Sonia Mabrouk reçoit les acteurs de l'info du jour, nos experts et nos journalistes dans #MidiNews
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00:00:00Il est midi, bienvenue à vous pour Midi News. C'est un plaisir de vous accompagner au programme des sujets qui, je l'espère, vous concernent au plus près.
00:00:08Et du temps pour le débat aussi. Pour évoquer tout d'abord le projet de Bruno Retailleau qui se précise.
00:00:14Le ministre de l'Intérieur qui veut reprendre les dispositions de la précédente loi immigration censurée, vous le savez, par le Conseil constitutionnel pour des questions de forme.
00:00:25Le premier flic de France affiche son volontarisme et il faut bien le dire dans les sondages, les Français le suivent et l'approuvent.
00:00:32Le principal suspect dans le meurtre de Philippine refuse son extradition vers la France.
00:00:38Entendu par un procureur en Suisse, ce dernier a rejeté le principe de son extradition. Il veut gagner du temps.
00:00:44Évidemment, on marche vraiment sur la tête, nous en parlerons.
00:00:47Se dirige-t-on vers un scandale d'État ? Que va-t-on apprendre après la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur la dérive des déficits ?
00:00:54C'est une question à 50 milliards d'euros, oui, 50 milliards d'euros.
00:00:59Nous en parlerons également. Voilà pour le programme.
00:01:02Merci d'être avec nous. Dans quelques instants, je vous présente nos invités.
00:01:05Tout d'abord, place au journal. Bonjour à vous, cher Audrey Berto.
00:01:08Bonjour Sonia, bonjour à tous.
00:01:10Elle a été portée disparue depuis plus d'un an. Le corps sans vie de Lina a été retrouvé hier par les enquêteurs.
00:01:17Les analyses génétiques ont confirmé qu'il s'agissait de l'adolescente.
00:01:21L'enquête peut donc reprendre.
00:01:23Marie-Victoire Dudonnet, bonjour. Vous êtes sur place. Vous êtes à Cermois-sur-Loire.
00:01:27C'est là que le corps de Lina a été retrouvé.
00:01:30Quelles sont maintenant les priorités des gendarmes et des enquêteurs, Marie-Victoire ?
00:01:36Les gendarmes sont encore sur place ici à Cermois-sur-Loire, là où le corps de Lina a été découvert hier.
00:01:43Leur objectif, c'est de ratisser les alentours pour découvrir les causes et les circonstances de la mort de l'adolescente.
00:01:49Puisque si cette annonce met un terme à une année de recherche,
00:01:52les enquêteurs devront encore résoudre de nombreuses questions en suspens.
00:01:56Déjà, pourquoi le principal suspect, Samuel Gonin, se trouvait dans cette région du Barin
00:02:01et allait jusqu'ici, presque 500 kilomètres plus loin, d'après les premiers éléments de l'enquête ?
00:02:06Lui et l'adolescente n'avaient rien en commun.
00:02:09Ensuite, une autre question, c'est qu'est-ce qui aurait poussé Samuel Gonin à agir ?
00:02:13Malheureusement, cette question va être compliquée à résoudre
00:02:16puisque ce dernier s'est suicidé en juillet dernier, compliquant donc la suite des investigations.
00:02:21Et pour finir, dernière question, où est le téléphone de Lina ?
00:02:24Sa coque a été récupérée dans le véhicule de Samuel Gonin.
00:02:28Le précurseur de la République a notamment estimé que le portable avait cessé d'émettre à un moment très précis.
00:02:34Ce sont donc toutes ces zones d'ombre que les enquêteurs tâchent maintenant d'éclairer,
00:02:39grâce à l'autopsie du corps et de l'environnement.
00:02:41Vous voyez passer juste à côté de moi un camion
00:02:44qui est très probablement en train d'analyser l'eau dans laquelle le corps de Lina a été retrouvé.
00:02:50Merci beaucoup, Marie-Victoire. Merci à Fabrice Esner qui vous accompagne.
00:02:55Emmanuel Macron est à Bruxelles.
00:02:57Les 27 dirigeants européens et les 32 ministres de la Défense de l'OTAN se réunissent aujourd'hui et demain.
00:03:02La question de l'immigration sera au cœur du Conseil européen.
00:03:06Je vous propose d'écouter Marine Le Pen.
00:03:08Le groupe des patriotes européens se réunit également à Bruxelles.
00:03:11Marine Le Pen mais aussi Jordan Bardella y sont écoutés.
00:03:17Les dirigeants des différents pays semblent se rendre compte qu'on ne peut plus continuer comme ça.
00:03:22Quand l'Allemagne commence à maîtriser ses frontières, à rétablir des contrôles,
00:03:28quand les pays du Nord commencent à dire stop,
00:03:32c'est qu'ils ont entendu ce que nous disons depuis des années.
00:03:38Ce qui est malheureux, c'est qu'on en arrive à cette situation-là pour que cette prise de conscience se fasse.
00:03:43Il a fallu qu'il y ait 8 millions de migrants qui viennent en 10 ans dans l'Union européenne
00:03:49pour qu'enfin on se rende compte que ça ne peut pas durer.
00:03:52Et enfin, point météo.
00:03:5419 départements du Sud et du Centre de la France ont été placés, vous le voyez, en vigilance orange.
00:04:00Deux sont en vigilance rouge. Il s'agit de l'Ardèche et de la Haute-Loire, Sonia.
00:04:04Merci beaucoup, chère Audrey. Je vous dis à tout à l'heure pour le rappel des titres.
00:04:08Et je précise qu'à partir de 13h, le général Bertrand Cavaillé sera également avec nous.
00:04:14Je salue déjà d'ores et déjà nos invités.
00:04:16Gabriel Cluzel, merci d'être là. Bonjour à vous.
00:04:18Bonjour, Sonia.
00:04:19Paul Melun, bienvenue.
00:04:20Bonjour, chère Sonia.
00:04:21Merci d'être là. Sabrina Medjeber également. C'est un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
00:04:24Bonjour, Sonia.
00:04:25Thomas Abonnet, notre journaliste politique nous raccompagne.
00:04:27Bonjour, Sonia.
00:04:28Bonjour à vous. Et je salue évidemment Jean-Christophe Couvy. Bonjour.
00:04:31Bonjour.
00:04:32Merci également de votre présence, secrétaire national Unité. Beaucoup de sujets également à vous soumettre.
00:04:37Tout d'abord, un volontarisme, il est vrai. Certains diraient une lucidité, d'autres un courage.
00:04:43Dans les sondages, il faut bien le dire, les premiers pas du ministre de l'Intérieur sur des sujets d'importance sont approuvés largement.
00:04:49On va en parler, mais tout d'abord, Bruno Retailleau qui a dévoilé sa feuille de route pour l'immigration, c'est simple, si je puis dire.
00:04:55Il veut tout simplement reprendre quasi-totalité des dispositions qui avaient été censurées lors de la précédente loi immigration pour des questions de forme par le Conseil constitutionnel
00:05:04et les réinjecter dans la nouvelle loi, y ajoutant également le rallongement de la durée de rétention en CRA.
00:05:10Dans notre sondage, vous allez le voir, les Français, quelle que soit leur conviction politique, quel que soit le bord politique, l'approuvent à une grande majorité.
00:05:18La France doit-elle durcir sa politique migratoire ?
00:05:20Oui, à 75 %, par rapport à 2022, vous voyez également cette évolution.
00:05:27Sur le plan politique, parlons-en tout de suite.
00:05:30Thomas Bonnet, ce qui est complètement incompréhensible, c'est vraiment, par exemple, l'attitude ou la position de Gabriel Attal,
00:05:36ancien premier ministre qui était ministre lors de l'examen de cette même loi, qui dit pourquoi une loi aujourd'hui ?
00:05:41Le problème de Gabriel Attal, c'est qu'il est à la tête d'un groupe qui peut se fissurer à chaque instant.
00:05:46Il y a l'aile gauche de la Macronie, notamment, qui a des veilléités de départ par moment.
00:05:50Et donc, lui, son objectif, c'est de maintenir une forme d'unité.
00:05:53C'est pour ça qu'il est très prudent sur cette loi immigration.
00:05:55Vous avez raison, ils ont voté le texte tel qu'il était sorti du Sénat.
00:05:58Et déjà, à l'époque, il avait été façonné par Bruno Retailleau, qui était la tête du groupe Les Républicains au Sénat.
00:06:03Et donc, les mesures qui devraient revenir dans un projet de loi immigration seront les mêmes.
00:06:08Et donc, il va falloir se prononcer.
00:06:09Là, on risque d'avoir des turbulences, très clairement, dans le bloc central, autour d'Emmanuel Macron, notamment.
00:06:15Alors, Bruno Retailleau, quand même, a un double avantage.
00:06:17C'est qu'il a à la fois l'assentiment des Français, on l'a vu au travers de ce sondage,
00:06:21et puis, il arrive dans un contexte aussi où une grande partie des pays de l'Union européenne
00:06:25sont en train de revoir leur position vis-à-vis de l'immigration.
00:06:28Et donc, ça lui donne doublement raison, en quelque sorte.
00:06:30Et au moment de faire les arbitrages, eh bien, évidemment, Michel Barnier va dans le sens de Bruno Retailleau,
00:06:35parce que c'est le sens que veulent la plupart de nos concitoyens.
00:06:38On parlera du cas, du modèle ou de l'exemple italien avec Giorgia Meleni,
00:06:42qui semble être la patronne de l'Europe, qui aurait cru, il y a quelques années,
00:06:45que nous dirions de l'Italie aujourd'hui, qu'il donne le ton Gabriel Cluzel en Europe.
00:06:50Moi, ce qui m'a beaucoup frappé, c'est que le discours a évolué sur Giorgia Meleni.
00:06:54Quand elle a été élue, bon, déjà, elle a été diabolisée.
00:06:57La réduction a dit Leroum, c'est plutôt fasciste du côté italien,
00:07:01mais ça revient à peu près au même, immédiatement.
00:07:04Et puis, après, on a dit, ce qui était d'ailleurs curieux,
00:07:06parce qu'après avoir dit, ça va être terrible, ça va être le fascisme,
00:07:08on a dit, regarde, elle n'arrive à rien faire.
00:07:10Donc, c'était la façon, et ça a été le fil rouge du reste des élections assez récentes.
00:07:16Donc, Marine Le Pen ou Eric Zemmour, ou quiconque d'autre,
00:07:20essaierait, ou un LR un peu déterminé, essaierait de faire quelque chose.
00:07:24Ce ne serait pas possible, puisque vous voyez, même l'extrême droite,
00:07:27puisque c'était le mot employé, n'arrive à rien faire en la personne de Giorgia Meleni.
00:07:31Là, le fait qu'elle arrive à faire, et que même quelqu'un comme Ursula von der Leyen
00:07:36a l'air de trouver que ce n'est pas inintéressant,
00:07:38et pas seulement Viktor Orban, etc.,
00:07:40c'est quand même une consécration pour elle déjà,
00:07:43et puis un camouflet pour tous ceux qui avaient dit qu'elle ne servait à rien.
00:07:47Ursula von der Leyen, l'Allemagne aussi qui regarde l'Italie avec intérêt,
00:07:51et la France, Paul Melin.
00:07:52Selon le journal L'Opinion, le ministre de l'Intérieur vote aussi un peu sur ce modèle.
00:07:56Italiens pouvoir expulser les clandestins vers d'autres pays,
00:07:59mais la question est de savoir quel pays.
00:08:01Alors, Beauvau serait en négociation avec le Kazakhstan,
00:08:04et l'Irak, c'est pas l'Albanie de Madame Meleni,
00:08:07c'est pas les mêmes types de pays, il faut le reconnaître.
00:08:09Est-ce que ça vous choque ? Vous dites non, c'est du pragmatisme,
00:08:11si on peut négocier avec ces pays, il faut y aller.
00:08:14Moi, je pense que c'est plutôt du pragmatisme,
00:08:16mais ce qui est fascinant, c'est de se dire,
00:08:18qui aurait pu penser, il y a encore six mois ou un an,
00:08:21qu'en France, ou dans plusieurs pays d'Europe,
00:08:23on en vienne à des solutions aussi fermes en matière migratoire.
00:08:27Souvenez-vous, lorsque Ritchie Sunak, le prédécesseur de Keir Starmer,
00:08:30avait eu ce fameux accord avec le Rwanda,
00:08:33où, contre menées sonantes et trébuchantes,
00:08:36on envoyait un certain nombre de demandeurs d'asile là-bas,
00:08:39tout le monde avait dit haro contre le Premier ministre.
00:08:42Et puis, les Danois se sont questionnés là-dessus.
00:08:45Keir Starmer, Premier ministre social-démocrate au Royaume-Uni,
00:08:49a félicité Madame Meleni de sa politique migratoire,
00:08:52alors même que, ça a été rappelé, on disait que c'était une néo-fasciste.
00:08:55Donc, les lignes sont en train de bouger.
00:08:57Olaf Scholz, chancelier allemand, social-démocrate,
00:09:00homme paisible, tranquille et modéré,
00:09:02nous parle de rétablir les contrôles aux frontières.
00:09:04Non mais, qu'est-ce qui se passe en Europe en ce moment ?
00:09:07Donc, il serait incompréhensible que Bruno Retailleau
00:09:10ne suive pas ce que, moi, j'appellerais le sens de l'histoire,
00:09:13par la fermeté migratoire.
00:09:14Et j'ai bien aimé le mot de Michel Barnier,
00:09:17qui était la fermeté, mais avec nos principes, avec l'humanité.
00:09:20Moi, je pense, je fais partie de ceux qui pensent
00:09:22qu'une politique très ferme en matière d'immigration
00:09:24n'est pas nécessairement inhumaine.
00:09:26Et ce qui est inhumain, c'est ces flux de population,
00:09:28c'est ces réseaux de passeurs, c'est les maltraitances
00:09:31que subissent les gens, les malheureux,
00:09:33qui voyagent dans des conditions dramatiques,
00:09:35avec parfois des arrêts dans des pays
00:09:36où ils sont autrement plus mal accueillis que nous,
00:09:38avec des violences.
00:09:39Je pense, par exemple, à la Libye.
00:09:41C'est là, l'injustice migratoire.
00:09:43Et la gauche, à laquelle je n'appartiens pas,
00:09:45cette gauche qui pense que dire qu'on accueille tout le monde
00:09:48comme Madame Castex, ce serait le summum de l'humanisme,
00:09:51les nouvelles lumières et Voltaire.
00:09:52Non, pas du tout.
00:09:53C'est tout le contraire.
00:09:54Et les peuples l'ont compris d'instinct.
00:09:56Certains gouvernants sont en train, effectivement,
00:09:59de retrouver la vue, si je puis dire, sur ce sujet.
00:10:02On va vous faire réagir.
00:10:03Et sur l'Europe en particulier, c'est vrai,
00:10:05parce qu'il y a une conversion de Madame Ursula von der Leyen.
00:10:07Alors, nous allons nous retrouver.
00:10:09Qu'il est cru, tout arrive.
00:10:10Il est sur place, Florian Tardif.
00:10:13Florian, les 27 chefs d'État et de gouvernement
00:10:15vont discuter, justement, ce jeudi, de la mise en œuvre
00:10:17de ce fameux pacte, asile et migration,
00:10:20et veulent en accélérer déjà la mise en œuvre.
00:10:23C'est bien ça ?
00:10:26Oui, les discussions ont d'ores et déjà débuté, Sonia.
00:10:28Et ils souhaitent accélérer la mise en œuvre
00:10:30de ce pacte asile et migration qui a été adopté cette année.
00:10:34Pourquoi l'accélérer ?
00:10:35Tout simplement parce que ce pacte doit pleinement
00:10:37entrer en vigueur en 2026, à la mi-2026 même.
00:10:41C'est tard, trop tard, estiment la France, l'Allemagne, l'Espagne,
00:10:45qui souhaitent pouvoir mettre en œuvre
00:10:48de premiers dispositifs très rapidement.
00:10:51C'est ce qui anime d'ores et déjà les discussions
00:10:53entre les 27 à l'Élysée.
00:10:54On estime qu'il faut absolument avoir une réponse ordonnée
00:10:57sur cette question.
