Lyon-Turin : une ligne à grande vitesse qui fait débat | Gérald Darmanin annonce la dissolution des "Soulèvements de la terre" | Rapport du COR, le système de retraites en déficit malgré la réforme.
Invités :
- Marie Lebec, députée des Yvelines, groupe Renaissance
- Alexandra Masson, députée des Alpes-Maritimes, groupe Rassemblement national
Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP prolonge la séance des Questions au gouvernement en invitant deux députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
Invités :
- Marie Lebec, députée des Yvelines, groupe Renaissance
- Alexandra Masson, députée des Alpes-Maritimes, groupe Rassemblement national
Tous les mardis, de 17h à 17h30, LCP prolonge la séance des Questions au gouvernement en invitant deux députés pour analyser les échanges intervenus dans l'hémicycle.
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00:00 Bonjour à tous, c'est la fin des questions au gouvernement. On refait les CAG sur LCP, on refait les questions au gouvernement.
00:06 Très heureuse de vous retrouver ici, salle des Pas Perdus, à quelques mètres de l'hémicycle où vient de s'achever cette séance.
00:13 On va retrouver dans un instant Marion Becker pour le compte-rendu et Stéphanie Despierre qui se trouve salle des 4 colonnes.
00:19 Nous retrouverons également Valérie Brochard qui elle est courdonneure à la sortie de l'hémicycle pour récupérer des ministres à son micro.
00:26 Avec moi en plateau pour revenir sur les temps forts de ces questions au gouvernement, Marie Lebecq.
00:31 Bonjour et bienvenue, vous êtes députée Renaissance des Yvelines et Alexandra Masson.
00:35 Vous êtes députée Rassemblement National des Alpes-Maritimes.
00:39 On va retrouver tout de suite Marion Becker pour le compte-rendu de cette séance.
00:43 Marion vous avez suivi la séance depuis les tribunes et vous retenez l'intervention du député écologiste de Paris, Emric Caron,
00:50 ce qui a donné lieu à un échange avec la présidente de l'Assemblée nationale.
00:54 Effectivement Brigitte, si l'hémicycle, l'ambiance en tout cas dans l'hémicycle s'est tendue à plusieurs reprises,
01:00 c'est cet échange sur lequel je voudrais revenir, cette question d'Emric Caron.
01:04 Le député insoumis a voulu entamer une minute de silence en hommage aux victimes du naufrage au large de la Grèce, du naufrage de migrants.
01:14 Il s'est mis debout, la NUP, les députés de la NUP se sont également levés,
01:19 ont entamé cette minute de silence qui a rapidement été interrompue par les voix notamment de la majorité de la droite
01:26 et par Yael Broun-Pivelle, la présidente de l'Assemblée nationale,
01:28 qui a rappelé au député qu'il existe des règles en la matière et que les minutes de silence se décident en conférence des présidents avec l'ensemble des présidents de groupe.
01:38 La question a donc, en tout cas cette minute de silence a été suspendue
01:43 et la suite de la question, Emric Caron a pu la lire dans le brouhaha général car effectivement, à la fois la droite mais aussi la majorité l'ont rappelé à l'ordre cet après-midi dans l'hémicycle.
01:58 Merci Marion Becker pour ce compte rendu de cette séance de questions au gouvernement.
02:03 Marie Lebec, une réaction, c'était un peu surprenant d'arrêter cette minute de silence alors qu'il y avait déjà des personnes debout ?
02:09 Il y a des règles de fonctionnement de notre institution, je sais qu'Emric Caron prend beaucoup de plaisir à les piétiner depuis un an qu'il est élu
02:17 mais effectivement, pour ces moments qui sont des moments solennels, c'est généralement décidé entre l'ensemble des présidents.
02:23 Il faut que tout le monde s'applique aux mêmes règles de fonctionnement de l'Assemblée nationale pour, je crois, à la fois le respect de la mémoire des victimes de cet événement mais aussi le respect de nos institutions.
02:34 Alexandra Masson, elle a bien fait, Yael Broun-Pivet de stopper immédiatement cette minute ?
02:39 Elle a totalement bien fait évidemment, d'ailleurs on fait partie de ceux qui se sont levés parce que sa position était juste.
