Aujourd'hui, Guillaume interview les sans-voix de l'émission C'est encore nous !
Retrouvez « Le Moment Meurice » dans C'est encore nous ! sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-moment-meurice
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AmusantTranscription
00:00 Il en manque un là, non ? Il en manque deux déjà.
00:02 Il manque Guillaume Meurice, par exemple.
00:03 -Oui, je suis là. -Qu'est-ce que vous êtes allé faire ?
00:05 -Eh ben, c'est la dernière, les amis. Beaucoup d'émotion.
00:08 Pour cette dernière, je voudrais donner la parole
00:09 à celles et ceux que vous n'avez pas encore entendus
00:12 et qu'on n'entend pas assez sur cette antenne.
00:14 Mesdames et messieurs, applaudissez bien fort Dominique Seux
00:16 et Léa Salamé !
00:17 (Rires)
00:19 C'est un piège ! Ils applaudissent, ces débiles !
00:21 C'est pas possible, là.
00:22 Excusez-moi. Personne n'a craqué.
00:24 C'est le cas de Rukiata Ouedraogo,
00:27 qui n'est pas là avec nous aujourd'hui, à qui j'ai demandé
00:28 son pire souvenir de ces dernières années avec nous.
00:31 Eh ben, c'était à Saint-Etienne.
00:33 Pas à cause de la ville, mais ça aurait pu, bien évidemment.
00:36 Non, c'est quand on faisait le Jupiter Show.
00:39 -Le groupe est monté dans un bus
00:41 qui devait nous conduire à l'hôtel.
00:43 Et vous m'avez oublié !
00:45 Vous m'avez oublié sur le trottoir comme une pauvre petite chose !
00:48 Terminé l'esprit d'équipe.
00:50 Mais bon, j'aurais dû m'en douter.
00:51 J'étais la seule noire de l'équipe à l'époque,
00:53 et les blancs, même de gauche, même antiracistes,
00:56 restent des blancs.
00:57 -Voilà, on avait oublié Rukiata sur le parking.
00:59 Bravo, les Wouk !
01:01 Super, les Wouk ! Génial !
01:03 Un que certains auraient aimé oublier sur le parking,
01:07 c'est Thomas Croisière, qui n'est pas là aujourd'hui.
01:09 Je lui ai posé la même question,
01:10 et il m'a même confié des mauvais souvenirs.
01:13 -Ses pires souvenirs, ce sont des regards.
01:15 Ce sont des regards pleins d'affliction de Charline,
01:19 après des interventions approximatives,
01:21 après des jeux de mots un peu foireux,
01:23 ou surtout après avoir cité Michel Sardou.
01:26 C'est-à-dire quand on parle d'un regard qui tue,
01:29 Charline, elle a pas les yeux revolvaires,
01:31 elle a les yeux mitraillettes.
01:32 -Oui, on les a tous connus,
01:34 c'est un regard qui vous fait remonter les testicules
01:36 ou les ovaires dans la gorge.
01:37 Et puisque je parle testicules et ovaires,
01:40 parlons André Manoukian.
01:42 André, on ne vous a pas entendu, ce qui est quand même assez rare.
01:46 Alors André, on est en retard.
01:48 En une phrase, votre pire souvenir.
01:50 -Mon pire souvenir, c'est que je chronique
01:52 un chanteur kurde d'extrême gauche
01:54 qui chante un blues sur la détériorisation
01:58 inspiré par Gilles Deleuze.
01:59 Je trouve ça terrible, je le chronique,
02:01 Charline me dit "C'était vachement bien."
02:03 Et trois semaines plus tard, je cherche dans ma pile de disques,
02:06 et là, je tombe sur un disque vachement bien,
02:08 c'était un chanteur kurde qui chantait
02:09 sur la détériorisation,
02:11 et je refais une chronique en ayant complètement oublié
02:13 que je l'avais fait trois semaines.
02:14 Et là, Charline me dit "Mais tu l'as pas déjà fait, celui-là ?"
02:17 Preuve qu'elle écoutait mes chroniques, les amis !
02:19 Merci, Charline.
02:21 -Bravo, André Manoukian !
02:24 Bravo, André, qui fera encore ce mois-ci
02:26 la une de "Logoré" magazine.
02:28 Constance, on vous a pas entendu non plus, Constance.
02:30 -Oh, Constance ! -Ah, Constance !
02:32 Alors...
02:34 Elle est là, cette Constou.