00:10:58Comprenez qu'on craint, lors de ces discussions,
00:11:01qu'une nouvelle fois, peut-être, ce sujet migratoire
00:11:04n'affiche les divisions internes au sein de l'Union européenne,
00:11:08notamment entre les pays du Nord et du Sud de l'UE,
00:11:11qui ne sont pas confrontés aux mêmes problématiques.
00:11:14On le voit bien, d'ailleurs, que des pays, ces derniers jours,
00:11:17ont pris des mesures unilatérales.
00:11:19On a notamment beaucoup parlé de ce qu'a décidé de faire
00:11:22l'Italie en décidant, donc, de commencer à externaliser
00:11:27le traitement de ces demandes d'asile en Albanie.
00:11:30La position de la France, pour l'heure,
00:11:32est assez claire, selon nos informations.
00:11:34La France y est opposée, est opposée, en tout cas,
00:11:37à ce qu'il y ait des mesures unilatérales
00:11:39comme celle-ci qui soient prises.
00:11:41La France plaide pourtant pour une mesure ordonnée,
00:11:45coordonnée, entre les pays de l'Union européenne,
00:11:48ce qui ne veut pas dire, néanmoins,
00:11:50qu'elle est contre une externalisation du traitement
00:11:54des demandes d'asile à l'extérieur de nos frontières.
00:11:57Voilà, c'est ce qui fait l'objet de discussions
00:11:59entre les 27 aujourd'hui.
00:12:00Merci beaucoup, Florian Tardif,
00:12:02notre envoyé spécial à Bruxelles.
00:12:04Très intéressant, ce que dit Florian,
00:12:06parce que, Sabrina Medjuber,
00:12:08nous ne sommes pas contre le fait d'externaliser,
00:12:10c'est-à-dire que des pays n'ont pas source,
00:12:12puisque les pays source, justement,
00:12:13ne veulent pas reprendre ces ressortissants,
00:12:15mais, finalement, accueillent les migrants.
00:12:17Mais il y faut une réponse coordonnée,
00:12:19c'est-à-dire, autant dire que c'est à la cinglin-glin.
00:12:22L'Italie, il va, j'allais dire,
00:12:25c'est sa souveraineté, et nous, on attend.
00:12:28C'est vrai qu'on a l'impression, en France,
00:12:30d'être à peu près les derniers, finalement,
00:12:33ou dernières roues du carrosse
00:12:35qui concernent l'immigration en Europe.
00:12:38Ça ne date pas d'aujourd'hui,
00:12:39le Danemark l'avait fait,
00:12:41l'Allemagne, la Pologne, l'Italie,
00:12:44puis la Suède également.
00:12:46Il y a même eu des pactes, comment dire,
00:12:48entre plusieurs pays européens,
00:12:49déjà pour gérer, notamment, la crise du droit d'asile.
00:12:52Donc, il semble que la France finisse par se réveiller.
00:12:55Il semble que, finalement même,
00:12:57Ursula von der Leyen ait pris conscience
00:12:59de ce que Charles Sapin appelle
00:13:01les moissons de la colère.
00:13:03C'est un ouvrage qui relate précisément
00:13:05le sentiment des peuples
00:13:07issus des nations européennes
00:13:09d'être dépossédés sur le plan identitaire
00:13:11et d'être déclassés sur le plan économique.
00:13:13Donc, l'immigration n'est pas,
00:13:15il semblerait aujourd'hui,
00:13:17une boussole politique de l'extrême droite,
00:13:19une pathologisation du fait politique
00:13:21de l'extrême droite,
00:13:23au point même, encore une fois,
00:13:24que madame von der Leyen s'en soucie,
00:13:26mais dans le bon sens,
00:13:27et non pas dans une politique
00:13:29immigrationniste sans frontières.
00:13:31Et donc, la France, aujourd'hui,
00:13:33semble se positionner dans la digne lignée
00:13:35de ce qu'ont fait précédemment
00:13:37les Etats européens.
00:13:39Maintenant, Bruno Retailleau ne dispose pas
00:13:41à une majorité pour pouvoir asseoir
00:13:43une politique migratoire qui va
00:13:45dans le sens du plébiscite populaire
00:13:47et il y a ce qu'on appelle
00:13:49tous le gouvernement des jus,
00:13:51c'est-à-dire la nomenclature institutionnelle
00:13:53qui pourrait barrer
00:13:55les effets, l'application
00:13:57en tout cas
00:13:59d'une nouvelle loi qui conduirait
00:14:01à une restriction des flux
00:14:03migratoires, le Conseil d'Etat, le Conseil constitutionnel
00:14:05et puis, à forcerie, la Cour européenne
00:14:07des droits de l'homme en cas de litige.
00:14:09Donc, Bruno Retailleau a très bien
00:14:11embrayé le problème.
00:14:13Il est très volontariste et il faut le saluer.
00:14:15Maintenant, il faut espérer qu'encore une fois,
00:14:17il ne sorte pas à une pierre d'achoppement
00:14:19qui est celle des institutions.
00:14:21Vous parlez de dépossession sur le plan
00:14:23identitaire. Il est vrai que pendant
00:14:25des années, le sujet
00:14:27de l'immigration n'a été vu qu'à l'aune de nos
00:14:29besoins économiques, encore aujourd'hui d'ailleurs, par une grande
00:14:31partie du patronat. C'est maintenant qu'on voit
00:14:33que certains voient le problème
00:14:35ou en tout cas le sujet culturel. Je vais vous
00:14:37interroger sur ce sujet. Jean-Christophe
00:14:39évidemment, c'est aussi l'un des sujets
00:14:41d'importance pour vous.
00:14:43Vous faites partie de ceux qui vont devoir
00:14:45accompagner, raccompagner, etc.
00:14:47et qu'on demande des comptes sur ces
00:14:49sujets-là. Le volontarisme,
00:14:51au-delà de l'aspect politique, un mec très concret,
00:14:53pragmatique aujourd'hui, est-ce qu'il colle
00:14:55à la réalité ?
00:14:57C'est vrai que le ministre vient d'arriver.
00:14:59Nous, on n'a pas trop de recul par rapport
00:15:01à ses capacités de convaincre et d'amener.
00:15:03Néanmoins, c'est quelqu'un de punchy,
00:15:05qui a l'air vraiment très pragmatique
00:15:07et qui ne veut pas partir
00:15:09dans les fioritures et les grands discours.
00:15:11Lui, c'est quelqu'un qui, on l'a bien compris,
00:15:13met les mains dans le cambouis.
00:15:15Maintenant, je veux des résultats.
00:15:17L'autre jour, il y a eu une réunion,
00:15:19le secrétaire général Grégory Giron
00:15:21lui a même donné
00:15:23quelques conseils. Il lui a dit à un moment donné
00:15:25par exemple sur la procédure,
00:15:27on a un logiciel de procédure et je vous informe
00:15:29juste que tout ce qui a été échangé
00:15:31en 2024 ne sera
00:15:33vraiment réalisé qu'au premier semestre
00:15:352025. Et là, il est tombé des nues,
00:15:37il a demandé à la directrice adjointe
00:15:39si c'était vrai. Elle a dit, oui,
00:15:41c'est vrai. En fait, si vous voulez, il y a
00:15:43encore une fois l'élan politique
00:15:45avec la stratégie qu'on peut
00:15:47utiliser et après les moyens que l'on a.
00:15:49Quand vous voulez créer 3000 places supplémentaires
00:15:51dans les centres de rétention administrative,
00:15:53ça veut dire qu'il faut normalement 1,6
00:15:55emploi temps plein travaillé des agents
00:15:57de police. Ça veut dire qu'il faut 4800 policiers
00:15:59de plus pour 3000 retenus.
00:16:01Voilà où on en est. Effectivement, il y a le volontarisme,
00:16:03l'envie et après c'est
00:16:05comment je fais en logistique et avec les
00:16:07effectifs qui sont à ma disposition.
00:16:09Et on voit bien que dans le prochain projet
00:16:11de loi
00:16:13de finances, on a réussi
00:16:15entre guillemets à sauver un petit peu
00:16:17pour l'instant le budget
00:16:19de la police, mais il n'y a pas de création d'emplois
00:16:21supplémentaires. Donc, en fait, c'est gelé.
00:16:23Donc, du coup, on va travailler avec effectifs
00:16:25constants, mais avec plus de missions.
00:16:27Et là, ça va heurter, ça va
00:16:29grincer. Alors, on va des fois
00:16:31trouver des systèmes D, mais encore une fois
00:16:33nous, on a besoin de nous simplifier. La loi
00:16:35doit être simplifiée. Et le système D
00:16:37n'est plus tenable, ni pour vous, ni pour
00:16:39nous. Nous aussi, on est volontaires
00:16:41parce que c'est nos missions et c'est le sens
00:16:43de la loi. Sauf que derrière, il faut aussi nous
00:16:45dire comment on va le faire. Et c'est important ce que vous dites.
00:16:47La différence entre le volontarisme politique et ce qu'on peut
00:16:49faire sur le terrain. Par exemple, Thomas Bonnet,
00:16:51nous venons de parler du pacte Asile et Migration.
00:16:53On nous dit qu'il faut accélérer
00:16:55sa mise en oeuvre. Donc, nous, d'instant, on se dit c'est bien.
00:16:57Oui, mais sauf qu'il y a des points dans ce...
00:16:59dont la répartition des migrants.
00:17:01Alors, si c'est ça qui va être accéléré...
00:17:03Avec des pénalités pour ceux qui ne veulent pas.
00:17:05C'est exactement ça. En fait, il y a deux
00:17:07grands aspects dans ce pacte Asile et Migration.
00:17:09D'abord, il y a un aspect qui fait plutôt consensus.
00:17:11C'est-à-dire le filtrage aux frontières de l'Union
00:17:13Européenne. En clair, on va mettre des centres de
00:17:15restantions le long des frontières
00:17:17de l'Union Européenne. C'est là que
00:17:19devraient être traitées les demandes d'asile.
00:17:21Donc, ça, c'est plutôt un point qui fait consensus.
00:17:23Et puis, il y a l'autre aspect qui, effectivement,
00:17:25crée la controverse, notamment en France
00:17:27parce qu'il s'agit donc d'un mécanisme
00:17:29dit de solidarité. En clair,
00:17:31c'est soit vous accueillez des demandeurs
00:17:33d'asile, soit vous participez
00:17:35à une forme de solidarité financière
00:17:37avec les États qui les accueillent.
00:17:39Et si vous refusez, vous avez une sanction qui est
00:17:41prévue à 20 000 euros par personne
00:17:43que vous avez donc refusée.
00:17:45Alors, selon les chiffres qui sont donnés par l'Union
00:17:47Européenne, ce dernier
00:17:49mécanisme pourrait concerner 30 000 demandeurs
00:17:51d'asile chaque année. Et en France, on estime
00:17:53donc que ça reviendrait à accueillir 4 000
00:17:55demandeurs d'asile supplémentaires.
00:17:57Mais, pardonnez-moi,
00:17:59mais quand on dit...
00:18:01Là, c'est la
00:18:03quintessence du « en même temps ».
00:18:05C'est une cacophonie absolue.
00:18:07Moi, ce qui me frappe, pour revenir
00:18:09à une situation intérieure,
00:18:11c'est qu'on le voit, Bruno Retailleau
00:18:13est porté par la volonté populaire
00:18:15et néanmoins,
00:18:17il trouve face à lui, vous l'avez dit,
00:18:19une opposition farouche
00:18:21dans l'hémicycle,
00:18:23au sein même du gouvernement,
00:18:25dans le monde politique. Donc, ça montre vraiment la crise
00:18:27démocratique que nous traversons, parce qu'il y a
00:18:29un hiatus énorme entre ce qu'attend
00:18:31le peuple, mais toutes tendances confondues,
00:18:33parce que 75%, visiblement, ils ne veulent pas
00:18:35tout se reconquêter. Et
00:18:37le monde politique
00:18:39qui les représente, ça en dit long sur le hold-up
00:18:41démocratique qui s'est passé.
00:18:43Par ailleurs, je voudrais parler de la Hongrie.
00:18:45Vous savez que la Hongrie a été sanctionnée
00:18:47pour avoir contenu...
00:18:49Alors, il y a divers points, mais contenu
00:18:51des migrants. Il faut voir qu'aujourd'hui,
00:18:53Victor Orban, il triomphe un peu,
00:18:55entre guillemets. Et une traduction
00:18:57de ce qu'il a fait, elle est très simple.
00:18:59Vous savez qu'il s'est passé un match de
00:19:01foot le week-end dernier. Moi, je ne suis pas très
00:19:03foot, mais j'ai vu passer ça.
00:19:05La France a gagné, d'ailleurs. Et quel match ?
00:19:07Face à Israël. C'est Israël
00:19:09qui devait recevoir à domicile et
00:19:11ne pouvant pas le faire. Quel pays
00:19:13peut le faire ? Le seul. Parce que
00:19:15la Belgique a dit, nous, non, c'est pas
00:19:17possible. Et puis là, on attend le match.
00:19:19La France ne s'est pas gagnée. La billetterie
00:19:21n'est pas ouverte, d'ailleurs, je crois. Et on
00:19:23explore tout un tas de
00:19:25possibilités. C'est la Hongrie qui accueille
00:19:27les matchs qui doivent être
00:19:29joués par Israël. Donc, si vous voulez,
00:19:31ça en dit long sur les conséquences
00:19:33d'une folle politique migratoire et à l'inverse
00:19:35de ce qui se passe quand on la maîtrise.
00:19:37Victor Orban et Giorgia Meloni, vous avez insisté
00:19:39sur ce point. Vraiment, parce que
00:19:41commencer son mandat à être critiqué par
00:19:43tout le monde et à être
00:19:45considéré comme étant... Le modèle.
00:19:47Oui. Maintenant, le modèle. Mais on avait dit
00:19:49à un moment, par rapport à Ursula von der Leyen,
00:19:51que ça y est, elle s'est couchée. Elle était le paillasson
00:19:53de Mme Ursula von der Leyen. Regardez
00:19:55la méthode Meloni, résumée
00:19:57très concrètement par Régine Delfour.
00:19:59C'est un transfert
00:20:01inédit. Une première
00:20:03pour un pays de l'Union européenne.
00:20:05Le Libra, le patrouilleur
00:20:07de la marine italienne, a quitté
00:20:09ce lundi l'Ampedusa
00:20:11pour l'Albanie. Avec à son
00:20:13bord 16 hommes.
00:20:156 sont originaires du Bangladesh
00:20:17et 6 d'Egypte.
00:20:19Ces migrants ont été
00:20:21interceptés dimanche dans les eaux
00:20:23internationales. Le résultat d'un
00:20:25accord controversé signé en
00:20:272023 entre le gouvernement
00:20:29de Giorgia Meloni et de son homologue
00:20:31albanais. La première ministre italienne
00:20:33s'est félicitée de cet accord
00:20:35qu'elle qualifie de courageux.
00:20:37L'Italie a montré le bon
00:20:39exemple en signant le protocole
00:20:41Italie-Albanie pour traiter les demandes
00:20:43d'asile sur le territoire albanais
00:20:45mais sous la juridiction italienne
00:20:47et européenne. C'est une voie nouvelle,
00:20:49courageuse, inédite mais qui
00:20:51reflète parfaitement l'esprit européen
00:20:53et qui est en règle pour être
00:20:55entreprise aussi par d'autres pays hors de l'UE.
00:20:57Ces migrants seront
00:20:59détenus dans un centre doté de caméras.
00:21:01Le temps du traitement
00:21:03de leurs demandes d'asile qui pourrait prendre
00:21:05jusqu'à 4 semaines.
00:21:07Si leur demande est déboutée,
00:21:09des cellules ont été installées
00:21:11sur le camp. L'intérieur du camp
00:21:13est sous responsabilité italienne
00:21:15mais la sécurité extérieure
00:21:17est quant à elle assurée par les
00:21:19forces de l'ordre albanaises.
00:21:21Cet accord court sur 5 ans
00:21:23et le coût pour l'Italie
00:21:25est estimé à 160 millions d'euros
00:21:27par an.
