Punchline Week-End (Émission du 09/07/2023)

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 
Transcript
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans Punchline. Nous sommes ensemble pendant une heure pour débattre de l'actualité de cette fin de semaine.
00:07 Et au sommaire, aujourd'hui, on reviendra d'abord sur ces images hier du rassemblement en hommage à Adama Traoré, un rassemblement interdit.
00:15 Et pourtant, vous le verrez, de nombreux élus de la France Insoumise étaient présents.
00:19 Écharpe tricolore en avant, se mêlant au chant de "tout le monde déteste la police".
00:23 Comment des élus qui participent au quotidien à l'élaboration de la loi peuvent-ils à ce point l'enfreindre ?
00:28 Leurs arguments sont-ils entendables ? On écoutera notamment l'avis d'un policier sur ce sujet.
00:33 Les élus, ensuite le maire, notamment toujours le préféré des Français, a porté d'engueulades, comme le dit souvent Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:41 mais aussi de plus en plus souvent la cible des violences.
00:44 Le gouvernement présente des pistes pour tenter d'y remédier.
00:47 Sont-elles suffisantes alors que la tentative d'assassinat contre la famille du maire de La Hélérose a créé un sursaut de soutien pour les élus ?
00:54 Pour les élus, on fera le bilan de ces mesures. Et puis autre thème, la Première ministre s'exprime dans les colonnes du Parisien.
01:01 Elle annonce d'abord un dispositif exceptionnel pour assurer la sécurité en marge du 13 et 14 juillet.
01:07 Et puis elle assure, les 100 jours sont une réussite, les dossiers sont bien lancés.
01:11 Est-ce que l'ambiance actuelle empêche de se rendre compte des avancées de l'exécutif ?
01:15 Est-ce que le pays est vraiment plus apaisé ? On en débat avec mes invités.
01:19 - Marie-Claude Méclusel, bonsoir. - Bonsoir Elodie. - Directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
01:22 - Karim Zeribi, bonsoir. - Bonsoir Elodie. - Consultant C News.
01:25 - Et Jean Messia, bonsoir. - Bonsoir Elodie.
01:27 Président de l'Institut Vivre français. On parle de tous ces sujets dans un instant.
01:30 Mais tout de suite, le point sur l'info avec Michel Dos Santos.
01:33 Météo France Place, 8 départements en vigilance orange, 3 pour orages violents dans le nord-est, 5 pour canicules jusqu'à lundi dans le sud-est.
01:46 Dans cette partie du pays, la température pourrait atteindre jusqu'à 37 degrés.
01:50 Papendiaïe ne souhaite pas que les allocations familiales soient coupées pour les mineurs et meutiers.
01:55 Le ministre de l'Éducation nationale s'est dit en revanche favorable à des sanctions qui font partie de la pédagogie, comme les amendes.
02:02 A l'image du président de la République, il a également appelé à la responsabilité des parents.
02:07 Et puis enfin, Lucas Hernandez signe au Paris Saint-Germain.
02:10 Le transfert du champion du monde a été officialisé aujourd'hui par le club de la capitale,
02:14 montant de la transaction environ 40 millions d'euros.
02:17 J'attendais de rejoindre le PSG depuis un beau moment, ça s'est enfin réalisé, a communiqué l'ancien défenseur du Bayern Munich.
02:23 Avant de commencer nos débats, on va revenir sur la disparition inquiétante du petit Emile, 2 ans et demi, dans les Alpes d'Haute-Provence à Vernay.
02:32 Il a échappé hier à la surveillance de ses grands-parents.
02:35 D'importants moyens de recherche sont évidemment déployés.
02:38 Un appel à témoins a été lancé.
02:40 Sur place, rejoint notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquet. Où en est-on Stéphanie de ces recherches ?
02:45 Les recherches se poursuivent effectivement.
02:47 30 gendarmes équipés de chiens et de drones avancent en haut du village, le secteur de la maison des grands-parents, du petit garçon.
02:55 En plus de ces gendarmes, de nombreux bénévoles affluent pour prêter main forte.
02:59 Le point de rendez-vous pour ces habitants, pour ces randonneurs qui connaissent ce terrain, c'est ici, en bas du village.
03:05 Ils sont accueillis par des gendarmes, devant ces barrières.
03:08 Puis, ils sont emmenés sur la zone de recherche, en quad ou en voiture.
03:12 La solidarité très forte s'est mise en place d'hier soir.
03:15 Une habitante nous a expliqué que dès qu'elle a entendu cette disparition,
03:19 elle a tout quitté hier pour se joindre aux recherches.
03:22 Et elle y est restée jusqu'à 1h du matin.
03:25 En espérant bien sûr que ce petit garçon soit retrouvé le plus rapidement possible, sain et sauf.
03:31 A savoir que la zone autour de la maison des grands-parents, c'est un terrain escarpé et dangereux, selon les habitants.
03:37 On va écouter maintenant ce que disait ce matin François Balik, le maire de la commune.
03:41 Il était l'invité de ces news. Écoutez.
03:43 C'est la piste du gamin qui s'échappe et qui se perd.
03:47 C'est un gamin qui a dû se perdre.
03:50 Le problème, c'est qu'il s'est perdu il y a maintenant plus d'une nuit.
03:55 Donc on commence vraiment à être inquiet pour savoir dans quel état il est.
04:01 Maintenant, il a besoin de secours.
04:04 Donc il faut qu'on le trouve pour qu'on lui apporte ses secours.
04:07 Et plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit chez nous.
04:10 Et pour sa famille, bien sûr.
04:12 Il y a une zone à risque qui est près d'une cabane qu'il a pu fréquenter.
04:20 On a passé au plein air froid et on n'a rien trouvé.
04:25 Et si jamais vous avez des informations, un numéro a été mis en place.
04:28 Vous pouvez contacter. Vous le voyez s'afficher sur votre écran.
04:30 Le 04 92 36 73 0 0.
04:34 On va reprendre maintenant le cours de nos débats et revenir sur le rassemblement pour Adama Traoré.
04:39 Il s'est tenu hier. Il était pourtant interdit.
04:41 Mais sa famille et des élus de gauche étaient bel et bien sur place.
04:45 Le résumé de cette journée est signé. Augustin donne adieu.
04:48 Dressés devant les forces de l'ordre, entre les manifestants et les fonctionnaires de police,
04:53 les députés de la France insoumise et d'autres élus de gauche ont délibérément bravé l'interdiction de rassemblement en place de la République hier.
05:00 Certains comme Sandrine Rousseau ou encore Éric Coquerel ont même pris la parole publiquement.
05:05 Que veut le gouvernement si ce n'est une provocation ?
05:10 Alors je vous le dis, on ne va pas y céder.
05:13 On va se rassembler ici, place de la République, à autant que nous voulons.
