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Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à vous pour Midi News.
00:00:03 Après la sécurité et place à l'école, l'éducation pour Emmanuel Macron à Marseille
00:00:09 dans une école des quartiers sensibles, le président qui répond, vous allez l'entendre,
00:00:13 à la colère des habitants.
00:00:15 Vous verrez aussi des séquences très fortes.
00:00:16 Mais est-ce que c'est le rôle du président de la République de se mêler de tout, des
00:00:21 moindres détails, d'être en quelque sorte un chef de gentier ?
00:00:25 Nous allons en parler avec nos invités.
00:00:27 Et puis trouver 10 emplois en faisant le tour du vieux port, comme l'a dit Emmanuel Macron.
00:00:31 Alors selon vous c'est possible ? Eh bien vous allez voir que le journal La Provence
00:00:35 a fait le tour et a trouvé 13 offres d'emploi tout de suite disponibles.
00:00:40 Mais à quelles conditions ? Nous le verrons.
00:00:41 Et enfin complaisance à l'antrisme islamiste, le rapporteur public du Conseil d'Etat qui
00:00:47 a émis un avis favorable au port du Hidja pour les footballeuses a suscité une avalanche
00:00:52 de réactions et je suis sûre que ça va faire réagir nos invités.
00:00:55 Je vous présenterai dans quelques instants mais tout d'abord le journal.
00:00:58 Bonjour à vous cher Michael.
00:00:59 Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:01 Deuxième jour de visite pour Emmanuel Macron à Marseille.
00:01:04 Ce matin le chef de l'Etat s'est rendu sur le chantier d'une école.
00:01:08 Bonjour Yoann Uzay, vous suivez le président de la République avec Olivier Gangloff.
00:01:12 Emmanuel Macron qui s'attaque aujourd'hui au volet éducatif de son plan Marseille en grand.
00:01:17 Alors on va vous retrouver un peu plus tard Yoann Uzay.
00:01:32 On va rester évidemment sur les annonces du chef de l'Etat Emmanuel Macron qui hier
00:01:37 a annoncé de nouvelles mesures dans la lutte contre le trafic de drogue.
00:01:41 Il propose notamment de faire payer immédiatement les amendes des consommateurs de stupéfiants
00:01:46 par carte bancaire ou en liquide.
00:01:47 Écoutez ce qu'en disait ce matin Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur sur RTL.
00:01:54 Ça fait trois ans que je les visite quasiment tous les jours me dire qu'ils étaient frustrés
00:01:58 parce que l'amende pénale que nous mettons désormais pour les consommateurs de drogue
00:02:02 n'est pas toujours recouverte.
00:02:03 C'est tout à fait vrai.
00:02:04 40% seulement des gens la payent, c'est déjà beaucoup.
00:02:07 Il y a par ailleurs une inscription au casier judiciaire, ce qui est également beaucoup.
00:02:10 Mais les policiers souhaitent qu'on paie directement.
00:02:14 Ce qui est déjà le cas d'ailleurs sur les contraventions de sécurité routière.
00:02:17 Les policiers et les gendarmes font parfois payer directement.
00:02:19 Et puis c'est le cas dans d'autres pays.
00:02:21 Je prends l'exemple de la Belgique ou l'Espagne par exemple.
00:02:23 Donc on va travailler avec eux bien évidemment.
00:02:25 Le décret sera discuté avec les syndicats de police.
00:02:27 Mais c'est une excellente mesure pour les Français.
00:02:30 Et on me dit que la liaison est rétablie avec Yohann Uzaï en direct de Marseille.
00:02:34 Yohann Emmanuel Macron s'attaque aujourd'hui au volet éducatif de son plan à Marseille.
00:02:43 Oui, le président de la République qui est arrivé dans cette école du quartier de la Castellane,
00:02:46 il y a environ une heure et demie.
00:02:48 Le président de la République qui d'abord, pour commencer, n'a parlé que football, pour tout vous dire.
00:02:52 Les enfants l'ont évidemment dans ce quartier, le quartier de Zinedine Zidane, interpellé sur Mbappé.
00:02:58 Monsieur le président, pouvez-vous faire venir Mbappé à l'OM ?
00:03:02 J'ai déjà essayé, a répondu le président de la République.
00:03:04 Ça n'arrivera pas.
00:03:05 Voilà pour la petite anecdote.
00:03:07 Emmanuel Macron s'entretient maintenant avec les professeurs, les parents d'élèves,
00:03:11 les directeurs d'établissements pour parler d'abord de la rénovation des bâtiments.
00:03:15 28 rénovations, nouveaux chantiers lancés concernant l'école,
00:03:19 un milliard et demi d'euros débloqués.
00:03:21 Il faut aller encore plus vite, appelé des Benoît Payan, le maire de Marseille,
00:03:24 qui reconnaît tout de même que jamais un plan d'une telle envergure n'avait été débloqué pour sa ville.
00:03:30 Aller plus vite, justement, Emmanuel Macron veut aller plus vite concernant l'autonomie,
00:03:34 la liberté pédagogique des directeurs d'établissements.
00:03:37 Voilà ce qu'a dit et redit le président de la République, qui veut plus d'autonomie.
00:03:42 Donc pour les directeurs, le président de la République qui a fait cette annonce également,
00:03:45 il souhaite que les collèges en zone prioritaire de Marseille puissent être ouverts de 8h à 18h
00:03:52 pour accompagner les enfants les plus en difficulté
00:03:55 et pour ne pas les laisser seuls en dehors du temps scolaire.
00:04:00 Johan Usaï en direct de Marseille et les images sont d'Olivier Gangloff.
00:04:04 On reste dans les environs de Marseille.
00:04:05 Les bouches du Rhône ont été placées en vigilance.
00:04:08 Orange, forêt et face à un risque d'incendie élevé,
00:04:12 les accès à cinq massifs ont été fermés au public par la préfecture.
00:04:15 A noter qu'il s'agit de la première alerte orange depuis la mise en place de la météo des forêts le 1er juin dernier.
00:04:21 Pour celles qui sont à domicile, la clé de la résilience face à ces vagues de chaleur, c'est le lien social.
00:04:30 On va organiser le repérage des personnes qui sont isolées à domicile.
00:04:35 Depuis 2003, on a mis en place des fichiers canicules qui sont à la main des communes.
00:04:39 On travaille depuis des mois à l'enrichissement de ces fichiers.
00:04:43 On mobilise aujourd'hui notamment des jeunes engagés dans le service national universel
00:04:48 pour pouvoir enrichir ces fichiers canicules qui vont servir aux services municipaux,
00:04:52 aux CCAS, aux associations, à appeler les personnes pour leur passer des informations,
00:04:57 des recommandations et puis prendre de leurs nouvelles.
00:05:00 Et puis l'actualité internationale pour terminer.
00:05:02 Pour Alexandre Loukachenko, les tensions entre la milice Wagner et l'armée russe ont été mal gérées.
00:05:08 C'est même selon le président biélorusse, ce qui a provoqué le week-end dernier, là, je cite,
00:05:12 "confrontation entre les deux parties. La situation nous a échappés", dit-il.
00:05:16 Nous avons ensuite pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu.
00:05:22 C'est la fin de ce journal. Bonne après-midi sur CNews.
00:05:24 Vous retrouvez tout de suite Sonia Mabrouk et ses invités.
00:05:27 Merci à vous, Michael.
00:05:28 Je salue Naïma Mfadel, Caroline Pilastre, Joseph Touvenel, Philippe Guibert
00:05:32 et notre journaliste politique Gautier Lebrecht.
00:05:34 On va tout de suite voir une première séquence d'Emmanuel Macron,
00:05:37 qui est, comme vous le savez, en déplacement en Marseille,
00:05:40 dans une école des quartiers prioritaires, comme on dit, de la cité phocéenne.
00:05:44 Échange, alors pas tendu, mais quand même,
00:05:46 on demande des comptes au président et à son ministre de l'Éducation sur la fermeture des classes.
00:05:51 Écoutez cet échange.
00:05:52 Il faut vraiment reculer sur la fermeture des classes parce que ce n'est pas bon.
00:05:57 Vous le savez, vous l'avez dit, l'éducation c'est important.
00:06:00 Vous fermez zéro classe dans le 15-16 ?
00:06:02 Non, ici, zéro.
00:06:03 Non, mais dans le 15-16 ?
00:06:04 Ça dépend de la population.
00:06:05 Il ne faut pas fermer de classe, c'est dramatique si on fait ça.
00:06:08 Je vous le dis, vous savez, M. le Président, on parlait de quelque chose de très important.
00:06:11 Là, ici, donc, il y a zéro fermeture de classe.
00:06:13 Mais dans le 15-16 ?
00:06:14 Il y a la bricarde aussi, surtout.
00:06:15 Il y a la bricarde ?
00:06:16 La bricarde, il y a éventuellement, on va faire le point à la fin du mois.
00:06:19 Mais il ne faut pas, M. le ministre, c'est hyper imp...
00:06:21 Moi, je vous demande juste une seule chose,
00:06:23 c'est de reculer sur les fermetures de classe dans le secteur.
00:06:26 Mais oui, mais je le dis, c'est important.
00:06:27 Vous m'avez parlé pour dire quoi, alors ?
00:06:28 Pour dire qu'il ne fallait pas fermer.
00:06:29 Il a raison.
00:06:30 Je vous demande juste une seule chose,
00:06:31 moi, c'est de reculer sur les fermetures de classe.
00:06:32 Vous savez, on les maintient au maximum.
00:06:33 On a amélioré le tournancadrement, au-delà de ce qu'on a fait sur ces PCE1,
00:06:41 maintenant grandes sections où on avait doublé les classes.
00:06:43 Donc, partout, on les réapparaît plus.
00:06:46 Gauthier Labrette, comment les habitants,
00:06:49 tous ceux qui interpellent Emmanuel Macron,
00:06:51 sont en train de vivre cette séquence ?
00:06:53 Est-ce qu'ils croient dans les promesses ?
00:06:55 On voit ici qu'il y a beaucoup de scepticisme
00:06:57 face à un président qui est confronté au réel.
00:06:59 Alors là, c'est Sébastien Delogu qui lui pose cette question,
00:07:01 qui est député LFI, donc évidemment de Marseille,
00:07:05 très proche de Jean-Luc Mélenchon.
00:07:07 Comment est-ce qu'ils accueillent le président de la République ?
00:07:09 On voit que, globalement, l'accueil n'est pas mauvais pour le président.
00:07:14 Il n'y a pas de casserolette, comme on dit.
00:07:16 Tout ça est quand même très entouré, très cadenassé.
00:07:18 C'est un voyage officiel du président de la République,
00:07:21 donc il y a toujours, évidemment, énormément de force de l'ordre.
00:07:23 Et puis, on a eu une séquence hier en mode grand débat,
00:07:26 qu'on avait vu pendant la séquence des Gilets jaunes.
00:07:29 Il est très bon dans l'exercice, il faut le dire, Emmanuel Macron.
00:07:32 Pendant les Gilets jaunes, ça lui avait permis d'étouffer la colère sociale.
00:07:36 Bon, là, hier, il a été directement confronté à la colère,
00:07:41 et à la colère de mères qui ont perdu souvent un fils
00:07:44 dans la guerre des gangs et la guerre de la drogue.
00:07:48 Alors, c'est la première fois qu'un président de la République
00:07:51 fait un voyage aussi long à Marseille, c'est-à-dire trois jours de suite.
00:07:54 C'est la deuxième fois qu'il le fait, et c'est une première.
00:07:56 Donc, on ne peut pas lui reprocher de ne rien faire.
00:07:59 Après, il n'empêche que le bilan est là,
00:08:01 et que Marseille connaît une année meurtrière quasiment record.
00:08:05 C'est-à-dire qu'il y a 23 morts en cinq mois.
00:08:08 Alors, Emmanuel Macron dit aussi que c'est parce qu'ils vont harceler les points de deal.
00:08:12 Il y a 60 points de deal en moins depuis le début de l'année.
00:08:15 Et que quand vous harcelez les trafiquants,
00:08:17 quand vous faites la guerre à la drogue,
00:08:19 eh bien, il y a plus de victimes, malheureusement, à dénombrer.
00:08:23 Voilà comment les Marseillais...
00:08:24 Il faut évidemment qu'il se passe des choses tangibles
00:08:28 quand Emmanuel Macron va quitter Marseille.
00:08:29 Parce que si ça dure trois jours à chaque fois...
00:08:31 Mais qu'est-ce qui s'est passé de tangible ?
00:08:31 On ne peut pas imputer à Emmanuel Macron, évidemment,
00:08:33 tous les mots à Maïwix de Marseille, et bien au-delà.
00:08:35 Ce qui se passe à Marseille, ce n'est pas juste la spécificité de la cité française.
00:08:38 Il y a une responsabilité aussi de la mairie et de Benoît Payan.
00:08:41 Quand vous n'avez que 50 caméras installées alors que l'État a payé pour 500,
00:08:45 quand vous avez 20 chantiers en cours d'école alors que l'État a payé pour rénover 188 écoles,
00:08:54 il y a aussi une responsabilité de la mairie.
00:08:55 Alors hier, Emmanuel Macron a dit "c'est bon, on s'est calés avec Benoît Payan, avec le maire,
00:09:00 ça va aller plus vite, on va accélérer".
00:09:03 Il y a des promesses, il faut que ces promesses aboutissent en actes.
00:09:06 On va rejoindre notre journaliste sur place, Laure Parra,
00:09:09 qui suit évidemment ce déplacement.
00:09:10 Laure, la véritable question, c'est comment les habitants de Marseille,
00:09:15 sont en train de percevoir, de vivre ce qui est dit ?
00:09:17 Alors il y a des promesses, il y a des effets d'annonce,
00:09:20 il y a un président qui se défend quand même,
00:09:22 on va voir la séquence hier, il se défend même vigoureusement.
00:09:25 Est-ce que les Marseillais y croient ?
00:09:28 Alors déjà Sonia, je voulais juste souligner qu'on est dans cette cité, la Castellane,
00:09:32 où en général il est très difficile de venir.
00:09:35 Grâce à la présence policière et à la présence du président,
00:09:37 nous avons pu, et notamment Stéphanie Rouquier, aller un petit peu partout dans cette cité.
00:09:42 Et ce qu'on a retenu surtout, c'est que cette cité a été nettoyée,
00:09:46 clairement nettoyée, on a encore vu il y a quelques minutes,
00:09:48 un véhicule de la métropole passer avec des déchets dans son coffre.
00:09:51 Et là, ce que vous voyez avec la caméra de Laura,
00:09:54 ce sont les blocs de béton qui ont été déplacés.
00:09:56 Ces blocs de béton servent en général à créer des checkpoints,
00:10:00 ce qui permet aux trafiquants de contrôler les véhicules
00:10:04 et de contrôler ceux qui rentrent dans la cité.
00:10:06 Ils sont disposés en général au croisement.
00:10:08 Et ce qui est frappant ici, c'est que la cité est très calme.
00:10:11 On n'entend pas notamment le cri des guetteurs.
00:10:14 Le cri, c'est "Ara" en général, et c'est un cri que font les guetteurs
00:10:19 pour signaler la présence de la police.
00:10:21 Le fait qu'Emmanuel Macron soit dans cette école du 16ème a stoppé net
00:10:25 le trafic de stupéfiants, mais seulement le temps de la visite.
00:10:28 C'est ce que nous soulignent les habitants, pour eux,
00:10:30 il faudrait que la police soit là en permanence.
00:10:32 Ils pensent que la présence du président et que ce plan Marseille en grand est inutile
00:10:36 et rien ne changera.
00:10:37 Je vous propose d'écouter une habitante.
00:10:39 Elle a témoigné au micro de Stéphanie Rouquier.
00:10:41 Depuis qu'il y a lui, on est dans la merde.
00:10:46 On ne vit plus. Je vis avec 500 euros.
00:10:48 Comment je fais, comment, moi, maintenant ?
00:10:50 Dites-moi, comment, s'il n'y a pas mes enfants qui meurent,
00:10:53 les pauvres, les handicapés, je fais comment, moi ?
00:10:55 Il ne peut rien modifier, ce n'est pas vrai.
00:10:57 Il ne peut rien modifier, ce n'est pas vrai.
00:10:59 Ce n'est pas vrai. La nuit, vous ne pouvez pas sortir.
00:11:01 Il n'y a pas de lumière. Il y a peine de rats.
00:11:04 Et si ça tire, on a peur.
00:11:06 Mes enfants, ils ne sortent pas, ils sont là.
00:11:08 Ils connaissent encore la maison.
00:11:10 Il faut arrêter un peu.
00:11:11 Macron, il va faire quoi, Macron ?
