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AmusantTranscription
00:00 Bonsoir, Guillaume Cousinier, police nationale.
00:02 Oui bonsoir monsieur l'agent.
00:03 Il est là Claude Guéant ?
00:04 Oui bien sûr.
00:05 Monsieur Guéant, c'est pour vous dire qu'avec les collègues, on vous regrette.
00:08 On avait beaucoup plus de moyens quand vous étiez ministre de l'Intérieur.
00:11 Ah bah ça va lui faire plaisir.
00:13 C'est la vérité.
00:14 Pour attraper les immigrés, ils regardaient pas à la dépense.
00:17 On avait des armes, des tasers, des pièges à loups, des trappes, des filets de pêche, des chiens à loups...
00:23 Oui d'accord, je vois, merci.
00:25 Monsieur Guéant a lui-même inauguré une catapulte destinée à les balancer par-dessus la Méditerranée.
00:30 Ah, c'était le bon temps.
00:31 Oui, bon voilà Antoine, comme vous le voyez, parfois le manque de moyens dans la police peut avoir du bon.
00:37 [Générique]
00:57 L'image du jour, c'est le dénouement heureux des négociations avec les squatters haïtiens.
01:04 Hi, Bill Clinton, police du monde, il faut partir de ce pays.
01:09 Ça, ça n'a pas marché.
01:11 J'ai dit, il faut partir de ce pays, maintenant.
01:17 Ça par contre, oui, décidément, il est de plus en plus dur le propriétaire du monde.
01:22 Malgré le règlement du conflit par Jimmy Carter, 15 000 marines débarquent quand même aujourd'hui à Haïti.
01:29 Putain, de quoi qui se mêle le pédé au cacahuète, là ?
01:32 On avait tout réservé, la plage, l'hôtel, les bateaux, les télés, les satellites, et l'autre, il annule nos vacances.
01:38 Ah, vous devriez être content, vous êtes bien accueillis, finalement.
01:41 Ouais, bah le premier qui m'offre un collier de fleurs, je lui pète la gueule.
01:44 Ouais, moi aussi.
01:45 Étrangers, hauts timors, l'épuration ethnique continue, personne n'intervient.
01:51 Pourtant, la police du monde a bien été prévenue.
01:53 Ouais, police du monde, j'écoute.
01:58 Le Timor ?
01:59 Timor, c'est chez les bouignons, les Niakwés ou les négros ?
02:03 Je sais pas, ils ont quoi ? Pétrole, diamants, uranium ?
02:07 Ouais, gueulez pas !
02:08 Ils disent qu'ils ont des bouts de gens partout, de la viande, des os, des boyaux qui traînent à pas terre.
02:13 Oh, nous, on peut rien faire, faut les aiguiller sur le département farine animale.
02:18 Voilà, sans transition, publicité, regardez.
02:21 Bonsoir, monsieur le ministre.
02:26 Bonsoir, monsieur le préfet. Vous étiez sur le terrain ?
02:29 Oui, un contrôle de prostituées dans les quartiers nord.
02:32 Il y a eu des arrestations, alors ?
02:33 Non.
02:34 Ah, il n'y a pas eu de contrôle, alors ?
02:36 Si.
02:37 Donc, il y a eu des arrestations ?
02:38 Non, on n'a pas constaté d'infraction.
02:40 Si vous n'avez pas constaté d'infraction, c'est qu'il n'y a pas eu de contrôle.
02:43 Si, il y a eu un contrôle.
02:45 Donc, vous avez procédé à des arrestations ?
02:47 Non.
02:48 Mais s'il y a eu contrôle des buts, il y a forcément eu infraction.
02:51 Et s'il y a infraction, il y a arrestation.
02:53 Ben non, là, il n'y avait pas d'infraction.
02:56 Donc, il n'y a pas eu de contrôle ?
02:57 Si.
02:58 Alors, il y a eu des arrestations ?
02:59 Non, il n'y a pas eu d'infraction.
03:02 Donc, il n'y a pas eu de contrôle, sinon il y aurait eu des arrestations.
03:05 Finir chez les flics, c'est pas automatique.
03:07 Eh ben, ça va le devenir, c'est tout.
