La flamme olympique, la fin du Sommet pour un pacte financier mondial et l'enjeu du 3ème trimestre... Les informés du vendredi 23 juin 2023

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Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du vendredi 23 juin 2023.

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00:00 France Info, les informés de Jean-François Acky.
00:03 Bonsoir, le parcours de la flamme olympique révélé au public français qu'il n'a
00:09 pas vraiment la tête au JO, pas encore à la une des informés.
00:14 Également le sommet de la finance pour le climat à Paris, des petits pas mais pas de
00:18 big bang mondial, pas encore.
00:21 Et faut-il sauver le troisième trimestre ? Beaucoup de parents se posent la question
00:25 des cours désertés des élèves trop tôt, en quasi-vacances, pas encore.
00:31 Les informés avec Eric Scholl, le directeur de l'Express, avec Franck De Dieu, le directeur
00:37 adjoint de la rédaction de Marianne, Véronique Relsult, présidente de Backbone Consulting,
00:42 maître de conférences en communication de crise à Sciences Po, auteur de l'excellent
00:48 L'Ultime Pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux aux éditions du Cerf-Le Sud de Danse,
00:53 c'est passionnant.
00:54 Raphaël Kahan, journaliste à France 24, présentateur de l'émission Le Monde dans
00:59 tous ses états sur France Info, Canal 27 et France 24.
01:02 Bonsoir à tous les quatre, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:06 La flamme olympique sera allumée le 16 avril 2024 et sur le site antique grec d'Olympie
01:16 avant d'arriver en France à bord du Bellem à Marseille le 8 mai, c'est l'année prochaine
01:20 tout ça.
01:21 La torche va passer par les Antilles, le Mont-Saint-Michel, le château de Versailles,
01:26 80 jours de périple, 400 villes françaises.
01:29 Le président du comité d'organisation, Tony Estanguet, lors de la présentation aujourd'hui.
01:36 Le relais de la flamme occupe une place très importante au jeu parce qu'il a cette capacité
01:43 à aller toucher le plus grand nombre, partout sur le territoire.
01:46 La flamme c'est avant tout un symbole, une idée, des valeurs et notre rôle va être
01:54 de lui donner corps et vie grâce aux milliers de gens qui vont la faire briller et aux centaines
01:59 de communes et de sites qui vont l'accueillir partout en France jusque dans les Outre-mer.
02:04 Eric Choll, vous pensez que les français attendent beaucoup de ce tour de chauffe ?
02:10 En fait oui, quoi qu'en disent les sondages, l'opinion publique etc.
02:15 Je suis absolument persuadé que ça va être un moment français et c'est ça qui va être extraordinaire.
02:21 Un peu comme la caravane du Tour de France, le Tour de France tout court d'ailleurs.
02:24 Ce n'est pas le Tour de France, on parle des Jeux olympiques et j'ai beaucoup de respect pour le Tour de France,
02:27 c'est un truc extraordinaire.
02:29 Eh bien en fait ça va être non seulement le Jeux olympiques des français,
02:32 mais ça va être aussi le Jeux olympiques de la France.
02:35 Et je pense qu'aujourd'hui on est encore un peu loin, mais on est loin de tout,
02:38 ça nous paraît très loin, on sort des retraites, on sort de beaucoup de choses etc.
02:42 Mais vous allez voir, les Jeux olympiques ça va être un moment peut-être d'union nationale,
02:46 et en tout cas je le souhaite, à travers le sport, à travers aussi la fête, à travers l'exploit,
02:51 et quelque chose aussi qui réunisse au-delà juste du petit monde parisien tous les français.
02:57 Vous diriez aussi Raphaël Kahane, grand moment populaire, je parle du parcours de la flamme
03:03 et forcément des Jeux olympiques qui vont suivre.
03:05 Il faut l'espérer parce que pour l'instant on en est loin quand même, on ne sent pas beaucoup de ferveur.
03:10 On voit surtout des départements qui n'ont pas les moyens de se payer la flamme.
03:14 On découvre d'ailleurs au passé ça coûte 180 000 euros.
03:16 - C'est le ticket d'entrée.
03:17 - Oui, pour pouvoir effectivement avoir la flamme briller.
03:19 D'ailleurs, assez ironiquement, la Savoie qui était quand même organisatrice des Jeux olympiques d'Alberville
03:24 n'a pas pu se payer la flamme olympique.
03:26 Donc ça en dit long quand même aujourd'hui sur les difficultés, puis aussi sur le coût.
03:31 Alors on veut bien comprendre qu'il y a effectivement des coûts en termes de sécurité.
03:35 La flamme, elle suit un parcours, je crois qu'il y a 10 000 relayeurs.
03:38 Donc ça donne une idée effectivement de l'importance du dispositif.
03:42 Néanmoins, il y a certainement aussi un aspect marketing, il ne faut pas se le cacher, qui coûte de l'argent.
03:46 Puis moi, j'ai découvert en faisant des recherches que la flamme olympique, en fait, elle ne date pas du tout d'Olympie.
03:50 Elle date de Berlin, ce sont les Jeux olympiques de 1936.
03:52 C'est quand même une idée qu'on a...
03:53 - Donc elle est relativement...
03:55 - Récente et puis surtout, on a quand même mérité ça de l'Allemagne.
03:57 - Oui, on a mérité ça de l'Allemagne, d'Hitler, Franck de Dieu.
04:02 Cette flamme olympique, ce parcours, ça vous fait rêver ?
04:07 - Moi, personnellement, pas vraiment, parce que j'ai l'impression que ces mots touchaient le plus grand nombre,
04:13 ces valeurs qui brillent, ces mots paraissent, je pense, aux oreilles des Français, un peu usés.
04:20 On glisse sur ces grands principes, etc.
04:22 - On est quand même dans le grand parisiennisme ce soir.
04:24 - Mais pas du tout, justement.
04:26 On parlait du prix pour faire le tour de France de la flamme.
04:31 C'est extrêmement cher et tout cela contraste avec ce que vivent les Français.
04:35 Ils entendent parler de fêtes supposément populaires.
04:38 Et puis lorsqu'ils creusent un peu, ils voient que les Jeux olympiques, c'est les déplacements des sans-abri,
04:44 5000 places d'hôtels qui seront occupées, c'est les quais de scènes
04:51 auxquels les Parisiens de toutes les classes n'auront pas accès.
04:54 Et puis, c'est surtout le prix, parce que c'est un système de packs.
04:57 Vous devez acheter plusieurs packs.
04:58 Donc vous avez des prix qui sont extrêmement élevés.
05:01 Ce n'est pas une...
05:02 Alors, on pourrait le regarder à la télé.
05:03 De ce point de vue-là, vous avez raison, ça peut être de ce point de vue-là populaire.
05:06 Mais ceux qui veulent vraiment assister aux Jeux, eh bien, on s'aperçoit que c'est vraiment une affaire d'argent.
05:11 Alors, vous allez me dire, mais attendez, ce n'est pas la première fois.
05:14 Les Jeux olympiques, il y a quatre ans, il y a huit ans, il y a douze ans, c'était exactement la même chose.
05:17 Oui, mais là, il y a une forme de lassitude.
05:21 Quelque part, ces mots-là sont usés et on glisse dessus.
05:24 - Vous n'êtes pas d'accord avec Eric Scholl, votre voisin.
05:26 - Vous savez, la thèse du grand décrit, elle est là, présente ici ce soir.
05:30 Elle me fait assez doucement rigoler parce que l'année prochaine, ça sera une grande fête.
05:34 - Ça sera une grande fête. C'est ce que vous prévoyez, Véronique Rilsoult, c'est ce qui se dit.
05:37 - Si je regarde ce que disent...
05:39 - Nous allons éplucher votre sondage juste après.
05:43 - Mais si je regarde ce que les Français disent, en tout cas, quand ils s'expriment sur les réseaux sociaux,
05:46 oui, ils ont envie de cette fête, ils sont même impatients que ça démarre.
05:50 Pour autant, ils ont plein de doutes, ils se posent plein de questions, en particulier sur le coup.
05:55 Ils sont parfois déçus, ça donne une idée d'ailleurs du fait qu'ils ont envie d'y assister.
05:59 Ils sont déçus sur les prix, sur la complexité pour avoir des places.
06:02 Bref, il y a plein de critiques qui montent, mais oui, ils ont envie.
06:05 Et d'ailleurs, il suffisait de voir le nombre de relais et de commentaires qu'il y avait aujourd'hui sur cette flamme
06:10 et le fait qu'elle va traverser la France.
06:13 Voilà, on a envie de petits moments cathartiques comme ça, qui font que les choses sont plus faciles.
06:18 Mais quand même, c'est un peu plus compliqué que simplement ça.
06:21 Et là, il y a une espèce d'usure.
06:23 Alors, je ne sais pas si c'est parce que c'est des valeurs d'autrefois ou des mots d'autrefois,
06:26 mais il y a une petite forme d'usure, parce que quand on a testé et posé la question,
06:31 eh bien on voit que d'année en année, l'intérêt potentiel pour les Jeux Olympiques est de moins en moins fort.
06:37 Cette année, il y a 52% des Français qui disent qu'ils vont suivre les JO.
06:41 C'est 3 points de moins que pour Tokyo, c'est 12 points de moins que pour Rio.