00:11:13 Et pour comprendre, cette cité, c'est près de 6000 habitants
00:11:17 et c'est l'un des points de stup les plus rentables de la ville
00:11:21 que le président ait choisi cette école pour parler de l'acte II du plan Marseille en grand.
00:11:25 C'est sûrement pour affirmer qu'aucun territoire ne sera oublié par l'État.
00:11:29 Reste Sonia à convaincre les habitants qui, comme vous l'avez entendu, n'y croient plus.
00:11:33 Mais c'est ça. Merci, Laura Parra.
00:11:35 On a le sentiment qu'on a tout essayé, tout essayé sur Marseille,
00:11:39 que tout a été tenté, que rien ne marche.
00:11:42 Dans quelques instants, vous verrez cette séquence.
00:11:44 Hier, Emmanuel Macron dit "mais moi, je suis là face à vous,
00:11:46 vous ne pouvez pas tout me reprocher", comme l'a dit Gauthier Leboit.
00:11:49 Est-ce qu'il y a une responsabilité aussi des élus ?
00:11:51 Je trouve que c'est assez incroyable.
00:11:53 On a un président comme un chef de chantier qui s'occupe de tout, dans les moindres détails.
00:11:56 Vous avez le maire à côté qui se promène, à qui on ne demande presque pas des comptes, Philippe Guybert.
00:12:01 Oui, enfin, sur les élus marseillais, il y a une responsabilité ancienne depuis 30 ans,
00:12:07 sur l'évolution de la ville, sur l'état des logements, sur l'état des écoles.
00:12:13 Les élus marseillais, globalement, ont une responsabilité dans la situation de leur ville sur les 30 dernières années.
00:12:19 Après, on a tout essayé à Marseille.
00:12:22 Je trouve quand même, on critique beaucoup Emmanuel Macron, et parfois pour de bonnes raisons,
00:12:25 mais là, il y a quand même un effort de fait en termes d'augmentation des effectifs de police,
00:12:31 en termes d'augmentation du nombre de magistrats, qui est quand même tout à fait réel.
00:12:36 Alors, si ça, ça ne sert à rien, alors à ce moment-là, on peut dire, par ailleurs,
00:12:43 que les moyens ne suffisent pas, qu'il faut changer de politique pénale, qu'il faut construire des places de prison.
00:12:49 Là, je parle du trafic de drogue et de l'aspect délinquance de Marseille, peut-être et sans doute même.
00:12:57 Mais en tout cas, il y a un effort historique qui est quand même engagé pour Marseille.
00:13:03 Aucun pouvoir précédent n'avait à ce point mis en place.
00:13:06 Mais il y a depuis des années, des milliards, Philippe Guybin, on ne va pas faire la somme, la comparaison, la hiérarchie entre les deux.
00:13:11 Dans les discours et les milliards, dans la réalité, c'est assez différent.
00:13:14 Non, il y avait même dans la réalité, en fait, dans le cadre de la politique de la ville, et moi, je l'ai écrit,
00:13:19 donc je suis tout à fait tranquille pour le dire, des milliards ont été déversés, effectivement, de la politique de la ville,
00:13:25 mais ça n'a jamais été contrôlé et évalué.
00:13:28 Souvent, les villes, quand elles recevaient des dotations de l'État pour les quartiers populaires, elles le mettaient dans le pot commun.
00:13:34 Aujourd'hui, ce qui est important à dire, et je rejoins complètement Philippe par rapport à la posture du président Macron,
00:13:40 c'est qu'il a promis des choses, il a acté avec la mairie et il revient pour vérifier.
00:13:48 Et il le dit, il a dit que tous les moyens que j'avais promis sont là.
00:13:52 Maintenant, c'est à la mairie de faire ce qu'il y a à faire, c'est-à-dire qu'on va bosser aux politiques, de faire leur part aussi.
00:13:57 Et aujourd'hui, justement, M. Péan devra justement rendre compte de ce qu'il n'a pas fait s'il ne fait rien pour l'instant.
00:14:04 Et pourtant, les habitants se retournent toujours.
00:14:06 Écoutez, c'est très intéressant, justement, l'État.
00:14:09 Alors l'État, que peut faire l'État ? L'État ne peut pas tout.
00:14:11 Écoutez, cette interpellation d'une habitante, d'une Marseillaise.
00:14:16 Je voulais juste rappeler les conditions de vie des adolescents et des jeunes dans les quartiers nord de Marseille.
00:14:22 Les adolescents ont peur de sortir, les parents ont peur de les laisser sortir.
00:14:26 On ne les laisse plus faire les activités le soir, on ne les laisse plus aller aux devoirs parce que ça devient de plus en plus dangereux.
00:14:31 Et on essaye d'élever nos enfants dans ces conditions, mais c'est de pire en pire.
00:14:40 Et dans ce cadre-là, il n'y a plus d'égalité des chances, il n'y a plus l'école de la République.
00:14:44 On ne vit pas la même vie que d'autres arrondissements à Marseille et on en a marre, on n'en peut plus.
00:14:51 On essaye de pousser nos enfants vers l'excellence, mais on ne peut pas.
00:14:54 Parce que là, aujourd'hui, le seul objectif, c'est de ne pas se prendre des balles.
00:14:58 C'est de pire en pire à Marseille.
00:15:00 Et en tant que parent, en tant qu'associative, on se démène, on se démène, on se démène avec les acteurs de terrain.
00:15:09 Et c'est plus vivable. Pour nous, c'est plus vivable.
00:15:13 C'est vraiment un appel au secours, parce que ça ne fait pas deux ans que ça dure, ça ne fait pas cinq ans que ça dure, ça ne fait pas dix ans.
00:15:20 Il y a beaucoup de recul sur la situation à Marseille, sur ce qui se passe à Marseille.
00:15:25 Et on ne comprend pas comment ça ne s'arrange pas, ça ne fait que s'aggraver.
00:15:29 Alors c'est bien de ramener des camions de CRS, monsieur Darmanin.
00:15:32 C'est bien de ramener la police, mais je ne crois pas que ça soit la solution.
00:15:36 Je ne crois pas que ça soit la seule solution.
00:15:38 Déjà, la police, il faudrait qu'elle soit là le soir, parce que les meurtres, c'est le soir.
00:15:42 Et voilà, c'est un tout, c'est un ras-le-bol de tous les habitants des quartiers Nord.
00:15:46 Et je pense qu'il y a d'autres quartiers en France qui vivent la même chose que nous.
00:15:49 Mais nous, on ne peut plus. On compte les morts.
00:15:52 Hier, vous n'étiez pas là, mais hier, il y a une fille de 17 ans qui s'est pris une balle.
00:15:56 C'est un drame. Voilà, c'est un drame parmi les autres.
00:16:00 Et il y a un mois, un monsieur retraité de 63 ans au quartier de la Busserine,
00:16:04 qui était en pré-retraite, qui allait commencer une nouvelle vie.
00:16:07 Et c'est pareil. Et on ne peut plus vivre comme ça. On ne tolère plus de vivre comme ça.
00:16:12 Voilà.
00:16:13 Je ne sais pas, je trouve que ça prend aux tripes.
00:16:22 Vraiment, ça me rend utile comme témoignage.
00:16:25 C'est la réalité de ces personnes qui vivent dans un monde parallèle.
00:16:30 Et elles sont dans la réalité, ces femmes, ces familles.
00:16:33 Elles veulent tout simplement avoir de la sécurité au quotidien.
00:16:37 Elles ne demandent pas grand-chose.
00:16:38 Donc, quand on leur dit qu'il y a un budget qui a été alloué
00:16:42 pour essayer d'enrayer le trafic de drogue, ce qui est un fait.
00:16:44 Il y a eu plus d'effectifs, de police, ce qui est un fait.
00:16:47 Mais au quotidien, elles veulent de la réalité dans leur proximité.
00:16:50 Et donc, il y a pour moi une dichotomie.
00:16:53 Même si M. Macron, on le disait, est bon dans cet exercice,
00:16:57 effectivement, il sait mouiller la chemise sur le terrain dans ces conditions.
00:17:00 C'est de la communication.
00:17:02 - Et en même temps, il n'y a que ça, franchement.
00:17:05 - Non, il n'y a pas que ça.
00:17:05 Mais pour ces personnes qui vivent cette horreur au quotidien,
00:17:10 qui ne peuvent pas avoir, une fois de plus,
00:17:14 une sécurité pour elles ainsi que pour leurs familles,
00:17:19 c'est de la théorie.
00:17:20 Parce qu'on leur a fait tellement de belles promesses depuis des années,
00:17:22 droite et gauche confondues,
00:17:24 que quand un président de la République qui vient sur le terrain,
00:17:27 qui paraît sincère et qui dit "moi, je ne peux pas tout faire
00:17:30 et on ne peut pas tout m'imputer", ce qui est la vérité.
00:17:34 Mais quand on lui met aussi en exergue qu'il est là depuis 6 ans
00:17:37 et que peu de choses ont été faites, c'est aussi une réalité.
00:17:39 Donc, c'est complexe.
00:17:41 Mais moi, je me mets à la place de ces gens qui vivent l'enfer au quotidien
00:17:44 et qui n'arrivent pas à trouver des solutions pour s'en sortir.
00:17:46 - Moi, je pense qu'il faut complètement changer aussi de logiciel.
00:17:49 - Mais c'est quoi Jean-Luc Poubsel ?
00:17:50 - C'est la tolérance euro, parce qu'on a tout essayé à Marseille.
00:17:53 L'argent, la fermeté, je ne sais pas.
00:17:56 On va parler de Marseille, c'est quand même formidable.
00:18:00 5 milliards, ce n'est pas rien quand même.
00:18:02 Il faut le dire.
00:18:03 - Si tous les élus avaient cet argent ?
00:18:04 - Non, non, mais si tous les élus avaient ça.
00:18:07 Mais après, comme je vous l'ai dit, il faut être sûr que ça va aller
00:18:10 là où il faut que ça soit, que ça doit aller.
00:18:13 Mais moi, ce que je voudrais vous dire, Sonia, pourquoi on en est arrivé là ?
00:18:15 Si il faut aussi s'attaquer à l'enclavement de ces quartiers,
00:18:18 il faut s'attaquer aussi aux millefeuilles de l'entre-soi.
00:18:21 Parce que le problème aussi de ces quartiers,
00:18:23 c'est qu'à un moment, on a créé des enclaves
00:18:25 où en fait, on a aussi créé une ghettoïsation
00:18:30 par aussi les différents emplois.
00:18:32 Quand il parle de l'école,
00:18:33 l'école, il y a le programme réussite éducative qui est mis en place aujourd'hui.
00:18:36 Mais le programme réussite éducative,
00:18:40 dans les villes, qui on embauche ?
00:18:41 C'est des animateurs.
00:18:42 C'est ce qu'on a...
00:18:43 Non, mais le problème, c'est qu'il faut mettre de la qualité,
00:18:46 il faut mettre de la méritocratie,
00:18:47 il faut mettre des gens compétents, des gens qualifiés
00:18:51 et surtout, moi, je vais être honnête avec vous,
00:18:52 il faut arrêter les écoles de quartier.
00:18:54 Moi, je suis pour qu'on supprime les écoles de quartier
00:18:56 qui sont un prolongement de l'entre-soi
00:18:58 et qu'on permette à ces garments d'être scolarisés
00:19:00 suivant des quotas dans les écoles de centrale.
00:19:03 Il y a aussi des moments un peu plus légers, je ne sais pas,
00:19:05 mais le président est interpellé sur d'autres sujets.
00:19:08 Si vous êtes aujourd'hui un jeune, un enfant à Marseille,
00:19:12 quelle question vous avez envie de poser à Emmanuel Macron ?
00:19:14 Qu'il y en ait m'a pas fait.
00:19:15 Non, mais ça fait deux fois en une semaine
00:19:17 parce que la dernière fois, c'était au salon VivaTech
00:19:20 et il a dit "je vais tout faire pour empêcher qu'il y en ait m'a pas fait de partir du PSG".
00:19:24 Bon, il a visiblement proposé aussi un poste à l'OM.
00:19:27 Le président Gertrude, on a un omniprésident,
00:19:29 il est même sélectionneur en plus.
00:19:32 Je ne peux pas bien me battre.
00:19:34 Tu veux qu'il vienne à Marseille ?
00:19:35 Oui !
00:19:37 On n'y arrivera pas à ça.
00:19:39 On n'y arrivera pas.
00:19:41 J'ai déjà essayé, on n'y arrivera pas.
00:19:43 Autre séquence, alors là, c'est la question.
00:19:46 C'est un petit peu la question à partir de quel revenu vous êtes riche.
00:19:50 Et la question a été posée, pas vraiment comme ça,
00:19:52 par un enfant qui a des dons journalistiques très précoces et développés.
00:19:56 Ce qui est intéressant, c'est la réponse d'Emmanuel Macron.
00:19:59 Écoute, ça dépend ce que tu appelles riche.
00:20:05 Moins qu'un joueur de foot de l'OM
00:20:09 et moins que quand tu as ton entreprise,
00:20:11 mais plus que beaucoup de gens.
00:20:14 Voilà.
00:20:14 En fonction de la République, ce que tu gagnes c'est public.
00:20:18 Et non pas encore en existant, du coup ?
00:20:21 Non.
00:20:22 Tu gagnes bien ta vie et puis...
00:20:25 Tu vis à la République, mais tu ne gagnes pas comme un joueur de foot,
00:20:32 comme un cadre d'entreprise.
00:20:34 Qu'est-ce que vous pensez de sa réponse, Gautier Lebret ?
00:20:37 Eh bien que la rémunération du président de la République à partir de 2007
00:20:40 est équivalente à celle du Premier ministre,
00:20:42 soit 19 331 euros mensuels imposables et exclusifs de tout traitement,
00:20:46 pension, prime ou indemnité.
00:20:48 Eh bien écoutez, oui.
00:20:49 Eh bien vous, merci pour cette réponse très très faite.
00:20:51 Donc il y a une échelle, une échelle dans la réponse.
00:20:54 C'était intéressant de savoir combien gagnait le président pour en parler.
00:20:57 Donc il gagne près de 20 000 euros par mois.
00:20:59 C'est vrai, c'est factuel.
00:21:01 C'est factuel, il gagne moins que Kylian Mbappé, un patron d'industrie.
00:21:05 Il gagne nettement plus que le salaire médian d'un Français.
00:21:09 C'est des questions directes.
00:21:10 Tu es riche, tu n'es pas riche.
00:21:11 Il a quand même quelques avantages à nature.
00:21:13 Exactement.
00:21:14 Oui, évidemment.
00:21:15 On est dans une monarchie république.
00:21:17 C'est ce qui m'intéresse.
00:21:18 Regardez.
00:21:19 Le salaire n'est pas...
00:21:21 Cette question, elle arrive après une interpellation hier d'une dame
00:21:25 qui a parlé de son fils au président sans emploi.
00:21:28 Et alors, c'est très intéressant la démarche du journal La Provence
00:21:32 qui a fait une enquête.
00:21:33 Une journaliste est allée faire le tour du Vieux-Port
00:21:36 et alors que le président a dit qu'il suffisait de faire le tour du Vieux-Port
00:21:39 pour avoir 10 offres d'emploi,
00:21:41 qu'a trouvé La Provence 13 offres d'emploi.
00:21:43 Alors bon.
00:21:44 C'est évident.
00:21:45 Ah bon ?
00:21:46 Oui.
00:21:47 Par contre, on vous connaissait un peu.
00:21:48 Ecoutez la réaction justement du responsable La Provence sur ce niveau.
00:21:50 Il dit qu'il y a des biais.
00:21:51 Vous allez en parler.
00:21:52 On envoyait une journaliste, Laetitia Allénard, sur le Vieux-Port
00:22:00 pendant une heure et demie.
00:22:01 Le président Macron parlait de trouver 10 offres d'emploi rapidement.
00:22:04 On en a trouvé 13 pour le coup.
00:22:06 Donc, il y a des offres d'emploi clairement de serveurs, de serveuses.
00:22:11 Et sans expérience.
00:22:13 Parfois, on lui demandait, on lui disait, vous pouvez être embauché sans expérience.
00:22:17 D'autres lui demandaient quand même si elle avait déjà travaillé comme serveuse
00:22:20 et certains lui disaient que ça ne va pas être possible
00:22:22 si elle n'a jamais travaillé comme serveuse.
00:22:25 Donc, il y a des offres d'emploi.
00:22:27 Ce n'est pas forcément bien payé.
00:22:29 Il y a quand même des biais dans notre reportage qui était assez réactif.
00:22:33 Elle s'appelle Laetitia.
00:22:34 Elle est jeune.
00:22:35 Elle est affable.
00:22:36 Elle est diplômée du supérieur.
00:22:38 Elle parle très bien.
00:22:39 Elle était disponible tout de suite.