03:11 [bruit de la porte qui s'ouvre]
03:13 Ces événements se déroulent aujourd'hui en France sur 24 heures.
03:17 Des prostituées qui se prostituent ? J'arrive tout de suite.
03:26 Allez hop, rembarquez-moi ces putes !
03:33 [brouhaha]
03:35 [brouhaha]
03:38 Quoi ? Un mendiant qui mendie ? J'arrive.
03:41 Allez hop, rembarquez-moi ce mendiant !
03:49 Allez hop, on y va.
03:51 Quoi ? Des tiganes dans une roulotte ? J'arrive.
03:54 Allez hop, rembarquez-moi ces tiganes !
04:02 Allez, allez, allez, dehors !
04:06 Quoi ? Un voisin qui fume un joint ? J'arrive.
04:09 Quoi ? Un piéton hors des clous ? J'arrive.
04:14 Quoi ? Une femme en mini-jupes ? J'arrive.
04:20 Quoi ? Des jeunes qui mangent un kebab ? J'arrive.
04:27 Quoi ? Un faux numéro ?
04:31 Vous êtes qui ?
04:33 Vous avez vos papiers ? Posez tout d'abord ! J'arrive.
04:36 Ces événements se déroulent en France de nos jours, enfin, tous les jours,
04:41 24h/24, pendant 5 ans.
04:44 Et ça m'étonnerait que vous tombiez accro.
04:47 Sarkozysme toujours, avec aujourd'hui la mise en place officielle de la police des transports.
04:51 Désormais, ce sont les policiers qui sont chargés de surveiller le métro et l'URER.
04:55 Je suis le poinçonneur des lits-là, le gars qu'on croise mais qu'on regarde pas.
05:00 J'fais des trous, des petits trous, toujours des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous, des petits trous.
05:06 Voilà, je suis donc avec Nicolas Sarkozy, monsieur le Premier Ministre de l'Intérieur.
05:10 Vous avez limogé un commissaire de police parce qu'il n'avait pas de résultats suffisants.
05:14 C'est une première en France.
05:16 Oui, mais c'est très courant au Chili.
05:18 Oui, mais cette culture du résultat, quel sens a ? Les policiers ne vendent pas des photocopieurs.
05:23 Mais qu'est-ce que je dois faire ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
05:26 Faire les policiers jouer aux cartes dans de la puanteur de gauloises dans un commissariat sordide ?
05:31 Les laisser boire du pastis à 10h du matin pour finir sous comme des polonais à midi ?
05:35 Ils font ça ?
05:36 Les policiers, monsieur, sont des grands garçons un peu bêtes.
05:39 Car qu'est-ce qu'un policier, au fond ?
05:40 Un serviteur de la loi et de l'ordre.
05:43 Non, un policier, c'est juste quelqu'un qui a raté le concours d'entrée à la poste.
05:47 Je veux bien que vous vouliez les motiver, mais là, vous êtes en plein cliché, vous allez les énerver.
05:52 Ne vous inquiétez pas, la plupart ne comprennent pas un mot de ce que je dis.
05:55 Arrêtez, ils écoutent, là.
05:56 Non, à 7h6, en dessous, ils regardent les courses de camions sur AB moteur.
06:00 Mais qu'est-ce que vous voulez en vrai ? Qu'est-ce que vous attendez de la police ?
06:03 Je veux une police à l'américaine.
06:05 Euh, c'est-à-dire qui parle anglais ?
06:07 Non, ils ont déjà du mal à parler français, là.
06:10 Non, je veux une police méchante, une police qui fait peur, une police que l'on craint.
06:14 Ah, vous ne préférez pas une police que l'on respecte ?
06:17 Le respect, je m'assois dessus. On respecte ce que l'on craint. Je veux qu'il fasse peur.
06:22 Vous savez, tel que vous les décrivez, alcooliques, stupides et armés, ça suffit pour faire peur.
06:27 Oui, mais maintenant, je veux du résultat.
06:29 Je veux qu'on arrête des gens, des voleurs, des pas voleurs, des assassins, des femmes, des coupables, des suspects, n'importe quoi.
06:35 Mais je veux du chiffre.
06:36 Mais c'est dangereux, ça. Les flics, les policiers vont faire n'importe quoi.
