Aujourd'hui retour sur la draft NBA la plus dingue de l'histoire, celle de 1977 où, vous allez le voir, il y a eu des choix, très très étranges. On vous raconte tout ça.
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00:00 Saviez-vous qu'en 1977, Scooby-Doo, oui oui Scooby-Doo, est passé à deux doigts d'être
00:04 drafté en NBA ? Non, ce n'est pas une blague.
00:06 Nous ne sommes pas le 1er avril, et oui, dans les années 1970, la draft n'était pas ce
00:11 qu'elle est devenue aujourd'hui.
00:12 Voilà pourquoi nous allons vous parler de la draft 1977 qui est, et de loin, la plus
00:16 what the fuck de l'histoire.
00:17 Déjà, il faut le savoir, à cette époque, la draft était composée de pas moins de
00:21 10 tours.
00:22 A chaque tour on draftait 22 joueurs.
00:23 Comptez bien, cela faisait donc 220 nouveaux noms chaque année qui obtenaient l'opportunité
00:28 de débarquer en NBA.
00:29 Vous l'imaginez bien, il n'y avait absolument pas de place pour tout le monde.
00:33 Déjà, aujourd'hui, sur 60 choix, à peine plus de la moitié obtiennent un jour une chance
00:36 en NBA.
00:37 Imaginez-vous comment à l'époque, cela devenait insignifiant d'être drafté au 10e tour.
00:41 Cela ne voulait pas non plus dire qu'il ne fallait pas prendre l'événement au sérieux
00:44 non plus.
00:45 Cette année-là, comme toutes les autres années, de bons gros noms furent appelés,
00:48 comme Otis Birdsong, Marquette Johnson, Walter Davis, Bernard King ou encore Jack Sigma.
00:53 On peut aussi parler du first pick Ken Benson, qui lui fut plus connu pour cette prix un
00:57 coup de poing légendaire en pleine tronche de Karim Abdul-Jabbar que par ses prestations
01:01 de basketbolistique.
01:02 Mais lui au moins, avait quelque chose à voir avec le basket, car certains noms, vous
01:05 allez le voir, n'avaient pas grand chose à faire ici.
01:08 En fait, ce qu'il faut savoir, c'est qu'à partir du 3e tour, les franchises NBA utilisaient
01:12 la draft comme un laboratoire.
01:13 Elles étaient capables de choisir n'importe qui, juste pour s'accaparer ses droits au
01:16 cas où.
01:17 Il suffisait qu'un mec soit grand, saute haut, ou une fois dans sa vie ait fait une
01:20 performance intéressante en altétisme pour qu'il puisse obtenir sa chance.
01:24 On ne sait jamais.
01:25 Si ce gars un jour voulait se mettre au basket et devenait bon, c'était important de posséder
01:28 ses droits.
01:29 Sauf que vous l'imaginez bien, à partir du 5e ou 6e tour, même les franchises les
01:33 plus inspirées étaient à bout de souffle concernant leurs idées.
01:35 Le scouting n'était pas le même qu'aujourd'hui.
01:37 La vision de l'international était très fermée, et au bout d'un moment, il ne faut
01:40 pas le cacher, cela devenait difficile de trouver chaque année plus de 150 joueurs
01:44 qui, potentiellement, pourraient se faire un avenir en NBA.
01:47 Voilà pourquoi, et c'était le courant, certaines franchises utilisaient leur dernier
01:50 choix pour faire des big up ou des remerciements.
01:52 Vous pouvez ainsi voir des fils de proprio, des employés, et même des fans être draftés.
01:56 Bien sûr, personne ne leur a laissé croire qu'ils auraient une chance de porter un
01:59 jour un maillot NBA, mais mine de rien, pour la fierté et sur un CV, c'est quand même
02:03 la classe d'avoir été drafté.
02:04 Du coup, vous vous en doutez, à chaque draft, chaque année, il y a un bon petit lot de
02:08 sélections WTF, mais jamais jamais il n'y en est autant qu'en 1977.