02:44 Il y a des règles, il faut les respecter, on sait que dans cette partie de l'hémicycle, les règles sont assez rarement respectées et je pense que de les rappeler, c'est très important.
02:53 C'est un sujet en plus qui était quand même extrêmement grave, extrêmement polémique donc je pense qu'elle a totalement bien fait.
03:00 Alors on va revenir à présent sur la ligne de TGV Lyon-Turin qui était au coeur de ces questions au gouvernement.
03:06 Le ministre de l'Intérieur a annoncé le décret de dissolution des soulèvements de la terre qui ont en partie participé aux manifestations ce week-end contre cette ligne de TGV entre Lyon et Turin.
03:17 On va écouter donc le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, il répondait à une question du député démocrate Nicolas Turcot.
03:24 Malgré cette manifestation interdite, 2000 à 3000 personnes, dont malheureusement des élus de la République, ont bravé cette interdiction,
03:34 ne respectant ni le droit ni la décision des choses jugées et que le travail fait par les policiers et les gendarmes ont permis 350 contrôles d'armes et d'armes de poing qui pouvaient blesser voire tuer les policiers et les gendarmes.
03:51 A la demande du président de la République et de la Première ministre, demain matin, je présenterai au Conseil des ministres le décret de dissolution des soulèvements de la terre.
04:01 Gérald Darmanin répondait à une question de Thomas Rudigo.
04:11 On va retrouver Jean-François Coulombe, député de la France insoumise de la Savoie, au micro de Stéphanie Despierre.
04:19 Vous avez participé à la manifestation samedi.
04:24 - Jean-François Coulombe.
04:48 - Je suis d'accord avec la députée de La Maurienne.
04:55 Je suis d'accord avec le promoteur du projet.
05:01 Mettre en évidence la possibilité d'utiliser l'infrastructure existante rendrait caduque ce projet ruineux.
05:08 On a vu que les manifestants ont voulu mettre en évidence des provocations de la part des manifestants.
05:23 Ils étaient au milieu d'une route peu fréquentée en race campagne.
05:33 - La députée estime que ce n'est pas la place de députés de participer à des manifestations interdites.
05:40 - Ce n'est pas une manifestation interdite.
05:46 La loi n'empêche pas de manifester.
05:53 C'est une manifestation d'interdiction.
06:13 - Gérald Darmanin a annoncé la dissolution des soulèvements de la terre.
06:27 - C'est scandaleux.
06:47 - Le gouvernement dit qu'ils ont participé à des manifestations violentes.
07:02 - On a vu que les provocations et l'agression initiales étaient du fait des forces de l'ordre.
07:22 - Il n'y a rien à reprocher aux soulèvements de la terre ?
07:27 - Quand il y a 5000 personnes réunies sur un périmètre aussi vaste,
07:34 on ne peut pas maîtriser tous les groupes qui composent une telle manifestation.
07:41 Certains ont plutôt la philosophie d'aller expliquer, d'aller démontrer.
07:47 D'autres ont plutôt une philosophie clonflictuelle.
07:55 - Marie Lebec, est-ce que c'était la place de députés comme Jean-François
08:01 Coulombe d'aller à cette manifestation pour dire non à cette grande
08:05 entreprise, le TGV Lyon-Turin ?
08:09 - Il y a d'autres lieux d'expression.
08:12 Il faut respecter les lois de la République.
08:15 Je m'amuse d'entendre cette différence qu'on peut faire entre une
08:19 entreprise et un groupe.
08:25 - Vous avez dit que vous n'alliez pas aller à cette manifestation.
08:29 - Je n'ai pas autorisé le fait d'y aller.
08:33 Il y avait un arrêté préfectoral qui avait été pris.
08:37 Il y avait des doutes concernant la sécurité de cette manifestation.
08:41 Tous les recours qui auraient pu permettre d'autoriser cette
08:45 manifestation, c'est un arrêté préfectoral.
08:49 Quand on est parlementaire, on a d'autres lieux d'expression.
08:53 On n'est pas obligé de s'associer à un groupe dont les méthodes sont
08:57 douteuses. On peut protester contre un projet.
09:01 C'est la liberté de manifester que vous évoquiez.