00:22:42 Et elle pouvait aussi se déplacer sans problème potentiellement
00:22:47 pour aller travailler sur le vieux port.
00:22:49 La question du président de la République, c'est du mauvais populisme.
00:22:52 Parce que franchement, un travail, c'est aussi une qualification,
00:22:56 c'est un savoir-faire.
00:22:57 Ce n'est pas comme ça qu'on fait.
00:22:58 Là, c'est dire, voilà, il y a du travail.
00:23:01 Vous traversez la rue, il nous a fait le coup.
00:23:03 Ce n'est pas ça, un travail.
00:23:04 Il y a d'autres choses.
00:23:05 Est-ce que j'ai des responsabilités familiales ?
00:23:07 Comment je fais pour faire garder mes enfants ?
00:23:09 Il a besoin d'invités familiales.
00:23:10 C'est un jeune de 25 ans.
00:23:11 En plus, à un moment, elle a parlé du transport.
00:23:15 Elle dit, mais il n'a pas les moyens.
00:23:17 Ce qui est faux, parce que tu passes par la mission locale.
00:23:19 C'est la sécurité.
00:23:20 Comment je quitte mon quartier ?
00:23:22 Est-ce que je suis en sécurité pour rentrer le soir ?
00:23:24 Elle a dit exactement, il n'a pas les moyens pour payer les transports.
00:23:27 Moi, je te dis, ce n'est pas possible.
00:23:28 Les missions locales financent justement,
00:23:31 ils donnent des bons transports pour que les jeunes puissent aller chercher du travail.
00:23:35 Donc ça, cet argument, non.
00:23:36 Je suis d'accord avec le président de la République.
00:23:38 Pour le coup, ça fait deux fois.
00:23:40 Ça suffit, deux fois.
00:23:41 C'est que, effectivement, aujourd'hui, il y a des emplois.
00:23:45 Sur cette enquête de la Provence, effectivement,
00:23:48 13 offres d'emplois,
00:23:49 certaines offres qui ne demandent aucune qualification.
00:23:52 Vous n'êtes pas obligé d'avoir été serveur dans le passé.
00:23:55 Mais c'est la Provence qui a fait cette enquête.
00:23:58 Serveur, serveur, serveur.
00:24:00 Non, mais je vous dis que...
00:24:02 Serveur, ça demande de la mémoire.
00:24:03 Attendez, je termine juste ma phrase.
00:24:04 Ça demande de la mémoire, pour ça, ce qu'on sait.
00:24:06 Oui, mais il n'y a pas besoin de se permettre.
00:24:08 Ça demande aussi de pouvoir supporter même la chaleur.
00:24:10 Les patrons sur le Vieux-Port...
00:24:12 Ça demande aussi de savoir...
00:24:14 Les patrons sur le Vieux-Port qui ont répondu à la Provence...
00:24:16 On peut pas croire que c'est des métiers qui ne demandent rien.
00:24:18 Ça, ce n'est pas vrai.
00:24:19 C'est les patrons du Vieux-Port qui ont dit ça à la Provence.
00:24:23 On embauche sans expérience, sans qualification.
00:24:27 Par contre, il y a un biais.
00:24:29 Il y a un biais, c'est-à-dire que la journaliste qui était anonyme
00:24:33 et qui est allée chercher de l'emploi sur le Vieux-Port,
00:24:35 elle ne vient pas de la cité de la Busserine,
00:24:37 où il y a plus de 50% de chômage,
00:24:40 parce qu'il y a de l'assignation à Résidence France.
00:24:42 Je peux juste faire un petit récapitulatif.
00:24:43 On va marquer la pause.
00:24:44 Pas tout de suite.
00:24:45 Il y a cette actualité, vous allez la faire tout à l'heure.
00:24:46 Et puis, dans quelques instants, vous pourrez suivre en direct sur CNews
00:24:49 le discours de Vladimir Poutine,
00:24:51 le président russe qui va s'exprimer,
00:24:54 avant tout, dit-on, depuis le Kremlin,
00:24:57 pour alluer toutes les forces, dit-il,
00:24:59 qui ont résisté à la rébellion Wagner.
00:25:02 Vous savez qu'il n'en a pas parlé hier,
00:25:04 lors de sa prise de parole de Wagner.
00:25:06 Il n'a pas dit un mot.
00:25:07 On va voir ce qu'il en sera.
00:25:09 C'est à suivre en direct sur CNews.
00:25:10 On marque une pause et on revient sur ce sujet et d'autres.
00:25:13 Merci d'être avec nous.
00:25:17 Dans quelques instants, nous parlerons de cet avis
00:25:20 d'un des responsables, du rapporteur du Comité du Conseil d'État
00:25:24 sur le hijab et les footballeurs.
00:25:26 On va voir les échanges de réactions.
00:25:28 Mais tout d'abord, à suivre dans quelques instants le discours,
00:25:30 la prise de parole de Vladimir Poutine.
00:25:32 C'est la une des titres CNews Info.
00:25:34 La Russie annonce l'abandon des poursuites contre Wagner.
00:25:41 Il a été établi que les participants à la mutinerie
00:25:44 ont mis fin à leurs actions visant à commettre un crime,
00:25:47 ont indiqué les services de sécurité.
00:25:49 Le ministère de la Défense a également dévoilé
00:25:52 que les équipements militaires lourds du groupe paramilitaire
00:25:54 devraient être transférés vers l'armée russe.
00:25:56 L'OMS prévient, le Covid-19 n'a pas disparu.
00:25:59 L'Organisation mondiale de la santé appelle à ne pas baisser la garde
00:26:02 et à continuer à se pencher sur les séquelles à long terme du virus.
00:26:05 Chaque semaine, le Covid-19 est responsable de plus de 1000 morts en Europe.
00:26:09 Et puis enfin, UFC Que choisir alerte sur les pertes d'eau potable.
00:26:13 Selon l'association, un litre d'eau sur cinq distribué
00:26:16 est perdu du fait des fuites dans les réseaux de canalisation.
00:26:19 Pour sensibiliser l'opinion publique, la lettre O
00:26:21 va être retirée temporairement sur les panneaux des entrées de certaines communes.
00:26:25 Beaucoup de réactions après l'avis du rapporteur public du Conseil d'État
00:26:30 qui a été saisi par le collectif Les Hijabeuses.
00:26:32 Le rapporteur s'est dit favorable au port du hijab
00:26:35 pour les joueuses licenciées de la Fédération française de foot,
00:26:39 donc dans les clubs locaux, dans les quartiers,
00:26:41 mais pas pour l'équipe nationale.
00:26:44 Rendez-vous compte déjà, la distorsion a géométrie variable.
00:26:48 Avalanche de réactions résumées dans ce reportage de Léo Marcheguerre.
00:26:52 Le hijab a-t-il sa place sur les terrains de football ?
00:27:00 Pour Mathieu Boccoté, la réponse est non.
00:27:02 Ce sont les islamistes eux-mêmes qui nous disent
00:27:04 si vous ne respectez pas le hijab dans le sport, vous ne respectez pas les musulmans.
00:27:08 Alors que les musulmans, une bonne partie d'entre eux,
00:27:10 ne revendiquent d'aucune manière le port du hijab,
00:27:13 le port de signes religieux dans le sport.
00:27:15 Il faudrait refuser cet effet d'amalgame, le véritable pas d'amalgame il est là.
00:27:19 Ce n'est pas parce que vous refusez des signes religieux ostentatoires dans l'espace public
00:27:22 que vous refusez la croyance des uns et des autres.
00:27:24 Alors que certains dénoncent l'islamisation du sport,
00:27:27 d'autres comme le collectif des hijabeuses se sont défendus ce lundi
00:27:30 contre l'article 1 de la Fédération française de football
00:27:33 interdisant tout port de signes religieux lors des compétitions.
00:27:36 Le rapporteur du conseil d'état a donné un avis favorable,
00:27:39 une réussite pour l'avocate du collectif.
00:27:41 L'ambition du sport est celle de l'intégration,
00:27:46 celle du vivre ensemble, celle de la cohésion.
00:27:48 Je souhaite donc que le conseil d'état prolonge ce raisonnement
00:27:53 et qu'il siffle définitivement la faute commise par la FFF.
00:27:57 Le rapporteur a cependant marqué une différence entre les compétitions nationales et locales.
00:28:01 Les joueuses de l'équipe de France doivent rester neutres,
00:28:04 tandis que les joueuses en équipe locale devraient pouvoir porter le hijab
00:28:07 lors des rencontres sur le terrain.
00:28:09 Les deux collectifs magistrats vont devoir trancher sur la question.
00:28:12 Ils rendront leur avis définitif dans un délai de deux à trois semaines.
00:28:16 C'est le collectif, les hijabeuses qui ont saisi le conseil d'état.
00:28:20 Écoutez justement les arguments.
00:28:22 C'est très intéressant à écouter les arguments,
00:28:25 les tenants et abolissants de ce débat.
00:28:27 C'est la présidente du collectif qui en parle.
00:28:30 Ce qu'on a accompli, c'est historique.
00:28:32 Dans le sens où c'est la première fois que des femmes,
00:28:34 qui sont premières concernées, qui portent le voile,
00:28:36 qui font du sport, revendiquent leurs droits dans l'espace public.
00:28:39 Je pense que c'est important de montrer qu'aujourd'hui,
00:28:42 peu importe la décision, ce qu'on a fait, c'est historique
00:28:44 et on est en train d'inspirer les générations.
00:28:46 Ce pourquoi on a lancé cette campagne, cette association sportive,
00:28:49 c'est parce qu'on est des footballeuses et qu'on veut jouer sur les terrains,
00:28:52 qu'on veut être présentes, qu'on veut profiter de ces moments
00:28:54 avec nos partenaires, qu'elles soient voilées ou non,
00:28:57 musulmanes ou non, on veut s'intégrer.
00:28:59 Notre combat, ce n'est pas un combat politique,
00:29:02 ce n'est pas un combat religieux,
00:29:04 c'est un combat qui concerne le sport et seulement le sport.
00:29:06 Il y a des femmes qui sont encore exclues des terrains
00:29:08 puisqu'elles portent un voile.
00:29:10 C'est incompréhensible pour nous, puisque comme je le dis,
00:29:12 on est des joueuses de football.
00:29:14 A la fin de la journée, tout ce qu'on veut, c'est jouer au football.
00:29:16 On nous met dans des carcans, on nous enferme,
00:29:19 on nous dit "vous êtes des femmes, vous êtes soumises".
00:29:22 Mais en fait, c'est une question de droits des femmes et de justice.
00:29:24 Aujourd'hui, on empêche les femmes de disposer de leur corps,
00:29:27 de disposer d'elles-mêmes, et c'est ça le problème.
00:29:29 Un discours extrêmement bien rodé, des arguments affûtés,
00:29:32 mais qu'est-ce que vous en pensez ? Comment vous réagissez à ça ?
00:29:35 Alors moi, je suis exaspérée.
00:29:37 Je n'en peux plus de ce multiculturalisme à tout vaille.
00:29:39 Il y a des règles de vivre ensemble.
00:29:41 Et pour moi, qui prône l'inclusion à compétence égale,
00:29:43 c'est tout l'inverse.
00:29:45 C'est-à-dire que là, on est dans du prosélytisme.
00:29:47 La foi pour moi est quelque chose de personnel.
00:29:49 Je n'ai pas à savoir sur un terrain de foot ou ailleurs dans le sport,
00:29:52 sport qui doit être neutre,
00:29:54 si la personne face à moi est croyante ou non.
00:29:57 Ça ne m'intéresse pas.
00:29:59 C'est justement ce qui fait la force de notre société à la française,
00:30:02 de notre laïcité.
00:30:04 Donc quand on entend un discours d'une telle propagande,
00:30:06 pour moi, ça me fait penser au discours des frères musulmans,
00:30:08 ni plus ni moins, et j'espère qu'elles n'auront pas le dernier mot.
00:30:11 Ces associations sont dans la mouvance des multiples associations
00:30:16 animées par les frères musulmans.
00:30:19 C'est tout à fait...
00:30:21 Et le discours qui est celui qu'on a entendu,
00:30:23 qui est un discours militant, consiste à complètement pervertir
00:30:26 les valeurs de liberté et d'intégration,
00:30:28 pour en faire du prosélytisme.
00:30:30 Donc c'est une vision communautaire, multiculturelle,
00:30:33 qui consiste à réclamer pour les musulmans des droits particuliers,
00:30:37 qui est portée par ces associations qui viennent directement
00:30:41 de la mouvance des frères musulmans.
00:30:43 Le problème, c'est que...
00:30:45 Le problème, c'est que le rapporteur du Conseil d'État n'y voit aucun problème.
00:30:47 Il y a une faille juridique, Sonia.
00:30:49 Mais ce n'est pas qu'une faille juridique, il y a une défaillance énorme,
00:30:51 il y a une complaisance, une complicité.
00:30:53 Non, mais une faille juridique, Sonia.
00:30:55 Il ne peut pas ignorer l'offensive islamiste dans la société.
00:30:57 Il ne peut pas rendre coups le droit.
00:30:59 Il faut qu'il y ait des bases de droit, Sonia.
00:31:01 Or, il n'y a pas de bases de droit.
00:31:03 Donc ça ne dérange pas pour l'équipe nationale, mais ce n'est pas grave pour...
00:31:06 Il n'y a pas de bases de droit, parce que la loi de 1905
00:31:10 ne concerne que les services publics,
00:31:12 et que l'activité du football dans un club le samedi après-midi
00:31:15 n'est à l'évidence pas du service public.
00:31:17 Mais ça, c'est incroyable. Donc vous imaginez le message.
00:31:20 Vous imaginez le message ?
00:31:22 Oui, mais...
00:31:24 Je veux bien qu'on tape sur les juges.
00:31:26 Mais on ne tape pas sur les juges.
00:31:28 On tape sur les juges à longueur de journée.
00:31:30 Les gens au Conseil d'État, moi je veux bien qu'ils soient soit des islamo-gauchistes,
00:31:33 ou tout ce que vous voulez, mais il y a un moment où ils ont besoin de bases juridiques.
00:31:37 Or, là, il n'y a pas de bases juridiques en France.
00:31:40 Tout simplement parce que le fait qu'on mette ici un religieux...
00:31:43 Alors, faisons une proposition de loi sur la neutralité.
00:31:45 D'accord.
00:31:47 Mais, surtout, ça veut dire...
00:31:49 Si c'est compliqué sur le plan politique, ce que ça sort,
00:31:51 c'est le problème de la liberté individuelle.
00:31:53 C'est une proposition de loi qui doit être de nature constitutionnelle.
00:31:56 Le Conseil d'État lui-même nous parle de la nation.
00:31:58 C'est quoi la nation ?
00:32:00 C'est la volonté de vivre ensemble.
00:32:02 Une unité que l'on...
00:32:04 C'est ça la définition de la nation.
00:32:06 C'est la volonté de vivre ensemble dans une unité,
00:32:08 et en ayant en même temps la même culture.
00:32:11 Là, il y a un rejet visiblement de la culture générale.
00:32:13 Il y a une faille dans l'unité.
00:32:15 Ce n'est plus la nation.
00:32:16 Et quand il nous dit qu'on ne peut pas faire la différence entre l'équipe nationale,
00:32:19 parce que c'est l'équipe qui joue pour tout le monde,
00:32:21 et les équipes locales, on fait tous partie de la nation ou pas.
00:32:24 Et là, il ouvre une faille considérable.
00:32:26 C'est notre conception de la nation en France,
00:32:28 pas la conception anglo-savéno-américaine.
00:32:30 Oui, mais nous sommes en France.
00:32:32 Il se trouve que justement, nous sommes en France,
00:32:34 et que je trouve que cette maison,
00:32:36 avec la laïcité, c'est ce qui a été dit,
00:32:38 c'est une force considérable.
00:32:40 Et là, il y a un coin qui a été ouvert.
00:32:42 Parce que ça n'enlève pas le...
00:32:44 Ça veut dire que demain, vous avez des parents d'élèves
00:32:47 qui souhaitent que leur fille porte une abaya,
00:32:50 qui vont devant le Conseil d'État.
00:32:52 Le Conseil d'État, visiblement,
00:32:54 il n'a pas encore rendu son avis définitif,
00:32:56 mais dans 7 cas sur 10, il suit l'avis du rapporteur.
00:32:59 Donc majoritairement, il y a des chances
00:33:01 que le Conseil d'État valide le hijab
00:33:03 pour les joueuses de foot.
00:33:05 Donc si ces parents d'élèves qui souhaitent défendre leur fille
00:33:07 qui porte une abaya, et qui auraient vu
00:33:09 la porte de l'école rester fermée,
00:33:11 puisqu'elle aurait été exclue par tel ou tel professeur,
00:33:13 ou par tel ou tel directeur...
