Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Alain Delon est une histoire de France.
00:00:07 Il incarne un âge d'or que les années ont sacralisé.
00:00:10 Il a existé un art de vivre à Paris ou à Saint-Tropez.
00:00:13 Mélange d'élégance avec sagan, d'éclat, avec bardo, de gloire,
00:00:18 avec un général qui respirait le pays dans les cimes,
00:00:21 de Londres à Colombais, de l'Elysée à Baden-Baden.
00:00:24 Sur ce mont Olympe, Delon est Apollon.
00:00:27 Il incarne l'absolu, il est la star des stars.
00:00:30 Il n'est ni le père, ni le frère, ni le cousin de la famille France.
00:00:33 Il est ailleurs, entre le ciel et l'enfer.
00:00:36 Delon traverse le temps au volant d'une lancia qui file à toute allure.
00:00:41 Alain Delon est une histoire de France jusque dans ce crépuscule d'un dieu.
00:00:45 Imaginer qu'il soit affaibli est impossible,
00:00:47 imaginer qu'il soit diminué est insupportable.
00:00:50 Depuis des mois, les enfants d'Alain Delon soupçonnent qu'Iromie,
00:00:54 la dame de compagnie de leur père, a pris possession de son cerveau
00:00:57 et l'a coupée du reste du monde.
00:00:59 Delon est sous emprise.
00:01:01 Les enfants Delon ont porté plainte,
00:01:03 plainte à laquelle Alain Delon a posé sa signature.
00:01:06 Cette nuit, le clan Delon a dormi ensemble à Douchy,
00:01:09 dans cette maison qui les abrite depuis si longtemps.
00:01:12 Delon est un vieux monsieur qu'Antony,
00:01:14 Kanushka et Canin-Fabien veulent protéger.
00:01:17 Pour la première fois peut-être, le clan Delon est une famille comme les autres,
00:01:21 confrontés à une réalité sinon banale, du moins fréquente,
00:01:25 la fin de vie d'un père ou d'une mère.
00:01:28 Il est 9h01, Mathieu Deveze.
00:01:30 L'Assemblée nationale approuve le principe des portables mouchards.
00:01:37 Il permet d'activer à distance des téléphones pour écouter
00:01:40 et filmer des personnes visées dans certaines enquêtes.
00:01:43 Le premier volet autorise la géolocalisation pour suivre leurs déplacements.
00:01:47 Le second permet de capter à distance son et image de personnes visées
00:01:51 dans des affaires de terrorisme, ainsi que de délinquances et criminalités organisées.
00:01:56 L'IGPN et son pendant pour la gendarmerie, l'IGGN,
00:01:59 ont été saisis de 10 enquêtes depuis le début des violences
00:02:02 qui ont suivi la mort de Nahel.
00:02:04 L'une des enquêtes menées par l'IGPN et la police judiciaire
00:02:06 concerne la mort d'un homme de 27 ans dans la nuit de samedi à dimanche à Marseille.
00:02:10 Selon le parc et l'homme a été possiblement victime
00:02:13 d'un tir de projectile de type flashball.
00:02:16 Enfin, Jay Hindley a remporté en solitaire la 5ème étape du Tour de France à La Reims.
00:02:20 L'Australien fait coup double et s'empare du maillot jaune.
00:02:23 Il devance Jonas Wingard qui a pris environ une minute
00:02:26 à son grand rival Tadej Pogacar.
00:02:28 David Goddhu est dixième du classement général et premier français.
00:02:31 Et aujourd'hui, l'étape sera notamment marquée par l'incension du Tour Malay.
00:02:35 - Eugénie Bastier, Nathan Devers, Gérard Leclerc, Vincent Herouet, Florian Tardif
00:02:39 et Lucas Larriba qui vient régulièrement nous voir
00:02:42 pour nous parler souvent d'ailleurs, parfois d'Alain Delon.
00:02:45 C'est intéressant parce que vous-même vous avez contacté
00:02:48 lorsque vous avez écrit "La Piscine" à Alain Delon.
00:02:51 Est-ce qu'il vous a répondu alors que vous aviez toujours un contact avec lui via les SMS ?
00:02:56 - Oui, enfin, le projet de la piscine s'est monté sur trois ans
00:03:00 et j'avais commencé à le contacter en 2019 via son bureau,
00:03:06 son assistante dans un premier temps par la voie officielle, ce qui est la plus normale.
00:03:10 Et ça s'était très bien passé au téléphone.
00:03:13 Je n'avais pas eu de souci. Je ne l'avais pas eu lui en premier en direct.
00:03:17 Mais il était tout à fait d'accord parce qu'on avait fait un schnock qu'il avait beaucoup aimé.
00:03:22 - Qui est une très bonne revue.
00:03:24 - Il avait beaucoup aimé le numéro. Là, pour le coup, il m'avait appelé.
00:03:27 - Et vous avez pu avoir le contact ces derniers temps ou il ne vous a pas répondu ?
00:03:31 - Non, c'est arrivé qu'il me réponde effectivement, oui, personnellement à deux, trois SMS.
00:03:36 Est-ce que c'est lui ? Est-ce que c'est sa compagne ? Je ne sais pas.
00:03:39 Je pense que c'est lui, vu la teneur des messages qui reste privée.
00:03:44 - Je vous propose d'écouter le sujet d'Adrien Spiteri.
00:03:47 C'est l'une des rares apparitions du couple.
00:03:53 En mai dernier, Alain Delon est présent à l'avant-première d'un film de son fils
00:03:58 accompagné d'Iromi Rollin à droite sur cette photo.
00:04:02 Présentée comme sa dame de compagnie,
00:04:05 elle est visée par une plainte déposée par les enfants de l'acteur
00:04:09 pour des faits de harcèlement moral et détournement de correspondance.
00:04:13 L'avocat de la famille s'explique dans un communiqué.
00:04:16 - Depuis l'accident cardiovasculaire de monsieur Alain Delon intervenu en 2019,
00:04:21 cette femme qui s'est installée chez lui se montre de plus en plus agressive,
00:04:25 dénigrante et injurieuse à son égard et à l'égard de ses enfants.
00:04:29 L'acteur de 87 ans s'est joint à la plainte par une déclaration écrite.
00:04:34 Anthony Delon, fils aîné d'Alain Delon, a déposé une deuxième plainte
00:04:38 pour violence volontaire, séquestration sur personnes vulnérables,
00:04:43 abus de faiblesse et harcèlement moral.
00:04:46 - Le 31 janvier 2022, j'ai pris la décision de commencer à notifier
00:04:50 et relater des faits qui se déroulaient dans notre cercle familial
00:04:53 et qui concernaient plus spécifiquement les rapports entre mon père Alain Delon
00:04:57 et sa dame de compagnie.
00:04:59 - Iromi Rollin a quitté le domicile d'Alain Delon.
00:05:02 Toute la famille était réunie hier soir dans sa résidence de Douchy.
00:05:07 - Vous avez reconnu Anushka Delon qui montait les marches de Cannes.
00:05:11 Elle est venue il y a quelques jours au moment où la vente de la collection Delon
00:05:15 a été mise sur le marché et elle nous donnait des nouvelles de son père.
00:05:20 - Il va bien. Il va bien.
00:05:23 Vous savez, comme tout le monde, qu'il a eu des gros soucis de santé
00:05:26 il y a quelques années et il a eu de la chance, on a eu de la chance.
00:05:30 Ce qui est incroyable, c'est qu'hier à l'exposition,
00:05:34 on a invité le professeur Carpentier qui lui a sauvé la vie il y a 4 ans.
00:05:39 Je le présente aux gens et je dis que c'est le professeur qui a sauvé la vie de notre père.
00:05:44 Il me dit qu'en fait, finalement, et il a raison,
00:05:46 je suis contente parce que je lui ai permis peut-être de profiter de ses enfants
00:05:49 et de ses petits-enfants un peu plus.
00:05:51 C'est exactement ce qu'on fait avec lui.
00:05:54 Il est fatigué, il a 88 ans, c'est normal.
00:05:56 - Il est 35.
00:05:57 - Exactement.
00:05:58 - 10 novembre, c'est ça ?
00:05:59 - Oui, 8 novembre 35.
00:06:00 - C'est pour ça qu'il n'est pas au cocktail, c'est pour ça qu'il n'est pas aux expositions,
00:06:02 qu'il ne sera pas à la vente, parce qu'il est fatigué, c'est normal.
00:06:05 Le monde, à 88 ans, on comprend qu'on l'invite tranquille, mais il va bien.
00:06:09 - Et ce qui est tout à fait peut-être étonnant ou pas d'ailleurs,
00:06:11 c'est que c'est une famille désormais comme les autres,
00:06:14 avec des enfants qui protègent tout simplement leur père,
00:06:16 des regards des autres et puis qui le protègent peut-être de ceux qui lui voudraient du mal.
00:06:22 Et écoutez ce que disait Anushka avec beaucoup d'élégance,
00:06:25 beaucoup de pudeur et de tendresse, évidemment,
00:06:27 ce qu'elle disait sur la protection qu'elle a vis-à-vis de son père.
00:06:31 - C'est sûr qu'il n'a pas forcément envie de se montrer comme il le faisait avant.
00:06:37 Après, quand il le fait, il le fait toujours bien.
00:06:39 On l'a vu il n'y a pas longtemps avec le président Zelensky.
00:06:41 Mais je pense que je le protège beaucoup.
00:06:45 J'essaye un maximum parce que surtout dans le monde d'aujourd'hui,
00:06:47 une vidéo, une photo, c'est vite fait.
00:06:49 Et après, je ne peux pas le protéger de tout, mais j'essaye au maximum.
00:06:54 - Anthony, Alain Delon était venu.
00:06:57 Il était venu sur ce plateau il y a quelques années et on avait fait une émission formidable.
00:07:01 D'ailleurs, avec Sonia Mabrouk, il y a toujours beaucoup d'émotions avec Delon
00:07:05 et beaucoup d'intensité parce que c'est un mélange évidemment de mélancolie
00:07:10 ou de tristesse et de regard sur le passé.
00:07:13 Et puis en même temps, c'est Alain Delon qui est une icône absolue.
00:07:17 Donc, il y a toujours quelque chose de très fort.
00:07:19 Et écoutez ce qu'il disait sur la vieillesse.
00:07:23 - Vous allez bien ?
00:07:25 - Non mais oui, comme une vieille bagnole, quoi, oui.
00:07:29 Il y a 400 000 kilomètres.
00:07:31 Il y a toujours un petit problème là, un petit machin là.
00:07:34 Rappelez-vous, je n'oublie jamais, je ne pense qu'à ça, De Gaulle.
00:07:38 Vieillir est un naufrage.
00:07:41 Le mot, on ne peut pas trouver mieux.
00:07:44 Vieillir, c'est un naufrage.
00:07:47 - Et là, c'est un homme comme les autres, d'ailleurs.
00:07:50 Alors, est-ce que c'est plus dur, lorsqu'on a été Alain Delon,
00:07:54 de glisser vers la vieillesse ou pas ?
00:07:57 C'est une question que je vous pose, je n'en sais rien.
00:08:01 Vous savez, quand les dieux grecs voulaient te punir,
00:08:03 ils te donnaient tout et ils te reprenaient tout.
00:08:06 Donc, effectivement, quand tu as été Alain Delon,
00:08:09 peut-être est-ce plus difficile ? Peut-être, je n'en sais rien.
00:08:12 - Anthony Delon, en revanche, était venu sur ce plateau.
00:08:17 Et ça, c'est intéressant parce qu'il avait raconté quelque chose
00:08:21 qui avait éveillé, effectivement, une crainte, peut-être.
00:08:25 Il était venu l'année dernière, c'était le 13 mai 2022,
00:08:28 pour le livre qu'il avait sorti.
00:08:30 Et il avait parlé de son père.
00:08:32 Il avait rapporté une conversation sur une volonté de son père.
00:08:37 - Et puis, il m'a dit, j'aimerais tomber amoureux.
00:08:43 Il avait déjà dit dans Match, il y a cela quelques années,
00:08:47 aujourd'hui, je suis prêt à tomber amoureux.
00:08:49 Et là, il m'a dit, j'aimerais avoir une femme dans ma vie,
00:08:53 pour partager ma vie.
00:08:55 J'aimerais tomber amoureux, j'aimerais partager.
00:08:58 Il a envie de rencontrer une femme.
00:09:04 Après, il m'a fait un peu de Delon en me disant,
00:09:07 j'ai une liste comme ça de prétendants.
00:09:09 Mais ça, c'était quand on était rentrés à la maison.
00:09:11 Mais il avait ce moment sincère.
00:09:13 Il a envie de rencontrer quelqu'un, de partager, d'aimer.
00:09:17 - Et là, je peux témoigner de quelque chose,
00:09:19 parce que le lendemain, Iromi m'avait appelé.
00:09:21 Elle m'avait dit, je suis cette femme,
00:09:25 et je voudrais que vous fassiez un rectificatif.
00:09:28 Je voudrais que vous disiez à l'antenne
00:09:30 que je partage la vie d'Alain Delon.
00:09:32 - Pourquoi dame de compagnie ?
00:09:34 - Elle m'avait appelé, et c'est vrai que j'avais senti
00:09:37 à ce moment-là une sorte d'empris.
00:09:41 Je ne sais pas si le mot est juste,
00:09:43 mais j'avais été témoin de ça.
00:09:45 Et ensuite, je n'ai plus...
00:09:47 Tous les textos que j'ai envoyés à Alain Delon,
00:09:50 ou pour le remercier, ou pour lui demander quelque chose,
00:09:52 il n'y a plus jamais eu de réponse.
00:09:54 Alors qu'avant, il y avait toujours,
00:09:56 et Luc le disait tout à l'heure,
00:09:58 ceux qui contactent Alain Delon,
00:10:00 ils répondent toujours, c'est toujours assez similaire, rapide.
00:10:03 C'est toujours signé "Al".
00:10:05 - C'est très emotif.
00:10:07 - "Al", et alors tu envoies généralement,
00:10:10 "comment allez-vous ? Je suis en train de revoir Borsalino,
00:10:13 vous êtes formidable, vous voyez des choses qu'on peut dire."
00:10:15 C'était toujours "merci, Al",
00:10:17 et là, on sentait que le portable,
00:10:19 effectivement, on pouvait l'imaginer en tout cas,
00:10:21 le portable était sous contrôle.
00:10:23 - Oui, après c'est...
00:10:25 - Et la famille Delon, les enfants Delon,
00:10:28 étaient déjà au courant.
00:10:30 Depuis un certain temps,
00:10:32 ils savent que leur père est en danger.
00:10:35 Ils pensent que leur père est en danger, disons-le.
00:10:38 - Après, c'est le début d'une affaire,
00:10:40 je pense qu'il faut aussi attendre,
00:10:42 c'est quelque chose de familial,
00:10:45 il faut les laisser avancer,
00:10:47 ils ont eu raison de faire ça.
00:10:50 Maintenant, je pense qu'il faut laisser aussi la justice
00:10:52 faire son cours, et ne pas non plus
00:10:54 trop polémiquer là-dessus,
00:10:56 je pense qu'ils sont assez grands,
00:10:58 ils savent ce qu'ils font tous les trois, ensemble.
00:11:01 - Mais c'est vrai que c'est, j'ai envie de dire,
00:11:03 c'est une histoire française, parce qu'au-delà,
00:11:05 ça touche beaucoup de gens,
00:11:07 il y a beaucoup de gens qui nous écoutent,
00:11:09 au-delà d'Alain Delon, qui sont eux-mêmes concernés
00:11:12 dans leur propre vie,
00:11:14 par ce type de choses,
00:11:17 un aïeul qui est un ancien,
00:11:21 qui est sous emprise,
00:11:23 vous connaissez cette vieille expression,
00:11:26 mettre le grappin dessus.
00:11:30 Tout Molière est rempli de ce genre d'histoire,
00:11:32 et toute la littérature française,
00:11:34 de vieux messieurs qui sont comme ça,
00:11:36 tombent, sont manipulés par des servantes,
00:11:39 ou des femmes plus jeunes.
00:11:41 Ce que je trouvais formidable, c'est que
00:11:43 mon grand frère était en train de vous modérer,
00:11:46 et donc c'était un peu le monde à l'envers, ce matin,
00:11:48 et je trouve que pour une des dernières émissions
00:11:50 de la saison, c'était bien que vous soyez,
00:11:52 pour une fois, modérés, que ce ne soit pas vous
00:11:54 qui soyez en train de dire aux uns et aux autres
00:11:58 autour de la table qu'il ne faut pas dire ça,
00:12:01 qu'il faut rester dans les limites.