06:46 Et en fait, oui, ils en ont envie, mais ils ne sont pas certains qu'ils vont tout suivre.
06:50 – Allez, nous allons éplucher donc, parce que là, vous avez commencé à le faire.
06:53 – Un tout petit bout.
06:53 – Un tout petit morceau de votre enquête "Odoxa, backbone" pour le Figaro sur l'engouement ou pas
07:01 des Français pour ces JO.
07:03 20h10 sur France Info.
07:05 Tout d'abord, c'est le Fil info, il est signé Elie Abergel.
07:07 [Générique]
07:09 – C'était pressenti, c'est désormais officiel.
07:11 Geoffroy Lejeune est nommé directeur de la rédaction du JDD,
07:14 alors que la grève y est reconduite ce soir,
07:17 justement pour s'opposer à la venue de l'ancien journaliste de Valeurs Actuelles.
07:21 Cette annonce intervient alors que Bruxelles vient d'autoriser l'absorption du groupe Lagardère
07:26 auquel appartient le JDD par Vivendi, propriété de Vincent Bolloré.
07:31 L'enquête des juges chargés de l'information judiciaire pour prise illégale d'intérêt
07:35 qui vise à l'exicolaire est terminée depuis fin avril.
07:38 Des investigations en raison de ces liens familiaux avec l'armateur MSC,
07:43 le collaborateur d'Emmanuel Macron,
07:45 est mise en examen dans cette affaire depuis l'an dernier.
07:48 Le plasticien Claude Lévesque, placé sous contrôle judiciaire,
07:51 mis en examen pour viol sur mineur, annonce ce soir le parquet de Bobigny.
07:57 L'enquête est en cours depuis 2019,
07:59 après la plainte d'un sculpteur qui assure que l'artiste l'a violé quand il était plus jeune.
08:05 Aux Pays-Bas, les autorités décident de la fin de l'extraction du gaz dans une province du Nord
08:10 où se trouve le plus grand gisement d'Europe.
08:12 À cause de ces activités, la zone a été régulièrement secouée par des séismes.
08:17 Ariane 5 s'envolera pour l'espace pour la dernière fois le 4 juillet en Guyane,
08:22 le dernier décollage depuis Kourou prévu il y a plus d'une semaine a été reporté à cause d'une anomalie.
08:28 Ce vol sera le 117e pour Ariane 5 après 27 ans de service.
08:33 France Info
08:36 20h21, les informés, Jean-François Aquiline.
08:42 Les Français attendent-ils les Jeux ?
08:45 Nous allons voir ça en détail avec votre enquête Véronique Reils-Soult.
08:50 Odoxa Backbone Consulting pour le Figaro, réalisé en ligne mercredi et jeudi auprès de 1000 personnes.
08:56 Tout d'abord, chose entendue, à Strasbourg et à Angers.
09:01 C'est une fête, puis moi je trouve que les Jeux Olympiques quand même ici c'est formidable.
09:06 Moi je sais que je vais déjà aller voir notamment un match de hand et un match de volley pendant l'été.
09:10 Donc en vrai c'est sympa parce que ça va annoncer le début des événements.
09:14 C'est quelque chose d'intéressant parce que ça apporte un peu d'attractivité à la ville.
09:18 C'est vrai qu'une flamme olympique on n'a pas toujours l'occasion d'en voir, c'est assez impressionnant je pense.
09:22 Il n'y a pas que Paris !
09:25 Non mais les Jeux Olympiques c'est tout le monde.
09:27 Alors c'était une dame qui est d'accord avec Éric Scholl, il n'y a pas de Paris dans la vie.
09:31 Vous devriez réagir Franck Dedieu.
09:32 Mais finalement il ne s'agissait pas de Paris contre la province.
09:36 Vous dites quelque chose.
09:37 Pas du tout, il s'agissait de souligner le contraste qu'il y a entre le discours
09:41 et la réalité de ce que vivent les Français partout.
09:45 Partout. Allez, Véronique Reylsult, le soutien aux JO 2024,
09:49 on a entendu des belles choses avec ces personnes naturelles dans la rue.
09:52 En revanche vous dites vous, il s'effondre.
09:54 Il ne s'effondre peut-être pas mais en tout cas il recule un peu.
09:59 Là quand on demande aux Français est-ce qu'ils jugent que l'organisation des JO en France est une bonne chose,
10:05 il y a quand même encore 58% des Français qui disent oui.
10:07 Mais c'est 11 points de moins qu'il y a 3 mois et 18 points de moins qu'il y a 18 mois.
10:13 C'est-à-dire que plus on s'approche, plus on voit la réalité de l'organisation
10:17 et de ce que cela veut dire en termes de finances et d'impact climatique.
10:21 C'est compliqué.
10:21 D'ailleurs 64% sont inquiets sur la sécurité.
10:25 66% sont inquiets sur les transports.
10:28 Et 71% sur l'impact environnemental qui est sans doute une donnée nouvelle et qui est importante pour eux.
10:34 34% sont inquiets sur le bon déroulement des épreuves.
10:37 Donc on va dire que là pour le coup les Français sont plutôt confiants.
10:39 En se disant "une fois qu'on y sera ça ne se passera pas si mal que ça".
10:43 Et sur la réussite de l'ouverture, 29%.
10:46 Donc là aussi ils se disent "en fait on sera prêts en soi".
10:49 Après si on faisait un tri, ce qui n'était pas possible pour une question d'échantillon sur les Parisiens,
10:53 parce que pour le coup je vous rejoins, il y a Paris et la province.
10:57 Les Parisiens sont un peu plus inquiets en réalité sur comment ça va se passer pour les transports, pour plein de choses.
11:03 Donc on ne peut pas dire que...
11:05 - Pour la vie quotidienne pendant les Jeux Olympiques.
11:07 - Pour la vie quotidienne et jusqu'aux Jeux Olympiques aussi.
11:10 - Raphaël Kahane, vous êtes surpris par ces résultats ? Ils sont un peu pessimistes quand même.
11:15 - Oui mais je pense qu'il y a quatre questions en fait qui se posent.
11:17 Allons-nous en profiter ? C'est-à-dire quand on voit les problèmes qui se sont posés.
11:21 Nous avons sur la première phase de mise en vente des billets, à la fois très cher et puis il fallait sélectionner trois épreuves.
11:26 C'était extrêmement compliqué.
11:27 Je crois qu'il y a vraiment la question de qui va en profiter concrètement ?
11:30 Serons-nous à la hauteur de l'événement ?
11:32 On l'a vu avec l'organisation de la finale de la Champions League au Stade de France qui avait donné lieu à des débordements.
11:38 Et donc la capacité à rejaillir ou pas positivement sur l'image du pays.
11:42 Quel désordre ça va nous causer quotidiennement ?
11:44 C'est peut-être moins effectivement une question pour la province, mais directement ici à Paris,
11:48 on s'attend évidemment à des problèmes de circulation qui vont être sans doute terribles.
11:51 Mais pas seulement, il y a aussi le coût du logement, l'explosion de la location saisonnière notamment.
11:56 Et puis le risque terroriste.
11:58 Et face à ça, quelle retombée positive en termes de rayonnement, d'emploi, de recettes touristiques ?
12:03 Ça reste un grand point d'interrogation.
12:04 Éric Scholl, vous trouvez que ces hésitations, ces angoisses sont exagérées ?
12:12 Elles épousent l'air du temps ?
12:14 Elles sont à la fois exagérées et légitimes.
12:16 Légitimes parce qu'effectivement on peut avoir des doutes, etc.
12:19 Néanmoins, il faut mettre un peu de rationalité là-dedans.
12:22 Le CIO, une équipe de CIO est venue il y a quelques semaines à Paris
12:25 à constater qu'on est prêts, largement prêts.
12:28 Bien sûr, il y a des choses à régler.
12:29 Et heureusement, on est à moins d'un an.
12:30 Mais rappelez-vous, tous les derniers Jeux, et je les ai suivis de près,
12:33 j'ai suivi les Jeux de Pékin, ceux du Brésil, c'était un énorme bazar,
12:38 ceux d'Athènes, rappelez-vous, etc.
12:40 Non, là, il se trouve que le CIO a rendu plutôt un bon avis, un avis,
12:44 ben voilà, la France est plutôt prête.
12:46 Ça ne veut pas dire que sur le plan de la sécurité,
12:48 ça ne veut pas dire que sur le plan du logement, des transports, etc.
12:52 il n'y a pas des choses à régler.
12:53 Mais que diable !
12:54 Allons-y, il y a un moment festif, profitons-en,
12:57 arrêtons de regarder le verre à moitié vide.
13:00 Ça va être un moment extraordinaire de fête.
13:02 C'est ça les Jeux Olympiques aussi.
13:04 - Mais vous êtes d'accord, Franck de Dieu ?
13:06 Du coup, vos hésitations tout à l'heure, vos doutes ?
13:10 - Oui, ben alors, en fait, non, mais la question, c'est de savoir comment ça va évoluer.
13:15 Là, si on en croit le sondage, effectivement,
13:18 cet enthousiasme du début, lors de l'annonce de la candidature, s'érode.
13:22 Puisque quand même, si les Parisiens, pardon, les Français,
13:25 sont plus attachés aux Jeux Olympiques précédents qu'à leur propre JO,
13:29 ça pose quand même un problème.