00:33:15 Non, c'est pareil.
00:33:16 Ça veut dire que le Conseil d'État donnerait raison
00:33:19 aux parents.
00:33:20 Et d'ailleurs, Papendiaïe, la semaine dernière
00:33:24 à l'Assemblée nationale, a répondu,
00:33:26 une espèce de réponse d'entre deux,
00:33:28 puisqu'il comptabilise les abayas et les camis
00:33:31 dans les atteintes à la laïcité qu'il donnait
00:33:33 de tous les mois, puis après, au bout d'un moment,
00:33:35 ça a arrêté d'être régulier, d'être mensuel comme ça.
00:33:37 Il a dit qu'il n'était pas armé juridiquement...
00:33:41 - Il a raison.
00:33:42 - Oui, il a raison, mais c'est bien le problème,
00:33:44 il faut changer la loi...
00:33:45 - Mais sortez de vos...
00:33:46 - Pour empêcher les abayas d'entrer dans les écoles.
00:33:48 - Enlevez les œillères, il y a bien...
00:33:50 - On ne peut pas agir dans le cadre juridique,
00:33:52 si on le change.
00:33:53 - Le problème, c'est que quand on veut en bon,
00:33:54 on peut changer la législation...
00:33:55 - Il faut agir dans le cadre juridique.
00:33:56 - Il y a deux choses possibles.
00:33:57 Pour les abayas, il y a deux choses possibles,
00:33:58 changer la loi ou mettre l'uniforme.
00:33:59 - Écoutons le ministre de l'Intérieur,
00:34:01 parce que lui, il ne s'est pas contenté
00:34:02 de rester dans le cadre juridique.
00:34:03 Écoutons le député Karl Oliv,
00:34:06 qui a été arbitre pour la FFF,
00:34:08 et voici leur réaction à tous les deux.
00:34:10 - Encore une occasion d'aller diviser
00:34:14 là où on cherche à rassembler,
00:34:16 et surtout, je dirais presque dans le sport,
00:34:18 qui est un formidable catalyseur social.
00:34:21 Je pense qu'il faut absolument
00:34:22 qu'on reste dans une neutralité religieuse totale
00:34:26 dans une enceinte sportive,
00:34:28 sur un terrain de football,
00:34:29 comme ça a toujours été le cas.
00:34:30 J'ai été arbitre officiel
00:34:32 de la FFF il y a quelques années,
00:34:34 et il y avait un principe,
00:34:36 qui était le principe de neutralité.
00:34:38 N'allons pas chercher, franchement,
00:34:40 des sujets qui, pour moi, aujourd'hui,
00:34:41 alors certes, sont d'actualité au niveau international,
00:34:44 on peut parler de la FIFA,
00:34:45 on peut parler du CIO,
00:34:47 qui ne sont pas des organisations politiques.
00:34:49 Alors, le rapporteur public donne le droit.
00:34:51 C'est pas comme si la société n'était pas fracturée.
00:34:53 Actuellement, très honnêtement,
00:34:55 je pense qu'aujourd'hui,
00:34:56 on a un devoir, qui est un devoir absolu,
00:34:58 de rassembler celles et ceux
00:35:00 qui sont là pour être rassemblés.
00:35:03 Vous savez, quand on joue au football,
00:35:04 quel que soit le sport d'ailleurs,
00:35:05 on ne va pas demander aux petits copains,
00:35:07 ou à la petite copine, à la collègue d'équipe,
00:35:09 de savoir si elle a une manifestation religieuse.
00:35:13 Peu importe, on est là pour faire du sport,
00:35:15 et du sport avant tout.
00:35:16 - Les terrains de sport sont sans doute
00:35:17 les derniers endroits
00:35:19 où la neutralité
00:35:21 religieuse, politique, syndicale,
00:35:25 est quasi parfaite.
00:35:27 Et je pense qu'on n'a pas besoin de rediviser.
00:35:30 Surtout lorsqu'il s'agit
00:35:32 d'associations, souvent communautaristes,
00:35:34 qui veulent non pas défendre une cause très noble,
00:35:36 qui est la liberté de culte.
00:35:39 Et moi je suis très attaché, en ces jours,
00:35:41 de l'Aïd, à la liberté de culte,
00:35:42 et notamment de nos compatriotes musulmans.
00:35:44 Mais ça n'a rien à voir avec
00:35:46 les coups de boutoirs contre la République.
00:35:48 Et on n'a pas à porter de vêtements religieux
00:35:50 lorsqu'on fait du sport.
00:35:51 Donc j'y suis très opposé.
00:35:53 Et évidemment, ce serait un coup de canif très fort
00:35:56 contre le pacte républicain, que de le permettre.
00:35:58 - Voilà la voie de la clarté
00:36:00 pour le ministre de l'Intérieur.
00:36:01 - Tout à fait, il est très clair.
00:36:02 Et puis je rajouterais, moi,
00:36:03 que le sport, c'est pas venu comme on voulait,
00:36:05 parce qu'en général, pour faire du sport,
00:36:07 notamment du football,
00:36:08 on met un short, un t-shirt,
00:36:10 et puis des crampons, point à la ligne.
00:36:12 Donc sinon, et puis si jamais le Conseil d'État
00:36:15 suit le rapporteur,
00:36:16 demain, ça sera aussi pour le basket,
00:36:18 ça sera pour le handball,
00:36:19 ça sera pour l'athlétisme, etc.
00:36:21 Et ce qui est grave,
00:36:22 je revois ce que vous avez dit,
00:36:24 c'est cette différenciation qui est faite,
00:36:26 et notamment en disant les clubs de quartier.
00:36:28 Mais vous vous rendez compte,
00:36:29 déjà on a un enfermement dans les quartiers.
00:36:31 Déjà on a eu une pression qui fait
00:36:33 que certains sont dans un hémimétisme.
00:36:35 Ça veut dire quoi ?
00:36:36 Ça veut dire que dans ces quartiers-là,
00:36:37 on va tolérer qu'il y ait des clubs
00:36:39 où les jeunes filles seront voilées,
00:36:41 et certaines leur diront
00:36:42 "mais tu peux être voilée".
00:36:43 Donc on peut s'attendre aussi à une pression.
00:36:46 Moi, je trouve qu'il faut faire attention à cela
00:36:48 parce qu'on est avant tout une République
00:36:50 une et indivisible,
00:36:51 et effectivement, nos enfants doivent pouvoir
00:36:53 faire du sport de la même façon,
00:36:55 sans que l'une soit avec un voile,
00:36:58 l'autre avec un kippa, etc.
00:37:00 C'est extrêmement dangereux.
00:37:01 Mais je revois ce que tu as dit, Philippe.
00:37:02 Je peux juste...
00:37:03 Par rapport au vide juridique.
00:37:05 Alors aujourd'hui, peut-être que...
00:37:07 Je termine juste par rapport à ça.
00:37:09 Peut-être qu'aujourd'hui, effectivement,
00:37:11 il faut interroger pour élargir
00:37:13 ce qu'on fait pour le service public,
00:37:15 notamment aux entreprises privées,
00:37:17 parce qu'elles ont des coups de pouvoir
00:37:20 pour le sport, effectivement.
00:37:22 Écoutez ce qu'a dit le rapporteur...
00:37:23 Attendez, attendez, Sneema.
00:37:24 On ne le sait pas assez.
00:37:25 C'est les emplois aidés.
00:37:27 Le rapporteur du Conseil d'État
00:37:30 explique que le football est truffé
00:37:32 de signes d'appartenance religieuses.
00:37:34 Il cite pelle-mêle les joueurs qui se signent
00:37:36 avant d'entrer sur un terrain de football
00:37:39 et la croix de Malte pour les maillots d'Auxerre.
00:37:42 Ça n'a rien à voir.
00:37:44 C'est franchement un faux débat.
00:37:46 Alors là, c'est pas juridique.
00:37:47 Le fait que vous vous signez dans le vestiaire,
00:37:49 ça vous appartient et ça ne dérange pas le public.
00:37:51 Ça n'a rien à voir avec le public
00:37:53 ni avec le match lui-même.
00:37:54 Donc ça, je trouve que c'est un arrière-goût.
00:37:56 Mais il y a même des histoires.
00:37:57 C'est un prêtre qui a monté l'équipe,
00:37:58 qui a inventé l'équipe, etc.
00:38:00 Il se trouve que nous sommes une vieille terre chrétienne
00:38:04 et donc il y a des signes chrétiens partout.
00:38:06 Mais pendant qu'on parle,
00:38:07 il y a des milliers de femmes,
00:38:08 notamment en Iran,
00:38:09 qui sont emprisonnées.
00:38:10 Certaines sont pendues
00:38:11 parce qu'elles ne veulent pas porter ce vêtement.
00:38:13 Il faudrait peut-être réaliser ça.
00:38:15 Et ça, ça me paraît plus essentiel
00:38:16 que ce que essaie de faire le Conseil d'État.
00:38:19 N'oublions pas qu'il y a des femmes
00:38:20 qui meurent aujourd'hui
00:38:21 et qui sont emprisonnées aujourd'hui
00:38:22 parce qu'elles veulent vivre librement,
00:38:24 y compris en islam.
00:38:25 Bravo Joseph.
00:38:26 Mais en parlant plus d'intégration...
00:38:28 Il faut bien faire la distinction
00:38:30 entre la loi et les morses.
00:38:31 C'est-à-dire qu'on était en France
00:38:33 dans un consensus qui allait de soi
00:38:35 où quelles que soient vos convictions
00:38:36 religieuses, politiques, syndicales,
00:38:38 philosophiques, tout ce que vous voulez,
00:38:40 quand vous jouez au foot
00:38:41 ou quand vous faites du basket,
00:38:42 vous mettez ça de côté,
00:38:43 vous le laissez au vestiaire
00:38:45 selon l'expression consacrée.
00:38:47 Mais c'est inscrit nulle part dans la loi.
00:38:49 C'est une évolution des morses
00:38:50 qui tient à l'évolution de la société.
00:38:53 Et donc il y a bien un vide juridique.
00:38:55 Et donc il faudra en venir.
00:38:57 Et ça concerne les entreprises.
00:38:58 Mais il n'y a pas qu'un vide juridique,
00:38:59 s'il vous plaît, attendez.
00:39:01 Quand le rapporteur dit que ça pose un problème,
00:39:04 que les joueurs se signent aussi
00:39:06 avant l'entrée d'un salle,
00:39:08 vous voyez bien qu'il n'est pas sur le juridique.
00:39:10 Vous voyez bien qu'il est complaisant.
00:39:12 Vous voyez bien qu'il y a une forme de laisser-faire
00:39:16 face au bien sûr, c'est du laxisme depuis des années.
00:39:18 Il n'empêche quand même qu'il y a un vide juridique
00:39:20 parce que la loi de Milos...
00:39:21 Je suis d'accord, mais moi ce qui m'intéresse
00:39:22 c'est l'idéologie.
00:39:23 Parce qu'on en pense...
00:39:25 - Après, pour rapport à ce que tu viens de dire,
00:39:27 c'est extrêmement important.
00:39:28 Pourquoi aujourd'hui, moi j'ai autour de moi
00:39:30 des jeunes femmes qui sont voilées,
00:39:32 mais quand elles vont travailler,
00:39:33 elles enlèvent leur voile
00:39:34 et quand elles sortent du travail, elles le mettent.
00:39:35 J'ai des jeunes femmes qui vont même à la piscine,
00:39:37 qui font du sport,
00:39:38 et qui, quand elles sont dans ces instants sportifs,
00:39:42 elles ne mettent pas le voile.
00:39:43 Donc on voit bien qu'il y avait quelque chose
00:39:45 qui prévalait de la raison
00:39:47 et qu'aujourd'hui on est en train de la perdre.
00:39:49 - Ça serait, écoutez, pardonnez-moi,
00:39:50 Caroline, l'avocate de ce collectif des DJ Buzz
00:39:53 qui reprend peu ou prou le discours
00:39:56 que vous venez d'écouter de ce collectif.
00:39:58 Écoutons-la.
00:39:59 - Je salue en particulier des conclusions
00:40:03 que je crois pouvoir qualifier de brillantes et riches,
00:40:07 qui rappellent le principe de laïcité
00:40:10 qui est malheureusement trop souvent oublié
00:40:12 dans ces deux branches,
00:40:13 qui rappellent que l'ambition du sport
00:40:16 est celle de l'intégration,
00:40:19 celle du vivre ensemble,
00:40:20 celle de la cohésion,
00:40:21 et non pas une vision aseptisée
00:40:23 qu'entend promouvoir la Fédération française de football,
00:40:26 qui en réalité entend créer un ordre public sportif
00:40:32 sur la seule base des valeurs ou des positionnements
00:40:34 qui sont ceux de ces administrateurs actuels.
00:40:37 - On va continuer à en parler tout à l'heure,
00:40:39 mais ça ferait carrément plaisir.
00:40:40 Vous entendez le ministre de l'Intérieur
00:40:42 très clair sur ce sujet,
00:40:43 vous entendez Karl Olive,
00:40:44 qui a été arbitre de la Fédération française de foot,
00:40:46 qui dit "C'est pas possible,
00:40:48 un terrain de foot c'est la neutralité,
00:40:50 on ne veut pas savoir quelles origines,
00:40:52 quelles croyances religieuses, etc."
00:40:54 - C'est ce que je vous expliquais
00:40:55 dans mon argumentation précédemment,
00:40:57 il n'y a pas de "et en même temps"
00:40:58 sur ces questions qui transcendent
00:41:00 tous les bords politiques.
00:41:01 Le vivre ensemble c'est ça,
00:41:03 sur un terrain de sport,
00:41:04 un terrain qui est neutre,
00:41:06 je ne veux pas savoir
00:41:07 qui j'ai en face de moi
00:41:08 en termes de croyance ou de non-croyance.
00:41:10 Et ça n'est pas un irrespect
00:41:11 vis-à-vis du culte ou de la foi d'autrui,
00:41:13 c'est simplement du respect lié à notre laïcité,
00:41:16 il y a des règles de vie,
00:41:18 il y a des règles de vie
00:41:19 dans n'importe quel pays.
00:41:20 Je ne vois pas pourquoi
00:41:21 on veut toujours faire outre
00:41:23 dans ce pays sous prétexte d'une idéologie.
00:41:26 - On va continuer à en parler.
00:41:27 - Ça me choque parce qu'en plus
00:41:28 on parle d'intégration,
00:41:29 mais on n'interdit pas
00:41:30 à ces jeunes femmes de jouer au foot.
00:41:32 - Justement, elles, elles estiment
00:41:33 que ça passe par l'intégration
00:41:35 de porter le hijab,
00:41:36 ça vous fait réagir,
00:41:37 on va continuer à en parler.
00:41:38 Alors, autre chose qui a fait réagir,
00:41:40 c'est une annonce du président de la République,
00:41:42 avant d'arriver à Marseille,
00:41:44 sur les amendes pour détention
00:41:47 ou consommation de cannabis
00:41:48 qui pourront être désormais payées,
00:41:51 réglées immédiatement,
00:41:52 soit par carte bancaire ou espèce.
00:41:54 Et nous sommes avec, sur ce plateau,
00:41:56 merci d'être là,
00:41:57 bonjour à vous Madame Sonia Fibloye,
00:41:59 vous êtes porte-parole de la police nationale.
00:42:01 Il est vrai que ça a fait beaucoup réagir,
00:42:03 notamment des policiers
00:42:05 ou des syndicats de policiers
00:42:07 qui ont dit en somme,
00:42:08 nous ne sommes pas des percepteurs,
00:42:09 ce n'est pas notre rôle.
00:42:10 Comment vous réagissez à cela
00:42:12 et à cette mesure vous-même ?
00:42:13 Peut-être rappelez déjà pour vos auditeurs
00:42:15 qu'est-ce qu'une AFD,
00:42:16 c'est-à-dire une amende forfaitaire délictuelle.
00:42:18 Il s'agit en fait d'une réponse pénale simplifiée
00:42:21 pour certains contentieux de masse,
00:42:23 c'est-à-dire de pouvoir verbaliser
00:42:25 par voie de procès verbaux électroniques
00:42:28 certaines infractions,
00:42:29 dont l'usage de stupéfiants.
00:42:30 Alors, initialement,
00:42:31 ça avait été créé en 2016
00:42:33 pour certains délits routiers,
00:42:35 comme par exemple
00:42:36 le défaut de permis de conduire
00:42:38 ou le défaut d'assurance.
00:42:39 Et puis, petit à petit,
00:42:40 ça a été élargi au fur et à mesure
00:42:42 des années, en 2020, 2022,
00:42:44 2020 pour les stups notamment,
00:42:46 et puis 2022 pour l'introduction
00:42:49 d'objets susceptibles d'être considérés
00:42:51 comme des armes dans des enceintes sportives,
00:42:53 par exemple.