05:17 En première ligne dans la rue, les députés insoumis et écologistes ont marché au rythme des slogans anti-police.
05:23 Nous, le droit, nous détestons la police.
05:26 On est dans un état de droit et quand les élus de la République commencent à bafouer l'état de droit en participant à des manifestations interdites,
05:33 moi en tant que policier, ça me scandalise, nous qui sommes là, pour appliquer le droit républicain.
05:39 La manifestation s'est néanmoins déroulée dans le calme.
05:42 Deux personnes ont été interpellées dont Youssouf Traoré pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique.
05:48 Une interpellation que plusieurs députés à gauche ont condamnée, dont Éric Coquerel qui parle de persécution contre la famille d'Adama Traoré.
05:57 Gabrielle Cluzel, on le voit, il y a un certain nombre d'élus de la France insoumise et des écologistes,
06:01 ils ont l'écharpe, ils sont à une manifestation interdite, ils sont dans les cortèges qui chantent "tout le monde déteste la police".
06:07 Est-ce que ça vous étonne ?
06:09 Je ne sais pas si ça m'étonne à dire vrai parce que plus rien n'étonne avec la France insoumise,
06:14 mais ça choque évidemment parce que cette écharpe tricolore signifie quelque chose.
06:19 Vous savez, il y a des fonctions peut-être moins symboliques que celles-là qui n'apportent pas leurs tenues,
06:27 leurs attributs dans des environnements tels que ceux-ci parce qu'ils veulent les préserver.
06:32 Un avocat ne vient pas en robe n'importe où, on peut le dire de nombreux autres métiers,
06:37 un militaire ne vient pas avec son uniforme n'importe où, donc eux ils sont députés et ils viennent avec leur écharpe.
06:43 Donc en tant que députés, crier "tout le monde déteste la police", mais vous imaginez pour la police l'effet que cela peut faire ?
06:50 Je remarque qu'on ne peut rien stigmatiser dans ce pays, on nous dit toujours "il ne faut pas essentialiser",
06:56 en revanche la police c'est un ensemble pris en bloc, ça c'est pas grave.
07:00 Alors chacun de ces élus LFI devrait peut-être s'engager à ne jamais avoir recours à la police,
07:06 vous savez qu'un certain nombre de députés avaient été, je ne veux pas les citer, mais je peux les citer quand même,
07:11 je crois que Louis Boyard avait fait l'objet d'une protection policière,
07:16 à ce moment-là qu'ils aillent au bout de leur logique et qu'ils disent "écoutez nous on ne veut jamais avoir affaire à eux,
07:20 c'est un peu gonflé de vouloir le beurre et l'argent du beurre".
07:23 Je voudrais qu'on regarde justement cette séquence plus précisément, celle de ce cortège qui scande "tout le monde déteste la police"
07:29 et regarder aussi l'attitude d'Éric Ocrel plus précisément.
07:33 Le monde déteste la police c'est tout !
08:01 Le monde déteste la police c'est tout !
08:05 Pas de justice, pas de paix !
08:14 Moi qui arrive cette image, elle m'interpelle parce que d'un côté Eric Ocrel ne chante pas,
08:19 mais il reste au mieux de ce cortège, on ne comprend pas bien l'attitude qu'il a,
08:23 il semble ne pas assumer de chanter ses propos et tant mieux,
08:26 par contre il reste quand même au mieux de cette foule qui scande très distinctement "tout le monde déteste la police".
08:31 Oui on pourrait rajouter que de surcroît lorsqu'il prend la parole,
08:34 qu'il ne dit pas à cette foule qu'ils ont tort de chanter ce slogan,
08:40 tout en ramenant les choses à leur juste place,
08:45 en indiquant que s'il est là aujourd'hui c'est pour marcher pour la justice,
08:48 c'est pour évoquer les questions de déontologie policière, la formation, le maintien de l'ordre.
08:54 Débat louable en soi, mais "tout le monde déteste la police" c'est inacceptable,
09:00 c'est inacceptable, c'est choquant, et c'est un slogan qui a vocation à appeler à l'insurrection,
09:06 c'est un slogan qui a vocation à mettre la République à genoux.
09:10 Or la plupart de ces gens qui chantent "tout le monde déteste la police",
09:14 s'ils ont un problème de main, s'ils sont agressés, ils feront le 17,
09:18 ils attendront que le police secours vienne leur venir en aide.
09:21 Et les élus de surcroît, les premiers, on voit bien qu'il y a aujourd'hui une violence,
09:26 on va y venir tout à l'heure, vous l'avez dit dans le programme,
09:29 de violences à l'égard des élus, ils sont élus de la République.
09:33 On ne peut pas appeler à la responsabilité des parents,
09:37 et avoir une posture d'irresponsabilité soi-même.
09:40 Il y a quelque chose qui ne va pas.
09:42 D'ailleurs, moi je note qu'on est quand même, dans notre débat public aujourd'hui,
09:46 notre débat il est sur la base de la détestation.
09:51 L'extrême gauche déteste la police, l'extrême droite déteste les immigrés,
09:54 on ne peut plus avoir de débat rationnel.
09:57 Posé, carré, tous les débats sont, je dirais, à aborder.
10:03 Il ne doit pas y avoir de tabou.
10:04 On doit le faire avec un esprit républicain, un minima.
10:07 L'esprit républicain, c'est remettre du respect au centre de nos débats,
10:11 et là il n'y en a pas du tout.
10:12 On bafoue effectivement une corporation, on l'essentialise, c'est inacceptable.
10:17 Je crois que les Français ne s'y trompent pas, car dans tous les sondages,
10:20 la grande majorité des Français sont aux côtés des forces de l'ordre.
10:23 Ça ne veut pas dire qu'on cautionne des bavures.
10:26 Ça ne veut pas dire, lorsqu'il y a bavure, il y a bavure.
10:28 Et les syndicats de police le disent eux-mêmes.
10:29 Oui, et le ministre de l'Intérieur le dit lui-même d'ailleurs.
10:31 Ils le disent tous, on n'est pas là pour défendre un défendable.
10:33 Mais ne généralisez pas.
10:35 De grâce, nous avons besoin de la police et des forces de l'ordre républicaines.
10:39 Dans un instant, on va demander son avis à Mathieu Vallée.
10:42 Mais Jean-Mésière, je voyais réagir quand Karim Zéribi,
10:45 disons qu'on peut le dire de manière plus républicaine…
10:47 On a réagi, on est habitué.
10:49 C'est-à-dire que quand j'entends dire que l'extrême gauche déteste la police,
10:51 ça c'est vrai.
10:52 L'extrême droite, il faudra la définir, déteste les étrangers.
10:55 Moi je n'ai pas vu de manif où vous avez de l'extrême droite qui hurle,
10:59 tout le monde déteste les immigrés.