00:12:03 Votre passion pour Alain Delon est aveugle.
00:12:07 - Vous voyez, aujourd'hui, c'est le grand déballage.
00:12:10 - C'est la dernière.
00:12:12 - Hier, Philippe Bilger nous a tous surpris
00:12:14 parce qu'il ne parlait pas assez dans l'émission,
00:12:16 et aujourd'hui, on sent que c'est la fin de l'école.
00:12:20 - C'est bientôt la fin.
00:12:22 - Vous voyez, c'est bien sûr.
00:12:24 - J'ai appuyé la classe.
00:12:26 - On reste avec nous.
00:12:28 Henri-Jean Servat, qui a consacré récemment
00:12:30 une exposition Delon-Belmondo.
00:12:32 Il y a beaucoup de choses.
00:12:34 Bonjour, Henri-Jean Servat.
00:12:36 Il y a quelque chose qui a pu vous toucher,
00:12:38 je ne sais pas si on a vu le chien d'Alain Delon,
00:12:40 l'hubo, parce que j'ai entendu la famille
00:12:44 souligner que le chien avait été retiré
00:12:47 à Alain Delon, et qu'hier, Anushka,
00:12:49 Alain Fabien et Anthony ont rendu l'hubo
00:12:52 à Alain Delon, et c'est évidemment
00:12:55 important pour lui.
00:12:57 Bonjour, Henri-Jean Servat, ça a dû vous toucher.
00:12:59 - Bonjour, Pascal, j'ai plaisir à saluer
00:13:01 vos camarades à votre entour.
00:13:03 Bien sûr, on sait que Delon, c'est comme Bardot,
00:13:05 il est fou des animaux.
00:13:07 Moi, quand je suis allé chez lui, vous ouvrez
00:13:09 la grille de douchy, vous montez, il y a un domaine
00:13:11 qui est gigantesque, on ne le sait pas,
00:13:13 tout au long dans les prés, il y a tout un tas
00:13:15 d'animaux qu'il a rachetés ou qu'il a récupérés
00:13:17 pour pas qu'ils aillent à l'abattoir.
00:13:19 Il ne le crie pas, il ne le raconte pas partout,
00:13:21 mais il est fou d'animaux. Donc moi, je me suis baigné
00:13:23 il y avait tout autour, il y avait des troupeaux
00:13:25 de chiens tout autour, il est fou des chiens.
00:13:27 Comment on peut retirer, en cette période
00:13:29 de vacances, bien sûr, où les abandons
00:13:31 se multiplient,
00:13:33 comment on peut retirer le chien
00:13:35 de quelqu'un, alors que c'est sa vie, son chien
00:13:37 c'est son compagnon, tout ce qu'on peut imaginer,
00:13:39 pour le mettre dans une fourrière, il faut méconnaître
00:13:41 Delon, la méchanceté
00:13:43 qu'il peut y avoir chez cette femme,
00:13:45 mais le chose le plus grave, Pascal,
00:13:47 c'est que quand vous connaissez Delon
00:13:49 comme je connais,
00:13:51 qui était un roc, qui était quelque chose
00:13:53 d'indestructible, de fort,
00:13:55 imaginez l'état de dépendance,
00:13:57 l'état de faiblesse dans lequel il est parvenu
00:13:59 pour se faire retirer
00:14:01 son dernier bien, sa dernière chose, son chien,
00:14:03 qu'il ait pu accepter ça.
00:14:05 Vous allez dans sa maison à Douchy tout à l'heure,
00:14:07 il y a des cimetières de chiens,
00:14:09 il y a des cimetières de ses chiens,
00:14:11 pour qu'il ait pu accepter ça, il y avait indépendance avec cette femme totale
00:14:13 et quand vous racontez l'histoire des...
00:14:15 Moi, je devais faire une expo avec lui et Bardot
00:14:17 Delon à Saint-Tropez.
00:14:19 Ça s'est très très bien passé, on parlait au téléphone,
00:14:21 un jour je suis allé à Douchy,
00:14:23 je l'ai fait plusieurs fois,
00:14:25 mais quand je suis sorti un jour,
00:14:27 il a décroché un cadre
00:14:29 qu'il avait dans son entrée
00:14:31 et il m'a dit "tu regarderas plus loin ce que c'est,
00:14:33 ne regarde pas tout de suite, tu vas voir, c'est un beau cadeau que je te fais".
00:14:35 Vous pensez, je suis sorti des grilles, j'ai pas pu m'arrêter,
00:14:37 je me suis pas empêché, j'ai regardé ce que c'était, le cadeau qui me petait.
00:14:39 C'était une photo de lui avec Bardot
00:14:41 et Romy Schneider.
00:14:43 La seule photo qu'il y avait, une des rares qu'il y avait à ce moment-là.
00:14:45 Il y en a peut-être deux autres.
00:14:47 Et ce que Delon voulait faire,
00:14:49 tout s'est très bien passé, on a pu discuter
00:14:51 et il y a un moment, ce que vous racontez,
00:14:53 ça a été silence radio.
00:14:55 Et c'était plus possible de lui parler,
00:14:57 vous envoyez un mail en l'assurant que c'était pas la même personne qui vous répondait
00:14:59 et de lui parler au téléphone, c'était pas possible.
00:15:01 Donc il a laissé l'emprise, ce que vous dites,
00:15:03 quelqu'un prendre emprise sur lui
00:15:05 et diriger ses mails,
00:15:07 diriger ses téléphones, diriger sa vie,
00:15:09 diriger tout ce qu'il pouvait faire, bien évidemment.
00:15:11 - Et Anthony Delon, je crois,
00:15:13 avait fait déjà un signalement,
00:15:15 en tout cas depuis de nombreux mois,
00:15:17 et effectivement,
00:15:19 la famille, les enfants,
00:15:21 en l'espèce, craignaient
00:15:23 cette dépendance.
00:15:25 Mais c'est vrai,
00:15:27 ça arrive dans les familles,
00:15:29 c'est en ça aussi que ces miroirs,
00:15:31 ce crépuscule d'un dieu,
00:15:33 disais-je tout à l'heure, ces miroirs
00:15:35 avec ce qui peut se passer parfois
00:15:37 dans une famille comme une autre.
00:15:39 C'est ça qui peut...
00:15:41 - C'est le crépuscule d'un fauve, plutôt,
00:15:43 on devrait dire.
00:15:45 - D'un dieu, d'un fauve,
00:15:47 je ne sais pas, en tout cas,
00:15:49 c'est vrai que cette information,
00:15:51 cette actualité a occupé
00:15:53 les radios
00:15:55 et les télévisions
00:15:57 parce que Delon
00:15:59 est le dernier des géants
00:16:01 chez les hommes.
00:16:03 - Catherine Deneuve.
00:16:05 - Mais Catherine Deneuve,
00:16:07 c'est une autre génération.
00:16:09 - Non, mais elle est plus jeune,
00:16:11 Catherine Deneuve.
00:16:13 Bardot et Delon
00:16:15 incarnent vraiment ensemble.
00:16:17 Mais même si Bardot a arrêté
00:16:19 il y a 50 ans, quand même,
00:16:21 Bardot a arrêté en 1973.
00:16:23 Son dernier film, c'est
00:16:25 "Colignot, rouge chemise".
00:16:27 C'était en 1973.
00:16:29 Donc elle est moins présente
00:16:31 dans la société française comme acteur.
00:16:33 Henri Jean,
00:16:35 je vous remercie grandement.
00:16:37 J'ai appris quand vous avez enlevé vos délégations à Nice.
00:16:39 Ça m'a fait de la peine, franchement.
00:16:41 Vraiment. Vous faites un travail
00:16:43 formidable pour
00:16:45 les animaux et que le maire
00:16:47 est strosé parce que vous avez été insolent.
00:16:49 Vous avez dit que...
00:16:51 Vous n'êtes pas très politique.
00:16:53 Vous avez dit que la bohème était mal montée
00:16:55 au théâtre de Nice
00:16:57 et vous avez dit également que les statuts
00:16:59 de qui ? De... Pabotowski ?
00:17:01 - Olinsky, Olinsky, Olinsky, Olinsky.
00:17:03 Mais en plus, vous savez que
00:17:05 je suis l'homme politique
00:17:07 "le mieux noté de France"
00:17:09 sur le site politique animaux.
00:17:11 J'ai 20 sur 20.
00:17:13 - Vous n'avez pas compris
00:17:15 que quand on est homme politique,
00:17:17 on se tait.
00:17:19 Quand on est journaliste, on peut tout dire,
00:17:21 mais votre insolence, votre impertinence, etc.
00:17:23 Faut rentrer dans le rang.
00:17:25 La culture sous le pantalon.
00:17:27 Vous êtes avec M. Estrosi, là. Vous n'êtes plus à la télévision.
00:17:29 Donc quand vous dites
00:17:31 que la bohème, c'était au théâtre de Nice,
00:17:33 et que vous n'avez pas aimé la manière
00:17:35 dont est montée la bohème, hop, il vous a viré.
00:17:37 - Non, mais, ben,
00:17:39 je suis toujours conseiller municipal, quand même.
00:17:41 Je pense que ça va s'arranger.
00:17:43 Je pense que pour les animaux, ça va s'arranger.
00:17:45 Et pour le cinéma, ça va s'arranger.
00:17:47 D'ailleurs, je vous avais invité à venir
00:17:49 présenter et faire une rétrospective de long à la Cinémathèque de Nice.
00:17:51 Il a beaucoup tourné à la Victorine.
00:17:53 Il a tourné plein de films. - Qu'est-ce qu'il a tourné à la Victorine ?
00:17:55 - Oui, il a tourné à la Victorine. Il a tourné
00:17:57 "Les Saints-Deglaces", il a tourné
00:17:59 "Le film boomerang", il a tourné... - La piscine ?
00:18:01 - La piscine en extérieur à Saint-Tropez.
00:18:03 Il a fait des scènes d'intérieur
00:18:05 dans la maison de la piscine. C'était tourné
00:18:07 à la Victorine, bien évidemment. - Les scènes d'intérieur
00:18:09 ne sont pas dans Luc Larriba, parce que vous avez écrit...
00:18:11 Alors, Luc, vous connaissez Luc Larriba,
00:18:13 qui a écrit un livre sur la piscine.
00:18:15 - Oui, oui, il y a quelques scènes.
00:18:17 - Luc Larriba, je l'ai invité à venir présenter son classe.
00:18:19 - Les "Saints-Deglaces", "Cinémathèque de Nice".
00:18:21 - Même "Mélodie en sous-sol", en 1963,
00:18:23 c'est la première partie qui a été faite à la Victorine.
00:18:25 Il y en a plusieurs, oui. "Borsalino", je crois
00:18:27 qu'il y a quelques scènes à la Victorine aussi.
00:18:29 - C'est dans "Mélodie en sous-sol" où il y a cette réplique formidable
00:18:31 "Tu vas me faire mourir de chagrin"
00:18:33 et il répond "Comme ça, on ne retrouvera pas
00:18:35 l'arme du crime". - Exactement.
00:18:37 "Mon père et moi, tu nous faire nier par nous faire mourir
00:18:39 de chagrin. Tant mieux, comme ça,
00:18:41 on ne retrouvera pas l'arme du crime."
00:18:43 - C'est bon.
00:18:45 - C'est magique.
00:18:47 - Et c'est également dans "Mélodie en sous-sol"
00:18:49 qu'il dit à un moment
00:18:51 "T'inquiète pas, Totoche,
00:18:53 on est tous du même monde."
00:18:55 - Il le dit à Doradolle.
00:18:57 - Il le dit à Doradolle
00:18:59 au bar, effectivement.
00:19:01 - Au bord de la piscine de Le Parc.
00:19:03 - Doradolle est une prostituée qui veut...
00:19:05 - Une femme du monde qui se donne un genre.
00:19:07 - Voilà. Il veut draguer Delon.
00:19:09 Et qui a écrit le dialogue de "Mélodie en sous-sol" ?
00:19:11 - Baudillard.
00:19:13 - Bien sûr.
00:19:15 - "T'inquiète pas, Totoche..."
00:19:17 - "T'en fais pas, Totoche."
00:19:19 Formidable.
00:19:21 - Mais vous savez, si je peux rajouter quelque chose,
00:19:23 Delon, c'est vraiment quelqu'un...
00:19:25 Honnêtement, ça fait prétentieux, mais c'est vrai.
00:19:27 J'ai interviewé la terre entière.
00:19:29 Je suis allé chez Elisabeth Taylor, j'ai toutes les stars américaines,
00:19:31 Sam Tiwar, des autres.
00:19:33 J'ai rarement rencontré quelqu'un qui est autant conscient
00:19:35 de sa légende, fier de sa légende,
00:19:37 et qui la connaît par cœur.
00:19:39 Moi, avec Delon, on ne parlait pas d'armes,
00:19:41 on ne parlait pas de voyous, on ne parlait pas de bandits.
00:19:43 Il me racontait des tournages de Visconti.
00:19:45 Il est conscient de ce qu'il a tourné.
00:19:47 Il en parle divinement bien.
00:19:49 Quand on parle de lui, on lui parle de sa carrière,
00:19:51 de toutes les petites pépées qu'il a eues à son bras,
00:19:53 de sa carrière d'amoureux, de sa carrière de gangster ou de dur.
00:19:55 Mais ce qui l'est fou,
00:19:57 moi, comment je l'ai accroché Delon,
00:19:59 comment c'est passé, il m'avait même imposé
00:20:01 pour faire des interviews au journal du dimanche
00:20:03 et à elle, le fameux Elle,
00:20:05 quand c'était lui qui était en couverture,
00:20:07 parce que je connaissais sa carrière,
00:20:09 et il adore, vous pouvez l'avoir, des moments entiers
00:20:11 où il vous parle des plans, des films,
00:20:13 il parle de Visconti,
00:20:15 il n'allumait pas Visconti,
00:20:17 il raconte les tournages avec Visconti,
00:20:19 les tournages aux Etats-Unis avec Anne Margrethe,
00:20:21 avec les Américaines, J. Dickinson,
00:20:23 il parle, c'est une mine, c'est ça qu'il faut raconter.
00:20:25 Vous avez parfaitement raison,
00:20:27 je vais vous laisser à votre jardin qui a l'air magnifique
00:20:29 et au soleil de Nice
00:20:31 sans vos délégations,
00:20:33 et vous remercier grandement,
00:20:35 cher Henri-Jean Servat.
00:20:37 Mais c'est vrai ce que dit Henri-Jean,
00:20:39 c'est-à-dire que la filmographie
00:20:41 de Delon, il y a
00:20:43 10 classiques.
00:20:45 - Un peu plus, quand même.
00:20:47 - C'est-à-dire les Melville,
00:20:49 Monsieur Plin... - Merci beaucoup.
00:20:51 - Merci Henri-Jean, merci beaucoup. Alors je dis 10, peut-être 15,
00:20:53 mais ce qui n'est pas le cas,
00:20:55 souvent on a fait le parallèle entre Belmondo et lui,
00:20:57 mais Belmondo a moins,
00:20:59 dans la légende du cinéma mondial,
00:21:01 a moins de classiques
00:21:03 qu'Alain Delon,
00:21:05 Rocco et ses frères, Les 3 Melvilles,
00:21:07 Le Guépard, etc.
00:21:09 - Le Professeur, oui. - Le Professeur, qui est un film...
00:21:11 - Très autobiographique. - Oui,
00:21:13 mais qu'il faut revoir, Le Professeur,
00:21:15 parce que moi, quand je l'avais rencontré,
00:21:17 j'étais allé le voir à l'hôpital américain,
00:21:19 où il y avait d'ailleurs Hiromi,
00:21:21 et là, il parlait assez peu,
00:21:23 et à chaque fois, il me disait "tu as vu Le Professeur,
00:21:25 tu as vu Le Professeur", qui est un film de Valerian...
00:21:27 - Valerio Zurlini, oui.
00:21:29 - Voilà, mais qui est un film de 71, 72, 73.
00:21:31 - 72, 73.
00:21:33 - Qui est un film tout à fait étonnant, avec une jeune femme
00:21:35 qui joue dedans,
00:21:37 qui est devenue danseuse, je crois.
00:21:39 - Oui, c'est ça. - Et qui est devenue une mine.