13:30 Ce que je crois, en revanche, c'est qu'effectivement,
13:32 au bout du moment où le compte à rebours va se rapprocher,
13:36 au bout du moment où on va voir le spectacle,
13:39 parce que par-delà la question d'organisation du coup et, je dirais, du symbole politique,
13:44 il y a le spectacle.
13:45 Et le spectacle est exceptionnel puisque ce sont toutes les athlètes.
13:49 Et effectivement, là, on peut imaginer qu'il y ait quelque chose,
13:53 un enthousiasme qui balaie les doutes des premiers temps.
13:57 – Alors, il y a la menace permanente de perturbations de la part d'activistes,
14:03 retraite ou climat notamment, extinction, rébellion et autres.
14:08 Il y a ces opposants au JO qui ont envie, peut-être,
14:11 de se faire entendre pendant le déroulement des Jeux.
14:14 Écoutez Frédéric Vial, il est membre du collectif SACAGE 2024.
14:20 – Les JO, c'est totalement dépassé, c'est le XXe siècle avec les moyens du XXIe.
14:24 Sauf qu'on a des problèmes aujourd'hui qui sont des problèmes de réchauffement climatique,
14:28 par exemple, et des problèmes sociaux suffisamment graves
14:31 pour qu'on ne se lance pas dans ce genre de choses
14:34 qui est totalement dispendieux sur le plan économique, social et écologique.
14:39 – Voilà, donc, ce collectif SACAGE 2024, Raphaël Kahane, la tentation va être grande.
14:46 – Oui, alors c'est vrai, c'est un peu agaçant de voir qu'en France,
14:49 on arrive très bien, effectivement, à casser le moral général,
14:52 à être dans la contestation permanente, néanmoins, forcés de reconnaître
14:55 qu'on ne se bouscule plus aujourd'hui pour organiser ce type d'événements.
14:59 Et donc, d'une certaine manière, ce que dit le militant que l'on vient d'entendre
15:03 est assez représentatif de ce que pensent un certain nombre de maires
15:06 de grandes villes à travers le monde.
15:08 – Oui, vous vous dites que c'est trop cher, trop compliqué à organiser.
15:12 – Trop compliqué à l'heure où les villes sont en train d'adapter
15:15 leur réseau de transport urbain aux nouveaux impératifs environnementaux.
15:20 Se télescoper, disons, avec ce type d'événements,
15:23 ça pose des problèmes qui peuvent être inextricables.
15:25 Enfin, on le voit déjà en ce moment en se promenant dans certains coins de la capitale
15:28 et il y a fort à parier que ça va empirer dans les prochains mois.
15:31 – Et on y crée le soult, il est à prévoir qu'il y ait peut-être des perturbations prévues.
15:36 – C'est difficile à dire un an avant, mais c'est trop loin.
15:39 Mais ce qui est certain, c'est que c'est un symbole.
15:41 Donc on l'a vu au moment de la réforme des retraites.
15:43 – Mais ça se dit, il y a des échanges là-dessus, déjà, non ?
15:45 – Oui, il y a un fameux mouvement qui est "pas de retrait, pas de JO".
15:49 Bon, voilà, c'est un mouvement, ils iront jusqu'au bout, mais c'est un symbole.
15:53 Donc en soi, ils se disent "bah tiens, pourquoi pas".
15:56 – C'était sur les retraites, ça ?
15:57 – Ça c'était sur les retraites.
15:58 Il y a une réalité aussi de beaucoup d'activistes environnementaux
16:02 qui disent "il va falloir faire quelque chose".
16:05 C'est peut-être ce qu'il y a de nouveau cette fois-ci.
16:07 Ça commence à monter, c'est que l'impact climatique, au-delà de la sécurité,
16:11 commence à être un vrai sujet qui préoccupe les uns et les autres.
16:14 Et ça n'empêchera sans doute pas la fête,
16:17 parce qu'effectivement, une fois que ça sera lancé, ça sera lancé.
16:19 Mais on sent bien qu'il y a une petite musique qui est un peu différente.
16:22 Après, les consignes, aujourd'hui, elles sont suivies, mais c'est dans un an.
16:27 – Éric Cholles, il faut quand même s'étonner que cette flamme,
16:30 cet objet culte, sera protégée sur son parcours,
16:34 littéralement comme un chef d'État avec des forces de sécurité,
16:37 parce qu'il y aura là encore une envie de certains de se mettre à travers de sa route.
16:43 – C'est à la fois normal, on l'a vu depuis, tous ces trajets de flammes sont compliqués.
16:47 Rappelez-vous juste ce qui s'est passé en Chine en 2008.
16:50 J'ai même écrit un livre sur le sujet, donc je connais ce sujet assez bien.
16:54 – Expliquez-nous.
16:55 – La Chine, à ce moment-là, voulait absolument…
16:57 c'était les Jeux Olympiques de Pékin, il y avait la question
17:01 "est-ce qu'il fallait donner ou pas les Jeux Olympiques à la Chine ?"
17:04 et il y a eu des manifestations qui étaient d'ailleurs assez légitimes
17:07 sur la question des droits de l'homme.
17:07 Là, on est très loin de ça, je crois, heureusement.
17:10 Et en revanche, d'ailleurs, cette flamme, vous l'avez dit tout à l'heure,
17:13 elle va traverser quasiment 400 villes en France,
17:15 elle va venir à Paris, on saura dans quelques jours
17:18 quel est le chemin qu'elle va emprunter à Paris.
17:21 Et je peux déjà vous dire que, vous savez, elle va passer devant le Sénat
17:24 et devant l'Assemblée Nationale, ce qui est quand même aussi,
17:26 d'une certaine façon, un côté très républicain,
17:29 et je crois que c'est important, c'est un signal fort,
17:31 à un moment de retrouvailles, et on en a besoin en France.
17:34 Donc on peut toujours regarder le truc en disant
17:37 "non mais le climat c'est terrible, ça va coûter très cher", etc.
17:41 On peut aussi regarder l'aspect des Légion d'une autre façon,
17:44 c'est aussi un moment où on a construit des infrastructures,
17:47 ça va être une fête, une fête aussi de la diversité,
17:50 une fête qui est inclusive, et je pense que c'est cet aspect
17:54 qu'il faut regarder, c'est une fête aussi de la compétition,
17:56 une fête sportive, et c'est cet aspect-là que je voudrais
17:58 qu'on retienne ce soir des Jeux Olympiques 2024.
18:01 - Allez, on va parler dans un instant du commerce à la côté, Eric Chaud.
18:05 Pour mis, il est 20h21 sur France Info,
18:07 tout d'abord c'est le retour du Fil-Info avec Elie Habergé.
18:09 - Le parquet de Bobigny annonce ce soir la mise en examen
18:13 pour viol sur mineur depuis fin mars du plasticien Claude Lévesque.
18:17 Une enquête est en cours depuis 2019 après la plainte d'un sculpteur
18:21 qui affirme que l'artiste l'a violé quand il était plus jeune.
18:24 Claude Lévesque a été placé sous contrôle judiciaire.
18:27 Une personne encore recherchée, quatre toujours en urgence absolue.
18:31 Bilan actualisé ce soir après l'explosion.
18:34 Cette semaine à Paris du 277 rue Saint-Jacques,
18:37 les recherches sont toujours suspendues à cause d'un risque d'éboulement.
18:42 Les causes du drame ne sont pas encore connues.
18:45 24 migrants se coururent au large des côtes de la Somme.
18:48 Aujourd'hui, les naufragés ont été déposés ce matin
18:51 au port de Boulogne-sur-Mer pour être pris en charge par la police aux frontières.
18:56 La Russie a considérablement élargi la liste des responsables européens
19:00 interdits d'entrer sur son territoire.
19:02 Mesure de rétorsion après les nouvelles sanctions de l'Union européenne
19:06 sur fond de guerre en Ukraine, des sanctions illégitimes selon le Kremlin.
19:10 Santé publique France alerte sur les dangers mortels des fortes chaleurs.
19:15 L'agence sanitaire estime que depuis 2014,
19:18 jusqu'à 35 000 personnes sont mortes à cause des températures élevées en été.
19:23 Et cette mortalité ne se cantonne pas seulement aux périodes de canicule.
19:28 En foot, les Etats-Unis vont organiser la première édition
19:31 de la Coupe du monde des clubs élargie.
19:33 À 32 équipes, ce sera en 2025.
19:36 L'année suivante, en 2026, le pays ainsi que le Canada et le Mexique
19:40 organiseront le premier mondial à 48 pays.
19:47 20h, 21h, les informés, Jean-François Achilli.
19:52 - Combien vont coûter ces JO ?
19:54 Faut-il redouter des dérapages en termes de dépenses ?
19:58 La facture est actuellement de l'ordre de 8,8 milliards d'euros.
20:03 Elle était prévue en 2017 de 6,6 milliards.
20:07 Il est question d'une hausse de 10%.
20:10 Est-ce supportable ?
20:12 Question posée tout à l'heure à Medhi Oudea Kastere,
20:15 la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques,
20:18 qui était l'invité du 18-20 France-Afrique.
20:21 - Compte tenu de l'inflation, ces 10% sont tout à fait acceptables.
20:26 Je rappelle que sans inflation, Londres, à la même époque,
20:29 dans son trajet vers les Jeux, était plutôt à +16% de hausse des coûts.