02:12 Revenons donc sur les choix les plus choquants de cette draft.
02:15 Pour commencer, avec le 139e choix de la draft, un choix du 7e tour, les Kansas City Kings
02:21 sélectionnèrent Bruce Jenner, que vous connaissez aujourd'hui sous le nom de Kathleen Jenner.
02:24 Vous saviez ça, que le père de Kylie et Kendall avait eu une occasion de jouer dans
02:27 la grande ligue ? Vous allez me dire, mais pourquoi ?
02:28 Et bien dites-vous que l'époque, Bruce, qu'on va continuer à appeler Bruce car il
02:32 n'avait pas encore commencé sa transition, était un spécialiste du décathlon.
02:35 Et quand on dit spécialiste, c'est vraiment LE spécialiste.
02:38 Le gars est allé jusqu'à remporter l'or olympique aux jeux olympiques de 1976, battant
02:42 le jour de la compétition au son record personnel dans 7 disciplines sur 10, tout en battant
02:47 le record du monde de l'époque.
02:48 Autant dire qu'il avait éclaboussé tout le monde de l'athlétisme de son talent.
02:51 Il n'en fallait donc pas plus pour susciter l'intérêt des franchises NBA.
02:54 Voilà pourquoi, au cas où cet athlète de 28 ans qui excédait dans de nombreux sports
02:58 voulait se mettre au basket, il était important de posséder ses droits, et ce, même s'il
03:02 n'avait pas joué au basket en compétition depuis le lycée.
03:04 C'est pour cela que les Kings ont jeté leur dévolu sur lui.
03:07 Sauf qu'au final, le seul moment où l'on aura vu le décathlonien avec une balle orange
03:10 dans les mains, eut lieu dans le film Can't Stop the Music auprès des Village People.
03:13 Notons que pour l'époque, ce choix n'est finalement pas si surprenant que ça, puisque
03:17 Bruce Jenner n'est pas du tout le seul athlète à avoir été drafté dans l'histoire NBA.
03:21 Carl Lewis par exemple, fut choisi au 10ème tour par les Bulls en 1984, la même année
03:25 que Michael Jordan, et alors qu'il n'avait jamais touché un ballon de sa vie.
03:28 Oui oui, 10ème tour, vous avez bien entendu.
03:30 Ce n'est qu'en 1989 que la NBA a intégré le format en deux tours que nous connaissons
03:34 aujourd'hui.
03:35 Donc au final, quand on regarde le passé de l'athlète de Ketty Jenner, sa sélection
03:38 lors de la draft 1977 n'est pas forcément si surprenante.
03:42 Ceci dit, se dire que l'une des membres de la famille qui est peut-être la plus bankable
03:45 du monde en ce moment a été drafté, ça, ça vaut son pesant de cacahuètes.
03:49 D'ailleurs, une autre femme fut draftée en 1977.
03:51 Avec le 137ème choix, soit seulement deux piques avant Jenner, Lucia Harris fut sélectionnée
03:56 par le Jazz de la Nouvelle Orléans.
03:57 Même si aujourd'hui encore, aucune femme n'a joué en NBA, le règlement n'a jamais
04:01 interdit ça.
04:02 Enceinte à l'époque, elle devint la deuxième femme de l'histoire draftée par une franchise
04:05 de la Grand League après Denise Long en 1969.
04:08 Nous n'allons pas vous refaire le portrait, car nous nous sommes longuement attardés
04:11 sur ces deux femmes dans une vidéo précédente, mais nous allons quand même dresser les grandes
04:14 lignes.
04:15 En 1990, Lucia Harris domine le championnat universitaire de la tête et des épaules.
04:19 Pour certains, elle aurait même eu une vraie carte à jouer en NBA ou Jazz au vu de son
04:22 physique et de son talent.
