Il a du mal à canaliser son énergie.
01:00:08 Il entraîne son frère de 4 ans.
01:00:10 Il y a eu d'autres questions par rapport à ce qui provoquait le contexte.
01:00:15 Il y a des problèmes sur le pot, des problèmes de sommeil,
01:00:19 des problèmes d'alimentation qui sont plus ou moins liés au contexte.
01:00:21 Peut-être que vous pouvez en guise de conclusion répondre à Christelle
01:00:25 et en même temps sur tous ces sujets.
01:00:27 J'ai fait un petit chapitre à la fin du livre parce que je voulais parler du Covid.
01:00:33 Cette période Covid, c'est tout à fait à la fin du livre,
01:00:35 dans les toutes dernières pages,
01:00:37 où j'explique qu'il va y avoir un avant,
01:00:40 il y a un avant et il y a un après,
01:00:43 et il y a un après.
01:00:45 Il y a un avant et il y a un après.
01:00:47 Il y a un avant et il y a un après.
01:00:49 Il y a un avant et il y a un après.
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01:04:05 Il y a un avant et il y a un après.
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