Punchline Week-End (Émission du 18/06/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 
Transcript
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline, très heureux de vous retrouver pour débattre,
00:05 pour décrypter l'actualité autour de ce plateau.
00:08 Jean-Michel Fauvergue, bonsoir Jean-Michel.
00:10 Bonsoir Olivier.
00:11 Jean Messia, président de l'Institut français.
00:15 Bonsoir mon cher Jean.
00:16 A vos côtés le journaliste Eric Revelle.
00:17 Bonsoir Eric.
00:18 Dans un instant on va revenir sur cette marche pour la paix.
00:22 Elle se déroule en ce moment à Marseille.
00:24 C'est une marche à l'initiative des victimes d'assassinats.
00:26 Mais tout de suite, le rappel des titres, c'est avec vous Trina Magdine.
00:30 Bonjour Trina.
00:31 Bonjour Olivier, bonjour à tous.
00:35 Emmanuel Macron était ce matin au Mont-Valérien.
00:37 Il a présidé la cérémonie de commémoration du 83e anniversaire de l'appel du 18 juin 1940
00:44 et s'est recueilli avec l'arrière des fusillés,
00:46 aux côtés d'Elisabeth Borne et du ministre des Armées Sébastien Lecornu.
00:50 Le chef de l'État a également officialisé l'entrée au Panthéon
00:53 du rescapé du génocide arménien Misak Manoukian.
00:56 Le pape François dénonce l'attaque brutale contre un lycée en Ouganda.
01:00 Lors de l'Angélus dominical, le Saint-Père a appelé à prier pour la paix.
01:04 Pour rappel, l'attaque terroriste s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi,
01:08 près de la frontière de la République démocratique du Congo.
01:11 Le bilan fait état de 41 victimes.
01:14 Vladimir Poutine est prêt au dialogue avec ceux qui souhaitent la paix.
01:18 Lors d'une rencontre à Saint-Pétersbourg avec les médiateurs africains,
01:21 le président russe a salué leur approche équilibrée envers la crise ukrainienne
01:26 et s'est dit ouvert à un dialogue constructif basé sur les principes de la justice
01:30 et de la prise en compte des intérêts légitimes des partis.
01:34 Merci Trina. Trina Amagdine, qu'on vous trouvera à 17h30.
01:38 Et je vous le disais, on va démarrer avec cette marche à Marseille.
01:42 Elle a lieu en ce moment pour alerter sur la recrudescence des violences
01:45 dans certains quartiers de la cité phocène.
01:47 Je vous le rappelle, selon la préfecture des Bouches-du-Rhône,
01:50 au moins 23 personnes ont été tuées dans des règlements de comptes depuis le début de l'année.
01:54 C'est le deuxième rassemblement organisé par le collectif Familles de victimes assassinat Marseille.
02:01 Le premier rassemblement avait eu lieu il y a tout juste un an.
02:06 Mais depuis, rien n'a changé ou si peu.
02:10 C'est ce que dénoncent aujourd'hui les participants.
02:13 Depuis le début de l'année, les règlements de comptes liés au trafic de stupéfiants se multiplient.
02:18 Je vous propose d'écouter Michel, un participant à cette manifestation.
02:24 C'est les hommes politiques qui ont abandonné les quartiers pauvres.
02:28 Les hommes politiques ont une responsabilité dans ce qui se passe aujourd'hui.
02:33 Et aujourd'hui, je vous dis franchement, je ne vois pas de solution.
02:37 Pourtant, je connais ma ville. Je peux vous amener dans n'importe quelle impasse.
02:41 Je connais ma ville, mais je ne vois pas la solution. C'est impossible de revenir en arrière.
02:47 Dans un instant, on va retrouver l'avocat de Karina Mézième, porte-parole de Aleane.
02:51 C'est l'association des familles de victimes.
02:54 Elle est actuellement à cette marche. Elle y participe.
02:58 En tout cas, ce qu'on peut retenir aujourd'hui, Eric Revelle,
03:01 c'est qu'il y a un an, il y avait une démarche similaire.
03:05 Aujourd'hui, rien n'a changé. Comment est-ce que vous l'expliquez ?
03:08 Est-ce que les autorités aujourd'hui sont dépassées face à ces phénomènes de règlements de comptes, de trafic de drogue ?
03:15 La seule solution, c'est d'envoyer la CRS 8 de temps en temps.
03:18 Mais le reste du temps, on n'a pas encore trouvé la solution.
03:20 Oui, parce qu'en fait, la France et Marseille, qui est la deuxième ville de France,
03:24 sont submergées par les trafics de drogue, il faut le dire au pluriel.
03:28 On sait que les grands trafiquants, notamment d'Amérique du Sud,
03:32 ont ciblé la France comme une sorte de porte d'entrée nouvelle pour tous les trafics de drogue.
03:37 Et Marseille, qui est une ville ouverte, qui a un port,
03:42 qui a évidemment des autoroutes qui arrivent dans cette grande ville,
03:45 et qui est une voie d'accès assez facile finalement pour les trafiquants,
03:50 on paye le prix très lourd.
03:52 Vous le rappeliez, 23 morts, c'est quand même absolument considérable.
03:56 Alors le chef de l'État va repartir à Marseille, vous savez, pendant trois jours.
03:59 Pendant trois jours, effectivement.
04:00 Pendant trois jours. Alors il ne parlera pas seulement de sécurité dans les quartiers,
04:03 il parlera aussi de développement, parce que je rappelle que le printemps marseillais,
04:06 Benoît Payan, le maire de Marseille, a gagné son élection municipale sur deux idées.
04:11 Construire plus de logements, rénover les logements et rénover les classes d'école.
04:20 Alors il attend sans doute que la manne de l'État tombe sur Marseille,
04:24 mais le premier souci des habitants, et ce témoignage le disait bien,
04:28 Émile le disait bien, c'est qu'on a l'impression qu'il n'y a plus grand-chose
04:33 qui peut changer maintenant que cette montée en puissance de la violence et des assassinats
04:37 pour des problèmes de parts de marché en réalité.
04:39 C'est comme ça que ça se règle, un règlement de compte, c'est des parts de marché.
04:42 Et bien que cette montée de la violence est inexorable et très inquiétante.
04:46 On va y revenir, mais on va retrouver tout de suite, je vous le disais,
04:49 Karina Mézième, avocate, elle est en duplex avec nous,
04:53 porte-parole de Aléane, l'association des familles de victimes.
04:56 Merci d'avoir accepté de répondre à nos questions.
05:00 Alors vous avez vous-même perdu votre frère, c'était le 4 avril 2016,
05:04 à la cité de la Paternelle à Marseille.
05:07 Il avait alors 48 ans, peut-être en quelques mots pour recontextualiser
05:11 dans quelles conditions a eu lieu ce drame ?
05:16 Mon frère se rendait sur son lieu de travail,
05:19 il devait aller récupérer un camion de marchandises à proximité.
05:23 Son collègue de travail lui a demandé de s'arrêter à cette cité,
05:26 ce qu'il a fait, et il a été pris dans une fusillade.
05:30 C'était donc il y a 7 ans.
05:32 Aujourd'hui, ce type de drame se multiplie.
05:36 Et des victimes de plus en plus jeunes, comment est-ce que vous l'expliquez ?
05:39 Qu'est-ce que vous avez observé ces dernières années ?
05:42 Est-ce que vous voyez l'incapacité des pouvoirs publics, au fond, à endiguer ce phénomène ?
05:50 On a un rajeunissement des victimes, tout à fait.
05:53 On a de plus en plus de fusillades qui frappent à l'aveugle,
05:55 avec des victimes qui sont là au mauvais endroit.
06:01 Et la difficulté, c'est qu'on n'a pas de réponse pénale à ces assassinats,
06:07 et que ça crée un sentiment de toute puissance et de surpuissance
06:10 des assassins qui continuent en toute impunité à agir.
06:14 Nous avons un individu arrêté dernièrement pour 8 assassinats, c'est énorme.
06:19 Vous mettez en cause la justice aujourd'hui.
06:23 Quelle relation vous aviez à la justice au moment de l'enquête, au moment des faits ?
