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😹
Amusant
Transcription
00:00 *Générique*
00:23 Rien n'est trop la télévision, bonsoir.
00:25 *Applaudissements*
00:27 L'éducation parle de plus en plus de violence à l'école.
00:30 Avant c'était comme ça.
00:31 Je fais, tu fais, il fait, nous faisons, vous faisez...
00:36 Vous faites !
00:38 Maintenant c'est plutôt comme ça.
00:41 Moi je la nique votre mère, alors faisez pas chier !
00:44 Faites.
00:45 Un peu de silence s'il vous plaît.
00:47 Bonsoir, mon nom est Jean-Marie Cavada, c'est A-V-A-D-A, je suis votre nouveau présentateur.
00:52 Alors nous allons passer la fin de l'année ensemble, il n'y a pas de raison que ça se passe mal.
00:55 J'attends vos questions.
00:57 Vous !
01:00 Ben... que de...
01:01 Votre nom déjà ?
01:03 Patrick.
01:04 Patrick, Patrick comment ?
01:05 Euh... Patrick.d'Arvor.
01:07 Alors d'Arvor, veuillez noter cette information, la reprise démarre doucement, notamment grâce à l'achat des petites voitures.
01:13 La reprise démarre doucement, notamment...
01:19 Oui, oui, nous en avons déjà parlé.
01:21 Oui mais notez-le !
01:22 Je vous ai dit de noter !
01:23 J'ai pas de papier.
01:25 Vous n'avez pas votre cahier ?
01:26 Il n'a pas son cahier !
01:28 Mais non...
01:29 Mais comment vous allez faire sans cahier ? Vous n'avez pas de cahier ?
01:31 On peut pas travailler sans cahier !
01:33 Comment vous faisiez avant ?
01:34 Non je...
01:35 Ah si j'ai un carnet !
01:37 Oui mais c'est pas un cahier, il faut un cahier !
01:39 Alors notez !
01:40 Un cahier 21-29-7.
01:42 À gros carreaux.
01:43 Avec une marge.
01:45 Notez-le, vous ne le notez pas !
01:47 Et sans spirale.
01:49 Cahier à gros carreaux.
01:51 Et vous là, au lieu de nous regarder comme ça, notez, veuillez sortir vos cahiers !
01:55 Mais... il n'y en a pas.
01:57 Ils n'ont pas de cahier ?
01:59 Vous n'avez pas de cahier ?
02:01 Mais qu'est-ce que c'est que cette chaîne où ils n'ont pas de cahier ?
02:03 Excusez-moi mais on va pas avoir le temps.
02:05 Quoi, ça a sonné ?
02:07 Non ça n'a pas sonné, alors veuillez noter.
02:09 Attendez, c'est pas comme ça ici...
02:11 Oh, cela mon petit ami, c'est à moi de dire.
02:13 Vous, je vous ai repéré tout de suite vous.
02:15 Dans toutes les émissions il y en a un et là tout de suite j'ai pensé, c'est lui.
02:18 Alors si vous continuez, vous allez vous retrouver au fond du studio.
02:21 Avec votre petit camarade avec les cheveux longs là-bas qui ricanent !
02:24 Et qui croient que je le vois pas.
02:26 Enfin... je suis chez moi.
02:28 A vous cela suffit, ça fait deux fois.
02:30 Allez hop, vous montez chez l'escurne.
02:32 Mais c'est pas moi monsieur.
02:34 Ah, monsieur, ça a sonné.
02:36 Comment ça ? J'ai pas entendu.
02:38 Ah si, si, si, ça a sonné. Vous avez de la chance.
02:40 Alors on range ses affaires et on sort en silence.
02:42 Voilà, vite la suite.
02:44 Bon alors vous, vous restez, je vais vous voir après l'émission.
02:47 (Musique)
02:49 (Applaudissements)
02:51 Abrogation de la loi Fallou, dorénavant pour améliorer les conditions de vie des élèves,
02:55 le financement des écoles privées sera donc public.
02:58 Pour vous, 1000 francs d'impôt locaux en plus, c'est peu.
03:03 Mais pour lui c'est un mois d'études gratuites.
03:05 Alors vous aussi, aujourd'hui, aidez un fils de riche à poursuivre ses études.
03:10 C'est à nous !
03:12 Pour lui, merci.
03:14 (Applaudissements)
03:16 C'est vrai, il n'y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui profitent de la solidarité.
