Naïma M’Faddel : «Quand je vois des gamins qui sont dans la rue et qui veulent en découdre, et je suis d’accord avec la police notamment, je suis très très inquiète»
L’essayiste, Naïma M’Faddel, a évoqué les violences urbaines qui ont lieu en France : «Quand je vois des gamins qui sont dans la rue et qui veulent en découdre, et je suis d’accord avec la police notamment, je suis très très inquiète».
Transcript
00:00 On est vraiment dans...
00:02 Enfin, pour moi, on est vraiment en guerre.
00:05 Je pèse mes mots. On est dans...
00:07 C'est pas que des émeutes, une petite révolution,
00:11 comme certains veulent nous la vendre.
00:13 On est en guerre et notre pays
00:15 ne prend pas la mesure de ce qui se passe.
00:18 Et qu'aujourd'hui, il y a des Français qui descendent
00:22 pour protéger leurs véhicules, leurs biens,
00:25 et qui risquent, à un moment, de vouloir faire justice.
00:29 Vous savez, la civilisation, c'est un moment où on transfère
00:31 notre protection, notre sécurité à l'Etat.
00:35 Mais si, à un moment, l'Etat n'est plus en capacité,
00:37 comment on fait ? Est-ce qu'on doit se laisser dépouiller ?
00:41 Voilà, incendier notre bien, le fruit de notre travail,
00:45 sachant qu'aujourd'hui, vous avez des gens au chômage,
00:49 parce qu'ils ont perdu leur bien.
00:52 On a brûlé, saccagé le fruit de leur travail.
00:55 Donc, à un moment, il faut que l'Etat soit vraiment au rendez-vous
00:59 et qu'il n'ait pas la main qui tremble.
01:01 Et moi, ce que je constate aujourd'hui,
01:03 c'est qu'ils ont la main qui tremble.
01:04 Et je vous le dis vraiment, quand je vois les gamins aujourd'hui
01:07 qui sont dans la rue et qui veulent en découdre,
01:09 et je suis d'accord avec la police notamment,
01:11 je suis très, très inquiète.
01:14 Sous-titrage ST' 501
01:17 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]