00:21:41 - Vous êtes une mine.
00:21:43 - Non, mais c'est vrai que ça... - Qui est toujours de ce monde,
00:21:45 d'ailleurs, et qui habite Paris, je crois.
00:21:47 - Le Professeur, ça fait partie des grands deux longs.
00:21:49 Beaucoup s'arrêtent
00:21:51 à Monsieur Klein en 76.
00:21:53 Moi, je trouve que Le Professeur
00:21:55 ferme vraiment un cycle,
00:21:57 parce que quand il l'a tourné,
00:21:59 il a eu ce désir
00:22:01 d'aller faire ce film, puisque ça s'est mal passé
00:22:03 avec Melville, il finissait un flic,
00:22:05 il devait enchaîner Le Professeur,
00:22:07 et Melville n'était pas content, parce qu'il était
00:22:09 déjà sur l'autre plateau.
00:22:11 Et en fait, c'est un film qui
00:22:13 presque conclut sa carrière,
00:22:15 parce qu'il retourne en Italie avec le désir
00:22:17 de refaire une carrière italienne
00:22:19 comme il l'avait faite avec Visconti,
00:22:21 et qui n'aura pas lieu, il n'y aura que ce film.
00:22:23 Après, il rencontrera effectivement
00:22:25 Joseph Lozet pour Monsieur Klein.
00:22:27 Mais c'est vrai que le... Voilà. Et puis, le Professeur,
00:22:29 quand on regarde ce film,
00:22:31 il est très fort dedans,
00:22:33 et ça veut dire beaucoup de choses, quand on
00:22:35 regarde attentivement le film. Mais après, il y a
00:22:37 plein de petites pépites qui parlent de lui,
00:22:39 et qui sont méconnues. L'Homme Pressé,
00:22:41 de Molinaro, où il joue un collectionneur
00:22:43 d'oeuvres d'art... - Pierre Nox.
00:22:45 - Pierre Nox, La Race des Seigneurs... - L'adaptation...
00:22:47 La Race des Seigneurs, c'est un film formidable.
00:22:49 - C'est le grand jouet de fer. - C'est un bijou, La Race des Seigneurs,
00:22:51 dialogué par...
00:22:53 - Pascal Jardin. - Pascal Jardin. Et c'est
00:22:55 sorti en 1974, 10 jours
00:22:57 après la mort de Pompidou. - C'est un film où...
00:22:59 Voilà, il y a des films comme ça
00:23:01 où il transparaît à l'intérieur.
00:23:03 Mais c'est vrai que, voilà, ces années 70,
00:23:05 il faut aussi
00:23:07 se rendre compte qu'en 76,
00:23:09 juste après M. Klein, il y a
00:23:11 des repères qui tombent dans la vie de Delon.
00:23:13 Visconti
00:23:15 décède, son père décède aussi
00:23:17 à ce moment-là.
00:23:19 - Jean Gabin. - Jean Gabin décède.
00:23:21 - Il meurt en novembre 76. - En 80,
00:23:23 Pascal Jardin décède,
00:23:25 et en 82, Romy Schneider. Donc il y a
00:23:27 déjà une sorte de fin
00:23:29 dans laquelle il ne va pas se reconnaître
00:23:31 dans les années à venir, artistiquement,
00:23:33 mais voilà, on sent
00:23:35 que le milieu des années 70,
00:23:37 c'est déjà autre chose. - C'est la chambre
00:23:39 verte, et c'est ce qu'il dit. C'est la chambre verte
00:23:41 de Truffaut, c'est-à-dire que
00:23:43 il n'est bien qu'avec les morts. - C'est ça.
00:23:45 Ce qu'avait raconté Nathalie Baye, c'est
00:23:47 qu'elle avait été une fois dans son appartement
00:23:49 qui est Kennedy, pendant le tournage
00:23:51 de Notre Histoire, et
00:23:53 il l'avait pris par la main, il l'avait
00:23:55 emmenée dans son bureau, et
00:23:57 elle était tombée devant ce mur de photos
00:23:59 où il n'y avait que des personnalités
00:24:01 décédées. Et elle lui avait
00:24:03 dit "mais en fait, le personnage
00:24:05 de la chambre verte, Julien...
00:24:07 - Julien Davène. - Davène,
00:24:09 elle lui dit "mais c'est tout à fait toi".
00:24:11 Et c'est vrai, c'est un rôle,
00:24:13 et d'ailleurs il y a une lettre qui existe,
00:24:15 qui est conservée à la Cinémathèque,
00:24:17 de Delon à Truffaut,
00:24:19 où il lui dit que c'est le film qu'il aurait aimé faire.
00:24:21 - C'est un film extraordinaire,
00:24:23 la chambre verte. J'invite tout le monde
00:24:25 à le voir, c'est un film funèbre,
00:24:27 mais c'est un film absolument magnifique.
00:24:29 Truffaut joue.
00:24:31 Il joue le rôle de Julien Davène. - Pas un grand acteur.
00:24:33 - Moi j'adore la manière dont il joue Truffaut,
00:24:35 il joue comme Jean-Pierre Léaud, je trouve qu'il a un charme...
00:24:37 - C'est pas un grand acteur.
00:24:39 - Bah oui, mais... - Maurice Pialat,
00:24:41 quand il joue, est beaucoup mieux. - J'adore comme il joue,
00:24:43 je peux pas vous dire autre chose, j'adore comme il joue.
00:24:45 J'adore sa voix, j'adore
00:24:47 le rythme de sa voix, j'adore le charme
00:24:49 de Truffaut, son intelligence, c'est tout à fait
00:24:51 étonnant de le voir. - On en parle un peu trop.
00:24:53 - Bon, en tout cas,
00:24:55 il y a l'actualité
00:24:57 aujourd'hui, on n'a pas cité
00:24:59 Bernard Morlino à nous écouter,
00:25:01 on n'a pas cité "Plein soleil" de René Clément,
00:25:03 je salue également Norbert Saada qui nous
00:25:05 écoute, Norbert Saada, qui
00:25:07 dit "c'est drôle, on devrait tourner un film,
00:25:09 "Le Crépuscule d'un fauve", et Norbert Saada
00:25:11 qui a produit un film absolument
00:25:13 prodigieux, qui est "Mort d'un pourri".
00:25:15 "Mort d'un pourri" avec
00:25:17 Klaus Kielinski notamment, avec...
00:25:19 - Avec une tirade sur la politique
00:25:21 qui ferait bon ton de ressortir.
00:25:23 - Bien sûr, la vérité,
00:25:25 c'est que vous êtes un con, rassurez-vous,
00:25:27 il y en a eu des historiques, vos prédécesseurs
00:25:29 s'appellent Savana Roll, qui est un vilain.
00:25:31 Moreau, il s'appelle, rassurez-vous.
00:25:33 Il y a Jean Bouilly, mais c'est magnifique,
00:25:35 c'est un film que vous pouvez voir,
00:25:37 c'est un des derniers films également de Maurice René.
00:25:39 Stéphane Audran,
00:25:41 vraiment, Michel Aumont, je l'ai
00:25:43 dit, Jean Bouilly. - Orné Lamouti.
00:25:45 - Orné Lamouti, Jean Virlogeux. - Henri
00:25:47 Virlogeux. - Henri. Henri
00:25:49 Virlogeux.
00:25:51 Bon, il faut qu'on parle d'autre chose, parce qu'il y a quand même
00:25:53 une actualité en dehors de Dana Delon.
00:25:55 - On est pour bûcher.
00:25:57 - Merci, Luc.
00:25:59 C'est vraiment un plaisir de vous
00:26:01 recevoir régulièrement pour parler
00:26:03 de Delon, et on va
00:26:05 parler de l'actualité.
00:26:07 On recevra tout à l'heure Nicole Calsfant, par le plus grand
00:26:09 des hasards. Elle était là,
00:26:11 elle était programmée depuis de nombreuses jours,
00:26:13 depuis de nombreuses journées, et elle joue dans Borsalido.
00:26:15 Donc elle nous parlera, si vous voulez rester avec nous,
00:26:17 jusqu'à la fin, jusqu'à 10h30. A tout de suite.
00:26:19 ...
00:26:21 - Il est 9h32,
00:26:23 Mathieu Devez.
00:26:25 ...
00:26:27 - Une tonne et demie de mortiers d'artifices
00:26:29 ont été saisis en région parisienne depuis le début
00:26:31 des violences. Dans un tweet, Gérald
00:26:33 Darmanin félicite les forces de l'ordre.
00:26:35 Le ministre de l'Intérieur précise
00:26:37 que 11 personnes ont été interpellées
00:26:39 en lien avec ces saisies.
00:26:41 Plus de 100 hectares de garigs ont été
00:26:43 brûlés par un incendie dans l'eau.
00:26:45 De 260 pompiers ont été mobilisés
00:26:47 à l'aide notamment de 5 avions
00:26:49 bombardiers d'eau. L'incendie n'a touché
00:26:51 aucune zone habitée et a été fixé.
00:26:53 Les pompiers jugent désormais
00:26:55 peu probable une reprise de la progression
00:26:57 des flammes. Enfin, au moins 4
00:26:59 personnes sont mortes à Lviv dans une attaque
00:27:01 contre un immeuble résidentiel.
00:27:03 Une ville de l'ouest de l'Ukraine, située
00:27:05 à des centaines de kilomètres des lignes de front,
00:27:07 deux étages ont été détruits alors
00:27:09 que les opérations de secours se poursuivent.
00:27:11 Et le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:27:13 promet une réponse tangible.
00:27:15 - On va parler
00:27:17 évidemment de toute l'actualité, des autres
00:27:19 d'actualité, mais je voudrais quand même qu'on commence par
00:27:21 cette affaire de flyers. Parce que franchement,
00:27:23 je n'y croyais pas.
00:27:25 Ce qui est drôle en plus, c'est que le Gorafi,
00:27:27 le Gorafi qui est
00:27:29 l'adagrame du Figaro, la semaine
00:27:31 dernière, pour se
00:27:33 moquer de la réaction possible
00:27:35 du gouvernement, avait
00:27:37 dit "Gérald Darmanin
00:27:39 va distribuer des flyers dans les
00:27:41 commissariats". Je crois qu'on a
00:27:43 d'ailleurs
00:27:45 ce tweet.
00:27:47 Je ne sais pas si on l'a, je demande à Marine.
00:27:49 Je crois qu'on l'a, ce tweet.
00:27:51 Il arrive, ce tweet.
00:27:53 Donc on va le voir.
00:27:55 Il arrive, mais il n'arrive pas.
00:27:57 Et
00:27:59 hier, qu'est-ce qu'on apprend ?
00:28:01 Le garde des Sceaux, Eric
00:28:03 Dupont-Moretti, a annoncé lors des
00:28:05 questions au gouvernement au Sénat avoir rédigé
00:28:07 un flyer. Alors ça, c'est le
00:28:09 flyer, c'est pas celui-là.
00:28:11 C'est le flyer officiel. Mais ce qui
00:28:13 m'intéressait, c'était le flyer du Gorafi.
00:28:15 Donc, à destination des parents,
00:28:17 pour expliquer en termes simples à ceux qui les auraient oubliés
00:28:19 quelles sont leurs obligations. Il sera distribué
00:28:21 dans toutes les juridictions pour être donné aux parents
00:28:23 dont les enfants sont présentés à la justice, ainsi
00:28:25 que dans les commissariats et gendarmeries, a précisé
00:28:27 la chancellerie. Ce tract reprend trois responsabilités
00:28:29 des parents que le ministre avait détaillé
00:28:31 dans une circule et renvoyée vendredi au jury d'Axmur
00:28:33 appelant à une réponse ferme à l'encontre
00:28:35 des auteurs de violences urbaines. Bon.
00:28:37 Je veux bien, on va dire, oui, mais
00:28:39 on est plus critique que tout, il faut bien
00:28:41 faire quelque chose, mais à qui ?
00:28:43 Enfin, c'est
00:28:45 extravagant, c'est-à-dire que t'as
00:28:47 les banlieues qui s'embrasent,
00:28:49 tu as une violence comme t'as
00:28:51 jamais eu, et le ministre
00:28:53 répond par un flyer.
00:28:55 - Surtout, c'est le
00:28:57 l'entrisme de l'État
00:28:59 qui veut se substituer à la famille.
00:29:01 En donnant des conseils aux parents, on en est arrivé
00:29:03 à un point de déstructuration de la société inouï.
00:29:05 Je pense qu'il n'y a qu'en France
00:29:07 où il y a des flyers de l'État pour apprendre aux enfants,
00:29:09 aux parents, comment s'occuper de leurs enfants.
00:29:11 - C'est pas vraiment
00:29:13 comment apprendre aux parents
00:29:15 comment éduquer leurs enfants. - Un peu quand même !
00:29:17 - Un petit peu, mais c'est plutôt pour...
00:29:19 - La destination. - Ça m'est dit
00:29:21 par exemple pénable, puisque assez rapidement
00:29:23 Eric Dupond-Moretti, la semaine dernière, a
00:29:25 brandi l'article 227-17
00:29:27 du Code pénal qui permet
00:29:29 par exemple de poursuivre les parents
00:29:31 qui auraient manqué à leur obligation et qui
00:29:33 peuvent encourager jusqu'à 30 000 euros d'amende.
00:29:35 - Vous savez que Maurice Berger a publié une tribune
00:29:37 dans le Figaro ce matin où il dit qu'en 40 ans
00:29:39 de pédopsychiatrie, il n'a jamais vu
00:29:41 une seule fois cet article du Code pénal
00:29:43 appliqué, n'est jamais appliqué.
00:29:45 Donc est-ce qu'il va s'appliquer là ? - C'est vrai.
00:29:47 - Après les émeutes, est-ce que vraiment il y a des parents
00:29:49 qui vont recevoir des amendes,
00:29:51 voire même être mis
00:29:53 en prison pour leurs enfants ?
00:29:55 J'en doute fortement. - Alors, lorsque votre
00:29:57 enfant vole, abîme ou détruit,
00:29:59 est-il écrit sur ce flyer quelque chose,
00:30:01 c'est vous, parent, qui serez condamné à payer
00:30:03 les réparations ? Pourquoi pas ?
00:30:05 Mais en revanche, en cas de manquement aux
00:30:07 obligations parentales, si par exemple vous
00:30:09 n'intervenez pas pour vous opposer à une sortie
00:30:11 du domicile qui pourrait être dangereuse
00:30:13 pour la santé ou la sécurité de votre enfant,
00:30:15 pardonne-moi, on est complètement dans
00:30:17 comment éduquer son enfant.
00:30:19 Ou si le parent ne veille pas au respect
00:30:21 d'une interdiction de sortie nocturne
00:30:23 prononcée par la justice. Ça, c'est autre chose.
00:30:25 Il rappelle enfin que les parents ont
00:30:27 l'obligation de se présenter à une convocation devant
00:30:29 la justice de leur enfant au risque sinon
00:30:31 de se faire amener par la force publique ou de se voir
00:30:33 infliger une amende. Donc là, on rappelle
00:30:35 effectivement... - Il faudrait que l'État commence par
00:30:37 une chose, c'est d'arrêter de criminaliser
00:30:39 les parents qui prennent des sanctions envers leurs enfants.
00:30:41 Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui, il y a un débat...
00:30:43 - Ah oui ? - Il y a un débat sur l'éducation bienveillante.
00:30:45 On se demande si le "time out", c'est-à-dire le fait de mettre
00:30:47 son enfant dans sa chambre pour le faire réfléchir
00:30:49 à ses actions, c'est de la
00:30:51 violence à l'égard des enfants. C'est ça,
00:30:53 le débat dans les colonnes du monde depuis 6 mois.
00:30:55 Et après, comment voulez-vous que
00:30:57 des parents prennent des mesures contre leurs enfants
00:30:59 quand le débat éducatif en France, c'est ça ?
00:31:01 Mettre ses enfants au coin, c'est criminel.
00:31:03 - Alors justement, je le dis pour Marine Lançon
00:31:05 parce qu'hier, on avait reçu
00:31:07 le témoignage d'une mère, et puis on ne l'a pas
00:31:09 passée, cette mère qui
00:31:11 raconte effectivement
00:31:13 ce que vous dites là.
00:31:15 Elle dit "on a tout interdit et maintenant
00:31:17 vous vous étonnez du résultat".