06:28 Qu'est-ce que vous avez observé, là encore ?
06:32 J'avais cette relation professionnelle, puisque je suis avocate de métier.
06:37 Je crois en l'institution judiciaire, je crois en la liberté, mais je crois aussi en la justice.
06:44 J'en ai fait ma profession, donc c'est quand même des principes qui m'animent.
06:49 J'ai été très frustrée de voir le traitement judiciaire qui était réservé aux familles de victimes,
06:54 et le traitement judiciaire qui m'était également réservé à moi, famille endeuillée.
06:59 Je suis avocate, je connais les rouages de la justice,
07:03 et je ne parviens pas à faire avancer le dossier de mon frère.
07:06 Je ne parviens pas à mobiliser magistrats et justes qui sont débordés de travail
07:10 pour enquêter dignement sur le dossier de mon frère.
07:13 Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait si peu de moyens,
07:16 si peu d'engagement de la justice sur des affaires d'assassinats.
07:19 Le 24 mai dernier, Gérald Darmanin affichait des résultats face au trafic de drogue.
07:25 On va peut-être voir ce tweet, je vous dis les chiffres.
07:27 Depuis le début de l'année, 5 tonnes déjà saisies,
07:29 18 000 interpellations pour trafic de drogue effectuées.
07:32 Depuis un an, le nombre de points de deal a baissé de 11%.
07:35 540 opérations de démantèlement et points de deal ont été réalisés.
07:38 9 tonnes de drogue ont été saisies, 45 000 interpellations réalisées.
07:43 Est-ce que dans vos quartiers, dans votre combat, vous avez constaté une hausse de la lutte
07:50 contre le trafic de drogue ou du mieux ces derniers mois ?
07:54 Je crois qu'il y a surtout une fatalité des habitants.
08:00 Ils vivent avec ça au quotidien, avec la violence que ça entraîne au quotidien,
08:04 qui est un vrai ras-le-bol.
08:06 Je ne crois pas qu'ils chantent un changement.
08:08 Au contraire, tous nous disent qu'on a atteint un degré de violence sans limite.
08:12 On vient quand même de battre l'année record de 2016 en termes de nombre d'assassinats.
08:16 En 2022, on a battu ce record.
08:19 Aujourd'hui, on en passe d'exploser ce record, ce qui est gravissime.
08:23 On aura beau nous mettre, on a un renfort de 100 policiers, ça ne suffira pas.
08:28 Je rappelle à M. Darmanin qui s'est lancé sur une réforme de la police judiciaire
08:32 qui ne va pas dans le bon sens.
08:34 Nous avons une police qui connaît son travail, qui est aguerrie dans son travail,
08:39 qui est méticuleuse et lorsqu'elle a les moyens de faire son travail,
08:42 elle aboutit à des bons résultats.
08:44 Seulement, il faut lui donner les moyens de le faire en termes d'effectifs,
08:47 en termes de locaux et en termes de moyens, ce qu'elle n'a pas.
08:51 À l'heure actuelle, j'ai échangé avec des enquêteurs de la police judiciaire
08:55 qui me disent qu'il leur faudrait au moins 5 à 6 équipes supplémentaires
08:59 pour ne serait-ce que récupérer le volume d'affaires actuelles.
09:04 Je ne vous parle même pas des dossiers qui sont restés en souffrance
09:06 depuis de nombreuses années comme celle de mon frère.
09:08 Avant de vous libérer, cette dernière question aujourd'hui,
09:10 qu'est-ce que vous demandez très concrètement aux autorités comme action rapide ?
09:15 Comme action rapide, de toute manière, on demande qu'il y ait plus de moyens
09:20 pour la justice et pour la police, que notre ministre renonce à sa réforme
09:25 de la police judiciaire qui va l'affaiblir, mais plutôt qu'il la renforce.
09:28 Et puis, on demande aussi à ce qu'il y ait une cellule d'urgence
09:32 pour prendre en charge les mineurs qui se déclarent en danger
09:35 parce qu'à l'heure actuelle, il n'y a rien.
09:37 Il y a de nombreuses familles qui nous sollicitent
09:39 et on n'a pas les moyens de sortir les jeunes mineurs menacés.
09:43 Ce sont des vies qu'on pourrait épargner.
09:45 Donc il y a également ça.
09:47 Et puis, il faut se mettre sur la table et écouter tous les acteurs associatifs,
09:51 écouter tous les habitants des quartiers pour décider d'un vrai plan tous ensemble.
09:56 Moi, j'appelle à des états généraux des quartiers
09:58 pour définir les problématiques et trouver les solutions adéquates.
10:02 Merci beaucoup, Karina Meziem, avocate porte-parole de ALEAN,
10:07 c'est l'association des familles de victimes.
10:09 Merci pour votre témoignage ce soir sur CNews.
10:12 Jean-Michel Fauverg, on entendait les difficultés soulevées par cette avocate, Karina Meziem.
10:20 Vous rejoignez son constat, notamment concernant la police.
10:23 Elle disait que la police, aujourd'hui, manquait effectivement de moyens
10:26 pour lutter contre les fusillades, pour lutter contre le trafic de drogue.
10:31 Moi, je rejoins son constat concernant la justice.
10:34 Ce que j'ai entendu est important.
10:38 Concernant la police, je vais répondre d'abord à cette question-là.
10:45 J'ai les renseignements qui me font état de dizaines et dizaines d'arrestations
10:49 par la police judiciaire, par la sécurité publique,
10:52 par la BRI de Marseille assistée de l'antenne RED locale
10:55 et qui arrêtent des individus qui, en particulier, ont assisté à des homicides,
10:59 ont fait des homicides et des individus qui sont de plus en plus jeunes.
11:02 Il faut savoir qu'aujourd'hui, la PAIGRE et les vendeurs de stups,
11:07 ceux qui tiennent les trafics, recrutent des gosses qui ont 14, 15 ans
11:13 et leur donnent de l'argent, des contrats, pour aller buter, pour aller tuer d'autres personnes.
11:20 On est arrivé à des gens qui vont exécuter des contrats,
11:25 qui sont de plus en plus jeunes, qui ne savent peu ce qu'ils font.
11:28 Ils pensent être dans un jeu vidéo et on est sur cette situation-là.
11:34 Alors évidemment, ce qu'a dit Karina Mézienne, que je connais,
11:38 que j'avais rencontré à la gare Saint-Charles il n'y a pas si longtemps que ça,
11:42 est tout à fait exact dans un certain nombre de choses, en particulier sur la justice.
11:46 C'est-à-dire que si demain, vous avez une action de la police qui continue telle qu'elle est
11:51 ou qui s'accroît bien évidemment, mais si derrière vous n'avez toujours pas
11:55 de condamnation de la part de la justice, le travail que vous faites ne sert absolument à rien.
12:00 Et c'est ce qui se passe aujourd'hui. Je pense que dans notre pays, à Marseille en particulier,
12:05 mais dans notre pays de manière générale, on arrive au bout de ce qu'on peut faire
12:09 avec une justice qui maintenant ne rend pas la justice.
12:11 Quand dans un pays, vous n'avez pas le bras armé de la force publique,
12:16 le bras armé de la force publique c'est la justice.
12:18 Ce n'est pas la police, ce n'est pas la gendarmerie, ce n'est pas l'armée,
12:20 en tout cas pas à l'intérieur du territoire national.
12:22 C'est la justice. Quand vous n'avez pas la justice qui rend justice
12:25 avec des condamnations qui sont ensuite exécutées, parce qu'on a un problème d'exécution de justice,
12:30 on n'y arrivera pas et on n'y arrivera pas du tout.
12:32 Quant à la réforme de la police judiciaire que dit la maître Mézières,
12:39 ce n'est pas une réforme de la police judiciaire, c'est une réforme de la police nationale,
12:43 d'une manière générale. La départementalisation, c'est une réforme de la police nationale.
12:46 La police judiciaire, c'est 5 000 enquêteurs. Le reste de la police nationale,
12:51 c'est 15 000 enquêteurs. Donc là, il y a une espèce de...