11:01 Vous n'avez pas vu les marches ?
11:03 Des marches comme ça, interdites ? Non, je n'en ai pas vu.
11:05 Vous n'avez pas vu ?
11:06 Non, non.
11:07 Le militant d'extrême droite, vous n'avez pas vu ?
11:09 Avec des élus, avec des élus avec des écharpes du RN par exemple.
11:15 Vous avez toujours une indignation géométrique.
11:17 Non, non, mais avec des élus du RN qui sont dans des cortèges
11:19 où on hurle tout le monde déteste les immigrés.
11:21 Je ne parle pas des élus, je parle de détestation à l'égard du public, globalement.
11:24 Il faut regarder.
11:26 Ensuite, la deuxième chose que je voulais dire,
11:28 c'est que la France insoumise est dans une forme d'aporie politique,
11:31 si vous voulez, d'impasse logique politique.
11:33 Pourquoi ?
11:34 Parce que la France insoumise ne jure que par la République,
11:37 sans jamais d'ailleurs la qualifier.
11:39 En France, la République, elle est française, mais ça, ça ne les concerne pas.
11:41 Ils ne jurent que par la République.
11:43 Or, qui est garant de l'ordre républicain ?
11:45 Ce sont bien les forces de l'ordre.
11:47 Les forces de l'ordre sont le socle garantissant les fondements
11:53 et la protection de la République.
11:55 Donc, s'ils détestent la police et les forces de l'ordre,
11:59 ça veut dire qu'ils détestent ceux qui garantissent l'ordre
12:02 dont pourtant ils se prévalent.
12:04 Donc, ils sont dans une espèce de...
12:07 et ils ne savent plus où ils habitent, en fait.
12:09 Donc, si vous voulez, alors, ils sont...
12:12 Alors, ils ne parlent jamais de la France,
12:14 ils parlent toujours de la République.
12:16 Les forces de police protègent la République,
12:18 ils sont contre les forces de l'ordre.
12:20 Donc, à un moment, il faut choisir.
12:22 Et quand Coquerel, effectivement, reste dans la manif sans rien dire,
12:25 il s'associe à cette haine.
12:28 D'ailleurs, où sont passés tous ceux qui nous expliquent
12:31 qu'ils luttent contre la haine,
12:33 qu'ils font métier de lutter contre la haine,
12:35 là, c'est un slogan haineux.
12:37 Oui, tout le monde déteste la police, sans aucun doute.
12:39 Tout le monde ne déteste pas la police.
12:41 On va regarder un sondage.
12:43 Je serais curieux, si vous voulez, qu'on fasse...
12:45 Alors, vous allez me dire que ce sont les élections,
12:47 mais pas que. Qu'on fasse un sondage sur le même modèle
12:49 que celui qu'on fait sur les forces de l'ordre
12:51 pour savoir ce que pensent les Français de la France insoumise.
12:53 Et je pense, et je terminerai par là,
12:55 que comme la France insoumise sait
12:57 qu'elle ne pourra jamais, ni elle, ni même la NUPES,
13:00 ne pourront jamais arriver au pouvoir
13:02 par les voies légales,
13:04 ils ont entrepris
13:06 une démarche quasi insurrectionnelle
13:09 qui vise à faire tomber la République
13:11 par d'autres manières que par les urnes.
13:13 À commencer par ces activités factieuses,
13:16 parce qu'encore une fois, quand on lutte
13:18 contre les forces de l'ordre, ça s'appelle être factieux,
13:21 être contre l'ordre républicain.
13:23 Et donc, ils veulent effectivement conquérir le pouvoir
13:26 en sapant les fondements de la République,
13:29 à commencer évidemment par ses protecteurs,
13:31 c'est-à-dire les policiers et les gendarmes.
13:33 On va leur donner la parole, justement.
13:35 On va rejoindre Mathieu Vallée, porte-parole SCIP Police.
13:38 Bonsoir Mathieu, et merci beaucoup d'être avec nous.
13:40 Alors, vous l'avez vu, vous avez entendu ce qu'on disait en plateau
13:43 quand vous voyez des élus avec leur écharpe tricolore
13:46 qui vont à une manifestation interdite,
13:48 on le rappelle, sur tout ce qu'en déteste la police.
13:51 On imagine que ça vous fait quand même un petit peu de mal,
13:54 même si malheureusement vous êtes habitués
13:56 avec les élus de la France insoumise.
13:58 D'abord, au moins, on a la confirmation officielle
14:00 de la France insoumise, en fait c'est la France scientifique.
14:02 Alors, ils sont minoritaires puisque 73% des Français soutiennent
14:05 et aiment les policiers et les gendarmes.
14:07 Et d'une certaine manière, ces élus qui fabriquent la loi
14:10 la bafouent allègrement en allant sur des manifestations interdites
14:12 que la justice, d'ailleurs, a confirmées.
14:14 Donc, ils ne respectent pas les décisions de la justice de notre pays.
14:16 Donc, ils réclament, d'ailleurs, dans ces cortèges, la justice.
14:19 Donc, c'est un peu étrange.
14:21 Et finalement, on a ces élus qui brandissent l'écharpe tricolore
14:24 comme un totem d'immunité, alors que c'est normalement
14:26 un devoir d'exemplarité.
14:28 Et ils salissent, en fait, la République et l'écharpe qu'ils portent
14:30 en bravant ces interdictions et en tenant de tels propos.
14:33 Et moi, la question que je pose, c'est que d'abord,
14:35 participer à une manifestation interdite, c'est 135 euros,
14:38 ce qui est évidemment dérisoire pour des élus qui ont des adhémités importantes.
14:41 Mais surtout, Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
14:43 a été choquée.
14:45 Moi, je me demande si aujourd'hui, l'Assemblée nationale,
14:47 dont pour partie, c'est députée, peut sanctionner sévèrement,
14:50 comme elle l'a déjà fait jusqu'à présent, depuis le début de sa mandature,
14:53 un élu qui, en réalité, ne respecte absolument pas la fonction qu'il représente.
14:57 Et après, qu'est-ce que nous jouons d'une Madame Chard ?
14:59 On n'a pas les couteaux les plus aiguisés de la République dans ces cortèges.
15:02 Vous avez Madame Rousseau, vous avez Monsieur Boyard.
15:04 Vous laissez termes.
15:06 Donc, bon, finalement, on n'est que très peu étonnés,
15:09 parce que c'est des gens qui ne connaissent pas notre institution,
15:11 dont les propositions sont à l'état de néant.
15:13 Et moi, j'ai fait des débats avec ces personnes-là.
15:15 Bon, en réalité, on est face à des murs, mais c'est un peu le symptôme de la haine.