09:05 C'est différent d'aller se rendre sur un lieu où la manifestation est
09:09 interdite avec des armes. Je reprends les propos de Gérald
09:13 Dupont. - Est-ce que cette ligne de TGV
09:17 Lyon-Turin est contestable? Ils disent que c'est un désastre
09:21 écologique. Vous avez entendu que ça irait
09:25 à l'encontre de la biodiversité. Vous voulez soutenir cette ligne de
09:29 TGV? - Plusieurs choses dans les propos
09:33 qu'on vient d'entendre. Je soutiens totalement ce projet.
09:37 Je suis sur une circonscription transfrontalière avec l'Italie.
09:41 J'ai souvent des réunions avec les milieux économiques, côté
09:45 français et italien. C'est une ligne dont on a un immense
09:49 besoin. Contrairement à ce qui a été dit,
09:53 c'est extrêmement écologique. Contrairement à la ligne existence,
09:57 sur le fond du dossier, il y aura une plus grande partie enterrée.
10:01 Donc, beaucoup moins de choses nuisibles, entre autres pour la
10:05 nature. - C'est une nécessité, cette
10:09 ligne. Il y a déjà une ligne ferroviaire.
10:13 On pourrait très bien la rénover. Ça éviterait de creuser la roche,
10:17 de porter atteinte à l'environnement.
10:21 - Je ne connais pas ce dossier. L'Italie reste un de nos premiers
10:25 partenaires économiques avec lesquels les relations économiques vont
10:29 croissantes. Il faut avoir des infrastructures
10:33 logistiques qui permettent de répondre à cette demande.
10:37 Il faut avoir des infrastructures qui permettent de projeter notre pays
10:41 dans l'avenir. On sait que des projets comme celui-là
10:45 ne se réalisent pas en 15 jours. Vous prenez la décision.
10:49 Elle a été prise sous le gouvernement Lionel Jospin.
10:53 Après, entre la mise en oeuvre, les différents recours
10:57 administratifs qu'il peut y avoir sur une décision...
11:01 - Est-ce qu'elle a toujours le même intérêt aujourd'hui?
11:05 - Je ne sais pas. - C'est une question de
11:09 réconciliation. - On pourrait se poser la question
11:13 pour tous les grands projets structurants de notre territoire.
11:17 Le développement économique de notre territoire passe aussi par ces
11:21 grands projets structurants qui sont des éléments d'attractivité et
11:25 de compétitivité. Il y a au-delà de l'impact
11:29 économique l'importance de relier des territoires qui sont peut-être
11:33 enclavés. Aujourd'hui, je crois que c'est une impérieuse nécessité pour
11:37 nos territoires ruraux, pour les territoires enclavés, comme c'est le
11:41 cas des territoires montagneux, de pouvoir apporter des solutions qui
11:45 permettent de relier rapidement les grands centres économiques.
11:49 - Il n'y a pas d'autre alternative pour vous qui connaissez bien la région
11:53 à cette ligne de TGV Lyon-Turin? - C'est un projet qui est
11:57 extrêmement attendu par les populations. Il faut comprendre que
12:01 l'axe qui relie sur la vallée du Rhône, donc l'axe dont on est en train de parler,
12:05 Lyon-Turin, et l'axe qui allait de Turin sur Monton,
12:09 qui passait par le tunnel de Tente. - C'est avant tout un projet économique.
12:13 - Économique, évidemment, mais pas que. - Touristique également.
12:17 - Oui, touristique, mais aussi industriel. Il y a des lignes qui sont
12:21 extrêmement importantes pour l'industrie. Il faut comprendre qu'aujourd'hui, le tunnel de Tente,
12:25 depuis la tempête Alex, est fermé, c'est-à-dire maintenant 35 mois.
12:29 Aujourd'hui, les gens qui habitent le nord de l'Italie
12:33 sont complètement coincés et n'arrivent pas à aller sur le sud de la France
12:37 et le centre de la France. Cette ligne, on l'a rappelé,
12:41 est extrêmement ancienne. Ce projet est extrêmement ancien. Il est réellement demandé par les chambres
12:45 de commerce, par les entreprises, par les populations, et il est vital.