00:42:54 Donc, c'est vraiment pour un contentieux de masse
00:42:56 et pour pouvoir verbaliser
00:42:58 de manière plus efficace.
00:42:59 Alors, vous l'avez dit,
00:43:01 effectivement, ça fait réagir
00:43:02 et les syndicats sont tout à fait dans leur rôle
00:43:04 de porter notre attention
00:43:06 sur la mise en œuvre d'une telle mesure.
00:43:08 Pour autant, il faut souligner
00:43:10 qu'il y a bon nombre de policiers
00:43:12 qui sont quand même contents
00:43:14 de voir l'efficacité immédiate
00:43:16 de leur action récompensée
00:43:18 par l'utilisation du procès verbal électronique,
00:43:20 mais d'autant que certains déplorent
00:43:23 ne pas connaître ce qui se passe
00:43:25 après la chaîne pénale,
00:43:27 puisque nous intervenons en amont
00:43:29 de cette chaîne pénale.
00:43:30 Et puis, également,
00:43:31 c'est une mesure de simplification
00:43:33 de leur travail.
00:43:34 Alors, c'est ça qui m'intéresse,
00:43:35 puisque le taux de recouvrement,
00:43:36 justement, Madame,
00:43:37 de ces amendes est faible,
00:43:38 aux alentours de 30 et 35 %,
00:43:39 et la question, c'est,
00:43:41 est-ce qu'on fait porter aux policiers,
00:43:43 finalement, un petit peu,
00:43:44 les failles ou défaillances
00:43:45 de l'administration ?
00:43:46 On a l'impression qu'ils sont là
00:43:48 pour combler ce qui ne va pas.
00:43:50 Qu'est-ce qu'on peut répondre à cela ?
00:43:51 Alors, ce n'est pas forcément
00:43:52 pour combler ce qui ne va pas,
00:43:53 c'est pour avoir une mesure
00:43:55 supplémentaire d'efficacité
00:43:57 sur le terrain.
00:43:58 On voit ça comme ça,
00:43:59 parce que, déjà,
00:44:00 ça simplifie en plus leur action,
00:44:02 dans la mesure où ça leur évite
00:44:04 de faire venir,
00:44:06 d'interpeller la personne,
00:44:07 de la faire venir au commissariat,
00:44:08 d'appeler le magistrat,
00:44:10 et toutes les suites
00:44:12 qui doivent être consignées
00:44:13 sur procès verbal.
00:44:14 Donc, une procédure
00:44:15 qui est manifestement assez lourde
00:44:17 et avec beaucoup de paperasse
00:44:18 pour un contentieux
00:44:19 qui, en général,
00:44:20 relève d'un rappel à la loi.
00:44:22 Donc, simplification de leur action
00:44:24 et efficacité immédiate,
00:44:26 parce qu'ils ont la lecture
00:44:27 de leur action immédiatement.
00:44:29 Donc, bon nombre de policiers
00:44:30 vont être contents,
00:44:31 il va y avoir une simplification.
00:44:32 Là, c'est un autre son de cloche
00:44:33 qu'on entend avec vous.
00:44:34 Mais, moi, je...
00:44:35 Est-ce qu'au départ,
00:44:36 l'amende d'étudier
00:44:37 est utile ?
00:44:38 L'amende est utile.
00:44:39 L'amende est une réponse
00:44:40 apportée à une infraction
00:44:42 à des auteurs qui sont là,
00:44:44 et notamment sur l'usage du supérieur.
00:44:46 Et pour quel résultat ?
00:44:47 Est-ce que vous avez déjà
00:44:48 un petit peu le retour,
00:44:49 justement, depuis la mise en place
00:44:50 de ces amendes, de manière générale ?
00:44:51 Alors, oui,
00:44:52 d'une manière générale,
00:44:53 toutes les amendes,
00:44:54 et notamment en matière routière,
00:44:55 sont assez efficaces,
00:44:56 puisqu'il y a quand même
00:44:57 un paiement régulier
00:44:59 sur, notamment,
00:45:00 les défauts de permis de conduire
00:45:02 ou les défauts d'assurance
00:45:03 qui se fait.
00:45:04 Par contre,
00:45:05 ce qu'il faut souligner,
00:45:07 c'est que cette AFD
00:45:09 n'est pas une mesure,
00:45:10 elle seule,
00:45:11 elle ne suffit pas,
00:45:12 elle seule,
00:45:13 à combattre le trafic de stupéfiants.
00:45:15 Mais en ce lendemain,
00:45:16 de journée...
00:45:17 C'est la question que l'on se pose.
00:45:18 Est-ce que c'est la hauteur
00:45:19 des questions ?
00:45:20 Bien sûr.
00:45:21 Vous avez vous-même entendu,
00:45:22 et vous connaissez très bien
00:45:23 la situation.
00:45:24 Et en ce lendemain
00:45:25 de journée internationale
00:45:26 de lutte contre les drogues
00:45:27 et les toxicomanies,
00:45:28 il faut rappeler que
00:45:29 la politique de la police nationale
00:45:31 en matière de lutte
00:45:32 contre les stupéfiants
00:45:33 est largement intensifiée,
00:45:34 particulièrement depuis 2020,
00:45:35 depuis la création de l'OFAS,
00:45:36 où il s'agit de coordonner
00:45:38 et d'animer
00:45:39 une politique de lutte très intense
00:45:41 depuis le point d'île
00:45:43 jusqu'au trafic de stupéfiants.
00:45:44 Mais il n'y a pas de doute
00:45:45 sur l'intensification de cette lutte.
00:45:46 Mais la question,
00:45:47 c'est pour quel résultat ?
00:45:48 Et personne n'est mis en cause.
00:45:50 On a l'impression
00:45:51 qu'on vit de la mer
00:45:52 avec une petite cuillère.
00:45:53 Aujourd'hui,
00:45:54 on a entendu ces familles
00:45:55 qui ont dit
00:45:56 "Nous, on a peur de sortir
00:45:57 des balles perdues,
00:45:58 des règlements de comptes".
00:45:59 Mais où conduirait l'inaction ?
00:46:00 Où conduirait l'inaction ?
00:46:01 Donc nous devons sans cesse,
00:46:02 et c'est le travail
00:46:03 de la police nationale,
00:46:04 c'est le travail
00:46:05 de la police nationale,
00:46:06 de continuer son action,
00:46:07 de la renforcer
00:46:08 et d'utiliser tous les moyens
00:46:10 pour pouvoir lutter
00:46:11 contre les drogues et la toxicomère.
00:46:13 Quand on dit que la tolérance zéro
00:46:14 n'a pas été vraiment testée,
00:46:15 qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:46:16 Parce qu'on dit l'inaction,
00:46:17 évidemment qu'il n'y a pas d'inaction,
00:46:19 mais est-ce qu'on a vraiment testé
00:46:20 la fermeté,
00:46:21 la tolérance zéro face à cela ?
00:46:23 Parce que là,
00:46:24 le ministre de l'Intérieur
00:46:25 a parlé d'assassinat ce matin.
00:46:26 Eh bien, je réponds
00:46:27 à la saisie historique de stupéfiants,
00:46:29 puisque l'année dernière,
00:46:30 nous avons,
00:46:31 rien que pour le cannabis
00:46:32 dont l'usage est réprimé
00:46:34 désormais par AFD,
00:46:36 nous avons saisi 128 tonnes
00:46:38 de résine de cannabis,
00:46:39 ce qui est énorme
00:46:41 et ce qui est historique
00:46:42 en termes de saisie.
00:46:43 Il y a un peu de criticisme
00:46:44 autour de ce plateau,
00:46:45 on écoute Madame Fibloy.
00:46:46 On a saisi 27 tonnes de cocaïne,
00:46:48 donc oui,
00:46:49 il y a eu des saisies
00:46:50 qui ont été historiques
00:46:51 par la police nationale,
00:46:52 qui sont le fait de l'OFAS,
00:46:53 qui sont le fait
00:46:54 de tous les acteurs
00:46:55 qui se coordonnent désormais
00:46:56 autour de ce chef de file
00:46:58 depuis les points de deal,
00:46:59 encore une fois,
00:47:00 jusqu'au trafic international,
00:47:01 pour lutter contre les stupéfiants.
00:47:02 Nous avons démantelé
00:47:03 plus de 16 000 points de deal
00:47:05 et nous avons 106 cellules
00:47:07 de renseignements opérationnels
00:47:09 qui luttent contre le trafic.
00:47:11 Chère Madame,
00:47:12 je ne veux pas du tout mettre en cause
00:47:13 le travail des policiers,
00:47:14 qui est extrêmement important,
00:47:15 mais en même temps,
00:47:16 si on a des saisies historiques,
00:47:17 c'est parce qu'on a des niveaux
00:47:18 de trafic historique
00:47:19 et le nombre de points de deal
00:47:21 n'a pas fait baisser les prix
00:47:22 sur le marché,
00:47:23 tous les témoignages concordent,
00:47:24 ce qui veut dire que
00:47:25 la fermeture des points de deal
00:47:27 s'est reportée sur d'autres
00:47:28 lieux de trafic.
00:47:30 Donc, c'est pas du tout
00:47:32 le travail des policiers
00:47:33 qui est en cause,
00:47:34 mais on vide effectivement,
00:47:35 ça donne le sentiment
00:47:36 qu'on vide un peu la mer
00:47:37 à la petite cuillère.
00:47:39 Ce que vous soulignez, monsieur,
00:47:40 c'est que les trafiquants stupéfiants
00:47:42 utilisent un système capitaliste sauvage
00:47:45 et donc augmentent leur production
00:47:48 de stupéfiants dans les pays d'origine
00:47:50 pour inonder l'Europe
00:47:52 et notamment notre pays
00:47:54 de drogue.
00:47:56 Donc oui, nous continuerons à lutter,
00:47:58 nous continuerons à être extrêmement mobilisés.
00:47:59 Avec des amendes qui seront donc payables,
00:48:01 si je puis dire,
00:48:02 sur place, in situ,
00:48:04 par carte bancaire ou liquide.
00:48:05 Exactement, entre autres,
00:48:06 de toutes les mesures
00:48:07 que je vous ai expliquées.
00:48:08 Merci Sonia Fibloy, merci.
00:48:10 Exactement, même en espèce,
00:48:11 ça répond à des conditions.
00:48:13 On va faire une pause,
00:48:14 on est déjà en retard.
00:48:15 Je vous remercie.
00:48:16 C'est important aussi
00:48:17 d'entendre votre parole,
00:48:18 c'est vrai qu'on a entendu
00:48:19 les syndicats de police,
00:48:20 c'est aussi important d'avoir,
00:48:21 non pas l'autre son de cloche,
00:48:22 mais d'avoir un petit peu
00:48:23 la totalité de ce qui se dit
00:48:25 sur ces mesures annoncées
00:48:26 par Emmanuel Macron à Marseille.
00:48:27 Nous y sommes à Marseille
00:48:28 avec nos équipes.
00:48:29 Nous reparlerons également du hijab.
00:48:31 Céline Pina sera avec nous.
00:48:33 Vous allez entendre un coup de gueule
00:48:34 sur ce qu'a dit le rapporteur
00:48:35 du Conseil d'État.
00:48:36 A tout de suite.
00:48:37 Vous entendrez dans quelques instants
00:48:42 la colère d'Emmanuel Macron
00:48:44 qui estime qu'il n'est pas comptable
00:48:46 tout ce qui ne va pas à Marseille
00:48:47 et plus largement en France.
00:48:48 Vous écouterez cette séquence
00:48:50 assez forte.
00:48:51 Nous reviendrons sur l'avis favorable
00:48:53 du Conseil d'État,
00:48:54 du rapporteur du Conseil d'État.
00:48:56 Nous serons en direct et en duplex
00:48:57 avec Céline Pina.
00:48:58 Mais tout d'abord, le journal.
00:49:00 Rebonjour à vous,
00:49:01 cher Mickaël Dorian.
00:49:02 Rebonjour Sonia,
00:49:03 bonjour à tous.
00:49:04 Il y a quelques instants,
00:49:05 Vladimir Poutine s'est exprimé.
00:49:06 Le président russe est revenu
00:49:07 depuis le Kremlin sur la tentative
00:49:09 de rébellion de la milice Wagner
00:49:11 le week-end dernier.
00:49:12 Il a notamment observé
00:49:13 une minute de silence
00:49:15 pour des pilotes militaires tués
00:49:17 lors de ces affrontements
00:49:18 et a remercié les soldats
00:49:19 qui ont, je cite,
00:49:21 "empêché une guerre civile".
00:49:23 Et puis ne manquez pas, justement,
00:49:25 ce soir, un autre soirée spéciale Ukraine
00:49:27 dès 21h sur CNews.
00:49:29 Première partie,
00:49:30 les soldats de l'information.
00:49:31 Deuxième partie,
00:49:32 dès 22h15 sur le tournant de la guerre.
00:49:34 Un débat animé par Julien Pasquier.
00:49:36 Et puis dès 23h,
00:49:37 un documentaire sur les femmes
00:49:39 pendant la guerre.
00:49:40 Dans le reste de l'actualité,
00:49:42 deuxième journée de visite à Marseille
00:49:44 pour Emmanuel Macron.
00:49:45 Le chef de l'État s'attaque aujourd'hui
00:49:47 au volet éducatif de son plan
00:49:49 Marseille en grand.
00:49:50 Ce matin, il s'est rendu
00:49:51 sur le chantier d'une école.
00:49:52 Il s'est notamment exprimé
00:49:54 sur la question des inégalités.
00:49:56 On l'écoute.
00:49:57 Les inégalités, elles sont là.
00:50:00 Les inégalités de départ,
00:50:01 vous les avez.
00:50:02 Une famille qui habite ici,
00:50:03 elle n'a pas les mêmes chances
00:50:04 qu'une famille qui est
00:50:05 dans les quartiers sud.
00:50:06 La question, c'est est-ce que
00:50:08 la même école permet de corriger
00:50:09 des inégalités de départ ?
00:50:10 La réponse est non.
00:50:12 Vous avez aujourd'hui
00:50:13 un système scolaire
00:50:14 qui est plus déterministe
00:50:15 qu'il y a 30 ans.
00:50:16 Donc ça montre que le système
00:50:18 que certains défendent
00:50:19 la main sur le cœur
00:50:20 en disant égalité, égalité,
00:50:21 ça ne marche plus.
00:50:22 Hypocrisie, hypocrisie, moi je réponds.
00:50:24 Donc il faut mettre plus de moyens
00:50:26 là où il y a plus d'inégalités.
00:50:28 Le chef de l'État qui hier,
00:50:30 toujours à Marseille,
00:50:31 a annoncé de nouvelles mesures
00:50:33 dans la lutte contre
00:50:34 le trafic de drogue.
00:50:35 Il propose notamment
00:50:36 de faire payer immédiatement
00:50:38 les amendes des consommateurs
00:50:39 de stupéfiants par carte bancaire
00:50:40 ou en liquide.
00:50:41 Mais consommateurs et policiers
00:50:43 restent dubitatifs face à cette annonce.
00:50:45 Jean-Michel Decaze, Michael Chey.
00:50:47 Le deal se déroule en plein jour.
00:50:51 Il est 10h30,
00:50:52 la marchandise est cachée
00:50:53 sous le panneau d'information.
00:50:55 Ni le vendeur, ni l'acheteur
00:50:56 ne craignent quoi que ce soit
00:50:58 dans ce quartier de Bellevue à Nantes.
00:51:00 Lorsque nous abordons
00:51:01 l'un des acheteurs,
00:51:02 il nous rit au nez.
00:51:03 Tu veux savoir vite fait ?
00:51:05 Moi, il y a une amende,
00:51:06 je ne paye pas mon sang.
00:51:07 Voilà ce que je veux en faire.
00:51:08 En plein centre-ville,
00:51:09 14h30, là aussi,
00:51:11 on se cache à peine
00:51:12 pour la transaction.
00:51:13 Le point de deal,
00:51:14 se situe à quelques mètres
00:51:16 de la vitrine d'une commerçante
00:51:18 qui souhaite conserver l'anonymat.
00:51:20 L'amende payée sur place,
00:51:21 elle n'y croit pas un instant.
00:51:23 Ce n'est pas forcément
00:51:24 les plus riches qui consomment.
00:51:26 Ils économisent de quoi s'acheter
00:51:29 un vin en 40 balles
00:51:30 et ils n'ont pas forcément
00:51:31 l'argent sur eux pour payer.
00:51:33 Ils ne voudront pas payer de toute façon.
00:51:35 150 euros en amende minorée.
00:51:38 Donc il va falloir accompagner
00:51:39 les gens à un distributeur
00:51:40 pour qu'ils retirent cet argent.
