Nahel - Regardez la prise de parole du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti depuis Asnières-sur-Seine où le tribunal de proximité a été incendié - VIDEO
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00:00 ans est mort et les gamins de 17 ans ne doivent pas mourir.
00:04 Je pense aussi parce que ces douleurs s'additionnent au vigile qui avait en charge de garder ce
00:16 lieu, ce lieu de justice, et qui a failli mourir brûlé cette nuit.
00:23 Je pense aussi aux plus de 130 policiers et gendarmes qui ont été blessés.
00:33 Après le temps de l'émotion, il y a le temps de la justice.
00:40 Et plus que jamais, nous avons besoin de justice et la justice est notre pacte social.
00:46 Je veux d'ailleurs à ce titre rappeler qu'une information est ouverte contre un policier
00:58 et non pas contre la police.
01:00 Et que les amalgames qui d'ores et déjà ont été faits sont insupportables.
01:11 Je dis inlassablement que la justice ne se rend pas sur les plateaux de télévision,
01:23 qu'elle ne se rend pas sur les réseaux sociaux et qu'elle ne se rend pas entre une heure
01:29 et quatre heures du matin dans la rue en s'en prenant physiquement aux forces de l'ordre,
01:36 en dégradant des lieux qui sont nos lieux communs, au sens premier du terme, les lieux
01:42 de la République, tribunaux, mairies, prisons.
01:47 Que la justice ne se rend pas en allumant des incendies dans la rue.
01:53 Et je veux enfin dire que tous ceux qui de façon irresponsable et ils se reconnaîtront,
02:06 crachent sur la police et sur la justice, sont aussi les complices moraux des exactions
02:16 qui sont commises.
02:17 Ces exactions feront l'objet également et Monsieur le Procureur de la République de
02:24 Nanterre en a parlé dans la conférence de presse qu'il a faite tout à l'heure, les
02:31 auteurs seront évidemment identifiés et seront sanctionnés à la hauteur de leur
02:36 participation.
02:37 Je veux enfin dire qu'il faut que nous appelions tous au calme, que nous fassions tous très
02:51 attention, je dis tous, aux mots que nous prononçons et je redis toute ma confiance
03:03 dans la justice de notre pays.
03:04 C'est la seule façon d'aller vers l'apaisement, c'est de faire confiance dans la justice
03:15 qui est rendue en toute indépendance.
03:18 Il y a, je l'ai dit, plusieurs temps, la justice ne se rend pas en quelques minutes
03:26 et il faut respecter ce temps.
03:29 Voilà Mesdames et Messieurs ce que je voulais vous dire.
03:33 Et enfin, bien sûr j'ai une pensée particulière pour le personnel qui est ici.
03:38 Au bord des larmes, vous l'avez vu, ils ne comprennent pas et ils ne peuvent pas comprendre
03:49 et je veux rappeler enfin que le tribunal de proximité c'est un tribunal qui se consacre
03:56 exclusivement ou presque à des gens modestes.
03:59 Vous savez ce qui devait se passer ici cet après-midi ? C'était une audience consacrée
04:04 au sur-endettement.
04:05 C'est des gens dans la difficulté qui devaient être aidés par la justice.
04:12 Et bien ce ne sera pas possible.
04:13 Donc évidemment j'ai voulu assurer le personnel de mon total soutien, tant en mon nom personnel
04:21 qu'au nom de tout le ministère, nous ferons en sorte évidemment de rénover au plus vite
04:26 ces bâtiments, de leur permettre de retrouver ces lieux qui sont les leurs et dans lesquels
04:33 ils font un travail quotidien qui est absolument remarquable.
04:36 Voilà, je vais maintenant me rendre à Frennes, à la prison qui a fait aussi l'objet d'attaque
04:47 cette nuit.
04:48 Il faut que tout cela cesse, que nous retrouvions le calme.
04:53 Et tous ceux qui font en sorte que ce soit la défiance qui devienne la règle quand
05:02 on évoque nos institutions, ceux-là, je le redis, sont lourdement responsables de cette
05:06 situation.
05:07 Je vous remercie.
05:08 Merci beaucoup.
05:08 Merci.