12:49 Là, on a affaire à des associations extrémistes,
12:53 violentes. Je suis contente que Darmanin dise qu'il va dissoudre
12:57 cette association qui, à chaque fois qu'elle intervient quelque part,
13:01 agresse nos forces de l'ordre, les invective, les blesse.
13:05 Je crois qu'il y a eu 12 blessés de tête au moment où je vous parle. Et c'est absolument scandaleux.
13:09 On sait où ils sont, on les connaît. Il faut d'urgence les interdire et qu'ils arrêtent
13:13 leur acte totalement anticivique
13:17 et qui mettent à mal l'économie de notre pays et de notre plus vieux partenaire
13:21 qui est l'Italie. - On va en présent entendre la voix d'une écologiste
13:25 avec Cyrielle Chatelain, qui est présidente du groupe Écolo à l'Assemblée.
13:29 - Effectivement, Brigitte. Cyrielle Chatelain, vous avez entendu le ministre de l'Intérieur.
13:35 Il va dissoudre demain, en tout cas donner en Conseil des ministres
13:39 cette arrêtée pour dissoudre les soulèvements de la terre. Votre réaction ?
13:43 - Aujourd'hui, les soulèvements de la terre, c'est plus de 100.000 personnes
13:47 qui sont rebudiques, des militants, des collectifs locaux
13:51 qui défendent la question de la ressource en eau, mais aussi des intellectuels, des politiques.
13:55 Leur message, c'est qu'il faut arrêter de toujours prioriser l'économie
13:59 sur les enjeux du climat et de l'environnement.
14:03 En fait, via cette dissolution, ils se trompent d'ennemis.
14:07 La question aujourd'hui, c'est celle du réchauffement climatique.
14:11 La question, c'est celle d'un gouvernement qui aujourd'hui a capitulé.
14:15 Il a capitulé pour faire face au réchauffement climatique et plutôt que d'agir de manière
14:19 plus active sur cette question, il détourne l'attention en voulant dissoudre les soulèvements de la terre
14:23 dont la très grande, l'immense, la quasi-intégralité est pacifiste.
14:27 - Parce que lui, il parle d'éléments radicalisés.
14:31 - Mais il y a dans la manifestation... Moi, j'étais samedi en Maurienne.
14:35 On a vu les soulèvements de la terre, on a vu des gens qui effectivement
14:39 assumaient la désobéissance civile, assumaient de partir en manifestation spontanée,
14:43 non déclarée, mais à visage découvert, à visage joyeux, à visage chieftif.
14:47 Effectivement, après, il y avait dans cette composante des personnes qui étaient venues
14:51 là plutôt à l'affrontement, mais ces personnes-là, rien ne dit qu'elles faisaient partie
14:55 des soulèvements de la terre. En tout cas, ce n'est pas elles qui étaient à l'organisation.
14:59 Et la deuxième chose, c'est qu'on a fait face à un préfet qui nous a mis dans une situation de blocage.
15:03 C'est-à-dire qu'on était prêt à avoir une manifestation pacifiste jusqu'au bout,
15:07 mais en fait, on a une préfecture qui a refusé tout dialogue. Alors que les organisateurs
15:11 avaient proposé deux tracés, qu'on en a encore proposé pour pouvoir permettre de faire une boucle,
15:15 tout a été refusé. - Alors justement, sur le Lion-Turin, ça peut paraître
15:19 quand même assez déroutant que des écologistes s'opposent à un projet de frette ferroviaire.
15:23 - Moi, je comprends que ça soit déroutant, parce qu'on a l'impression que c'est
15:27 le Lion-Turin ou les camions. Mais en fait, c'est mal posé le débat.
15:31 La question, c'est, il existe déjà une ligne ferroviaire dans laquelle il y a du fret,
15:35 mais qui est sous-utilisée, et on veut faire un deuxième projet. Ce projet,
15:39 il vise à éventrer la montagne. C'est-à-dire qu'en fait, c'est 162 kilomètres,
15:43 c'est 52 kilomètres de tunnels transfrontaliers. Et en fait, pour faire ça,
15:47 c'est 1500 hectares artificialisés de terres naturelles et agricoles.
