Philippe Leveau, directeur général de Cordier

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00:00 C'est la semaine de Bordeaux Fêtes Levin qui commence jeudi sur les quais à Bordeaux jusqu'à dimanche.
00:04 Et c'est plus de 1000 vignerons et négociants qui seront sur place.
00:08 On parle vin ce matin dans la Nouvelle Éco avec notre invité, le directeur général du groupe Viticole Cordier,
00:14 le troisième acteur français de la figure vin, Thomas Coignac.
00:17 - Bonjour Philippe Levaux. - Bonjour.
00:18 - La semaine de Bordeaux Fêtes Levin, ça veut dire semaine importante pour le monde du vin
00:22 ou c'est plus un événement touristique, coach ?
00:24 - Il faut allier les deux puisque notre secteur d'activité a besoin d'aller au contact des consommateurs
00:32 donc c'est une très belle occasion dans un écrin comme celui de Bordeaux.
00:35 Donc ce genre d'événement on est toujours preneur.
00:38 - Vous avez 4000 viticulteurs à Cordier, il y en aura quelques-uns j'imagine ?
00:43 - Oui, on aura notamment la coopérative d'Univitis qui sera présente
00:47 et qui nous représentera, une coopérative en effet qui est dans l'entre-deux-mers.
00:52 - Cordier c'est historiquement un négociant très important à Bordeaux, né en 1896, qui est de paludade,
00:57 qui pèse aujourd'hui 400 millions de chiffres d'affaires, 545 salariés on l'a dit.
01:02 Vous vous présentez comme le troisième acteur du vin, ça veut dire quoi concrètement ?
01:05 Qu'est-ce que vous faites concrètement ?
01:07 - Alors concrètement, c'est vrai qu'historiquement Cordier était un négociant
01:11 donc en fait il achète du vin, il le transforme, il l'élève et il le met en bouteille pour le commercialiser
01:19 donc ça reste toujours principalement notre activité avec plusieurs sites d'embouteillage
01:24 en Occitanie, Béziers, Carcassonne aujourd'hui,
01:27 puisqu'on a énormément grossi sous l'impulsion du groupe In Vivo, premier groupe coopératif européen
01:32 et à Cubezac-les-Ponts, nous faisons le fameux Café de Paris.
01:35 - Qui est du vin pétillant comme son nom ne l'indique pas.
01:37 - Exactement, un vin pétillant, un vin mousseux.
01:39 - Bordeaux Fête-le-Vent, on en parle ce matin avec notre invitée, cette heure 17,
01:43 Philippe Levaux, le directeur général du groupe Viticole Cordier, le troisième acteur français de la filière vin.
01:47 Et on parle beaucoup de crises dans le Bordelais ces derniers temps,
01:50 baisse de la consommation de rouge, plans d'arrachage.
01:52 Vous qui êtes présent aussi sur d'autres vignobles, vous pouvez comparer.
01:56 Elle est si grave que ça cette crise à Bordeaux ?
01:58 - Je crois qu'elle est très grave, oui, elle est grave à Bordeaux, elle est grave dans le Languedoc aussi.
02:05 Ce sont des régions qui ont connu évidemment des énormes succès.
02:10 Ces succès ont peut-être incité les zones de viticulture à s'étendre.
02:16 Aujourd'hui, la baisse de la consommation, les nouveaux types de consommation remettent en cause tout cela.
02:20 Il faut se poser les bonnes questions.
02:22 Et en attendant, grâce à une aide débloquée par le gouvernement qui est conséquente,
02:27 280 millions d'euros, il va y avoir distillation et arrachage.
02:31 Alors c'est ponctuel, mais il faudrait, et nous y participons,
02:35 que toute la filière se pose les bonnes questions, les questions d'avenir.
02:38 - Et se poser les bonnes questions, oui, mais quelles sont les bonnes réponses face à ça ?
02:40 - Les bonnes réponses, c'est vraiment aujourd'hui de se reposer les profils de vin.
02:46 Quels sont les besoins des consommateurs, les coûts des consommateurs,
02:50 plutôt que d'être toujours dans la promotion des appellations d'origine.
02:54 Il faut simplifier l'offre, diminuer peut-être aussi les titrages en alcool.
02:59 Voilà, ce sont des pistes qu'il faut travailler.
03:01 En tout cas, le groupe Cordier va s'y attacher avec un certain nombre de produits qu'on est en train de lancer, qu'on lance.
03:07 - Comme quoi, par exemple, c'est plus des vins sucrés, pétillants, qui correspondent aux besoins ?
03:12 - Non, on est plutôt sur des vins avec la diminution d'alcool, avec des vins avec des profils plus mélangés.
03:16 Peut-être commencer à pencher aussi à des vins simples, frais, des vins de copains, comme on dit.
03:22 Se poser la question du "doit-on garder les millésimes ou pas ?"
03:25 Et puis, commercialement, se tourner énormément vers l'export.
03:29 - C'est une révolution, pardon, mais "doit-on garder les millésimes ?"
03:32 - Totalement, totalement, mais aujourd'hui, quel est l'intérêt des millésimes sur les rosées, par exemple ?
03:36 C'est ce genre de questions qu'il faut qu'on se pose aujourd'hui.
03:39 Et puis, se tourner vers l'export de façon très volontaire, où on a perdu énormément de parts de marché,
03:44 avec l'arrivée des Chiliens, les Américains qui sont puissants avec des marques mondiales.
03:49 Donc voilà, c'est toutes ces choses qu'on doit poser sur la table,
03:52 et puis faire des essais, essayer, proposer et innover.
03:56 - Beaucoup de questions, donc, qu'on a abordées avec vous, Philippe Leveaux, directeur général du groupe Viticol Cordier.
04:01 Merci d'avoir été avec nous ce matin. Bonne bien-avoue.

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