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AmusantTranscription
00:00 Like a rolling stone
00:03 Il avait quel âge ton grand-père ?
00:15 77 ans.
00:18 Pour l'Afrique c'est déjà pas mal.
00:21 Putain mais t'es con toi ou quoi ?
00:23 En tout cas si t'as le moins de soucis avec les gens de la troupe, tu viens me voir.
00:26 J'ai l'habitude, j'ai une petite cousine qui est comme toi.
00:28 De petite taille ?
00:30 Ouais, trisomique.
00:31 Ce qui me concerne, j'étais très mal à l'aise pendant le passage de Christophe.
00:38 Je dois même te dire que ça m'a glacé le sang.
00:41 Et Dieu sait que j'adore les handicapés mais...
00:44 Pour moi c'était un rire de compassion.
00:46 Les gens ont applaudi le nain, pas l'artiste.
00:50 Alors je sais que Djamel entretient un rapport particulier au handicap
00:55 mais le Djamel Comedy Club c'est une troupe, pas un cirque.
00:59 J'avais oublié que c'était si violent mais c'est bon, c'est assez jouissif.
01:04 Oui c'est Inside Djamel Comedy Club.
01:06 Cette série n'a pas été beaucoup vue parce qu'elle est un peu mal mise en avant.
01:09 Aujourd'hui elle est disponible sur Youtube.
01:11 Allez-y, il y a 8 fois 26 minutes de cette fausse tournée du Djamel Comedy Club.
01:16 Donc j'ai beaucoup ri en le revoyant, ça fait longtemps que je ne l'avais pas vue.
01:19 C'était il y a presque 15 ans maintenant.
01:21 Donc en voyant Claudia Enoum dans l'extrait...
01:23 D'abord je suis content parce que parfois je revois certaines choses que j'ai faites.
01:26 Je me dis "ouah c'est mal joué" ou "c'est maladroit" ou "c'est encore très jeune".
01:31 Là je trouve que c'est assez sincère et donc ça marche très bien.
01:34 C'est pour ça que je sais que c'est culte pour certains.
01:37 Je parlais avec Big Flo et Oli l'autre fois qui me disaient...
01:40 Un des deux, je ne sais plus lequel, je n'arrive jamais à le dire.
01:42 Mais ils me disaient "t'as ces cultes, j'en peux plus mon frère le regarde en boucle etc."
01:46 Mais c'est vrai qu'on s'était inspiré avec Blanche, on a écrit ça avec Blanche Gardin
01:50 de la série The Office de Ricky Gervais où il y a le même principe de docu-fiction.
01:54 Moi franchement c'est parti des trucs, parfois je me remate un épisode tous les trois ans.
01:58 Et voilà, j'ai re-ri là, je me suis laissé surprendre.
02:01 Et c'est des super souvenirs, c'est vraiment l'album souvenir pour moi de la troupe.
02:05 Parce que c'est drôle, parce qu'on revoit tous les protagonistes.
02:10 Là il y avait Claudia Enoum, qui aujourd'hui chacun fait son chemin.
02:14 Mais quand j'ai envie de me remémorer le Jamel Comedy Club, c'est toujours Inside que je regarde.
02:18 Ils me donnent une caméra pour nous dire "il y a peut-être des petites choses à filmer"
02:21 et puis finalement on commence à gratter par-dessus et à se dire "putain mais on pourrait carrément..."
02:25 Et comme c'était en pleine période The Office, on commence à faire ça et puis ça devient la série.
02:30 On commençait à essayer des choses au début en tournée, vraiment en vraie tournée.
02:34 Puis après on a commencé à vraiment tourner, à recréer des tournées fictionnées cette fois-ci.
02:39 Et pour écrire, qu'est-ce qu'on faisait avec Blanche, on caricaturait les personnages.
02:43 C'est pour ça que je deviens totalement odieux etc.
02:47 On a la caricature absolue, mais c'était assez incroyable.
02:51 Et dans la manière d'écrire, parce qu'il y avait un côté...
02:54 On vivait la tournée, en même temps on écrivait ce qu'allait se passer dans la fiction.
02:58 On allait chercher les petits défauts de chacun, ou les choses pour les mettre sous une loupe ensuite.
03:05 Non, c'est vraiment des beaux souvenirs.
03:08 Sur la saison 1 du Jamel Comedy Club, je crois qu'il y avait quelque chose de très sincère.
03:11 Les saisons d'après, alors il y en a eu qui sont très bons, qui sont sortis aussi.
03:15 Alban par exemple, ou Malik etc.
03:17 Mais les saisons d'après, ce qui se passe c'est qu'ils ont déjà vu la première.
03:20 Donc c'est moins naïf.
03:22 Et InSides en est un exemple révélateur.
03:24 C'est sorti avec une naïveté, on ne calcule pas, on n'a jamais fait de série de notre vie avec Blanche.
03:28 On écrit ça, voilà, comme ça nous vient, sans mettre de limite, sans mettre de garde-fous, sans dire "ah non pas ça".
03:34 On écrit tout simplement.
03:36 La première saison, c'est des gens, il y en a qui aiment le stand-up.
03:39 Fred Shaw qui fait aujourd'hui les "Qu'est-ce qu'on a fait oh bon Dieu".
03:43 Je m'en rappelle, il est steward à l'époque.
03:45 Et il voit une petite annonce d'un premier plateau qui n'est pas le Jamel Comedy Club.
03:49 Où il cherche un asiatique pour avoir une sorte de représentativité.
03:52 Puis après du coup il enchaîne sur le Jamel Comedy Club.
03:54 Mais il est steward à la base.
03:56 Donc il me dit "moi c'est que du bonheur ce que je rencontre là".
03:58 Et donc petit à petit, voilà, il réussit à faire un film qui fait des millions d'entrées aujourd'hui à chaque fois.
04:03 Chacun a son parcours.
04:05 Mais le côté non calculé fait que les choses sont arrivées ensuite naturellement.
04:09 Et c'est important dans une carrière.
04:11 Le problème aujourd'hui c'est que les choses, les gens voient ce qui peut arriver.
04:15 Donc calculent trop.
04:16 Et le calcul c'est jamais bon pour un artiste.
04:18 Un artiste doit rester libre.
04:19 C'est comme quand nous ensuite avec Thomas on fait qu'à ce départ.
04:21 On est dans la candeur absolue, la naïveté.
04:23 Et on n'est pas dans le calcul de "on va faire un film qui, pour un tel, pour un autre".
04:27 Non on fait et point barre.
04:29 Et je crois que quand on fait les choses naturellement avec juste une âme d'artiste.
04:32 Il y a des choses qui se passent ensuite.
04:34 Et c'est ce qui s'est passé pour la majorité de la troupe.
04:36 [Musique]