20:34 Et en outre, on a bien nous fait en sorte de renforcer le suivi
20:39 des comptes du comité d'organisation et de faire en sorte
20:42 que cet écart n'augmente pas.
20:44 Et je crois qu'on est vraiment tous très alignés dans notre volonté
20:47 de préserver cette sobriété budgétaire.
20:50 On sait que c'est une condition clé de l'acceptabilité sociale des Jeux.
20:53 - Raphaël Kahane, +10%.
20:55 Il est vrai qu'il y a l'inflation qui passe par là,
20:56 donc il y a quelque chose de normal.
20:58 - Oui, je peux vous dire que si ça se termine à +10%,
21:00 on sera plutôt content.
21:01 Quand on regarde la capacité des éditions précédentes à dépasser,
21:05 voire même exploser.
21:06 - Quel que soient les pays organisateurs.
21:07 - Quel que soient les pays, je crois que Rio, ça avait été une catastrophe.
21:09 Enfin bon, bref, globalement, on dépasse toujours assez largement le budget.
21:13 Donc +10% en période d'inflation à deux chiffres,
21:16 ou quasiment, on peut même dire que pour l'instant,
21:20 on est plutôt rigoureux dans la gestion de cet événement.
21:24 - Il y a deux parts dans ces dépenses.
21:26 Il y a le COJO d'un côté, le comité d'organisation.
21:29 Et puis de l'autre, il y a la Solideo,
21:31 la société de livraison des ouvrages olympiques,
21:34 le bâti de ces JO.
21:36 Franck de Dieu, c'est un sujet, la facture des Jeux olympiques.
21:40 C'est aussi un événement qui va générer des profits, des rentrées.
21:46 - Normalement, oui.
21:47 Alors, il faut savoir quelle sera la part des sociétés françaises
21:50 à l'intérieur de cette enveloppe.
21:53 Est-ce que les sociétés françaises, notamment en ce qui concerne le BTP,
21:57 l'événementiel, ont une sorte de préséance ?
22:02 C'est à regarder ça de très près.
22:05 En ce qui concerne, effectivement, le surcoût de 10%,
22:07 je dirais que c'est presque une sorte de passage obligé.
22:11 Effectivement, il y a eu de l'inflation.
22:13 10% à la fin de l'année, ça restera quand même très, très, très, très faible.
22:20 En revanche, je reviens quand même toujours au discours budgétaire.
22:24 Si on prépare la loi de finances 2024,
22:27 il ne s'agit pas d'augmenter de 10% le budget 2024.
22:30 Il s'agit justement de demander à chaque ministre de se serrer la ceinture,
22:34 de faire des économies à tous les étages de l'État.
22:36 Et là, encore une fois, pardon de parler du contraste,
22:39 mais effectivement, ça risque d'agacer les gens.
22:42 Moi, j'ai l'impression qu'il y a une forme, quelque part,
22:45 d'agacement entre cette injonction festive,
22:51 "Allez, viens danser, viens faire la fête".
22:53 En général, il ne faut jamais se formuler les choses comme ça pour que ça réussisse.
22:57 Et puis, cet empêchement permanent.
22:59 On a parlé du militant écolo.
23:03 On a l'impression que toute action, toute initiative,
23:06 reçoit un millier, je dirais, de barrières, d'empêchement permanent.
23:12 Et assez paradoxalement, ce sont ces deux choses,
23:15 injonction festive et empêchement permanent,
23:17 qui vont agacer les Français dans cette histoire
23:20 et émousser l'esprit de la fête, qui est très cher à mon voisin de droite.
23:24 – Eric Cholles, vous pensez qu'au fond, l'esprit de fête va l'emporter
23:28 quand ces JO vont démarrer, même ne serait-ce qu'avec le passage de la flamme olympique ?
23:32 – Vous savez, ce débat me fait penser à ce débat qui n'a strictement rien à voir,
23:36 mais néanmoins, qu'on a eu sur le Covid et sur le vaccin au début.
23:40 On avait les mêmes doutes, le vaccin ça ne va pas marcher.
23:42 Et on était là sur ce plateau avec "non, mais le vaccin, jamais ça va marcher,
23:46 c'est dangereux, etc."
23:48 À un moment, il faut un peu faire confiance à la fois,
23:51 ou à l'esprit, il faut être un petit peu, il faut avoir un peu d'optimisme.
23:55 Et c'est ce qui manque ici parfois, ce soir.
23:57 Et maintenant, je reviens à l'équation budgétaire.
24:00 – L'équation anti-géo = anti-vax.
24:02 – Je reviens à l'équation budgétaire.
24:03 – C'est une équation un petit peu rapide.
24:04 – L'équation budgétaire, oui, l'équation budgétaire en France,
24:08 elle est, et c'est un sujet qui m'est cher, la maîtrise de la dépense publique,
24:13 la maîtrise de la dette française, c'est un sujet annuel.
24:17 Les JO en France, le dernier, c'était quand, Franck Dedieu ?
24:21 C'était, je ne parle pas des JO d'hiver, je parle des JO d'été,
24:24 c'était, je crois, en 1924.
24:26 Il y a un moment, on peut s'arrêter, on peut se dire,
24:27 oui, la France reçoit les JO, on est quand même une grande puissance,
24:31 enfin, en tout cas, on essaye de l'être,
24:33 et c'est un moment important aussi pour le pays.
24:37 Et je pense que ce moment-là, avec un budget qui est raisonné,
24:40 et qui est maintenu, puisqu'on est à +10%,
24:44 qui est maintenu avec l'inflation, je crois qu'on peut quand même se dire,
24:47 finalement, on pourrait même se réjouir ce soir.
24:53 – Le prochain débat, Raphaël Kahane, ce sera, éventuellement,
24:56 est-ce que la France doit impérativement figurer sur le podium à la fin ?
25:00 – Ah, le nombre de médailles, c'est une très bonne question.
25:03 – Mais vous savez, je l'ai posé à Amélie Oudéa Casterelle,
25:05 elle m'a dit, il faut être dans le top 5.
25:07 – Ah oui, c'est toujours étonnant, effectivement, de fixer des objectifs
25:11 dans une compétition dans laquelle, finalement,
25:13 on pourrait penser que l'essentiel, c'est de participer,
25:15 alors pas seulement, effectivement, gagner les mailles, c'est important,
25:18 mais enfin, oui, c'est assez amusant, ce patriotisme des médailles,
25:22 on n'est plus au temps de la guerre froide,
25:23 on sait que ça a été, effectivement, un outil de combat politique,
25:26 notamment du temps du rideau de fer,
25:28 parfois avec des méthodes extrêmement discutables,
25:30 qui font d'ailleurs qu'encore aujourd'hui,
25:31 des athlètes russes ne pourront pas concourir sous drapeau russe,
25:35 on sait que les fédérations d'athlétisme sont très sourcieuses sur cette question-là,
25:38 mais bon, mis à part ça, effectivement, c'est de bonne guerre, d'une certaine manière,
25:42 de vouloir collecter le maximum de médailles possibles.
25:44 – Pour conclure sur le sujet, Véronique Reylsult,
25:46 votre enquête est assez critique, assez pessimiste sur l'approche des JO,
25:53 il est possible que tout cela évolue, l'opinion peut-être change d'avis ?
25:57 – L'opinion va sans doute évoluer,
25:58 et quand on compare par rapport aux autres JO,
26:00 c'était pareil à la même période, un an avant,
26:03 et donc c'est plus que l'engouement-là, l'ambiance, on sort d'une période,
26:07 tout le monde n'a pas la joie d'Éric ce soir, et l'optimisme d'Éric,
26:11 mais évidemment, plus on va se rapprocher,
26:12 plus les Français seront pris dans la logique de la fête.
26:16 Après, sur le sujet du budget, en fait, les Français ne le voient pas forcément exactement pareil,
26:21 c'est pas tant qu'ils soient inquiets sur les débordements budgétaires,
26:24 parce que quand ils entendent 10% et qu'ils savent qu'il y a toujours des débordements,
26:27 voilà, et puis on est encore dans cette phase où il y a l'argent magique,
26:30 c'est plus la question de savoir où vont les budgets,
26:33 et en fait, ils se posent beaucoup de questions,
26:35 et ça ne doit pas aider pour le fait qu'ils se réjouissent de ces JO,
26:40 parce qu'en fait, ils se demandent à quoi correspondent exactement les coûts,
26:44 qui paye exactement, et comme il y a quelques soupçons de,
26:49 on va dire, il y a eu des perquisitions, il y a eu des différentes actions,
26:53 en fait, ils sont en train de se dire, c'est pas si simple que ça,
26:56 et les JO qui devraient être l'exemple de l'éthique ne le sont pas forcément,
26:59 et c'est plus ça, la petite zone d'ombre qu'il y a depuis quelques jours.
27:03 – Allez, dans un instant, nous évoquerons ce sommet qui s'est refermé à Paris,
27:07 de la finance pour le climat, de quoi aura-t-il à coucher 20h30 sur France Info.
27:13 [Musique]
27:19 Et l'Info, c'est avec vous, bonsoir Edouard Marguier.
27:21 – Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
27:23 Monique Olivier sera jugée aux assises pour la disparition d'Estelle Mouzin,
27:28 c'est ce qu'annonce le parquet de Nanterre, qui avait requis un procès
27:31 pour complicité dans cet enlèvement de 2003.