00:21:29On va marquer une pause, on va continuer à évoquer ce sujet
00:21:31et d'autres mais pour comprendre Giorgia Meloni
00:21:33je conseille,
00:21:35parfois les livres politiques nous endorment
00:21:37quand ils ne nous assomment pas mais alors
00:21:39Giorgia Meloni a écrit un livre traduit en français
00:21:41qui s'appelle Mon itinéraire
00:21:43une autobiographie et là vous vous dites
00:21:45elle va aller loin. Véritablement
00:21:47elle explique son parcours, je ne sais pas si on a
00:21:49des politiques de ce type-là en France
00:21:51avec des parcours vraiment très...
00:21:53Elle a un parcours assez particulier, assez singulier
00:21:55mais c'est vrai que le procès qui lui était fait au début
00:21:57procès moral j'entends, sur son appartenance
00:21:59au néofascisme et ça c'est parce qu'elle a une jeunesse
00:22:01militante qui était assez tumultueuse pour le moins
00:22:03et on était fondé quand même de se poser des questions à ce moment-là
00:22:05et puis après elle a fait sa mue, il y a le rapprochement
00:22:07avec Berlusconi, elle est une jeune ministre
00:22:09c'est effectivement un parcours
00:22:11assez étonnant. Oui mais elle a gardé
00:22:13quand même sa colonne
00:22:15vertébrale sur beaucoup de plans
00:22:17elle n'a pas lâché, je ne sais pas si vous vous souvenez
00:22:19il y a une vidéo qui a fait grand bruit, c'est même devenu
00:22:21c'est passé en boîte de nuit
00:22:23ça a été remixé
00:22:25où elle dit je suis une femme
00:22:27je suis italienne
00:22:29je suis chrétienne etc
00:22:31elle met tout le contour de ce
00:22:33C'est la table des matières de son livre
00:22:35je suis une femme
00:22:37je suis chrétienne
00:22:39c'est vrai que c'est aussi une grande oratrice
00:22:41ça permet de dire par cette pirate
00:22:43vous voulez dire que nos responsables politiques
00:22:45vous avez vu ce qu'elle avait dit
00:22:47un responsable politique
00:22:49je ne sais pas si j'ai le droit de dire le mot
00:22:51mais il l'avait traité de connasse
00:22:53et un jour elle le salue, elle lui dit
00:22:55bonjour c'est moi la connasse
00:22:57mais vous savez ce que ça m'a rappelé
00:22:59Jacques Chirac
00:23:01vous vous souvenez ?
00:23:03il lui dit bonjour Chirac
00:23:05c'est génial
00:23:07une courte pause et on se retrouve
00:23:11Midi News la suite
00:23:13dans quelques instants on parlera
00:23:15de ce qui
00:23:17on marche sur la tête
00:23:19c'est un euphémisme par rapport à ce dont on va parler
00:23:21dans quelques instants autour de cette terrible affaire philippine
00:23:23mais tout d'abord le rappel des titres
00:23:25avec vous Audrey Berto
00:23:27Les parents de Lina vont peut-être pouvoir recommencer leur deuil
00:23:29le corps sans vie de l'adolescente de 15 ans
00:23:31a été retrouvé hier dans la Nièvre
00:23:33Lina avait disparu je le rappelle
00:23:35il y a un peu plus d'un an en Alsace
00:23:37de nouvelles expertises vont être réalisées
00:23:39dans les prochains jours
00:23:41en Martinique au terme d'un septième volet de négociations
00:23:43l'état signe un accord pour baisser
00:23:45les prix de certains produits alimentaires
00:23:47de 20% en moyenne
00:23:49l'île est en proie depuis plus d'un mois
00:23:51des mobilisations contre la vie chère
00:23:53cet accord n'a toutefois pas été signé par les militants
00:23:55contre la vie chère qui appellent donc
00:23:57à poursuivre le mouvement
00:23:5919 départements sont en vigilance rouge
00:24:01pour pluies, inondations et crues
00:24:03la Loire et le Rhône s'ajoutent à l'Ardèche et la Haute-Loire
00:24:05toujours 19 départements sont en vigilance orange
00:24:07merci Audrey
00:24:09je vous dis à tout à l'heure
00:24:11le suspect, le principal suspect
00:24:13dans le meurtre de Philippine
00:24:15a été auditionné par un procureur
00:24:17ça s'est passé en Suisse à Genève
00:24:19et selon les informations de la tribune de Genève
00:24:21le Marocain de 22 ans
00:24:23qui a été convoqué dans les locaux
00:24:25du ministère public Genevois
00:24:27on lui a demandé quand même
00:24:29c'est écrit ainsi, il lui a été demandé
00:24:31s'il acceptait son extradition
00:24:33et devinez quoi
00:24:35il a refusé
00:24:37l'individu aurait alors
00:24:398 jours ou un peu plus pour faire un recours
00:24:41ce qui retarderait la procédure de plusieurs semaines
00:24:43au moins, alors jusqu'à quand, on va se faire
00:24:45c'est même pas qu'on marche sur la tête
00:24:47parce que là on se fait marcher dessus, c'est différent
00:24:49écoutons sur notre antenne la réaction de
00:24:51Maître Pierre-Henri Bovis
00:24:53juridiquement
00:24:55techniquement, il a le droit
00:24:57de refuser son extradition, comme d'ailleurs à l'inverse
00:24:59si la Suisse
00:25:01avait formulé une demande
00:25:03d'extradition à la France pour un individu
00:25:05qui a commis un crime en Suisse et que l'individu
00:25:07se retrouve en France, l'individu aurait pu
00:25:09refuser son extradition en France
00:25:11et donc il aurait suivi le même processus
00:25:13donc effectivement, il peut techniquement
00:25:15juridiquement refuser son extradition
00:25:17et donc le ministère fédéral de la justice a
00:25:19deux solutions, soit
00:25:21faire droit à sa demande et le remettre
00:25:23en liberté, ce qui
00:25:25évidemment est
00:25:27réel
00:25:29ou alors
00:25:31sinon refuser sa
00:25:33demande, parce que c'est une demande de mise en liberté
00:25:35en quelque sorte que le prévenu
00:25:37demande et donc là
00:25:39ce monsieur-là peut aller jusqu'au tribunal fédéral
00:25:41pour refuser
00:25:43cette demande d'extradition et donc ce sont
00:25:45des recours qui peuvent durer plusieurs
00:25:47mois. C'est terrible
00:25:49parce que c'est son droit, Jean-Christophe
00:25:51Oui, c'est son droit, il peut aller
00:25:53jusqu'à la plus haute...
00:25:55En fait, on est en démocratie et c'est vrai que dans les démocraties
00:25:57c'est les droits, mais je me mets
00:25:59à la place des parents, c'est affreux
00:26:01ils ne peuvent pas comprendre, on a
00:26:03un meurtrier présumé
00:26:05et en fait il va jouer avec les nerfs de tout le monde
00:26:07parce que justement il a des droits, il utilise
00:26:09tous ses droits
00:26:11et la loi, la loi Helvète
00:26:13et la loi française a des particularités
00:26:15alors après maintenant, il va y avoir des navettes
00:26:17entre les
00:26:19deux ministères pour l'extradition
00:26:21et ça peut prendre du temps parce que
00:26:23c'est très administratif, c'est très
00:26:25protocolaire, mais c'est vrai que derrière tout ça, il y a
00:26:27de la souffrance des parents qui eux ont
00:26:29envie d'avoir la vérité, de savoir ce qui s'est passé
00:26:31et surtout que cette personne soit jugée
00:26:33et punie en France et après
00:26:35effectivement, elle vient de ce qu'il pourra
00:26:37mais c'est juste l'incompréhension
00:26:39Vous avez raison, est-ce qu'à chaque fois
00:26:41dans toutes ces
00:26:43affaires-là, mais aussi Gabriel Pluzel
00:26:45dans les domaines de terrorisme, à chaque fois
00:26:47on a l'impression qu'ils arrivent à se lever
00:26:49dans tout ce qui fait la force
00:26:51finalement dans une démocratie qui finalement
00:26:53se retourne contre nous, c'est assez terrible
00:26:55à dire, mais c'est la réalité
00:26:57Et on se rend compte que du reste, ça traverse tout
00:26:59l'Occident, toute l'Europe, tous les pays démocratiques
00:27:01puisque la Suisse, le droit suisse
00:27:03est équivalent au droit français, mais voyez
00:27:05quand Bruno Retailleau parlait des problèmes que
00:27:07posait l'état de droit tel qu'il est
00:27:09ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas des droits
00:27:11mais l'état de droit est devenu l'état de n'importe quoi
00:27:13parce qu'en réalité, il se retourne
00:27:15contre ce pour lequel
00:27:17a été fait cet état de droit
00:27:19pour l'administré ordinaire
00:27:21le citoyen ordinaire
00:27:23oui, moi je me mets à la place de la famille
00:27:25si nous, nous sommes scandalisés
00:27:27imaginez la famille
00:27:29imaginez la famille
00:27:31donc c'est vrai que
00:27:33il y a un problème
00:27:35extrêmement prégnant
00:27:37et il faut que la France, d'une façon
00:27:39ou d'une autre, je ne sais pas comment
00:27:41ça va se terminer, mais envoie ce signal
00:27:43qu'on ne supportera plus cela
00:27:45ça participe de la crise démocratique
00:27:47dont vous avez parlé tout à l'heure
00:27:49et là, ça touche à l'effondrement, en fait, c'est les murs porteurs
00:27:51de ce qui fait notre pacte
00:27:53et un contrat entre nous tous
00:27:55exactement, c'est tout qui est en train de s'effondrer
00:27:57parce qu'en réalité, c'est comme si
00:27:59ce que nous avons construit se retournait
00:28:01contre nous
00:28:03et ça, nous sommes ensevelis
00:28:05sur le beau château
00:28:07de droit et de devoir
00:28:09que nous avions construit
00:28:11il est en train de s'effondrer
00:28:13je crois qu'il faut prendre ça comme un défi
00:28:15c'est-à-dire, il ne s'agit pas
00:28:17il ne faut pas être dans un raisonnement binaire dans lequel on se dirait
00:28:19on met à bas l'état de droit
00:28:21on oublie la déclaration des droits de l'homme
00:28:23je sais, mais je le précise parce que du coup
00:28:25on accuse ceux qui veulent plus de fermeté
00:28:27de proposer cela, alors qu'il n'y a pas grand monde
00:28:29qui le propose d'abord, et fort heureusement
00:28:31mais on peut très bien, on parlait tout à l'heure
00:28:33de la politique migratoire, avoir une très grande
00:28:35fermeté migratoire, revoir
00:28:37notre arsenal juridique, nos judiciaires, notamment
00:28:39face à des drames, à des crimes
00:28:41odieux, comme celui de Philippines
00:28:43on peut faire tout ça, tout en respectant
00:28:45à la lettre, si je puis dire
00:28:47l'esprit et le texte
00:28:49et la déclaration de l'homme citoyen
00:28:51et le préambule de 46, tout ce qu'on appelle
00:28:53aussi notre, comment dirais-je
00:28:55notre pyramide constitutionnelle, tout ce qui caractérise
00:28:57de près ou de loin notre droit constitutionnel en France
00:28:59c'est possible, c'est possible
00:29:01et on est mis au défi de cela parce que
00:29:03si on rompt avec cet héritage-là
00:29:05on n'est plus des démocraties libérales
00:29:07on peut devenir Salvador si vous voulez, on peut devenir
00:29:09ce que l'on veut, il y a de la marge
00:29:11je ne veux pas du tout y arriver
00:29:13ce sont des clés protectrices aussi pour les Français
00:29:15et que c'est très important de les conserver
00:29:17mais que dans ce cadre-là, nous pouvons
00:29:19changer la loi
00:29:21et déjà faire impliquer la loi
00:29:23écoutez, vraiment
00:29:25je le dis à nos téléspectateurs
00:29:27cet individu, donc qui est entré
00:29:29à l'époque mineur par l'Espagne
00:29:31ensuite, il est peu
00:29:33évidemment, puisqu'on n'a pas de frontière
00:29:35il est passé, c'est la libre circulation
00:29:37c'est la liberté de n'importe quoi surtout
00:29:39il est arrivé en France, il a tout fait pour rester
00:29:41il a tout fait pour rester
00:29:43il ne pouvait pas, le QTF
00:29:45a été donné
00:29:47il a eu l'aide sociale à l'enfance
00:29:49tout de suite, il a tout fait pour rester
00:29:51et là, quand il doit être extradé vers
00:29:53notre pays, il fait tout pour rester en Suisse
00:29:55c'est tout le système
00:29:57vous détournez le système, c'est pour ça l'histoire des visas
00:29:59quand on dit par exemple, pour les visas français
00:30:01pour certains pays du Maghreb
00:30:03il faut tout bloquer
00:30:05vous avez des failles dans le système européen
00:30:07vous allez passer par d'autres pays
00:30:09qu'ont fait les Algériens, il n'y a pas si longtemps que ça
00:30:11quand Gérald Darmanin avait dit
00:30:13on va diminuer le nombre de visas d'autorisation
00:30:15ils sont passés par l'Espagne
00:30:17ils prennent un avion pour Madrid
00:30:19et après, la loi européenne
00:30:21le permet, vous prenez un train
00:30:23vous prenez une voiture et vous allez tout de suite sur Paris
00:30:25et là, vous arrivez, c'est un gamin de 17 ans
00:30:27qui arrive avec un visa touristique
00:30:29il a des parents, il n'a pas de parents
00:30:31comment à 17 ans, on peut débarquer comme ça
00:30:33dans un pays, et il arrive et tout de suite
00:30:35il va taper à la porte de la France
00:30:37qui lui donne l'aide sociale à l'enfance
00:30:39tout de suite, on en fait un réfugié
00:30:41je ne sais pas, mais je pense qu'il a aussi des parents
00:30:43peut-être au Maroc, et peut-être que ses parents
00:30:45étaient en devoir de le récupérer
00:30:47c'est toutes ces choses-là
00:30:49vous avez entièrement raison, comment se fait-il
00:30:51qu'il a pu avoir ce visa ?
00:30:55l'aide sociale à l'enfance fait partie
00:30:57aujourd'hui des
00:30:59des domaines embolisés
00:31:01bien sûr
00:31:03par les phénomènes migratoires
00:31:05et que l'on ne gère plus
00:31:07il y a un gros problème de famille, d'accueil
00:31:09tout le monde est dépassé
00:31:11évidemment, la question de l'exécution
00:31:13de l'OQTF, je me demande si je dois
00:31:15diffuser parfois ce que disent
00:31:17les responsables politiques, ou pas, là c'est le préfet de police
00:31:19de Paris, mais qui était aux responsabilités
00:31:21je me demande aujourd'hui
00:31:23si véritablement le pouvoir
00:31:25est entre leurs mains, écoutons-le, Laurent Nunez
00:31:27on ne peut pas actuellement
00:31:29on ne peut pas éloigner l'ensemble des personnes
00:31:31qui bénéficient de l'OQTF pour plusieurs
00:31:33raisons, il y a plusieurs raisons, lesquelles ?
00:31:35d'abord, il y a le problème des places en CRA
00:31:37il y a un programme qui a été annoncé
00:31:39au centre de rétention administrative, il y a un programme qui a été annoncé
00:31:41par le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau
00:31:43qui était aussi porté par le précédent
00:31:45gouvernement, donc il faut faire des efforts
00:31:47évidemment là-dessus, et puis on a des problèmes aussi
00:31:49beaucoup de problèmes, trop de problèmes
00:31:51pour obtenir des laissés-passer consulaires
00:31:53c'est-à-dire, il ne faut pas que
00:31:55les spectateurs...
