Depuis qu'il a 24 ans, Kalilou est l'imam de la Grande Mosquée de Strasbourg. On a passé 24h avec lui, entre discussion avec des jeunes fidèles et vidéos sur les réseaux.
https://twitter.com/streetpress
https://www.facebook.com/StreetPress/
https://www.instagram.com/streetpress/
#StreetPress #LaVraieVieDe #Imam
https://twitter.com/streetpress
https://www.facebook.com/StreetPress/
https://www.instagram.com/streetpress/
#StreetPress #LaVraieVieDe #Imam
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Notre imam c'est un jeune imam du coup il est présent sur les réseaux aussi.
00:02 Cette petite vidéo pour commencer à vous annoncer le programme estival à la Grande Mosquée de Strasbourg,
00:08 Inch'Allah, à partir de mi-juin.
00:09 Si j'étais pas imam je serais quand même sur les réseaux sociaux.
00:11 Donc là je le suis et en même temps je l'utilise pour mon travail.
00:14 L'imam Khalilou nous a permis à beaucoup d'entre nous, beaucoup de jeunes,
00:18 de venir fréquenter la mosquée.
00:19 Il parle le même langage que nous,
00:21 il va être des sujets comme les réseaux sociaux,
00:24 les relations entre les jeunes femmes et les jeunes hommes de nos sociétés.
00:28 [Musique]
00:37 [Allahu Akbar]
00:40 Moi je suis donc imam, je dirige les cinq prières quotidiennes.
00:43 [Quel yuhyiha allazhi amsha]
00:47 Je prêche, j'enseigne le Coran, j'enseigne la langue arabe.
00:50 [Allahu Akbar]
00:54 On est dans la grande salle de prière de la Grande Mosquée de Strasbourg,
00:57 il est bientôt 5h du matin et on vient d'accomplir la première prière.
01:01 Toutes mes journées quasiment commencent de cette manière-là.
01:04 [Musique]
01:06 J'ai grandi à Sevran dans une famille musulmane lambda,
01:10 donc oui mes parents sont religieux, sont très religieux.
01:13 Moi je ne me suis jamais véritablement dit que je vais être imam.
01:17 Pendant mes années lycée j'étais assez engagé,
01:19 j'avais intégré l'union nationale lycéenne, le syndicat lycéen.
01:22 Il y a aussi un rapport de confiance qui s'installe entre les élèves
01:26 et le chef d'établissement.
01:27 On allait aussi en manifestation pour défendre un certain nombre de choses.
01:30 Il nous arrivait c'est vrai de bloquer les lycées lors de grands mouvements,
01:33 notamment en 2013 il y avait eu le mouvement Léonarda.
01:35 En France de nouvelles manifestations sont prévues aujourd'hui
01:38 pour réclamer le retour d'élèves étrangers qui ont été récemment expulsés.
01:42 Lorsqu'il y a eu les attentats en 2015,
01:44 j'ai vu aussi un certain nombre de débats qu'il y avait eu
01:47 dans les structures auxquelles j'avais un petit peu accès
01:51 et puis j'ai entendu parfois des choses
01:55 qui étaient je pense le fruit de l'ignorance un petit peu de ma religion.
01:59 J'ai toujours eu l'envie d'aller étudier les sciences religieuses
02:01 mais c'est vraiment à ce moment-là, lorsqu'il y avait des attentats,
02:03 je me suis dit "ok, je vais partir maintenant".
02:06 Hop, si vous voulez vous servir.
02:15 Donc à Boubac, 632, 634.
02:18 Après à Boubac, on a Omar et on a la deuxième compilation.
02:21 Et le premier au début,
02:22 "Tabbat yadaa, bismillahirrahmanirrahim".
02:27 L'idée c'est d'essayer de faire en sorte que nos jeunes
02:30 soient pleinement engagés dans la religion
02:32 et en même temps pleinement engagés dans la société.
02:34 C'est très difficile parce qu'on a du côté religieux
02:37 des personnes qui essaient de déraciner les gens
02:40 de leur société et de leur contexte.
02:43 Et d'un autre côté, dans la société, on a des personnes
02:46 qui travaillent aussi à vouloir mettre des catégories de personnes à la marge.
02:51 Elles les exclurent dans la société.
02:53 On y va ?
02:56 Là ce matin, on est sortis courir.
03:06 Donc on fait ça à peu près une fois par semaine.
03:08 En dehors de la bosquée, on a effectivement des activités
03:11 un petit peu comme celle-ci.
03:12 Là on fait du sport, on fait de la randonnée, on fait de la course.
03:14 Moi je pense qu'il faut un peu décomplexer sur ce genre de choses.
03:18 C'est vrai qu'on a peut-être l'image de l'imam
03:21 qui fait les cinq prières quotidiennes à son prêche
03:24 et un ou deux cours dans la mosquée par semaine.
03:28 Non, moi je suis vraiment dans un état d'esprit
03:30 où je vis en fait avec les fidèles
03:32 et je vis notamment avec les jeunes
03:34 parce qu'on a des activités en commun très simplement.
03:37 On aborde des discussions qui ne sont pas typiquement religieuses
03:41 avec l'imam aussi, c'est très intéressant.
03:44 On peut très bien me demander mon avis sur,
03:47 je ne sais pas, sur des politiques, sur des luttes
03:49 qui se font actuellement, des choses comme ça.
03:50 Chose que je ne répondrais pas à ce genre de choses dans la mosquée.
03:53 La salle de réunion, ici c'est la salle de réunion.
03:58 Ici c'est le bureau du président.
04:00 Et ici c'est le secrétariat.
04:01 Moi je suis engagé à temps plein avec un contrat à durée indéterminée.
04:06 Il y a la possibilité de poser des vacances,
04:08 des vacances payées quand c'est nécessaire.
04:11 J'avoue que je ne le fais pas, c'est assez rare.
04:14 En fait, il n'y a pas de salaire vraiment uniforme.
04:17 Ça dépend, il y en a qui ne sont même pas à temps plein.
04:19 Et donc voilà, on est peut-être à quelques centaines d'euros,
04:22 peut-être 1000 euros, 1500 euros.
04:24 Et puis on peut monter jusqu'à peut-être 3000 euros.
04:26 Mais voilà, je dis ça vraiment à la louche,
04:27 il n'y a pas de fourchette véritablement qui existe déterminée.
04:30 Est-ce que toi tu peux nous dire combien tu gagnes par mois ?
04:33 Je ne préfère pas.
04:35 Je préfère que ça reste...
04:38 Que les gens continuent à chercher.
04:42 L'imam, il peut se marier et il peut aussi avoir des enfants sans problème.
04:46 Donc l'imam, c'est vraiment un être humain comme les autres,
04:50 un musulman comme les autres.
04:51 Simplement, voilà, il a cette fonction, il a cette responsabilité,
04:55 il a cet engagement supplémentaire.
04:57 Allahu akbar.
05:00 Sous-titrage ST' 501
05:02 [Sous-titrage ST' 501]
05:04 [Sous-titrage ST' 501]
05:06 [Sous-titrage ST' 501]
05:08 Merci à tous !
05:10 [SILENCE]