27:34 Estelle avait 9 ans quand elle a disparu en rentrant de l'école à Guermante, en Seine-et-Marne.
27:39 Son corps n'a jamais été retrouvé.
27:40 Michel Fourniret a reconnu avoir enlevé et tué l'enfant devant une juge avant de mourir en 2021.
27:46 Son ex-femme, Monique Olivier, avait admis avoir eu un rôle dans la séquestration d'Estelle.
27:51 Le plasticien français Claude Lévesque, accusé de viol sur mineur,
27:55 le parquet de Bobigny annonce sa mise en examen,
27:57 accusé par deux frères originaires de la Nièvre.
28:00 Ils disent avoir subi des agressions sexuelles répétées de la part de l'artiste lorsqu'ils étaient adolescents.
28:07 Anticor dépose une nouvelle demande d'agréments auprès de Matignon, annonce de l'association.
28:13 Elle a perdu cet agrément anticorruption sur décision du tribunal administratif.
28:18 La justice estime qu'il ne remplissait plus, l'association ne remplissait plus les conditions pour l'avoir.
28:25 Cet agrément lui permet de porter plainte et de se porter parti civil dans les dossiers politico-financiers.
28:32 Le pont qui relie la Crimée annexée au sud de l'Ukraine partiellement occupée n'est plus utilisable pour le moment.
28:38 C'est ce que concède un responsable russe.
28:40 Ce pont a été visé avec succès par une frappe de l'armée ukrainienne.
28:45 La grève des journalistes du JDD ne semble pas faire reculer le propriétaire du journal.
28:50 Geoffroy Lejeune devient directeur de la rédaction du journal du dimanche,
28:54 après avoir dirigé celle de l'hebdomadaire d'extrême droite Valeurs Actuelles.
28:58 Son arrivée suscite la colère du personnel qui était en grève.
29:01 Aujourd'hui, mouvement reconduit à demain.
29:03 Le JDD appartient encore à La Gardère, mais son rachat par Vivendi, propriété de Vincent Bolloré,
29:08 a été autorisé par la Commission européenne au début du mois.
29:12 L'année prochaine, à cette heure-là, la flamme olympique sera passée par Chamonix en Haute-Savoie
29:16 et s'en ira pour Besançon dans le Doubs.
29:18 Son parcours précis a été dévoilé aujourd'hui.
29:21 Cette flamme partira le 8 mai de Marseille, après son arrivée de Grèce.
29:25 Elle passera par 400 villes françaises et 100 sites emblématiques
29:29 pour illuminer la Vasque de Paris 2024 le 26 juillet, après la cérémonie d'ouverture.
29:35 (Générique)
29:44 - Allez, nous allons évoquer le sommet de la finance pour le climat à Paris.
29:48 Mais ici, le troisième trimestre, nos enfants sont déjà dehors.
29:52 Faut-il changer la formule ?
29:55 Nous poserons la question à la fin de Les Informés.
29:57 Deuxième partie avec Éric Scholl, directeur de L'Express,
30:00 avec Franck Dedieu, le directeur adjoint de la rédaction de Marianne,
30:03 avec Véronique Reils-Soult, présidente de Backbone Consulting,
30:06 et Raphaël Kahane, journaliste à France 24 et présentateur du Monde dans tous ses états.
30:12 Quelques dollars de plus, mais pas de révolution profonde.
30:16 Le sommet de deux jours pour la finance, pour le climat,
30:21 accueilli par la France au Palais Brognard à Paris,
30:23 s'est terminé avec, il faut le dire, des avancées en faveur des pays pauvres,
30:28 mais sans encore concrétiser le big bang espéré
30:31 pour réorienter la finance mondiale au service du climat.
30:35 Il faut trouver des tombeaux de milliards de dollars.
30:39 Et Emmanuel Macron a voulu terminer ce sommet avec une note d'espoir,
30:45 se félicitant, a-t-il dit, d'un consensus complet
30:48 pour réformer en profondeur le système financier planétaire.
30:52 Nous n'en sommes pas encore là en attendant du concret.
30:54 Dès ce matin, invité de France Info, de RFI et de France 24,
30:59 le président français avait estimé qu'on ne pouvait pas taxer tout seul.
31:05 On a dit il faut taxer les transactions financières.
31:07 La France l'a fait.
31:08 Nous on a une taxe sur les transactions financières.
31:10 Qui d'autre l'a fait autour de nous ?
31:12 Quasiment personne.
31:13 Ça ne marche pas quand on le fait tout seul,
31:14 parce qu'on est puni, les flux financiers vont ailleurs.
31:17 Donc la taxe sur les transactions financières
31:19 pour financer la lutte contre la pauvreté ou le climat,
31:21 je suis pour, ça tombe bien, nous on l'a déjà fait.
31:24 Franck Dedieu, il faut faire les choses, mais tous ensemble.
31:26 C'est le message aujourd'hui.
31:27 Oui.
31:27 Sinon ça ne marche pas.
31:28 Ce constat correspond à la réalité.
31:33 Mais quelque part, ce constat invalide toute forme d'initiative.
31:38 Pourquoi ?
31:39 Parce qu'effectivement, si vous êtes le seul, Nicolas Sarkozy...
31:43 Alors c'est une grande tradition française, qui d'ailleurs est assez honorable,
31:49 qui est de dire, dans la mesure où nous, nous parlons au monde,
31:51 eh bien nous voulons développer et aider les pays en voie de développement.
31:57 2005, Jacques Chirac et sa taxe sur les billets d'avion.
32:02 2012, Nicolas Sarkozy qui fait la taxe taubine,
32:06 quand même, qui était, je dirais, une des propriétés de la gauche radicale,
32:11 et qui n'arrive pas malgré tout à avoir l'assentiment des autres pays de la zone euro.
32:18 Et enfin, dernier élément, Emmanuel Macron qui dit,
32:20 eh bien on n'a qu'à faire une taxe sur les transports maritimes.
32:23 Il a raison, mais il a aussi raison de dire que si on le fait seul,
32:27 ça ne marche pas.
32:27 Et c'est en ce sens que, je veux dire, je suis pessimiste,
32:31 mais vous savez, Machiavel disait,
32:33 un tiers de l'histoire s'explique par les mathématiques.
32:36 Vous savez, la probabilité d'être tous d'accord autour de cette table,
32:40 c'est 1 sur 2 exposant 5.
32:42 C'est une chance sur 32.
32:43 Vous allez me dire, une chance sur 32, on négocie.
32:45 - On prend mieux comme ça, oui.
32:46 - On négocie.
32:47 Bon.
32:48 Mais quand vous avez 27 personnes au sein de l'Union européenne,
32:52 là c'est une chance sur quelque chose comme 317 millions.
32:55 Et quand vous avez à l'échelle planétaire autant d'États
32:59 qu'il y a de droits de veto, ce qui est assez légitime d'ailleurs,
33:03 eh bien à ce moment-là, vous arrivez à ne pas faire, à ne pas avancer.
33:07 Donc la grande problématique, effectivement, il a raison.
33:09 Si vous êtes seul, eh bien vous êtes pénalisé
33:13 parce que vous avez des initiatives qui sont généreuses,
33:15 mais vous êtes pénalisé pour attirer les capitaux.
33:18 Mais il est très difficile de le faire ensemble pour des raisons,
33:22 pardon d'être aussi triviales, mais bassement mathématiques.
33:26 C'est quand même quelque chose de...
33:27 - Vous dites mission impossible, grosso modo.
33:29 - C'est quand même, regardez, le multilatéralisme,
33:34 je dirais, aujourd'hui, est quand même pratiquement un état de mort cérébrale.
33:40 - Léonick Ressoult, l'idée, quelle est-elle au fond ?
33:42 C'est de mettre sur la place publique mondiale des nouvelles idées,
33:46 des nouveaux principes qu'on soumet finalement d'une façon ou d'une autre
33:50 aux opinions publiques qui vont y réfléchir et les recycler à travers les réseaux sociaux
33:55 et fabriquer une forme de pression de l'opinion en retour sur les pouvoirs.
33:59 Ça existe, ça. C'est ce que vous expliquez en substance dans votre ouvrage "L'ultime pouvoir".
34:05 - Oui, mais la réalité, c'est que ça devrait fonctionner comme ça.
34:08 Mais pour des tas de raisons que Franck de Dieu vient d'expliquer,
34:12 ce n'est pas l'opinion publique qui décide.
34:14 Elle peut faire pression, elle peut faire bouger.
34:16 Elle fait bouger les lignes parce qu'effectivement, il y a un sujet,
34:21 en particulier sur la jeunesse, d'un besoin et d'une envie que les choses bougent,
34:25 d'une espèce d'angoisse qui monte et un sentiment de culpabilité des aînés aussi par rapport à ça.
34:30 Mais l'opinion publique n'a pas encore ce pouvoir de faire changer les choses réellement.
34:35 Là, c'était plutôt saluer les propos, même si M. Macron est souvent critiqué.
34:40 Le fait qu'ils mettent à plat le sujet en disant "c'est tous ensemble",
34:43 oui, l'opinion publique est d'accord.
34:44 Et d'ailleurs, dans à peu près tous les pays, il y a cette notion par l'opinion publique de
34:50 "il faut faire quelque chose, c'est urgent".