15:19 C'est qu'on déteste les gens parce qu'ils portent un uniforme,
15:21 et non pas parce qu'en fait, on veut améliorer certaines choses qui peuvent l'être.
15:25 Je voulais justement, vous en avez parlé, qu'on regarde ensemble la réaction
15:28 de la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Broun-Pivet,
15:30 qui s'est exprimée sur les réseaux sociaux et qui dit ceci.
15:33 « Je suis atterré de voir des élus de la nation arborant l'écharpe tricolore,
15:36 mutique et souriant, en entendant des manifestants scander.
15:39 Tout le monde déteste la police.
15:41 Cautionner l'irrespect et la haine envers nos forces de l'ordre,
15:43 c'est abîmer sciemment la République. »
15:45 Et je veux vous faire réagir aussi à quelque chose, Mathieu Vallée.
15:48 Écoutez ce que disait Mathilde Panot, parce que vous me disiez,
15:51 à l'instant et sans doute à juste titre, que vous aviez la sensation
15:54 que la France insoumise était un petit peu anti-force de l'ordre.
15:57 Regardez la réponse de leur présidente à l'Assemblée.
15:59 Nous ne sommes pas anti-flic.
16:05 Nous, nous demandons qu'on refonde la police de la cave au grenier.
16:08 Nous demandons l'interdiction de certaines pratiques,
16:11 comme le plaquage ventral ou les clés d'étranglement,
16:14 qui ont valu notamment à M. Castaner de devoir partir de son ministère.
16:18 Donc, c'est que nous ne sommes pas d'accord avec l'instrumentalisation de la police.
16:22 Vous aviez des gardiens de la paix qui étaient là pour l'intérêt général.
16:25 Aujourd'hui, vous avez des gens qu'on utilise comme les gardiens d'un ordre établi
16:29 qui est de plus en plus injuste.
16:31 Et du coup, vous avez un pouvoir qui ne tient que sur le fil de la police.
16:35 Mathieu Vallée, sur ce que vous venez d'entendre,
16:37 elle ne déteste pas les forces de l'ordre, mais par contre, il faut tout revoir.
16:40 Qu'est-ce que vous en pensez ?
16:42 Oui, après, s'il y a certains de la France Insoumise qui sont schizophrènes,
16:46 j'y peux rien, on ne peut pas dire la veille qu'on est anti-flic
16:48 et que le lendemain, on est pour les policiers.
16:50 Enfin, ça, malheureusement, j'ai l'impression que c'est quelque chose
16:53 qui échappe de mes compétences.
16:54 Après, écoutez, j'aurais voulu entendre un panneau, Mme Rousseau,
16:57 qui sont des féministes affirmées, soutenir la commissaire de police
17:01 qui est une femme qui a été agressée par Youssouf Traoré.
17:03 Elle a déposé plainte.
17:04 Vous avez un lieutenant de police et deux gardiens de la paix
17:06 qui ont été blessés, dont un qui a les côtes cassées.
17:08 Ça, c'est la réalité.
17:09 Alors, ils condamnent les policiers qui font leur travail
17:11 en interpellant des personnes qui les ont agressées,
17:13 mais ils ne soutiennent pas les policiers qui font un travail difficile
17:15 et qui se sont fait agresser par des gens qui réclament justice,
17:18 mais en même temps qui bafouent la justice, qui interdisent les manifestations.
17:21 Donc, même panneau, et comme tout, ces élus de la France Insoumise
17:24 qui sont censés fabriquer la loi ne la connaissent pas,
17:26 c'est inquiétant, participez à une manifestation interdite,
17:28 c'est 135 euros, c'est pas ne rien risquer comme ils l'ont dit.
17:31 Et pour les organisateurs, notamment à Satraoré, c'est un délit.
17:34 C'est la loi, et si vous voulez, moi, la France Insoumise, j'ai rien contre eux,
17:38 et s'ils souhaitent faire des stages d'acculturation juridique
17:41 ou de droit pénal spécial, je suis à leur disposition
17:43 pour leur expliquer en fait ce que prévoit la loi
17:45 et comment on fait appliquer la loi sur le terrain.
17:47 C'est un peu le problème du métier de policier,
17:49 c'est qu'on ne distingue pas les gens ou les personnes
17:51 en fonction de leur origine, de leur conviction ou de ce qu'ils représentent.
17:54 On est là pour faire respecter l'état de droit,
17:56 et on ne répond, et on n'est soumis à aucun droit établi.
17:59 Vous savez, c'est grave ce qu'ils disent.
18:01 C'est qu'ils font de la police une cible.
18:02 D'une certaine manière, quand on ne condamne pas les violences
18:04 sans des émeutes, quand on n'appelle pas au calme,
18:06 lorsque l'on a eu les événements et les violences inouïes
18:09 que notre pays a connues pendant plusieurs nuits,
18:11 finalement on met de l'huile sur le feu,
18:13 et moi je vous le dis, ce parti est prompt à défendre les délinquants,
18:16 et le premier à câbler les policiers,
18:18 qui ne connaissent absolument pas, qui mettent un uniforme,
18:20 on les accueillera, et on verra s'ils réagissent aussi bien que nos collègues.
18:23 Je vous redonne la parole dans un instant Mathieu Vallée,
18:25 parce que justement on va parler du fait que malheureusement
18:27 les forces de l'ordre soient des cibles.
18:28 Gabrielle Cluzel sur ce point.
18:29 Oui, je voulais revenir sur les propos de Mathieu Vallée,
18:31 parce qu'en effet ça m'a frappée.
18:33 Sandrine Rousseau a dit "tout s'est très bien passé"
18:35 en mettant "très" en majuscules.
18:37 Alors rappelons que c'était une manifestation interdite
18:38 dans laquelle on scandait "tout le monde déteste la police",
18:40 je ne sais pas si déjà c'est très bien passé.
18:42 Et puis par ailleurs, c'est vrai que ce féminisme à géométrie variable,
18:45 il devient un peu agaçant,
18:47 parce que c'est quand même une femme commissaire de police
18:49 qui a été molestée, semble-t-il, par Youssouf Traoré,
18:53 le frère de Assa Traoré,
18:55 et bizarrement ces féministes autoproclamées,
18:59 du reste, parce qu'encore une fois personne ne les a élues,
19:01 mais enfin elles se présentent comme féministes,
19:03 et bien elles ne trouvent rien à y redire,
19:05 pourtant c'est un homme qui a frappé une femme.
19:08 Mais là, ça ne pose aucun problème.
19:11 Alors j'aimerais savoir comment Sandrine Rousseau peut-elle dire
19:15 que "tout s'est très bien passé".
19:17 Jean-Méssia.
19:18 D'abord, elle n'a pas été attaquée par un mâle blanc de plus de 50 ans,
19:21 donc évidemment là, le féminisme islamait en veilleuse,
19:24 elle n'a absolument rien dit.