12:55 On va un peu vite dans les choses. Il faudrait en discuter sur le fond.
13:00 Mais à mon avis, cette réforme-là n'est pas l'origine de cette situation-là.
13:04 Bien au contraire, l'origine de cette situation-là, c'est une absence de justice
13:08 depuis des décennies et des décennies. Et maintenant, on en paye le prix.
13:11 Et on voit effectivement, Jean Messiaen, en direct, ces images
13:14 de cette manifestation contre la violence à Marseille.
13:16 On entendait la nécessité pour cet avocat de Karine Ameziem d'organiser des États généraux
13:22 pour ces quartiers, ces quartiers réputés difficiles, avec des populations bien souvent
13:27 issues de l'immigration. Comment est-ce que vous expliquez effectivement ces phénomènes ?
13:32 Et est-ce qu'il est temps de mettre les acteurs associatifs, des représentants de l'État,
13:37 des policiers, des magistrats autour d'une table pour dire aujourd'hui comment on fait ?
13:42 Moi, ce qui m'interpelle, si vous voulez, c'est le slogan qui sert d'annonce à cette manifestation.
13:49 "Marche pour la paix". En général, la marche pour la paix, vous savez, ça a lieu dans des pays
13:54 où il y a une guerre civile. En tout cas, le contraire de la paix, c'est la guerre.
13:58 Ça dit la violence de la situation.
14:00 Exactement. Donc moi, ça déjà, il faut s'arrêter un instant là-dessus.
14:04 Parce qu'effectivement, quand vous avez 23 morts depuis le début de l'année,
14:09 et dans quelles horribles conditions, c'est-à-dire très souvent alarmes de guerre,
14:14 nous avons effectivement une situation, un état de siège dans certains quartiers
14:19 avec des affrontements qui ressemblent à des affrontements de guérilla urbaine
14:23 entre clans mafieux. Donc ça, effectivement, c'est quand même assez extraordinaire
14:30 dans un État comme la France, dans un pays comme la France, qui est un État de droit
14:33 et où la paix civile est normalement garantie.
14:36 Comment expliquer cette situation ? Cette situation s'explique évidemment
14:41 par une pauvreté, déjà, dans certains quartiers, une paupérisation de certains quartiers
14:46 qui cumulent à la fois le séparatisme, puisqu'on parle souvent du séparatisme
14:51 religieux et identitaire, mais ce séparatisme religieux et identitaire,
14:55 il est financé par une économie souterraine, effectivement, qui, en quelque sorte,
15:02 arrache ces territoires à l'économie nationale, c'est-à-dire que ce sont des territoires
15:07 qui tournent de manière circulaire sur eux-mêmes avec leur propre financement,
15:11 leurs propres règles, leurs propres lois et leurs propres représentants, d'une certaine façon.
15:16 Après, vous avez évidemment l'afflux permanent de certaines immigrations.
15:22 On sait très bien que les mafias de la drogue adorent l'immigration
15:27 et notamment l'immigration clandestine. Pourquoi ? Parce que les mineurs isolés
15:31 et les mafias d'immigrants étrangers, c'est une manne absolument invraisemblable
15:36 pour ces mafias qui peuvent employer des jeunes qui passent en dessous des radars
15:41 de la justice, que d'ailleurs la France et les autorités françaises ne connaissent pas,
15:45 puisque normalement, ils sont réputés, je dirais, parfois, ils n'ont pas de papier,
15:50 donc ils sont réputés être là sans être là, de la même manière que les immigrés clandestins.
15:54 Donc ça va au-delà de la justice, d'un problème du moyen de la justice,
15:57 c'est aussi un problème diplomatique derrière.
15:59 - Exactement, donc moi j'entends, si vous voulez, les arguments en termes de moyens
16:02 qui nous disent "il faut plus de policiers, il faut plus de magistrats",
16:05 mais le problème c'est que nos moyens publics sont submergés par l'afflux
16:10 et l'alimentation de problèmes importés. C'est-à-dire que si vous mettez
16:14 10 flics supplémentaires sur le terrain, mais que vous importez 100 délinquants
16:18 et criminels supplémentaires à chaque fois, les 10 flics, c'est comme s'ils n'existaient pas.
16:23 Donc la solution, c'est d'abord de fermer les frontières à ces immigrations clandestines,
16:28 de renvoyer chez eux tous ceux qu'on attrape qui n'ont pas de papier, de les virer,
16:33 que la justice fasse son travail, que tous les délinquants, les criminels qui sont arrêtés,
16:37 qu'ils soient embastillés avec des peines exemplaires, il faut prendre le taureau par les cornes.
16:42 Parce que vous savez, les visites d'État d'Emmanuel Macron,
16:45 qui débarque comme s'il était dans un pays étranger avec 16 ministres,
16:47 où il reste 3 jours comme c'était le cas l'année dernière,
16:50 on voit bien que ça ne sert à rien puisque le nombre de morts continue à augmenter
16:53 et le nombre de trafiquants continue à augmenter.
16:55 Donc à un moment, il faut que la main ferme et la poigne de la République
17:01 s'abattent sur ces quartiers pour les réincorporer au sein de notre nation.
17:05 On va revenir sur ces violences lors d'une dédicace d'Éric Zemmour dans un instant,
17:08 mais avant, Éric, Revelle, pour conclure sur ces violences,
17:12 ce phénomène de fusillades et de trafic de drogue, on fait comment ?
17:14 Il y a un volet diplomatique, on le disait également derrière.
17:16 Oui, mais je vais vous dire, il faut plus de police, plus de justice,
17:20 bon les deux arguments sont incontournables, mais il faut plus de volonté politique aussi, Jean-Michel.
17:24 Pourquoi ? Parce qu'en réalité, je me souviens, il y a quelques mois,
17:29 le grand journal local de Marseille, La Provence, avait publié de manière très transparente
17:36 le nombre de points de deal et là où ils se situaient.
17:40 Vous voyez donc une cartographie très claire où les points de deal sont identifiés
17:44 et où la police sait où ils sont.
17:45 Alors la question est très simple, pourquoi je parle de volonté politique ?
17:49 Parce que si on veut attaquer à la racine ce trafic et cette économie souterraine comme l'a dit Jean,
17:54 il faut la volonté politique peut-être d'enflammer certains quartiers
17:58 qui ne vivent que de ce type de trafic, mais là c'est un problème de volonté politique.
18:02 Donc on peut mettre des rustines, on peut envoyer une compagnie de CRS sur place
18:06 qui va rester 15 jours et qui va repartir, on peut donner plus de moyens à la justice
18:10 qui en manque avec la volonté politique de la justice qu'il faudra aussi avoir
18:16 pour mettre des peines qui soient vraiment dissuasives pour ce type de trafic.
18:20 Mais surtout, au sommet de l'Etat, me semble-t-il, il faut une volonté politique
18:24 beaucoup plus affirmée de vouloir lutter contre ces points de deal.
18:28 Et les endroits où tout ça gére, pourquoi ?
18:30 Parce que si un journal comme La Provence est capable de faire une cartographie très précise
18:34 des points de deal et des produits qu'on peut acheter, ça veut dire qu'ils sont connus.
18:39 Donc on peut les investir, mais le problème c'est qu'évidemment on risque
18:43 de déstabiliser toute cette économie.
18:46 Et de les enflammer.
18:48 Je vous donne la parole Jean-Michel Fauvergue, vous voulez répondre ?
18:50 Mais on va retrouver Laure Parra, notre correspondante journaliste à Marseille,
18:56 sur place, donc qui suit en direct, on le voit sur ces images,
19:00 la manifestation contre la marche pour la paix à Marseille.
19:04 Laure Parra, vous vouliez réagir et apporter des précisions.
19:07 Oui, je voulais simplement réagir à une chose.
19:11 Les gens que je croise ici attendent beaucoup de la justice,
19:14 ils demandent plus de moyens.
19:16 Mais ce qu'ils mettent aussi en exergue, c'est le problème de la procédure pénale.
19:19 Cette procédure pénale, quand vous discutez avec des policiers,
19:21 ils soulignent qu'elle est trop longue, qu'elle est trop lourde,
19:24 et qu'elle prend énormément de temps.