03:21 (Bruit de tambour)
03:23 En transition, je reçois le ministre de l'éducation nationale, monsieur François Bayrou.
03:27 Bonsoir.
03:28 Et Jean-Luc.
03:29 Bonsoir monsieur.
03:30 Alors monsieur Bayrou, est-ce que vous êtes satisfait de ces deux heures d'information sur la violence à l'école le vendredi dernier ?
03:36 Pleinement. Je crois que les jeunes ont pris conscience qu'il faut respecter l'école et y dénoncer la violence.
03:42 Jean-Luc, tu es d'accord avec le ministre ?
03:44 Ben ouais, la violence, faut la dénoncer.
03:47 La violence, ce n'est pas bien. Non, la violence !
03:50 Bien Jean-Luc. Vous voyez, il a compris qu'il fallait dénoncer les agresseurs.
03:55 Attends monsieur, embrouille pas. Moi je dénonce la violence, pas les violents.
03:59 Attends, t'es fou dans ta tête pour un violent. Moi je l'esquive, je l'évite, je le mystifie, oui.
04:03 Et pourquoi ?
04:05 Parce que si c'est un violent, c'est qu'il est plus fort que moi. Sinon ça serait pas un violent, ça serait une victime.
04:09 Justement Jean-Luc, il faut dénoncer ce genre d'individu à ton proviseur. C'est un adulte, il saura quoi faire.
04:16 Le proviseur ? Monsieur Larivière ? C'est impossible monsieur.
04:19 Et pourquoi ?
04:20 Il est rouquin.
04:21 Et alors ?
04:22 Et alors ? Tout le monde se moque de lui, on l'appelle Goupil.
04:26 Il reste dans son bureau, il sort plus que la nuit. En plus il fait 1m02, pèse 15 kilos, il a été sculpté dans une allumette. D'où t'as vu qu'il me protège lui ?
04:34 Il faut sortir de cette logique Jean-Luc, c'est trop grave. Imagine que quelqu'un te vole, je ne sais pas, ton livre de latin.
04:41 Ah oui, c'est un mauvais plan, moi je l'adore le latin.
04:44 Tu fais du latin Jean-Luc ?
04:46 Euh, j'ai le livre.
04:48 Bah c'est à dire c'est du beau papier, c'est très fin, très léger, on s'en sert pour faire des pêtes. J'ai déjà fumé jusqu'à la page 32.
04:53 Pardon ?
04:54 Non non, je vous expliquerai.
04:56 En tout cas Jean-Luc, si tu connais ton agresseur, tu dois le dénoncer à la police.
05:01 Non non monsieur, ça c'est la honte. Après je ne peux plus rentrer dans la cité.
05:04 Mais nous sommes là pour te protéger.
05:06 Pourquoi, t'as fait du karaté ?
05:08 Non, j'ai fait aviron.
05:10 Mais Jean-Luc, si personne ne parle jamais, rien ne peut changer.
05:14 Bah ouais mais...
05:16 De toute façon, ils ne font aucun effort. Et puis je ne travaille pas pour eux moi. Il y a des lycées où les problèmes de boules puantes sont terribles.
05:22 Il y a des bombes à eau à chaque récréation, des trafics d'écharpe en cachemire. Chacun ses soucis à la fin.
05:28 Bah excuse-moi monsieur, je ne voulais pas te fâcher.
05:31 Mais moi dans mon lycée, si tu dénonces, t'as le rouge au front. T'es marqué comme un galeux Hugui les bons tuyaux.
05:36 Après t'es tout seul, t'as plus d'amis. T'es comme un isolé. Tu deviens comme une bête.
05:41 Et puis t'as plus qu'à te suicider. Ou alors tu rentres dans la police, ça dépend.
05:45 Visiblement deux heures c'était un peu court pour tout arranger.
05:49 Education, François Bayrou vient de rendre publique une étude qui montre que l'échec scolaire serait irréversible dès l'entrée au collège.
05:56 Ça veut dire que l'avenir se décide à l'école primaire, monsieur Bayrou ?
06:00 Oui, mais ce n'est pas une fatalité. Chaque enfant doit avoir une chance de s'en sortir. C'est l'objet de ma réforme.
06:06 Consolidez les basins mathématiques et en français. Tenez, regardez.
06:10 Un ou deux francs. Les maths, ça va. Pour manger, ER. C'est parfait.
06:17 C'est bien mon grand, tu peux aller faire ton stage maintenant.