19:26 Plus fondamentalement, si vous voulez,
19:28 je pense que ce qui gêne le plus la France insoumise
19:31 dans le mot police nationale, c'est national.
19:33 C'est qu'en réalité, nos forces de l'ordre sont bien souvent
19:36 les derniers représentants de la France
19:38 dans toutes ces portions de notre territoire
19:41 où nous ne sommes plus en France.
19:43 Donc, si vous voulez, ils sont pris entre deux feux,
19:45 parce que je disais tout à l'heure que les forces de l'ordre
19:47 sont les gardiens de l'ordre républicain,
19:49 mais ça, ça passe, je veux dire,
19:52 après leur détestation de la France.
19:55 La France insoumise, maintenant, se fait une spécialité
19:58 de soutenir tout ce qu'ils détestent
20:00 et tout ce qui détruit la France.
20:02 D'accord ?
20:03 Donc c'est pour ça, par exemple, qu'ils sont acoquinés
20:05 avec l'islam radical, c'est pour ça qu'ils sont en faveur
20:08 d'une immigration massive et incontrôlée.
20:11 Tout ce qui peut détruire la France, déconstruire la France,
20:14 vider l'identité nationale de sa substance
20:17 est soutenu par la France insoumise
20:19 dans une forme de haute trahison généralisée, si vous voulez.
20:22 Et donc, s'ils détestent la police,
20:24 c'est à cause de son caractère national,
20:27 parce que la France insoumise est un mouvement anti-national.
20:30 Karim Zeribi, après on va retourner voir Mathieu Vallée
20:33 pour terminer la réponse.
20:34 Non, moi j'aimerais quand même rappeler à ceux qui nous écoutent
20:36 et notamment des élus de la France insoumise
20:40 qu'Emmanuel Macron était à Marseille, dans les quartiers nord,
20:44 dans une réunion publique au milieu des habitants,
20:47 quelques jours avant les émeutes.
20:49 C'était un débat qui a duré environ deux heures,
20:51 pendant une heure et quart.
20:53 Les habitants lui ont parlé de sécurité.
20:55 Les habitants lui ont demandé des réponses
20:57 avec une présence des forces de l'ordre,
20:59 un besoin de tranquillité publique.
21:01 Leur a dit leur peur de descendre avec leurs enfants,
21:07 lorsque la nuit commençait à tomber.
21:10 Je veux dire, la France insoumise qui prétend
21:13 être en adéquation avec les habitants des quartiers populaires,
21:16 en réalité, elle est complètement à côté de la plaque
21:19 avec ce discours anti-police.
21:21 Parce que les habitants des quartiers populaires
21:23 veulent la sécurité.
21:25 Parce qu'ils savent, ils sont conscients
21:27 qu'on ne peut rien construire sur le désordre.
21:29 Et or, aujourd'hui, le trafic de drogue,
21:31 aujourd'hui, les insultes, les attaques,
21:33 les menaces vis-à-vis des élus, vis-à-vis des policiers,
21:37 des violences répétées.
21:40 Ça ne peut pas faire le quotidien de quelque Français que ce soit.
21:45 Et notamment de ceux qui vivent dans les quartiers populaires
21:47 qui sont livrés à eux-mêmes et qui ont un sentiment d'abandon.
21:49 D'ailleurs, c'est un maire qui était sur le plateau de CNews
21:51 qui disait que les violents dans les quartiers,
21:55 les émeutiers, représentaient 0,2% de la population.
21:58 L'immense majorité de la population,
22:00 elle est terrée chez elle et elle craint pour ses enfants.
22:04 Donc, il faut arrêter.
22:05 La police républicaine, les habitants des quartiers,
22:07 la demande et la sollicite qu'on ne se trompe pas de combat.
22:10 Un dernier mot avec vous, Mathieu Vallée, rapidement,
22:13 parce que je voudrais qu'on regarde ce sondage
22:15 sur le soutien des Français aux forces de l'ordre et l'opinion
22:18 qu'ils en ont quand on demande aux Français
22:20 "Avez-vous confiance en la police ?"
22:22 Ils sont 73% à dire qu'ils lui font confiance.
22:25 Evidemment, ce genre de sondage vous rassure un petit peu,
22:27 Mathieu Vallée, par rapport à tout ce qu'on vient de dire
22:29 justement sur l'attitude de la France insoumise ?
22:32 Oui, vous savez, sur le terrain, on reçoit beaucoup de témoignages
22:35 de Françaises et de Français qui nous apportent leur soutien,
22:37 leur confiance, sur la voie publique,
22:39 à l'occasion d'un contrôle routier,
22:41 à l'occasion d'un échange avec des commerçants,
22:43 avec des habitants, lorsqu'on intervient à la demande
22:46 des personnes qui font appel aux 17 polices secours,
22:48 puisqu'ils n'ont plus que la police pour les protéger.
22:50 Ils nous disent souvent merci, ils nous disent souvent
22:52 qu'ils nous font confiance, ils nous disent souvent d'ailleurs
22:54 que les propos que nous avons tenus sur les policiers
22:56 ne sont absolument pas leur adage ni leur adhésion.
22:59 Et donc, en réalité, ce sondage confirme au quotidien
23:02 ce que les Français ont.
23:04 Et au pire, on voit que depuis les violences urbaines,
23:06 beaucoup de gens dans les commissariats
23:08 viennent témoigner de leur soutien aux policiers et aux gendarmes.
23:10 Et effectivement, ça a été dit sur le plateau,
23:12 lorsque à Marseille ou dans d'autres villes,
23:14 on a des élus politiques qui s'intéressent vraiment
23:16 aux problèmes des gens, notamment aux gens les plus populaires
23:18 qui vivent dans les quartiers les plus populaires,
23:20 on sait que la police, c'est ce dernier rempart,
23:22 c'est le seul bien à ceux qui n'ont plus rien,
23:24 c'est-à-dire la patrie qui a gardé ces policiers et ces gendarmes.
23:26 Merci beaucoup Mathieu Vallée d'avoir été avec nous.
23:29 On marque une courte pause et on se retrouve
23:31 juste après pour la suite de Punchline.
23:33 On parlera notamment, malheureusement, des violences
23:35 encore cette fois contre les élus.
23:37 À tout de suite.
23:40 De retour sur CNews, dans un instant,
23:42 on va parler de la protection pour les élus,
23:44 les maires notamment.
23:46 Mais tout de suite, on fait le point sur le reste
23:48 de l'actualité avec Michael De Santos.
23:50 Bruno Le Maire dévoile l'un de ses objectifs.
23:55 Le ministre de l'Économie vise un taux d'emploi
23:57 de 80% d'ici à 2027, à fin du quinquennat.
