• l’année dernière
Emmanuel Macron a reçu à Élysée des centaines de maires touchés par les émeutes qui ont fait suite à la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre. Depuis le début des émeutes, 3486 interpellations ont été effectuées selon le ministère de l'Intérieur et près de 700 personnes ont été déférées. Des peines lourdes ont été prononcées en comparution immédiate à des prévenus souvent jeunes et sans casier judiciaire. 

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Transcription
00:00 Pour la forme, inviter les maires la veille pour le lendemain, alors qu'on est épuisé,
00:05 parce qu'on est épuisé, il faut le dire, c'est un petit peu particulier, ce qui fait
00:10 qu'aujourd'hui les maires, dus à la fatigue, dus à la précipitation pour venir à Paris
00:14 parce qu'il faut répondre à l'invitation du président de la République, ce qui est
00:17 normal, ce qui est républicain, les maires aujourd'hui on les sentait quand même à
00:21 cran, on était à cran.
00:23 Bon, ça a eu le mérite un petit peu d'évacuer toute cette fatigue, toute cette colère
00:30 qu'on pouvait avoir sur ce qu'on a pu ressentir les uns et les autres, et je rejoins mon collègue
00:35 de dire on s'est senti un peu seul à un moment donné, parce que manque de force de l'ordre,
00:41 parce que manque de moyens, et puis parce qu'effectivement on était démuni.
00:46 Donc ça a eu ce mérite-là, après moi j'attendais pas de réponse aujourd'hui, donc j'ai pas
00:50 été déçu, j'attendais des pistes, j'attendais quelques éventuellement pistes pour l'avenir.
00:56 Est-ce que vous sentez une volonté chez le président de la République ? C'est quand
01:00 même la première marche.
01:01 Ben disons que le président de la République, si vous voulez, il donne toujours l'impression
01:05 qu'il est très volontaire.
01:06 C'est pas faux.
01:07 Donc on a plutôt tendance à le croire, après dans les faits c'est un peu différent, mais
01:12 quand je dis le président de la République, c'est le président de la République, ceux
01:15 qui l'entourent, les ministres, etc.
01:17 Mais je peux donner des exemples.
01:19 Alors pardonnez-moi, je vous demande tous les deux de faire un choix sans rentrer dans
01:22 une explication.
01:23 Quelle est selon vous la priorité outre la reconstruction ? Je sais pas, le social, la
01:28 police de proximité, enfin vous choisissez ce que vous voulez.
01:30 M. Marti.
01:31 Non, moi ce que...
01:32 On peut pas le réduire M. Calvi à ça.
01:34 Simplement, moi ce que j'ai exprimé au président de la République...
01:37 Il faut bien dégager des priorités pour diriger une mairie comme un pays d'ailleurs.
01:41 Oui mais justement, les priorités, on a travaillé nous.
01:44 Vous savez, je fais partie de deux associations d'élus.
01:47 Ville de France, France Urbaine.
01:49 Je préside la commission sécurité à France Urbaine.
01:51 Il y a 40 propositions, je l'ai dit au président de la République, qui sont sur le bureau
01:56 de son gouvernement suite à l'élection présidentielle.
01:59 On a travaillé dans les territoires avec les personnes qui au quotidien travaillent
02:04 sur les sujets de sécurité, de prévention, de justice.
02:06 On fait des propositions.
02:07 On fait des propositions sur les polices municipales.
02:10 Et là, on n'a pas de réponse.
02:12 M. Calvi.
02:13 Non mais en fait, vous voulez être écouté.
02:14 C'est le système que ça a, mais c'est ce que je comprends dans vos interventions.
02:15 M. Marti.
02:16 Non mais ce qui est bien d'être écouté, au-delà d'être écouté, c'est qu'on puisse
02:18 travailler ensemble sur les propositions que nous avons faites, qui peuvent être retenues
02:22 ou non, mais au moins qu'il y ait un dialogue qui permette de faire des choix.

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