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Une marche blanche est organisée ce jeudi en mémoire de Nahel, cet adolescent de 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier après un refus d'obtempérer à Nanterre. 

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Transcription
00:00 Il y a de la colère, on le sait, il y a de la colère.
00:03 Nos quartiers sont comme ça.
00:06 Il y a un enfant de 17 ans qui a été tué hier.
00:09 Il y a de la colère et en même temps il y a cette envie de revendication.
00:12 Moi je vois des choses positives dans cette marche.
00:15 Depuis tout à l'heure, justice, beaucoup de panneaux justice pour Naël.
00:19 Il y a un désir de justice.
00:21 Ceux qui mettent ensuite la police assassine ou la police tue, ça les regarde.
00:26 Mais en tout cas je vois beaucoup de panneaux positifs.
00:29 Vous dites que ça les regarde, ces slogans hostiles et généralisants à la police notamment,
00:36 à la justice aussi parfois.
00:38 Est-ce que vous les condamnez, estimant que ça ne va pas dans le sens d'un apaisement ?
00:43 Vous bénéficierez à tous.
00:44 Oui, c'est plus de la colère, on stigmatise une institution, la police, ça ne veut rien dire.
00:49 C'est comme si on disait que tous les quartiers sont des racailles.
00:54 Voilà.
00:56 Donc on en est là.
00:57 Ceux qui après c'est leur responsabilité de porter de tels slogans.
01:00 Mais en même temps, je crois qu'il y a une haine,
01:04 il ne faut pas oublier qu'il y a une haine anti-police dans nos quartiers.
01:07 Parce qu'elle ne date pas de Naël, elle date de...
01:10 Il y a longtemps.
01:12 C'est ce que je veux dire en tout cas.
01:14 Mais j'espère que ça va bien se dérouler parce que c'est un bon message qu'on envoie à tous les quartiers
01:22 pour qu'il y ait de l'apaisement ce soir, demain.
01:25 Pour qu'on reste sur une bonne note et ça ne ramènera pas,
01:31 je veux dire, ça ne ramènera pas à Naël de faire de la violence,
01:34 ni ici devant le tribunal de Nanterre, ni à Vénitieux, ni dans les quartiers Nord,
01:39 ni à Toulouse, ni à Bordeaux.
01:40 Ça ne ramènera pas à Naël.
01:42 Il faut que peut-être l'autorité publique, l'État se dise peut-être que c'est aujourd'hui qu'il faut repenser nos quartiers.
01:52 Il faut revoir notre police, la réformer.
01:56 On ne peut pas continuer à fonctionner comme ça.
01:59 Les policiers sont livrés à eux-mêmes, comme ça, avec des motos.
02:03 Ils tirent. Il y a quelque chose qui s'est passé.
02:04 Il y a quelque chose dans la vie de ce policier qui cloche.
02:08 Comment on en arrive là ?
02:09 Est-ce qu'il a des pressions de sa hiérarchie ?
02:12 Est-ce qu'il est fatigué ?
02:15 Moi, je ne veux pas lancer la pierre à ce policier.
02:19 Je sais que sa carrière est foutue, que sa vie est brisée.
02:22 Il y a sa famille aussi.
02:24 Il vient de tuer quelqu'un.
02:25 Je pense que personne n'a envie de tuer personne dans la vie.

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