24:00 Une nette hausse qui permettrait d'améliorer
24:03 les finances publiques et battre un record.
24:05 Jamais la France n'a connu ce taux
24:07 depuis un demi-siècle.
24:09 La majorité critique la présence des élus
24:11 de la NUPES lors de la marche interdite
24:13 hommage à Adama Traoré, la présidente
24:15 de l'Assemblée nationale.
24:17 Yael Broun-Pivet s'est dit atterrée par la présence
24:19 des députés LFI écologistes hier à Paris.
24:21 Aurore Berger, chef de file des députés
24:23 Renaissance, dénonçait l'une provocation évidente.
24:25 Parmi eux se trouvaient Eric Coquerel,
24:27 Mathilde Panneau ou encore Louis Boyard.
24:29 Et puis les concerts au Stade de France
24:31 de Mylène Farmer, reprogrammés en septembre 2024.
24:33 Le président de l'Assemblée nationale
24:35 a dit que les concerts de Mylène Farmer
24:37 avaient été annulés à cause des récentes émeutes
24:39 de juin dernier.
24:41 Des spectacles auxquels seuls les fans
24:43 déjà munis de billets pourront assister.
24:45 Pour les autres, une troisième et nouvelle date
24:47 a également été ajoutée.
24:49 On va revenir sur la disparition inquiétante
24:53 du petit Emile, deux ans et demi dans les Alpes
24:55 de Haute-Provence, à Vernay précisément.
24:57 Il a échappé à la surveillance de ses grands-parents
24:59 hier. D'importants moyens de recherche
25:01 sont actuellement déployés.
25:03 Un appel à témoins a été lancé.
25:05 On rejoint sur place notre envoyée spéciale, Stéphanie Rouquet.
25:07 Où en est-on de ces recherches Stéphanie ?
25:09 Les recherches se poursuivent
25:11 effectivement. 30 gendarmes équipés
25:13 de chiens et de drones avancent
25:15 en haut du village. Le secteur de la maison
25:17 des grands-parents, du petit garçon,
25:19 en plus de ces gendarmes. De nombreux bénévoles
25:21 affluent pour prêter main forte.
25:23 Le point de rendez-vous pour ces habitants,
25:25 pour ces randonneurs qui connaissent ce terrain,
25:27 c'est ici, en bas du village.
25:29 Ils sont accueillis par des gendarmes,
25:31 devant ces barrières. Puis, ils sont
25:33 emmenés sur la zone de recherche,
25:35 en quad ou en voiture.
25:37 La solidarité très forte s'est mise en place
25:39 d'hier soir. Une habitante nous a expliqué
25:41 que dès qu'elle a entendu cette disparition,
25:43 elle a tout quitté hier
25:45 pour se joindre aux recherches.
25:47 Et elle y est restée jusqu'à 1h du matin.
25:49 En espérant bien sûr que ce petit garçon
25:51 soit retrouvé le plus
25:53 rapidement possible, sain et sauf.
25:55 A savoir que la zone autour
25:57 de la maison des grands-parents, c'est un terrain
25:59 escarpé et dangereux, selon les habitants.
26:01 Si jamais vous avez des informations
26:03 un numéro a été mis en place,
26:05 vous pouvez contacter le 0492 36 73 00.
26:09 On va parler maintenant des violences
26:11 contre les élus et notamment des propositions
26:13 du gouvernement pour tenter
26:15 d'y faire face. On fait d'abord le bilan
26:17 de ces mesures avec Sarah Fenzary.
26:19 Les agressions des maires de Saint-Brévin
26:25 et Leil-les-Roses sont les plus emblématiques
26:27 mais représentent seulement la partie
26:29 émergée de l'iceberg.
26:31 En 2022, plus de 2200 maires
26:33 ont été victimes de violences.
26:35 65% de ces agressions sont des menaces,
26:37 injures, outrages et cyberharcèlement.
26:39 Le gouvernement a décidé
26:41 d'agir et a annoncé un plan structuré
26:43 autour de 4 grands axes.
26:45 L'exécutif y investit 5 millions d'euros.
26:47 L'Etat souhaite que les élus
26:49 puissent bénéficier d'une protection juridique
26:51 suffisante. L'attribution de la protection
26:53 fonctionnelle sera automatique
26:55 en cas d'atteinte, quand aujourd'hui
26:57 il faut passer par une délibération
26:59 du conseil municipal.
27:01 Les frais d'assurance seront également
27:03 pris en charge par l'Etat pour toutes les communes
27:05 de moins de 10 000 habitants.
27:07 Les élus auront aussi à disposition
27:09 une aide psychologique pour eux et leurs familles.
27:11 A l'intérieur des mairies, les élus
27:13 bénéficieront d'un bouton d'appel
27:15 qu'ils pourront actionner en cas d'agression.
27:17 Des mesures qui rassurent ce maire
27:19 déjà victime de violences.
27:21 Il y a besoin d'un dispositif qui est
27:23 un terme, qui est définitif
27:25 et qui permet
27:27 à l'agresseur de sentir
27:29 qu'il y a une réaction
27:31 qui est rapide, instantanée et durable.
27:33 Sur le plan judiciaire, harceler
27:35 un élu local sera une circonstance
27:37 aggravante et les peines seront alignées
27:39 sur celles prévues en cas de violences
27:41 contre des agents en uniforme.
27:43 Une mesure qui fera l'objet d'une loi à l'automne.
27:45 - Céline Zéréby,
27:47 sur ce panier de mesures,
27:49 aide psychologique, un bouton d'appel dans les mairies,
27:51 est-ce que selon vous ça va dans le bon sens ?
27:53 Est-ce qu'il était temps ?
27:55 - En théorie ça va dans le bon sens, mais moi je suis toujours assez prudent
27:57 entre la théorie et la pratique.
27:59 Vous vous souvenez quand même du maire de Saint-Bréven
28:01 qui avait fait de multiples alertes
28:03 sur les menaces de mort à son encontre.
28:05 Rien n'avait été mis en œuvre.
28:07 Moi je vais vous dire,
28:09 si on laisse à penser
28:11 que tous les élus qui sont menacés
28:13 bénéficieront d'une protection
28:15 policière, c'est un leurre.
28:17 On se contredit de l'histoire.
28:19 Il y a 36 500 communes en France.
28:21 - Sans compter les députés.
28:23 - Je ne parle pas des conseils municipaux.
28:25 Dans les communes,
28:27 il n'y a pas qu'un maire, il y a le conseil municipal.
28:29 J'étais en relation avec
28:31 deux adjoints au maire
28:33 de la ville de Nanterre,
28:35 donc ont éclaté
28:37 avec la mort du jeune Naël.
28:39 Deux élus sont menacés.
28:41 Menaces formelles.