19:26 Et en fait, pour eux, s'ils veulent que les affaires avancent plus vite,
19:29 il faudrait aussi revoir la procédure pénale.
19:31 Je pense que c'est important de le souligner, parce que la lenteur judiciaire
19:34 est montrée du doigt par les gens qui manifestent aujourd'hui.
19:37 Merci beaucoup Laure Parra.
19:38 Effectivement, Jean-Michel Fauvergue, une précision importante
19:41 de cette question de la lenteur judiciaire pour les policiers
19:44 qui perdent énormément de temps, et peut-être aussi sur les enquêtes
19:47 et sur les interpellations.
19:49 Oui, la lenteur judiciaire, et ça a été dit, la longueur des procédures pénales.
19:53 Vous savez que pour une heure passée sur la voie publique,
19:56 un officier de police judiciaire passera 6 à 7 heures derrière son ordinateur.
20:00 Alors qu'un policier, on lui demande d'être sur le terrain.
20:03 Alors qu'un policier, on lui demande, y compris les policiers enquêteurs,
20:06 d'être plus largement sur le terrain que derrière son ordinateur.
20:09 Mais ça, ça devient difficile, parce qu'aujourd'hui en France,
20:12 on a une espèce de mille-feuille de procédure pénale,
20:15 qui allie à la fois les droits de la procédure pénale des pays latins
20:22 et des pays anglo-saxons.
20:24 Donc on s'en sort plus, et on a essayé de simplifier ça.
20:28 Mais pour l'instant, on n'y est pas arrivé, et c'est vrai qu'il faudrait le faire.
20:32 Maintenant, je voudrais répondre aussi un peu à Eric Revell tout à l'heure,
20:36 dans ce qu'il disait.
20:38 En fait, il faut s'enlever de la tête que les trafics de stups
20:42 servent à une économie locale plus importante.
20:45 Elles servent aux gens qui vendent des stups
20:48 et qui sont autour des gens qui vendent des stups,
20:50 mais pas de l'économie locale de l'ensemble de la cité.
20:53 Ça ne permet pas aux familles, par exemple la famille du guetteur,
20:55 qui va pouvoir aller se nourrir avec de l'argent.
20:57 Si, bien sûr, parce qu'ils sont proches des vendeurs de stups.
21:00 Mais pas l'ensemble de la cité qui, eux, souffre de ça.
21:03 En réalité, on le dit à demi-mot,
21:07 mais il faut maintenant le dire d'une manière plus forte,
21:10 la reine des batailles en termes de criminalité,
21:14 c'est sur les stupéfiants.
21:16 Parce que la vente de stupéfiants,
21:18 les stupéfiants nous drainent à peu près entre 40 et 60 %,
21:22 ça dépend où on est, de notre délinquance de voie publique.
21:26 Effectivement, et ça, vous avez raison Eric de ce point de vue-là,
21:30 il faut une volonté politique très forte,
21:32 mais il faut une volonté politique très forte
21:34 qui soit une volonté commune, à minima,
21:36 entre les partis républicains.
21:39 Pardonnez-moi, je vais reprendre votre exemple qui est très éclairant,
21:42 et vous avez raison de le souligner,
21:43 il y a les gens qui vivent dans ces quartiers
21:45 et qui souffrent du trafic de drogue.
21:47 Mais pour plus qu'ils ne souffrent de ce trafic de drogue,
21:49 vous savez ce qu'il faut faire ?
21:50 Il faut arrêter ce trafic de drogue dans les quartiers.
21:52 C'est aussi simple que ça.
21:54 Donc il faut une volonté politique pour le faire.
21:57 Eric, si c'était aussi simple que ça...
22:00 Les gens qui sont dans les quartiers...
22:02 Mais parce qu'on a peur de déstabiliser ces quartiers.
22:07 Non, c'est pas vrai.
22:08 Mais non, c'est pas vrai.
22:09 J'ai beaucoup de respect pour ce que vous dites,
22:12 en général, d'une manière générale,
22:14 mais c'est aussi simple que ça.
22:16 En tant qu'ancien flic, pendant 40 ans de flic,
22:19 j'ai vu que les choses n'étaient pas si simples que ça.
22:21 Très bien, mais vous avez employé l'argument,
22:23 il n'y a pas de volonté politique.
22:25 Il faut une volonté politique commune.
22:28 Ça veut dire quoi, commune ?
22:30 Ça veut dire que l'ensemble des composantes politiques
22:35 dans notre pays, qui veulent se liguer
22:38 contre cette violence due au stup,
22:41 doit le faire maintenant.
22:43 C'est-à-dire avec les acteurs locaux,
22:45 avec la police, avec la justice, comme on l'évoquait tout à l'heure.
22:47 Avec tout le monde, aussi avec les oppositions,
22:49 l'ensemble du prisme politique...
22:51 Mais Jean-Michel Fauvea...
22:52 Jean Messiaen, et ce sera le mot de la fin avant la veille.
22:54 Il y a quelque chose qui ne vous a pas échappé,
22:56 c'est que quand on pense que les forces de l'ordre
23:00 ont instruction de ne pas suivre,
23:02 de ne pas poursuivre de simples rodeos,
23:05 parce qu'ils ont peur que lorsque...
23:07 Jean Messiaen, on est en train de parler de drogue.
23:09 Justement, ils ont peur que si un type
23:12 se casse un ongle sur un rodeo,
23:14 derrière, il y a toute une cité qui s'enflamme,
23:16 et donc sur cette base, on dit de ne pas poursuivre la rodeo,
23:18 imaginez qu'un trafic de drogue...
23:22 Vous voyez bien que politiquement,
23:24 c'est quand même beaucoup plus lourd à agérer.
23:27 Mais bien évidemment...
23:28 Pour ne pas être naïf, il y a une forme de mièvrerie,
23:31 de pustilléité, de lâcheté...
23:33 Chacun vaut le tour, messieurs, si je peux parler.
23:35 Non, mais je vous ai déjà parlé, excusez-moi,
23:37 laissez-moi finir mon parole.
23:38 Bien évidemment, Jean Messiaen,
23:39 qu'à partir du moment où on va s'attaquer...
23:41 Et ça répond à votre question aussi, Olivier.
23:43 À partir du moment où on va s'attaquer
23:45 de manière très forte,
23:46 c'est ce que fait le ministre de l'Intérieur,
23:47 mais il faut le faire encore de manière plus forte,
23:49 au trafic de stuc.
23:50 Bien sûr qu'il va y avoir les trafiquants qui vont se lever,
23:53 bien sûr qu'ils vont faire lever...
23:54 Justement, est-ce qu'on est capable de gérer ça politiquement ?
23:56 Mais bien sûr qu'on est capable.
23:57 Mais non, pourquoi on ne le fait pas alors ?
23:59 On va marquer une courte pause.
24:02 On ne peut pas, parce qu'il n'y a pas...
24:04 Donc CQFD, on a peur de le faire.
24:07 On va marquer une courte pause,
24:08 on aura l'occasion d'en reparler,
24:09 notamment à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron.
24:12 Éric Revelle le rappelait à Marseille dans les prochains jours.
24:15 Dans un instant, on va revenir sur ces violences
24:17 lors d'une dédicace d'Éric Zamour,
24:19 des interrogations,
24:20 puisque assez peu, finalement, de condamnations politiques.
24:23 Alors qu'est-ce que cela révèle ?
24:25 On en débat dans un instant.
24:27 On marque une très courte pause.
24:28 Restez avec nous sur ces news.
24:30 Jean-Michel Fauvergue, Jean Messia, Éric Revelle,
24:33 Décrypte pour vous l'actualité.
24:34 Et de retour sur le plateau de Punchline Weekend,
24:41 toujours avec Jean-Michel Fauvergue,
24:43 Jean Messia, Éric Revelle.
24:44 Bienvenue si vous nous rejoignez.
24:45 Dans un instant, on va revenir sur ces violences
24:47 lors d'une dédicace d'Éric Zamour.
24:49 Mais avant le rappel des titres,
24:51 c'est avec vous Trina Magdine.