34:52 Il y avait même un concert cette semaine sous la tour Eiffel où les jeunes criaient aussi
34:57 "oui, il faut faire quelque chose, taxons, avançons".
35:00 Maintenant, l'opinion peut décider, mais ne peut pas trancher.
35:04 – C'est impossible, mission impossible, Raphaël Kahane,
35:07 de mettre en place des outils mondiaux qui permettraient, même à la marge,
35:12 de pouvoir capter une partie de la richesse pour essayer de la mettre au service du climat.
35:18 – Bien sûr, qui est un bien commun.
35:20 En fait, le problème, c'est le principe d'une taxe.
35:23 D'ailleurs, Emmanuel Macron l'a dit, il y a presque un génie français pour les taxes.
35:27 C'est-à-dire qu'on raisonne, nous, effectivement, en termes de taxes,
35:30 mais des taxes mondiales, quand on réfléchit bien, je crois qu'il n'y en a pas.
35:34 Enfin, il n'y a pas de taxes sur la consommation mondiale, ça n'existe pas.
35:37 Et donc, ça devient extrêmement compliqué d'imposer une taxe à l'ensemble des consommateurs
35:42 ou producteurs mondiaux.
35:43 En revanche, ce qu'il est possible de faire, c'est de faire contribuer des États à des fonds,
35:46 après Libéraux, effectivement, de taxer les entreprises ou les particuliers.
35:50 Et puis, il y a un marché, alors dans ce cas-là, on joue le jeu, effectivement, des libéraux,
35:54 qui s'appelle le marché des crédits carbone et qui permet, effectivement,
35:57 de rendre le pollueur payeur par l'achat de crédits carbone.
36:01 Donc, ce marché, il existe, reste, effectivement, à le rendre efficient.
36:04 – Mais Raphaël, il faut savoir qui veut bien jouer le jeu de ce marché.
36:09 Il y a aussi des États qui pourront dire "moi, je refuse de rentrer dans ce jeu
36:14 qui n'est pas un jeu à somme nulle".
36:15 Parce qu'à la fin, heureusement, compte tenu du nombre de crédits carbone,
36:20 il y a une réduction des pénalités pour ceux qui dépassent les quotas d'émission.
36:26 Donc, il y a aussi une question de souveraineté des États.
36:29 – Éric Scholl, ce constat est un peu inquiétant, finalement,
36:32 de se dire qu'il y a peut-être des grandes idées qui sont émises,
36:35 mais la faisabilité est quand même assez… elle est quasiment nulle.
36:39 – C'est vrai. Je voudrais quand même commencer juste par un petit point positif.
36:43 Vous allez voir, ça ne va pas durer très longtemps.
36:44 Le point positif, c'est qu'on a réussi, d'ailleurs, le président français a réussi,
36:49 dans son initiative, à réunir une cinquantaine de chefs d'État
36:53 pour une sorte de grande messe, notamment le Premier ministre chinois.
36:59 Beaucoup de chefs d'État venant d'un peu du monde entier,
37:03 ça débarbade jusqu'à beaucoup de pays d'Afrique.
37:07 Et ça, c'est important parce que c'est cette idée que, quand même,
37:11 on peut essayer de faire renaître du multilatéralisme.
37:13 Cette idée de se parler ensemble, je pense que c'est un point important.
37:17 Maintenant, pour quoi faire ?
37:18 Aujourd'hui, on voit bien, ce soir, qu'on n'a pas de choses concrètes.
37:21 C'est juste un lancement.
37:23 Et le vrai sujet, je pense, de cette grande messe,
37:25 c'est qu'elle avait peut-être trop d'objectifs.
37:27 Vous avez dit, on parle du climat, on parle de la pauvreté,
37:30 mais en l'occurrence, comment arrive-t-on à réconcilier dans un agenda
37:35 le climat, la lutte contre le réchauffement climatique
37:37 et la lutte contre la pauvreté ?
37:40 Aujourd'hui même, j'ai rencontré le chef d'État, le président du Niger.
37:43 Un pays incroyable, un petit pays de 26 millions d'habitants,
37:47 un pays qui a une croissance démographique extraordinairement rapide,
37:51 puisque en 2050, si cette croissance se poursuit,
37:55 on sera à 70 millions d'habitants.
37:56 Quelle est la priorité de ce chef d'État, de M. Mohamed Bazoum ?
38:01 Sa priorité, c'est d'abord de faire le développement économique,
38:04 c'est d'investir dans le pétrole, dans l'énergie fossile.
38:06 C'est ce qu'il a dit dans son discours aujourd'hui.
38:09 Il dit, on ne doit pas nous empêcher.
38:10 À ce titre, il a-t-il dit, nous sommes opposés à cette politique
38:13 visant à nous priver du recours aux énergies fossiles ?
38:17 Eh bien, il faut aussi l'écouter.
38:18 Il a dit, une vache qui a bu et une vache assoiffée ne marchent pas ensemble.
38:23 Et c'est un peu ça, le sujet de cette grande réunion,
38:26 c'est qu'on a tous cet objectif de dire, on lutte contre le réchauffement climatique.
38:30 Il y en a certains qui doivent d'abord lutter contre, pour éduquer des enfants,
38:34 70% d'enfants qui ne vont pas en classe aujourd'hui au Niger.
38:40 Donc, vous voyez, il y a des priorités, il faut arriver à associer ces priorités.
38:44 Et je pense que dans cette grande messe, c'est très bien de se dire,
38:47 on va faire à la fois la lutte contre la pauvreté et le climat,
38:50 mais à un moment, il faut définir les priorités pour chacun des pays.
38:53 Et le désendettement en plus.
38:54 Il faut, oui, que ça vienne s'additionner.
38:56 Au reste, nous restons sur ces questions de finances pour le climat.
39:01 20h42 sur France Info, retour du Fil Info, Elie Habergel.
39:05 Monique Olivier sera jugée aux assises dans l'affaire de la disparition d'Estelle Mouzin.
39:11 Le Parc aéronautique de Nanterre l'annonce ce soir.
39:13 Estelle Mouzin a disparu en 2003 en Seine-et-Marne à l'âge de 9 ans.
39:16 Michel Fourniret a avoué l'avoir enlevée et tuée peu de temps avant de décéder.
39:21 Sa femme, Monique Olivier, a reconnu un rôle dans le kidnapping de la jeune fille.
39:25 C'était pressenti, c'est désormais officiel.
39:28 Geoffroy Lejeune est nommé directeur de la rédaction du JDD,
39:32 alors que la grève y est reconduite ce soir,
39:34 justement pour s'opposer à la venue de l'ancien journaliste de Valeurs Actuelles.
39:39 Cette annonce intervient alors que Bruxelles vient d'autoriser l'absorption du groupe Lagardère,
39:44 auquel appartient le JDD, par Vivendi, propriété de Vincent Bolloré.
39:49 L'association Anticor a déposé aujourd'hui une nouvelle demande d'agréments
39:54 auprès de Matignon ce matin.
39:55 L'agrément de l'ONG anticorruption a été annulé par la justice administrative.
40:00 Anticor dénonce une atteinte grave à la démocratie et aux libertés associatives.
40:06 La revue scientifique The Lancet prévoit que le nombre de diabétiques dans le monde double d'ici 30 ans.
40:12 À cause de nos modes de vie plus sédentaires, mais aussi de l'environnement,
40:16 les pays pauvres sont particulièrement concernés.
40:19 Ariane 5 s'envolera pour l'espace pour la dernière fois le 4 juillet en Guyane.
40:24 Le dernier décollage depuis Kourou prévu il y a plus d'une semaine a été reporté à cause d'une anomalie.
40:30 Ce vol sera le 117e pour Ariane 5 après 27 ans de service.
40:46 - Une réaction au niveau national sur ce sommet de la finance pour le climat.
40:52 Question posée aux quatre vérités sur France 2 ce matin à Olivier Faure,
40:56 le premier secrétaire du parti socialiste qui s'est montré sceptique sur ce type de sommet.
41:02 - Je crains malheureusement que ce soit un sommet pour la photo.
41:05 On a Emmanuel Macron qui nous parle d'un ISF mondial, il ne veut même pas d'ISF en France.
41:09 Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve ?
41:11 Comment voulez-vous qu'on croit encore ce président qui, en réalité,
41:14 à chaque fois qu'il plaide au niveau européen, au niveau mondial,
41:17 nous explique qu'il est l'homme le plus généreux du monde ?
41:19 Et quand il revient en France, on ne fait rien.
41:21 - Franck de Dieu, la gauche devrait se réjouir de voir venir des leaders comme Lula et autres
41:27 à ce type de sommet pour parler d'aide Nord-Sud, de financement pour le climat ?
41:33 - Oui, mais alors là, il est sur une posture en disant "moi je ne regarde pas les initiatives,
41:36 je regarde les résultats". Et effectivement, en ce qui concerne les résultats,
41:39 ils ne sont pas véritablement au rendez-vous.
41:41 Ce n'est pas facile en quelques heures, tout de même compte tenu des enjeux
41:45 et de l'ampleur de l'initiative.
41:48 Je remarque simplement qu'à l'époque où le Parti Socialiste était au pouvoir,
41:53 on ne peut pas dire qu'il y a eu une grande générosité à l'attention des pays en voie de développement,
42:01 qu'il y a eu des grandes initiatives pour créer un ISF mondial, pour créer une taxe taubine.