00:51:42 Complexité à mon avis.
00:51:44 Je ne suis pas sûr que nos collègues
00:51:45 soient prêts à transporter
00:51:47 de l'argent dans les véhicules de police.
00:51:50 Je vais vous dire franchement,
00:51:51 effectivement c'est plus le vendeur
00:51:53 qu'on va aller interpeller,
00:51:54 que l'acheteur.
00:51:55 C'est un petit côté percepteur
00:51:56 et ce n'est vraiment pas du tout notre job.
00:51:58 Aujourd'hui, seuls 35%
00:52:00 des amendes forfaitaires sont payées.
00:52:02 Un adolescent de 17 ans
00:52:06 a été tué ce matin
00:52:08 suite à un refus d'obtempérer à Nanterre.
00:52:10 Le conducteur de la voiture,
00:52:12 déjà connu des services de police
00:52:14 pour des faits similaires,
00:52:15 a été touché par balle au thorax
00:52:16 lors d'un contrôle routier.
00:52:18 L'homme a refusé de s'arrêter.
00:52:19 Foncé sur un policier
00:52:21 avant de finir sa course dans un poteau.
00:52:23 L'un des passagers, lui aussi mineur,
00:52:25 a été interpellé.
00:52:26 Un autre est toujours en fuite.
00:52:28 Et puis l'Espagne vit son premier pic
00:52:31 de chaleur de la saison.
00:52:33 Depuis dimanche, les températures s'envolent.
00:52:35 Hier, les 44 degrés ont été dépassés
00:52:37 en Andalousie.
00:52:38 Le gouvernement a déclenché un plan anti-chaleur.
00:52:40 Écoutez ces habitants de Séville
00:52:42 qui tentent comme ils peuvent
00:52:44 de se rafraîchir.
00:52:46 Les enfants doivent venir ici
00:52:50 pour se rafraîchir,
00:52:51 parce que nous ne pouvons pas bien dormir.
00:52:53 Les enfants ne peuvent pas rester dans l'appartement.
00:52:55 C'est pourquoi nous allons au parc.
00:53:00 Nous avons un protocole pour les canicules.
00:53:06 Nous ne travaillons que 7 heures.
00:53:08 Nous commençons à 7 heures du matin
00:53:10 et finissons à 2 heures de l'après-midi.
00:53:12 Au cours des heures de travail,
00:53:14 comme nous sommes des jardiniers
00:53:16 qui travaillons à l'extérieur,
00:53:18 nous faisons le tour quand nous avons besoin de travailler
00:53:20 et nous allons ensuite sous les arbres.
00:53:22 Et puis on va aux fontaines.
00:53:24 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:53:30 La suite de Midi News à présent.
00:53:32 Les débats reprennent avec bien sûr Sonia Mabrouk
00:53:34 et ses invités.
00:53:35 Nous avons avec nous
00:53:37 Emmanuel Fadel, Caroline Pilastre,
00:53:39 Philippe Guybert, Joseph Touvenel.
00:53:41 Nous n'avons que notre journaliste politique,
00:53:43 Elodie Huchard.
00:53:45 Merci d'être là, Elodie.
00:53:47 Bonjour à vous.
00:53:49 Notre journaliste police-justice,
00:53:51 Noémie Schultz, nous accompagne.
00:53:53 Bonjour, Noémie.
00:53:55 Bonjour, Sonia.
00:53:57 Nous allons revenir dans quelques instants
00:53:59 sur l'avis du rapporteur du Conseil d'État.
00:54:01 Il y a énormément de réactions politiques.
00:54:03 Tout d'abord, l'énorme colère,
00:54:05 la grosse colère d'Emmanuel Macron.
00:54:07 Vous allez voir,
00:54:09 vous allez me dire "surjoué aux réalités",
00:54:11 mais en tous les cas, on peut comprendre
00:54:13 qu'un président se dit
00:54:15 "écoutez, moi je ne peux pas être comptable
00:54:17 de tout ce qui s'est passé il y a 30 ans, 40 ans,
00:54:19 un peu plus même, ce serait son âge en plus,
00:54:21 donc c'est compliqué".
00:54:23 Écoutons Emmanuel Macron à ce sujet hier à Marseille.
00:54:25 Vous êtes en colère.
00:54:27 Vous en avez marre.
00:54:29 Moi, je suis là devant vous,
00:54:31 je n'ai jamais vu un président qui est venu pour la deuxième fois
00:54:33 trois jours devant vous.
00:54:35 Donc moi, je partage votre indignation.
00:54:37 Mais non, moi je ne prends pas les engueulades
00:54:41 pour toutes les décennies passées.
00:54:43 Ça fait des décennies qu'on vous dit "c'est bien, vous êtes en colère".
00:54:45 C'est dur,
00:54:47 vous vivez une vie difficile.
00:54:49 Votre colère, elle est justifiée,
00:54:51 mais la colère,
00:54:53 elle ne suffit pas. On doit régler les causes profondes.
00:54:55 Moi, c'est pour ça que je suis devant vous.
00:54:57 Mais on est tout à fait d'accord
00:54:59 avec ce que dit le président.
00:55:01 Moi, sincèrement, je bois ses paroles.
00:55:03 Vous buvez carrément ses paroles.
00:55:05 Oui, parce que ça fait 40 ans aujourd'hui
00:55:07 que je travaille sur les quartiers populaires.
00:55:09 Je suis encore aujourd'hui chargée
00:55:11 de mission équité urbaine.
00:55:13 Oui, mais justement,
00:55:15 il ne peut pas prendre pour les autres.
00:55:17 Aujourd'hui, chacun doit prendre ses responsabilités.
00:55:19 Et effectivement, où sont ses maires ?
00:55:21 Je rejoins ce qu'a dit Philippe tout à l'heure,
00:55:23 Gaston de Fer, Godin,
00:55:25 qui ont beaucoup failli,
00:55:27 qui ont beaucoup failli se gangréner cette ville,
00:55:29 qui est une ville magnifique.
00:55:31 Et puis moi, je parlerai aussi
00:55:33 au nom de tous les autres habitants dans notre pays
00:55:35 qui aujourd'hui souffrent aussi de l'insécurité.
00:55:37 Est-ce que c'est le rôle d'un président
00:55:39 de piquer ainsi une colère
00:55:41 quand il est depuis 6 ans ?
00:55:43 On est tous d'accord avec Naïma.
00:55:45 Oui, parce que c'est un être humain.
00:55:47 C'est pas quelqu'un qui a fait du théâtre à une époque.
00:55:49 C'est quelqu'un qui a fait du théâtre.
00:55:51 Non, je ne suis pas d'accord avec vous, Joseph.
00:55:53 On ne peut pas...
00:55:55 Le rôle d'un responsable, c'est de l'assumer.
00:55:57 Le rôle d'un responsable, c'est de l'assumer.
00:55:59 Là, il nous fait un coup de colère, c'est de la com'.
00:56:01 Il est assez intelligent pour savoir que c'est de la com' quand même.
00:56:03 Non, mais alors, écoutez,
00:56:05 moi j'étais adjointe au maire.
00:56:07 Je sais ce que c'est. On a le droit d'être en colère aussi.
00:56:09 Parce qu'à un moment, il est venu.
00:56:11 Il a pris des engagements. Il les a donnés.
00:56:13 Tout ce qu'il a promis, c'est là.
00:56:15 Et à un moment, on vient, il y a cette colère.
00:56:17 Mais cette colère-là, elle doit être retournée contre les élus
00:56:19 qui, à mon avis,
00:56:21 ne vont pas souvent à la rencontre des habitants.
00:56:23 Je ne crois pas à la colère. Je crois qu'il joue.
00:56:25 Moi, je crois qu'il est en colère, effectivement.
00:56:27 Parce qu'il mouille la chemise.
00:56:29 Il vient pour trois jours.
00:56:31 Il a continué à la mouiller en répondant hier à cette dame
00:56:33 dont je vous ai parlé tout à l'heure.
00:56:35 On n'a pas vu la séquence autour de son fils
00:56:37 qui n'a pas d'emploi ou qui cherche un emploi,
00:56:39 qui a des difficultés même pour aller vers l'emploi.
00:56:41 Cette phrase a fait beaucoup couler
00:56:43 d'encre sur les réseaux sociaux,
00:56:45 si je puis dire, parce que certains y ont vu
00:56:47 le retour du méprisant,
00:56:49 entre guillemets, de la République.
00:56:51 Des petites phrases. On va en parler à Elodie Huchard.
00:56:53 Écoutons la réponse du président Emmanuel Macron.
00:56:55 Il est prêt à travailler serveur.
00:56:57 Tout, tout, tout.
00:56:59 Mais alors, là, franchement...
00:57:01 Quand j'étais plus jeune,
00:57:03 j'ai dit de traverser la rue.
00:57:05 Non, mais...
00:57:07 Non, mais c'est vrai,
00:57:09 c'est encore plus nouveau aujourd'hui.
00:57:11 On descend ensemble,
00:57:13 on fait le tour du port.
00:57:15 Je serais surpris qu'il n'y ait pas
00:57:17 un restaurant ou un café qui cherche pas.
00:57:19 Mais il n'a pas d'argent pour aller
00:57:21 prendre des transports.
00:57:23 Il n'a plus d'argent.
00:57:25 Alors, deuxième sujet.
00:57:27 C'est moi qui lui donne à manger.
00:57:29 Ça, il y a des dispositifs d'aide
00:57:31 pour permettre le transport pour aller au boulot.
00:57:33 Mais vous n'allez pas me faire croire
00:57:35 qu'il ne va pas trouver...
00:57:37 S'il cherche vraiment un boulot à Marseille,
00:57:39 il est prêt à trouver un boulot de serveur.
00:57:41 Il n'y a pas de boulot de serveur.
00:57:43 Alors, de manière de voir cette séquence,
00:57:45 soit vous dites "le président répond",
00:57:47 et effectivement, il peut avoir raison ou tort,
00:57:49 mais il répond comme il le sent,
00:57:51 il se dit "écoutez, regardez,
00:57:53 c'est les petites phrases, il est méprisant,
00:57:55 il est arrogant, etc."
00:57:57 Mais ça a créé un peu de polémique.
00:57:59 Oui, parce que c'est la différence
00:58:01 entre le fond et la forme.
00:58:03 Sur le fond, nos confrères de la Provence
00:58:05 sont allés sur le lieu-port et ont trouvé
00:58:07 13 emplois disponibles.
00:58:09 Sur le fond, il a sans doute raison.
00:58:11 En revanche, il le dit lui-même,
00:58:13 ça fait écho à "Vous n'avez qu'à traverser la rue".
00:58:15 Il l'avait redit récemment à Roubaix.
00:58:17 Et il sait qu'à chaque fois, il s'en amuse.
00:58:19 "Ah, j'étais précédemment, j'avais déjà dit ça, etc."
00:58:21 Mais chaque fois, c'est ce moment
00:58:23 où il est confronté aux personnes.
00:58:25 Ce qu'il dit, sans doute, sur le fond,
00:58:27 est vrai, mais face à une maman
00:58:29 qui semble un peu désemparée,
00:58:31 le côté "oui, mais c'est facile,
00:58:33 il y en a partout, il n'y a qu'à se déplacer",
00:58:35 peut-être que cette maman ne l'entend pas
00:58:37 de cette manière-là. Et surtout,
00:58:39 pour l'opposition, c'est hyper facile
00:58:41 de taper sur Emmanuel Macron,
00:58:43 parce que c'est un peu la blague
00:58:45 qui revient régulièrement,
00:58:47 du fameux "traverser la rue".
00:58:49 Il avait effectivement une attitude
00:58:51 assez méprisante à l'égard de ce jeune homme.
00:58:53 Et puis "traverser la rue",
00:58:55 on ne dit pas ça à une personne
00:58:57 qui est en recherche d'emploi.
00:58:59 Autant là, en l'occurrence, je trouve que d'une part,
00:59:01 son ton est tout à fait différent,
00:59:03 et puis que l'exemple qu'il prend
00:59:05 est autrement plus crédible, honnêtement,
00:59:07 même s'il y a des questions de qualité de l'emploi
00:59:09 et de rémunération de l'emploi.
00:59:11 - Et puis toujours de la communication
00:59:13 autour de ces sorciers.
00:59:15 Il y a eu des annonces aussi sur le collège,
00:59:17 à 8h, 18h, etc.
00:59:19 Ça pose beaucoup de questions.
00:59:21 On va revenir aussi sur cette actualité,
00:59:23 sur cet avis favorable rendu par
00:59:25 le rapporteur public du Conseil d'État
00:59:27 sur le port du Hidja,
00:59:29 par les footballeuses licenciées
00:59:31 de la Fédération française,
00:59:33 de la FFF. On va y revenir avec Noémie Schultz.
00:59:35 - C'est une bonne précision, là.
00:59:37 - En direct avec Céline Pina. Céline Pina,
00:59:39 vous la connaissez, elle est auteur,
00:59:41 essayiste, c'est une femme engagée.
00:59:43 Merci d'être avec nous, Céline Pina.
00:59:45 Tout simplement, je vais vous laisser
00:59:47 vous exprimer votre avis. On en connaît
00:59:49 la teneur. Mais est-ce que vous avez été surpris
00:59:51 d'une telle décision, enfin d'un tel avis,
00:59:53 pour le moment, attention.
00:59:55 - Non, je n'ai pas été surprise du tout
00:59:57 parce qu'on est habitué, de la part du Conseil d'État,
00:59:59 il a souvent été, sur la question
01:00:01 du voile, le meilleur allié des islamistes.
01:00:03 Rappelez-vous, les choses ont commencé
01:00:05 dès 1989,
01:00:07 au moment des affaires du voile
01:00:09 de Creil, dont on a démontré que
01:00:11 ce n'était pas du tout des choses spontanées,
01:00:13 mais c'était bien mis en place
01:00:15 par une organisation islamiste,
01:00:17 les Frères Musulmans, qui voulaient
01:00:19 imposer le voile à l'intérieur de l'école.
01:00:21 À ce moment-là, le Conseil d'État
01:00:23 a été en dessous de tout,
01:00:25 a nié, en fait,
01:00:27 la dimension politique
01:00:29 du voile,
01:00:31 a nié sa signification.
01:00:33 Or, le voile, ce n'est pas un vêtement.
01:00:35 Un vêtement, ça s'enlève, ça se remet.
01:00:37 Essayez donc de porter le voile un jour et de l'enlever le lendemain.
01:00:39 Le voile, c'est un signe,
01:00:41 et comme tout signe, il a une signification
01:00:43 qui est univoque.
01:00:45 Les raisons pour lesquelles une femme porte le voile
01:00:47 peuvent être diverses, mais le message
01:00:49 qu'elle envoie à l'extérieur, il est unique.
01:00:51 Et il dit que la femme est inférieure
01:00:53 à l'homme, et il dit que son corps est impur.
01:00:55 C'est un signe profondément
01:00:57 sexiste, et qui refuse
01:00:59 l'égalité entre les hommes et les femmes,
01:01:01 et l'égalité tout court, d'ailleurs.
01:01:03 Donc, il est profondément
01:01:05 contraire à ce que nous sommes,
01:01:07 à ce qui a bâti notre contrat
01:01:09 social, et aujourd'hui
01:01:11 l'autoriser comme le fait le Conseil
01:01:13 d'État, c'est une trahison
01:01:15 profonde des
01:01:17 principes et des valeurs de la République.
01:01:19 Et vous estimez, parce que là on va voir,
01:01:21 mais il est vrai que le Conseil d'État suit
01:01:23 souvent les recommandations du rapporteur,
01:01:25 mais vous estimez qu'il y a une forme de complaisance,
01:01:27 iriez-vous jusqu'à dire, une complicité
01:01:29 par rapport à cette offensive
01:01:31 islamiste, en émettant un avis
01:01:33 favorable ? Et je le rappelle, Céline Pilla,
01:01:35 avis favorable pour les joueuses
01:01:37 licenciées de la Fédération française de
01:01:39 foot, mais pas pour l'équipe nationale.
01:01:41 Donc voilà quand même une décision, un avis en tous
01:01:43 les cas, à géométrie variable.
01:01:45 En tout cas, le mal est fait, c'est-à-dire
01:01:47 qu'on sait qu'en faisant pression sur les
01:01:49 institutions, il y a des chances
01:01:51 pour qu'un cygne sexiste, je rappelle que des
01:01:53 iraniennes sont en train de mourir pour pouvoir
01:01:55 l'enlever, soit promu au cœur
01:01:57 même de la République. Donc de toute façon,
01:01:59 de par cet avis, ces
01:02:01 réquisitions, le mal est déjà fait.