04:24 Mais la vérité, c'est que Lucia n'a jamais, jamais envisagé de jouer dans la
04:27 Grand League.
04:28 Au vu de sa grossesse, elle ne s'est même pas déplacée à la Nouvelle Orléans pour
04:31 rencontrer les dirigeants.
04:32 Ceci dit, notons qu'une fois son accouchement passé, elle reprit le basket en tant que
04:36 professionnelle, mais chez les femmes.
04:37 C'est ainsi qu'elle devint la première joueuse en 1992 à être intronisée au Hall
04:41 of Fame.
04:42 D'abord, même si cela peut étonner aujourd'hui de voir une femme drafter, on peut comprendre
04:46 certaines raisons qui ont poussé les dirigeants du Jazz à tenter le coup.
04:48 Sauf que ce n'est pas fini, loin de là.
04:50 Attention spoiler, l'événement va complètement partir en sucette.
04:54 Cette drafte allait juste se transformer en cirque.
04:56 Au 10ème tour, les Celtics décident de drafter un Waterboy, c'est-à-dire un gamin porteur
04:59 d'eau de l'équipe.
05:00 Si au premier abord, on aurait pu penser qu'il s'agissait d'un moyen de lui rendre
05:03 hommage, il s'agissait visiblement plutôt d'un gros troll envers la NBA.
05:07 Mais peu importe, ce fut accepté, et même si le petit n'a enfilé jamais un maillot
05:10 à l'effigie d'une franchise de la grande ligue, il pourra tout de même se vanter d'avoir
05:13 été drafté.
05:14 Mais le pire est encore à venir.
05:15 Car c'est là qu'arrivent les Lakers.
05:17 De grands génies.
05:18 Sûrement jaloux du troll effectué par les Celtics, leur rival de toujours, ils décidèrent
05:22 de contre-attaquer.
05:23 Avec leur pick, la franchise californienne drafta purement et simplement un certain Wooden
05:27 Chair.
05:28 Alors, pour les non-anglophones, Wooden Chair ce n'est pas un joueur, c'est littéralement
05:31 une chaise en bois.
05:32 What the fuck ? Une équipe NBA un jour a utilisé un pick pour drafter une chaise.
05:36 Vous imaginez ça en 2021 ? C'est tout simplement impossible.
05:39 Bon, heureusement, Larry O'Brien, le comiche de l'époque, refusa ce choix, fallait pas
05:43 pousser quand même.
05:44 Le dirigeant tapa alors du poing sur la table.
05:45 Impossible de sélectionner un objet.
05:47 Lakers devait choisir quelqu'un d'autre.
05:49 Et le moins que l'on puisse dire, c'est que dans le trolling game, l'équipe était
05:52 très très forte.
05:53 Pas du tout refroidie par le veto du big boss, les dirigeants de la franchise de LA décidèrent
05:57 alors de jeter leur dévot lui sur… Scooby-Doo.
05:59 Oui oui, on en parlait au début, Scooby-Doo, le chien détective pote de Samy dans le dessin
06:04 animé du même nom.
06:05 On est dans quel monde là ? Bon, ce n'était pas un objet, mais on se demande vraiment
06:08 ce que les dirigeants de Lakers avaient fumé ce jour-là.
06:10 Alors vous pouvez le deviner, la NBA n'a pas rigolé longtemps.
06:13 Encore une fois, le pic fut non seulement refusé, mais aussi carrément annulé.
06:16 Lakers ne pouvaient donc plus choisir personne au 10e tour, et finalement c'était peut-être
06:20 mieux comme ça.
06:21 Qui sait, sans ça, c'est peut-être le commissionnaire, Larry O'Brien himself,
06:24 qu'ils auraient choisi.
06:25 Mais ça, l'histoire ne nous le dira pas.
06:28 Et avant de partir, pensez à vous abonner à la chaîne de Basket Info, mais aussi à
06:32 celle du 6e homme afin d'avoir deux visions complémentaires de la NBA.
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