00:31:57on n'envoie pas sans l'accord d'un pays
00:31:59un étranger dans son pays d'origine
00:32:01ou dans le pays dont il a de la nationalité
00:32:03ça n'est pas possible, il faut obtenir un laissé-passer
00:32:05et c'est compliqué avec certains pays
00:32:07d'où les annonces faites par
00:32:09le ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau
00:32:11d'avoir des accords bilatéraux
00:32:13avec un certain nombre de pays
00:32:15mais qui soient des accords bilatéraux, qui prévoient une forme de réciprocité
00:32:17c'est-à-dire éventuellement, quand ces
00:32:19laissés-passer ne sont pas délivrés
00:32:21d'avoir un certain nombre de sanctions
00:32:23Bon, alors il le dit
00:32:25il le dit parce qu'en fait
00:32:27il est aux affaires le préfet, il le sait lui aussi
00:32:29il a des effectifs à disposition
00:32:31il y a la loi qui est comme elle l'est
00:32:33et il doit jongler avec en fait, tous les jours
00:32:35et donc, ben là
00:32:37il y a un collègue qui est allé visiter le centre de rétention
00:32:39à Toulouse, il me dit
00:32:41les effectifs théoriques normalement de policiers
00:32:43c'est 172 personnes, on est à
00:32:45133 effectifs réels pour
00:32:47126 retenus
00:32:49voilà, donc on ne garde même pas le chiffre
00:32:51que je vous ai dit tout à l'heure de 1,6 emplois
00:32:53Pour les laissés-passer et les OQTF
00:32:55moi j'ai discuté pour comprendre aussi de l'autre côté
00:32:57de la Méditerranée, puisqu'on n'a qu'un
00:32:59point de vue si je peux dire
00:33:01il m'a dit mais attendez, mais à chaque fois que nous
00:33:03alors, peut-être qu'ils ont beau jeu de le dire
00:33:05à chaque fois qu'on nous envoie un dossier pour constituer
00:33:07laisser et donner ces laissés-passer
00:33:09tout est incomplet
00:33:11donc nous on ne sait pas parfois s'il est marocain
00:33:13s'il est algérien, je leur dis non mais est-ce que vous n'avez pas
00:33:15beau jeu de ne pas récupérer ces profils dangereux
00:33:17il dit oui mais nous on veut les récupérer
00:33:19c'est un dossier complet
00:33:21ça c'est le jeu, c'est un jeu, c'est un jeu diplomatique
00:33:23parce que pour avoir fait des auditions, moi j'ai travaillé
00:33:25dans l'immigration clandestine, en fait quand vous avez
00:33:27une personne en face de vous, vous faites une audition
00:33:29et vous posez des questions sur le pays, vous essayez
00:33:31parce que le jeu c'est de dire un jour
00:33:33je suis du Maroc, demain je suis d'Algérie
00:33:35et après de Tunisie, donc vous allez à chaque fois le représenter
00:33:37au consulat dont il vous a dit
00:33:39dont il était originaire
00:33:41le consulat discute avec lui
00:33:43dans une langue que nous on ne maîtrise pas forcément
00:33:45non plus, voilà, et on ne sait pas trop ce qui se passe
00:33:47et à la fin des fois on nous dit, ah bah non il n'est pas Tunisien
00:33:49donc le lendemain il va dire, bah oui il faut qu'il mange tes Marocains
00:33:51on va aller au consulat du Maroc
00:33:53et là il va nous dire, bah non je ne suis pas Marocain
00:33:55alors que nous on sait pertinemment parce que
00:33:57on a aussi des traducteurs et on sait très bien
00:33:59quel accent ils ont, voilà
00:34:01donc on essaie de cibler, de les enfermer
00:34:03pour qu'à la fin on dise, bah voilà en fait
00:34:05vous voyez le processus, ils nous baladent, moi j'en ai eu
00:34:07qui disaient palestiniens à l'époque
00:34:09alors qu'ils étaient égyptiens, on le savait
00:34:11mais donc du coup vous posez des questions sur la vie en Palestine
00:34:13citez moi 10 villes, la monnaie
00:34:15donnez-moi des infos
00:34:17intéressant ce que vous dites
00:34:19et donc c'est pour ça que derrière on peut monter le dossier
00:34:21en disant voilà, on sait que cette personne
00:34:23elle est de tel et tel pays, mais c'est un jeu
00:34:25il n'y a pas si longtemps que ça, on expulse
00:34:275 personnes en Tunisie
00:34:29l'avion, on a un Beechcraft, on n'en a pas beaucoup
00:34:31on en a un qui met 5 retenues
00:34:33qui arrive à Tunis à l'aéroport
00:34:35et là les autorités tunisiennes nous disent, ah bah non désolé
00:34:37on en a déjà pris 5 dans la semaine
00:34:39vous allez les reprendre et vous repartez chez vous
00:34:41vous reviendrez plus tard
00:34:43en fait imaginez, vous reprenez votre avion
00:34:45vous allez à Marseille et là vous redispatchez
00:34:47les 5 retenues dans des centres de rétention
00:34:49voilà où on en est, donc en fait on rigole
00:34:51je suis désolé avec les français
00:34:53et nous on est là, on travaille, on fait une mission
00:34:55et à chaque fois on prend des vents
00:34:57ça démontre aussi
00:34:59cette complexité dans le retour
00:35:01montre une chose quand même de base
00:35:03c'est que le problème il est en amont, c'est les frontières
00:35:05c'est à dire que si on n'avait pas des frontières
00:35:07puisque c'est une passoire, vous le rappeliez Sonia
00:35:09au sein des pays européens et autour de l'Union Européenne
00:35:11nous n'aurions pas
00:35:13à mettre en place tous ces procédés
00:35:15à ouvrir des places en crâ
00:35:17et à se dire mais comment allons-nous faire, c'est un peu kafkaïen
00:35:19donc il faudrait d'abord en commencer par là
00:35:21et ensuite sur la question de la diplomatie
00:35:23faire preuve d'une grande fermeté
00:35:25on sait le faire sur d'autres domaines
00:35:27il y a toutes sortes de pays qu'on a mis sous sanctions
00:35:29sous blocus avec lesquels on a des relations
00:35:31diplomatiques très tendues
00:35:33il paraît qu'on voulait mettre leur économie à genoux
00:35:35mais nous sommes à genoux en réalité nous-mêmes
00:35:37pour d'autres sujets
00:35:39comme par exemple de l'aide au développement
00:35:41contre le fait qu'ils gardent un certain nombre de leurs ressortissants
00:35:43chez eux, ça n'a pas marché, je pense par exemple
00:35:45au Comores, on avait donné 150 millions d'euros
00:35:47d'aide au développement, ça n'a rien fait du tout
00:35:49ne plus les verser
00:35:51ces aides au développement, les mettre en balance
00:35:53Arnaud Montebourg avait aussi
00:35:55proposé, ça a été proposé aussi je crois
00:35:57par Reconquête, le Rassemblement National
00:35:59que les flux
00:36:01d'argent versés
00:36:03ça avait marqué l'arrêt de sa campagne
00:36:05mais néanmoins ce serait un moyen
00:36:07si vous voulez dire qu'il faut construire d'autres centres
00:36:09de rétention administrative, il faut
00:36:11augmenter la durée de détention
00:36:13c'est très bien, c'est vrai que dans l'affaire philippine
00:36:15ça paraissait évident mais néanmoins
00:36:17c'est quand même du court terme, vous savez combien ça coûte ?
00:36:19ça coûte 690 euros par jour
00:36:21c'est un coût pour la société
00:36:23qui est énorme et puis c'est pas une solution
00:36:25il faut qu'ils repartent chez eux évidemment
00:36:27Vous me souvenez de cette phrase, vous la connaissez certainement
00:36:29c'était l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin
00:36:31on va être méchants avec les...
00:36:33je suppose avec les méchants
00:36:35on est gentil avec les gentils
00:36:39on est gentil
00:36:41on fait tout l'inverse
00:36:43et sur tous les sujets, on parlera d'autres sujets
00:36:45mais on a l'impression à chaque fois qu'on n'ose jamais
00:36:47le rapport de force, on a peur
00:36:49on a essayé ce rapport de force pendant un court temps
00:36:51on ne s'en rappelle pas souvent mais en septembre
00:36:532021 on a réduit drastiquement
00:36:55le nombre de visas octroyés notamment au pays du Maghreb
00:36:57les effets n'ont pas été...
00:36:59mais Thomas, sur qui on les a réduits ?
00:37:01parce que moi j'avais beaucoup de personnes
00:37:03au Tunisie qui est aussi mon pays de naissance
00:37:05donc je connaissais
00:37:07mais il n'y a eu aucun effet en fait
00:37:09Oui ça peut être qu'ils étaient mal ciblés
00:37:11c'est ça que vous voulez dire
00:37:13Bruno Rotaio dans les leviers qu'il donne
00:37:15il y a aussi les tarifs douaniers
00:37:17parfois il y a des tarifs avantageux aussi pour ces pays-là
00:37:19est-ce que là aussi on ne pourrait pas agir
00:37:21pour avoir des contreparties
00:37:23et puis l'idée, vous vous parliez tout à l'heure
00:37:25avec les pays comme le Kazakhstan, l'Irak, etc
00:37:27pour pallier cette absence de dialogue
00:37:29et parfois avec les pays d'origine
00:37:31là on va aller vers les pays par lesquels ils ont transité
00:37:33et on va leur dire vous allez récupérer les départs forcés
00:37:35que nous on veut effectuer
00:37:37Sabrina Medjeba, est-ce que l'Occident
00:37:39ou même la France a un problème avec
00:37:41en fait on répète matin, midi et soir
00:37:43autorité, autorité, autorité
00:37:45mais est-ce qu'on a un problème à instaurer un rapport de force
00:37:47est-ce qu'on est fascinés
00:37:49à ce à quoi on a renoncé
00:37:51quelque part
00:37:53il est clair que si on prend l'exemple de l'Algérie
00:37:55l'exemple le plus épineux qu'il soit
00:37:57aujourd'hui dans la crise, en tout cas la gestion de la crise
00:37:59migratoire, c'est extrêmement
00:38:01compliqué puisqu'il y a un traité international
00:38:03qui est celui des accords algériens
00:38:05qui ne dispose pas de
00:38:07clause de dénonciation, c'est-à-dire que l'État
00:38:09français ne peut même pas dénoncer ce
00:38:11traité international qui, comme le rappelait tout à l'heure Paul
00:38:13a valeur supérieure aux lois, aux règlements
00:38:15et aux décrets en vertu de la Constitution
00:38:17donc c'est très très compliqué
00:38:19de négocier la sortie
00:38:21du traité relatif aux
00:38:23accords franco-algériens
00:38:25donc à partir du moment où l'État français
00:38:27ne dispose pas des outils juridiques
00:38:29pour faire valoir son droit
00:38:31c'est-à-dire le droit de préserver
00:38:33ses frontières, le droit de gérer
00:38:35sa politique migratoire sans que ce soit
00:38:37finalement le politique algérien
00:38:39qui décide si oui ou non il peut
00:38:41faire ce qu'il veut comme il l'a fait récemment
00:38:43à l'instar de ce que disait Thibault de Montbriel
00:38:45ils ont envoyé des Algériens, l'Algérie a fermé
00:38:47son espace aérien, n'a pas voulu
00:38:49les accueillir sur le territoire algérien
00:38:51si vous vous faites face à une crise juridique
00:38:53une crise politique, une crise structurelle
00:38:55comment vous faites ?
00:38:57moi je voudrais savoir
00:38:59Xavier Driancourt a beau
00:39:01en dire en ancien ambassadeur
00:39:03à Alger, il le dit
00:39:05il le répète, il le dit lui-même
00:39:07l'Algérie ne respecte que
00:39:09le rapport de force
00:39:11pourquoi est-ce que la France n'en fait pas de même ?
00:39:13il y a des solutions, ces pays ont des intérêts
00:39:15ils ne vivent pas sous bloc
00:39:17il y a un intérêt d'aide au développement, il y a un intérêt
00:39:19de l'octroi de visa, il y a un intérêt
00:39:21de l'économie circulaire entre la France et l'Algérie
00:39:23qui permet aux nationaux
00:39:25algériens de pouvoir vivre de subsides
00:39:27de familles ici algériennes
00:39:29installées en France, donc il y a
00:39:31un contrôle à effectuer, il y a un intérêt également
00:39:33pour ces pays, si la France décidait de
00:39:35retrousser ses manches et de dire non
00:39:37nous respectons notre espace, nous respectons notre identité
00:39:39nous respectons notre droit, il n'est pas question
00:39:41qu'il y ait une substitution
00:39:43juridique émanant de votre part
00:39:45peut-être qu'à ce moment-là on se ferait respecter
00:39:47beaucoup de scies, et vous connaissez l'expression
00:39:49avec des scies, on peut mettre Paris en bouteille
00:39:51j'allais parler de Paris
00:39:53la transition est un peu
00:39:55sinueuse comme les ruelles et les routes
00:39:57de Paris parce que je parlais de circulation
00:39:59on sourit mais il y a eu un drame
00:40:01puisqu'il y a eu la mort d'un cycliste
00:40:03qui s'est fait rouler dessus
00:40:05par un automobiliste, bien connu d'ailleurs
00:40:07des services de police, après un différent
00:40:09un différent sur la route
00:40:11la question de la cohabitation
00:40:13à Paris, cohabitation c'est un grand mot
00:40:15mais pas seulement qu'à Paris
00:40:17aujourd'hui dans toutes les grandes métropoles
00:40:19entre vélo, voiture mais Paris
00:40:21avec quand même la marque indélébile
00:40:23de madame Hidalgo, entre vélo, voiture
00:40:25et piéton se pose
00:40:27nos journalistes sont allés
00:40:29et je suis sûre qu'il faut avoir une dose de courage
00:40:31aujourd'hui pour faire ce genre
00:40:33de test, observer cette cohabitation
00:40:35rendue impossible par la maire de Paris
00:40:37notre balade
00:40:39à vélo commence, il a fallu
00:40:41quelques secondes pour observer des infractions
00:40:43de la part de tous les acteurs
00:40:45les piétons traversent
00:40:47aux feux rouges, les vélos
00:40:49ne respectent pas les feux
00:40:51les scooters utilisent les voies cyclistes
00:40:57c'est compliqué non ?
00:40:59ah c'est dur
00:41:01les automobilistes s'arrêtent
00:41:03sur les pistes cyclables
00:41:05tout le monde s'énerve et se renvoie
00:41:07la balle
00:41:09avec certains cyclistes qui pensent être
00:41:11les prioritaires surtout
00:41:13les automobilistes n'ont pas toujours été sympas
00:41:15avec les cyclistes, mais parfois
00:41:17les cyclistes ne respectent pas le code de la route
00:41:19pour les cyclistes, cette situation
00:41:21ne peut plus durer, ils dénoncent
00:41:23un manque de structure
00:41:25l'espace urbain est mal défini, mal géré
00:41:27mal réparti, c'est 90% pour la bagnole
00:41:29cohabiter devient compliqué
00:41:31tous parlent d'une animosité
00:41:33les gens nous dépassent
00:41:35et parfois
00:41:37on est à deux doigts
00:41:39il y a de l'animosité
00:41:41parce que les gens font n'importe quoi
00:41:43si Anne Hidalgo avait promis
00:41:45une capitale mondiale du vélo
00:41:47la fréquentation des pistes cyclables
00:41:49aurait doublé entre 2022
00:41:51et 2023 aux heures de pointe
00:41:53et vous savez comment c'est appelé
00:41:55la mobilité douce
00:41:57pour des comportements
00:41:59beaucoup moins doux
00:42:01la donnée qui se rajoute
00:42:03à Paris spécifiquement, mais aussi dans les grandes métropoles
00:42:05c'est les travaux
00:42:07sinon ce serait pas marrant
00:42:09c'est des obstacles supplémentaires
00:42:11ça complique les choses
00:42:13moi j'ai un problème avec le mot incivilité
00:42:15je ne le comprends pas
00:42:17quand on parle de tel comportement
00:42:19ce n'est plus des incivilités
00:42:21c'est comme quand on parlait de sauvageons
00:42:23et aujourd'hui on parle de
00:42:25c'est Jean-Pierre Chevènement
00:42:27ça je respecte, mais à l'époque c'est plus les mêmes
00:42:29quand on les voit les sauvageons
00:42:31ils ont des comportements barbares
00:42:33et parfois d'un rien
00:42:35on arrive à un comportement
00:42:37une irrationalité
00:42:39c'est quand même deux faits différents
00:42:41à mon avis qu'il convient de dissocier
00:42:43entre l'altercation qui a conduit à la mort
00:42:45de ce malheureux jeune homme, de ce cycliste
00:42:47où là nous avons une voiture, un 4x4
00:42:49qui roulait délibérément sur lui, qui a coupé la route
00:42:51et là pour moi c'est plutôt un problème de violence
00:42:53ou d'ensauvagement, voire de récidive
00:42:55puisqu'il était déjà connu au service de police
00:42:57donc c'est un problème d'insécurité
00:42:59et le second, le sujet que traite très bien
00:43:01le sujet que nous venons de voir il y a quelques instants
00:43:03c'est justement une cohabitation qui est devenue
00:43:05très difficile, un problème d'urbanisme
00:43:07parce que les pistes cyclables on ne comprend pas trop
00:43:09où elles commencent et où elles se terminent
00:43:11parce que la lutte anti-voiture et le harcèlement des automobilistes
00:43:13de Madame Hidalgo a tendu tout le monde
00:43:15que les actes de circulation sont encombrés et que les gens s'énervent
00:43:17qu'il y a des trottinettes électriques
00:43:19des monoroues
00:43:21des scooters et que tout ce petit monde
00:43:23va dans tous les sens en faisant fi
00:43:25des règles élémentaires, que les vélos traversent au rouge
00:43:27et manquent de se faire parfois percuter
00:43:29parce qu'ils ne respectent pas le code de la route
00:43:31c'est une cacophonie totale aujourd'hui
00:43:33en termes de circulation routière
00:43:35on voulait vous montrer, parce que c'est vrai que mobilité douce
00:43:37vous ne repartez pas à vélo tout à l'heure
00:43:39voiture, vélo, piéton ?
