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Transcription
00:00 Pourquoi les films, les séries et les documentaires sur les tueurs en série nous fascinent à ce point ?
00:05 Documentaires, fictions, jamais les tueurs en série n'ont autant fasciné,
00:08 et ça les plateformes comme Netflix ou Prime Vidéo l'ont très bien compris.
00:12 Mais petit retour en arrière.
00:14 Depuis ses débuts, le cinéma d'horreur cherche à nous effrayer par les ressorts de la violence physique.
00:18 Le sang, la torture, les cris, autant d'aspects qu'on associe à la peur et à l'irrationalité,
00:24 et qui nous traumatisent bien au-delà de l'œuvre en tant que telle.
00:27 Voilà, le format slasher a fait son temps, maintenant c'est plus quelque chose qui nous fait peur et qui nous intrigue,
00:32 on va plus s'axer sur la violence psychologique et sur l'horreur psychologique.
00:35 Pourquoi ? Parce que l'horreur psychologique est d'autant plus violente qu'elle est réelle.
00:39 Ça évidemment, les réalisateurs et les plateformes comme Netflix l'ont très bien compris.
00:43 Il suffit de voir les succès de séries comme Mindhunter, Dammer ou les documentaires comme Don't Fuck With Cats.
00:49 Dammer est quand même la troisième série la plus visionnée de l'histoire de Netflix, c'est quand même pas rien.
00:53 Les ressorts psychologiques dans l'horreur sont intéressants parce qu'ils nous conditionnent un peu à devenir l'être humain qu'on est amené à être.
00:58 Le basculement entre la normalité et la folie peut être très fragile tant il est régi par des biais communs mais qui sont aussi propres à chacun.
01:04 Mais alors qu'est-ce qui nous fascine le plus dans ce genre horrifique ?
01:08 Selon moi, c'est la normalité des personnes, entre guillemets.
01:11 On est face à des criminels qui sont intelligents, qui savent s'exprimer, qui ont totalement conscience d'eux-mêmes de qui ils sont.
01:17 Et du coup, ils transmettent un sentiment de normalité dans leur comportement.
01:21 On se dit facilement que ça pourrait être notre voisin, quelqu'un qu'on croise dans la rue,
01:25 et en fait c'est souvent ce qui ressort le plus, c'est que c'est des personnes qui ont l'air totalement normales.
01:29 Le sentiment de folie qu'on associe d'ordinaire à la grande illoquence de la violence, de la bipolarité, des cris, des gestes,
01:36 ici, elle est totalement déconstruite par le comportement beaucoup plus normal que les criminels laissent paraître.
01:42 Bah oui, parce que Jason dans Vendredi 13, par exemple, on sait que c'est un criminel, ça se voit.
01:46 Dammer, un peu moins.
01:47 Et ce qui fait froid dans le dos, justement, c'est la clairvoyance et l'intelligence qu'ont ces criminels là.
01:51 Ça les rend froids, inhumains et dénués de tout sentiment et de tout intérêt envers les autres.
01:56 Comme un peu une folie maîtrisée, et je pense que c'est ça qui nous fascine le plus.
02:00 Ces criminels ont l'air tellement normaux dans leur attitude et dans leur vie de tous les jours, qu'on pourrait se dire que ça pourrait arriver à n'importe qui.
02:07 Et ça entraîne une autre question, une dernière.
02:09 Est-ce nécessaire de montrer ça à l'écran et de créer une fascination autour de ces criminels ?
02:14 D'un côté, ça peut nous amener à comprendre par quel ressort un être humain peut basculer de la normalité à la folie,
02:19 que ce soit par rapport à sa vie, son passé, etc.
02:22 Et d'un autre côté, ça montre aussi la notoriété naissante de ces criminels et la fascination que certaines personnes ont pour eux.
02:27 Ce qui est beaucoup plus dangereux pour le coup.
02:29 Voilà, j'aimerais bien avoir votre avis justement sur la question.
02:32 N'hésitez pas à en parler dans les commentaires.
02:34 Est-ce que les documentaires criminels, ça vous plaît ou pas ?
02:36 Abonnez-vous évidemment si le cœur vous en dit.
02:39 Bisous !

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