06:23 Conseillement hier, Claude Allègre, le ministre de l'éducation nationale, a présenté un plan de lutte contre la violence à l'école.
06:29 Il faut selon lui canaliser positivement la source d'énergie qui se manifeste dans la violence.
06:35 Qu'est-ce que t'as, t'enculé ? Je vais te cainter ta mère, toi. Qu'est-ce que t'as ?
06:38 Attends, petit. Canalise ton énergie, mets ça. Et ça.
06:43 Euh, c'est quoi ?
06:45 Maintenant tu es adjoint de sécurité.
06:47 Et moi, je fais quoi ?
06:48 Toi, maintenant, tu es en sécurité.
06:50 Ouais, il a raison le ministre, t'enculé. Maintenant, tu es en sécurité.
06:53 Indubitablement, tu sais qui va te canaliser ta tête, t'enculé.
06:57 L'image du jour, ce sont les écoliers américains face à la violence dans les écoles.
07:04 Ah, ça a sonné. On y va ?
07:11 Ils se tirent dessus, d'accord, mais ils ne fument pas. Ça, c'est bien.
07:17 Et puis, bon chiffre quand même, la violence scolaire a diminué, il y a moins d'agressions à l'école.
07:22 Bah ouais, on fait des efforts, on n'est pas des irresponsables.
07:25 Concrètement, vous faites quoi ?
07:26 On va plus à l'école. On se bat dehors.
07:29 L'éducation, ça ne s'arrange pas. Pour les lycées dits difficiles, le ministre délégué prévoit des grillages barbelés sur les murs d'enceinte.
07:37 Monsieur Darkoze ?
07:38 Oui ?
07:39 Ah non, pas vous.
07:40 Si, les lycées difficiles, c'est moi.
07:42 Ah bon ? Donc, grillager les lycées, c'est la seule chose à faire pour que les gosses se sentent bien ?
07:47 La sécurité des enfants est prioritaire.
07:49 C'est sûr.
07:50 Il faut protéger nos enfants, notamment pendant la promenade.
07:53 Vous voulez dire la récré ?
07:55 Oui, c'est pareil. Ensuite, nous mettrons des barreaux aux fenêtres des classes, quelques surveillants supplémentaires, et les enfants pourront aller voir leur prof au parloir.
08:03 Oui, ça transforme un peu les écoles en prison, ça.
08:07 Non, simplement les écoles des quartiers difficiles. Comme ça, plus tard, quand ils iront en prison, ils auront leurs repères.
08:13 C'est ça l'école. Préparez les jeunes à l'avenir.
08:17 Voilà, je suis donc avec Farid et Jean-Luc. Messieurs, les jeunes s'ennuient à l'école, paraît-il. Ma question est simple. Pourquoi cet ennui ?
08:25 Je sais pas. Tu sais, toi ?
08:27 Bah, j'en sais rien, ouin. C'est toi qui fais le bouffon, qui parles bien, là. Vas-y, maintenant.
08:30 Je dirais peut-être qu'à 14 ans, 8h par jour, assis sur un banc, écouté à barbu avec une salopette en velours, qui te parle de Robespierre, ça saoule à force.
08:38 Ouais, mais c'est peut-être parce que t'as redoublé 3 fois, là. Tu connais l'histoire.
08:41 J'ai jamais redoublé. C'est ta sœur qui a redoublé.
08:43 Parle pas de ma sœur, hein.
08:44 Si, ta sœur, elle a redoublé la maternelle parce qu'elle savait même pas mettre le cube dans le carré.
08:48 Mais tu parles encore une fois de ma sœur, je vais te mettre le carré dans le rond, toi.
08:51 Messieurs, vous pensez que les programmes sont trop chargés, c'est ça ?
08:54 Non, mais ça dépend des matières, ça dépend des profs. Y a des profs sympas.
08:57 C'est quoi, un prof sympa ?
08:59 Bah, un prof sympa, c'est un prof qui vient en cours, déjà.
09:02 Vous dénoncez l'absentéisme ?
09:04 Moi, je dénonce personne, je suis pas une balance.
09:06 Non, mais c'est pas ça. C'est vrai, y a des profs, on les voit jamais.
09:09 Bah si, au manif, quand même.
09:11 Ouais, mais par exemple, M. Briand, il est en dépression depuis un an et demi.
09:14 Ah ouais, mais c'est normal, lui, il a subi des actes de barbarie.