15:51 C'est à peu près 100 000 m3 d'eau drainée chaque année pour qu'en fait,
15:56 le tunnel puisse fonctionner. Et c'est surtout des millions de tonnes de CO2
16:00 qui sont émises dans l'atmosphère, en attendant qu'un jour, peut-être,
16:04 ce projet puisse enfin démarrer. Je rappelle, sur le tunnel de base,
16:08 les dates, c'est 2032. Sur les 162 kilomètres, c'est au mieux 2045
16:12 pour que ça soit effectif. Donc ça veut dire qu'on émet beaucoup de CO2
16:15 pour espérer un jour pouvoir en gagner. Nous, on dit non. Il faut mettre
16:18 tout de suite les camions sur la route et donc moderniser les rails existants.
16:22 Merci à vous. Merci, Cyriel Chatelain.
16:25 Marie Lemec, Gérald Darmanin a annoncé qu'un décret pour dissoudre
16:28 les soulèvements de la terre serait demain en Conseil des ministres.
16:31 Le collectif dénonce une décision politique.
16:34 Je ne vais pas rentrer dans le débat, je pense, avec les soulèvements de la terre.
16:37 Ils ont prouvé à maintes reprises depuis plusieurs mois que, effectivement,
16:41 ils étaient dans une attitude qui était anti-républicaine,
16:45 voire séditieuse. Quand vous arrivez à Seine-Sauline avec, clairement,
16:49 la volonté d'affronter des forces de l'ordre, mais quand vous arrivez
16:52 avec une machette, avec des couteaux de cuisine, c'est pas pour couper
16:55 le saucisson. C'est clairement pour vous en prendre physiquement
16:58 à nos forces de l'ordre. Il y a eu le choix d'aller détruire
17:02 des productions agricoles en Loire-Atlantique. Il y a eu encore
17:07 350 armes saisies ce week-end. Effectivement, une association peut
17:11 se créer pour lutter en faveur du réchauffement climatique.
17:14 Après, les règles s'appliquent pour toutes les associations de la même façon.
17:17 Une association ne peut pas se rendre sur un lieu de manifestation
17:19 avec des armes, ne peut pas détruire ce qui appartient à de la propriété privée.
17:24 Donc, je crois que la décision que prend Gérald Darmanin est la bonne,
17:28 elle est équilibrée. Et, effectivement, si on a le droit de se battre
17:32 en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, je crois
17:35 qu'il faut le faire avec les armes et les outils légaux.
17:38 - Vous saluez la fermeté du ministre de l'Intérieur, Alexandra Masson ?
17:41 - Oui, je la salue bien sûr. J'aurais aimé qu'elle arrive avant,
17:44 parce qu'on aurait pu prendre la décision après Sainte-Sauline.
17:46 On ne l'a pas fait, c'est dommage. On aurait peut-être évité
17:49 des blessés encore hier. Ce qui est quand même intéressant,
17:52 ce qui vient d'être dit, c'est qu'une fois encore, on voit bien que ces gens-là
17:55 ne respectent rien et qu'ils sont soutenus par des députés
17:58 qui sont dans notre hémicycle et qui, toujours du même côté,
18:01 ne respectent pas les règles. À l'intérieur de l'hémicycle,
18:03 ils ne respectent pas les lois. À l'extérieur de l'hémicycle,
18:06 moi, je pense que c'est quand même extrêmement grave d'avoir des représentants
18:08 de l'État, certes élus démocratiquement, mais qui ne respectent jamais
18:11 aucune règle et aucune loi.
18:13 - Jean-Luc Mélenchon a réagi en disant que les soulèvements de la terre
18:16 sont traités comme des terroristes. On se souvient, Gérald Darmanin
18:19 avait parlé d'éco-terroristes. C'est vraiment ça ?
18:22 - Je crois que le terme est fort. Quand on parle de terrorisme,
18:25 on parle quand même de volonté de faire peur,
18:28 d'effrayer quand on arrive sur un lieu de manifestation.
18:32 Effectivement, encore une fois, il faut reprendre l'historique
18:35 de ce qui s'est passé avec les soulèvements de la terre,
18:38 de voir les méthodes qui sont utilisées pour manifester,
18:41 de voir les méthodes qui sont utilisées pour faire peur à nos agriculteurs.