24:52 Deuxième marche blanche en hommage à l'INSEE
24:57 avant d'un levier dans le Pas-de-Calais.
24:59 Des centaines de personnes se sont réunies
25:01 pour réclamer des mesures concrètes de protection des élèves.
25:04 Victime de harcèlement scolaire,
25:05 l'INSEE, 13 ans, s'est donné la mort le 12 mai dernier.
25:08 Quatre mineurs ont été mis en examen
25:10 pour harcèlement scolaire ayant conduit au suicide.
25:12 Et une personne majeure pour menace de mort.
25:15 Trois personnes sont décédées samedi dans l'Isère.
25:18 Deux alpinistes de 31 et 33 ans ont dévissé
25:21 dans la face nord du Dôme des Neiges des Écrins.
25:23 Et un amateur de base-jump de 31 ans a heurté une falaise.
25:26 Les secours ont été alertés par un randonneur néerlandais.
25:29 Et les trois corps ont été évacués
25:31 par un hélicoptère de la Sécurité Civile.
25:34 Et puis, dix trafiquants arrêtés au Pakistan
25:36 après le naufrage d'un bateau de migrants en Grèce.
25:39 Ils sont soupçonnés d'être impliqués
25:41 dans le trafic d'êtres humains qui a coûté la vie à 78 personnes.
25:44 Et font actuellement l'objet d'une enquête
25:46 pour leur implication dans la facilitation
25:48 de l'ensemble du processus.
25:50 Le Premier ministre pakistanais a promis
25:52 que les coupables seraient sévèrement punis.
25:55 Merci Trina. Trina Hamagdine qu'on retrouvera à 18h
25:59 pour un nouveau point sur l'actualité.
26:01 On va revenir sur ces violences lors d'une dédicace
26:03 hier d'Éric Zemmour.
26:04 Mais avant, je voulais entendre votre réaction
26:06 sur ces images.
26:08 Le chef de l'État qui s'est rendu
26:10 hier dans les vestiaires des Rouges et Noirs
26:13 après la victoire du stade Toulousain.
26:15 Et vous le voyez, il était dans un esprit
26:17 troisième mi-temps.
26:18 Il a bu cul sec une bouteille de bière.
26:20 Une descente que l'on aimerait pas remonter à pied.
26:22 J'ai envie de dire.
26:24 Je vous le rappelle, la bue d'alcool est dangereuse
26:26 pour la santé.
26:27 En tout cas, une bière de la marque préférée
26:30 de l'un de ses prédécesseurs,
26:32 Jacques Chirac.
26:34 Eric, révèle votre réaction.
26:36 Une chiracisation d'Emmanuel Macron.
26:38 À côté Franck Chouillard.
26:40 On peut se dire que rien n'est laissé au hasard
26:42 quand il s'agit du chef de l'État.
26:44 Il sait qu'il est filmé.
26:45 Donc il prend évidemment une marque
26:47 qui a été rendue célèbre en France
26:49 en tout cas par Jacques Chirac.
26:50 Donc oui, je pense qu'il y a un clin d'œil
26:52 assez clair à Jacques Chirac.
26:54 Mais moi, ce qui me choque le plus,
26:56 c'est pas tellement...
26:58 Bon voilà, il va fêter la victoire de Toulouse.
27:00 Moi, j'étais au stade hier.
27:02 Vous allez nous raconter d'ailleurs.
27:03 Je vais vous raconter, oui.
27:04 Moi, j'ai soutenu La Rochelle.
27:05 Bon, Paume, c'est la vie.
27:06 Mais ce qui me choque le plus, c'est pas tellement ça.
27:08 Bon, après tout, il a le droit de faire la fête
27:10 même si on est président de la République
27:12 toutes les secondes de sa vie et de son mandat.
27:14 Moi, ce qui me choque le plus, c'est le fait que...
27:16 Ça vous semble un peu bizarre.
27:17 Mais qu'il boit, comme on dit,
27:19 puisqu'on est en troisième mi-temps,
27:20 cul sec cette bouteille.
27:21 Pourquoi ? Parce que souvent, on met en garde
27:23 dans les soirées des adolescents
27:24 sur ce qu'on appelle le "binge drinking".
27:26 C'est-à-dire le fait de prendre une bouteille
27:28 et de l'avaler d'un seul trait.
27:29 Alors là, c'est peut-être 5 degrés, etc.
27:31 Mais vous voyez, ça donne pas pour moi
27:34 un exemple formidable.
27:35 Le chef de l'État qui donne l'impression
27:37 qu'il fait du "binge drinking",
27:38 comment vous allez expliquer à vos enfants
27:40 que c'est très mauvais pour la santé
27:41 et que ça peut avoir des nuisances terribles
27:44 lorsqu'ils sont en soirée ?
27:45 Vous voyez, ça, c'est ce qui m'a le plus choqué.
27:47 Puis deuxième chose,
27:48 puis après j'arrête de parler,
27:49 c'est au moment où il descend,
27:51 avant le début du match,
27:53 pour serrer la main,
27:54 comme tous les chefs de l'État le font,
27:55 et souvent, ils sont sifflés...
27:56 — On y revient dans un instant.
27:58 Puisqu'on a les images d'Éric Revelle,
28:00 mais juste, votre réaction,
28:01 Jean Messiah et Jean-Michel Fauvergue,
28:03 sur ces images du chef de l'État
28:05 qui descend cul sec,
28:06 donc une bouteille de bière,
28:08 est-ce qu'il a une responsabilité ?
28:10 En tout cas, est-ce qu'il doit être exemplaire,
28:12 comme l'expliquait Éric Revelle ?
28:14 Ou alors, il y a un côté aussi franchouillard...
28:17 — C'est pas la première fois
28:19 qu'Emmanuel Macron est pris
28:21 en train de boire une bière.
28:22 On se rappelle tous de ces images
28:23 où il était en tournée en Afrique,
28:25 où il avait la bière à la main,
28:26 il se baladait à Gard,
28:28 éméché et suintant au milieu...
28:30 — Ça, on ne le sait pas.
28:31 Il faisait chaud.
28:32 — Si, si. Les images étaient très claires.
28:33 Elles ont circulé sur les réseaux sociaux,
28:35 au milieu d'une foule exclusivement masculine.
28:37 Mais ça, à l'époque de sa visite en Afrique,
28:40 on avait vu qu'il aimait bien la bière.
28:42 Bon, ça, c'est la première chose.
28:43 La deuxième chose, si vous voulez,
28:44 chiracisation, je ne pense pas.
28:46 S'il suffisait de boire une bière
28:48 pour être comme Chirac, mon Dieu,
28:49 ça serait trop facile.
28:51 Enfin, je veux dire, Chirac était très populaire,
28:52 il était très bonhomme.
28:53 — Non, non, non, non.
28:54 — Il avait... Il avait... Non, non.
28:55 — Il n'a pas été très populaire jusqu'au bout,
28:57 mon cher.
28:58 — Non, mais quand je dis qu'il est populaire,
29:00 c'est qu'il n'a jamais eu de paroles désobligeantes
29:02 vis-à-vis du peuple français.
29:03 Jacques Chirac n'a jamais dit "gaulois effractaire",
29:05 il n'a jamais dit "illettré",
29:07 il n'a jamais parlé de "lèpre nationaliste".
29:09 — Il se faisait traiter de supplémentaire
29:11 pendant sa campagne électorale, Jacques Chirac.
29:12 — Le truc, c'est que le macronisme...
29:13 Oui, mais ça, par les guignols de l'info, à l'époque.
29:15 — Non, non, non, par des gens dans la rue.
29:16 — Si vous voulez, moi, je considère
29:18 qu'effectivement, le macronisme
29:20 est une sorte, pour le coup,
29:22 de lèpre antifrançaise, pour reprendre les mots
29:24 du président de la République lui-même
29:26 qu'il a utilisés pour ses opposants.
29:28 Et donc là, nous avons l'image d'un coronavirus.
29:31 Voilà.
29:32 — Jeune mot, vous l'aurez compris.
29:34 Jean-Michel Fauvergne, ça vous choque ou pas ?