00:31:19 Je ne sais pas si Marine peut récupérer cette
00:31:21 vidéo et je vais vous la proposer dans
00:31:23 quelques instants. Mais
00:31:25 voilà, c'est pas à la hauteur, une nouvelle
00:31:27 fois, la flyer,
00:31:29 il faut bien faire quelque chose mais convenez
00:31:31 que c'est pas à la hauteur. Et puis je vais vous dire,
00:31:33 non seulement c'est pas à la hauteur mais c'est presque
00:31:35 contre-productif. C'est comme le numéro vert.
00:31:37 En fait, quand on te dit "voilà,
00:31:39 aujourd'hui, vous avez des
00:31:41 soucis, les femmes sont battues, etc."
00:31:43 Numéro vert. "Ah non, c'est pas à la hauteur."
00:31:45 Donc c'est presque risible en fait.
00:31:47 Tu te dis l'État, il sort un numéro vert ou un flyer.
00:31:49 - Non, il n'y a pas de ça.
00:31:51 - Mais c'est pas que ça, mais c'est ce qu'on retient.
00:31:53 En fait, c'est contre-productif.
00:31:55 - Le gouvernement n'a plus les moyens de la régaler, donc il fait de la communication.
00:31:57 - Oui, exactement.
00:31:59 - Il a plus de prévention parce qu'il n'a plus les moyens de la régaler.
00:32:01 - Il n'y a pas que ça, il a donné des instructions.
00:32:03 Tout le monde a d'ailleurs reconnu qu'un certain
00:32:05 nombre de peines qui ont été prononcées étaient...
00:32:07 - Mais même le mot "flyer", il n'est pas adapté.
00:32:09 - C'est à la suite d'instructions.
00:32:11 - Fracturer.
00:32:13 - Vous n'entendez pas ce que je dis en fait.
00:32:15 - Non mais... - Le mot "flyer".
00:32:17 - Oui, absolument, je suis d'accord.
00:32:19 - Mais vous êtes d'accord, c'est essentiel en fait.
00:32:21 Ce qui est le plus essentiel quand même, c'est le message.
00:32:23 Or le fait de rappeler aux parents...
00:32:25 - Non, mais non, c'est pas non.
00:32:27 - Le fait de rappeler aux parents leur responsabilité,
00:32:29 je ne trouve pas ça scandaleux.
00:32:31 Je dis "c'est bien".
00:32:33 - Mais non, mais c'est pas scandaleux.
00:32:35 C'est dérisoire.
00:32:37 C'est pas scandaleux que ça s'appelle un "flyer".
00:32:39 C'est pas aucune importante ou des confettis.
00:32:41 C'est dérisoire.
00:32:43 - C'est lui-même qui a dit "j'ai rédigé un flyer".
00:32:45 - C'est à la place.
00:32:47 C'est pas en plus, c'est pas superpédatoire,
00:32:49 c'est pas artificiel.
00:32:51 C'est à la place.
00:32:53 Il n'y aura pas de politique.
00:32:55 Il n'y aura rien si ce n'est trois prières, deux aveux.
00:32:57 Pardon, il ne faut pas parler de religion.
00:32:59 Il y aura trois voeux secrets à l'intérieur
00:33:01 pour que la prochaine émeute
00:33:03 ne soit pas dans le trimestre qui vient.
00:33:05 Il faudrait peut-être attendre un petit peu
00:33:07 avant de remettre le barnum comme ça devant...
00:33:09 - Je vous propose d'écouter...
00:33:11 - On ne touche à rien.
00:33:13 - Rien ne changera, je vous l'ai dit.
00:33:15 - Puis c'est pas un problème.
00:33:17 - Rien ne changera.
00:33:19 - Rien ne changera.
00:33:21 - Rien ne changera, parce que tu es dans le déni.
00:33:23 Rien ne changera.
00:33:25 - Le déni, c'est ça.
00:33:27 Vous avez l'éléphant au milieu de la personne.
00:33:29 - Le problème que ça pose,
00:33:31 c'est le problème de l'immigration
00:33:33 et d'une certaine immigration, disons-le,
00:33:35 puisque ce n'est pas l'immigration asiatique.
00:33:37 C'est cette immigration qui pose un souci.
00:33:39 - Kevin.
00:33:41 - Kevin et Matteo.
00:33:43 - Avec des responsabilités
00:33:45 sans doute de l'Etat,
00:33:47 et notamment dans l'urbanisme
00:33:49 qui a mal envisagé les choses,
00:33:51 bien sûr, etc.
00:33:53 Sans doute. Non ?
00:33:55 - Non, mais Kevin et Matteo.
00:33:57 - Kevin et Matteo, alors vous faites référence
00:33:59 à ce qu'a dit Gérald Darmanin,
00:34:01 et vous y voyez comme une négation de la réalité.
00:34:03 - Non, mais je vous explique que les émeutes,
00:34:05 ce n'est pas un problème de l'immigration,
00:34:07 puisque c'est Kevin et Matteo.
00:34:09 On se dit, bon sang, mais au sommet de l'Etat,
00:34:11 il n'y a que des Marie Chantal et des Pinocchio,
00:34:13 des petits détenus qui s'allongent au fur et à mesure
00:34:15 qu'ils mentent. Comment est-ce qu'on peut dire
00:34:17 aux Français qui ont vu les images
00:34:19 de ces émeutes, de ces radziens,
00:34:21 comment est-ce que vous pouvez leur dire sérieusement
00:34:23 que ça n'a aucun rapport
00:34:25 avec l'immigration ?
00:34:27 Évidemment que ce sont des enfants de l'immigration,
00:34:29 ou des petits-enfants, ou des arrière-petits-enfants.
00:34:31 Évidemment que c'est un échec éclatant
00:34:33 de l'assimilation
00:34:35 et de l'intégration.
00:34:37 Comment est-ce que vous pouvez sérieusement,
00:34:39 quand vous êtes ministre de l'Intérieur,
00:34:41 vous vous positionnez et que vous êtes en face
00:34:43 de ce désastre
00:34:45 qui éclate aux yeux du monde entier,
00:34:47 dire "mais non, pas du tout,
00:34:49 on l'avait déjà entendu avec les supporters anglais".
00:34:51 Il recommence...
00:34:53 Il n'a pas dit exactement ce que vous dites.
00:34:55 Il a dit "il y a aussi".
00:34:57 Il n'a pas dit exactement ce que vous dites.
00:34:59 Il n'a pas dit "c'est Kevin et Mathéo".
00:35:01 Il a dit "il y avait aussi Kevin et Mathéo".
00:35:03 Il a dit "il y avait aussi Kevin et Mathéo".
00:35:05 Il a dit "il y avait aussi Kevin et Mathéo".
00:35:07 Je suis en désaccord
00:35:09 avec ce que vous venez de dire
00:35:11 parce que je pense que, face à cette situation,
00:35:13 on voit bien qu'il y a des gens
00:35:15 qui cherchent à invoquer une cause magique.
00:35:17 D'ailleurs, c'était à mon avis ce qui était discutable
00:35:19 dans ce qu'avait dit Emmanuel Macron
00:35:21 quand il avait parlé des jeux vidéo.
00:35:23 Ce qui était discutable aussi quand il pointait les parents
00:35:25 comme s'il y avait une causalité,
00:35:27 comme ça, monocausale.
00:35:29 Je pense que dire "l'immigration", c'est une double erreur.
00:35:31 C'est une erreur premièrement parce que les gens
00:35:33 qui ont fait ces émeutes sont une énorme
00:35:35 minorité des habitants des quartiers.
00:35:37 Ils sont, si vous voulez,
00:35:39 les trois quarts d'entre eux,
00:35:41 même beaucoup plus,
00:35:43 ils sont absolument insupportés de voir
00:35:45 que le bien public est saccagé.
00:35:47 Et deuxièmement, sur le point factuel,
00:35:49 Gérald Darmanin a totalement raison de dire
00:35:51 que parmi les gens qui ont arrêté,
00:35:53 ce n'est pas vrai de dire que ce sont des gens
00:35:55 factuellement qui sont des immigrants
00:35:57 ou des descendants d'immigrés.
00:35:59 C'est juste pas vrai.
00:36:01 - Il donne des faits, il donne des chiffres.
00:36:03 - Bah oui.
00:36:05 - C'est fou ces étrangers qui ont fait
00:36:07 l'histoire de France. Donc Louis XIV est un étranger.
00:36:09 Les émeutiers n'ont rien à voir avec l'immigration.
00:36:11 - Mais je suis d'accord avec vous.
00:36:13 - On marche sur la tête quand même.
00:36:15 - On marche sur les enfants d'immigrés sauf ceux qui...
00:36:17 - Et quand on prend les joueurs de foot
00:36:19 de l'équipe de France, à chaque fois on rappelle
00:36:21 qu'ils sont issus de l'immigration parce que c'est positif.
00:36:23 Mais par contre, les émeutiers, ils ne devraient pas le dire.
00:36:25 - Bien sûr, mais les enfants d'immigrés, sauf ceux
00:36:27 qui étaient dans la rue la semaine dernière.
00:36:29 On est d'accord.
00:36:31 - Non, mais c'est pas le déni.
00:36:33 - Que vous le vouliez ou non, vous ne pouvez pas
00:36:35 mettre sur le même plan des immigrés.
00:36:37 Ils étaient 10 % dans ce mois,
00:36:39 un peu moins de 10 % dans ce mois.
00:36:41 - Il n'y a pas eu d'immigrés, c'est des étrangers.
00:36:43 - C'est des étrangers.
00:36:45 - C'est 10 % des immigrants.
00:36:47 - Et des enfants d'anciens immigrés
00:36:49 mais qui aujourd'hui sont français.
00:36:51 - Les personnes de l'immigration ne sont pas français.
00:36:53 - Je vous dis que là...
00:36:55 - Donc ils sont français, mais donc ils ne sont pas immigrés.
00:36:57 - Non, mais c'est l'immigration.
00:36:59 Il y a un problème d'intégration.
00:37:01 Est-ce que ces jeunes gens,
00:37:03 petits enfants de l'immigration,
00:37:05 partagent vos valeurs,
00:37:07 partagent votre culture,
00:37:09 partagent vos mœurs,
00:37:11 partagent votre histoire, partagent vos coutumes ?
00:37:13 Et ce n'est pas certain en fait.
00:37:15 - Non, vous ne pouvez justement pas généraliser.
00:37:17 Vous ne pouvez pas dire que tous les...
00:37:19 - Oui, on ne peut pas généraliser.
00:37:21 - Mais bien sûr.
00:37:23 - Vous inquiétez pas Gérard.
00:37:25 - On dit aussi dans le monde réel.
00:37:27 On a aussi des amis étrangers.
00:37:29 - On a aussi.
00:37:31 - Vous inquiétez pas, on a fait aussi de l'alphabétisation pendant des années.
00:37:33 On est visiteur de prison.
00:37:35 On connaît aussi un petit peu la réalité.
00:37:37 Vous n'êtes pas le seul à penser que...
00:37:39 - C'est tout ça.
00:37:41 - On n'est pas dans la génération abusive.
00:37:43 On vous dit simplement que de nier l'échec de l'assimilation
00:37:45 en disant, en tenant les propos de M. Armanin,
00:37:47 eh bien, est quelque chose d'incroyablement choquant.
00:37:49 - Alors, je vous propose,
00:37:51 je vous propose d'écouter cette femme,
00:37:53 parce que c'était très intéressant.
00:37:55 Cette femme, vous avez vu cette vidéo
00:37:57 qui a tourné, sans doute,
00:37:59 sur les réseaux sociaux,
00:38:01 et elle dit... - Ah oui, oui, oui.
00:38:03 - Vous ne l'avez pas vue, cette femme ?
00:38:05 - Si, si, je l'ai vue.
00:38:07 - Et elle est très intéressante.
00:38:09 Voilà, cette femme, comme elle a mis sa vidéo sur les réseaux sociaux,
00:38:11 je pense qu'on peut la passer.
00:38:13 Je ne peux pas vous dire son nom, malheureusement.
00:38:15 Je sais qu'elle a produit cette vidéo très récemment.
00:38:17 Écoutez, parce que c'est très instructif.
00:38:19 - Bonjour, messieurs de l'État.
00:38:21 Quel carnage.
00:38:23 Aujourd'hui, à la télé,
00:38:25 on a entendu que vous allez vous retourner
00:38:27 contre les parents des enfants
00:38:29 qui font ce carnage.
00:38:31 Messieurs de l'État,
00:38:33 rentrez en vous-mêmes.
00:38:35 Avant, il y avait à l'école la morale,
00:38:37 l'instruction civique. Vous avez dit que c'est pas bon.
00:38:39 Avant, il y avait la prière.
00:38:41 Vous avez dit que c'est pas bon.
00:38:43 Avant, les parents
00:38:45 pouvaient reprendre leurs enfants,
00:38:47 mais elles leur donnaient une tape s'ils le méritent.
00:38:49 Vous avez dit qu'il ne faut pas le faire.
00:38:51 Vous les mettez même en garde à vue
00:38:53 quand ils le font.
00:38:55 Vous avez empêché
00:38:57 aux parents d'élever les enfants convenablement.
00:38:59 À l'école,
00:39:01 vous avez dit que si on donne un zéro à un enfant,
00:39:03 vous le traumatisez.
00:39:05 Je vous fais remarquer,
00:39:07 messieurs de l'État,
00:39:09 à la télé, tous les jours, nous avons des films
00:39:11 qui leur montrent comment voler,
00:39:13 comment tricher, comment tuer,
00:39:15 comment combattre.
00:39:17 Tous les jours, on est assaisonnés
00:39:19 de films mauvais.
00:39:21 Et vous vous attendiez
00:39:23 à quoi aujourd'hui?
00:39:25 Messieurs de l'État,
00:39:27 la faute vous revient
00:39:29 premièrement, avant de la mettre
00:39:31 sur les autres. La faute
00:39:33 vous revient parce que
00:39:35 vous avez tout ce qui était bon,
00:39:37 vous avez dit que ce n'est pas bon.
00:39:39 Et ce qui n'est pas bon, vous avez dit que c'est bon.
00:39:41 Moi, je vous condonne
00:39:43 un conseil aujourd'hui.
00:39:45 Vous avez manqué de sagesse.
00:39:47 Vous avez manqué d'intelligence.
00:39:49 Je vous demande de revenir,
00:39:51 de demander à Dieu un peu de sagesse
00:39:53 parce que vous n'auriez pas agi ainsi
00:39:55 si vous étiez adressé à lui.
00:39:57 Lui, il est celui qui est capable
00:39:59 de vous donner toute l'intelligence pour mener
00:40:01 à bien un pays. Mais non,
00:40:03 vous avez rejeté Dieu.
00:40:05 Et bien, aujourd'hui,
00:40:07 voilà, ce qui arrive aujourd'hui,
00:40:09 c'est le boomerang. Ça vous revient.
00:40:11 Ça vous retourne
00:40:13 parce que c'est vous qui l'avez créé.
00:40:15 Vous avez créé monstre
00:40:17 de la vie. Voici le résultat.
00:40:19 Ne prenez-vous qu'à vous-même
00:40:21 au lieu de chercher les coupables.
00:40:23 C'est vous les coupables, messieurs de l'État.
00:40:25 Alors, messieurs de l'État,
00:40:27 alors évidemment, c'est très discutable tout ce qu'elle dit,
00:40:29 mais cette vidéo a tourné en bloc.
00:40:31 Moi, je retiens quand même une chose, c'est qu'effectivement,
00:40:33 la morale en classe,
00:40:35 c'est pas bien.
00:40:37 Et ça a été
00:40:39 abandonné au nom de...
00:40:41 Le discours victimaire a pris la place
00:40:43 de la morale, nous.
00:40:45 On se l'a dit,
00:40:47 c'est aussi...
00:40:49 Il faut faire la morale.
00:40:51 Les parents sont aussi responsables.
00:40:53 Si chacun renvoie la responsabilité sur l'autre,
00:40:55 on n'avancera jamais. Il y a une part de responsabilité
00:40:57 des parents, il faut le redire.
00:40:59 Essayons de ne pas dire ce qu'on a dit
00:41:01 tous les jours.
00:41:03 Franchement, allez, avançons.
00:41:05 Moi, je trouve ça scandaleux de mettre
00:41:07 sur le même plan qu'elle n'aime pas les films contemporains,
00:41:09 mais de parler de la violence,
00:41:11 les fessées, les frappes, etc.