18:44 Je crois effectivement qu'il n'était plus que temps de dissoudre.
18:47 Jean-Luc Mélenchon peut s'en émouvoir. Moi, ce qui m'émeut,
18:51 c'est de voir des députés de la République qui siègent
18:54 dans notre hémicycle, aller soutenir des gens qui, volontairement,
18:57 font le choix de blesser nos forces de l'ordre.
18:59 - Autre question, cet après-midi, sur le rapport du COR,
19:02 le Conseil d'orientation des retraites.
19:04 Il sera officiellement rendu jeudi, mais il fait état d'une situation
19:07 difficile, pour ne pas dire un peu catastrophique,
19:10 sur le plan des finances du régime général des retraites.
19:13 C'est une question du député Nicolas Turcoua,
19:17 cet après-midi dans l'hémicycle. On va écouter la réponse
19:20 d'Olivier Dussopt, ministre de l'Intérieur.
19:23 - Il y a quelques mois, vous l'avez dit, le président du même
19:26 gouvernement, a fait une réforme des retraites, expliquait que,
19:29 pour le citer, il n'y avait pas le feu au lac,
19:32 que le déficit serait de l'épaisseur du trait.
19:35 Aujourd'hui, c'est une annonce de déficit à un montant assez
19:38 conséquent, puisque ce pré-rapport évoque le chiffre de 8 milliards
19:41 d'euros. L'interrogation est d'autant plus légitime qu'il y a 5 ans,
19:44 en 2017, c'est un peu le même phénomène que nous avions vécu,
19:47 avec des prévisions radicalement différentes, à 6 mois d'intervalle,
19:50 ce qui ne manque pas d'interroger sur les outils dont nous disposons
19:53 pour les retraites. Si nous n'avions pas fait cette réforme,
19:56 le déficit serait encore bien plus supérieur que ce qu'annonce le
19:59 Corps. Celles et ceux qui nous disaient, il y a quelques semaines,
20:02 qu'il n'y avait pas de déficit disent, dans le même rapport, que sans
20:05 la réforme, ce serait 20 milliards d'euros de déficit en 2030, alors
20:08 que nous-mêmes avions anticipé un déficit autour de 13 milliards
20:11 d'euros. Cela confirme le bien fondé de la réforme, sa nécessité
20:14 pour sauver le système par répartition et le courage qu'ont
20:17 eu tous les députés et tous les sénateurs qui ont soutenu cette
20:20 démarche et cette réforme.
20:23 - Marie Lebec, est-ce qu'il faut dissoudre le Corps?
20:26 Est-ce que c'est un organisme qui est fiable?
20:29 - La question ne se pose pas en termes de dissolution du Corps.
20:32 Le Corps, comme dit Olivier Dussopt, on le pilote avec les outils
20:35 qu'on a. Le pilotage des retraites est un pilotage extrêmement
20:38 technique et nécessite une analyse très fine. Elle dépend de beaucoup
20:41 de facteurs et de paramètres. En revanche, ce qui est souligné,
20:44 c'est que le pilotage des retraites est un pilotage très technique.
20:47 Cela nous permet d'objectiver à un instant T l'utilité d'une réforme.
20:50 Mais nous devons garder en tête que les paramètres peuvent bouger.
20:53 Cela nécessite d'être capables d'adapter notre système.
20:56 - Vous dites qu'on n'est pas allé assez loin.
20:59 Vous nous avez promis un équilibre en 2030.
21:02 Vous tiendrez cette promesse?
21:05 - La solution, c'est de tout mettre en oeuvre.
21:08 On a un déficit qui est moins important.
21:11 Je crois qu'il y a un déficit de 2 milliards d'euros.
21:14 On a un déficit qui est moins important.
21:17 On doit tout mettre en oeuvre pour permettre d'atteindre cet objectif
21:20 de plein emploi.
21:23 Aujourd'hui, le corps nous donne une vision à un instant T.
21:26 - Olivier Dussopt a dit que nous avons fait cette réforme.
21:29 Vous voyez qu'elle était indispensable.
21:32 Vous étiez opposé à cette réforme.