00:43:41non, voiture
00:43:43métro des fois, oui
00:43:45on est à Paris
00:43:47je préfère prendre le métro à la rigueur
00:43:49parce que franchement, les voitures pour conduire de temps en temps
00:43:51dans Paris ou même quand on prend des Uber
00:43:53mais les gens pètent des câbles
00:43:55moi le premier, on fait attention à gauche
00:43:57à droite, plus les feux sont plus respectés
00:43:59il y a des trottinettes qui vous passent devant
00:44:01des vélos, etc
00:44:03je vous jure, vous êtes toujours tendus
00:44:05je pense que le soir vous avez intérêt à faire du yoga
00:44:07sinon vous ne dormez pas
00:44:09ne nous racontez pas tout
00:44:11quand vous rentrez à la maison
00:44:13une courte pause
00:44:15quand on compare
00:44:17des pays par exemple
00:44:19où ils ont un dogme, par exemple les Pays-Bas
00:44:21moi chez l'Amsterdam
00:44:23en fait c'est très régulé
00:44:25mais attention, on n'a pas la même clientèle
00:44:27respecte les feux, respecte les couloirs
00:44:29respecte les règles
00:44:31la France, c'est la France, c'est le village gaulois
00:44:33irréductible
00:44:35enfin, avoir une courte pause
00:44:37le général Cavaillé
00:44:39va nous rejoindre, pas à vélo je l'espère
00:44:41il n'est pas loin, il nous attend devant le studio
00:44:43beaucoup de sujets à vous soumettre
00:44:45la DZ Mafia
00:44:49coup de filet, bravo
00:44:51aux forces de l'ordre, mais pour quels résultats
00:44:53quand vous voyez la pieuvre, les tentacules
00:44:55jusqu'où elles vont, on va en parler
00:44:57puis d'autres sujets à vous soumettre
00:44:59et déficit, scandale d'Etat
00:45:01on ne nous a pas tout dit, on nous a caché la vérité
00:45:07merci d'être avec nous
00:45:09la deuxième partie de Midi News
00:45:11beaucoup de sujets à vous soumettre
00:45:13dont cette fameuse DZ Mafia
00:45:15une pieuvre des tentacules
00:45:17à la fois dans le banditisme, également
00:45:19l'ultra-violence de manière générale
00:45:21il y a eu un coup de filet récemment
00:45:23nous allons poser la question pour quels résultats
00:45:25comment venir à bout aujourd'hui
00:45:27de ceux qui veulent conquérir une partie de notre territoire
00:45:29mais tout d'abord place au journal
00:45:31Rebonjour à vous chère Audrey
00:45:33Rebonjour Sonia, bonjour à tous
00:45:35c'est le dénouement redouté d'une affaire qui a tenu en haleine
00:45:37les gendarmes, mais aussi tous les français
00:45:39pendant des mois, le corps de Lina
00:45:41a été retrouvé hier près de Nevers
00:45:43les dernières informations avec Maxime Legay
00:45:45C'est à près de 500 kilomètres
00:45:47de son lieu de disparition
00:45:49que le corps de Lina, porté et disparu
00:45:51le 24 septembre 2023 dans le Barin
00:45:53a été retrouvé ce mercredi dans la Nièvre
00:45:55une annonce faite par le procureur
00:45:57de la République de Strasbourg
00:45:59par intérim
00:46:01le corps a été retrouvé immergé dans un cours d'eau
00:46:03situé en contrebas d'un talus
00:46:05le véhicule Ford Puma utilisé par Samuel Gonin
00:46:07avait été géolocalisé à cet endroit
00:46:09le 24 septembre 2023
00:46:11soit le lendemain de la disparition de Lina
00:46:13Samuel Gonin qui s'est suicidé cet été
00:46:15était le principal suspect dans cette affaire
00:46:17des traces ADN de l'adolescente
00:46:19avaient été retrouvées dans son véhicule
00:46:21on retrouve également dans le coffre
00:46:23de la voiture deux cordes
00:46:25sur l'une de ces cordes
00:46:27on retrouve l'ADN de Lina
00:46:29et également l'ADN de Samuel Gonin
00:46:31ce qui tente à démontrer
00:46:33qu'à un moment ou à un autre
00:46:35Lina a été ligotée
00:46:37décrit comme un homme en rupture
00:46:39avec la société, Samuel Gonin
00:46:4143 ans et père de deux enfants
00:46:43n'avait jamais pu être auditionné
00:46:45par la police
00:46:47il s'était néanmoins confié dans une lettre
00:46:49sans toutefois nommer la jeune Lina
00:46:51j'ai perdu mon honneur, ma dignité
00:46:53mon humanité, je dois partir
00:46:55je ne sais pas me contrôler
00:46:57ça va trop vite, je souffre trop
00:46:59c'est mieux ainsi
00:47:01le corps de l'adolescente désormais retrouvé
00:47:03des expertises médico-légales vont être demandées
00:47:05pour tenter de trouver les causes
00:47:07de sa mort
00:47:09et en Martinique au terme d'un septième
00:47:11volet de négociations
00:47:13l'Etat signe un accord pour baisser les prix
00:47:15de certains produits alimentaires
00:47:17de 20% en moyenne
00:47:19on va écouter Roderick Petito, leader du collectif
00:47:21qui n'a pas signé cet accord pour lui
00:47:23la baisse des prix doit concerner
00:47:25tout l'alimentaire
00:47:27la société est malade à la racine
00:47:29il faut soigner la racine, pas les branches
00:47:31les poncements qu'ils nous proposent là ça ne nous intéresse pas
00:47:33on a parlé de tout l'alimentaire
00:47:35on a même fait une concession
00:47:37on a dit on peut étaler dans le temps
00:47:39ils ont refusé
00:47:41donc aujourd'hui
00:47:43venir
00:47:45essayer d'imputer au peuple Martinique
00:47:47qui n'arrive plus à se nourrir
00:47:49leur imputer
00:47:51le fait que ce sera à cause d'eux
00:47:53si on s'occupe de tout l'alimentaire
00:47:55que la production locale va mourir
00:47:57c'est hypocrite et c'est méchant
00:47:59et ils appellent donc
00:48:01à poursuivre le mouvement en Martinique
00:48:03et attention si vous vous trouvez dans
00:48:05l'un de ces départements, désormais la Loire,
00:48:07le Rhône, l'Ardèche et la Haute-Loire
00:48:09sont en vigilance rouge pour pluie, inondation
00:48:11écrue et puis toujours 19 départements
00:48:13sont eux placés en vigilance orange
00:48:17Vigilance effectivement
00:48:19on vous retrouve tout à l'heure pour le rappel des titres
00:48:21je salue le général Bertrand Cavaillé
00:48:23merci d'être avec nous
00:48:25et aux côtés de Gabriel Cluzel
00:48:27de Paul Melun, de Sabrina Medjeber
00:48:29et de Jean-Christophe Kouvi
00:48:31qui nous a fait l'amitié de rester parce que je veux parler
00:48:33de la DZ de Mafia
00:48:35des coups qui sont portés aussi
00:48:37il faut saluer le travail des forces de l'ordre
00:48:39un coup de filet
00:48:41mais la question, que peut-on faire face à une pieuvre
00:48:43avec de tels tentacules
00:48:45quand le trafic s'est substitué au marché de l'emploi
00:48:47quand aujourd'hui
00:48:49l'ascenseur social, si on peut l'appeler ainsi
00:48:51dans ces mafias étant sanglanté
00:48:53évidemment
00:48:55est-ce qu'aujourd'hui on a les moyens
00:48:57véritablement de couper la tête
00:48:59et tous les tentacules de cette pieuvre
00:49:01on s'y emploie
00:49:03on s'y emploie
00:49:05effectivement, là il y a 9 personnes qui ont été mis en examen
00:49:07mais parce que, encore une fois, c'est une enquête minutieuse
00:49:09des collègues de Marseille, de la Crime
00:49:11quand vous savez que tous les jours
00:49:13vous avez un nouveau crime et que tous les jours vous avez une nouvelle affaire
00:49:15c'est dans le temps long
00:49:17vous ne pouvez pas régler les affaires aussi rapidement
00:49:19et après, effectivement
00:49:21la DZ de Mafia fait parler d'elle
00:49:23parce qu'en fait, elle veut prendre une place
00:49:25vraiment
00:49:27à se mettre
00:49:29à la hauteur de l'Etat
00:49:31on le voit, ils font des plans com
00:49:33on l'a vu l'autre jour, ils ont fait un communiqué de presse
00:49:35filmé
00:49:37on voit bien qu'ils veulent un peu passer pour des robins des bois
00:49:39dans certains quartiers
00:49:41mais à côté de ça, il y a aussi plein de réseaux
00:49:43qui sont complètement anonymes, qui ne veulent justement pas
00:49:45se faire connaître et qui
00:49:47blanchissent à mort
00:49:49donc, on a un souci
00:49:51avec cette DZ de Mafia
00:49:53mais ça ne sera pas que la cible prioritaire
00:49:55il y en a plein d'autres
00:49:57néanmoins, effectivement, il va falloir taper au portefeuille
00:49:59mais ça, on n'arrête pas de le dire
00:50:01il y a nos techniques d'enquête aussi qui évoluent
00:50:03ce qui est pénible, si vous voulez, c'est que quand on passe
00:50:05dans des procès, en fait, devant tout le monde
00:50:07on raconte les techniques d'enquête
00:50:09et du coup
00:50:11les délinquants et les narcos
00:50:13assistent au procès
00:50:15et de l'heure, ils utilisent nos failles
00:50:17et après, ils connaissent nos techniques
00:50:19donc en fait, ça ne sert à rien, c'est pour ça qu'on demande aussi à faire évoluer un peu
00:50:21les techniques d'enquête, à faire des dossiers coffres
00:50:23qu'on appelle, seuls les magistrats
00:50:25par exemple, et certains avocats, pourraient avoir accès
00:50:27à ces dossiers et non plus sur la place publique
00:50:29il faut à un moment donné qu'on devienne
00:50:31plus professionnel, qu'on change notre façon de travailler
00:50:33et qu'on emploie vraiment des grands moyens
00:50:35quand on déclare la guerre, il faut la mener
00:50:37sur tous les fronts, y compris économiques
00:50:39sociologiques, il faut s'employer
00:50:41justement, à lutter
00:50:43tous les jours contre ce fléau, pour moi c'est un cancer
00:50:45La description que vous avez faite
00:50:47en parlant aussi de Robin Desbois
00:50:49c'est ainsi évidemment qu'il veut
00:50:51se faire passer ainsi aux yeux des habitants
00:50:53rappelle aussi la méthode des islamistes
00:50:55qui travaillent en profondeur le terrain
00:50:57social pour pouvoir s'y implanter
00:50:59s'y incruster et ensuite
00:51:01remplacer Général Khalil, c'est ça dont il est question
00:51:03parfois on ne se rend pas compte
00:51:05ce n'est pas une question simplement de trafic
00:51:07ce qui est déjà quand même grave, ni de grand banditisme
00:51:09ni d'ultra-violence, ce qui est grave
00:51:11c'est de se substituer à l'État
00:51:13quand je dis substitution au marché de l'emploi
00:51:15c'est le cas pour de nombreuses personnes
00:51:17et individus
00:51:19J'ai été en fonction, j'ai dirigé
00:51:21des enquêtes de démantèlement des réseaux
00:51:23notamment dans l'Oise
00:51:25dans la grande périphérie parisienne
00:51:27on a quelque chose qui est en train de muter
00:51:29c'est-à-dire qu'il y a toujours eu des structurations
00:51:31dans le trafic de drogue
00:51:33on a connu la France Connexion, etc
00:51:35mais là on est sur un phénomène totalement différent
00:51:37puisque c'est un phénomène
00:51:39d'abord qui est de plus en plus pris en compte
00:51:41par des gens étrangers ou d'origine étrangère
00:51:43ne n'oublions pas l'Amokro
00:51:45un mafia qui aujourd'hui pose des problèmes
00:51:47compte tenu de sa puissance financière
00:51:49à des pays voisins comme la Belgique
00:51:51voire les Pays-Bas
00:51:53donc vous avez maintenant une situation
00:51:55qui a complètement muté
00:51:57vous avez des zones qui correspondent aux zones de l'endroit
00:51:59où vous avez d'ailleurs une présence islamiste
00:52:01qui est de plus en plus forte
00:52:03mais où se concentrent maintenant ces réseaux
00:52:05qui sont très bien organisés
00:52:07qui sont de plus en plus puissants, de plus en plus violents
00:52:09moi j'ai parlé de sud-américanisation
00:52:11parce que là c'est déjà le cas
00:52:13dans la zone de Marseille
00:52:15mais n'oublions pas que maintenant ils se répandent sur tout le territoire
00:52:17le système est quand même
00:52:19très très bien organisé au travers des épiceries
00:52:21ou de salons de coiffure
00:52:23où on blanchit
00:52:25on blanchit son argent
00:52:27donc là on est quasiment à la croisée des chemins
00:52:29on est comme un pays
00:52:31c'est le juge Falcone qui disait que la France
00:52:33c'est un état puissant contrairement à l'Italie
00:52:35on a la capacité de réagir
00:52:37encore faut-il avoir une volonté
00:52:39et surtout d'avoir une approche globale
00:52:41parce que tout est lié, on a parlé tout à l'heure d'immigration
00:52:43l'immigration est un des facteurs
00:52:45qui impactent cela
00:52:47Est-ce que les politiques
00:52:49ont cette approche globale ?