09:17 Hein ? De barbarie ?
09:19 Ouais, c'est Cerna, il lui a chié dans son baisanville, c'est abusé, franchement.
09:22 Mais à vous entendre, j'ai pas l'impression que vous vous ennuyez à l'école, moi.
09:26 Bah, pas plus que les jeunes d'il y a cent ans.
09:28 Ouais, ça dépend des matières.
09:30 Y en a où c'est relou, comme avec Mme Claverie, là, je comprends rien.
09:33 Elle parle même pas français.
09:35 C'est normal, Mme Claverie, c'est la prof d'anglais.
09:38 Bah alors, elle peut nous apprendre l'anglais en parlant français, non ?
09:41 Mais je te jure, t'es trop une brêle, toi.
09:44 Comment t'as fait pour passer en seconde ?
09:46 Comme d'hab, je les ai tellement saoulés en troisième qu'ils m'ont supplié d'aller en seconde.
09:51 Ouais, donc vous pensez que les jeunes ne s'ennuient pas plus aujourd'hui qu'hier ?
09:55 Non, hier, ça allait, y avait pas cours, il a neigé.
09:57 Et la neige, ça empêche d'aller à l'école ?
10:00 C'est pas ça, mais c'est Cerna, il a chié dans la chaudière, ça a pué la mort dans toute l'école,
10:05 les pompiers ont fait un périmètre de sécurité et tout.
10:07 Ah ouais, ouais, ils ont cru à une attaque chimique.
10:10 En fait, vous ne vous ennuyez pas du tout à l'école.
10:13 Ah non, les ennuis, c'est après l'école que ça commence, quand faut chercher du boulot.
10:17 Pas de perspective d'avenir, c'est ça ?
10:19 Bah, comme perspective, y a... stage.
10:22 Ah oui, pour être bien formé.
10:24 Ah non, pour faire un autre stage, et un autre stage, et ainsi de suite jusqu'à la retraite, quoi.
10:28 Ouais, ou alors la Star Academy pour être milliardaire.
10:31 Bon, c'est pas une solution, ça.
10:33 Ah si, si, ça, ça va, sauf si Cerna, il vient chier dans le château, là, ils ont aucune chance.
10:38 J'ai compris l'ennui à l'école, c'est Cerna. Allez, la suite.
10:44 L'événement de ce jeudi 12 juin, c'est bien sûr la première épreuve du bac qui avait lieu ce matin.
10:49 Et oui, cette année, la première épreuve du bac, ça n'était pas la philo, mais le saut à la perche.
10:57 Fallait passer par-dessus les profs pour accéder en salle d'examen.
11:00 Voilà, on commence avec les sujets du bac philo, en plein dans l'actualité, c'était hier dans toute la France.
11:06 Sujet 1, le dialogue est-il le chemin de la vérité ?
11:09 Ah oui, toujours.
11:13 Sujet numéro 2, la liberté totale a-t-elle un sens ?
11:17 Non !
11:18 Pas le droit de traiter les deux sujets, oh !
11:25 Alors bien sûr, quand la police matraque des profs en les traitant de casseurs, ça n'inspire pas trop le respect des élèves.
11:30 Après les épreuves, il y a les corrections.
11:32 Bon, les résultats, Michel Vignault, nul, 3 sur 20.
11:37 M'en fous, quand je serai grand, je serai flic.
11:41 3 sur 20, il peut même faire commissaire.
11:43 Donnez-nous des moyens !
12:04 Où sont les pions qu'on nous a promis ?
12:06 Et les postes supprimés, hein ?
12:07 Comment on fait, nous, avec nos places surchargées ?
12:09 C'est honteux ! C'est un scandale !
12:11 Vous en avez créé 20 000 !
12:13 Il manque un seul !
12:15 L'UMP tend sa politique de droite à tout le territoire.
12:17 Allô, monsieur le président ?
12:21 Oui, ici non plus, ça passe plus.
12:23 UMP, ça ne passe plus.
12:26 En voulant affirmer la laïcité de la République, finalement, on obtient l'effet inverse et on montre une intolérance totale.
12:33 Voile, kippa, croix, barbe, turban, cycle, bref, aucun signe d'appartenance à aucune sorte de religion.
12:39 On a donc assisté, ce matin, à l'arrivée du jeune Kevin, au collège Henri Célier.
12:43 J'envergne le monde ! Ni Dieu, ni maître ! Fuck l'école !