02:37 Constance, votre pire souvenir pendant toutes ces années ?
02:40 -Alors, mon pire souvenir, c'était un soir, on était tous les deux,
02:43 et on arrêtait pas de faire la même blague
02:45 parce qu'on parlait de l'humour dans les pétitions,
02:46 c'était très lourd.
02:48 -Ouais. Et votre meilleur souvenir ?
02:50 -Alors, c'était un soir, on était tous les deux,
02:52 et on arrêtait pas de faire la même blague,
02:54 parce qu'en fait, on adorait l'humour de répétition,
02:55 c'était très lourd.
02:57 -Merci, Constance, merci beaucoup.
02:59 On vous aime. -Oui !
03:01 -Alors, il y a celles et ceux qui sont à l'antenne,
03:03 mais il y a surtout et aussi celles et ceux qu'on n'entend pas
03:06 parce qu'ils n'y sont pas.
03:07 Je voudrais saluer ici notre rédacteur en chef, Ramzi Assadi,
03:10 qui, une fois qu'on a percé le mystère de son sourire de tueur en série,
03:13 est un être délicieux et diremement efficace,
03:16 comme les tueurs en série, finalement.
03:18 On peut l'applaudir. On peut applaudir.
03:19 Adèle, pas notre nouvelle directrice,
03:22 mais notre stagiaire.
03:23 Elle bosse énormément pour quasi peint un rond.
03:26 T'es l'avenir, Adèle, clairement, t'es l'avenir du pays.
03:29 Incroyable. Et puis, à l'équipe d'attachés de production,
03:31 il y a par exemple Mathias Volan.
03:33 Quel est son meilleur souvenir, Mathias ?
03:35 -Mon meilleur souvenir, c'est quand, au bout de 4 ans dans l'émission,
03:38 Clara Dupont-Monnaud a appris mon nom,
03:41 que je m'appelle Mathias, et non pas Richie.
03:43 -Voilà, Clara, qui n'est pas seulement radine,
03:45 elle est aussi méprisante envers ce qu'elle considère
03:48 comme inférieur, c'est-à-dire le reste de l'humanité, finalement.
03:51 Le reste de l'humanité dont fait partie la formidable Stéphanie Valois,
03:54 attachée de production de son état également.
03:56 Je lui ai demandé son meilleur souvenir.
03:58 -Un grand événement, c'est quand même le déplacement à Annecy,
04:00 là, récemment.
04:02 Les auditeurs qui attendent 2 heures
04:05 pour rentrer dans la salle sous un cagnar d'enfer,
04:08 et qu'ils sont heureux d'être là, ils ont les yeux qui pétillent,
04:12 ils ont la banane, ils sont avec nous.
04:15 Ça, c'est quand même un grand bonheur.
04:17 -C'est vrai que vous êtes zinzins.
04:18 Là encore, vous êtes nombreux et tout.
04:20 On a reçu des centaines de messages.
04:21 Qu'est-ce qu'il y a comme prof dans ce pays ?
04:23 C'est incroyable !
04:24 C'est incroyable.
04:25 Et il y en a une qui est là depuis le début,
04:27 on l'a citée tout à l'heure, Nathalie Romero.
04:29 On l'écoute.
04:30 -Cette émission, c'est l'histoire d'une petite bande
04:32 qui a grandi assez vite,
04:34 avec des nanas, des mecs venus de partout,
04:37 de toutes les origines, de tous les milieux sociaux.
04:40 Cette histoire, c'est une troupe.
04:42 Et cette émission, en fait, ça reste à nous.
04:46 -C'est qui va nous faire chialer, là, Nathalou ?
04:48 -Evidemment que c'était nous.
04:49 Et face à un pouvoir politique qui méprise le collectif,
04:52 c'était un peu anachronique.
04:54 Même si je rappelle que ce changement de grille
04:55 n'est pas politique.
04:57 Non, j'insiste là-dessus.
04:59 Et j'insiste sur le fait que Juliette ne boit que de la volvic,
05:01 que la police française ne tue pas
05:03 et que je suis moi-même champion d'Europe d'haltérophilie.
05:06 Mais malgré ça, ce collectif nous tient et il nous a tenus
05:09 et il nous tiendra jusqu'au bout sans craquer.
05:11 Et vous savez pourquoi ?
05:13 Parce que personne n'a craqué !
05:15 -Surtout pas Guillaume Meurice.
05:17 Merci beaucoup mon cher Guillaume !
05:19 (Rires)