00:52:51C'est ce que décrit le processus
00:52:53de sud-américanisation
00:52:55Thibaut de Montbréal parle à la fois
00:52:57d'une mexicanisation de certaines villes
00:52:59et d'une islamisation
00:53:01c'est une tenaille, c'est une mâchoire de fer
00:53:03qui se referme sur certaines villes
00:53:05avec la conquête territoriale
00:53:07l'approche sociale
00:53:09et une substitution qui vient miner quand même
00:53:11c'est important, on parle de nos institutions
00:53:13avec un fait qu'il ne faut pas oublier
00:53:15parce que j'ai travaillé dans certains quartiers
00:53:17c'est qu'encore qu'aujourd'hui
00:53:19on peut reprendre l'initiative
00:53:21l'immense majorité de la population
00:53:23n'est pas acquise à cela
00:53:25il y a une mouvance islamiste
00:53:27qui est de plus en plus prégnante
00:53:29on a vu tous les rapports
00:53:31qui sont très alarmants
00:53:33sur l'adhésion notamment de la jeunesse
00:53:35mais il y a encore les familles
00:53:37les mères de familles, il y a beaucoup de familles
00:53:39monoparentales, notamment d'origine africaine
00:53:41qui subissent cela
00:53:43donc la république doit être forte
00:53:45et mettre tout à plat
00:53:47car il s'agit aujourd'hui
00:53:49d'un défi majeur pour notre pays
00:53:51j'ai fait la comparaison avec l'islamisation
00:53:53c'est le même mode d'entrisme
00:53:55parfois, par exemple la corruption
00:53:57dans les ports
00:53:59ce qu'on fait subir
00:54:01parfois la corruption est acceptée
00:54:03parfois vous n'avez pas le choix
00:54:05parce que quand on vous menace, on menace votre famille
00:54:07et des pires choses
00:54:09et on parle de grands ports français
00:54:11ce n'est pas n'importe quel port
00:54:13Pablo Escobar disait
00:54:15si vous ne prenez pas l'argent, vous prenez du plomb
00:54:17c'est un peu ça
00:54:19et surtout ce qu'on a vu avec les dernières émeutes
00:54:21suite à l'affaire Nahel
00:54:23c'est qu'en fait
00:54:25quand on veut brûler des choses
00:54:27des emblèmes républicaines
00:54:29c'est les écoles, c'est les lieux
00:54:31d'émancipation entre guillemets, de culture
00:54:33pourquoi ? Parce que
00:54:35les cartels français
00:54:37les grandes mafias
00:54:39ont compris que leur
00:54:41ressource humaine
00:54:43est dans les quartiers
00:54:45du coup si vous empêchez les jeunes de s'émanciper
00:54:47de partir, de travailler
00:54:49de faire des études
00:54:51ils vont vous échapper
00:54:53donc vous les maintenez dans le quartier
00:54:55parce que ceux-là ce sera des futurs soldats
00:54:57des futurs employés
00:54:59et vous avez besoin de ça et de vous cacher dans le quartier
00:55:01parce qu'en fait les mafieux
00:55:03sont complètement parano
00:55:05eux aussi, ils ont des gardes du corps
00:55:07ils vivent toujours dans la peur de se faire dégommer
00:55:09par des concurrents
00:55:11parce qu'il y a une lutte accrue du territoire
00:55:13il faut gagner de l'argent
00:55:15ce sont des pragmatiques
00:55:17c'est pour ça qu'il faut s'attaquer vraiment
00:55:19à ça et à la sociologie des quartiers
00:55:21les moyens de police, de renseignement
00:55:23tout ce que vous voulez, des forces de l'ordre
00:55:25mais dans la tête
00:55:27quand le trafic c'est substituer un marché
00:55:29de l'emploi, quand vous pouvez prendre
00:55:31un ascenseur social même s'il est ensanglanté
00:55:33mais vous le prenez et vous arrivez tout de suite
00:55:35au lieu de vous réveiller chaque matin
00:55:37comment vous inculquer
00:55:39comment vous changer un état d'esprit
00:55:41c'est à dire que certains acceptent
00:55:43de voir leur durée
00:55:45de vie totalement écourtée
00:55:47pour gagner
00:55:49ça ils l'ont déjà accepté
00:55:51ils l'ont intégré qu'à 30 ans
00:55:53au delà de 30 ans, pour eux
00:55:55ils sont même plus vivants, mais par contre
00:55:57les 30 premières années, ils veulent vivre avec du cash
00:55:59avec des fringues qui coûtent une blinde
00:56:01c'est le ma tu vu, c'est ce qu'on voit dans les clips de rap
00:56:03je suis désolé, mais souvent c'est très réducteur
00:56:05mais c'est comme ça, c'est la piscine
00:56:07les nanas, la belle bagnole
00:56:09et l'argent blanchi à Dubaï
00:56:11les pays étrangers qui profitent de ça aussi
00:56:13pour nous déstabiliser
00:56:15il y a tout un système
00:56:17vous parliez de la French tout à l'heure
00:56:19j'ai revu dernièrement le film
00:56:21et la French c'était quand même un juge
00:56:23qui a été abattu
00:56:25le juge Michel
00:56:27c'est ça ce que je voulais dire
00:56:29moi plus que l'américlatinisation
00:56:31c'est difficile à dire
00:56:33je parlerais d'esbolaïsation
00:56:35ou de libanisation
00:56:37on a beaucoup dit que l'esbola du reste
00:56:39avait des liens avec l'Amérique latine
00:56:41et c'est finalement
00:56:43des trafics de drogue sur lesquels est venu se greffer
00:56:45s'hybrider l'islamisme etc
00:56:47et c'est ce qui est en train de se mettre en place
00:56:49parce que comme il y a beaucoup d'argent
00:56:51et bien ils remplacent
00:56:53des drôles de dames patronesses
00:56:55mais néanmoins
00:56:57ils achètent un peu tout le monde
00:56:59ils distribuent de l'argent dans des quartiers
00:57:01qui de ce fait sont tenus
00:57:03entre le trafic de drogue et l'islam
00:57:05c'est l'islamisation des quartiers
00:57:07c'est compliqué
00:57:09et puis par ailleurs ce que je voudrais dire
00:57:11parce que moi c'est un policier qui me l'a dit
00:57:13il me dit on parle beaucoup de laïcité
00:57:15c'est pas la laïcité qui contient l'islamisme dans les quartiers
00:57:17c'est les évangéliques
00:57:19qui viennent de certains pays d'Afrique
00:57:21donc je crois que c'est
00:57:23je tenais à le dire
00:57:25moi je reviens sur les réseaux
00:57:27que j'ai pu identifier
00:57:29qu'on a démantelé
00:57:31les islamistes, sociologiquement
00:57:33ce n'était pas des islamistes
00:57:35mais aujourd'hui si vous faisiez la carte
00:57:37est-ce qu'il n'y a pas de plus en plus justement
00:57:39deux cartes qui se perçoivent
00:57:41il y a une imbrication qui s'est développée
00:57:43qui se développe de plus en plus
00:57:45mais le phénomène est mutant
00:57:47c'est ça qui est grave, c'est qu'en 10 ans
00:57:49les choses ont considérablement évolué
00:57:51c'est ce que j'allais dire, c'est une hybridisation communautaire
00:57:53parce que DZ c'est l'abréviation d'Algérie
00:57:55en arabe
00:57:57je dis pas de bêtise
00:57:59et là dedans la dimension communautaire
00:58:01a aussi un rôle, je crois qu'il y avait une autre mafia
00:58:03c'était Black, c'est ça ?
00:58:05donc effectivement il y a
00:58:07des dimensions communautaires
00:58:09et cette superposition
00:58:11dimensions communautaires, islam politique
00:58:13comme le disait Gabriel
00:58:15fait courir un certain nombre de risques
00:58:17avec des concurrences, avec aussi des moyens
00:58:19on en parlait, mais de séduction des populations
00:58:21là-bas, on se souvient de ces images
00:58:23l'été où il y avait des piscines pour les enfants
00:58:25des jeux pour enfants, pour montrer
00:58:27qu'ils prennent soin, on avait des vidéos de propagande
00:58:29où il portait les courses à des vieilles dames
00:58:31pour les aider dans les immeubles, etc
00:58:33il joue les robins des bois, expliquant
00:58:35que l'Etat a failli
00:58:37que l'Etat est raciste, que l'Etat les a délaissés
00:58:39bizarrement, vous voyez, ça croise aussi un peu
00:58:41le narratif de certains partis politiques en France
00:58:43à l'extrême gauche, on se demande lesquels
00:58:45ou lequels, plus particulièrement
00:58:47donc tout ça fait un cocktail tout de même très dangereux
00:58:49de défiance vis-à-vis de la France
00:58:51par-delà les questions de laïcité et de république
00:58:53qui sont très importantes, c'est la défiance de la France
00:58:55tous les symboles de la France ont été attaqués
00:58:57dans les dernières émeutes
00:58:59vous parlez des plus jeunes, quand un
00:59:01adolescent de 14 ans tire
00:59:03à bout portant sur un chauffeur VTC
00:59:05père de famille, qui je le précise
00:59:07n'avait rien à voir dans le trafic
00:59:09il est mort avec une balle dans la tête
00:59:11mais qu'est-ce que vous allez dire ?
00:59:13quelle peine de prison
00:59:15parce qu'il sortira un jour
00:59:17le sujet, si vous voulez, ce jeune de 14 ans
00:59:19là on parle d'un enfant soldat
00:59:21là on est sur
00:59:23une évolution qui est extrêmement préoccupante
00:59:25parce qu'on retrouve
00:59:27en Afrique, il y a eu
00:59:29des programmes de réinsertion, notamment d'enfants soldats
00:59:31maintenant il faut prendre le problème à la source
00:59:33que se passe-t-il dans ce pays
00:59:35et comment répondre à cela
00:59:37je salue bien sûr l'engagement
00:59:39du ministre Tayot quand il parle
00:59:41d'une guerre contre le narcotrafic
00:59:43et si on met une guerre, on met tout à place
00:59:45mais le mot guerre, général
00:59:47on a fait la guerre contre le Covid
00:59:49on a fait la guerre
00:59:51le Covid n'était peut-être pas tout à fait approprié
00:59:53là ce qu'il se passe aujourd'hui
00:59:55regardez la menace
00:59:57qui pèse sur un pays comme la Belgique
00:59:59ou les Pays-Bas
01:00:01vous vous rendez compte, c'est-à-dire qu'on en arrive
01:00:03d'ailleurs c'est un ancien ministre de l'économie
01:00:05qui est beaucoup dans l'actualité en ce moment, Bruno Le Maire
01:00:07qui lorsqu'il a été auditionné
01:00:09a eu un éclair de lucidité en commission
01:00:11au Parlement, a dit
01:00:13ces cartels ont plus de moyens
01:00:15ou autant de moyens que l'État
01:00:17et on parle de l'État français même s'il est en déficit
01:00:19et puis eux, ils ne font pas des appels d'offres
01:00:21pour avoir du matériel dernier écrit, etc
01:00:23nous on fait des appels d'offres
01:00:25et ça prend du temps, etc
01:00:27eux ils veulent du matériel photo
01:00:29audio, des balises
01:00:31pof, ils savent où l'acheter, des flingues
01:00:33ils savent où les acheter, et donc eux ils vont très très vite
01:00:35et ce qui est compliqué
01:00:37en fait si vous voulez, c'est qu'il faut encore une fois
01:00:39s'intéresser à la sociologie de ces quartiers
01:00:41et reprendre aussi aux racines
01:00:43parce qu'il faut préparer les générations
01:00:45qui vont arriver, ces générations-là
01:00:47qui pour moi sont perdues, on n'arrivera pas à les rattraper
01:00:49un gamin de 14 ans qui a tué quelqu'un
01:00:51toutes ces générations sont perdues, mais ça donne des adultes
01:00:53ben oui, mais qu'est-ce qu'on va en faire plus tard ?
01:00:55après il y a des programmes de réinsertion quand même
01:00:57mais là où je vous suis
01:00:59c'est que s'il n'y a pas des mesures
01:01:01aujourd'hui radicales
01:01:03et qui peuvent être
01:01:05mises en oeuvre, c'est-à-dire quand on parle de
01:01:07guerre, déjà les procédures sont
01:01:09beaucoup trop complexes, quand vous démantenez
01:01:11un réseau, il faut un an
01:01:13bon, la saisie
01:01:15le savoir criminel doit aller beaucoup plus loin
01:01:17les déchéances de nationalité
01:01:19ce sont quand même ces gens qui vendent de la mort
01:01:21non mais attendez
01:01:23vous avez plein de binationaux
01:01:25et bien déchéances de nationalité
01:01:27vous savez combien en réalité quand on voit le nombre de déchéances de nationalité
01:01:29c'est épilonesque
01:01:31l'impact sur notre jeunesse
01:01:33vous avez raison général, mais je vous pose la question
01:01:35vous pensez que quelqu'un qui est capable
01:01:37de jouer sa vie quasiment à la roulette russe
01:01:39va être inquiété d'une déchéance de nationalité ?
01:01:41tous les meneurs, tous les réseaux, déjà
01:01:43il y a des étrangers
01:01:45là on revient sur un constat
01:01:47de bon sens
01:01:49emprisonnés, expulsés, interdiction
01:01:51d'élections du territoire français
01:01:53déjà
01:01:55il faut faire peur aux gens, c'est un rapport
01:01:57de force
01:01:59merci d'avoir dit ça
01:02:01moi je m'interroge beaucoup
01:02:03sur est-ce qu'on a vraiment
01:02:05compris ce qu'un rapport, je pense que
01:02:07la population tout ce qu'il n'y a rien d'en compris
01:02:09mais je m'interroge pourquoi
01:02:11on parle, on appelle de nos voeux
01:02:13à ce rapport de force mais on ne le met jamais
01:02:15en place, qu'est-ce qu'on craint ?
01:02:17on achète la paix sociale ?
01:02:19il faut comprendre justement la sociologie des délinquants
01:02:21dans les quartiers c'est
01:02:23la loi du plus fort
01:02:25et nous à chaque fois qu'on y met toute l'humanité
01:02:27qu'on peut, parce qu'en fait on est dans un pays démocratique
01:02:29on a des lois, pour eux c'est de la faiblesse
01:02:31et donc du coup, non mais c'est vrai
01:02:33alors on ne peut pas tomber dans la barbarie
01:02:35attention, mais on doit quand même rester professionnel
01:02:37mais c'est vrai qu'à un moment donné pour eux c'est de la faiblesse
01:02:39donc il faut que l'état il soit sans pitié
01:02:41et effectivement les sanctions doivent tomber
01:02:43elles doivent être lourdes, il faut montrer des signaux
01:02:45il faut être un peu plus carré
01:02:47et quand vous voyez par exemple aujourd'hui
01:02:49quand vous n'avez même pas, c'est ce que je disais
01:02:51mais un système de traitement et de croisement des données
01:02:53c'est-à-dire que vous n'avez même pas un fichier
01:02:55pour les stups, vous n'avez même pas
01:02:57non mais c'est un truc de dingue
01:02:59parce qu'en fait on est aussi piloté
01:03:01par l'Europe, par les droits, par etc
01:03:03et donc en fait on ne peut pas lutter à armes égales
01:03:05donc il faut à un moment donné, comme je disais tout à l'heure, se professionnaliser
01:03:07et quand on mène une guerre, effectivement il faut s'en donner les moyens
01:03:09on ne peut pas juste dire dans un micro devant des journalistes
01:03:11il faut que sur les faits, sur le terrain
01:03:13on mène vraiment la guerre
01:03:15c'est une guerre donc économique
01:03:17parce qu'il faut prendre, et là général vous avez raison
01:03:19c'est les avoirs, les avoirs financiers
01:03:21aujourd'hui il y a des avocats d'affaires
01:03:23qui font des montages
01:03:25pour justement cacher tout le blanchiment d'argent
01:03:29l'argent est planqué à l'étranger
01:03:31dans l'immobilier etc
01:03:33et pour faire ces saisies c'est très compliqué
01:03:35parce que DZ Mafia
01:03:37c'est pas seulement des gens qui
01:03:39c'est beaucoup pour le business
01:03:41mais ce n'est pas seulement ça
01:03:43est-ce qu'on a compris les revendications derrière
01:03:45la conquête de territoire, le fait de vouloir miner
01:03:47les murs porteurs, donc les institutions
01:03:49on est passé, véritablement vous avez raison
01:03:51c'est des mutants si je puis dire
01:03:53même des cartels
01:03:55qu'on a pu connaître
01:03:57DZ Mafia elle est dans une concurrence communautaire
01:03:59on l'a rappelé tout à l'heure, il y a la Yoda qui est le clan des Marocains
01:04:01les Blacks qui est le clan plutôt des Comoriens
01:04:03mais également des Marocains
01:04:05et la loi clanique
01:04:07de la sociologie des cartels
01:04:09veut que évidemment
01:04:11ce soit la loi du plus fort
01:04:13et en l'état, puisque l'état n'est plus fort dans ces quartiers
01:04:15évidemment c'est la loi du plus fort
01:04:17qui s'applique, c'est l'anthropologie
01:04:19de base, la nature ayant horreur du vide
01:04:21et bien voilà, il s'affirme
01:04:23dans leur quartier puisque
01:04:25ça répond à une vitalité collective
01:04:27ça répond à une étiquette d'honorabilité
01:04:29ça répond à une étiquette de respectabilité
01:04:31et pour se faire justement
01:04:33pour asseoir leur pouvoir
01:04:35ils utilisent tous les moyens, il faut quand même parler aussi
01:04:37du problème de la circulation des armes
01:04:39dans ces quartiers, alors quand on a fait la sociologie
01:04:41effectivement l'éclatement de la figure
01:04:43ouvrière, l'éclatement des structures
01:04:45de socialisation, le fait que ce soit
01:04:47des terreaux sociaux sinistres
01:04:49des structures également qui sont promptes
01:04:51à favoriser notamment
01:04:53l'entraînement de ces enfants soldats
01:04:55les caves dans les quartiers
01:04:57je ne cesse de le dire, mais elles ont permis quoi
01:04:59dans toutes ces années ? Elles ont permis les tournantes
01:05:01des gamines, elles ont permis l'entraînement
01:05:03de ces enfants, aujourd'hui
01:05:05dans certaines villes
01:05:07on sait qu'il y a des migrants clandestins
01:05:09qui sont cachés dans les caves, donc il y a aussi
01:05:11un problème structurel, vous voyez que
01:05:13là quand vous arrivez dans un quartier qui est
01:05:15la paternelle par exemple et que c'est écrit
01:05:17Tahia Jazaria, c'est-à-dire qu'on est
01:05:19vraiment dans le cadre de
01:05:21proto-états qui se forment avec
01:05:23une économie parallèle, une sociabilité
01:05:25parallèle dont on parlait tout à l'heure Paul, le
01:05:27pro-paternalisme, ce n'est pas moi qui le dis
01:05:29ça a été dit par des journalistes quand on voit qu'ils font des
01:05:31barbecues, qu'ils évidemment,
01:05:33effectivement qu'ils aident les mamans
01:05:35les sœurs, etc. On sait également
01:05:37qu'il y a des liens entre
01:05:39le financement de campagnes électorales
01:05:41et la déseine mafia, c'est un article
01:05:43que j'ai lu récemment dans la presse où la justice
01:05:45marseillaise s'inquiète de cela
01:05:47la justice marseillaise s'inquiète également
01:05:49de perdre ce qu'ils appellent la narcoville
01:05:51Xavier Hofer donne les chiffres
01:05:53des taux d'homicidité à Marseille mais
01:05:55pour répondre à toutes ces logiques
01:05:57de communautarisation, ces logiques
01:05:59d'affirmation, ces logiques mortifères
01:06:01ces logiques criminelles, il faut prendre
01:06:03le problème à la racine et pour cela
01:06:05est-ce que l'Etat a les moyens aujourd'hui
01:06:07de contrôler l'immigration irrégulière ?