42:10 On a plutôt eu l'impression que "mon ennemi c'est la finance", que c'était plutôt l'inverse.
42:16 - Et le nucléaire, on a fermé Fassonheim aussi.
42:18 - Enfin, il y a le carène, oui.
42:18 - Bien sûr.
42:19 - Le nucléaire, ce qui en matière de lutte contre les émissions de CO2 et réchauffement climatique
42:24 ne manque pas aussi de saveur.
42:25 C'est vrai qu'on peut se demander pourquoi le Parti Socialiste donne des leçons aujourd'hui.
42:28 On peut reprocher effectivement beaucoup de choses à Emmanuel Macron,
42:31 sans doute des ambitions trop élevées,
42:33 mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir une certaine suite dans les idées,
42:36 puisque dès 2017, avec le One Planet Summit, il avait compris que les engagements en matière de climat
42:43 étaient consubstantiels des réformes financières.
42:46 Il fallait trouver des fonds, il fallait associer également le secteur privé,
42:49 parce qu'il avait compris aussi que les institutions de Bretton Woods,
42:51 c'est-à-dire FMI, Banque mondiale, Banque multilatérale de développement,
42:55 étaient sous-dimensionnées face aux besoins,
42:57 et que le rôle principal des États et de ces établissements publics était désormais d'émettre des garanties
43:03 pour permettre ensuite aux privés de venir et de fournir le gros de l'investissement.
43:07 – Vous voulez ajouter une chose, Franck de Lieu ?
43:08 – Oui, je me souviens lorsque Nicolas Hulot a présenté sa démission,
43:12 il a expliqué, comme raison, que les politiques menées par Emmanuel Macron
43:21 étaient forcément à rebours de la lutte sérieuse contre le climat,
43:25 dans la mesure où il était favorable à des accords de libre-échange.
43:29 Alors aujourd'hui, ce n'est pas tout à fait le cas sur le Mercosur,
43:32 mais effectivement, il faut rappeler à nos téléspectateurs et à nos auditeurs
43:36 que quand vous êtes favorable au libre-échange,
43:40 eh bien forcément vous êtes favorable à un système de production et de répartition des richesses
43:46 qui crée du réchauffement climatique.
43:47 Ça suppose véritablement un changement de paradigme économique
43:51 que n'a pas été en mesure de faire ni Olivier Faure à l'époque, et bien sûr Emmanuel Macron.
43:56 – Eric Scholl.
43:56 – La mondialisation qui a quand même sorti à peu près 500 millions de personnes de la pauvreté
44:01 au cours des 25 dernières années,
44:02 je crois que c'est important de rappeler à tous ces gens qui détestent la mondialisation.
44:06 – Et puis pour boucler le sujet, il y a eu ce matin lors de cette interview
44:11 France Info, RFI France 24, la question poutine posée au président Emmanuel Macron,
44:17 allez-vous rappeler au téléphone votre homologue russe ?
44:22 – Je n'ai pas de raison de l'appeler aujourd'hui.
44:24 Il y a une contre-offensive ukrainienne,
44:26 le temps viendra, je l'espère, de négociations aux conditions de l'Ukraine.
44:30 Par contre s'il m'appelle pour proposer quelque chose, je prendrai,
44:32 parce que la France a toujours été une puissance facilitatrice et de médiation.
44:37 Mais il faut être clair, aujourd'hui, la reprise du dialogue n'est possible
44:41 que s'il y a un respect du droit international,
44:43 qui est le seul qui nous permet de vivre en paix.
44:45 – Raphaël Kahane, parler de finances pour le climat,
44:50 et avec une guerre qui se poursuit et qui est l'antithèse même
44:54 de la lutte contre le réchauffement climatique, c'est très compliqué.
44:56 – Ah oui, c'est sûr, mais l'Europe ne l'a pas voulu, les États-Unis non plus.
45:01 C'est un combat, effectivement, voulu, pour le coup, par la Russie,
45:04 avec effectivement ses conséquences sur le climat.
45:06 On l'a vu d'ailleurs avec la destruction du barrage de Kharovka
45:09 il y a encore quelques jours seulement,
45:11 et la catastrophe réellement climatique que ça a provoqué.
45:14 Mais ce qui est intéressant dans ce que dit Emmanuel Macron,
45:16 si on peut faire un simple détour très rapide sur l'Ukraine,
45:18 c'est qu'effectivement, autant on a pu lui reprocher dans le passé
45:23 des coups de fil parfois intempestifs à Vladimir Poutine,
45:26 autant on comprend très bien qu'aujourd'hui il ne souhaite pas l'appeler.
45:28 Ce n'est pas le moment, ce n'est pas en pleine contre-offensive ukrainienne
45:31 qu'il est temps de lancer des perches en direction de la Russie.
45:35 C'est plutôt à la Russie aujourd'hui de faire savoir
45:37 ce qu'elle serait prête à consentir dans le cas d'un éventuel cessez-le-feu.
45:40 – Eric Scheerl, pardon pour cette question un peu simpliste,
45:42 mais parler du climat, parler au fond de cette urgence climatique
45:47 qui est sur nos épaules, mais dès nos vacances,
45:50 on parlera justement des vacances dans un instant,
45:53 avec cette guerre qui se poursuit, avec ces combats intensifs,
45:57 là à l'instant, M. Prigojine qui accuse l'armée russe de lui tirer dessus,
46:02 enfin il y a une guerre totale qui se déroule à la porte de l'Europe
46:06 et qui rend tout débat presque décalé si je puis dire.
46:10 – Non, je ne crois pas que ce soit décalé,
46:11 je pense que ça fait partie du bien commun,
46:12 et ça fait partie des charges d'un président de la République,
46:16 enfin des grands dirigeants, de s'occuper du moyen terme, du long terme.
46:21 L'urgence, c'est effectivement, vous l'avez raison,
46:23 il y a l'urgence climatique,
46:24 mais l'urgence c'est aussi la sécurité de l'Europe,
46:26 et c'est ce qui se joue aujourd'hui en Ukraine.
46:27 Et par ailleurs, ce sommet qui vient de se tenir,
46:30 c'est une agglomération de pays du Sud,
46:33 et on voit bien que depuis quelques mois,
46:35 il y a entre l'Occident, le Nord, ce qu'on appelle le Nord, et le Sud,
46:39 une sorte de hiatus, une déchirure, c'est cette volonté aussi,
46:43 d'ailleurs pour le coup menée par la France,
46:46 de se dire comment on reparle à ces pays du Sud
46:49 qui sont attirés à un moment ou à un autre vers la Russie.
46:52 - Recréer du lien, finalement.
46:53 - C'est indispensable de recréer du lien,
46:55 de savoir parler à un Brésil qui peut être tenté,
46:57 et même qui est plus que tenté, par la Chine ou par la Russie,
47:01 et c'est la même chose dans beaucoup de pays d'Afrique aujourd'hui,
47:04 où on sait quel point, même Wagner,
47:06 mais il n'y a pas seulement Wagner,
47:07 il y a la diplomatie russe qui est très présente en ce moment.
47:09 Donc c'est important pour l'Occident,
47:12 l'Occident qui a des valeurs à défendre,
47:14 de savoir parler et de savoir aussi mettre du bien commun dans une discussion.
47:18 - Allez, nous allons refermer ces informés avec une question
47:20 que beaucoup de parents se posent.
47:22 Nos enfants sont-ils en vacances trop tôt ?
47:25 20h50 sur France Info, le fil info, Elia Bergel.
47:29 - Un procès aux assises pour Monique Olivier
47:33 dans la disparition d'Estelle Mouzin en 2003,
47:35 annonce du parquet de Nanterre ce soir.
47:37 L'enfant a disparu en Salém-Arne à l'âge de 9 ans.
47:40 Michel Fourniret a avoué l'avoir enlevée et tuée peu de temps avant de décéder.
47:45 Sa femme, Monique Olivier, a reconnu un rôle
47:48 dans le kidnapping de la jeune fille.
47:50 Greta Thunberg et plus de 300 personnes manifestent à Paris aujourd'hui
47:54 une mobilisation pour la finance verte,
47:56 alors que le sommet voulu par Emmanuel Macron
47:59 pour un nouveau pacte financier mondial se termine désormais.
48:03 Toujours des centaines de victimes à craindre après le naufrage
48:06 d'un bateau de migrants au large de la Grèce la semaine dernière.
48:09 Environ 350 Pakistanais étaient à bord, selon Islamabad.
48:13 Seulement 82 corps ont été retrouvés jusqu'à présent.
48:16 La Russie a considérablement élargi la liste des responsables européens
48:21 interdits d'entrer sur son territoire.
48:23 Mesure de rétorsion après les nouvelles sanctions de l'Union européenne
48:27 sur fonds de guerre en Ukraine.
48:28 Des sanctions illégitimes, selon le Kremlin.
48:31 Santé publique France alerte sur les dangers mortels des fortes chaleurs.
48:35 L'agence sanitaire estime que depuis 2014,
48:38 jusqu'à 35 000 personnes sont mortes à cause des températures élevées en été.
48:43 Et cette mortalité ne se cantonne pas seulement aux périodes de canicule.
48:48 Une page se tourne pour les adolescents des années 2000.