29:37 À la fois...
29:38 — Éric Revelle et Jean Messiaen n'ont pas trop apprécié
29:40 ces images du chef de l'État.
29:41 — Non, non, mais moi, c'est le côté
29:42 « drinking lovers » du troisième mi-temps.
29:43 — C'est ça, c'est ça.
29:44 L'esprit troisième mi-temps.
29:45 Vous retenez quoi ?
29:46 — Vous avez des blagues de Jean Messiaen
29:48 qui étaient meilleures que celles-là.
29:50 Je pense qu'il se laisse aller un peu à sa haine macroniste.
29:52 — Vous avez rigolé quand même.
29:53 Faites pas semblant.
29:54 — Je pense qu'il se laisse aller à sa haine macroniste
29:56 sur tous les points de vue.
29:57 Alors moi, je vois en face de moi,
29:59 pour connaître le monde du rugby aussi, comme Éric,
30:03 et pour avoir fait plusieurs fois la fête dans les vestiaires...
30:06 — Ça fait partie de la tradition rugbystique,
30:08 cette fameuse troisième mi-temps.
30:09 — Quelqu'un qui vient dans le vestiaire,
30:10 qui plus est un président de la République,
30:12 évidemment qu'on va le tester et lui dire
30:14 « tiens, monsieur le président, buvez avec nous,
30:16 prenez une bière ».
30:17 Et il le fait et je pense que c'est plutôt sympathique.
30:21 Ça renvoie peut-être par la marque de la bière à son prédécesseur.
30:27 Je pense que quand même, malgré tout,
30:31 Emmanuel Macron ne se contente pas de boire que des bières.
30:35 Il a fait beaucoup de choses
30:36 et son prédécesseur en a fait peut-être un peu moins.
30:38 — Alors il a fait des choses qui n'ont pas été,
30:40 on le sait, forcément appréciées par les Français.
30:43 On a en tête la réforme des retraites.
30:45 Et d'ailleurs, le chef de l'État, on va revoir ces images,
30:48 qui s'est fait siffler à son arrivée dans le Stade de France.
30:51 Alors pas par tout le public, par une partie du public.
30:53 Regardez.
30:54 (Bruits de foule)
31:01 Éric Ruvel, vous nous disiez que vous étiez hier au Stade de France.
31:05 On sait que le public du rugby est un public plutôt bienveillant.
31:10 Alors vous avez entendu ces sifflets ?
31:12 C'était quoi ? Une partie du public ?
31:13 C'était tout le public ? Comment vous avez vécu ce moment-là ?
31:16 — J'étais placé, oui.
31:17 Ça donnait l'impression que c'était une partie du public important.
31:19 Mais un supporter de rugby, c'est aussi un citoyen
31:21 qui peut avoir des récriminations politiques
31:23 à adresser au chef de l'État.
31:25 Mais pardonnez-moi, puisqu'on parlait de rugby et de tradition,
31:28 c'est quand même une grande tradition de siffler le président de la publique.
31:31 Je me souviens de Nicolas Sarkozy au Stade de France.
31:33 C'était quelque chose.
31:34 Mais là, ce qui est intéressant et ce qui est le plus choquant peut-être,
31:36 c'est que dans le stade, en fait,
31:38 pour éviter sans doute que la bronca ne prenne...
31:41 — La musique était à fond.
31:42 — Alors, c'était même plus intéressant que ça.
31:44 Il y avait d'abord sur l'écran géant...
31:45 Vous savez, il y a un écran géant dans le Stade de France
31:47 où pendant l'arrivée du chef de l'État,
31:49 on diffuse les meilleurs moments du top 14
31:52 avec des essais glorieux de cette très belle compétition
31:54 autour du bouclier de Brenus.
31:56 Évidemment, quand les gens voient ça, qui sont amateurs de rugby,
31:58 ils ont plutôt tendance à applaudir.
32:00 Vous voyez les très beaux événements qu'on vous diffuse
32:02 en même temps que le chef de l'État arrive.
32:04 Mais c'est pas le chef de l'État qui est applaudi,
32:06 c'est les grandes envolées rugbistiques
32:10 lors de finales précédentes.
32:12 Et puis comme ça ne suffisait pas,
32:14 parce que la bronca monte encore un peu,
32:16 alors à ce moment-là, on met une énorme musique
32:18 dans le Stade de France, et là, évidemment,
32:19 plus personne n'entend rien.
32:20 Mais encore une fois, pour être tout à fait objectif,
32:22 c'est quand même une grande tradition,
32:24 même si évidemment avec la réforme des retraites,
32:26 Emmanuel Macron s'est attiré les foudres des guerres
32:28 d'une partie importante de la population.
32:30 — Allez, je vous propose... Allez-y, on va parler des violences...
32:32 — Les papés, ils sont pas là, ils s'est rattrapés sur une bière.
32:36 — Alors là, il faudra que vous nous expliquiez, Jean-Messia...
32:40 — Ce que je voulais dire, c'est que...
32:42 — Les téléspectateurs comprennent.
32:44 — J'ai vu la finale à la télé, et effectivement,
32:47 ça s'est pas entendu, c'était plutôt bien fait.
32:51 — En tout cas, voilà, vous faisiez référence à Kylian Mbappé
32:54 qui était sur le stade, consolé après la finale
32:57 de la Coupe du Monde par le président de la République,
33:00 et effectivement, une image qui avait fait parler.
33:02 Je vous propose de revenir...
33:03 — Il est allé dans les vestiaires de La Rochelle aussi,
33:05 parce que là, quand il boit sa bière, il est dans les vestiaires...
33:08 — Des Rouges et Noirs de Toulouse.
33:10 — Et après, il est allé dans les vestiaires de La Rochelle
33:12 pour parler avec eux, quoi.
33:14 — Allez, un autre sujet. On va revenir sur ces violences.
33:16 Lors d'une dédicace d'Éric Zemmour, deux manifestants
33:18 qui ont jeté une barrière sur une vitrille de l'hôtel
33:21 où se tenait l'événement ont été placés en garde à vue.
33:24 En début d'après-midi, c'était hier, environ 300 personnes,
33:27 dont une soixantaine de membres de l'ultragauche,
33:29 vous le voyez en image, se sont réunis au niveau de l'hôtel de ville.
33:33 Ils se sont rendus à quelques centaines de mètres
33:35 devant l'hôtel Océania où était prévue cette séance de dédicace.
33:38 Deux personnes ont été blessées. On va regarder un peu cette séquence.
33:43 (Cris de la foule)
33:49 Alors on voit effectivement la violence-réaction d'Éric Zemmour dans la foulée.
33:53 Alors lui, il parle d'un triple scandale.
33:55 Il dénonce tout d'abord des milices d'extrême-gauche soutenues par LFI.
34:00 Il développe tout cela dans un tweet.
34:02 Il dénonce ensuite... Il s'intéresse sur le fait que des militants antifas aient pu s'approcher
34:06 puisque effectivement il n'y avait pas de barrière mise en place,
34:10 qu'en tout cas rien n'a été fait pour empêcher les antifas de se rapprocher de cet hôtel.
34:14 Et puis il s'est aussi indigné de la presse qui parle d'affrontements
34:19 au lieu de signaler des violences.
34:22 Pas de condamnation politique unanime également.
34:25 On l'a constaté. Certains ont réagi. On pense à Éric Ciotti.
34:28 Une partie de la presse, je le disais à l'instant, qui parle d'affrontements
34:31 et il y a, on le voit en image, des agresseurs et des agressés.
34:34 Est-ce que, selon vous, c'est scandaleux, Éric Revelle, pour une démocratie, ces images,
34:40 et surtout ce manque de réaction politique ?
34:42 Est-ce que de tels événements devraient être condamnés unanimement
34:47 quel que soit le bord politique des uns et des autres ?
34:50 Évidemment. Là, vous avez une séance de dédicace avec des lecteurs d'Éric Zemmour.
34:55 C'est leur droit de partager les idées d'Éric Zemmour.
34:57 Et ce n'est pas dénoncer des faits tordus par certains médias
35:01 qui vaut approbation du camp d'en face. Ce n'est pas ça du tout.