01:06:09Est-ce qu'elle a les moyens de contrôler la circulation des armes ?
01:06:11Non mais il y a des...
01:06:13C'est les frontières
01:06:15C'est pour ça que Bruno Retailleau
01:06:17Je termine juste un tout petit point
01:06:19Christian Sainte, le directeur
01:06:21général de la police judiciaire
01:06:23a écrit dans Tueurs à gage
01:06:25un ouvrage qui est sorti récemment
01:06:2760% des mises en examen
01:06:29dans le cadre du narcotrafic
01:06:31concernent des jeunes entre 15 et 21 ans
01:06:3360% des mises en examen
01:06:35concernent ces jeunes-là, en tout cas dans cette tranche
01:06:37l'âge d'âme. Donc s'il n'y a pas
01:06:39également une justice des mineurs
01:06:41qui s'adapte à la structure psychique
01:06:43de ces enfants, on ne s'en sortira pas
01:06:45Il y a quelques années
01:06:47il y a quelques années
01:06:49moi je me souviens, ma fille il y a quelques années
01:06:51on parlait du PME
01:06:53et aujourd'hui c'est devenu
01:06:55la milice nationale
01:06:57avec cet ultra-ragionnisme
01:06:59Il y a quelque chose qui n'a pas été évoqué
01:07:01c'est que le dispositif
01:07:03étatique n'a plus d'esprit combattant
01:07:05c'est-à-dire que
01:07:07qu'est-ce qu'on défend déjà
01:07:09qu'est-ce qui est essentiel dans ce pays
01:07:11qu'est-ce qui va animer un cadre, de l'agent Amri
01:07:13ou de la police ou un magistrat ou un préfet
01:07:15qui va l'amener à s'engager
01:07:17à prendre des risques, sachant qu'il n'y a plus aucune
01:07:19de nos risques pendant des années
01:07:21c'est-à-dire que pour faire une carrière c'était la passivité
01:07:23vous laissez faire, il y a très peu de gens qui s'engageaient
01:07:25bon, ceux qui s'engageaient
01:07:27étaient souvent taxés de maximalistes
01:07:29un peu aventuriers
01:07:31mon jeune ami, ça va se calmer
01:07:33mais laissez faire, etc
01:07:35donc il faut aussi balayer
01:07:37devant notre porte et faire muter la sociologie
01:07:39de l'ensemble des cadres de ce pays
01:07:41Que veut-on ?
01:07:43On va marquer une pause, je vous remercie Jean-Christophe Covid
01:07:45on va continuer à évoquer
01:07:47Il y a beaucoup de sujets, c'est une question
01:07:49ou de rapport de force ou de souveraineté
01:07:51La souveraineté sur nos frontières
01:07:53est un rapport de force
01:07:55Je vous l'ai emmené parce que c'est la souveraineté
01:07:57financière également
01:07:59C'est une question à 50 milliards
01:08:01Et je peux les gagner moi si je réponds bien
01:08:03Si on trouve qui a menti
01:08:05à propos des 50 milliards
01:08:07une courte pause
01:08:09Le rôle des chefs
01:08:11Merci d'être avec nous
01:08:13Je vous poserai la question à 50 milliards d'euros
01:08:1550 milliards d'euros
01:08:17Moi ça m'arrive de me tromper d'un euro
01:08:19Souvent c'est l'inverse
01:08:21D'ailleurs on ne me rend pas
01:08:23Mais sur 50 milliards d'euros
01:08:25dissimulation, mensonge
01:08:27amateurisme
01:08:29Alors quel amateurisme ? On va en parler
01:08:31Evidemment la situation est grave
01:08:33C'est nous tous qui trinquons
01:08:35Mais tout d'abord le rappel des titres avec vous
01:08:37On débute une nouvelle fois avec cette information
01:08:39Les parents de Lina vont pouvoir
01:08:41commencer leur deuil
01:08:43Lina a été retrouvée hier dans la Nièvre
01:08:45Lina avait disparu
01:08:47il y a un peu plus d'un an en Alsace
01:08:49De nouvelles expertises vont pouvoir
01:08:51être réalisées dans les prochains jours
01:08:53Un cycliste a été
01:08:55écrasé à Paris par une voiture
01:08:57après un différent
01:08:59Une enquête pour meurtre a été ouverte
01:09:01Les faits se sont déroulés mardi en fin d'après-midi
01:09:03Boulevard Malzherbe dans le 8ème arrondissement
01:09:05Le cycliste, âgé de 27 ans
01:09:07est décédé sur la voie publique
01:09:09Le conducteur, âgé de 52 ans
01:09:11a été interpellé sur place
01:09:13Enfin, Gérard Larcher était à votre invité
01:09:15Sonia, ce matin, le Président du Sénat
01:09:17s'est distupéfait des propos
01:09:19d'Emmanuel Macron sur Israël
01:09:21Il dénonce une méconnaissance de l'histoire
01:09:23par le Président de la République
01:09:25qui avait affirmé, je le rappelle, que Benjamin Netanyahou
01:09:27ne devait pas oublier que son pays avait été
01:09:29créé par une décision de l'ONU
01:09:31Merci chère Audrey
01:09:33Nous allons reparler de l'immigration
01:09:35tout à l'heure parce que nous allons voir
01:09:37nous avons pu résumer tous les contours
01:09:39du projet de Bruno Rotailleau
01:09:41mais tout d'abord, est-ce qu'on se dirige vers un scandale
01:09:43d'État ? Que va-t-on apprendre
01:09:45avec la Commission d'enquête à l'Assemblée
01:09:47sur la dérive des déficits ?
01:09:49C'est une question à 50 milliards d'euros
01:09:51Écoutez, ce matin, le Président
01:09:53du Sénat, parce que l'Assemblée
01:09:55va se pencher sur ce sujet, mais aussi
01:09:57le Sénat avec une mission d'information
01:09:59Écoutons Gérard Larcher
01:10:01La Commission d'enquête de l'Assemblée nationale le dira
01:10:03Peut-être, en tous les cas au Sénat
01:10:05nous avons d'ores et déjà conduit
01:10:07une mission pour connaître
01:10:09les raisons, j'allais dire,
01:10:11de cette différence de 50 milliards
01:10:13entre les prévisions
01:10:15budgétaires présentées par le gouvernement
01:10:17à l'automne 2023
01:10:19et la réalité
01:10:21à l'automne 2024
01:10:23D'ailleurs, hier, la Commission des finances
01:10:25a décidé de poursuivre
01:10:27de poursuivre son travail
01:10:29pour connaître
01:10:31les causes réelles
01:10:33et sincères
01:10:35Je dois dire qu'un certain nombre d'interrogations
01:10:37se posent sur la sincérité
01:10:39de ce qui nous a été présenté
01:10:41à l'automne 2023
01:10:43de ce qui nous a été dit
01:10:45ce printemps
01:10:47et donc nous verrons les conclusions
01:10:49de la Commission des finances, je lui fais confiance
01:10:51Je crains qu'on ne nous ait pas tout dit
01:10:53pour reprendre une formule d'un humoriste
01:10:55On ne nous a pas tout dit
01:10:57on nous cache des choses et la douloureuse
01:10:59là, vraiment, elle fait très très mal
01:11:01Quand même, je voudrais préciser qu'une commission
01:11:03d'enquête, Gabrielle Cluzel, ça peut avoir
01:11:05des conséquences judiciaires
01:11:07graves
01:11:09La situation est objectivement grave
01:11:11Du reste, je ne vois pas bien comment on pourrait imaginer
01:11:13augmenter les impôts, très honnêtement
01:11:15sans avoir éclairci la situation sur ce sujet
01:11:17C'est quand même la moindre des choses
01:11:19pour
01:11:21respecter les Français
01:11:23On ne va pas leur demander de remettre la main au portefeuille
01:11:25alors qu'il y a 50 millions
01:11:2750 milliards, pardon
01:11:29qui ont disparu par l'opération du Saint-Esprit
01:11:31Et comme ça, hop
01:11:33Remettez la main au portefeuille
01:11:35ça va bien se passer, mais c'est impossible
01:11:37Je me demande comment certains
01:11:39peuvent imaginer que c'est audible
01:11:41mais c'est absolument inaudible
01:11:43On est tellement débachalés
01:11:45Vous savez, j'ai dit 50 millions
01:11:47c'est 50 milliards
01:11:49mais c'est des sommes tellement énormes
01:11:51que c'est devenu stratosphérique
01:11:53Et si vous voulez, on a quand même à côté de ça
01:11:55Bruno Le Maire qui
01:11:57fait des saillies mystérieuses
01:11:59Un jour on saura la vérité
01:12:01Si vous recevez ce genre de textos
01:12:03Imaginons, vous êtes le journaliste qui a reçu
01:12:05de chez Bruno Le Maire
01:12:07Un jour
01:12:09Et donc vous ne l'avez pas dit quand vous étiez en fonction
01:12:11Exactement, je rappelle que c'est quand même quelqu'un
01:12:13qui a écrit toute une série de bouquins
01:12:15entre 3h et 5h du matin
01:12:17C'est pas le même sujet
01:12:19Ecoutez, là aussi, imaginez
01:12:21C'est pas des bouquins d'économie
01:12:23Quand vous avez face à vous
01:12:25dans votre entreprise
01:12:27Imaginons que la France soit une entreprise privée
01:12:29de telles difficultés
01:12:31Imaginez un audit
01:12:33dans une entreprise privée
01:12:35et que pendant ce temps, je veux bien que ce ne soit pas le même sujet
01:12:37mais que le patron est en train d'écrire des bouquins
01:12:39et sort des bouquins Arlequin
01:12:41ou genre, vous vous dites
01:12:43qu'il y a quand même un problème dans cette entreprise
01:12:45Arlequin, ça fait longtemps, c'est vrai
01:12:47Mais c'est-à-dire
01:12:49il aurait été renvoyé, s'il y avait un conseil d'administration
01:12:51le patron, si c'était un emploi
01:12:53Vous poursuivez aussi
01:12:55Après, si on avait dû renvoyer tous les ministres de l'économie
01:12:57qui ont fait du déficit depuis 40 ans
01:12:59Moi, je veux que ceux qui
01:13:01se sont érigés en Mozart de la finance
01:13:03nous expliquent comment on passe de Mozart
01:13:05à, comment dire
01:13:07je trouve même pas
01:13:09C'est pas pour disculper
01:13:11Monsieur le Maire, c'est normal qu'il y ait
01:13:13une commission d'enquête au Parlement
01:13:15Elle rendra ses conclusions
01:13:17Gérard Larcher a bien résumé les choses
01:13:19Mais il est vrai que la France est une économie
01:13:21structurellement en déficit
01:13:23depuis des décennies
01:13:25et que les 3 300 milliards d'euros de dettes
01:13:27ils sont apparus avec Monsieur le Maire
01:13:29Mais attendez, c'est pas possible
01:13:3150 milliards, c'est pas où ils sont passés
01:13:33C'est pas des recettes
01:13:35qui ont fondu
01:13:37Mais peut-être répondra-t-il
01:13:39que c'était le fameux quoi qu'il en coûte
01:13:41Peut-être répondra-t-il qu'il y a eu des circonstances
01:13:43je ne sais, exceptionnelles
01:13:45Mais il est vrai qu'un tel déficit interroge
01:13:47Je rejoins ce qui a été dit
01:13:49C'est aussi un problème de légitimité et de démocratie
01:13:51parce que pour consentir à l'impôt
01:13:53ou même pour consentir à tout ce que l'Etat
01:13:55met en place
01:13:57en termes de pouvoir
01:13:59tout simplement
01:14:01il faut que l'Etat soit irréprochable
01:14:03dans sa gestion et dans sa bonne gestion
01:14:05Et donc, si ces 50 milliards de trous dans la caisse
01:14:07pourrait-on dire, sont avérés
01:14:09ce serait extrêmement compliqué
01:14:11d'autant que le nouveau ministre, Monsieur Armand
01:14:13a félicité Bruno Le Maire
01:14:15pour son excellent bilan
01:14:17lors de sa passation de pouvoir
01:14:19ça paraît quand même un peu incongru
01:14:21donc il faut faire toute la lumière là-dessus
01:14:23et surtout, à mon avis, il faut repenser notre économie
01:14:25pour sortir de la situation
01:14:27de déficit structural, mais ça, ça demande plus
01:14:29que de juste critiquer ces fameuses 50 milliards
01:14:31Quand ils y pensent, ils se grassent la tête
01:14:33en un impôt, mais pardonnez-moi
01:14:35Mais ce n'est pas une question d'impôt justement, c'est une question de croissance
01:14:37Comment est-ce qu'on fait pour refaire la croissance dans ce pays ?
01:14:39Effectivement, mais...