06:41 Mais ils font déjà n'importe quoi.
06:43 Vous croyez que ça m'amuse de voir des policiers bourrés comme des coins, tirés en l'air dans le commissariat ?
06:47 Oui, ça, c'est scandaleux.
06:49 Mais je ne vous le fais pas dire. Qu'ils aillent faire ça dans la rue. Au moins, les balles ne seront pas perdues pour tout le monde.
06:54 Enfin, ça risque de toucher des innocents.
06:56 Innocents ? Vous savez, tout le monde est innocent avant d'être coupable.
07:00 Ce qui veut dire ?
07:01 Que tout le monde est coupable, potentiellement.
07:03 Et les innocents, c'est les pires, parce qu'on ne sait pas encore de quoi ils sont capables. Ils ne sont pas fichés.
07:08 Ça fait un peu peur, ça.
07:10 Merci, c'est le but.
07:12 Bon, ben, vivement 2007, alors.
07:14 Merci.
07:15 Qu'on revote Chirac.
07:16 Vos papiers !
07:17 La suite, vite !
07:46 Calme, calme.
07:47 Ça va, ça va.
07:49 Bon.
07:50 Voilà la commande de mon gouvernement.
07:52 Cinq chars d'assaut, trois avions de chasse et 150 missiles solaires.
07:55 C'est signé par le président en personne.
07:57 Parfait. Vous serez livré dans les délais.
07:59 Votre commission...
08:01 Et ça, c'est cadeau pour votre parti.
08:04 Police !
08:05 On ne touche plus !
08:06 Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
08:07 Merde.
08:08 Déployez-vous, déployez-vous, les gars.
08:09 Tranquille, tranquille.
08:11 Tranquille.
08:12 Allez, allez.
08:13 Comment on se retrouve, Lucien ?
08:25 Trois semaines qu'on te cherche, hein ?
08:27 Allez, embarquez-moi ça.
08:28 En plus, il a un chien.
08:29 Mandicité sous la menace d'un animal dangereux,
08:32 six mois de taule, 3 750 euros d'amende.
08:34 Voilà, encore un de moins.
08:37 Désolé pour le dérangement, messieurs.
08:40 Y a pas de mal, vous faites votre travail.
08:42 On se sent quand même plus en sécurité en France depuis qu'il est là, non ?
08:46 Euh, oui, oui.
08:47 Et puis, futilité futile, pour finir, attention.
08:55 Plus menaçante que le SRAS, la grippe du poulet arrive en France,
08:59 et elle est très dangereuse.
09:01 Elle peut même être mortelle.
09:05 Pardon.
09:08 T'en es où de la proposition de règlement du Parlement européen ?
09:11 Tu sais, concernant les paiements transfrontaliers.
09:13 Bah écoute, a priori, les paiements transfrontaliers ont augmenté depuis le passage à l'euro.
09:17 Alors si on veut les taxer à hauteur de 5,5,
09:19 moi, je pense que c'est dans le domaine du possible.
09:21 Bonjour, M'sieur l'homme. Contrôle de police.
09:24 Vous savez que vous marchez en dessous de la vitesse autorisée, là ?
09:26 Hein ?
09:27 Pardon ?
09:28 Monsieur le ministre a fixé des nouvelles règles.
09:29 Interdiction de marcher trop lentement dans les couloirs, c'est une perte de temps et de rentabilité.
09:33 De plus, je note la présence de psychotropes.
09:35 Mais, c'est un café.
09:36 Bon, vos papiers.
09:38 Non mais on est juste venus prendre un café.
09:39 Chef, on a un problème.
09:40 Deux individus de race blanche, vitesse faible en milieu professionnel,
09:43 sous l'état de substance psychotrope, refus de présentation de papiers d'identité et insulte à agent.
09:46 Qu'est-ce qu'il y a là ? Y a un problème ?
09:48 Mais attendez, c'est n'importe quoi.
09:49 Bon, allez hop, on tole la pute.
09:51 Attendez, vous avez pas le droit.
09:53 Et toi t'as un problème ? T'es pas euro, au ministère des finances ?
09:55 Si, mais...
09:56 Alors, va bosser, fainéasse.
09:58 Ça va marcher autrement, ce ministère, croyez-moi.