28:43 Deux élus femmes, conseil municipal de Nanterre,
28:45 issus de ces quartiers d'ailleurs,
28:47 qui ont été menacés.
28:49 Rien ne se passe, rien ne bouge.
28:51 Ils ont tout alerté. Le commissariat,
28:53 le procureur de la République, tout le monde est au courant.
28:55 Il n'y a pas de protection
28:57 qui est mise en place. Qu'est-ce qu'on attend ?
28:59 Qu'il y ait un drame à nouveau pour
29:01 se réveiller ou faire preuve
29:03 d'un corps de communication, voire
29:05 d'un pseudo sursaut ? Non, moi je pense que
29:07 on parle de continuum de sécurité. Moi je fais une proposition
29:09 concrète. Il y a un fonds.
29:11 Ce fonds, il faut le mettre
29:13 à disposition des élus locaux
29:15 et derrière, pourquoi pas faire appel à des boîtes
29:17 de sécurité privée qui pourraient effectivement
29:19 pallier le manque d'effectifs de la police nationale
29:21 qui ne pourront pas être sur tous les fronts
29:23 pour que les élus soient au moins entourés
29:25 de spécialistes de la sécurité privée.
29:27 Aujourd'hui, il y a des professionnels de la protection approchée
29:29 qu'on fasse appel à ces professionnels-là
29:31 pour sécuriser nos élus. On ne peut pas prendre le risque
29:33 de les exposer à des menaces et que ces menaces
29:35 puissent passer de main à l'acte.
29:37 Donc ce n'est pas possible.
29:39 Jean Messia ? Le problème, si vous voulez,
29:41 c'est qu'il faut, à mon avis,
29:43 mettre toujours les sujets en aval
29:45 en essayant de colmater,
29:47 si vous voulez, toutes les brèches
29:49 qui se présentent. Mais en réalité,
29:51 le problème est beaucoup plus profond
29:53 et vient de beaucoup plus loin.
29:55 Nous sommes dans une société qui est devenue
29:57 totalement anomique.
29:59 Non pas parce que nous n'avons pas de loi
30:01 ou de règles. Elles existent.
30:03 Le problème, c'est l'application.
30:05 Or là,
30:07 quelle est la réponse, finalement ?
30:09 C'est de faire d'autres lois, de prévoir d'autres
30:11 mesures, d'autres règlements.
30:13 Le problème... Avec beaucoup de solutions qui arrivent en plus après.
30:15 Par exemple, les frais d'assurance, etc.
30:17 portés plainte plus facilement, c'est une fois que vous avez été menacé
30:19 ou agressé, malheureusement. On ne va pas dire
30:21 que ça ne va pas dans le bon sens.
30:23 Évidemment qu'on ne peut pas être contre
30:25 ce qui est fait. Mais on peut, si vous voulez,
30:27 s'étonner et donc
30:29 par conséquent critiquer
30:31 le découplage ou le décalage
30:33 qu'il y a entre la modestie
30:35 des mesures et l'ampleur
30:37 du phénomène. Que ce soit
30:39 pour protéger les élus,
30:41 on ne pourra évidemment pas protéger tout le monde.
30:43 D'abord, ça coûte très cher, on n'a pas
30:45 les effectifs pour ça. Et puis,
30:47 est-ce que c'est aussi
30:49 la panacée, d'une certaine façon ?
30:51 Est-ce que l'idée, ce n'est pas aussi
30:53 d'agir en amont ?
30:55 De réintroduire l'autorité,
30:57 de réintroduire l'ordre, de réintroduire
30:59 la sanction ?
31:01 Je me faisais une réflexion, vous savez,
31:03 moi j'ai fait partie d'une génération
31:05 à qui on a expliqué que même
31:07 quand on ferme les volets le soir,
31:09 eh bien on essaye de les fermer tout doucement
31:11 pour ne pas déranger les voisins.
31:13 Aujourd'hui,
31:15 autour de moi, vous avez des gens à 2h du matin,
31:17 ils ferment les volets,
31:19 mais il n'y a rien à faire quoi !
31:21 C'est ce genre d'incivilité,
31:23 le non-respect d'autrui,
31:25 l'impression qu'en fait,
31:27 tout le monde est dans une forme de toute-puissance
31:29 et tout le monde a tous les droits.
31:31 Et c'est le bon vouloir individuel qui prime.
31:33 Donc la question c'est
31:35 comment déjà à la racine
31:37 régler cette problématique-là ?
31:39 On va rejoindre justement un maire pour savoir
31:41 ce qu'il en pense, on est en ligne avec Jean-Michel Piedalus,
31:43 le maire délégué de l'Aiguillon-sur-Mer.
31:45 J'imagine que tout à l'heure, quand vous entendiez
31:47 Karim Zeribi parler de ses élus menacés
31:49 et où il n'y a pas forcément de poursuite,
31:51 ça vous parle je crois que malheureusement
31:53 vous-même, vous avez été concerné.
31:55 Oui bien sûr.
31:57 Bonjour messieurs-dames.
31:59 En 2021, j'ai déposé
32:01 5 plaintes, une me concernant,
32:03 deux concernant des adjoints
32:05 et une autre concernant des agents municipaux.
32:07 Sur 5 plaintes, une a été
32:09 instruite, une a été
32:11 classée, quant aux 3 autres,
32:13 on n'a pas de nouvelles. Je pense que si
32:15 déjà, aujourd'hui,
32:17 on se contentait de respecter ce qu'il existe
32:19 en matière de protection des élus
32:21 et notamment les 10 circulaires qui
32:23 sont sortis en 2019 et 2020
32:25 qui disent
32:27 que lorsqu'on est
32:29 témoin ou victime
32:31 de violence et quand on dépose
32:33 plainte, on doit avoir
32:35 dans les meilleurs délais, un contact
32:37 privilégié avec le procureur de la République
32:39 pour essayer de s'expliquer et surtout
32:41 un suivi régulier
32:43 pour savoir où en est la plainte.
32:45 Tout ça, c'est jamais suivi des faits
32:47 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous imaginez, 2 ans
32:49 et 2 ans sans nouvelles.
32:51 J'ai écrit au garde des Sceaux
32:53 un an et demi,
32:55 il a mis 7 mois pour me répondre,
32:57 j'ai eu la chance qu'il soit redésigné
32:59 au gouvernement, donc il m'a répondu
33:01 et la seule réponse qu'il a pu me faire
33:03 c'est qu'il y a une séparation
33:05 entre la justice
33:07 et les pouvoirs du ministre.
33:09 C'est ce que je peux entendre,
33:11 mais à ce moment-là, c'est pas la peine d'écrire des circulaires
33:13 s'ils ne sont pas appliqués.