01:14:41Je me souviens
01:14:43du passage de Monsieur Le Maire
01:14:45devant le Sénat
01:14:47et de son attitude
01:14:49Là, je crois
01:14:51que c'est un grand rendez-vous pour notre démocratie
01:14:53et qu'un Parlement qui va demander à l'exécutif
01:14:55de s'expliquer
01:14:57Je crois que c'est un retour d'ailleurs
01:14:59du Parlement au centre du jeu politique
01:15:01depuis la dissolution
01:15:03Ce qui me paraît d'ailleurs très intéressant
01:15:05Maintenant
01:15:07je vous rejoins sur le fait que
01:15:09trouver ces 50 milliards
01:15:11sachant qu'il y a peut-être eu des reports de dépenses
01:15:13il y a eu une diminution des recettes fiscales
01:15:15je l'espère
01:15:17mais le vrai sujet, c'est les réformes structurelles
01:15:19qu'il faut impérativement prendre
01:15:21dans un pays qui court vers la fin
01:15:23Général, on va remettre à plat
01:15:25en partie la réforme des retraites
01:15:27La seule réforme
01:15:29qui soit disant était un peu structurelle
01:15:31et même pas, quand on voit ses effets
01:15:33on va la revoir
01:15:35Mais elle n'est pas si structurelle
01:15:37Les vraies réformes structurelles, c'est comment est-ce qu'on réindustrialise le pays
01:15:39Comment est-ce qu'on fait du produit en France
01:15:41Comment est-ce qu'on fait du chômage
01:15:43C'est une vraie question
01:15:45C'est pas seulement trop d'impôts
01:15:47c'est mal d'impôts
01:15:49C'est terrible
01:15:51Il faut se dire que les Français se remettent en cause
01:15:53Je suis désolé
01:15:55C'est-à-dire
01:15:57Le rapport au travail
01:15:59qui a été évoqué, c'est un vrai sujet
01:16:01dans l'administration
01:16:03Dans les artisans, ils travaillent
01:16:05Il y a des gens qui travaillent beaucoup
01:16:07Dans la fonction publique
01:16:09une partie de la fonction publique ne fait pas 35 heures
01:16:11Il faut quand même poser le cadre
01:16:13des choses aujourd'hui
01:16:15Les impôts dissuadent le travail
01:16:17Je connais un médecin qui m'a dit
01:16:19je consulte moins
01:16:21parce que comme je suis imposée
01:16:23je ne vois pas pourquoi je continuerai à travailler
01:16:25sachant qu'on a besoin de médecins
01:16:27Donc il y a un moment là aussi, il faudrait s'interroger
01:16:29sur l'imposition maximale
01:16:31les ponctions faites sur les gens qui travaillent
01:16:33C'est le vrai sujet
01:16:35La vraie fiscalité confiscatoire
01:16:37elle concerne
01:16:39le tissu des TPE, PME
01:16:41de ceux qui travaillent
01:16:4340 à 60 heures par semaine
01:16:45et qui doivent payer 2 à 3 fois
01:16:47le salaire initial
01:16:49parce que les cotisations salariales
01:16:51et patronales sont trop lourdes
01:16:53en dehors même de l'impôt sur les sociétés
01:16:55C'est ça le problème
01:16:57Comment voulez-vous créer de l'emploi, assurer la compétitivité
01:16:59des entreprises qui nous restent
01:17:01parce qu'on parlait tout à l'heure d'effacement de la souveraineté
01:17:03et ce n'est pas avec Choose Friends
01:17:05qu'on va instaurer à nouveau une impulsivité
01:17:07une action vers le dynamisme
01:17:09de nos entreprises
01:17:11et a forceri leur compétitivité
01:17:13dans le réunionnement international
01:17:15de ce qu'on appelle les fleurons français
01:17:17C'est évidemment pas possible
01:17:19et la première des réformes qui auraient dû être prises
01:17:21ce n'est pas l'augmentation des impôts
01:17:23c'est la diminution des cotisations salariales et patronales
01:17:25pour nos entreprises, nos petites TPE, PME
01:17:27qui sont la colonne vertébrale du tissu économique français
01:17:29On ne parle pas des grands patrons
01:17:31qui lorgnent des milliards d'euros
01:17:33de bénéfices, on parle de ceux
01:17:35qui travaillent difficilement, qui ont des activités difficiles
01:17:37et qui ne peuvent pas, qui prennent des risques
01:17:39parce que malheureusement, les petits entrepreneurs
01:17:41n'ont pas autant de, comment dire
01:17:43il n'y a pas une matrice sécurisante pour eux
01:17:45leur mutuelle c'est à eux de la payer
01:17:47toutes les charges, les dépenses de fonctionnement
01:17:49tout ça c'est, ça fait partie de leur trésorerie
01:17:51c'est leur trésorerie qui doit payer
01:17:53tout le reste à charge
01:17:55donc ce sont nos petits entrepreneurs que l'on doit aider
01:17:57aujourd'hui si on veut assurer
01:17:59En tout cas c'est une question de souveraineté financière
01:18:01on peut arriver aux souverainetés et les frontières
01:18:03Général je sais que ça vous intéresse
01:18:05nous avons parlé
01:18:07Il est fondé, moi j'ai un cabinet de conseil
01:18:09j'ai des salariés et puis je travaille
01:18:11avec des entreprises de différentes tailles
01:18:13mais notamment les PME
01:18:15les entreprises de taille intermédiaire
01:18:17c'est leur rythme de travail
01:18:19leur engagement
01:18:21Avant de parler, d'accord, mais là
01:18:23je veux bien mettre tout sur toi
01:18:25mais les 50 milliards quand même je trouve que c'est un
01:18:27c'est une anomalie démocratique
01:18:29quand même assez importante
01:18:31C'est l'histoire des élites qui n'ont jamais
01:18:33allé dans l'entreprise, qui n'ont jamais été présents
01:18:35C'est incroyable
01:18:37Un ministre de l'économie qui vous dit que la vérité
01:18:39va apparaître quand même
01:18:41moi j'ai envie de lui dire pourquoi elle n'est pas apparue
01:18:43au moment de vos responsabilités
01:18:45Vous savez c'est comme pour les ministres de l'intérieur
01:18:47ils disent des choses intéressantes quand ils s'en vont généralement
01:18:49Oui, feu Gérard Collomb
01:18:51En tout cas il est question de souveraineté financière
01:18:53et avec l'immigration il est question de souveraineté
01:18:55tout court
01:18:57identitaire, culturelle, civilisationnelle
01:18:59et plus que ça
01:19:01le projet de Bruno Retailleau détaillé
01:19:03regardons ce sujet
01:19:29que la France n'est aujourd'hui pas en mesure
01:19:31de renvoyer directement à Kaboul
01:19:33Objectif, faciliter le renvoi
01:19:35d'étrangers déboutés du droit d'asile
01:19:37L'Europe est à
01:19:3918,9%
01:19:41d'efficacité
01:19:43sur le renvoi
01:19:45débouté
01:19:47la France est bien en dessous
01:19:49puisqu'elle est à 7%
01:19:51et si on délocalise dans les pays
01:19:53tiers la demande d'asile
01:19:55on évitera
01:19:57qu'un certain nombre de personnes
01:19:59dont la présence n'est pas souhaitée
01:20:01en France puissent s'installer
01:20:03sur le territoire français
01:20:05La France pourrait ainsi
01:20:07s'inspirer de l'Italie
01:20:09où Giorgia Meloni a choisi d'externaliser
01:20:11la gestion de ces demandeurs d'asile
01:20:1316 migrants sont ainsi arrivés hier en Albanie
01:20:15où des centres d'accueil sont gérés
01:20:17directement par les Italiens
01:20:19Mais les pays de transit ne respectent pas
01:20:21toujours les droits fondamentaux
01:20:23La France risque d'être
01:20:25retoquée par la
01:20:27législation européenne
01:20:29dans la mesure où
01:20:31nous négocierions
01:20:33avec un pays
01:20:35où les droits de l'homme ne sont pas
01:20:37complètement respectés
01:20:39donc ça pose un problème pour l'Egypte
01:20:41ça pose un problème
01:20:43pour le Kazakhstan
01:20:45Cette question migratoire est au coeur
01:20:47du Conseil européen qui se réunit
01:20:49aujourd'hui à Bruxelles
01:20:51Vous allez voir que si le projet de Bruno
01:20:53Rotaïo se confirme pour les pays
01:20:55dont il est question, le Kazakhstan et l'Irak
01:20:57vous allez voir tout ce qui va se passer
01:20:59dans le débat public
01:21:01On va dire que c'est quasiment une forme de...
01:21:03Et c'est pour ça que Beauvau
01:21:05très rapidement
01:21:07dans le même article du journal Opinion
01:21:09a précisé, attention, on parle de profils
01:21:11qui sont dangereux
01:21:13donc en réalité, à chaque fois
01:21:15est-ce qu'il est possible, général ?
01:21:17Est-ce qu'il y a des moyens, des ambitions ?
01:21:19On disait que les choses ont évolué
01:21:21Ce qui est patent, ce qui est évident
01:21:23c'est que les peuples d'Europe
01:21:25attendent des mesures très fortes
01:21:27C'est-à-dire qu'au-delà des clivages
01:21:29droite-gauche qui ne veulent plus rien dire
01:21:31face à ce qui menace les nations
01:21:33Là on a mis en avant cette forme d'humanisme
01:21:35et le premier humanisme c'est de protéger
01:21:37la stabilité d'une nation
01:21:39sa cohésion
01:21:41Est-ce que vous allez renvoyer les migrants vers l'Irak ?
01:21:43C'est d'ailleurs assez...
01:21:45Le pays que les forces occidentales
01:21:47Etats-Unis en tête ont détruit
01:21:49Le symbole est difficile
01:21:51Je crois qu'il y a des mesures
01:21:53Je ne vois pas pourquoi des Irakiens ne reviendraient pas en Irak
01:21:55Déjà
01:21:57Nous Français on a dit non à la guerre en Irak
01:21:59Il est vrai que la déstabilisation
01:22:01de l'Irak est beaucoup due à la mer
01:22:03Et la création de Daesh à ce moment-là
01:22:05Déjà, vous le disiez tout à l'heure
01:22:07Il faut absolument
01:22:09qu'on mette en oeuvre
01:22:11un dispositif opérationnel
01:22:13adossé bien sûr à des mesures
01:22:15juridiques qui soient adaptées
01:22:17Un dispositif opérationnel qui protège
01:22:19les frontières extérieures de l'Europe
01:22:21C'est du pragmatisme, mais politiquement
01:22:23Moi ce qui me frappe
01:22:25c'est que c'est vrai, vous avez raison, on craint les réactions
01:22:27Mais ce sera les réactions de qui ?
01:22:29Des Français ? Non. Ce sera les réactions
01:22:31des médias publics par exemple
01:22:33des médias dominants
01:22:35de l'extrême-gauche
01:22:37qui investit ces médias
01:22:39de politique, alors il y aura
01:22:41des vidéos terribles qui passeraient en boucle
01:22:43Mais les Français
01:22:45ce ne sont pas eux qui vont être choqués
01:22:47Là aussi on se dit, mais c'est incroyable
01:22:49on ne peut pas politiquement agir
01:22:51parce qu'il y a un magistère moral
01:22:53de l'extrême-gauche
01:22:55qui investit les universités aussi
01:22:57les grandes écoles, etc.
01:22:59qui va bloquer le système
01:23:01C'est une petite élite finalement qui ne souffre pas
01:23:03elle-même des maux de l'immigration
01:23:05qui va protester. On va voir si Bruno Retailleau
01:23:07va oser braver
01:23:09ces injonctions
01:23:11Les associations
01:23:13qui sont toujours promptes à dénoncer
01:23:15ce qui se passe sur le sol occidental
01:23:17et qui ne disent pas grand chose
01:23:19quand il se passe de l'autre côté de la Méditerranée
01:23:21des traitements inhumains pour ces mêmes migrants
01:23:23qui n'y vont pas
01:23:25C'est très silencieux quand dans un certain nombre de pays
01:23:27on maltraite pour le coup autrement, plus violemment
01:23:29que sur le sol français, évidemment
01:23:31Mais peut-être que pour déjouer aussi ce magistère moral
01:23:33le ministre serait bien inspiré
01:23:35et je pense que c'est ce qu'il a en tête
01:23:37de gérer les choses en bon ordre, avec humanité
01:23:39en montrant que le droit d'asile
01:23:41doit être remis en cause
01:23:43et que s'il y a des personnes qui sont éligibles au droit d'asile
01:23:45même si c'est externalisé
01:23:47La pointe référente c'est la Pologne
01:23:49qui veut une sorte de moratoire
01:23:51qui est devenue une filière
01:23:53d'immigration
01:23:55Si vous voulez déjouer les fameuses
01:23:57vidéos tronquées qui montreraient des choses
01:23:59soi-disant inhumaines
01:24:01qui mettraient en cause M. Retailleau
01:24:03en faisant les comparaisons avec les heures sombres
01:24:05il faut être irréprochable
01:24:07dans le cadre judiciaire
01:24:09qui va s'organiser
01:24:11dans la logistique qui va être organisée
01:24:13dans les conditions humaines d'accueil de ces personnes
01:24:15et si vous mettez tout ça en place
01:24:17vous mettez en place un projet qui est inattaquable
01:24:19sur sa vocation humaine
01:24:21Vous réduisez, je ne dis pas que
01:24:23la France insoumise par exemple
01:24:25dure à partir de Yannick Jadot
01:24:27vous êtes d'extrême droite
01:24:29Le problème c'est que le droit d'asile
01:24:31est complètement détourné
01:24:33toutes les femmes afghanes sont éligibles
01:24:35au droit d'asile
01:24:37avec le regroupement familial
01:24:39de proche en proche est éligible au droit d'asile
01:24:41Est-ce que tout l'Afghanistan peut venir en France ?
01:24:43C'est quand même une vraie question
01:24:45Donc c'est vrai que ce droit d'asile a été dévoyé
01:24:47comme le reste de l'état de droit
01:24:49Tout ça c'est à revoir
01:24:51Moi je suis un esprit simple
01:24:53un peu limité sans doute
01:24:55mais je ne comprends pas
01:24:57Plutôt que de demander
01:24:59à tout un tas de pays de faire revenir
01:25:01chez eux des gens qui ont transité par chez eux
01:25:03Pourquoi ne pas
01:25:05leur demander de les contenir
01:25:07quand ils passent chez eux et puis fermer la porte de la maison
01:25:09Je sais que c'est devenu un gros mot la frontière
01:25:11mais pas seulement la frontière européenne
01:25:13parce que c'est vrai qu'Emmanuel Macron ne conçoit
01:25:15qu'en termes européens
01:25:17mais il y a un moment il a été élu par les Français
01:25:19pas par l'Europe tout entière
01:25:21Quand on voit la dégradation de la condition
01:25:23de la femme en Afrique
01:25:25Pourquoi l'Europe qui dépense des sommes énormes
01:25:27ne conditionne pas l'octroi de ses aides
01:25:29à une évolution
01:25:31du statut des femmes
01:25:33Il n'y a aucune conditionnalité
01:25:35dans ce qu'on donne
01:25:37On voit une Afrique qui tombe dans l'obscurantisme
01:25:39et donc les femmes qui disent
01:25:41je veux échapper à cela et venir vers l'Europe
01:25:43Certains disent aussi que quand on est intervenu
01:25:45en Libye on a ouvert les vannes
01:25:47justement à l'implantation
01:25:49d'un état islamique en Afrique
01:25:51c'est à dire qu'il faut qu'on interroge aussi parfois
01:25:53nos propres actions
01:25:55non ?
01:25:57Vous avez raison sur le reste
01:25:59La poussée de l'islam politique était telle à mon avis
01:26:01C'est quand même devenu un domaine flanc
01:26:03Oui mais le fait qu'on ait fait le procès
01:26:05d'état dit autoritaire
01:26:07Je crois que l'exemple le plus fameux
01:26:09c'est quand même l'Iran
01:26:11Oui on a viré le chap
01:26:13En tous les cas
01:26:15aujourd'hui vous avez raison
01:26:17on paye les conséquences
01:26:19d'années aussi de politique étrangère
01:26:21parfois erratique
01:26:23mais là des solutions sont à prendre
01:26:25donc on va voir le volontarisme de monsieur Retailleau
01:26:27est-ce qu'il aura les coups des franches ?
01:26:29Merci de nous en avoir parlé
01:26:31aujourd'hui
01:26:33Merci Général Cavaillé, Sabrina Medjeber
01:26:35Gabrielle Cluzel et Paul Moulin
01:26:37C'était un plaisir
01:26:39On se retrouve évidemment très vite
01:26:41pour Midi News
01:26:43Belle après-midi