10:04 Vous êtes là pour quoi, vous ?
10:06 Ben, après le déjeuner, on faisait une pause dans le hall avec Jean-Louis et Brigitte.
10:09 Ah oui ?
10:10 Ils nous sont tombés dessus.
10:11 Il paraît que l'ergroupement est interdit dans le hall du ministère.
10:14 On revient donc sur la nomination de Nicolas Sarkozy au poste de Premier ministre de l'Intérieur,
10:25 et sur ce chiffre qui vient de tomber.
10:27 Aujourd'hui, l'insécurité a reculé de 58%.
10:30 Hein, déjà ?
10:31 Euh... Non, René, attends au moins que je sois nommé officiellement.
10:35 On commence donc par la crise des banlieues.
10:38 Nicolas Sarkozy a fait machine arrière concernant la police de proximité.
10:42 On se rappelle qu'il y a trois ans, il s'était rendu à Toulouse
10:45 pour sanctionner le chef de cette même police de proximité.
10:48 La police est là pour arrêter les délinquants,
10:50 pas pour faire du social, organiser des matchs de rugby.
10:53 C'est bien, mais c'est pas votre boulot.
10:54 Et hier soir, il est retourné dans le même commissariat,
10:57 en changeant radicalement de discours.
10:59 Bon, contrairement à ce que vous avez dit en ministre de l'Intérieur il y a trois ans,
11:02 un petit beau gosse brun, assez brillant,
11:04 la police a pour mission d'organiser des matchs de rugby avec les jeunes des quartiers.
11:08 Et dès que les jeunes arrivent sur le terrain,
11:10 vous chargez, vous leur pétez les genoux,
11:12 vous les foutez dans le panier à salade,
11:14 et en tout les racailles !
11:16 Police nationale, toujours après les images choquantes vues sur TF1 dans 7 à 8,
11:21 où des agents tutoient et maltraitent des jeunes,
11:23 Nicolas Sarkozy a demandé aux policiers de respecter les jeunes et de les vouvoyer.
11:27 Bonjour, police nationale, vous pou...
11:29 Vous... Vous pourra...
11:31 Non, vous pouvons...
11:33 Grégory !
11:35 Oui, chef ?
11:36 Comment on dit "tu peux me montrer tes papiers" en langue "vous" ?
11:39 Ah bah, fastoche !
11:40 "Tu peux" en "vous", ça donne "vous peut".
11:43 Ah oui, merci, oui.
11:44 Bon, vous pouvez me montrer vos... tes papiers,
11:46 ou je te fous votre gueule dans un transport ODF !
11:48 En France donc, la menace al-Qaïda est prise très au sérieux.
11:52 Le petit ministre de l'Intérieur a décidé de passer en alerte rouge.
11:55 Oui, voilà, oui.
11:56 Vous allez faire quoi, concrètement ?
11:58 Écoutez, Ben Laden se cache dans une grotte,
12:00 j'ai donc décidé de créer la police des grottes.
12:02 La police des grottes ?
12:04 C'est comme ma nouvelle police des écoles, ma nouvelle police des trains.
12:07 Là, je vais affecter une partie des effectifs aux grottes.
12:09 Bien.
12:10 Dans chaque grotte, un flic.
12:11 On va tout nettoyer au karcher, et on va la choper, la racaille de Ben Laden.
12:15 Quoi ?
12:16 Non, rien, rien.
12:17 Des mesures qu'il ne faut bien sûr pas prendre en compte,
12:20 puisque, comme toujours, inefficaces.
12:22 Quoique...
12:23 Chef, chef ! Ça y est !
12:24 On a nettoyé une première grotte, là.
12:26 Très bien, c'était où ?
12:27 Alasko, chef.
12:28 Une grotte où des racailles avaient tagué des mammouths sur tous les murs.
12:31 C'est nickel, maintenant.
12:32 Ah ben voilà, on avance.
12:33 Police en tout genre maintenant, après la police dans les écoles,
12:37 la police dans le train, Nicolas Sarkozy lance la police des neiges.
12:40 Une police qui va mettre fin aux conduites dangereuses sur les pistes de ski.
12:44 Hop, hop, hop, hop, hop, papier assurance, forfaits trois valets,
12:50 cartes grises des skis.