12:49 Enfin, un enfant normal, laïque, entre-monté.
12:52 Maintenant, ce qui serait bien dans nos écoles, c'est de voir un signe ostensible d'intelligence.
12:56 Voilà, je suis donc avec Ségolène Royal.
13:00 Ségolène, vous y êtes, ça y est, vous êtes la candidate socialiste.
13:04 C'est un grand jour pour vous et pour moi, bien sûr.
13:07 C'est un grand bonheur.
13:10 C'est une immense joie qui m'envahit.
13:13 Et c'est une sensation dont je voudrais profiter le plus longtemps possible.
13:18 Maintenant, devant moi, il y a une montagne.
13:22 Une montagne qu'il faudra escalader.
13:26 Escalader et vers où ?
13:28 Escalader avec l'aide de tous les Français.
13:32 C'est une montagne qui peut paraître infranchissable,
13:36 mais rien n'est impossible lorsque l'on est rassemblés.
13:40 Rassemblés pour ensemble gravir cette montagne,
13:45 la gravir jusqu'au présidentiel de 2007.
13:49 Mais arrête !
13:51 Non, mais 2007, on l'écrit en chiffres ou en lettres ?
13:54 Ben, en lettres.
13:56 Oh, les faillots !
13:57 Vous n'écoutez pas ?
13:58 Si, si, pardon, Ségolène, non, allez-y.
14:00 Bien.
14:01 Comment dire ?
14:03 Le peuple français s'est mis en mouvement.
14:07 Et je veux profiter de cet élan pour construire ensemble un désir.
14:13 Un désir d'avenir.
14:15 D'avenir.
14:16 C'est fini ?
14:17 Euh, oui.
14:18 Bon.
14:19 Allez, les enfants, donnez vos copies, là.
14:21 Vite, vite.
14:22 Voilà.
14:23 Et surtout, Ségolène, soyez pas trop dures, c'était une dictée surprise.
14:26 On n'avait rien à viser.
14:27 Ben, ça n'était pas une dictée.
14:29 Ah bon ?
14:30 Ben non.
14:31 Ben alors, c'est pas noté ?
14:32 Ben chouette alors, merci Ségolène.
14:34 J'espère avoir été bien comprise.
14:37 La prochaine fois, je parlerai d'international.
14:40 Oh zut, histoire géo, je suis nul moi.
14:42 J'ai un thérapeute à cire.
14:44 Allez, la suite.
14:45 L'événement de ce mercredi 4 avril, c'est l'école en France qui va bien,
14:51 après que l'on a frappé des parents d'élèves ruraux en pâle à Paris.
14:54 Cette fois en Seine-et-Main, des enfants dont les parents n'avaient pas réglé la cantine
14:58 ont été privés de repas.
15:00 Bon, heureusement, depuis, les cours ont repris normalement.
15:03 « Vos parents n'ont pas de sous.
15:06 Ce sont des pauvres.
15:09 Seuls ceux qui le méritent peuvent manger en France. »
15:14 L'événement de ce lundi 22 octobre, c'est la lecture de cette lettre, ce matin, dans un lycée parisien.
15:23 « Ma petite maman chérie, je vais mourir.
15:26 Brice-hortefeu me revoit en Afrique, là où je ne connais personne et où on meurt de faim.
15:30 Embrasse bien mon petit frère adoré. »
15:33 C'était vraiment émouvant, cette lecture.
15:35 Alors, cette lettre de Guy Moquet devait être lue à 11h dans tous les établissements scolaires.
15:41 Bon, ça tombait pendant le cours d'histoire, c'était approprié,
15:44 mais dans certains cours, c'était plus compliqué.
15:46 Ce matin, au lycée Jules Ferry de Sergy, c'est tombé pendant le cours d'espagnol.
15:51 « Maman et papa, me bé va mourir. Olé ! »
15:56 Au lycée Carnot de Besançon, c'était pendant le cours de musique.
16:00 « L'arrestation de Guy Moquet. »
16:02 « Guy Moquet est fusillé. »
16:11 Et au lycée Montagne à Paris, la lettre de Guy Moquet était lue pendant le cours de sport.
16:17 « Service Guy Moquet, balle neuve ! »
16:20 Il a que des bonnes idées, Nicolas Sarkozy.
16:23 L'événement de ce mercredi 20 février, c'est la réforme de l'école, présentée par Nicolas Sarkozy.