21:35 Est-ce que vous avez été en mesure de faire un rapport avec le
21:38 gouvernement?
21:41 - On voit bien qu'elle n'a servi à rien.
21:44 On sera lourdement en déficit.
21:47 - Vous prévoyez plutôt d'aller plus loin?
21:50 - On n'était pas dans l'objectif d'aller plus loin.
21:53 On disait que ce n'était pas en allant plus loin et en forçant
21:56 les gens à travailler plus tard, qu'on allait régler le problème.
21:59 On va le régler en créant de la richesse, en créant de l'emploi.
22:02 - Vous avez dit que vous n'allez pas aller plus loin.
22:05 - Je ne suis pas d'accord avec ça.
22:08 On va régler le problème en créant de la richesse, en créant de la
22:11 ressource, en favorisant la natalité, en favorisant l'industrialisation
22:14 de la France.
22:17 - On est un peu dans l'inventation.
22:20 - Pourquoi toujours être négatif?
22:23 - C'est structurellement déficitaire depuis des dizaines d'années.
22:26 - On ne pourra pas forcer les gens qui ne sont plus en capacité
22:29 de travailler après 62 ans à travailler à 67 ans.
22:32 Ça n'existe pas.
22:35 - C'est un leurre.
22:38 - C'est un leurre.
22:41 Il faut trouver de la richesse ailleurs.
22:44 Le COR, que tout le monde trouvait merveilleux, comme il ne va pas
22:47 dans le sens de ce que le gouvernement a proposé, on est en train
22:50 de dire qu'il faudrait le dissoudre.
22:53 Il n'a pas les bons éléments, la bonne grille de lecture.
22:56 C'est technique, les retraites.
22:59 Le conseil est là.
23:02 - Il faudra peut-être une autre réforme des retraites?
23:05 - C'est une actualisation qui prend en compte des paramètres
23:08 de croissance moins fort, une inflation plus forte.
23:11 Cela a un impact important sur le montant des retraites.
23:14 Tout cela est à avoir à l'esprit.
23:17 Ne parlons pas à date, alors qu'on a une réforme qui n'est pas
23:20 entrée en cours.
23:23 C'est une réforme qui prend en compte les paramètres
23:26 de croissance.
23:29 Il faut créer les conditions de la croissance, de la lutte contre
23:32 l'inflation, afin que nous puissions aller vers l'équilibre.
23:35 Au sein de la majorité, nous sommes très attachés à la préservation
23:38 du modèle par répartition.
23:41 Il faut un bon niveau de pension pour que ceux qui arrivent en âge
23:44 de la retraite puissent vivre décemment.
23:47 Nous devons faire en sorte que cet équilibre puisse être maintenu.
23:50 - La parole est à madame Marie-Claude Pompili.
23:53 - Merci.
23:56 - La parole est à madame Victoria Grenier.
23:59 - La question est la discussion entre le député Caron et la présidente
24:02 de l'Assemblée.
24:05 - Oui.
24:08 Ca nous a tous surpris.
24:11 Le député Caron demande une minute de silence alors qu'il devait
24:14 poser une question à l'un des ministres.
24:17 Il a demandé une minute de silence.
24:20 Madame la présidente, il a demandé une minute de silence.
24:23 Il a demandé une minute de silence.
24:26 Il a demandé une minute de silence.
24:29 Il a demandé une minute de silence.
24:32 Madame la présidente a été surprise.
24:35 Elle a répondu que ce n'était pas possible.
24:38 Tout le monde a réagi de manière virulente.
24:41 Notamment le RN.
24:44 - Ca fait neuf mois que vous venez ici dessiner ce qui se passe
24:47 lors des questions au gouvernement.
24:50 Qu'en avez-vous pensé?
24:53 - Je viens d'un milieu pas du tout dans la politique.
24:56 C'était une très belle découverte.
24:59 - Merci beaucoup.
25:02 Merci à Stéphanie Despierre et à Alexandre Hamas.
25:05 Merci à Stéphanie Despierre, Marion Baker et Valérie Brochard.
25:08 Vous retrouverez une nouvelle séance de questions au gouvernement
25:11 sur LCP dès mardi matin.
25:14 A mardi.
25:20 ...
25:30 Merci à tous !