00:41:13 C'est scandaleux d'insinuer que c'est bien de faire ça à des enfants.
00:41:15 C'est pas la même chose d'éduquer un enfant
00:41:17 avec autorité, avec exigence, etc.
00:41:19 Et de légitimer, d'appuyer...
00:41:21 La lâcheté des hommes politiques.
00:41:23 Exemple hier.
00:41:25 J'ai rien contre Valérie Pécresse.
00:41:27 Je tiens à la dire. Mais c'est effrayant,
00:41:29 en fait, ce qui s'est passé.
00:41:31 La région Île-de-France a choisi de nommer un lycée
00:41:33 de Saint-Denis-Rosaparte, 43ème...
00:41:35 43ème établissement
00:41:37 français.
00:41:39 La communauté éducative
00:41:41 avait choisi Angela Davis comme nom.
00:41:43 Très intéressant.
00:41:45 Une militante afro-américaine
00:41:47 qui crache sur la France.
00:41:49 Qui est racialiste,
00:41:51 qui développe toute la théorie woke
00:41:53 de l'état raciste, de la police raciste.
00:41:55 Donc la communauté éducative.
00:41:57 Ce qui en dit long, quand même, sur cette communauté éducative.
00:41:59 Donc, choisie Angela Davis.
00:42:01 À juste titre, Mme Pécresse
00:42:03 dit non pas Angela Davis.
00:42:05 Mais elle choisit Rosaparte.
00:42:07 Alors qu'il n'y a toujours pas de lycée...
00:42:09 Il n'y a toujours pas de lycée Samuel Patin
00:42:11 en France.
00:42:13 Non, c'est parce que tous ces gens prennent la France pour l'Alabama.
00:42:15 Voilà.
00:42:17 Rosaparte, c'est la lutte contre la...
00:42:19 C'est l'icône de la lutte contre la ségrégation raciale.
00:42:21 Jusqu'à présent,
00:42:23 du contraire, il n'y a jamais eu d'apartheid
00:42:25 en France. Il n'y a jamais eu de loi
00:42:27 imposant la ségrégation.
00:42:29 Ils ont une telle
00:42:31 ignorance
00:42:33 de ce qu'a été la France.
00:42:35 Comment elle s'est construite,
00:42:37 cette structure profonde,
00:42:39 qu'ils imaginent qu'ils puissent importer comme ça
00:42:41 le modèle américain.
00:42:43 Mais c'est catastrophique.
00:42:45 Ils poussent ces élèves qui sont déjà du mal à s'assimiler,
00:42:47 à s'intégrer à la société française.
00:42:49 Ils leur projettent un imaginaire nord-américain
00:42:51 de guerre raciale.
00:42:53 Et après, on s'étonne.
00:42:55 On s'étonne qu'il y ait du racisme anti-Blanc.
00:42:57 Il est mort.
00:42:59 C'est hallucinant.
00:43:01 Gaston Monnerville,
00:43:03 premier président noir du Sénat.
00:43:05 C'est pas le nom de Gaston Monnerville.
00:43:07 Je rappelle que Rosa Parks a refusé de céder sa place
00:43:09 dans un buisson à un homme blanc.
00:43:11 C'était en 1955. Les États-Unis sont ravagés par la ségrégation raciale.
00:43:13 On va l'écouter, Mme Pécresse.
00:43:15 Je crois qu'elle n'a toujours pas compris
00:43:17 pourquoi elle a fait moins de 5%
00:43:19 à l'élection présidentielle.
00:43:21 En fait, ils ne comprennent rien.
00:43:23 Elle aurait été courageuse.
00:43:25 Elle aurait dit
00:43:27 "Lysée Samuel Paty,
00:43:29 en Ile-de-France, et moi,
00:43:31 présidente du Conseil régional,
00:43:33 je serai la présidente
00:43:35 qui imposera ce nom-là."
00:43:37 Elle ne le fait pas. Pourquoi ?
00:43:39 Soumission. Lâcheté. Pas de courage.
00:43:41 Elle aurait pu appeler, pourquoi pas,
00:43:43 le lycée Jeanne d'Arc aussi.
00:43:45 Ça n'aurait pas été bien.
00:43:47 Mais il y en a quelques-uns, effectivement,
00:43:49 des lycées Jeanne d'Arc.
00:43:51 Elle préfère Rosa Parks.
00:43:53 Tant mieux ! Moins de 5%.
00:43:55 C'est ça, la réalité.
00:43:57 Parce qu'en fait, ces gens,
00:43:59 ils ne comprennent rien à la France
00:44:01 et ils ne veulent pas qu'ils fassent autre chose.
00:44:03 Je vous assure qu'ils fassent autre chose.
00:44:05 Ce sera mieux.
00:44:07 Parce que quand on a si peu de courage
00:44:09 de ne pas être capable,
00:44:11 dans son propre région,
00:44:13 de désigner
00:44:15 un lycée Samuel Paty,
00:44:17 il faut faire autre chose.
00:44:19 Il faut faire autre chose.
00:44:21 Quand on a si peu de courage.
00:44:23 Je vous assure, je le pense.
00:44:25 C'est la preuve que bien souvent,
00:44:27 la droite n'est qu'une gauche plus lente.
00:44:29 Chacun l'a compris.
00:44:31 Elle dit Rosa Parks, parce qu'il y a 40 ans, on disait Rosa Parks.
00:44:33 Et dans 20 ans, elle dira,
00:44:35 on va mettre Angela Davis plutôt que je ne sais quelle autre radicale américaine.
00:44:39 Ecoutez Valérie Pécresse.
00:44:41 Je crois que dans ces conditions,
00:44:45 et compte tenu du fait qu'Angela Davis est toujours vivante
00:44:47 et qu'elle peut continuer
00:44:49 de s'exprimer de manière très positive
00:44:51 sur l'État français,
00:44:53 et compte tenu des événements
00:44:55 qui ont lieu en ce moment,
00:44:57 et de la nécessité
00:44:59 de faire respecter les lois de la République
00:45:01 dans tous les lycées d'Ile-de-France,
00:45:03 dans tous les quartiers d'Ile-de-France,
00:45:05 je crois qu'il est nécessaire
00:45:07 que nous rejetions ce nom d'Angela Davis
00:45:09 le 4 mai,
00:45:11 dans un courrier au proviseur.
00:45:13 J'ai donc invité la communauté éducative du lycée
00:45:15 à proposer un autre nom sous deux mois,
00:45:17 et à le faire confirmer
00:45:19 par un conseil d'administration.
00:45:21 Ce conseil s'est à nouveau prononcé
00:45:23 pour la dénomination Angela Davis,
00:45:25 le 21 juin 2023.
00:45:27 Faute d'avoir reçu
00:45:29 aucune nouvelle proposition,
00:45:31 ni de la commune, ni de la communauté éducative,
00:45:33 je vous propose de procéder
00:45:35 à la dénomination du lycée de Pleine-Commune
00:45:37 en lui attribuant le nom de lycée Rosa Parks,
00:45:39 figure emblématique de la lutte
00:45:41 contre la ségrégation aux États-Unis,
00:45:43 qui faisait partie
00:45:45 de la présélection
00:45:47 du conseil d'administration
00:45:49 du lycée.
00:45:51 Donc le conseil d'administration du lycée,
00:45:53 évidemment, c'est Rosa Parks
00:45:55 ou Angela Davis.
00:45:57 - Je ne sais pas pourquoi vous me regardez en disant ça.
00:45:59 - Je vous regarde parce que je trouve ça tellement l'inversion.
00:46:01 Je trouve que de quel côté
00:46:03 que je me tourne ce pays,
00:46:05 on va terminer dans un hôpital psychiatrique
00:46:07 pour des raisons que je n'arrive même pas
00:46:09 à comprendre.
00:46:11 Je vous assure, je n'arrive même pas
00:46:13 à comprendre ce qui peut passer.
00:46:15 - Reste calme, je ne défends pas
00:46:17 ni le nom d'Angela Davis,
00:46:19 ni le nom d'Angela Davis,
00:46:21 mais tu as des milliers de Français
00:46:23 que tu peux honorer.
00:46:25 - Je vais même vous donner une autre.
00:46:27 - J'habite dans le 17e arrondissement.
00:46:29 Le plus grand parc du 17e arrondissement,
00:46:31 il l'a appelé Martin Luther King.
00:46:33 C'est très bien, mais pourquoi pas Gaston Bonnerville,
00:46:35 Josephine Baker ?
00:46:37 Si on veut des gens d'un pays,
00:46:39 il y en a plein dans d'autres pays.
00:46:41 - Là où vous avez mille fois raison,
00:46:43 c'est que le nom qui s'impose aujourd'hui,
00:46:45 ça devrait être celui de Samuel Paty.
00:46:47 C'est celui qui s'impose.
00:46:49 - C'est un peu comme le nom de la
00:46:51 révolution française,
00:46:53 qui a été un héros de la révolution française.
00:46:55 - Les noms de lycées, ça dit tout
00:46:57 de la bien-pensance de l'époque.
00:46:59 - Mais bien sûr.
00:47:01 - Il y a plus de lycées Camille Claudel
00:47:03 que de lycées Auguste Rodin.
00:47:05 Rodin est là, et Claudel est là.
00:47:07 Je l'aime beaucoup.
00:47:09 C'est la bien-pensance féminine.
00:47:11 - Celui qui voudrait faire un lycée Napoléon,
00:47:13 à mon avis, il y aurait les profs
00:47:15 qui seraient en grève avant même
00:47:17 qu'ils aient commencé.
00:47:19 Non mais ce monde, je vous assure,
00:47:21 effectivement, il y a quelque chose
00:47:23 chez nous, je ne sais pas comment ça se passe en Italie,
00:47:25 en Espagne, je ne crois pas que ce soit la même chose,
00:47:27 ce rapport au passé.
00:47:29 - C'est tout récent.
00:47:31 - Ce suicide.
00:47:33 - Le héros d'Estiendorf, le lycée a été débaptisé.
00:47:35 Ça a été toute une bataille à Carcouf,
00:47:37 près de chez vous.
00:47:39 - Ah bon ?
00:47:41 - Oui, bien sûr.
00:47:43 - Ça va comment ?
00:47:45 - Il est résistant.
00:47:47 Il est revenu en France de Londres
00:47:49 et il est torturé abominablement par les Gestapo
00:47:51 qui n'a pas donné d'ailleurs son réseau.
00:47:53 Et donc,
00:47:55 le conseil éducatif
00:47:57 ayant découvert
00:47:59 que Diestiendorf, avant d'être ce héros,
00:48:01 venait de l'action française,
00:48:03 donc avait été royaliste,
00:48:05 a exigé qu'on le débaptise.
00:48:07 Ça a été un bras de fer
00:48:09 invraisemblable avec le conseil régional.
00:48:11 - En tout cas, vous avez parfaitement raison.
00:48:13 Le nom des lycées témoigne de l'époque.
00:48:15 On va recevoir Nicole Calfant.
00:48:17 - Ça fait un moment qu'on n'a pas parlé d'Alain Delon.
00:48:19 - Donc à mon avis,
00:48:21 on va pouvoir en reparler
00:48:23 à l'instant. Mais on a beaucoup d'actualités
00:48:25 à vous proposer quand même aujourd'hui.
00:48:27 Donc on va parler
00:48:29 notamment des policiers municipales en colère.
00:48:31 - Et puis on pourrait écouter
00:48:33 Claude Maluret. Non, les réseaux sociaux,
00:48:35 c'est intéressant. Les réseaux sociaux,
00:48:37 c'est encore la même chose.
00:48:39 Emmanuel Macron dit quelque chose, Elisabeth Borne
00:48:41 dit autre chose. C'est toujours pareil.
00:48:43 Emmanuel Macron dit "on va arrêter" et puis elle dit
00:48:45 "oui enfin c'est possible, mais peu..."
00:48:47 - Mais réseaux sociaux, ça pose
00:48:49 une question de liberté publique.
00:48:51 - Oui, bien sûr. Allez, hop !
00:48:53 Pause.
00:48:55 - C'est un bonheur de recevoir sur ce plateau
00:48:59 Nicole Calfant. Bonjour.
00:49:01 - Bonjour. - Ça nous fait vraiment tellement plaisir
00:49:03 de vous recevoir parce qu'effectivement
00:49:05 vous êtes tellement présente
00:49:07 dans la vie artistique depuis
00:49:09 toutes ces années et vous êtes à la fille
00:49:11 d'une pièce de théâtre, "Le vison voyageur"
00:49:13 à partir du 12 juillet 2023 au théâtre
00:49:15 de la Michaudière. Il y aura plein de représentations.
00:49:17 Mais c'est vrai que par le plus
00:49:19 grand des hasards,
00:49:21 parce que vous deviez venir aujourd'hui
00:49:23 et on ne connaissait pas l'actu Delon,
00:49:25 il se trouve que votre nom est
00:49:27 lié à celui d'Alain Delon.
00:49:29 D'abord parce que vous jouez dans ce film
00:49:31 extraordinaire, mythique,
00:49:33 "Borsellino" en 70.
00:49:35 - Oui, il se trouve
00:49:37 qu'on m'a beaucoup téléphoné, mais vous connaissez
00:49:39 un peu ma personnalité, je ne réponds pas.
00:49:41 Je reste muette,
00:49:43 en retrait. J'ai assuré
00:49:45 les enfants de toute ma tendresse et toute
00:49:47 mon affection, ils le savent, mais je
00:49:49 ne m'exprimerai pas sur ce sujet.
00:49:51 C'est trop... C'est leur lien du sang.
00:49:53 Ça leur appartient.
00:49:55 C'est trop intime.
00:49:57 - Mais en même temps, c'est vrai que vous avez
00:49:59 à vous accompagné
00:50:01 cette carrière-là. Vous étiez...
00:50:03 - Et Alain m'a accompagnée aussi.
00:50:05 - Et voilà. - Parce que j'ai beaucoup travaillé avec lui.
00:50:07 Et donc,
00:50:09 voilà, je reste en retrait
00:50:11 et en même temps extrêmement
00:50:13 proche de cette famille
00:50:15 que j'aime. - Et puis il y a cette scène
00:50:17 où vous êtes dans "Borsellino",
00:50:19 sur la plage, et on voit sortir
00:50:21 Jean-Paul Belmondo, au sommet
00:50:23 de sa beauté et de sa gloire,
00:50:25 et Alain Delon, tous les deux absolument
00:50:27 magnifiques, et vous, vous êtes en train de regarder
00:50:29 ces deux hommes... - Mais là, parce que j'étais plus
00:50:31 une comédienne, j'étais une groupie.
00:50:33 C'était impossible
00:50:35 d'être si jeune à la comédie française,
00:50:37 de voir arriver, vers moi, sortant
00:50:39 de l'eau, ces deux hommes
00:50:41 magnifiques, en pleine force de l'âge,
00:50:43 en pleine beauté, extrêmement
00:50:45 bienveillants, en plus,
00:50:47 et c'est une image qui a marqué
00:50:49 tout le monde, mais moi, qui m'a marquée, parce que
00:50:51 j'étais devant eux, encore plus.
00:50:53 - Et vous nous parlerez peut-être de la comédie
00:50:55 française, puisque vous veniez d'entrer
00:50:57 à la comédie française, dans une
00:50:59 des troupes les plus prestigieuses, dans laquelle il y avait
00:51:01 Jacques Charon, Robert Hirsch,
00:51:03 Jean-Pierre, Michel Duchossois,
00:51:05 Micheline Boudel... - François Seigny.
00:51:07 - Et qui est une des troupes mythiques,
00:51:09 même si la troupe, aujourd'hui, a beaucoup de qualités.
00:51:11 - Elle est fantastique. - Fantastique, aujourd'hui.
00:51:13 Je suis d'accord avec vous, mais cette troupe-là,
00:51:15 et notamment avec... - C'est la mienne.
00:51:17 - Voilà, et une période...
00:51:19 qui était...
00:51:21 C'était Pierre Dux, peut-être,
00:51:23 à ce moment-là, la demi-france. - J'ai eu Pierre Dux,
00:51:25 j'ai eu Maurice Escande, d'abord,
00:51:27 au tout début, il y a eu Toja,
00:51:29 puis après, Pierre-Michel, j'ai eu plusieurs administrateurs,
00:51:31 mais moi, je fais partie
00:51:33 des actrices, enfin, des comédiennes
00:51:35 qui ont été extrêmement heureuses aux Français.
00:51:37 - Ça a changé,
00:51:39 sans doute, quand on voit...