16:29 Désormais, les écoliers devront connaître par cœur les symboles de la République.
16:33 « Le chômage. »
16:36 « La précarité. »
16:39 « La baisse du pouvoir d'achat. »
16:44 L'avantage, c'est que leurs parents n'auront pas de mal à les faire réciter.
16:48 La dictée de Bernard Pivot.
16:51 « Nous cueillîmes des glaïeuls pour l'amphitryon et le marguilier. »
17:00 Un exercice redoutable enfin remis au goût du jour avec la dictée de Nikos.
17:06 « Il eût fallu que les people twittassent et que vous buzzattez. »
17:13 « Buzzatte. »
17:16 « Oh là là là là. »
17:18 « Que nous clashâmes. »
17:20 Vous aussi, relevez le défi de la langue française.
17:24 « Tous deux Facebookiser, ils chatter. »
17:28 « Ce SMSer, puis ce MMSer. »
17:35 « Toute la nuit. »
17:37 Et envoyez-nous vos copies par SMS au 10 15 15.
17:42 « Elle pleugâte chatroulette. »
17:46 « Puis Pipo lisa l'inceloane en podcast. »
17:52 « Podcast. »
17:55 La dictée de Nikos, enfin une émission culturelle qui fait le buzz.
18:00 « Bernard Pivot, 44 fautes. »
18:03 « Stevie, 0 fautes. »
18:05 « Bravo Stevie. »
18:08 On commence donc par la rentrée scolaire.
18:11 François Hollande a fait de l'école la priorité de son quinquennat et des réformes sont déjà en place.
18:16 Alors, on commence par une dictée les enfants.
18:19 Écrivez « l'école ne sert à rien ».
18:24 Je répète « l'école ne sert à rien, virgule,
18:30 puisque en sortant, j'irai pointer à Pôle emploi. »
18:38 « J'irai pointer à Pôle emploi. »
18:42 « Y'en a-t-il ça emploi, madame ? »
18:44 « Plus maintenant, non. »
18:46 Voilà, France maintenant.
18:48 Jean-François Copé est en croisade contre l'école qui selon lui propose des lectures obscènes aux enfants.
18:53 « Tu peux nous lire une histoire du père Castor ? »
18:56 « Jamais de la vie. C'est obscène. Un Castor et sa grosse queue, c'est certainement une idée de votre ancienne maîtresse socialiste. »
19:02 « Ben, Blanche-Neige et les Sept Mains alors ? »
19:05 « T'es folle. Une femme pour sept hommes. Ce livre est tout simplement un hymne à la pornographie. »
19:10 « En fait, t'es nul comme prof. »
19:12 « Non. »
19:13 « Ah si. »
19:14 « Géro. »
19:15 « Plus zéro. »
19:16 « Égal. »
19:17 « La tête à coco. »
19:19 Voilà, je suis maintenant avec Jean-François Copé, patron de l'UMP.
19:23 M. Copé, vous avez critiqué l'école en faisant référence à un livre, « Tous à poil »,
19:27 qui selon vous servirait à enseigner aux enfants la théorie du genre.
19:31 Oui, j'ai simplement dit que ce n'est pas le rôle de l'école d'apprendre à nos enfants qu'il existe des homosexuels, des transsexuels ou des bisexuels.
19:37 Mais le souci, c'est que ce livre n'est pas au programme scolaire.
19:40 Il est simplement recommandé par certains parents d'élèves pour encourager les enfants à accepter la différence.
19:45 Rien à voir avec ce que vous dites.
19:47 Vous savez, ce livre n'est pas le seul exemple.
19:49 « Les socialistes » est rempli d'allusions à la sexualité et c'est inacceptable.
19:53 Mais pas du tout.
19:54 Pas du tout ? Ben voyons.
19:56 Alors, et cet instrument ?
19:58 Que les socialistes ont introduit délibérément dans le cartable de nos enfants et qui leur sert à se mesurer le sexe ?
20:03 Non, M. Copé, c'est une règle. Ça sert pour la géométrie.
20:06 Ben voyons.
20:07 Et cet autre instrument ? C'est sûrement hasard s'il ressemble à un sexe féminin.
20:11 Non mais, c'est un rapporteur. Arrêtez de voir le mal partout.
20:14 Je ne vois pas le mal partout, mais les socialistes sont en train de transformer l'école en une fabrique d'homos ou de transsexuels.