01:02:03 La deuxième chose qui peut être inquiétante
01:02:05 et qui peut amener à parler de
01:02:07 complicité, c'est aussi une nomination
01:02:09 qui est intervenue il n'y a pas si longtemps,
01:02:11 il y a un an, à la tête
01:02:13 de la section intérieure du Conseil
01:02:15 d'État, on a nommé Thierry Thuault.
01:02:17 Or, Thierry Thuault est quelqu'un qui avait
01:02:19 fait un rapport sur l'inclusivité,
01:02:21 dans lequel vous retrouvez
01:02:23 en fait tous les arguments
01:02:25 et toute l'argumentation des frères musulmans,
01:02:27 notamment le fait
01:02:29 de tourner en ridicule nos principes
01:02:31 et valeurs comme la citoyenneté,
01:02:33 la patrie,
01:02:35 je ne sais plus ce qu'il citait
01:02:37 mais c'était vraiment l'égalité
01:02:39 etc. pour s'en moquer,
01:02:41 comme de dire que la France
01:02:43 est un pays structurellement raciste,
01:02:45 comme d'appuyer le fait que refuser
01:02:47 le port du voile, ce serait
01:02:49 opprimer les musulmans, etc.
01:02:51 Tout ce discours
01:02:53 qui a été écrit par ce Conseil d'État
01:02:55 a amené ce Conseil d'État à être
01:02:57 promu quasiment au plus haut niveau.
01:02:59 Donc il y a une ambiguïté profonde,
01:03:01 d'un côté vous avez un Darmanin
01:03:03 qui est mis en avant pour la lutte contre
01:03:05 le séparatisme et la
01:03:07 revendication d'un outil sexiste
01:03:09 au cœur des institutions
01:03:11 est une arme séparatiste,
01:03:13 et de l'autre vous nommez un multiculturaliste
01:03:15 proche du discours
01:03:17 des frères musulmans
01:03:19 au cœur de finalement
01:03:21 ce qui est censé être l'outil juridique
01:03:23 de protection de l'État.
01:03:25 Céline Pinard, restez avec nous, on va poursuivre
01:03:27 le débat, c'est très intéressant ce que
01:03:29 vous dites, simplement sur les faits
01:03:31 parce que là on parle d'un avis
01:03:33 qui peut être suivi ou pas,
01:03:35 il est vrai Noémie, souvent
01:03:37 on verra, le Conseil d'État suit les
01:03:39 recommandations du rapporteur public.
01:03:41 Oui, c'est vrai que dans la
01:03:43 grande majorité des cas, le Conseil d'État
01:03:45 suit l'avis du rapporteur, mais pas dans 100% des
01:03:47 cas, donc on verra effectivement la décision qui devrait être rendue
01:03:49 dans deux à trois semaines. Moi ce que je voudrais,
01:03:51 j'ai assisté hier à l'audience,
01:03:53 c'est vous donner les arguments, et je vais reprendre
01:03:55 les arguments du rapporteur public,
01:03:57 j'anticipe les gens qui pourraient penser que ce sont mes arguments
01:03:59 à moi, ce sont les arguments donnés
01:04:01 hier par le rapporteur public.
01:04:03 Il a fait la différence entre les joueurs
01:04:05 et les joueuses qui sont licenciés au sein de la
01:04:07 Fédération, qui ne peuvent pas être considérés
01:04:09 comme des agents de services publics soumis
01:04:11 à une stricte neutralité, et
01:04:13 les agents de la FFF, les arbitres
01:04:15 ou les joueurs en équipe de France
01:04:17 à qui eux
01:04:19 l'obligation de neutralité
01:04:21 s'impose. Les licenciés,
01:04:23 a-t-il dit, sont de simples usagers
01:04:25 du service public. Il a aussi
01:04:27 expliqué que l'exigence de neutralité
01:04:29 lui semblait peu en phase avec la réalité
01:04:31 sociologique du sport, en particulier du football,
01:04:33 et là il a pris plusieurs exemples. Il a
01:04:35 pris l'exemple de la judo serbe
01:04:37 dont le drapeau est orné de la Croix de Malte,
01:04:39 il a parlé de nombreux clubs
01:04:41 qui affichent des signes religieux,
01:04:43 au niveau individuel
01:04:45 il prend l'exemple des joueurs qui ont des tatouages
01:04:47 explicites ou expriment à travers un geste
01:04:49 des prières
01:04:51 en rentrant sur le terrain ou après avoir marqué
01:04:53 un but. Pour lui, l'interdiction
01:04:55 du hijab pourrait s'apparenter à un refus
01:04:57 d'assimilation pour certaines jeunes femmes
01:04:59 qui ne pourraient pas s'adonner tête nue à leur passion
01:05:01 pour le sport. Il n'existe pas
01:05:03 de droit à ne pas être choqué par des
01:05:05 croyances différentes.
01:05:07 Je vous cite sa conclusion
01:05:09 "Si nous nous sommes permis de si longue conclusion,
01:05:11 nous pensons que valider l'interdiction marquerait un
01:05:13 infléchissement important de votre jurisprudence.
01:05:15 Une telle solution pourrait
01:05:17 essaimer au-delà des services publics de l'affaire sportive.
01:05:19 Or, il y a le droit
01:05:21 pour tout individu de choisir
01:05:23 et d'exprimer librement la liberté
01:05:25 qui dirige la société."
01:05:27 Merci de vous avoir présenté ça de manière très
01:05:29 factuelle et objective, mais la comparaison
01:05:31 avec le maillot et la
01:05:33 croix de Malte pour le maillot de Mejaud,
01:05:35 enfin c'est pas possible.
01:05:37 On voit pas que ça peut être aussi quand même
01:05:39 un outil d'oppression pour les femmes ?
01:05:41 Est-ce qu'on peut être...
01:05:43 Oui, mais elle ne fait jamais référence.
01:05:45 Mais dans ces deux arguments
01:05:47 il y a un argument
01:05:49 "sociologique". Moi je suis un peu surpris
01:05:51 qu'un rapporteur,
01:05:53 qu'un juriste se lance dans
01:05:55 l'observation sociologique du sport.
01:05:57 C'est pas exactement sa mission.
01:05:59 Je trouve que ses appréciations sont extrêmement
01:06:01 contestables. En revanche, je redis
01:06:03 je sais pas si Céline nous écoute
01:06:05 au duplex, mais je redis
01:06:07 que sur le premier argument
01:06:09 il y a un problème juridique,
01:06:11 il y a une difficulté juridique, il y a un vide
01:06:13 juridique. Et donc, autant son
01:06:15 deuxième argument... Mais qui profite de ce vide juridique ?
01:06:17 Parce qu'il faut le dire, est-ce que cette offensive
01:06:19 islamiste est en train justement...
01:06:21 Elle profite à la mouvance des frères musulmans
01:06:23 qui tentent partout de rentrer dans les failles juridiques.
01:06:25 Au lieu de dénoncer des vides juridiques, on devrait les combler
01:06:27 pour ne pas laisser ces offensives
01:06:29 s'y installer. Sauf qu'il faut avoir une
01:06:31 volonté politique et une vraie fermeté. Franchement, en écoutant
01:06:33 ce matin Gérald Darmanin... Ah non, mais là
01:06:35 il a été très clair, comme Karl Olyph. Alors pourquoi
01:06:37 quand il y a eu, et je parle sur votre contrôle,
01:06:39 Elodie, il y a bien eu une proposition.
01:06:41 Déjà, sur le texte sur le séparatisme,
01:06:43 il y avait eu des amendements de la part
01:06:45 de la droite, contre l'avis du gouvernement
01:06:47 sur ce sujet. Oui, en fait
01:06:49 il y a deux problèmes. C'est qu'effectivement, d'ailleurs, des propositions...
01:06:51 Éric Ciotti le rappelle, il veut
01:06:53 faire, voilà, maintenant une proposition de loi là-dessus.
01:06:55 Ça avait déjà été le cas, c'était venu du Sénat
01:06:57 la dernière fois. Ça avait prospéré
01:06:59 évidemment au Sénat, à la majorité de droite. Et
01:07:01 effectivement, le gouvernement, la majorité, n'était pas
01:07:03 d'accord avec ça. Alors finalement, ça montre une fois
01:07:05 de plus l'isolement, en fait, de
01:07:07 Gérald Darmanin. D'un côté, effectivement, mise de l'intérieur
01:07:09 très puissant, on n'en doute pas, mais au sein même
01:07:11 de son gouvernement, combien là-dessus
01:07:13 il n'est pas entendu, puisque la proposition
01:07:15 de loi, si elle avait été suivie à
01:07:17 l'Assemblée nationale, elle serait déjà
01:07:19 entrée en vigueur. La droite était d'accord
01:07:21 avec ça, et il manquait évidemment la majorité
01:07:23 pour qu'elle passe. Donc finalement, c'est
01:07:25 un peu incompréhensible et en même
01:07:27 temps assez typique de ce qui se passe pour Gérald Darmanin.
01:07:29 C'est que sur ces sujets-là, il est
01:07:31 extrêmement ferme, extrêmement dur
01:07:33 peut-être, peut-on dire, et surtout très isolé, parce que
01:07:35 à la fois il n'est pas suivi par sa majorité, et
01:07:37 encore moins par ses collègues et par sa première
01:07:39 ministre. Alors c'est très intéressant vos
01:07:41 deux analyses, Elodie et Noemi,
01:07:43 sur les faits, parce que je vais reprendre
01:07:45 ce qu'a dit quand même le rapporteur, et je voudrais
01:07:47 que vous écoutiez avec nous
01:07:49 Céline Pina, le collectif,
01:07:51 la présidente du collectif,
01:07:53 présentée ainsi, vous nous direz vous comment vous
01:07:55 le présentez, les hijabeuses, et surtout
01:07:57 surtout, les arguments
01:07:59 qui sont présentés par cette jeune femme,
01:08:01 qui en fait inverse totalement les choses
01:08:03 et dit que ce serait une forme de
01:08:05 comment dire, d'abord de stigmatisation
01:08:07 évidemment, de leur faire ôter le hijab
01:08:09 ou de les mettre de côté, et qu'au contraire
01:08:11 le porter dans le cadre sportif
01:08:13 c'est un effort d'intégration
01:08:15 et d'assimilation, écoutons là.
01:08:17 Ce qu'on a accompli
01:08:19 c'est historique, dans le sens où c'est la première
01:08:21 fois que des femmes, qui sont premières concernées
01:08:23 qui portent le voile, qui font du sport
01:08:25 revendiquent leurs droits dans l'espace public
01:08:27 je pense que c'est important de montrer
01:08:29 que aujourd'hui, peu importe la décision
01:08:31 ce qu'on a fait c'est historique et on est en train
01:08:33 d'inspirer les générations. Ce pourquoi
01:08:35 on a lancé cette campagne, on a lancé
01:08:37 cette association sportive, c'est parce qu'on est des footballeuses
01:08:39 et qu'on veut jouer sur les terrains, qu'on veut être présentes
01:08:41 qu'on veut profiter de ces moments
01:08:43 avec nos partenaires, qu'elles soient voilées ou non
01:08:45 musulmanes ou non, on veut s'intégrer
01:08:47 et notre combat, c'est pas
01:08:49 un combat qui est politique, c'est pas un combat
01:08:51 qui est religieux, c'est un combat qui concerne
01:08:53 le sport et seulement le sport. Il y a des femmes
01:08:55 qui sont encore exclues des terrains, puisqu'elles
01:08:57 portent un voile, effectivement c'est incompréhensible
01:08:59 pour nous, puisque comme je le dis, on est des joueuses
01:09:01 de football. A la fin de la journée, tout ce qu'on
01:09:03 veut c'est jouer au football et on nous
01:09:05 on nous met dans des carcans en fait,
01:09:07 on nous enferme, on nous dit "vous êtes des femmes,
01:09:09 vous êtes soumises, vous êtes..." Mais en fait c'est une question
01:09:11 de droit des femmes et de justice et aujourd'hui
01:09:13 on empêche les femmes de disposer de leur corps
01:09:15 de disposer d'elles-mêmes et c'est ça le problème.
01:09:17 Comment vous réagissez Céline Pina ?
01:09:19 Parce que là on voit que c'est un discours qui est extrêmement construit
01:09:21 argumenté, qui peut
01:09:23 séduire et qui
01:09:25 surtout agit quand même sur
01:09:27 l'exclusion, c'est-à-dire regarder où est
01:09:29 l'exclusion.
01:09:31 C'est un renversement de toutes les valeurs,
01:09:33 c'est-à-dire que vous avez des femmes qui portent un signe
01:09:35 sexiste, qui met en cause
01:09:37 complètement notre logique
01:09:39 d'égalité et nous on a fondé notre
01:09:41 société politique sur l'égalité et qui
01:09:43 explique que ce sont les autres qui les
01:09:45 excluent. Ça c'est un raisonnement
01:09:47 typiquement frère musulman,
01:09:49 dans lesquels vous reprenez des mots
01:09:51 qui sont des mots vus comme positifs politiquement,
01:09:53 comme par exemple "lutter
01:09:55 contre les discriminations", etc.
01:09:57 Et vous faites en fait
01:09:59 du fait que vous vous transformez en
01:10:01 étendard politique,
01:10:03 une manière de
01:10:05 revendiquer votre identité
01:10:07 contre celle du
01:10:09 pays dans lequel vous vivez et vous
01:10:11 présentez le fait que ça ne passe pas comme
01:10:13 une forme de persécution, c'est
01:10:15 totalement délirant. Mais pour
01:10:17 revenir sur l'argumentation du
01:10:19 Conseil d'État, ce qui est intéressant
01:10:21 c'est que le Conseil d'État argumente sur
01:10:23 la logique de la laïcité alors que
01:10:25 le principal problème que pose le
01:10:27 voile c'est le sexisme et le
01:10:29 refus de l'égalité. Donc
01:10:31 il change le terrain des luttes pour être
01:10:33 sûr de faire passer un
01:10:35 signe religieux et sexiste
01:10:37 en le faisant passer pour
01:10:39 ceux qu'il n'est pas. Et ça je trouve ça
01:10:41 extrêmement pernicieux et pour le coup
01:10:43 c'est un standard dans l'argumentation
01:10:45 du Conseil d'État.
01:10:47 - Une question vous est posée par Philippe Hibbert.
01:10:49 - Oui bonjour Céline.
01:10:51 Je pense que tu insistes sur
01:10:53 le point essentiel, c'est qu'en fait c'est pas la laïcité
01:10:55 qui peut régir ça, ça serait
01:10:57 un autre cas législatif.
01:10:59 Est-ce qu'il y a sur l'égalité hommes-femmes
01:11:01 une base juridique, à ta connaissance,
01:11:03 pour contester
01:11:05 ce type
01:11:07 de signes religieux,
01:11:09 que ça soit le voile ou le hijab,
01:11:11 qui effectivement sont des objets,
01:11:13 des vêtements sexistes.
01:11:15 Est-ce qu'il y a une base juridique ?
01:11:17 Parce qu'effectivement sur la laïcité
01:11:19 on s'en fait dans un vide
01:11:21 juridique. - Il y en aurait une dans le
01:11:23 préambule de la Constitution,
01:11:25 dans l'article de la Constitution, qui dit que
01:11:27 nous sommes une république
01:11:29 dans laquelle on ne peut exclure
01:11:31 personne à raison de sa race, de son
01:11:33 sexe, etc. Donc
01:11:35 l'égalité des droits est défendue
01:11:37 et affichée dans notre Constitution.
01:11:39 A mon avis cela suffirait.
01:11:41 - Oui mais c'est une question aussi
01:11:43 de mœurs, de culture,
01:11:45 il n'y a pas que la laïcité, vous avez raison
01:11:47 Céline Pinard,
01:11:49 il y a des choses plus simples.
01:11:51 D'ailleurs je note, Naïma
01:11:53 Fadel, vous avez fait une réaction, vous êtes l'auteur
01:11:55 d'une réaction sur les réseaux sociaux qui a été très
01:11:57 commentée, où vous mettez
01:11:59 l'image de l'équipe nationale féminine
01:12:01 de foot du Maroc.
01:12:03 - Oui du Maroc,
01:12:05 Tunisie aussi,
01:12:07 au Cunalhijab,
01:12:09 au Sénégal, et
01:12:11 l'Algérie aussi. Et moi j'ai
01:12:13 participé pendant les six mois où j'étais
01:12:15 sur le Maroc, où il y avait des
01:12:17 rencontres sportives entre les différentes
01:12:19 villes, notamment du Maroc,
01:12:21 la Tunisie et l'Algérie,
01:12:23 et aucune n'était voilée.
01:12:25 Mais je crois qu'il faut vraiment
01:12:27 sanctuariser le fait qu'on vienne pour faire du sport.