00:51:41 C'est un théâtre assez bourgeois, Jacques Toja,
00:51:43 Pierre Dux, etc.
00:51:45 Aujourd'hui, c'est assez différent, forcément.
00:51:47 - Tout à fait. - Bon, on est en retard,
00:51:49 mais c'est pour la bonne cause.
00:51:51 Mathieu Devez nous rapporte les infos.
00:51:53 ...
00:51:55 - Les enfants d'Alain Delon
00:51:57 portent plainte pour harcèlement
00:51:59 moral contre sa dame de compagnie.
00:52:01 Leur avocat dit suspecter un abus de faiblesse.
00:52:03 Il précise que le comédien
00:52:05 âgé de 87 ans s'est joint à la plainte
00:52:07 par une déclaration écrite.
00:52:09 La femme en question s'est installée
00:52:11 chez Alain Delon en 2019, après
00:52:13 son accident cardiovasculaire.
00:52:15 Elisabeth Born est arrivée à Lisieux,
00:52:17 dans le Calvados. La première ministre doit rencontrer
00:52:19 les habitants et les commerçants
00:52:21 d'un quartier touché par les violences consécutives
00:52:23 à la mort de Naël. Dans ce quartier,
00:52:25 un bureau de tabac a été incendié.
00:52:27 Les locaux de la police municipale
00:52:29 ont également été visés par des tirs de mortier
00:52:31 d'artifice. Enfin, en football,
00:52:33 Nasser El-Raleifi ne veut faire aucun cadeau
00:52:35 à Kylian Mbappé. Prolonger ou être vendu
00:52:37 dès cet été, la situation du Parisien
00:52:39 est non négociable, assure le président
00:52:41 du club. Il ajoute que Kylian Mbappé
00:52:43 ne peut pas partir gratuitement.
00:52:45 - Lettre entre-ouverte
00:52:47 à Alain Delon. Vous aviez écrit
00:52:49 ce livre en 1972
00:52:51 et Alain Delon disait
00:52:53 de votre relation "c'est une amitié pure
00:52:55 et rien d'autre". J'ai deux femmes dans ma vie
00:52:57 comme ça, Nicole et Brigitte.
00:52:59 Les gens pensent
00:53:01 qu'il y a forcément eu quelque chose entre nous
00:53:03 mais ce n'est que de l'amitié
00:53:05 avec le temps, c'est beaucoup plus extraordinaire.
00:53:07 Vaste question, est-ce que l'amitié peut
00:53:09 exister entre un homme et une femme ?
00:53:11 - La preuve, Alain m'a jamais touché un cheveu.
00:53:13 Enfin, c'est vraiment...
00:53:15 Je crois qu'Alain aime beaucoup la pureté
00:53:17 et qu'à ses yeux j'incarnais
00:53:19 une certaine pureté. Et puis
00:53:21 il y avait la comédie française
00:53:23 derrière et c'était comme ça.
00:53:25 Il me trouvait assez Delonienne,
00:53:27 il trouvait que j'avais les yeux...
00:53:29 C'est vrai que j'avais un petit côté de Nathalie à l'époque
00:53:31 mais on ne touchait pas.
00:53:33 C'était le grand grand respect.
00:53:35 - Pendant le tournage de "Borsellino",
00:53:37 vous jouiez le soir au français.
00:53:39 Vous faisiez les scènes
00:53:41 le matin et le début d'après-midi
00:53:43 à Cassis et il y avait un avion
00:53:45 à votre disposition, il y avait le chauffeur d'Alain Delon
00:53:47 et vous rentriez
00:53:49 en scène le soir
00:53:51 pendant la VR au 3e acte.
00:53:53 - Oui, j'arrivais
00:53:55 heureusement dans la Var, ça tombait bien
00:53:57 4e scène, 3e acte.
00:53:59 Ah, que je suis frozen dans un étrange
00:54:01 état, c'était le cas de le dire.
00:54:03 Mes parents étaient venus me chercher à Orly
00:54:05 parce que c'était Orly à l'époque.
00:54:07 Je me maquillais dans l'avion, je courais
00:54:09 dans les couloirs de la comédie française,
00:54:11 mon abuse me tendait mon corset.
00:54:13 J'arrivais essoufflée, ce qui était parfait
00:54:15 pour le rôle. Et le lendemain,
00:54:17 à 5h du matin,
00:54:19 je me levais pour prendre un avion
00:54:21 pour Marseille et quand
00:54:23 Alain Delon, producteur, m'a choisi
00:54:25 pour Borsalino, je lui ai dit "Mais monsieur,
00:54:27 je ne vais pas pouvoir le faire, je suis
00:54:29 distribuée tous les soirs aux Français"
00:54:31 et il m'a dit cette chose magnifique,
00:54:33 "Vous avez ma parole d'homme, vous ne serez jamais en retard".
00:54:35 Et je n'ai jamais été en retard
00:54:37 et j'ai pu faire les deux, c'est quand même
00:54:39 magnifique.
00:54:41 - Noémie Choul, c'est en direct de Versailles
00:54:43 où aujourd'hui
00:54:45 le policier qui était
00:54:47 en détention provisoire
00:54:49 a demandé
00:54:51 de pouvoir sortir
00:54:53 le policier qui évidemment a tué
00:54:55 Naël il y a
00:54:57 quelques jours. C'est une actualité toujours
00:54:59 difficile forcément de passer
00:55:01 d'une actualité ou de souvenir
00:55:03 de légèreté à une actualité plus sombre.
00:55:05 Noémie Choul, bonjour.
00:55:07 Est-ce que vous avez des informations à nous donner ?
00:55:09 - Alors ce qu'on sait, c'est
00:55:13 effectivement, c'est une audience devant
00:55:15 la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles.
00:55:17 Ce policier
00:55:19 avec son avocat a fait appel de son
00:55:21 placement en détention provisoire
00:55:23 et donc s'est examiné
00:55:25 ce matin par la chambre
00:55:27 de l'instruction. Vous vous
00:55:29 en souvenez, ce policier a été mis en examen
00:55:31 pour meurtre
00:55:33 pour homicide
00:55:35 volontaire, pour le meurtre de
00:55:37 Naël et il avait été placé dans la foulée
00:55:39 en détention provisoire, notamment
00:55:41 en raison du risque de
00:55:43 trouble à l'ordre public. On se souvient bien sûr
00:55:45 des émeutes très violentes
00:55:47 qui ont suivi la
00:55:49 mort de Naël. Ce policier qui depuis
00:55:51 le début explique que c'est de bonne
00:55:53 foi qu'il n'a pas
00:55:55 voulu tuer Naël mais qu'il a eu
00:55:57 peur, peur pour lui, peur pour son
00:55:59 collègue aussi, qu'il
00:56:01 ne visait pas la tête
00:56:03 de Naël ni
00:56:05 son torse mais qu'il y a eu un mouvement
00:56:07 de la voiture, qu'il a demandé à plusieurs
00:56:09 reprises à Naël de couper le moteur.
00:56:11 Voilà ce policier qui explique qu'il
00:56:13 pense avoir agi dans le
00:56:15 cadre de la légitime défense, fait
00:56:17 cette demande de pouvoir
00:56:19 retrouver la liberté, bien sûr sous
00:56:21 contrôle judiciaire, c'est donc en train d'être
00:56:23 examiné et normalement dans ces affaires
00:56:25 là, la décision est rendue assez rapidement
00:56:27 ça peut être dans la journée, ça peut être mis
00:56:29 en délibéré et rendu peut-être demain
00:56:31 ou en début de semaine prochaine.
00:56:33 Merci Noémie et si vous avez des informations
00:56:35 avant 10h30, évidemment nous
00:56:37 vous donnerons l'antenne. Les réseaux sociaux,
00:56:39 on en parle beaucoup, est-ce qu'on
00:56:41 peut lutter contre les réseaux sociaux ?
00:56:43 J'en suis pas certain. Emmanuel Macron avait évoqué
00:56:45 devant les maires mardi soir la possibilité
00:56:47 de les couper, déclenchant le feu des
00:56:49 critiques. Quand les choses s'emballent pour un
00:56:51 moment, on peut se dire, on se
00:56:53 met peut-être en situation de
00:56:55 les réguler ou de les
00:56:57 couper. Ça c'était une proposition ferme.
00:56:59 Et comme toujours,
00:57:01 ça c'est la première couche
00:57:03 et la deuxième couche, c'est mon
00:57:05 premier ministre qui n'est pas, semble-t-il,
00:57:07 sur la même longueur d'onde. Et je vous propose
00:57:09 d'écouter l'échange entre M. Maluret hier au Sénat
00:57:11 et Elisabeth Borne et Florian Tardif
00:57:13 vous décrypter.
00:57:15 Pouvez-vous nous dire aujourd'hui
00:57:17 si vous envisagez de mettre de l'ordre
00:57:19 dans la jungle des plateformes,
00:57:21 qu'il faut empêcher d'invoquer à tort la liberté
00:57:23 d'expression pour se rendre complice
00:57:25 des appels à l'émeute et de l'apologie
00:57:27 des violences ? Monsieur le Président
00:57:29 Maluret, évidemment dans cette crise,
00:57:31 les réseaux sociaux jouent un rôle important.
00:57:33 Ils facilitent
00:57:35 parfois l'organisation des violences
00:57:37 et ont souvent une responsabilité
00:57:39 dans la désinhibition des jeunes.
00:57:41 C'est pourquoi le gouvernement
00:57:43 a demandé à l'ensemble des plateformes
00:57:45 de respecter leurs obligations
00:57:47 de retrait des contenus illicites
00:57:49 et d'être vigilants sur certaines
00:57:51 de leurs fonctionnalités, comme la géolocalisation.
00:57:53 Par ailleurs,
00:57:55 nous veillons à ce que les titulaires
00:57:57 des comptes ayant participé
00:57:59 à des violences soient identifiés
00:58:01 et poursuivis.
00:58:03 D'autres réponses de plus long terme devront
00:58:05 être apportées. C'est notamment l'objet
00:58:07 du règlement européen sur les services numériques
00:58:09 et du projet de loi
00:58:11 pour sécuriser et réguler l'espace
00:58:13 numérique, examiné en ce
00:58:15 moment même au Sénat. Je vous remercie.
00:58:17 Bon, c'est pas du tout le même ton.
00:58:19 Quand les choses s'emballent pour un
00:58:21 moment, on peut se dire
00:58:23 "on les coupe", Emmanuel Macron
00:58:25 et Madame Borne,
00:58:27 c'est pas la même couleur.
00:58:29 Emmanuel Macron lui-même s'est peut-être un petit peu
00:58:31 emballé, puisque quelques heures à peine après avoir
00:58:33 prononcé ses propos, il a lui-même
00:58:35 expliqué sur les réseaux sociaux, je le cite,
00:58:37 que effectivement ces derniers jours, nous avons
00:58:39 vu passer des images difficiles sur les réseaux sociaux
00:58:41 mais ces réseaux sont aussi vecteurs
00:58:43 de bonnes nouvelles et de messages bienveillants.
00:58:45 Donc il n'y a rien à faire.
00:58:47 Non, mais sur le fond du sujet,
00:58:49 il me paraît évident
00:58:51 qu'il faut
00:58:53 effectivement couper et réguler les réseaux sociaux
00:58:55 dans certains cas, ça me paraît évident,
00:58:57 parce qu'on invoque la liberté alors que ces réseaux sociaux sont
00:58:59 à service, les gens, puisqu'ils pompent
00:59:01 leurs données, qu'ils les revendent,
00:59:03 qu'ils captent
00:59:05 leur attention, qu'ils les esclavagisent
00:59:07 en réalité, parce que quand on est sur un écran,
00:59:09 6 heures d'affilée en faisant défiler
00:59:11 des vidéos, on est dans un tunnel,
00:59:13 ce sont eux qui
00:59:15 privent les gens de leur liberté.
00:59:17 Donc oui, TikTok par exemple, franchement,
00:59:19 moi si on supprimait TikTok en France, je ne
00:59:21 n'irais pas pleurer. Parce que qu'est-ce que ça apporte
00:59:23 aux jeunes gens aujourd'hui TikTok ? Qu'est-ce que ça apporte
00:59:25 de positif ? C'est des vidéos
00:59:27 idiotes
00:59:29 qui sont générées justement de façon à ce
00:59:31 que vous ne pouvez plus vous arrêter de les regarder,
00:59:33 qui vous montrent soit...
00:59:35 - Mais là c'est aux parents, pardonnez-moi.
00:59:37 - Vous savez qu'en moins de 50 minutes
00:59:39 sur TikTok, vous tombez sur un contenu
00:59:41 pro-US, pro-Islamiste.
00:59:43 - Vous êtes sérieux ou quoi ? - Ah non, je veux dire que les parents ne peuvent pas...
00:59:45 - Les parents ne peuvent pas contrôler des enfants de 12 ans.
00:59:47 Vous êtes sérieux ? - Si il y a une chose
00:59:49 qui ne peut pas... - Mais tu ne leur donnes pas d'écran !
00:59:51 - Mais tu leur... Enfin, vous êtes
00:59:53 des insidérants celui-là. - Ils peuvent leur interdire
00:59:55 par exemple de sortir le soir.
00:59:57 Mais comment peuvent-ils, durant la journée,
00:59:59 - Il faudrait interdire la vente de smartphones au moins de 15 ans.
01:00:01 - Mais les enfants ont un écran.
01:00:03 - Mais ils n'ont pas d'écran.
01:00:05 - Moi j'irais plus loin.
01:00:07 - A 17 ans, empêcher un enfant d'avoir un smartphone,
01:00:09 ce n'est pas simple à mon avis.
01:00:11 - Mais il faut interdire le smartphone au moins de 15 ans.
01:00:13 - Mais sur le...
01:00:15 Suadi, ne nous interrompons pas parce que moi je suis totalement
01:00:17 d'accord avec vous, sauf qu'interdire TikTok
01:00:19 définitivement, complètement, ça me paraît difficile.
01:00:21 Mais en revanche, que dans des périodes
01:00:23 comme celles qu'on a connues,
01:00:25 effectivement, on coupe
01:00:27 les réseaux sociaux,
01:00:29 qui ont quand même, il faut rappeler qu'il y a deux rôles
01:00:31 très importants.
01:00:33 D'une part, c'est par les réseaux sociaux qui se
01:00:35 retrouvaient pour casser, et deuxièmement,
01:00:37 il y a une espèce de compétition où ils se filment
01:00:39 eux-mêmes et ils les mettaient sur les réseaux sociaux.
01:00:41 Donc oui, il faut les interdire.
01:00:43 Oui, bien sûr, pendant ces périodes-là.
01:00:45 - Les interdire ? Ah oui. - Les couper en tout cas.
01:00:47 - Vincent Herouet.
01:00:49 - Je ne sais pas quand les Chinois, les Russes ou d'autres
01:00:51 l'en font autant, tout le monde est horrifié.
01:00:53 Pardon, vous n'aimez pas TikTok,
01:00:55 c'est bien votre droit, moi non plus d'ailleurs.
01:00:57 J'imagine que vous n'aimez pas les films pornos,
01:00:59 moi non plus d'ailleurs, mais ça me vient à l'esprit que personne
01:01:01 ne les interdise. C'est une drôle d'idée parce que
01:01:03 on comprend un peu le problème.
01:01:05 - Moi je suis pour l'interdiction du porno aux jeunes.
01:01:07 - J'ai l'impression qu'il y a une espèce de passion actuelle
01:01:09 qui est extraordinaire,
01:01:11 qui fait qu'au nom de la défense de l'environnement
01:01:13 ou au nom, justement,
01:01:15 de la sécurité, on va interdire.
01:01:17 On va interdire un maximum de libertés
01:01:19 qui vont être écrasées dans l'enthousiasme général.
01:01:21 C'est-à-dire que toutes les libertés
01:01:23 sont remises en cause,
01:01:25 sauf la liberté
01:01:27 des étrangers de venir s'installer en France.
01:01:29 Ça, il ne faut pas en parler,
01:01:31 c'est tabou, c'est horrible,
01:01:33 c'est indécent, c'est obscène
01:01:35 d'oser avoir sur l'immigration
01:01:37 un propos un peu carré.
01:01:39 En revanche, toutes les autres libertés,
01:01:41 franchement, il faut les remettre en cause.
01:01:43 - Nathan Doerrer.
