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00:00On en vient à ce discours et à cette menace de Benyamin Netanyahou devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
00:05Le Premier ministre israélien a clairement mis en garde l'Iran.
00:08Si vous nous frappez, nous vous frapperons. Ce sont ses mots, il n'y a aucun endroit sûr.
00:13Il n'y a aucun endroit en Iran qu'Israël ne peut atteindre.
00:16Le Premier ministre israélien qui a été boycotté au début de son discours.
00:20On en parle avec vous, Antoine Marietty.
00:22Rebonjour à vous. Vous avez suivi cette... Vous suivez cette prise de parole ?
00:26Que faut-il retenir pour l'instant ?
00:28Bien, Benyamin Netanyahou qui a commencé en disant qu'il n'avait pas prévu de venir.
00:31Bon, initialement, c'était quand même prévu qu'il vienne et il avait été à un moment donné envisagé qu'il ne puisse pas venir, évidemment,
00:37vu la situation sur le terrain. Il a dit, je n'avais pas prévu de venir, mon pays est en guerre,
00:40mais après avoir entendu tous les mensonges de ses dirigeants du monde entier à cette tribune,
00:44je ne pouvais pas ne pas venir et il fallait rétablir la vérité sur la paix.
00:49Il est très clair par rapport au Liban, notamment en disant, nous n'arrêterons pas tant que nous n'aurons pas atteint tous nos objectifs,
00:55tout en disant qu'Israël a déjà fait la paix et refera la paix.
00:58Et toute la question est de savoir quand, évidemment, et jusqu'où c'est acceptable aussi pour le reste de la communauté internationale.
01:04Il parle d'ennemis sauvages et puis surtout, il nous fait du grand Netanyahou, j'ai envie de vous dire,
01:09avec son show habituel à l'ONU dont il a l'habitude, ce show diplomatique, évidemment, où il est venu avec des cartes.
01:15C'est loin d'être la première fois. C'est quand même des seuls à faire ça.
01:18En nous montrant une première carte avec une flèche qui serait un pont de la bénédiction, dit-il,
01:24qui va de l'Europe à l'Asie, qui passerait évidemment par Israël, où il dit, voilà, on pourrait avoir un avenir radieux,
01:29construire des fibres optiques qui passeraient par là, avoir du commerce, avoir plein de choses.
01:34Et puis, il nous montre une deuxième carte en disant, voilà, ça, par contre, c'est l'arc de la terreur,
01:38et donc qui va du Liban à la Syrie avec l'Irak et l'Iran.
01:43Et ensuite, il y a un petit bout du Yémen aussi, puisque les outils ont frappé Israël, en disant, voilà,
01:47maintenant, vous avez ces deux cartes-là, quel avenir voulez-vous, c'est à vous de choisir.
01:52Comme si tout était noir ou blanc, finalement, la vérité est toujours, évidemment, bien plus complexe.
01:57Donc voilà essentiellement ce qu'il nous dit.
02:00Ça, c'est le fameux pont de la bénédiction dont il parle, vous voyez, qui va de l'Asie en passant par l'Arabie saoudite.
02:05Parce qu'il dit, d'ailleurs, avant le 7 octobre, on n'avait jamais été aussi près d'une paix avec l'Arabie saoudite.
02:11Cette paix serait une bénédiction, encore une fois, pour toute la région.
02:14Et il pense que cela pourrait tout changer.
02:16On voit ces images, quand il les met en l'endroit, avec, évidemment, en noir, ce qu'il appelle l'arc de la terreur.
02:24Et puis un mot quand même sur la bande de Gaza, parce qu'il en a parlé.
02:27Il a dit le Hamas doit disparaître.
02:29Il n'y a pas de place pour eux dans l'après-guerre.
02:31Le problème, c'est comme vous faites pour détruire non seulement toute une organisation militaire, politique, etc.,
02:37qui est complètement imbriquée, qui dirige complètement et noyotte ce territoire-là depuis près de 20 ans maintenant,
02:44plus de 15 ans en tout cas.
02:46Il dit, voilà, les laisser, ce serait comme si on demandait aux nazis de reconstruire l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale.
02:52Bon, chacun appréciera la comparaison.
02:54Mais voilà un petit peu la tonalité de ce discours.
02:58Et il s'adresse aux Libanais aussi en disant, vous savez, ce n'est pas contre vous qu'on en a.
03:02C'est contre le Hezbollah qui a pris votre pays en otage et qui a pris mon pays aussi en otage.
03:06Voilà, rhétorique guerrière, donc.
03:08Israël continuera jusqu'à ce que tous les objectifs soient atteints.
03:12Ce sont les mots du Premier ministre israélien.
03:16Donc, sa rhétorique ne change pas.
03:18Il restera inflexible, pas de cessez-le-feu.
03:20C'est ça qu'il faut comprendre.
03:21Il n'y a pas d'ouverture vers un cessez-le-feu, en effet,
03:23et pas de geste envoyé vers la proposition franco-américaine de cessez-le-feu immédiat.
03:29Je rappelle quand même que cette proposition qui a été envoyée il y a plus de 24 heures maintenant,
03:33c'était pour un arrêt immédiat pendant 21 jours.
03:36C'est un cessez-le-feu temporaire qui permettrait, dit-il, de faire de la place à la diplomatie, disent-ils Washington et Paris.
03:44Pendant qu'il y a la guerre, on ne peut pas avoir une solution à peu de long terme.
03:48Donc, il faut cesser le combat, donner la place à la diplomatie.
03:51Et nous, communauté internationale, France-États-Unis en tête,
03:54on est prêts à s'impliquer pour vous aider à parler, à trouver une voie pour ensuite avoir un accord définitif.
04:00Mais ça, sa coalition n'en veut pas du tout.
04:02En tout cas, sa frange la plus extrémiste.
04:04Elle menace de claquer la porte de la coalition, ce qui ferait que Netanyahou perdrait le pouvoir.
04:10Au même titre qu'elle avait fait cette même menace s'il n'y avait pas de guerre au Liban depuis plusieurs mois.
04:15Ils ont fini par avoir gain de cause. On verra s'ils ont aussi gain de cause sur ce coup-là.
04:19Et si Netanyahou lui-même est sur cette position, il est un peu entre le marteau et l'enclume,
04:24entre cette communauté internationale qui demande d'arrêter les combats en disant « ça suffit, il y a eu trop de pertes civiles »,
04:29et sa coalition qui, elle, veut être jusqu'au boutiste, coalition qu'il a choisie étant qu'il est le chef.
04:35Il ne faut pas non plus faire comme s'il n'avait aucune responsabilité là-dedans, évidemment.
04:39Et coalition qu'il incarne aujourd'hui à l'ONU.
04:41Israël se battra à Gaza jusqu'à la victoire totale.
04:45Et voilà ce qu'il a à nouveau martelé aujourd'hui devant l'Assemblée Générale des Nations Unies.