Kombouaré : "Gagner beaucoup d’argent, avoir une belle voiture, c’est bien… mais ce qu’on vit, là…"

  • l’année dernière
COUPE DE FRANCE - Antoine Kombouaré a évoqué avec émotion la qualification du FC Nantes pour sa première finale de Coupe de France au XXIe siècle, mercredi lors de Soir de Coupe. L'entraîneur des Canaris, tombeurs de l'AS Monaco à domicile (2-2, 4-2 aux tab), parle de sa relation avec ses joueurs, du "partage avec le public" : "Les fortunes personnelles, on s'en fout complètement !"
Transcript
00:00 Ça doit être une grande fierté pour vous Antoine, pour un coach, de fédérer autant, fédérer les joueurs.
00:05 On sent qu'il y a une vraie force collective, mais avec vous, avec le staff,
00:07 pression vous ne faites qu'un et puis aussi ses supporters, on sent qu'ils sont aussi derrière vous,
00:12 donc ça doit être une grande fierté.
00:13 Oui, parce que c'est ce qui coule dans mes veines, c'est ce que j'expliquais aux joueurs,
00:17 c'est-à-dire que gagner beaucoup d'argent c'est bien, mais c'est personnel, avoir des belles voitures c'est personnel,
00:24 mais ce qu'on vit là, de partager des émotions, de partager des grands moments ensemble,
00:29 sentir qu'il y a une famille, sentir qu'il y a des liens, qu'il y a une complicité,
00:34 une communion entre le public et les joueurs, c'est pour ça qu'on fait ce métier.
00:39 Demain quand vous partirez, on ne retiendra que ça, les grands moments qu'on a vécu ensemble,
00:45 parce que ça va vite, le foot, on est bien passé pour en parler, les carrières vont très vite,
00:49 et à la fin de nos carrières, on ne retient que les grands moments qu'on a vécu entre copains,
00:53 avec les coachs, avec le staff, parce qu'on s'est bien entendu, on a bien bossé ensemble,
00:57 et puis le partage avec le public, après le reste, les fortunes personnelles, on s'en fout complètement.
01:03 Allez-y Olivier, un plein de félicitations, bravo pour cette belle prestation.
01:09 Moi j'ai envie de revenir un petit peu sur le côté émotionnel, pas facile, c'est une demi-finale,
01:14 tu joues à domicile, face à une belle équipe de Monaco, et la gestion des émotions,
01:19 notamment après ce deuxième but, quand vous avez marqué ce deuxième but, il y a eu une célébration...
01:23 On va revoir toute la séquence, ces deux buts qui sont à 30 secondes d'écart.
01:28 Cette célébration a été très forte, très intense, trop, et derrière je pense que la concentration,
01:37 c'est ce qui a manqué.
01:39 Mais c'est dur de contrôler, même moi j'étais un peu trop euphorique,
01:44 et c'est vrai qu'on a perdu un peu pied pendant quelques minutes, et derrière ça, il y a l'égalisation.
01:51 30 secondes je crois, non ?
01:53 Oui, 30 secondes, c'est venu trop vite, d'ailleurs ça a refroidi le public,
01:58 après tout le monde s'est calmé.
02:01 C'est juste après sur l'engagement, sur l'action.
02:03 On vous voit exploser de joie sur le but, et ensuite on vous voit dire à tout le monde...
02:07 Oui, mais c'est trop tard, moi je n'ai pas été exemplaire, mais bon, c'est trop tard.
02:11 Après, on vit pour ce genre d'émotion, et les erreurs viennent de là,
02:16 ça part d'un très bon sentiment.
02:19 Les mecs ont tellement galéré, ils ont tellement souffert.
02:23 Après, pour revenir à Monaco, on est tombé face à un très très bel adversaire.
02:30 C'est un match ouvert, un match avec des situations.
02:36 On savait que cette équipe de Monaco était redoutable,
02:42 ils ont des super joueurs, et en plus on le voit, il a du banc,
02:46 il a la possibilité de faire tourner.
02:48 Nous c'est un peu plus compliqué, mais on a fait bloc,
02:51 et c'est la victoire d'un groupe.
02:53 [Générique]

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