Naïma M'Faddel, essayiste, sur la défaillance judiciaire par rapport à la violence des jeunes : «Depuis 40 ans, on est dans le déni, dans le laxisme».
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00:00Et ça demande des moyens, ça demande une planification, on n'en est même pas d'elle.
00:03Surtout une volonté, parce que je le vois cette question de la délinquance des mineurs,
00:09ça a commencé par les ados, maintenant on a des pré-ados.
00:11Il faut savoir que lors des émeutes de juin 2023,
00:15nous avions, notamment sur certaines villes, des gamins de 11 ans, vous imaginez.
00:20Donc le problème c'est que depuis 40 ans en fait, on est dans le déni, dans le laxisme,
00:24et surtout ils ne payent pas en réalité.
00:27Qui ne paye pas ?
00:28Les parents ne payent pas, parce qu'ils ne sont pas soldables, simplement.
00:32Mais donc à un moment, vous savez, cette question de la parentalité dont je parle souvent,
00:37c'est une manière aussi de tendre la main aux parents, pour les accompagner s'ils sont impuissants,
00:43et puis aussi de tendre la main à ces gamins, parce qu'avant qu'ils soient récidivistes,
00:48on peut en amont réagir tout de suite, avec effectivement une sanction ferme,
00:54et qu'il soit une butée et qu'il les empêche de recommencer.
00:57Et puis la question de la parentalité, quand vous faites des enfants, excusez-moi,
00:59on a un État, Providence, qui est extrêmement généreux.
01:03On est l'un des plus généreux d'Europe.
01:06Eh bien, vous pensez notamment, toute cette question de la parentalité, de la politique familiale,
01:11avec des aides sociales, et c'est important, pour aider les familles à élever leurs enfants,
01:17mais en même temps vous contraignez.
01:19Ce n'est pas suspendre, c'est un moment conditionné,
01:22de telle manière qu'ils acceptent l'accompagnement.
01:26Vous savez que ça existe, dans le cadre de l'aide sociale à l'enfance,
01:28mais il faut que ce soit une demande.
01:30Malheureusement, dans le cas de ces jeunes-là,
01:33on n'a pas aussi la démarche de prévention bien avant.