12:51 Mais, j'ai fait quoi ?
12:53 Le planter du bâton.
12:54 Je vous ai pas vu faire le planter du bâton.
12:56 Allez, entôle.
12:57 Ben, j'ai pas de bâton, je fais du surf.
12:59 Sûrement, oui, vous expliquerez ça au juge, hein.
13:01 Hop, hop, hop, le petit sur la luge, là.
13:06 Viens ici souffler dans le ballon, allez.
13:08 En tout cas, il faut saluer le sang-froid des policiers.
13:14 À Villiers-le-Bel, entourés de journalistes,
13:16 ils ont fait un travail remarquable,
13:17 et il faut dire qu'on les prépare dès l'école de police.
13:20 Alors, demain matin, on doit intervenir à Clichy-sous-Bois,
13:23 quel est le premier geste à accomplir ?
13:25 Alors, j'appelle TF1, France Télévision et RTL,
13:27 et ensuite, j'enfile mon gilet pare-balles.
13:29 Et pourquoi RTL ?
13:30 Parce que l'intervention a lieu le matin,
13:31 et qu'RTL, c'est la première radio le matin sur la tranche 6-9.
13:34 Parfait ! On passe à la pratique.
13:36 Toi, tu vas aller t'entraîner au tir en te faisant interviewer par Michel Filde.
13:39 Entre.
13:47 Tu peux avancer, il te voit pas.
13:50 Je suis là.
13:51 Alors, tu le reconnais ?
13:59 C'est lui, là, le numéro 3. C'est lui qui m'a vu.
14:03 Ok, on le garde.
14:05 Pas la peine, ça.
14:06 C'est bon, sortez-le.
14:07 Alors comme ça, c'est toi qui a appelé la police hier soir ?
14:13 Oui, on était en train de fracturer ma voiture.
14:15 Mais qu'est-ce qui nous prouve que c'est pas toi qui l'a fracturée tout seul ?
14:17 C'est toi qui l'a fracturée, c'est ça.
14:18 Tout de même, pourquoi j'aurais fait ça ?
14:19 C'est nous qui posons la question, ici.
14:20 Mais enfin, c'est incroyable, ça.
14:21 Je vous appelle parce qu'un jeune s'en prend à un vrai voiture,
14:23 et c'est moi qui suis arrêté.
14:24 Oh, ça m'a pas l'air très clair, tout ça.
14:26 Mais enfin, y a eu le vol avec effraction.
14:28 On m'a volé mon Tom-Tom.
14:29 Quelle effraction ?
14:30 T'as entendu parler d'une effraction, toi ?
14:32 Non, non, non.
14:33 Bon, ça va pour cette fois,
14:35 mais le prochain coup que tu nous déranges pour rien,
14:37 on va vraiment se fâcher.
14:38 Ah, alors ça, c'est la meilleure.
14:40 Allez, barre-toi vite avant qu'on change d'avis.
14:42 Je suis particulièrement satisfait des chiffres de ce dernier mois,
14:48 puisque les plaintes pour vol ont baissé de 14%
14:51 par rapport à la même période l'année dernière.
14:54 Il y a également eu une baisse de 20% pour les agressions à la personne.
14:58 Le numéro 3, là, c'est sur lui que j'ai tiré hier soir.
15:02 Très bien, vous pouvez y aller.
15:03 Ah bon ?
15:04 Dépêche-toi, on n'a rien vu, je t'ai dit.
15:07 Alors ?
15:08 On dérange la police pour une simple balle dans le bras ?
15:11 Voilà, sans transition société,
15:18 le pouvoir d'achat baisse,
15:19 mais les Français continuent de s'offrir des petits plaisirs, regardez.
15:22 Une enquête exclusive de 50 minutes inside.
15:25 T'as réservé les places ?
15:28 Oui, oui, par Internet.
15:29 Génial, j'ai tellement hâte de voir ce film.
15:31 Je vais me faire un petit déjeuner.
15:33 Oui, oui, par Internet.
15:34 Génial, j'ai tellement hâte de voir ce film.
15:36 Maman, je trouve pas mon iPod !
15:39 Regarde sur la télé, mon poussin.