01:12:29 Et moi je vous le dis, si jamais
01:12:31 c'est validé, vous allez avoir la même
01:12:33 demande dans tous les sports.
01:12:35 Et c'est la fin de l'unité,
01:12:37 d'une France unidivisible,
01:12:39 et de faire France. - Je vous remercie,
01:12:41 merci de votre intervention en direct sur CNews.
01:12:43 Noémie Choult c'est donc dans deux semaines.
01:12:45 - Oui alors ça a été l'union délibérée,
01:12:47 le délai moyen pour le Conseil d'État c'est deux à trois semaines.
01:12:49 - On aura l'occasion d'en reparler et de vous voir
01:12:51 bien avant, évidemment, dans Midi News.
01:12:53 Restez avec nous, on va revenir sur
01:12:55 Emmanuel Macron avec cette annonce. Alors ça nous concerne
01:12:57 tous, concernant autour des
01:12:59 enfants et du collège. 8h à
01:13:01 18h, vous pouvez me dire comment,
01:13:03 quelle modalité, quel personnel, pour faire quoi ?
01:13:05 - Mais ça existait ! - Pour encadrer les
01:13:07 enfants, qui seraient livrés eux-mêmes.
01:13:09 C'était mieux avant alors ! A tout de suite,
01:13:11 on en parle.
01:13:13 Merci d'être
01:13:15 avec nous. La suite de Midi News
01:13:17 et revoilà, revoilà,
01:13:19 c'est un serpent de mer, on va en débattre.
01:13:21 C'est le temps scolaire.
01:13:23 Et que vient dire Emmanuel Macron ?
01:13:25 Il envisage de réduire
01:13:27 les vacances d'été. Alors là, ça va être le grand débat,
01:13:29 vous allez voir. Réduction des vacances d'été,
01:13:31 c'est à chaque fois les mêmes réactions
01:13:33 qu'on va en voir et justement, c'est à la une
01:13:35 de nos titres. CNews Info avec
01:13:37 vous.
01:13:39 [Musique]
01:13:41 - Emmanuel Macron
01:13:43 favorable à l'ouverture d'un débat
01:13:45 sur le temps passé à l'école.
01:13:47 En visite à Marseille, le président de la République
01:13:49 s'est dit opposé aux deux mois
01:13:51 et demi, voire trois mois de vacances scolaires.
01:13:53 Un moment, selon lui, où les
01:13:55 inégalités entre les élèves augmentent au vu
01:13:57 de leurs activités. C'est désormais
01:13:59 officiel, quelques 5000 sites
01:14:01 industriels vont devoir analyser leur rejet.
01:14:03 Le but, tenter d'identifier des produits
01:14:05 chimiques surnommés polluants éternels.
01:14:07 Des substances quasi indestructibles
01:14:09 qui survivent dans l'air, le sol, les eaux, la nourriture
01:14:11 ou encore le corps humain.
01:14:13 Et puis enfin, un terrain de football de forêt
01:14:15 vierge, toutes les cinq secondes ou encore
01:14:17 l'équivalent de la Suisse en un an.
01:14:19 Ces scores aient perdu la planète en 2022
01:14:21 selon des données satellites de Global
01:14:23 Forest Watch. Des écosystèmes
01:14:25 primordiaux détruits en grande partie
01:14:27 pour l'agriculture et l'élevage, principalement
01:14:29 au Brésil.
01:14:31 - Merci beaucoup,
01:14:33 Michael de Santos. Vous voulez l'évoquer,
01:14:35 Michael, cette annonce, en tout cas, cette volonté
01:14:37 du président de la République de rouvrir un débat
01:14:39 sur le temps scolaire dans l'année
01:14:41 et il envisage de réduire
01:14:43 les vacances d'été. On en parle depuis combien d'années
01:14:45 du temps scolaire ?
01:14:47 40 ans ?
01:14:49 - Plus, plus, plus.
01:14:51 - Les choses se sont plutôt aggravées, c'est-à-dire que les
01:14:53 vacances scolaires ont plutôt un peu augmenté.
01:14:55 Et en fait, le débat a été relancé
01:14:57 par Vincent Pillon en 2012
01:14:59 qui partageait complètement
01:15:01 le diagnostic du président
01:15:03 sur le fait qu'il y avait trop de vacances scolaires
01:15:05 mais qui a quand même rajouté
01:15:07 une semaine de vacances aux vacances de novembre
01:15:09 pour essayer de faire passer sa semaine
01:15:11 à quatre jours et demi qui a été extrêmement
01:15:13 difficile à faire passer.
01:15:15 Et donc on en parle depuis longtemps mais on n'arrive pas à faire
01:15:17 quelque chose. - Est-ce que le président de la République
01:15:19 estime qu'il y a de trop longues vacances d'été
01:15:21 et que donc, pour les
01:15:23 semaines précédentes ou alors à la rentrée,
01:15:25 évidemment, on compresse tout ça et les enfants sont
01:15:27 extrêmement fatigués
01:15:29 et essolés. Est-ce que c'est
01:15:31 à la hauteur de cette visite ? C'est important
01:15:33 comme sujet, Lodi Hucher. On s'attendait
01:15:35 à des... enfin, je veux dire,
01:15:37 à presque un remède de...
01:15:39 de choc, un électro-choc pour Marseille.
01:15:41 Nous avons les amendes,
01:15:43 on a le collège 8-18h et puis
01:15:45 on a les vacances d'été. - Oui, en fait, ce qui est paradoxal,
01:15:47 c'est qu'en amont, l'Elysée avait dit que c'était
01:15:49 une visite vraiment inédite,
01:15:51 qu'il y aurait des grandes annonces. Emmanuel Macron a lui-même
01:15:53 dit "après Marseille en grand, c'est Marseille
01:15:55 en très grand". Sauf qu'en fait, pour refaire autant
01:15:57 d'annonces qu'il avait faites en 2021,
01:15:59 il ne peut pas remettre 5 milliards sur la table
01:16:01 à chaque fois. Donc, forcément, on a
01:16:03 des annonces peut-être un peu plus
01:16:05 "gadget", on va dire ce que c'est un peu le terme. Alors, pour les
01:16:07 amendes, on voit bien déjà du côté des
01:16:09 forces de l'ordre, toutes les complications pour eux
01:16:11 et on ne voit pas vraiment, réellement, ce que ça
01:16:13 va changer sur le trafic de drogue. Et là,
01:16:15 sur les vacances, alors c'est sans doute une réflexion
01:16:17 à avoir. Mais une fois de plus, qu'est-ce que ça
01:16:19 change fondamentalement pour
01:16:21 Marseille, puisqu'on y est, et puis
01:16:23 aller dire dès maintenant aux enseignants qui vont avoir
01:16:25 moins de vacances, etc. Une fois de plus, c'est pas
01:16:27 juste l'annonce, c'est la mise en place. On sait qu'il manque
01:16:29 déjà de professeurs, que dans l'année,
01:16:31 il y a des élèves qui n'ont pas les professeurs des bonnes matières
01:16:33 au bon moment. Vous allez vraiment trouver pendant
01:16:35 deux ou trois semaines, je ne sais pas de plus, par an, des profs
01:16:37 qui vont venir. Donc, l'annonce,
01:16:39 elle est déjà, en fait, totalement dévendue. On ne voit pas
01:16:41 du tout comment ça peut être mis en place, sans compter
01:16:43 les grèves des professeurs, si vraiment il va au bout de son histoire.
01:16:45 Et en dehors de ça, si je peux me permettre, il y a aussi
01:16:47 tout le secteur économique touristique, qu'il faut
01:16:49 prendre en considération, parce que si vous réduisez
01:16:51 les vacances, c'est un peu une catastrophe
01:16:53 pour eux. Et l'organisation des
01:16:55 amis aussi. Exactement.
01:16:57 Sur le Jab, vous me dites,
01:16:59 il y a un vide juridique, on ne peut rien faire sur ça.
01:17:01 Non, mais il faut
01:17:03 concerter que le président décide de certaines choses
01:17:05 en France. Ce qu'on voit visiblement, c'est que sur ce
01:17:07 sujet, Marseille ou d'autres, on ne voit
01:17:09 pas une ligne continue. On voit de tout d'un coup
01:17:11 des choses qui sortent, comme
01:17:13 la pluie, il y a les champignons qui sortent, en droite à gauche.
01:17:15 On ne voit pas de cohérence, on ne voit pas
01:17:17 de cohésion. Attention aux champignons.
01:17:19 On voit des sujets qui sortent
01:17:21 comme ça, et qui ne sont visiblement
01:17:23 pas travaillés, parce que les vacances... Mais écoutez-le.
01:17:25 Je suis désolé, les mois d'été,
01:17:27 il y avait beaucoup plus de vacances dans les mois d'été
01:17:29 avant. Beaucoup plus.
01:17:31 Avant, c'est-à-dire ? Oui, ça dépend
01:17:33 de la temporalité qu'on prend. D'accord.
01:17:35 C'était quand arrivaient les moissons, on se mettait en vacances.
01:17:37 Exactement. Et on reprenait
01:17:39 qu'en octobre. Est-ce que vous permettez qu'on l'écoute ?
01:17:41 Allez, pour une fois.
01:17:43 Les moissons, c'est mon frère. Bonjour, merci.
01:17:45 On peut écouter
01:17:47 le président de la République ?
01:17:49 Ce n'est pas nécessaire. Qu'est-ce qui vous arrive ?
01:17:51 Parmi les Macrons, dans le temps scolaire.
01:17:55 Moi, je pense qu'on doit rouvrir un débat
01:17:57 qui est celui du temps scolaire dans l'année.
01:17:59 Qui est une des autres grandes hypocrisies françaises.
01:18:01 Parce que, aujourd'hui,
01:18:05 moi, je suis face à des enfants.
01:18:07 Avec le nouveau bac, j'ai demandé
01:18:09 au ministre de revoir les choses, pour améliorer
01:18:11 les choses qui ne vont pas.
01:18:13 On est à peu près le site, on a maintenant un bon retour.
01:18:15 Mais au-delà de ça, tous ceux qui ont des enfants le savent.
01:18:17 Vos collégiens,
01:18:19 quand est-ce qu'ils ont commencé leurs vacances ?
01:18:21 Vos enfants en primaire, etc.
01:18:23 Or, plus tôt et par temps,
01:18:25 on a aujourd'hui des enfants qui ont
01:18:27 deux mois et demi parfois de vacances.
01:18:29 Quelques-uns, presque trois mois de vacances.
01:18:31 Mais on doit concerter ça,
01:18:35 on doit y travailler. Pas pour l'année prochaine,
01:18:37 c'est un peu juste.
01:18:39 Mais il faut repenser ce temps dans l'année.
01:18:41 Bien, débat ouvert.
01:18:43 Autre débat, le collège.
01:18:45 C'est un débat important en ce moment.
01:18:47 18 heures, alors là, je ne comprends pas.
01:18:49 Emmanuel Macron veut lutter contre l'inégalité scolaire.
01:18:51 Le président annonce que les collèges,
01:18:53 en tous les cas, ça va être mis progressivement
01:18:55 au programme.
01:18:57 8 heures, 18 heures, maternelle accessible
01:18:59 dès l'âge de 2 ans,
01:19:01 dans les quartiers d'éducation prioritaires.
01:19:03 Elodie, quelle modalité, quel personnel ?
01:19:05 Et surtout, pourquoi faire ce temps
01:19:07 supplémentaire au collège ?
01:19:09 C'est la même logique que pour les vacances.
01:19:11 Dire que les élèves vont rester plus longtemps au collège,
01:19:13 pourquoi pas ? Il y a quelque chose qui peut s'entendre,
01:19:15 de se dire après tout, ils sont mieux au collège,
01:19:17 ils ont peut-être besoin de plus de temps de cours ou d'aide
01:19:19 mais certains, ils sont mieux dans leur quartier.
01:19:21 Là, on peut l'entendre. En revanche, il faudra plus de profs
01:19:23 parce que si c'est les laissés jusqu'à 18 heures
01:19:25 mais qui jouent au foot dans la cour, comme c'est souvent le cas
01:19:27 quand vous êtes au collège ou à l'école et que vous restez en études,
01:19:29 je ne sais pas combien de collèges il y a où vraiment on travaille,
01:19:31 en réalité, on est dans la cour de récréation dès qu'il fait beau,
01:19:33 ça ne servira pas à grand-chose.
01:19:35 Ça veut dire de nouveau plus de professeurs.
01:19:37 On sait qu'ils n'arrivent pas à recruter.
01:19:39 Et puis c'est pareil, la maternelle accessible
01:19:41 dès 2 ans, très bien. Ça veut dire qu'il faut du personnel.
01:19:43 Ça veut dire qu'il faut aussi du personnel qui accepte d'avoir des enfants
01:19:45 de 2 ans en bas âge qui parfois ne sont pas pris à l'école
01:19:47 parce qu'ils sont trop jeunes, pas propres, etc.
01:19:49 C'est plein de petites choses techniques en soi
01:19:51 mais c'est du personnel. Quand on voit qu'on n'arrive déjà pas
01:19:53 à remplir les classes, on se rappelle qu'avant la rentrée,
01:19:55 Papendia avait dit que chaque élève aurait devant lui
01:19:57 un adulte et donc pas un professeur.
01:19:59 Donc c'est dire où on en est.
01:20:01 Et si on augmente le temps scolaire,
01:20:03 si on augmente les journées, il faut plus de profs
01:20:05 et où est-ce qu'on va les trouver ?
01:20:07 Mais c'est ça, la question c'est, est-ce que ce ne sont pas des effets d'annonce ?
01:20:09 Et d'ailleurs il est très fort pour ces effets d'annonce.
01:20:11 Il y a la faisabilité déjà, ça vient d'être dit,
01:20:13 mais on ne va pas tenir des élèves pendant 10 heures,
01:20:15 de 8 heures à 18 heures, ce n'est pas vrai.
01:20:17 Ou on réinvente le patronage, et pourquoi pas,
01:20:19 pour éviter qu'ils soient dans la rue.
01:20:21 Mais voilà, ça s'appelle le patronage, ça a déjà été fait.
01:20:23 Il y avait des patronages catho, des patronages laïcs, très bien.
01:20:25 Ça demande du monde, pas n'importe qui,
01:20:27 parce qu'on s'adresse à des enfants.
01:20:29 Et puis pour les plus jeunes, attention,
01:20:31 on sait, il y a eu des expériences qui ont été faites,
01:20:33 on sait que des enfants qui sont en train de se faire
01:20:35 couper trop rapidement de leur famille, de leurs parents,
01:20:37 sont moins socialisables que les autres.
01:20:39 Oui, non, non, non.
01:20:41 Pas forcément, et ça dépend du cadre social dans lequel vous êtes évolué.
01:20:43 Je vous invite à lire un ouvrage qui s'appelle
01:20:45 "Médecine et enfance", page 406.
01:20:47 Alignez-la.
01:20:49 Vous aurez un compte-rendu de cette expérience,
01:20:51 c'est très très intéressant, où à un moment donné,
01:20:53 si les enfants ne sont pas, quand ils sont jeunes,
01:20:55 ne sont pas sécu,
01:20:57 ne sont pas sécuritaires,
01:20:59 ils sont en train de se faire couper,
01:21:01 ils sont en train de se faire couper,
01:21:03 ils sont en train de se faire couper,
01:21:05 ils sont en train de se faire couper,
01:21:07 ils sont en train de se faire couper,
01:21:09 ils sont en train de se faire couper,
01:21:11 ils sont en train de se faire couper,
01:21:13 ils sont en train de se faire couper,
01:21:15 ils sont en train de se faire couper,
01:21:17 ils sont en train de se faire couper,
01:21:19 ils sont en train de se faire couper,
01:21:21 ils sont en train de se faire couper,
01:21:23 ils sont en train de se faire couper,
01:21:25 ils sont en train de se faire couper,
01:21:27 ils sont en train de se faire couper,
01:21:29 ils sont en train de se faire couper,
01:21:31 ils sont en train de se faire couper,
01:21:33 ils sont en train de se faire couper,
01:21:35 ils sont en train de se faire couper,
01:21:37 ils sont en train de se faire couper,
01:21:39 ils sont en train de se faire couper,
01:21:41 ils sont en train de se faire couper,
01:21:43 ils sont en train de se faire couper,
01:21:45 ils sont en train de se faire couper,
01:21:47 ils sont en train de se faire couper,
01:21:49 ils sont en train de se faire couper,
01:21:51 ils sont en train de se faire couper,
01:21:53 ils sont en train de se faire couper,
01:21:55 ils sont en train de se faire couper,
01:21:57 ils sont en train de se faire couper,
01:21:59 ils sont en train de se faire couper,
01:22:01 ils sont en train de se faire couper,
01:22:03 ils sont en train de se faire couper,
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