48:51 C'est la fin des Skyblogs.
48:52 Annonce du groupe Skyrock pour se mettre en conformité avec la législation
48:57 sur les données personnelles.
48:58 La plateforme pionnière des réseaux sociaux a eu le jour en 2002.
49:01 France Info.
49:04 20h, 21h, les informés.
49:09 Jean-François Aquiline.
49:10 Nos enfants sont-ils en vacances trop tôt entre les ponts du mois de mai
49:14 et l'organisation des examens de fin d'année ?
49:17 Un grand nombre d'élèves sont démobilisés dès le 15 juin,
49:21 pour ne pas dire quasiment fin avril.
49:24 Papandyaï veut revoir la règle.
49:26 Le ministre de l'Éducation l'a dit hier matin sur 4 vérités sur France 2.
49:31 Vous savez, ça fait 15 ans que les ministres de l'Éducation
49:33 parlent de reconquérir le mois de juin.
49:35 C'est le troisième trimestre qu'il faut reconquérir.
49:37 Donc j'ai chargé un ancien recteur, William Marois,
49:39 d'une mission, il va me remettre ses conclusions au mois de septembre.
49:43 Moi j'écarte la possibilité de ne pas donner les résultats tout de suite,
49:46 on ne va pas faire attendre les familles pendant des mois à propos des résultats.
49:50 Il y a d'autres possibilités, par exemple,
49:53 un système à l'anglaise avec des admissions universitaires,
49:56 où ici, conditionner l'admission par cours sup
49:59 a un travail régulier et assidu au troisième trimestre.
50:03 Une petite mesure de coercition pour laisser les enfants à l'école.
50:05 Véronique Rilsult, c'est un sujet ?
50:08 Oui, c'est un sujet pour les parents,
50:10 c'est un sujet pour les profs, mais c'est aussi un sujet pour les élèves.
50:13 Le grand fautif, c'est parcours sup,
50:16 parce qu'en gros, une fois que vous avez rentré vos notes dans parcours sup...
50:19 C'est à cause de parcours sup ?
50:20 Oui, parce qu'une fois que c'est fait,
50:22 vous avez quelques épreuves de fin d'année,
50:24 le grand oral et la philo, mais voilà.
50:26 Mais globalement, une fois que vous êtes dans le système de parcours sup,
50:30 ça ne compte plus, en tout cas, rien n'est plus très grave,
50:32 puisque vous saurez si vous êtes pris ou pas pris.
50:35 Donc effectivement, il y a une réalité qui est importante.
50:38 Alors on voit beaucoup de témoignages de parents qui désespèrent,
50:40 en se disant "mes enfants ne vont plus...
50:42 qu'est-ce que j'en fais, il n'y a plus cours".
50:44 Beaucoup de profs qui désespèrent aussi,
50:47 parce qu'eux, ils vont toujours en cours et il y a un absentéisme important.
50:50 Et puis là, depuis le début de la semaine,
50:53 on a aussi les étudiants avec Montmaster, donc...
50:56 C'est le parcours sup, un cran plus loin.
51:00 Et qui disent en fait, en gros,
51:01 l'intention, elle est toujours bonne sur ces systèmes pour dire
51:04 "ça va vous aider à choisir le bon cursus,
51:07 faire en sorte qu'on essaie de favoriser les bons élèves,
51:13 de faire en sorte que ce sont les notes qui comptent".
51:15 Mais la réalisation, elle est plus compliquée que ça.
51:19 Et là, on peut dire que ce n'est pas une réalisation tout à fait optimisée,
51:23 sans parler du fait que remplir parcours sup,
51:25 les parents qui ont eu à le faire le savent,
51:28 ce n'est pas facile.
51:29 Donc il y a une petite pression.
51:31 Et donc, les résultats sont souvent décevants.
51:34 Et ce n'est pas ça qui va faire que les élèves iront plus en cours en fin d'année.
51:39 - Franck, de Dieu, vous diriez qu'il n'y a plus de troisième trimestre,
51:42 ou du moins qu'il est sérieusement alloché ?
51:45 - C'est la réalité. Il n'y a pas que parcours sup.
51:47 - Non mais c'est une bonne explication.
51:49 - Cette année, il y a eu les épreuves de spécialité qui ont eu lieu en mars,
51:51 qui comptent, je crois, pour un tiers du bac.
51:52 Donc vous ajoutez, finalement, les contrôles continus qui sont déjà faits,
51:57 plus l'épreuve de spécialité en mars.
51:59 Effectivement, vous avez encore plutôt une sorte de démobilisation,
52:03 de manque d'assiduité.
52:04 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
52:06 Je crois que l'idée de le faire à l'anglaise, le "oui-si",
52:08 consisterait à dire, vous avez, parcours sup vous répond,
52:12 vous avez une université qui vous admet,
52:14 mais en revanche, vous devez avoir un bon bulletin pour le troisième trimestre,
52:19 à assiduité.
52:20 Vous devez réussir votre...
52:21 - Que propose le ministre de l'Éducation ?
52:23 - Voilà. Bon, ça, c'est vrai que je ne vois pas d'autre solution,
52:26 puisque si on demandait à parcours sup de rendre plus tard ses décisions,
52:31 ça serait quelque part un gros bazar au niveau de l'université.
52:37 Ou alors, on changerait les dates des vacances scolaires.
52:40 Mais ça, je pense que ça serait...
52:42 On s'engage dans un grand débat, là.
52:44 - Raphaël Carenne, vous pensez que ça serait une décision populaire
52:46 que de forcer les élèves à rester jusqu'au bout ?
52:49 - Populaire auprès des parents, sans doute, oui.
52:51 Peut-être moins des élèves.
52:52 On parle que des élèves de terminale, là, quand même,
52:53 parce que toutes les classes inférieures sont en vacances fin juin, début juillet.
52:58 Et de ce point de vue-là, la France n'est pas le plus mauvais élève de l'Europe.
53:01 Loin de là, j'ai primé une petite... Voilà, une petite carte.
53:05 - Une petite carte. - En radio, on la voit pas.
53:07 Mais la France, c'est...
53:10 Les Français prennent, en tout cas, des vacances d'été moins longues
53:13 que leurs voisins espagnols, portugais, irlandais, italien, roumain,
53:17 les Pays-Bas, la Suède...
53:19 Enfin voilà. Donc on n'est pas si mauvais que ça en France.
53:20 - Avec ça, il y a...
53:22 Je pense qu'on a un vrai sujet qui se pose cette année,
53:24 qui s'est posé un peu l'année dernière, mais qui est accentué cette année
53:27 avec un taux d'absentéisme entre 30 et 40 %, donc c'est très important.
53:31 Ce qui est bien, c'est qu'on a un ministre de l'Éducation qui en est conscient,
53:34 et qui nous promet de faire des changements.
53:36 Et pourquoi ça arrive maintenant ?
53:37 Parce qu'effectivement, on a la fois parcours sup',
53:39 on a des logiques qui s'affrontent.
53:40 On a la logique du bac, qu'on met en partie en contrôle continu.
53:44 Faut pas oublier que le bac, ça coûte quand même très cher.
53:46 Donc c'est aussi une des parties, une des raisons pour lesquelles
53:48 on l'a mis en contrôle continu.
53:49 Il y a évidemment l'idée de faire un parcours sup' plus tôt.
53:52 Voilà, il faut arriver et on va trouver une solution.
53:55 La solution de la civilité, c'est une bonne solution.
53:57 Donc moi, je suis plutôt confiant parce qu'on a vu qu'il y avait un sujet
54:01 et on a promis une réponse sans doute en septembre.
54:04 - Allez, avec vous, Éric Cholles, la une de L'Express cette semaine.
54:07 - Eh bien, nous parlons évidemment de la Russie.
54:11 Et pourquoi de la Russie ?
54:12 En parlant du déclin de l'Empire russe à travers sa démographie,
54:15 à travers la criminalité très importante et aussi les revers militaires.
54:19 - Lié donc en partie à la guerre, mais pas seulement.
54:23 - Lié largement à la guerre et ce qui en découle à l'intérieur de cette grande Russie,
54:28 avec des choses qui sont en train de partir un peu de façon...
54:32 qui sont en une sorte de liquefaction.
54:34 - Liquefaction. Allez, la une de Marianne Franck-de-Dieu.
54:37 - Nous parlons d'étranger, l'offensive identitaire.
54:40 C'est un débat qui bouscule toute la société.
54:42 Les profs y sont confrontés, les parents et même le milieu sportif.
54:46 - L'offensive identitaire, les transgenres.
54:48 À la une de Marianne, Raphaël Kahn, le monde dans tous ses États.
54:52 - Dans 20 minutes sur France Info, Canal 27, Ukraine, la contre-attaque de tous les dangers.
54:57 - La contre-attaque de tous les dangers.
54:58 Véronique Riel-Sou, je vous rappelle le titre de votre ouvrage,
55:02 votre essai "L'ultime pouvoir, la face cachée des réseaux sociaux"
55:06 aux éditions du Cerf.
55:08 Je vous conseille sa lecture.
55:09 Vous apprenez beaucoup de choses en lisant cet excellent essai.
55:12 Merci à tous les quatre.
55:14 C'est la fin de ces infos.
55:14 Mais restez avec nous sur France Info.
55:17 Bien évidemment, bonne soirée.

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