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Tous les jours, du lundi au vendredi dans Saga, Solène Godin retrace la saga d'une entreprise française.
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Transcription
00:00 La France bouge, la saga du jour. Et Solène Godin nous a rejoint dans le studio. Comment aider ses camarades victimes de harcèlement scolaire ?
00:09 Bonjour Solène. Bonjour Elisabeth. Accompagner les victimes de harcèlement scolaire, c'est le défi qu'essaye de relever la jeune Alia Semia.
00:16 Elle a alors 14 ans, elle est ancienne victime de harcèlement à l'école et elle a lancé son application Kids Share. Elle a été lancée là cette année, en 2023.
00:25 Tout a commencé après un camp d'été à la station F. La thématique cet été-là, trouver une solution digitale utile aux autres.
00:33 Alors Alia s'est inspirée de sa propre histoire. Cette jeune fille a été victime de harcèlement scolaire quand elle était en CE2.
00:40 Quand on a vécu la situation, on s'est vraiment dit "je peux rejoindre une victime". J'ai voulu transformer mon expérience négative en quelque chose de positif pour les autres.
00:47 C'est comme ça que j'ai eu l'idée de créer une application qui pourrait redonner confiance aux victimes. C'est vraiment ce que j'ai vécu qui m'a permis de créer une entreprise.
00:55 Son application s'appelle Kids Share, elle sera disponible début 2024. Son objectif ? Redonner confiance aux enfants victimes de harcèlement.
01:02 L'objectif de l'application c'est de former avec des couilles, informer avec des témoignages de personnalités qui vont encourager les victimes et mettre en relation les victimes avec des lignes d'écoute avec d'autres associations.
01:14 Pour mener à bien son projet, Alia Assu elle aussi s'entourait.
01:17 Oui, elle est à la tête d'une association parce que le droit français ne permet pas de monter son entreprise avant 16 ans.
01:23 Et elle est à la tête d'une équipe. Sa famille participe au projet, mais elle travaille aussi avec des développeurs informatiques et des psychologues.
01:30 A seulement 15 ans, elle a déjà les ambitions d'une grande dirigeante.
01:33 Pour moi, la première ambition ça serait de réussir ma levée de fonds pour pouvoir aider un maximum de personnes.
01:39 Mais aussi de réussir à créer des contenus pour aider les travailleurs dans les entreprises. Et je pense que l'objectif final, ce serait que la plateforme devienne internationale pour pouvoir aider un maximum de personnes.
01:49 Avant ce camp d'été, Alia n'aurait jamais pensé devenir entrepreneur.
01:53 Elle est la première surprise par la satisfaction que ça lui apporte.
01:56 Je suis fière de moi et je me dis que si moi je peux le faire, tout le monde peut le faire. Ça donne une responsabilité.
02:02 Ce qui me donne la force, c'est vraiment quand je me dis que je peux aider des personnes. J'ai envie de faire le projet au plus vite pour pouvoir aider un maximum de personnes.
02:14 Alia vient de terminer le collège et elle va rentrer au lycée en plus à la rentrée prochaine.
02:18 Ce n'est pas facile de concilier la vie de lycéenne et d'entrepreneur, mais Alia est très organisée.
02:23 Ma priorité c'est l'école, mais j'arrive à concilier les deux grâce à l'organisation.
02:28 Je travaille après l'école ou les mercredis et souvent le week-end je fais des ateliers avec ma famille.
02:33 Il y a beaucoup de travail, mais quand on prend du plaisir, ça va.
02:37 Les grandes vacances commenceront ce samedi.
02:39 Alia, sous sa casquette de future lycéenne, a prévu de s'amuser avec ses cousins.
02:43 Mais sous sa casquette de patronne, elle compte bien plancher tout l'été sur son application.
02:47 Et elle a bien raison. Merci Solène Godin de nous raconter l'histoire d'Alia.
02:51 Vous la connaissez Philippine Dolbeau, vous connaissez son histoire.
02:53 Oui, je la suis depuis ses débuts, à l'époque où Kitcher était encore une idée.
02:57 J'ai toujours été bluffée par ce qu'elle faisait.
03:00 Je trouve que c'est hyper inspirant. C'est une jeune fille, 15 ans, on a à peu près le même parcours.
03:05 Oui, il y a des similitudes.
03:07 Voilà, donc je lui souhaite tout le bonheur du monde et on va tout faire pour l'aider, pour sa lever de fond, parce que c'est quand même le but.
03:13 Quand vous dites on va tout faire pour l'aider, c'est dire que vous, aujourd'hui, vous accompagnez aussi des entrepreneurs qui se lancent.
03:18 J'essaye le plus possible et Alia en fait partie pour trouver des investisseurs, pour challenger leur business plan, pour se faire connaître aussi.
03:26 Aujourd'hui, si vous aviez un conseil à donner à un jeune qui a envie de monter sa boîte, quand je dis un jeune,
03:31 voilà, quand ils sont au collège, au lycée ou qui démarrent leurs études, vous Philippine Dolbeau, que pouvez-vous leur conseiller aujourd'hui ?
03:38 C'est une très, très bonne question. C'est difficile de répondre rapidement.
03:42 Je crois que j'ai eu la chance de vivre un rêve les yeux grands ouverts, en rencontrant les bonnes personnes, en travaillant beaucoup aussi.
03:51 Souvent, on m'a reproché de ne pas vivre ma jeunesse, d'avoir grandi trop vite, etc.
03:57 Moi, je pense qu'à partir du moment où ça vous fait plaisir, ça n'est pas une perte de temps.
04:01 Et c'est ce que Alia disait justement tout à l'heure, c'est de continuer à apprendre constamment.
04:06 Et peu importe, en France, ça revient à ce qu'on disait tout à l'heure, mais en France, on a peur de l'échec.
04:13 Alors qu'en fait, putain, mais quand on réussit, on n'apprend rien et quand on se pète la gueule, c'est là où on apprend.
04:19 Et moi, je trouve que c'est... Et on n'en parle pas assez dans les médias, à chaque fois où on se trompe.
04:23 Mais il faut se tromper. Donc lancez-vous et trompez-vous.
04:26 Exactement. Et c'est tout ce que je leur souhaite. Et ils réussiront aussi.
04:30 C'est comme ça qu'on apprend. Mais franchement, il n'y a pas meilleur moment que quand on est jeune pour monter une boîte.
04:35 Vous pensez que c'est le meilleur moment de la vie pour monter sa boîte ?
04:37 Je pense.
04:38 Parce que pas de contraintes financières, pas de contraintes familiales ?
04:40 Moi, j'étais complètement inconsciente quand j'avais 15 ans. Je ne me rendais pas compte de tout ça.
04:44 Et je pense que si je devais remonter une boîte aujourd'hui ou dans quelques années, ce serait beaucoup plus...
04:48 Je me posais beaucoup plus de questions. Parce que je sais comment ça fonctionne, parce que je sais combien ça coûte, etc.
04:53 Donc, oui, je pense que c'est vraiment le meilleur moment.
04:56 Donc lancez-vous. Merci à vous. C'est déjà la fin de votre émission.
05:00 Ça passe beaucoup trop vite. Des parcours de vie, des rencontres, de l'audace.
05:03 On brise les barrières. C'est tout cet état d'esprit pour avancer et se lancer dans l'entreprenariat.