35:04 Mais si on commence à empêcher de manière très violente des séances de dédicace
35:10 ou des diffusions d'idées, alors décidément, la démocratie française est vraiment très mal en point.
35:15 Et j'ajoute ce qui m'a choqué aussi beaucoup,
35:17 alors c'est un point que soulève Éric Zemmour, je vais le soulever aussi,
35:21 c'est la façon dont certains médias ont rendu compte de ce qu'on voit là.
35:24 C'est-à-dire des agressions, il y a des jeunes, j'ai vu une vidéo de jeunes qui a le crâne ouvert,
35:31 pour expliquer finalement à ces médias qu'il y a eu des affrontements,
35:35 qu'ils se sont châtaignés un peu tous les deux,
35:37 et qu'ensuite les deux groupes, le groupuscule d'extrême-gauche et les pros Zemmour,
35:41 et qu'ensuite ils en sont venus aux mains.
35:43 Non, non, ce n'est pas ça du tout ce qui s'est passé.
35:45 Ce sont des agressions caractérisées.
35:47 Et là aussi, je me pose la question, pourquoi est-ce que la police
35:49 qui est capable de tenir à distance des manifestants
35:51 lorsqu'il y a des casserolades pour des membres du gouvernement,
35:54 n'est pas capable d'intervenir ?
35:56 Parce que la violence est quand même très nette de la part de ces gens d'extrême-gauche.
36:01 Donc voilà le traitement qui en était fait par certains médias,
36:05 je trouve ça vraiment scandaleux.
36:08 Et encore une fois, désinformer, c'est effondrer la crédibilité de ceux qui doivent informer.
36:15 Et quand je lis certaines choses concernant ces événements de la part de certains médias,
36:18 notamment publics, je dis qu'en fait ils effondrent eux-mêmes la crédibilité du métier de journaliste.
36:23 Jean Messia, est-ce qu'on assiste aux nouveaux intolérants, si je puis dire ?
36:28 Est-ce que c'est finalement l'incarnation de ces nouveaux intolérants
36:32 qui ne supportent plus et qui s'en prennent physiquement à des gens qui pensent le contraire ?
36:37 Qu'on le veuille ou non, Éric Zemmour est une personnalité publique, c'est une personnalité politique.
36:42 Qu'on le veuille ou non, Éric Zemmour a été candidat à l'élection présidentielle,
36:45 donc autorisé à se présenter. Qu'on le veuille ou non, il a fait 7% des voix,
36:50 c'est-à-dire 2,5 millions d'électeurs. Donc qu'on le veuille ou non,
36:55 Éric Zemmour fait partie du jeu démocratique.
36:58 Il exprime un courant de pensée de plusieurs millions d'électeurs.
37:02 Et à ce titre, il a le droit de s'exprimer où il veut, quand il veut, avec qui il veut,
37:08 puisqu'il respecte au même titre que les autres la loi.
37:11 Donc à partir du moment où vous avez des milices fascistes, pas antifascistes, fascistes,
37:19 des milices fascistes qui, dans une forme de totalitarisme, veulent empêcher un homme politique,
37:27 quel qu'il soit, de s'exprimer ou de faire dédicacer son livre, c'est un acte antidémocratique.
37:33 C'est un acte qui, bizarrement, disparaît de l'écran de ceux qui font métier de dénoncer les atteintes à l'état de droit.
37:42 Est-ce que Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce qui s'est passé ?
37:46 Est-ce que Sophie Binet de la CGT a dénoncé ce qui s'est passé ?
37:49 Je termine juste en un mot en disant que lorsqu'on prend en compte toutes les manifestations politiques dans notre pays,
37:55 a-t-on jamais entendu un homme de gauche, un progressiste ou un membre de la France Insoumise,
38:00 un membre du PS ou de la NUPES, de manière générale, se déplacer et être accueilli de cette façon violente
38:06 par des militants de mouvances de droite ou d'extrême droite ? Jamais.
38:12 Donc, conclusion, à tous ceux qui veulent lutter impérativement contre le fascisme,
38:19 ceux, vous savez, qui se drapent des phares avenants et des oripeaux de l'antifascisme en permanence
38:25 pour aller débusquer des antifascismes, des fascismes fantasmagoriques,
38:29 les fascismes, messieurs les antifascistes des médias, il est sous vos yeux.
38:33 Il serait temps que vous vous y atterriez.
38:35 Jean-Michel Fauvergue, pour terminer sur ce dossier d'Éric Zemmour,
38:41 est-ce qu'effectivement c'est le signe, ces images-là, d'une démocratie malade, selon vous ?
38:47 N'oubliez pas que la France... Alors, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit auparavant
38:53 et je me demande quelle va être la prochaine étape.
38:56 Est-ce que l'autodafé dans la cour juste en face, où on mettra le feu au bouquin,
39:00 comme ça a été fait dans l'histoire d'autres pays ? Je ne sais pas trop.
39:07 Mais effectivement, est-ce qu'on est dans une démocratie malade ?
39:10 N'oublions pas que notre histoire regorge, notre histoire nationale,
39:14 regorge d'événements de ce type-là et effectivement...
39:19 Toujours à sens unique.
39:20 Effectivement, en France, on a aussi une extrême gauche et un mouvement anarchiste
39:27 qui sont très puissants et qui sont traditionnellement puissants et très violents,
39:31 d'une manière générale. Et là, on assiste effectivement à cette mise à sac.
39:36 Je reprendrai juste...
39:38 Et on peut s'interroger pourquoi la préfecture n'a pas anticipé ?
39:41 Parce qu'ils étaient à Brest, on les voyait sur les images, on a vu le débat...
39:45 Il y avait un service d'ordre.
39:46 Il y avait un service d'ordre...
39:47 Oui, mais ça ne suffit pas, ça.
39:48 Pas très loin, mais qui n'était pas suffisamment musclé.
39:51 Après, ils sont intervenus assez rapidement.
39:53 Enfin, assez rapidement, ils sont intervenus après.
39:55 Mais effectivement, on est sur des violences qui sont complètement intolérables.
40:00 Tout homme politique, tout homme politique, quel qu'il soit,
40:04 à partir du moment où il est dans le cadre légal et qu'il ne diffuse pas des idées
40:09 qui sont complètement illicites, illégales, des appels aux meurtres, etc.,
40:12 ou des appels au racisme, tout homme politique ou toute femme politique
40:16 a le droit de s'exprimer, a le droit de signer ses bouquins,
40:20 a le droit de se rencontrer avec ses partisans ou avec des gens qui ne sont pas partisans,
40:26 mais ils ont le droit à un débat calme, serein, dans lequel il n'y a pas de violence.
40:31 Là, on est sur des violences.
40:33 Jean Messia, Éric Revelle, vous vouliez réagir ?
40:35 Juste par rapport aux réactions des médias, parce que ça, c'est proprement un vrai scandale.
40:40 C'est-à-dire que quand les médias disent que finalement,
40:43 il y a eu les partisans d'Alex Zemmour d'un côté et les antifas de l'autre
40:46 qui se sont mis aux mains, ou affrontement, cette manière, si vous voulez,
40:50 parce qu'on est en plein dans le fake news, là.
40:53 Ce sont des fake news, c'est de la désinformation.
40:55 Où sont passés les fact-checkers de Libération, du Monde, de l'AFP,
40:59 qui font métier de dénoncer à chaque fois les choses
41:03 quand elles sont un petit peu édulcorées de l'autre côté ?
41:07 Est-ce que Libération ou l'AFP vont faire des articles
41:11 pour dénoncer la manière dont France Bleu-Brest, par exemple,
41:14 a rapporté ce qui s'est passé ?
41:16 France Bleu-Brest dit que les partisans d'Alex Zemmour et les antifas en sont venus aux mains.
41:20 Comme si c'était les partisans d'Alex Zemmour qui avaient provoqué,
41:23 sans qu'on sache le contexte, etc.
