Mort de Nahel : "S’il y a eu une faute, il faudra une sanction très ferme", estime Bruno Retailleau

  • l’année dernière
À la sortie des questions d’actualité au gouvernement, Bruno Retailleau a réagi à a mort de Nahel, ce 27 juin à Nanterre. Le président du groupe LR au Sénat estime que « la police doit être exemplaire » et que « s’il y a eu une faute », la sanction « devra être très ferme. » Pour autant, Bruno Retailleau dénonce une récupération politique de l’extrême gauche, qui « tente de passer du procès du policier au procès de toute la police. » 

Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1

Notre site internet : http://www.publicsenat.fr

Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC 

Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat
Twitter : https://twitter.com/publicsenat
Instagram : https://instagram.com/publicsenat
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Bonjour Bruno Rotailleau. Bonjour à vous.
00:01 On va tout de suite revenir sur le drame de Medanterre
00:03 avec beaucoup de questions cet après-midi sur ce sujet.
00:07 Question très précise, est-ce qu'il faut revenir sur la loi CASE 9 de 2017
00:11 qui avait facilité pour les policiers l'usage de leurs armes
00:14 en cas de refus d'obtempérer ?
00:16 Très fortement, je ne crois pas. Il y a eu un drame, bien sûr.
00:19 Ce drame, et la justice va le dire très rapidement,
00:22 nous l'a dit le ministre de l'Intérieur, la Première ministre aussi,
00:25 parce qu'on a besoin de savoir.
00:26 Et moi je pense qu'il faut que la police soit exemplaire.
00:29 Au-dessus de tout soupçon, pour qu'elle puisse jouer pleinement son rôle.
00:34 Donc s'il y a eu une faute grave,
00:37 et elle est de toute façon très grave par ses conséquences,
00:39 il faudra une sanction, une sanction très très ferme.
00:42 Maintenant, la question est de savoir si ce policier
00:46 a agi conformément à sa déontologie, à ses règles, ou pas.
00:51 Il ne s'agit pas de changer la règle, vous voyez ce que je veux dire.
00:53 Il ne s'agit pas, je vois bien que, et notamment à gauche et à l'extrême gauche surtout,
00:57 on tente de passer du procès d'un policier au procès de toute la police.
01:04 Ou bien d'un certain nombre de modalités, de doctrines d'emploi des armes.
01:08 Je pense qu'on n'en est pas là.
01:09 Ou bien il y a une non-conformité,
01:11 ça veut dire qu'il y a eu une faute extrêmement grave,
01:15 puisqu'elle a conduit à la mort d'un jeune homme,
01:17 et la justice devra se prononcer, il devra y avoir une sanction.
01:22 Je pense qu'il ne faut pas se précipiter.
01:23 Et surtout il faut appeler au calme,
01:25 parce qu'on voit bien que derrière ce drame, il peut y avoir un embrasement.
01:29 Mais quand même on observe qu'après cette loi de 2017,
01:31 il y a eu une hausse des tirs mortels de policiers en cas de refus d'obtempérer.
01:35 Le record a été battu tristement l'an dernier avec 13 tirs mortels.
01:40 Est-ce qu'il ne faut pas prendre des mesures structurantes ?
01:43 Parce qu'il y a aussi dans notre société une hyper-violence.
01:46 Parce que les policiers,
01:48 je vous rappelle que plus de 2300 ou 2400 depuis le début de l'année
01:52 ont été blessés, parfois grièvement.
01:54 Policiers, gendarmes et même sapeurs-pompiers,
01:56 ils sont en première ligne.
01:57 Et donc face à cette hyper-violence, ils tentent de se protéger.
02:01 Qu'il y ait parfois des réactions
02:04 qui soient absolument hors de propos par rapport à la vraie menace,
02:07 c'est possible, il faut les sanctionner.
02:09 Mais très franchement, je pense que la difficulté qu'ont les gendarmes ou les policiers,
02:14 c'est d'assumer un ordre public qui devient de plus en plus difficile à assumer.
02:19 Et on l'a vu à Seine-Solide, parce que la violence se déchaîne.
02:21 On le voit, il y a des violences depuis cette nuit après ce drame.
02:24 Est-ce que cette affaire va aggraver encore le malaise
02:27 entre la jeunesse des quartiers et la police ?
02:29 Mais c'est pour ça que la parole des hommes et des femmes publics
02:32 doit être millimétrée.
02:33 On doit peser chaque terme, il faut garder son sang-froid.
02:36 Il ne faut pas ajouter à cette horrible tragédie
02:39 une forme d'anarchie qui conduirait à d'autres violences.
02:41 Question pour finir sur le port du hijab, du voile islamique dans le sport.
02:46 Le Conseil d'État est en train d'examiner le sujet.
02:49 Est-ce que le gouvernement doit interdire le port des signes religieux
02:51 dans les compétitions sportives ?
02:52 Le gouvernement, comme à sa d'habitude, fait du en même temps.
02:55 J'ai entendu les pauvres réponses de la ministre des Sports.
02:59 Tout ça est nul, puisqu'on a à plusieurs reprises,
03:03 en 2020, en 2021, en 2022, c'est Michel Savin qui l'a rappelé,
03:07 déposé un amendement, déposé un texte de loi.
03:09 À chaque fois, le gouvernement ou sa majorité a dit non.
03:13 Il était si simple d'avoir une règle qui préserve le sport,
03:17 qui a une dimension universelle.
03:18 Et sur les terrains de sport, en compétition et à l'entraînement,
03:20 on ne doit pas supporter qu'il y ait une intrusion de ce prosélytisme,
03:25 qu'il soit politique, syndical ou religieux.
03:27 On doit sanctuariser le sport.
03:29 Et j'observe qu'une fois de plus, le gouvernement n'a eu aucun courage
03:32 et que c'est le règle du en même temps.
03:34 Merci beaucoup Bruno Rotailleau pour votre réaction.
03:37 [Musique]

Recommandée