Après les violences, un état d'urgence ? "Toutes les hypothèses" envisagées selon E. Borne

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Transcription
00:00 On va écouter la Première Ministre, Elisabeth Borne,
00:02 qui s'est rendue ce matin dans un commissariat à Évry.
00:05 Nous examinons toutes les hypothèses avec une priorité,
00:09 le retour de l'ordre républicain sur tout le territoire.
00:12 Les forces de l'ordre ont été très engagées avec des moyens
00:15 supplémentaires qui ont été mis en oeuvre cette nuit.
00:18 Nous allons examiner naturellement les moyens qui peuvent être
00:22 déployés pour la nuit prochaine.
00:24 Et puis, je le disais, on regarde également les hypothèses juridiques,
00:28 le cadre d'intervention, et tout ça sera discuté
00:30 autour du président de la République.
00:32 Flore Simon, merci d'être avec nous.
00:34 Cellule de crise à 13h à l'Elysée.
00:36 Toutes les hypothèses sont sur la table.
00:38 À quelle décision peut-on s'attendre ?
00:40 Ce qu'on voit déjà, c'est que le gouvernement est totalement mobilisé,
00:43 que les agendas sont bouleversés, à commencer par celui d'Emmanuel Macron,
00:47 qui a donc quitté le sommet européen de Bruxelles.
00:49 Et Caroline Delacamaré vient de nous l'expliquer.
00:52 Le président de la République s'est dit prêt à adopter le service
00:55 de maintien de l'ordre sans tabou.
00:58 Donc, l'objet de cette réunion de crise interministérielle,
01:01 on l'imagine bien, c'est comment s'organiser face à ces violences
01:05 et ces éventuelles violences dans les jours à venir.
01:08 Est-ce que l'état d'urgence sera décrété ?
01:10 C'est ce que tend à dire, entre les lignes, l'exécutif.
01:14 L'État, de toute façon, ne pourra pas mobiliser 40 000 forces de l'ordre
01:18 comme ils l'ont fait hier sur le long terme.
01:19 Ça paraît vraiment beaucoup trop important,
01:22 en tout cas sur une période longue.
01:26 Donc, l'état d'urgence, sans doute, peut-être,
01:29 va-t-il l'annoncer à la sortie, cette réunion interministérielle,
01:32 à 13h, après 13h.
01:33 Donc, l'état d'urgence, il peut être déclenché par décret
01:36 en Conseil des ministres.
01:37 On le décrète en fait en cas de péril imminent
01:41 et d'atteinte grave à l'ordre public.
01:44 Il est effectif pour 12 jours, mais il peut être renouvelé
01:46 par vote au Parlement.
01:48 Il induit donc l'interdiction de manifester ou de se rassembler
01:51 sur la voie publique et permet aussi des réquisitions
01:53 de biens ou de personnes.
01:55 Toute la question, c'est peut-on faire respecter
01:58 ce maintien de l'ordre ?
01:59 A-t-on les moyens suffisants ?
02:01 On le voit, la colère et la situation est extrêmement tendue.
02:05 Donc, ça, ce sera la question d'après, si, encore une fois,
02:08 si le gouvernement décide d'instaurer cet état d'urgence.
02:12 Et le gouvernement, actuellement, il est soumis à une double épreuve,
02:14 mettre un terme aux violences répétées de certains policiers
02:17 et assurer le maintien de l'ordre.
02:18 Comment peut-il tenir les deux bouts ?
02:20 Le gouvernement est en effet sur une ligne de crête.
02:23 On a vu les appels répétés hier, avant-hier, au calme,
02:27 qui n'ont finalement absolument pas été entendus,
02:31 puisque, je rappelle, vous le disiez, Judith,
02:33 que 667 interpellations ont eu lieu hier soir,
02:37 contre 180 la veille, c'est quatre fois plus.
02:40 Ce qu'on voit aussi, c'est que ces violences se propagent
02:43 aux villes moyennes, ce qui prouve quand même
02:45 que du coup, tout le pays s'embrase en quelque sorte.
02:50 La colère ne retombe pas.
02:52 Alors l'exécutif, après la compassion,
02:55 fait maintenant place à plus de fermeté.
02:58 Hier, un camion blindé de la BRI a été envoyé à Nanterre.
03:03 On verra bien sûr ce qui sort de cette réunion interministérielle
03:07 après 13 heures.
03:08 Et puis, voilà, a priori, l'état d'urgence.
03:11 En tout cas, l'exécutif est sous pression de cet état d'urgence.
03:15 Et en même temps, ça c'est pour la droite et l'extrême droite
03:17 qui le demandent expressément depuis deux jours.
03:21 Et puis la gauche qui lui demande une réponse politique.
03:25 Donc c'est vrai que l'exécutif est un peu écartelé
03:26 entre ces deux demandes et de la droite et de la gauche.
03:32 Qui n'ont pas les mêmes priorités.
03:33 Merci beaucoup, Flore Simon, pour votre analyse.

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