01:01:45 - Bizarre. - À mon avis, aujourd'hui,
01:01:47 un des grands clivages politiques majeurs,
01:01:49 ce n'est même pas gauche-droite,
01:01:51 c'est plus souverainiste, mondialiste,
01:01:53 c'est liberticide libertaire.
01:01:55 Il y a des gens dans tous les camps politiques,
01:01:57 à gauche, à droite, au centre,
01:01:59 qui, quand il y a un problème politique quelconque,
01:02:01 que ce soit une émeute, que ce soit le réchauffement climatique,
01:02:03 estiment que la solution,
01:02:05 c'est de s'en prendre aux libertés publiques.
01:02:07 Il y a eu le coronavirus, ça a été le laboratoire politique de ça.
01:02:09 On a vu toutes les libertés publiques
01:02:11 disparaître pendant deux ans.
01:02:13 Là, c'est exactement la même chose.
01:02:15 Enlevez les réseaux sociaux.
01:02:17 Moi, je suis le premier, j'ai fait un livre sur le critiquer des réseaux sociaux.
01:02:19 Mais estimer qu'en cas d'émeute, il faut les supprimer,
01:02:21 c'est extrêmement problématique.
01:02:23 - Mais Nathan, là, tu es naïf.
01:02:25 C'est que les réseaux sociaux, précisément,
01:02:27 pompent nos libertés, absorbent nos libertés,
01:02:29 nient nos libertés, puisqu'ils nous enchaînent
01:02:31 à des algorithmes, ils pompent nos données.
01:02:33 - Oui, mais bon, c'est à liberté de ne pas les regarder.
01:02:35 - Les cigarettes aussi, par exemple.
01:02:37 Est-ce qu'on va interdire le tabac ?
01:02:39 - Non, mais Eugénie, c'est à liberté.
01:02:41 - C'est à liberté de ne pas les regarder.
01:02:43 - Moi, je veux bien, mais dans ce cas-là,
01:02:45 on est propriétaire de nos données,
01:02:47 les réseaux sociaux payent pour y avoir accès.
01:02:49 - C'est votre liberté de ne pas les regarder,
01:02:51 c'est votre liberté de parents.
01:02:53 - Moi, je parle des mineurs, je parle pas des majeurs.
01:02:55 - Vous avez deux jeunes enfants.
01:02:57 Vous avez sans doute imaginé
01:02:59 de ne pas leur donner d'écran avant un certain âge.
01:03:01 - Oui, je les contrôle, à la limite.
01:03:03 - Voilà. Vous ferez votre travail de parent.
01:03:05 - A 17 ans.
01:03:07 - A 17 ans, comme pour Nicole,
01:03:09 les parents, à l'époque,
01:03:11 ils allaient chercher la fille
01:03:13 qui arrivait à Orly.
01:03:15 - Pas le smartphone, pas l'ordinateur.
01:03:17 - Est-ce que vous êtes sur les réseaux sociaux ?
01:03:19 - Très peu.
01:03:21 - Vous avez par exemple un compte Twitter ?
01:03:23 - Non. Je pense à mes parents
01:03:25 qui me disaient "le bac ou rien".
01:03:27 Ils voulaient faire du théâtre,
01:03:29 ils me disaient "le bac, après tu verras ton théâtre".
01:03:31 C'était comme ça.
01:03:33 - Juste un mot sur les libertés.
01:03:35 - Oui.
01:03:37 - Les appels à la haine,
01:03:39 c'est interdit dans tous les autres médias,
01:03:41 dans la presse,
01:03:43 vous ne pouvez pas faire n'importe quoi.
01:03:45 Or, vous faites n'importe quoi sur les réseaux sociaux.
01:03:47 Est-ce que c'est normal ?
01:03:49 Est-ce que la liberté, c'est d'appeler à la haine ?
01:03:51 - Il faut couper les réseaux sociaux.
01:03:53 - Il faut couper les réseaux sociaux.
01:03:55 - Il reste 17 minutes.
01:03:57 - Il faut supprimer les libertés.
01:03:59 - Écoutons Claude Maluret
01:04:01 sur la France Insoumise hier.
01:04:03 Il a parlé de "s'attrape".
01:04:05 En parlant de Jean-Luc Mélenchon,
01:04:07 c'est un vieux mot.
01:04:09 Vous avez dit "superfétatoire" tout à l'heure.
01:04:11 Deux fois en deux jours.
01:04:13 Déjà hier...
01:04:15 Superfétatoire deux fois en deux jours
01:04:17 pour nos téléspectateurs.
01:04:19 Ils apprécient.
01:04:21 Ils aiment effectivement ce que vous êtes grave.
01:04:23 - Vous aimez bien les mots de plus de cinq syllabes.
01:04:25 - Oui, c'est entendu.
01:04:27 On va écouter Claude Maluret.
01:04:29 C'est toujours un plaisir de l'écouter,
01:04:31 qui écrit très bien et qui a parlé de Jean-Luc Mélenchon
01:04:33 et de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:35 - Madame la Première ministre,
01:04:37 les violences de ces derniers jours
01:04:39 ont été condamnées par la quasi-totalité
01:04:41 des formations politiques.
01:04:43 Seule, une fois de plus,
01:04:45 l'une d'entre elles s'en est exemptée.
01:04:47 En refusant d'appeler au calme
01:04:49 les dirigeants de la France Soumise à l'émeute,
01:04:51 confirment qu'ils sont bien
01:04:53 les ânes de trois du séparatisme
01:04:55 dans notre pays.
01:04:57 En demandant qu'on épargne
01:04:59 les bibliothèques et les écoles,
01:05:01 ils se sont mis à faire tomber
01:05:03 les restes, les commerces, les mairies,
01:05:05 les maisons des élus.
01:05:07 Ils prétendent défendre la République.
01:05:09 Leur but est de la faire tomber.
01:05:11 Depuis un an, leur convulsion à l'Assemblée nationale
01:05:13 les discrédite, en discréditant
01:05:15 hélas aussi le Parlement.
01:05:17 Cette fois-ci, c'est la foi de trop
01:05:19 et le peuple français qu'ils prétendent à tort
01:05:21 incarner s'en souviendra longtemps,
01:05:23 tout comme s'en souviendront sans doute
01:05:25 leurs plus proches alliés politiques,
01:05:27 désormais honteux de cette alliance contre nature.
01:05:29 Le Premier ministre condamné hier à l'Assemblée
01:05:31 l'attitude d'un parti antidémocratique,
01:05:33 sans statut, sans élection interne,
01:05:35 gouverné par un satrape colérique
01:05:37 et omnipotent, traitant ses dissidents
01:05:39 par la mise à l'écart. En disant
01:05:41 qu'il était sorti du champ républicain
01:05:43 et vous avez eu raison.
01:05:45 Un satrape colérique et omnipotent.
01:05:47 Un bel exercice
01:05:49 d'éloquence parlementaire.
01:05:51 Je voulais vous proposer
01:05:53 les délinquants étrangers,
01:05:55 comment la France
01:05:57 gère-t-elle
01:05:59 ces dossiers. Regardez le sujet de Mathilde Ibanez.
01:06:01 Les mesures d'expulsion hors du territoire français
01:06:07 des personnes étrangères
01:06:09 sont soumises à des conditions précises.
01:06:11 Sont concernées les étrangers
01:06:13 vivant en France de manière irrégulière
01:06:15 qui représentent une menace grave
01:06:17 pour l'ordre public.
01:06:19 Ceux qui se trouvent légalement sur le territoire
01:06:21 peuvent aussi être expulsés, théoriquement.
01:06:23 Si l'étranger est en France
01:06:25 avant l'âge de 13 ans,
01:06:27 depuis 10 ans,
01:06:29 marié avec un conjoint en France,
01:06:31 il y a des conditions qui font qu'il est protégé.
01:06:33 Il faut qu'il y ait une menace
01:06:35 pour l'ordre public pour pouvoir l'expulser.
01:06:37 Selon Georges Fenech, avoir participé
01:06:39 à ces émeutes peut être un motif valable.
01:06:41 Mais là aussi, certaines difficultés
01:06:43 apparaissent.
01:06:45 Ensuite, vous avez la question de l'effectivité
01:06:47 d'expulsion.
01:06:49 Il faut obtenir un laissé-passer consulaire,
01:06:51 trouver une place en rétention administrative.
01:06:53 Vous savez qu'il nous en manque.
01:06:55 C'est toujours la même difficulté
01:06:57 de mettre à exécution les décisions d'expulsion.
01:06:59 En plus de vouloir expulser les étrangers
01:07:01 ayant participé aux émeutes,
01:07:03 les républicains souhaitent restreindre
01:07:05 le droit du sol.
01:07:07 Quant au RN, ils désirent le supprimer.
01:07:09 On attend la loi
01:07:13 sur l'immigration de Gérald Darmanin,
01:07:15 mais c'est évidemment des sujets qui vont être
01:07:17 au cœur de la société française.
01:07:19 Gérald Darmanin, hier, quand il a parlé de Mathéo et Kévin,
01:07:21 il a dit que ces gens-là sont nés sous Jacques Chirac,
01:07:23 ils ont 17 ans, donc ça ne sert à rien
01:07:25 de légiférer.
01:07:27 Pourquoi il prépare une loi
01:07:29 si ça n'a aucun rapport avec l'immigration ?
01:07:31 Pourquoi faire une loi
01:07:33 pour réguler l'immigration ?
01:07:35 C'est son projet depuis un an et demi.
01:07:37 J'ai du mal à suivre la contradiction.
01:07:39 Il y a deux choses.
01:07:41 Il y a l'immigration et on peut avoir un consensus
01:07:43 en France pour dire
01:07:45 que sans doute il faut la réguler et la freiner,
01:07:47 mais le problème numéro un n'est pas là.
01:07:49 Le problème, il est avec ces petits-enfants
01:07:51 de l'immigration qui ne se sentent pas
01:07:53 toujours épousés.
01:07:55 Les moeurs, les coutumes,
01:07:57 les habitudes
01:07:59 de la France.
01:08:01 Comme l'a dit Pierre Brochand
01:08:03 dans une interview à sortir dans le Vingaro aujourd'hui,
01:08:05 il dit que la première chose à faire
01:08:07 pour sortir d'un trou, c'est d'arrêter de creuser.
01:08:09 Pardon, mais la première moulée, c'est juste.
01:08:11 Mais Rocard le disait dans les années 90.
01:08:13 Il disait qu'il faut accueillir
01:08:15 pour autant qu'il peut intégrer.
01:08:17 Il faut accueillir moins qu'hier pour pouvoir mieux intégrer.
01:08:19 Heureusement, il y a le théâtre et Coigneuf.
01:08:21 Coigneuf, Molière.
01:08:23 Qui, dans les salles d'ailleurs,
01:08:25 finalement,
01:08:27 la meilleure solution pour ce jeune
01:08:29 public, ce serait de l'attirer,
01:08:31 voir
01:08:33 les pièces du répertoire et de
01:08:35 lui faire partager cette culture
01:08:37 immense, notamment
01:08:39 de la comédie française. Et peut-être que ces jeunes
01:08:41 ne sont pas assez présents
01:08:43 dans ces salles de théâtre.
01:08:45 Les billets sont quand même très chers.
01:08:47 Il ne faut pas l'oublier.
01:08:49 Surtout dans le théâtre privé, encore plus.
01:08:51 La comédie française, ce n'est pas très cher.
01:08:53 Ce n'est pas très cher, mais c'est bourré
01:08:55 la comédie française. Pour avoir des places,
01:08:57 c'est très compliqué.
01:08:59 Mais vous avez raison, il faudrait que la culture nous sauve.
01:09:01 On a donné un chèque culture.
01:09:03 À quoi il a servi à acheter des mangas ?
01:09:05 Le Vison Voyageur, c'est
01:09:07 une pièce de boulevard.
01:09:09 Oui, c'est carrément une pièce de boulevard.
01:09:11 Mais c'est du
01:09:13 fado british.
01:09:15 Ça me rappelle le
01:09:17 fado que j'avais joué au Palais Royal,
01:09:19 qui était le dindon. Les portes claquent,
01:09:21 les femmes ont un peu les épaules
01:09:23 nues, ça flirte,
01:09:25 ça s'embrasse, ça se cache.
01:09:27 Le texte
01:09:29 est magnifique. Je tiens à dire que c'était
01:09:31 une adaptation de Jean-Loup Dabadie
01:09:33 qui a été retricotée
01:09:35 très joliment par
01:09:37 Sébastien Castro et Michel Faux.
01:09:39 Michel Faux, qui est aujourd'hui
01:09:41 une des grandes vedettes du théâtre privé,
01:09:43 qui au départ
01:09:45 était peut-être dans un autre
01:09:47 type de rôle et qui depuis
01:09:49 ces dernières années fait beaucoup de boulevard.
01:09:51 Il a fait Lorsque l'enfant
01:09:53 paraît stagnaire. Il a la nostalgie,
01:09:55 Pascal, des années 70.
01:09:57 Il montre ça très bien dans son jus
01:09:59 avec des décors complètement
01:10:01 kitsch. Il a le sens de ça et l'amour
01:10:03 de ça surtout. On peut voir peut-être quelques
01:10:05 images d'une bande-annonce du Vison Voyageur
01:10:07 parce que ça, à partir
01:10:09 du 12 juillet, les théâtres sont
01:10:11 ouverts à Paris. C'est climatisé ou pas ?
01:10:13 Parce que l'autre
01:10:15 jour, j'étais au théâtre de l'atelier.
01:10:17 - Il faut s'en éprouver.
01:10:19 - Je vais vous dire, j'étais au théâtre de l'atelier
01:10:21 l'autre jour à voir une pièce
01:10:23 qui faisait une chaleur.
01:10:27 Déjà, on est compressé
01:10:29 parfois au théâtre. Il y a de Michel Chaudière
01:10:31 peut-être un peu plus de place.
01:10:33 Mais ma question n'était pas forcément...
01:10:35 - On va dire que c'est climatisé.
01:10:37 - Bon, écoutons, regardons la bande-annonce
01:10:39 et après j'ai peut-être une surprise.
01:10:41 - Le Vision Voyageur. - Oui, c'est une
01:10:45 pièce de Ray Koudné.
01:10:47 - Et John Chapman. - Voilà.
01:10:49 Et c'est vraiment un style très particulier.
01:10:51 C'est du boulevard
01:10:53 dans le sens noble du terme. C'est du vaudeville
01:10:55 british
01:10:57 délirant et décapant.
01:10:59 - Parfaitement hilarant.
01:11:01 - Voilà, et totalement barjot.
01:11:03 Il a vraiment inventé un style très particulier.
01:11:05 - En fait, ce qui se passe, c'est que
01:11:07 Michel rêvait de jouer avec moi depuis toujours.
01:11:09 - C'est vrai. - Non, mais ça va pas, c'est le contraire.
01:11:11 Mais par pudeur, j'avais très envie
01:11:13 de jouer avec Michel. Et notre rêve se réalise.
01:11:15 Et on a des partenaires
01:11:17 absolument merveilleux. On est neuf
01:11:19 sur scène. Le Vision Voyageur
01:11:21 à partir du 12 juillet. - Pour 20 ans
01:11:23 en présentation exceptionnelle.
01:11:25 - Au théâtre de la Michaudière.
01:11:27 - Venez, nombreux. - À 20h.
01:11:29 - On vous attend. - On vous attend.
01:11:31 - Il y a des matinées. - On a deux samedis.
01:11:33 - Dimanche, c'est le dimanche. - Dimanche.
01:11:35 - C'est le dimanche. - Dimanche.
01:11:37 - Je suis très bien entourée.
01:11:39 - Comédien est un métier, certains l'oublient
01:11:41 peut-être trop souvent.
01:11:43 Et c'est un métier que vous avez appris.
01:11:45 - Mais que j'apprends tous les jours.
01:11:47 - Vous trouvez que vous apprenez encore?
01:11:49 - Ah oui. Bien sûr.
01:11:51 Tous les jours, j'apprends.
01:11:53 Je travaille tous les jours. Mais je suis pas la seule.
01:11:55 Quand on fait du théâtre, c'est l'excellence.
01:11:57 Le théâtre, c'est très, très difficile.
01:11:59 Tourner, c'est une partie de plaisir.
01:12:01 Pour moi, c'est une récréation.
01:12:03 J'ai même pas d'accélération cardiaque
01:12:05 quand on dit moteur au cinéma.
01:12:07 Alors que sur scène, je joue ma vie tous les soirs.