15:41 Oh mince ! J'ai oublié d'appeler la Vébiciteur.
15:45 Mais c'est trop tard maintenant !
15:47 Non, non, non, t'inquiète pas, j'appelle tout de suite.
15:49 Oui, bonjour, monsieur Darbois, à l'appareil.
15:52 J'habite deux chemins de la Pomeray, à Franconville.
15:56 Et j'ai un enfant de 10 ans qui a pris le bus aujourd'hui avec une carte périmée.
16:00 Oui, il a resquillé, voilà.
16:02 Merci, à tout de suite.
16:04 Bouge pas ! Je veux voir tes mains !
16:08 Mais qu'est-ce qui se passe ?
16:11 Alors, comme ça, on vole la RATP ?
16:15 Allez hop, les bracelets et garde à vue.
16:17 Bouge pas !
16:19 Vous pensez que vous allez le garder longtemps ?
16:21 C'est grave comme infraction ?
16:23 Pour un titre de transport non valide, vous pouvez rester jusqu'à 6 heures en garde à vue.
16:26 Super ! Enfin, je veux dire...
16:28 Mon Dieu, quelle horreur !
16:31 6 heures, c'est parfait. On a largement le temps d'aller voir Avatar.
16:34 Besoin d'une bébéssiteur d'urgence ?
16:36 Désormais un numéro unique, le 17.
16:39 Papa ! Maman !
16:41 Allô, la police ?
16:56 Venez vite, c'est énorme, il y a quelqu'un chez moi !
16:59 Hein ? Où j'habite ? Bah, chez moi, pourquoi ?
17:02 Qu'est-ce qui vous arrive, monsieur Castaldi ?
17:06 J'ai ouvert la porte et je me suis retrouvé en face de quelqu'un.
17:08 C'est énorme comme j'ai eu peur !
17:10 Allez, on va voir ça, viens.
17:13 Allez, 3, 2, 1...
17:18 Allez !
17:19 Allez !
17:20 Bah, y a personne, hein ?
17:30 Ah bon ? Mais ça, c'est énorme !
17:33 Mais si ! Il est encore là !
17:38 Mais non, s'assez-vous dans la glasse, monsieur Castaldi.
17:40 Hein ? C'est moi, ça ? Mais c'est énorme !
17:44 Je me suis pas reconnu avec ma casquette !
17:47 (Applaudissements)
17:53 Voilà, je suis maintenant avec Robinson Brébion, lycéen lyonnais,
17:56 qui participait aux manifestations d'hier.
17:58 Affirmatif.
17:59 Robinson, de nombreux syndicalistes parlent de policiers en civil
18:03 qui auraient infiltré les cortèges de lycéens.
18:05 Vous êtes au courant ?
18:06 Négatif.
18:07 Je suis arrivé sur zone à 8h00
18:10 et je n'ai constaté aucune infiltration de policiers
18:13 parmi les camarades de ma classe.
18:14 Vous êtes en quelle classe ?
18:15 Affirmatif.
18:16 Actuellement, je suis à un cursus de seconde
18:18 dans le lycée Pablo Neruda de Lyon.
18:20 Lycée de 4 400 élèves, 27 classes,
18:23 dont une classe de rattrapage avec 3 jeunes
18:25 aux potentiels criminels importants que nous surveillons activement.
18:28 Que vous surveillez ?
18:29 Négatif, pour moi, personnellement,
18:31 puisque je ne suis pas policier,
18:33 mais je suis actuellement un adolescent de 15-16 ans,
18:35 de profil frais et timoré,
18:37 mais engagé et capable de gagner la confiance d'un groupe de camarades.
18:40 Donc, pour vous, il n'y avait pas de policier dans les manifs ?
18:43 En tout cas, dans les manifestations auxquelles j'ai participé
18:46 avec les collègues lycéens, je n'ai rien constaté de suspect.
18:48 C'est rassurant.
18:49 Mais pourquoi a-t-on parlé de ces policiers infiltrés, d'après vous ?
18:53 Je pense que c'est une manœuvre destinée à déstabiliser les forces de l'ordre
18:57 qui font un travail formidable au service de la population,
18:59 dans le respect des lois de la République.
19:01 Merci.
19:02 Dernière question, tu veux faire quoi, plus tard, mon petit ?