41:25 Il y a, à chaque fois qu'il y a ce genre de manifestation,
41:28 je le répète, il y a une idéologie gaucho-progressiste
41:32 qui pourrit une majorité de médias français
41:36 et qui adopte des lunettes déformantes de certaines réalités
41:40 quand ça les arrange.
41:42 Et ça, c'est proprement scandaleux.
41:44 Mais vous voyez, on voit que la démocratie française est très malade
41:47 et que la liberté d'expression est vraiment menacée.
41:49 Là, c'est vraiment, j'allais dire, presque un paroxysme.
41:52 C'est-à-dire que moi, je ne me souviens pas avoir vu autant de violence
41:54 pour la dédicace d'un livre.
41:56 Mais souvenez-vous aussi que Sylvia Nagaszynski,
41:59 la femme de Lionel Jospin, qui est maintenant à l'Académie française,
42:02 avait été empêchée, alors que c'est une féministe affichée,
42:05 par des gens d'ultra-gauche, de venir.
42:07 Et la voix hollande, ancien président de la République,
42:09 qui avait eu son livre déchiré dans un amphithéâtre
42:11 par des ultra-gauches qui considéraient...
42:13 La conférence sur l'islamisme, la Sorbonne récemment.
42:15 Donc en fait, vous voyez, ça c'est presque un paroxysme.
42:18 Et vous avez raison. Quel est le prochain point ?
42:21 Est-ce que vous allez avoir un mort ?
42:23 Est-ce que vous allez avoir quelque chose d'encore plus dramatique ?
42:25 Mais la lente montée de cette idée que la liberté d'expression
42:29 est brimée en France par une ultra-gauche
42:32 qui ne supporte ni la droite, ni la droite nationale,
42:35 ni même certains hommes ou femmes politiques de gauche,
42:39 ça devient extrêmement...
42:42 Ce qui nous sauve un peu, c'est qu'ils ne se supportent pas entre eux non plus.
42:45 Mais on voit très bien sur les images vidéo qu'il s'agit d'une agression.
42:50 Les images vidéo, il n'y a pas mieux pour voir ça.
42:53 Alors peut-être un mot, puisqu'on parlait des militants radicaux.
42:56 Il y a eu ces violences également de militants radicaux
42:59 contre les forces de l'ordre hier.
43:01 Alors là, c'était dans le cadre d'une manifestation.
43:03 Elle avait été interdite par la préfecture.
43:05 Un rassemblement illégal à l'appel d'une dizaine d'organisations,
43:09 dont les soulèvements de la terre, dans le collimateur du gouvernement.
43:13 Jean-Luc Mélenchon, on voit les images, vous voyez en direct,
43:17 du côté des gendarmes mobiles qui ont pris des pavés, des projectiles,
43:21 dont ils ont répondu à coups de gaz lacrymogènes.
43:23 Il a réagi, Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui,
43:26 sur la dissolution du soulèvement de la terre.
43:29 Vous voyez ce qu'il dit ?
43:30 "On s'oppose absolument contre cette dissolution, je la jure stupide.
43:33 Qualifier d'éco-terroriste, c'est utiliser le mot terroriste
43:37 dans des conditions qui sont indécentes.
43:39 On ne m'aime pas sur le même plan des gens qui manifestent
43:41 contre un trou et quelqu'un qui tire dans le tas au bataclan."
43:45 Alors, pour information, selon l'article 421 à l'inéa 1 du Code pénal,
43:50 le terrorisme est défini comme une entreprise individuelle ou collective
43:53 ayant pour but de troubler gravement l'ordre public
43:56 par intimidation ou la terreur.
43:59 - Alors, le cas de ces militants écologistes radicaux, Éric Revel,
44:03 vous employez le terme, vous aussi, d'éco-terroriste ?
44:06 - Je vais vous dire, vous avez donné la définition du mot terrorisme.
44:08 Jean-Luc Mélenchon fait mine de croire que lorsqu'on parle de terrorisme,
44:12 on parle du plus abject des terrorismes,
44:14 notamment le terrorisme islamiste, qui a coûté tellement de vies en France.
44:17 Mais il y a d'autres terrorismes.
44:18 Le terrorisme intellectuel, par exemple.
44:20 La doxa bien pensante pendant des années de ce qu'il fallait penser et dire
44:24 dans les médias, c'est une forme de terrorisme intellectuel.
44:27 Mais remettre en cause l'ordre public, pardonnez-moi,
44:31 quand vous allez dans un champ, que vous saccagez toutes les plantations
44:35 qui y sont, vous portez atteinte précisément à l'ordre public
44:42 et à la propriété privée.
44:43 Donc oui, c'est une forme de terrorisme, qui n'est pas aussi dramatique
44:47 que le terrorisme islamiste qui a fait tant de morts en France,
44:49 mais qui est une forme de terrorisme.
44:50 Et Jean-Luc Mélenchon le sait très bien.
44:52 - Mais le problème, c'est que Jean-Luc Mélenchon ne reconnaît l'un et l'autre.
44:55 C'est-à-dire que le terrorisme, il ne le qualifie jamais d'islamiste
44:57 quand c'est le cas, parce qu'évidemment, il a un électorat derrière à protéger.
45:01 Et il ne qualifie pas non plus une forme de terrorisme ou de radicalité écologiste
45:06 parce que ce sont aussi ses électeurs.
45:09 Donc si vous voulez, moi, j'aimerais bien que Jean-Luc nous explique
45:11 quand est-ce qu'il utilise ce mot.
45:13 Qu'est-ce que j'ai dit ?
45:15 - Jean-Luc Mélenchon.
45:16 - Mélenchon, pardon.
45:17 Que Jean-Luc Mélenchon nous explique quand est-ce qu'il utilise
45:20 le mot terrorisme, puisqu'encore une fois, à chaque fois qu'une radicalité
45:24 s'exprime dans notre société, et même si elle s'exprime de manière
45:27 extrêmement violente, si ça touche à son électorat ou à son idéologie politique,
45:33 le mot terrorisme est dégonflé de sa valeur.
45:36 Et même quand il utilise vraiment l'assagissant du Bataclan,
45:40 eh bien, il botte en touche pour éviter de le qualifier
45:43 quand parfois même, il ne montre pas une forme de complotisme.
45:48 Parce que rappelez-vous ces déclarations où il pensait qu'en 2022,
45:51 il allait avoir un autre Bataclan pour faire passer un candidat
45:54 de je ne sais quelle extrême droite.
45:55 Donc vous savez, Jean-Luc Mélenchon manie tout ça avec beaucoup de flou,
45:59 et il faut vraiment s'en méfier.
46:00 - On arrive au terme de cette émission, c'est bien trop rapide.
46:03 Vous étiez passionnant, mais Jean-Michel Fauvert, quand même,
46:05 on voit la bienveillance de Jean-Luc Mélenchon vis-à-vis de ces militants radicaux.
46:10 Est-ce qu'il y a aussi une bienveillance un peu générale ?
46:12 C'est-à-dire qu'on a le sentiment que c'est un peu compliqué de toucher à ces écologistes.
46:15 - Je ne crois pas qu'il y ait une bienveillance générale
46:18 par rapport à ce mouvement-là.
46:21 Je crois qu'on est dans ce mouvement-là.
46:24 L'écologie, ce sont des prétextes pour faire des violences,
46:29 et on est dans l'extrême gauche à l'état pur, comme on l'a décrit tout à l'heure.
46:34 Juste un mot.
46:35 - Un dernier mot, on arrive à la fin.
46:37 - Il faut dire que Mélenchon, moi je suis choqué qu'il compare au Bataclan,
46:41 et je suis choqué de cette manière de comparer les choses,
46:45 surtout quand on sait que la plupart de ses troupes ont défilé avec le CCIF,
46:50 avec les islamistes.
46:53 - Merci beaucoup Jean-Michel Fauvergne, merci Jean Messiaen,
46:59 merci Eric Reuvel pour vos éclairages.
47:02 On se retrouve dans un instant vraiment pas d'accord avec Charlotte Dornelas
47:06 et Pierre Guibert qui sera avec nous également.
47:09 Restez avec nous sur notre antenne.
47:12 Excellente fin d'après-midi.
47:14 [Musique]

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