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L’UE multiplie les enveloppes et les partenariats pour contrôler les arrivés de migrants sur son territoire. Mais des voix s’interrogent sur l’efficacité des moyens déployés et alertent sur les risques de détournement de ces fonds.

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00:00 L'Union européenne poursuit sa politique d'externalisation de la gestion des flux migratoires.
00:05 Le protocole d'accord que doivent signer la Commission européenne et la Tunisie en est la preuve supplémentaire.
00:10 Ce texte comprend une aide financière de 105 millions d'euros pour la surveillance des frontières,
00:17 les opérations de recherche et de secours, mais aussi pour lutter contre les passeurs
00:21 et faciliter les retours vers le pays d'origine ou de transit.
00:25 Cette approche a été validée la semaine dernière par les dirigeants de l'Union
00:29 pour souligner l'importance de développer des partenariats similaires.
00:33 En plus des 6 milliards d'euros prévus depuis 2016 pour la Turquie,
00:40 l'Union européenne s'est engagée sur un paquet de 60 millions d'euros pour les Balkans occidentaux,
00:44 de 120 millions d'euros pour l'Egypte et de 152 millions d'euros pour le Maroc.
00:48 Les pays à proximité ne sont pas les seuls à bénéficier d'une aide financière.
00:52 Le Nigeria a obtenu par exemple un peu plus de 28 millions d'euros pour soutenir les efforts du gouvernement.
00:57 Le Bangladesh a reçu 55 millions d'euros et le Pakistan 59 millions d'euros pour différents programmes
01:03 comme le retour des demandeurs d'asile.
01:05 Toutefois, il est difficile d'avoir une photo précise de l'argent dépensé par l'Union européenne,
01:10 explique Sergio Carrera.
01:12 Le chercheur du CEPSS critique aussi le manque de transparence sur ces dépenses.
01:16 Il y a un grand champ de dépenses fragmentés et hyper complexes que l'Union européenne
01:21 met en pratique pour financer les priorités liées au management migratoire.
01:25 Il y a l'AMIF, qui est un fonds d'affaires de maison.
01:28 Il y a aussi des fonds de quartier et de développement.
01:31 La photo est fondamentalement impossible pour quelqu'un de sa tête
01:36 de comprendre vraiment où se trouve le fonds de l'Union européenne
01:39 et surtout concernant les impacts que ces fonds ont sur les droits humains,
01:44 les droits de l'homme, la loi et la démocratie.
01:46 La Libye représente l'une des situations les plus inquiétantes.
01:50 L'Union a lancé en 2017 une mission de 59 millions d'euros
01:54 avec la livraison de 9 navires pour des opérations de recherche et de sauvetage
01:58 ou encore la formation de garde-côte, accusée de violation des droits de l'homme
02:02 par plusieurs associations et une mission d'enquête des Nations unies.
02:08 Le rapport de la mission de recherche des Nations unies en mai
02:13 a été très clair.
02:15 Il a dit que la garde-côte libyenne et d'autres entités états-unies fondées par l'Union
02:20 sont profondément impliquées dans des crimes contre l'humanité.
02:24 Elles sont impliquées dans le trafic, dans le trahison, dans la slaverie.
02:28 Elles gardent les gens en prison,
02:31 elles les torturent pour empêcher les membres de la famille de leur payer.
02:36 Elles les utilisent pour faire des meubles aux membres de la famille
02:40 et elles profitent énormément de les trahir.
02:43 Et ces sont les entités fondées par l'Union.
02:47 La Commission européenne a donc conclu que l'Union,
02:50 avec son financement, contribue aux crimes contre l'humanité.
02:54 Dans sa lutte contre les passeurs, la Commission européenne s'est engagée
02:59 à débloquer 40 millions d'euros pour s'attaquer au réseau criminel en Afrique du Nord.
03:03 Mais l'Union devra suivre avec attention les bénéficiaires de ces fonds.
03:08 Sous-titrage Société Radio-Canada
03:11 [Roulement de tige]

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