Dansons la Salsa avec le chanteur Yuri Buenaventura ! Il sera en concert à l'Olympia le 29 juin prochain avec sa troupe de musiciens exceptionnels venus tout droit de Colombie !
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00:00 -A la salle invité culture de Télémattent, Damien, vous recevez le chanteur Yuri Buenaventura.
00:04 -Bonjour Yuri Buenaventura.
00:06 -Bonjour Damien.
00:07 -Comment allez-vous ?
00:08 -Très bien.
00:09 -Mais je suis content de vous revoir parce que...
00:10 -Moi aussi.
00:11 -Lorsque vous débarquez en 96-97 avec vos succès qu'on va entendre dans quelques secondes,
00:16 ça a été un raz-de-marée et après on vous a un peu perdu, vous êtes reparti en Colombie.
00:20 -Je suis parti en Colombie, j'ai monté une fondation, j'ai développé des artistes
00:24 dans mon pays qui sont en train de s'inscrire à la SACEM, on fait un projet qui défend
00:32 les droits d'auteur et qui protège les artistes émergents dans mon pays.
00:36 Je me suis dédié à ça.
00:37 -C'est très bien.
00:38 Alors on va pouvoir entre autres vous applaudir à l'Olympia le 29 juin, on va y revenir.
00:43 Mais alors pour la jeune génération, pardon, qui ne vous connaîtrait pas, je parlais de
00:46 1996-97, vous débarquez de Colombie avec votre voix magnifique, cette salsa qui coule
00:53 dans vos veines et quelle belle idée d'avoir repris ces tubes là, regardez, nostalgie.
00:58 -C'est un beau roman, c'est une belle histoire, c'est une romance d'aujourd'hui.
01:08 Il rentrait chez lui là-haut vers les brouillards et les descendait dans les midis, les midis.
01:19 -Yuri, il a eu de la chance parce que 30 ans plus tard, il n'a pas changé.
01:44 Il y en a certains qui ont davantage morflé méchamment, Bibi en particulier, mais vous
01:50 n'avez pas changé.
01:51 -30 ans, 30 ans.
01:52 -Comment vous aviez eu l'idée, cette idée géniale de prendre "Ne me quitte pas", qui
01:57 est quand même une chanson dramatique de Jack Bray, à la sauce salsa ?
02:00 -Je jouais à Paris dans les boîtes, dans les bars et je voyais que les gens ne comprenaient
02:06 pas les titres, les textes.
02:08 Et je me suis dit, il faut que je fasse quelque chose en français.
02:11 Et j'étais en Colombie et je voyais l'image de Jack Bray à l'Olympia.
02:16 -On a l'archive, vous l'aviez vu, Jack Bray transpirant, chantant.
02:19 -Et je croyais que c'était l'histoire d'un homme qui allait mourir sur scène, d'un
02:23 arrêt cardiaque.
02:24 C'est l'histoire de quelqu'un qui va mourir sur scène.
02:25 -C'est ce que vous pensiez en fait.
02:26 -Oui, oui, parce que je ne comprenais pas le français et j'entendais qu'il ne disait
02:29 pas, il ne disait pas.
02:31 C'était seulement ce que je comprenais.
02:33 Et j'étais en Colombie et j'ai enregistré l'album et j'ai fait cette version pour que
02:38 les francophones et la France comprennent que la salsa est aussi pour exorciser la tristesse.
02:45 -Vous l'avez la régie, l'archive de Jack Bray ? Parce que c'est, on va aller voir,
02:49 c'est ça qui est dingue, c'est que vous ne comprenez pas, vous ne parliez pas français
02:52 à l'époque.
02:53 -Non, voilà, oui.
02:54 -Et vous pensiez qu'il allait mourir.
02:56 -Oui.
02:57 -Mais il y avait qu'une émotion que vous avez perçue, Youri.
03:04 -C'est un grand monsieur pour moi, il n'est pas mort.
03:08 -Ah oui.
03:09 -Son âre est vivante.
03:10 -Vous êtes très ému, dites donc.
03:11 -Je ne les voyais pas depuis très longtemps, ces images.
03:12 -Cet archive.
03:13 -Non, c'est, oui.
03:14 En Amérique latine, on apprend à exorciser les problèmes, à avoir la joie, avoir l'espérance.
03:24 Et ça, c'est danser.
03:25 Même les choses tristes, on peut danser pour dépasser ça.
03:29 Et c'est ça que je voulais donner comme outil à la France.
03:31 Mais ça, oui, ça m'impressionne.
03:34 -Votre, non, non, mais votre émotion est très touchante.