20:19 Et on ne peut pas laisser faire ça.
20:21 Vous délirez là.
20:22 Bien sûr, c'est moi qui délire.
20:24 Et ce préservatif géant que les enfants utilisent au collège, qu'ils tripotent du matin au soir, vous trouvez ça normal ?
20:29 Mais ça c'est un tube à essai pour faire des expériences en physique.
20:32 Oui, oui, avec les socialistes, on sait bien quel genre d'expériences sont pratiquées.
20:36 Non.
20:37 Mais si, vous le savez bien, allons, allons.
20:39 Et ça ? C'est pas obscène ?
20:41 Des crayons de couleurs ?
20:42 Oui. Le rose pour la peau de la verge, le rouge pour le bout, le noir pour les poils.
20:46 Quoi ?
20:47 Et le marron pour l'anus. Alors vous voyez, les enfants sont poussés vers l'homosexualité.
20:51 Enfin, je ne suis pas le seul à voir ça, quand même.
20:53 Malheureusement non. Il y a l'extrême droite aussi.
20:55 Voilà, je suis maintenant avec Éric Zemmour.
21:00 Éric, vous faites à nouveau polémique, puisque vous affirmez que l'école enseigne la théorie du genre, ce qui n'est pas du tout le cas.
21:06 Mais évidemment que c'est vrai.
21:07 Dès la maternelle, on enseigne aux enfants qu'ils ne sont pas nés garçons ou filles, mais qu'ils pourront choisir leur sexe quand ils seront adolescents.
21:14 C'est n'importe quoi.
21:15 Et voilà, c'est la réaction typique du journaliste post-68ard qui applaudit des deux mains à la gauchisation de l'enseignement.
21:21 Jamais on n'enseignera à l'école des énormités pareilles.
21:23 Mais c'est trop tard. En CP, on force les enfants garçons à se masturber entre eux pour développer chez eux l'homosexualité.
21:29 En CM1, on diffuse "Gazon maudit" trois fois par jour aux filles pour les transformer en lesbiennes stériles.
21:35 N'importe quoi.
21:36 J'ai ici la preuve.
21:37 C'est écrit noir sur blanc sur ce document du ministère.
21:40 On le connaît ce document, Eric.
21:41 C'est pas du ministère de l'Éducation nationale.
21:43 C'est un faux qui provient du site d'Alain Soral, un extrémiste antisémite et complotiste.
21:48 Et voilà, encore une fois, la réaction typique du journaliste qui, sous prétexte que ce document est douteux, refuse d'engager le débat.
21:54 C'est bien le problème.
21:55 Sur ces fausses rumeurs, des familles ont retiré leur enfant de l'école parce qu'ils pensaient qu'on y enseignait la théorie du genre.
22:00 C'est bien ce que je dis.
22:01 Réaction typique du journaliste qui, sachant que la théorie du genre n'est pas enseignée à l'école, refuse de regarder la réalité en face.
22:07 Mais ouvrez les yeux, Patrick !
22:09 Vincent Péillon lui-même se rend en cachette dans les écoles pour persuader les élèves qu'ils ne sont ni des garçons ni des filles, mais des bisexuels en puissance,
22:17 qui, lors de leur passage en quatrième, ne devront plus choisir entre une filière scientifique ou littéraire, mais entre devenir un homo-homme ou une gouine.
22:25 Non mais vous délirez là !
22:26 Et bien sûr que non !
22:27 Et en première, les lycéens ne devront plus s'orienter vers les langues ou la techno, mais vers la transsexualité ou la zoophilie !
22:34 Car ce sont les seules catégories sexuelles autorisées par ces gauchistes bobos pseudo-bien-pensants qui veulent faire de notre nation un pays sodomite voué à disparaître comme la Grèce antique !
22:44 Et après le genre garçon ou le genre fille, on a découvert un autre genre, le genre idiot.
22:52 Et puis on termine par cette fonde. Comme une vingtaine de maires en France, Nicolas Dupont-Aignan a décidé de fermer l'école de sa ville pour protester contre la réforme des rythmes scolaires,
23:01 une décision qui a ulcéré les familles et les enfants.
23:04 Qui a eu cette idée folle ? Un jour de fermer l'école ? C'est ce con de Dupont-Aignan ! Con de Dupont-Aignan !
23:16 Sous-titres par Dupont-Aignan
23:20 Abonnez-vous !
23:37 Sous-titres par Dupont-Aignan

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