Le président d’Institut Vivre Français, Jean Messiha, est revenu sur les émeutes en France : «Quand on voit l’ampleur de l’insurrection et peut-être même des débuts d’une guerre civile, parce que quand on commence à tirer sur les forces de l’ordre avec des balles réelles, je n’appelle pas ça une manifestation sociale».
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00:00 qui enterre-t-on aujourd'hui ?
00:02 Pour la plupart des Français, on enterre un jeune homme
00:04 victime d'un drame, d'un fait divers dramatique, tragique.
00:08 Mais pour toute une autre partie de la France,
00:11 ce n'est pas simplement la victime d'un fait divers tragique,
00:15 c'est une sorte de martyr.
00:17 Martyr des violences policières, martyr du racisme systémique,
00:21 martyr social, bref.
00:24 Et donc quand on voit, si vous voulez,
00:26 l'ampleur de l'insurrection,
00:29 et même peut-être des débuts d'une guerre civile,
00:32 parce que quand on tire sur les forces de l'ordre
00:34 et qu'on commence à tirer sur les forces de l'ordre
00:36 avec des balles réelles, moi je n'appelle pas ça
00:38 une manifestation sociale, si vous voulez.
00:40 Quand on procède à des pillages comme on a vu
00:42 et qu'on avait l'habitude de voir
00:44 sous d'autres horizons et d'autres cieux,
00:47 et qu'on voit ça se passer sous nos fenêtres,
00:49 eh bien on se dit que pour toute une partie de la France,
00:53 la personne qui est enterrée aujourd'hui
00:55 est devenue un martyr, est devenue un symbole
00:59 de ce qu'il pense être la France,
01:03 c'est-à-dire un pays ennemi presque,
01:05 un pays que beaucoup d'ailleurs haïssent
01:07 et dont certains brûlent le drapeau dans ces manifestations.
01:09 Mais moi je crois qu'il faut rappeler ce qu'est la France.
01:13 La France a accueilli de ses générations d'immigrés
01:16 leurs parents, leurs grands-parents,
01:18 elle a financé leur installation
01:20 à coup de dizaines de milliards d'euros,
01:22 très généreusement.
01:24 Elle leur a donné la chance à travers l'école,
01:26 à travers les soins, à travers le logement.
01:28 Je ne comprends pas, si vous voulez,
01:30 en quoi brûler des écoles, brûler des médiathèques,
01:33 tout ça me relève d'une forme de totalitarisme.
01:36 C'est ça qui me fait brûler.
01:38 [Musique]