Voici ma nouvelle vidéo
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00:00 Donc voilà, l'argent appelle l'argent.
00:03 Vous faites passer pour le fils du producteur Dino De Laurentiis.
00:06 Sympa.
00:07 Et ça marche.
00:08 Ah, ça marche, oui.
00:10 Alors là, vous devenez amis avec Jean-Claude Van Damme, Mickey Rourke, Michel Polnareff.
00:16 Vous dites, j'aurais jamais pris un sou, d'abord, en parlant de Polnareff, vous dites, pour se faire subtiliser de 150 000 dollars, il faut les avoir.
00:22 Tout à fait.
00:24 Et puis vous dites, ils n'ont jamais porté plainte, en fait.
00:27 Exact.
00:28 Alors là, vous rencontrez la fille du président Omar Bongo et vous obtenez un passeport américain.
00:33 Vous dites, c'est le summum de mes rêves, le passeport américain. Pourquoi ?
00:36 Oui, c'était sympathique. Partant de Normandie avec les petites étoiles d'Amérique. C'est pas mal.
00:42 Alors, vous continuez vos arnaques, mais l'étau se resserre, encore un coup fumant, sous le nom de Christophe Rockefeller.
00:49 Alors là, c'est extraordinaire, c'est-à-dire que personne, c'est incroyable, ça, on ne peut pas être corié.
00:54 C'est fou, ça en dit long, quand même, sur la bêtise humaine. C'est-à-dire que personne ne réalise que le descendant de Rockefeller a un anglais approximatif.
01:02 C'est-à-dire que ce n'est même plus de la bêtise. Ils ont un problème de neurones.
01:06 Oui.
01:07 Ce n'est plus de la bêtise.
01:09 C'est fou, quand même.
01:10 La bêtise, on peut se tromper. Là, c'est de la connerie humaine.
01:14 Et les gens croient que vous êtes Christophe Rockefeller.
01:17 Oui, non mais bon, c'est pathétique. Je ne vois pas ce qu'on peut dire de plus. C'est pathétique.
01:26 Ce qui est encore plus pathétique, c'est qu'ils font des affaires de mauvaise, quand ils me rencontrent.
01:36 Vous vous retrouvez en prison, d'abord au Canada, puis aux USA, et vous racontez dans ce livre, donc "Mes Vies", vous racontez la prison américaine, le shunk, par exemple.
01:47 Le shunk, c'est une arme bricolée avec n'importe quoi, en fait. C'est une arme blanche.
01:52 Vous pouvez prendre un stylo. Vous pouvez prendre une boîte de thon. Vous ouvrez une boîte de thon. Vous le serrez. Vous le pliez.
02:03 On l'aiguise.
02:04 Vous mettez du scotch.
02:06 La machine à cirage.
02:08 La machine à cirage.
02:09 On retourne.
02:10 On retourne.
02:11 Et alors, vous parlez de la haine raciale et de la guerre des gangs dans ces prisons américaines. Vous dites, on peut être tué pour un oui, pour un non.
02:18 Par exemple, un jour, il y a un mec qui touche un plateau repas de quelqu'un d'autre, 6 morts.
02:24 Le système carcéral américain est beaucoup différent de notre système en Europe. C'est un système très violent.
02:33 Le milieu carcéral en France et le milieu carcéral américain, c'est deux mondes. C'est incomparable.
02:42 Aux États-Unis, la vie n'a pas vraiment beaucoup de prix. C'était pharent. Par exemple, à New York, je crois que c'était en 2002, 2003.
02:53 Il y avait des jeunes qui venaient pour les baskets des Nike. Il y avait toute une mogue de Nike qui était sortie.
03:00 Et il y avait des jeunes qui mettaient des cagoules et passaient dans la rue, dans la 5e avenue.
03:07 Ils prenaient les baskets. Je ne sais pas. C'est quand même pharent. Si vous voulez des baskets ou mes chaussures, si vous les donnez, prenez-les.
03:17 – Et avant de flinguer le mec, peut-être qu'il vaut mieux lui demander sa pointure au moins.
03:21 – Ce serait préférable, mais si vous avez le temps. C'est ça le problème. Il faut avoir le temps.
03:26 [Générique de fin]