19:04 Dès que j'ai atteint la majorité légale,
19:06 je compte embrasser la carrière de policier.
19:08 Mais ça n'est pour l'instant qu'un rêve,
19:10 puisque dans ma mission actuelle,
19:11 je ne suis qu'un lycéen de 15-16 ans, de profil frêle et timoré.
19:15 Oui, en tout cas, s'il y avait des policiers infiltrés dans les cortèges,
19:18 ils devaient être très bien cachés.
19:20 Vous avez aimé "Police" de Maywen.
19:26 Je suis désolé, petite, mais tu n'auras plus le pouvoir de respecter tes parents.
19:31 Ne t'inquiète pas, ça va aller, ça va aller.
19:34 Alors, découvrez le remake américain.
19:38 Dis-moi, petit, et qu'est-ce qu'il t'a fait exactement ?
19:41 Georges Clounez is l'inspecteur de police Fred.
19:45 Maison.
19:47 Il t'a emmené dans sa maison, et après ?
19:50 Téléphone.
19:53 Il a coupé le téléphone ?
19:55 Écoute, décris-moi la scène.
19:57 E.T. is la petite Mélanie.
20:00 Mélanie ?
20:02 Ah oui, d'accord.
20:11 C'est fini, c'est fini.
20:13 Ne t'inquiète pas, Mélanie, on va te ramener chez toi, ton papa n'y sera plus.
20:17 Chef, je peux prendre une voiture ? Je raccompagne la petite.
20:20 Désolé, j'ai plus aucun véhicule dispo.
20:24 Ah, putain.
20:26 Clint Eastwood is Commandant Gérard.
20:29 Prends un vélib.
20:31 Police by Steven Spielberg.
20:36 Voilà, je suis maintenant avec le chef de la police de l'Oklahoma, Bob Sylvestre.
20:44 Oui, bah, Russie, hier, dans votre état, un policier de 73 ans a tué un noir à bout portant alors qu'il était immobilisé au sol.
20:52 Ça va, c'est un accident. Il a confondu son flingue avec un taser.
20:56 Oui, enfin, c'est dramatique.
20:58 Ah non, là, on fait des efforts, bordel.
21:00 C'est la première fois que c'est un vrai accident.
21:02 Le mec voulait même pas le tuer au départ.
21:04 Oui, enfin, s'il était déjà plaqué au sol, pourquoi vouloir le taser ?
21:08 Bah, parce que c'est rigolo, un noir qui se fait taser.
21:11 T'en fais un Jackson Five en 5 secondes.
21:13 Il a les cheveux dressés sur la tête, c'est du délire.
21:16 Non, mais c'est pas possible.
21:17 Après, un coup de taser dans les couilles, il a une voix de castrat.
21:20 Cheveux afro, voix de castrat, t'as Michael Jackson pour 220 volts.
21:25 Comment c'est possible de laisser un policier de 73 ans faire des arrestations ?
21:29 Bah, les vieux, chez nous, ils veulent tous rentrer dans la police.
21:32 Parce qu'ils touchent pas de retraite ?
21:34 Non, pour tuer des noirs.
21:35 Quoi ?
21:36 Bah, la police, c'est le seul endroit où tu peux tuer des noirs sans aller en prison.
21:39 Là, ce matin, on a engagé un vieux, il a 102 ans.
21:43 Mais il tire comme un de 85.
21:45 Non, mais c'est une blague.
21:46 Bon, au moins, lui, il a rien de raison de tirer.
21:48 On pourra pas lui represser de pas avoir coursé une dégro.
21:51 C'est scandaleux.
21:53 Oh là là, mais qu'est-ce que vous êtes attirant ?
21:56 Vivement que les républicains reviennent au pouvoir, qu'on puisse faire ce qu'on veut.
22:00 Non mais vous faites déjà ce que vous voulez ?
22:02 Ouais, mais là, en plus, on touchera des primes de risque.
22:05 Enfin, vous risquez rien.
22:06 Nous, non.
22:07 Mais les noirs, si.
22:09 Eh oui, y'a que dans les films que les flics américains sont gentils.
22:14 Allez, à tchao, bonsoir.
22:17 Sous-titres par Juanfrance
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