03:37 On va vous montrer quelques photos qui doivent vous rappeler des souvenirs, Youri.
03:41 Si je vous montre la station du métro Saint-Michel à Paris.
03:45 -Ah oui.
03:46 -Quel souvenir pour vous ?
03:47 -Je faisais la manche dans le métro.
03:49 -Dans cette station-là ?
03:51 -Oui, oui, oui.
03:52 Et des fois, voilà.
03:53 Oui, oui, oui.
03:54 Trois ans, je faisais la manche dans le métro.
03:58 -Et la Sorbonne à Paris, quel rapport ?
04:00 -Oui, j'étais étudiant, mais je n'avais pas le permis de travailler.
04:05 Je ne pouvais pas travailler.
04:06 Je ne pouvais pas trouver un travail.
04:08 Donc, j'ai joué la musique dans la rue pour m'aider.
04:11 Et voilà.
04:12 C'est drôle de parler de tout ça.
04:18 -C'est vrai, ça remue des souvenirs, évidemment.
04:20 -Oui, c'est joli.
04:21 C'est joli parce que c'est plein d'amour.
04:23 Et Paris est une ville très solidaire.
04:25 Paris est une ville amoureuse avec moi.
04:28 Et très tendre et très fraternelle.
04:31 -Ah, mais Paris est très accueillante, bien sûr.
04:34 On va voir des photos de Buenaventura en Colombie.
04:36 Parce que, dites-donc, ce n'est pas votre nom, Buenaventura.
04:39 Vous vous appelez Yuri Bedoya.
04:41 -Oui.
04:42 -Et vous avez pris Buenaventura en rapport avec cette ville.
04:44 -Oui, je viens de...
04:45 C'est une île dans un port, dans un baie.
04:48 C'est une île où les hommes africains ont fui de l'esclavage.
04:53 Et mes parents, ma mère était une honne, et mon père était un jesuit.
04:57 Et ils ont fui et ils sont allés vivre dans cette île.
05:03 Je suis né là-bas.
05:04 C'est une île noire.
05:06 -D'accord.
05:07 -Beaucoup de tambours.
05:08 -Et vous avez pris le nom de Buenaventura comme nom d'artiste.
05:12 -Oui.
05:13 -C'est une belle histoire.
05:14 Alors, vous êtes en train de vous dire chez vous,
05:16 on va aller danser, chanter avec Yuri Buenaventura.
05:19 Alors, vous serez à l'Olympia.
05:20 On va voir des images de vous sur scène.
05:21 14 musiciens à vos côtés.
05:22 -Oui, nous sommes 14 sur scène.
05:23 -Ça doit être une fête de folie.
05:24 -Oui, trois trompettes, trois trombones,
05:26 et tout le fort de la Colombie.
05:28 -Génial.
05:29 Donc, à l'Olympia.
05:30 C'est symbolique, 29 juin, à l'Olympia.
05:31 -Oui, à l'Olympia.
05:32 -C'est l'Olympe, l'Olympia.
05:33 Avant, vous serez le 23 juin à Motombo,
05:34 le 24 juin à Fontainebleau,
05:35 le 25 juin chez nos amis alsaciens de Wolfsheim.
05:36 Également, au Barrière Anguin Jazz Festival, le 30 juin,
05:37 vous serez cet été au Canyon Roussillon,
05:38 18 juillet, 21 juillet Narbonne.
05:39 Ça y est, vous êtes revenu chez nous.
05:40 Vous partez plus, là.
05:41 -Oui.
05:42 J'aime beaucoup la France.
05:43 Je connais beaucoup la France.
05:44 J'aime beaucoup les valeurs, les musiques,
05:45 les musiques de la France.
05:46 Je connais beaucoup la France.
05:48 J'aime beaucoup la France.
05:49 J'aime beaucoup les valeurs de la République.
05:50 J'aime beaucoup les valeurs de la République.
05:51 Et on travaille en Colombie aussi pour que cette lumière
05:52 Et on travaille en Colombie aussi pour que cette lumière
05:53 de droits d'auteur, que la SACEM,
05:54 de droits d'auteur, que la SACEM,
05:55 la Société d'auteur et compositeur de France,
05:56 la Société d'auteur et compositeur de France,
05:57 rayonne aussi en Colombie et en Amérique latine.
05:58 rayonne aussi en Colombie et en Amérique latine.
05:59 rayonne aussi en Colombie et en Amérique latine.
06:00 -J'ai un petit peu peur,
06:01 -J'ai un petit peu peur,
06:02 -J'ai un petit peu peur,
06:03 -J'ai un petit peu peur,
06:04 -J'ai un petit peu peur,