01:12:09 C'est comme ça.
01:12:11 - Vos professeurs, c'était Robert Manuel?
01:12:13 - J'ai eu Robert Manuel. J'ai eu surtout la chance
01:12:15 d'avoir Fernand Ledoux, qui était exceptionnel.
01:12:17 Et puis après, je suis rentrée tout de suite
01:12:19 parce qu'il y a eu la Révolution de 68.
01:12:21 Donc j'ai gagné une année de conservatoire.
01:12:23 J'ai su qu'ils cherchaient une ingénue.
01:12:25 Et je me suis présentée sur la scène
01:12:27 de la Comédie-Française.
01:12:29 Je n'ai fait que deux ans de conservatoire.
01:12:31 - Ce mot "ingénue" est tombé en désuétude.
01:12:33 Je ne suis pas sûr que toute la jeune génération...
01:12:35 - Ah, c'est vrai?
01:12:37 - Non, pas du tout.
01:12:39 Mais une ingénue, c'est Agnès, l'ingénue.
01:12:41 - À la Comédie-Française, il y a les ingénues,
01:12:43 les jeunes premières, les grandes jeunes premières,
01:12:45 les tragédiennes, etc.
01:12:47 Oui, une ingénue, c'est une jeune fille pure.
01:12:49 - C'est Isabelle Adjani dans "L'école des femmes".
01:12:51 - C'est toutes les angéliques.
01:12:53 C'est tout le monde.
01:12:55 - C'est tout le monde.
01:12:57 - C'est tout le monde.
01:12:59 - C'est toutes les Angéliques, les Mariannes, les Lucille,
01:13:01 tout ça.
01:13:03 - J'ai trouvé une archive où Robert Manuel
01:13:05 fait le cours de théâtre,
01:13:07 mais il le fait à Pierre Tchernia.
01:13:09 Il lui dit comment il faut jouer un peu la comédie.
01:13:11 Regardez ça.
01:13:13 Raymond Rouleau a été...
01:13:15 - Non, mais j'ai beaucoup travaillé avec lui.
01:13:17 - Alors, vous voyez cette archive.
01:13:19 Et Robert Manuel, je ne sais pas si la jeune génération
01:13:21 se souvient de Robert Manuel,
01:13:23 mais nous, en tout cas, nous nous souvenons
01:13:25 de lui.
01:13:27 - Vous disiez, là,
01:13:29 "Cigale et la fourmi",
01:13:31 et vous étiez comme ça.
01:13:33 - Oui, oui. - N'est-ce pas?
01:13:35 - Il ne faut pas. - Non, il ne faut pas.
01:13:37 Vous allez voir pourquoi. C'est parce qu'on le remarque.
01:13:39 Et tout ce qui se remarque en dehors du texte est mauvais.
01:13:41 - Ah, vous êtes comme ça? - Non, attendez.
01:13:43 Il ne s'agit pas de faire trop de gestes,
01:13:45 parce qu'on remarque que vous faites trop de gestes.
01:13:47 Il ne s'agit pas d'être hors d'armes.
01:13:49 Il ne s'agit pas simplement de se dire, vous savez,
01:13:51 comme à la fin du 19e, quand on allait dans les salons,
01:13:53 on faisait des poses, vous savez, où Coquelin Cadet,
01:13:55 paraît-il, nous étions trop jeunes pour le connaître,
01:13:58 disait des petits monologues.
01:14:00 Alors, c'était toujours le côté un peu nerveux,
01:14:02 et je me frotte les mains.
01:14:04 Non, il s'agit de gestes amples,
01:14:06 simples, et qu'on oublie.
01:14:08 Vous avez un fort beau corps,
01:14:10 je ne vous l'apprends pas, mais il s'agit
01:14:12 que pour faire du théâtre,
01:14:14 on se bat d'avoir un corps peut-être un peu plus souple.
01:14:16 Alors, je regardais vos pieds tout à l'heure, par exemple,
01:14:18 vous étiez... - Bien écartés.
01:14:20 - Bien écartés. - En sorte solide.
01:14:22 - Profitez de votre carure, de votre beauté masculine,
01:14:25 qui est fort connue, vous n'êtes pas dans le monde entier,
01:14:28 mais maintenant, et soyez d'une seule pièce,
01:14:30 réalisez une unité, si vous voulez, de maintien,
01:14:33 pour réaliser une unité d'action.
01:14:35 Et alors, si vous dites "La cigale et la fourmi",
01:14:38 eh bien, tâchez de réaliser une espèce de conviction en vous.
01:14:41 - Oui, oui. - Parce que si vous avez l'air
01:14:43 de réciter ou de déclamer...
01:14:45 - Oui, la cigale, j'en ai le rété.
01:14:47 - Non, non, vous savez... - Comme si on me débarrassait du thé.
01:14:50 - De la musique, non, mais en oubliant les paroles.
01:14:53 Non, simplement, il faut dire le plus simplement possible
01:14:56 afin de réaliser "peut-être" et de retrouver la vérité de la vie
01:15:00 qui, ça, ça nous entraîne à être loin,
01:15:02 qui est un travailment en force. - Eh bien, écoutez,
01:15:04 je voudrais bien pouvoir interviewer, pour ces jeunes gens
01:15:06 et ces jeunes filles, le professeur.
01:15:08 Je pense qu'il faut aller dans le local un peu plus...
01:15:10 - Dans mon bureau? - Oui.
01:15:12 - Dans mon bureau. - Allons-y.
01:15:14 - Florian, vous qui avez été avec Jean-Laurent Cochet,
01:15:17 vous avez croisé dans une autre vie,
01:15:20 et quand vous faisiez du théâtre, étant jeune,
01:15:23 et peut-être ces conseils-là, dans le métier de journaliste
01:15:26 et de représentation que vous faites, vous ont-ils servi?
01:15:29 - Oui, beaucoup. C'est vrai que je suis presque ému
01:15:31 en voyant ces images, parce que j'avais l'impression
01:15:33 de l'entendre. C'est-à-dire que pendant les années
01:15:36 où j'ai pu connaître Jean-Laurent Cochet,
01:15:38 effectivement, on sait exactement ce qu'on nous apprenait.
01:15:40 C'est-à-dire qu'il faut dire le texte, le corps.
01:15:43 Je me souviens, il nous disait toujours
01:15:45 qu'il faut que vous soyez assis sur votre fondement.
01:15:48 C'est-à-dire qu'il faut vraiment que vous rentriez en vous-même,
01:15:51 que le corps disparaisse en quelque sorte,
01:15:54 et que vous racontiez une histoire.
01:15:56 C'est-à-dire que la base de l'enseignement de Jean-Laurent Cochet,
01:15:59 c'était justement de raconter des fables.
01:16:01 Le Quigny le fait très bien, et c'était d'être capable...
01:16:04 Parce qu'à chaque fois qu'on débutait les cours,
01:16:06 on était très mauvais, très, très mauvais.
01:16:08 La première fois que j'ai déclamé une phrase,
01:16:10 j'étais très mauvais. Ils disaient "On s'en fout,
01:16:12 qu'est-ce que vous avez retenu de la fable?
01:16:14 Dites-moi ce que vous avez retenu avec vos mots.
01:16:16 Dites-moi ce que vous avez retenu."
01:16:18 Et effectivement, là, on comprenait enfin l'enseignement,
01:16:21 et on arrivait à raconter une histoire
01:16:23 et à se débarrasser à la fois du corps et du texte.
01:16:26 - Est-ce que vous diriez à une jeune femme ou à un jeune homme
01:16:28 d'être comédien aujourd'hui, qui a entre 15 et 20 ans?
01:16:30 - Faites autre chose.
01:16:32 (rires)
01:16:34 - Pourquoi?
01:16:35 - C'est trop difficile.
01:16:37 C'est trop difficile, il y a trop de peines,
01:16:39 il y a trop de chagrin, il y a trop de déceptions,
01:16:41 il y a trop d'espoirs non réalisés.
01:16:44 Il faut être très, très, très costaud.
01:16:47 Moi, je décourage assez.
01:16:49 Je sais, ça vous semble égoïste ou malvenu,
01:16:54 mais je trouve que c'est une vie d'embûche.
01:16:58 Et il faut être très entouré,
01:17:02 ou avoir une éducation solide qui puisse vous aider.
01:17:06 C'est très difficile d'être comédien.
01:17:09 - C'est ce qui est dur, c'est parce que vous êtes dans le désir de l'autre
01:17:12 et que parfois, le téléphone ne sonne pas?
01:17:14 - Non, c'est pas ça.
01:17:16 C'est qu'il y a des acteurs...
01:17:18 Moi, je dis d'abord toujours, les plus grands sont les plus humbles.
01:17:21 Ça, j'en suis certaine.
01:17:23 Mais il y a tant de faux acteurs ou de faux actrices
01:17:30 que c'est difficile de rester à sa place.
01:17:34 Il faut beaucoup, beaucoup de modestie, beaucoup de recul.
01:17:38 Le métier a beaucoup changé, tout a changé.
01:17:41 Mais les acteurs n'articulent plus.
01:17:44 Là, je vais vous sembler une vieille actrice, mais je l'assume.
01:17:46 On ne les entend plus.
01:17:48 Moi, je tourne beaucoup pour la télévision,
01:17:50 je n'entends pas mes camarades qui sont là,
01:17:52 parce qu'ils ont l'impression qu'il faut faire du cinéma, du cinoche,
01:17:55 qu'on ne les entend pas.
01:17:57 Moi, je viens déjà d'une autre école, la vôtre aussi,
01:18:00 avec Cochet, avec des profs extraordinaires, Raymond Girard,
01:18:04 qui a formé Belmondo, qui a formé Gérard Philippe.
01:18:07 Et donc, on est un peu dépassé par cette nouvelle génération
01:18:11 pour laquelle c'est un peu facile d'être acteur.
01:18:14 Je le dis sans aucune amertume, au contraire,
01:18:17 mais je n'encourage pas vraiment ce chemin qui est très escarpé.
01:18:22 - Mais quand vous dites faux acteurs, faux actrices,
01:18:24 en même temps, c'est le public qui décide.
01:18:26 - Le public décide.
01:18:28 - C'est-à-dire que si le public aime ces acteurs-là,
01:18:30 le seul talent, au fond, c'est peut-être de plaire.
01:18:32 - Évidemment. Vous avez raison de me remettre à ma place.
01:18:34 - Non, je ne me permettrais pas. Mais c'est vrai que c'est...
01:18:36 - Le public décide. Mais tout a changé.
01:18:38 Combien d'acteurs sont incapables de faire du théâtre maintenant?
01:18:42 C'est très difficile de faire du théâtre.
01:18:45 Donc, on peut devenir une grosse vedette de télévision
01:18:48 et avoir beaucoup de talent pour ça,
01:18:50 mais aller mettre cette personne sur scène après,
01:18:52 ce n'est pas évident.
01:18:54 Je me permets de dire ça par expérience.
01:18:57 Donc, oui, c'est un métier.
01:18:59 Vous me disiez, vous travaillez toujours.
01:19:01 Oui, on travaille toujours.
01:19:03 Et dans la pièce qu'on répète,
01:19:04 vous travaillez tous à travailler avec vos brochures nuit et jour.
01:19:07 Donc, il faut être courageux pour faire ce métier.
01:19:11 Il ne faut pas le faire en dilettante. Voilà.
01:19:13 Il faut le faire avec passion.
01:19:15 Si on le fait avec passion, ça va. C'est un garde-fou.
01:19:18 Sinon, il ne faut pas y aller comme ça.
01:19:20 C'est un vrai engagement.
01:19:22 - Évidemment, on a parlé tout à l'heure d'Alain Delon.
01:19:26 Et c'est vrai que vous aviez écrit l'être ouverte,
01:19:30 l'être entre-ouverte à Alain Delon.
01:19:32 Et vous savez notamment que vous êtes rapprochée de Mireille Darc
01:19:35 lorsqu'elle s'était réfugiée chez vous,
01:19:37 lorsque Alain Delon l'avait quittée.
01:19:39 Elle était tellement malheureuse que je lui ai dit
01:19:41 "Je vais écrire à Alain".
01:19:43 - Oui, je l'ai payé cher.
01:19:46 Parce que j'ai pris la défense de Mireille
01:19:48 et je me suis fâchée quelques années avec Alain.
01:19:50 Mais moi, je suis toujours du côté des femmes
01:19:52 et elle était tellement malheureuse. Voilà.
01:19:55 - Il est 10h32. Mathieu Deveze nous rappelle les titres.
01:20:00 ...
01:20:03 - Le policier à l'origine de la mort de Naël est devant la justice
01:20:06 pour contester son placement en détention provisoire.
01:20:09 L'homme de 38 ans a été mis en examen pour homicide volontaire
01:20:12 et placé en détention provisoire depuis la fin de sa garde à vue
01:20:15 le 29 juin.
01:20:17 Lui et son avocat contestent cette décision
01:20:19 devant la cour d'appel de Versailles.
01:20:21 Les animateurs qui passent chaque année le BAFA
01:20:24 seront désormais formés à la prévention
01:20:26 des violences sexistes et sexuelles.
01:20:28 - Dès l'annonce du secrétariat d'Etat à la jeunesse,
01:20:30 le gouvernement va également dévoiler aujourd'hui
01:20:32 une campagne de sensibilisation qui sera diffusée
01:20:35 du 10 juillet au 6 août sur les réseaux sociaux.
01:20:38 Enfin, 10 millions d'utilisateurs se sont abonnés
01:20:41 à la plateforme Threads en 7 heures.
01:20:43 C'est le nouveau réseau social de Méta, concurrent de Twitter.
01:20:46 L'application a été lancée dans 100 pays
01:20:48 et fonctionne pour le moment sans publicité.
01:20:51 - Avec nous ce matin, il sera à l'affiche
01:20:53 d'une pièce de théâtre, "Le vison voyageur"
01:20:55 qui sera jouée à partir du 12 juillet 2023
01:20:58 au théâtre de la Michaudière.
01:20:59 Et c'est avec Michel Faux.
01:21:01 J'évoquais ce livre que vous aviez écrit
01:21:03 où vous parlez de la solitude d'ailleurs.
01:21:05 Et à la fin de l'ouvrage de cette lettre
01:21:07 entreouverte à Alain Delon, vous dites
01:21:09 "même si cela signifie passer le réveillon seul
01:21:11 et ne pas avoir un brin de Muguel 1er mai,
01:21:13 je préfère être seul que mal accompagné".
01:21:16 C'est toujours vrai ?
01:21:18 - C'est un peu évolué.
01:21:20 (rires)
01:21:24 - Ça veut tout dire.
01:21:26 - Vous devriez venir nous voir plus souvent.
01:21:29 - Oui, mais avec joie. Je vous aime beaucoup.
01:21:31 - Nous aussi.
01:21:33 - Vous allez voir la pièce.
01:21:35 - Oui, on ira voir la pièce.
01:21:38 - Il faut dire quand même que je suis tellement
01:21:41 bien entourée parce que Sébastien Castro
01:21:43 est un homme extraordinaire.
01:21:45 Il est génial.
01:21:46 Michel Faux, c'est une grande histoire d'amour
01:21:48 entre nous. Tartuffe, tout ça.
01:21:50 Donc j'ai beaucoup de chance.
01:21:52 - En tout cas, c'est la fin de la saison.
01:21:55 Vous avez votre place régulièrement autour
01:21:58 de cette table.
01:22:03 Il ne faut pas que je fasse ça parce que j'ai vu...
01:22:06 (rires)
01:22:08 - Il a dit "Galipeau".
01:22:10 Merci à Audrey Missirachia qui était à la réalisation.
01:22:13 Merci à Philippe qui était à la vision.
01:22:15 Merci à Yannick qui était au son.
01:22:17 Marine Lanson, sans qui cette émission
01:22:19 ne pourrait pas exister.
01:22:21 Nous finissons notre septennat.
01:22:23 - Vous êtes reconduit.
01:22:25 - A priori, on est reconduit.
01:22:27 L'année prochaine pour un 12e septennat.
01:22:29 - Vous n'êtes pas limité dans le temps.
01:22:31 - Non, on n'est pas limité.
01:22:33 Et Tancrede Guillotel qui était avec nous.
01:22:37 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:22:40 C'était un bonheur de vous recevoir.
01:22:42 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:22:44 C'est vrai qu'on se dit au revoir et on revient.
01:22:47 A tout de suite.