33:15 Et justement, sur les mesures dont vous avez entendu
33:17 parler, par exemple, ce
33:19 bouton d'alerte dans les mairies, est-ce que
33:21 vous, en tant qu'élu concerné, vous vous dites
33:23 qu'il y a peut-être des bonnes pistes parmi celles-ci ?
33:25 On ne peut pas
33:27 parler de mauvaises pistes, effectivement,
33:29 mais il y a la réalité. La réalité, c'est qu'on va vous appuyer
33:31 sur ce bouton et ça va vous donner
33:33 quoi ? Ça va vous donner des gendarmes qui vont
33:35 arriver dans les 30 à 45 minutes.
33:37 En fait, on est
33:39 habitué à se débrouiller par nous-mêmes,
33:41 donc on continuera.
33:43 Si, effectivement, on appuie sur ce bouton et on peut
33:45 nous assurer que dans les 10 minutes, on puisse
33:47 avoir quelqu'un qui
33:49 puisse répondre
33:51 à minima à notre alerte,
33:53 pourquoi pas, mais j'en doute,
33:55 la réalité est tout autre.
33:57 Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir été avec nous
33:59 pour nous donner un exemple concret.
34:01 Gabriel Cuezel, je voulais qu'on regarde justement un sondage
34:03 d'OpinionWeb pour Le Parisien sur
34:05 la confiance des Français dans leurs élus.
34:07 Quand on leur demande en qui ils ont le plus confiance
34:09 pour résoudre la crise des banlieues, regardez,
34:11 c'est sans appel, 54% pour les maires,
34:13 17% pour le président de la République, 7%
34:15 les députés et les conseillers régionaux, et en dernier,
34:17 conseils départementaux et sénateurs.
34:19 C'est vrai que c'est très paradoxal parce que
34:21 ce sont ces élus qui sont en première
34:23 ligne et souvent qui sont démunis. On voit ce maire
34:25 qui porte plainte, ça ne mène strictement à rien.
34:27 Oui, mais vous avez raison, les maires sont
34:29 les derniers dépositaires
34:31 de l'Etat,
34:33 enfin, dépositaires
34:35 de l'autorité et représentants de l'Etat
34:37 incarnés parce que
34:39 les Français ont très souvent l'impression
34:41 que finalement le pouvoir est dans des hautes sphères
34:43 parfois qui ne sont même pas en France, qui sont en Europe.
34:45 Là, le maire, ils le connaissent,
34:47 ils ont l'impression qu'il peut régler ses problèmes et
34:49 comme disait, je ne sais pas si c'était Gérard Larcher ou un autre,
34:51 ils sont à portée de baffe,
34:53 alors de fait, parfois ça peut être extrêmement préjudiciable,
34:55 mais de ce fait,
34:57 ils détiennent
34:59 encore la confiance
35:01 de leurs administrés. Mais vous savez,
35:03 je crois que tout ça, ça s'inscrit, c'est vrai que c'est paradoxal
35:05 que ceux-ci soient agressés, mais ça s'inscrit
35:07 dans un mouvement d'ensauvagement général,
35:09 ce que le président de la République
35:11 appelait la décivilisation.
35:13 Vous savez, autrefois, on disait qu'il y avait
35:15 trois personnages qu'on respectait
35:17 dans un village, c'était
35:19 l'instituteur, le maire et le curé.
35:21 Je vous renvoie aux derniers jours,
35:23 les trois professions,
35:25 si tant est que le curé soit une profession,
35:27 ont été attaquées,
35:29 ont été agressées, violentées,
35:31 molestées. Donc c'est bien que
35:33 ça va au-delà
35:35 d'un ajout législatif,
35:37 il faut reprendre
35:39 tout à la base, il y a des problèmes
35:41 d'éducation, évidemment,
35:43 dans notre pays, mai 68 a fait exploser
35:45 tous les repères d'autorité
35:47 et parallèlement, nous avons
35:49 une arrivée sur notre sol
35:51 de populations
35:53 aux mœurs très différentes. Donc comment voulez-vous
35:55 qu'une unité de mœurs
35:57 telle que nous la connaissions il y a quelques années
35:59 puisse encore s'appliquer
36:01 aujourd'hui ? Moi j'ai été très frappée
36:03 par l'agression de Lailerose,
36:05 parce qu'on a beaucoup dit de ces émeutes,
36:07 finalement, les émeutiers, c'était des individus
36:09 qui passaient là, qui ont vu de la lumière
36:11 et qui se sont dit "tiens, pourquoi moi je ne participerais
36:13 pas aussi ?" Pardon, mais c'était
36:15 quand même sacrément prémédité.
36:17 Ah, très organisé malheureusement. Je pense que peu d'administrés
36:19 connaissent l'adresse personnelle
36:21 de leur mère.
36:23 Donc c'est vrai que cette scène
36:25 avec une agression, une voiture
36:27 belliée, une agression de la femme, des enfants,
36:29 des jeunes enfants, c'est
36:31 proprement terrifiant. J'espère qu'on va la suivre,
36:33 cette agression, comme toutes les autres du reste.
36:35 Moi je veux savoir la suite,
36:37 ce qui s'est passé exactement,
36:39 parce que ça ne suffit
36:41 pas de dire "on va mettre des moyens
36:43 et rajouter
36:45 un peu plus de répression".
36:47 Ce n'est pas vrai, ce n'est pas comme ça que ça va se passer.
36:49 On va parler maintenant des 100 jours,
36:51 puisque le 14 juillet, ça l'y est, le gouvernement
36:53 doit rendre sa copie. Alors, Elisabeth Borne
36:55 s'est confiée notamment à nos confrères du
36:57 Parisien. Elle s'exprime sur ces 100 jours
36:59 pour dire "ceci,
37:01 quand on l'interroge, nous avons
37:03 délivré tous les chantiers que nous avions
37:05 présentés fin avril dans la feuille de route, ont été
37:07 engagés sur les quatre axes, travail, ordre
37:09 républicain, santé et éducation".
37:11 Vous êtes content Jean-Métien ? Je sens que vous allez fêter
37:13 les 100 jours.
37:15 Effectivement, les objectifs du tableur
37:17 Excel gouvernemental
37:19 ont été réalisés, sauf que c'est une
37:21 vision anationale,
37:23 c'est une vision qui est totalement déconnectée,
37:25 technocratique, qui n'a rien
37:27 à voir avec ce qui se passe dans le pays.
37:29 Mais ils n'étaient pas nécessaires ces chantiers ?
37:31 Excusez-moi, voir ce qui s'est
37:33 passé à l'occasion de la réforme des retraites
37:35 et le soulèvement social qui a eu lieu,
37:37 les violences qui ont eu lieu en marge des
37:39 manifestations contre la réforme des retraites,
37:41 voir cinq jours de quasi-insurrection
37:43 meurtrière
37:45 et incendiaire en France
37:47 de la part de certains quartiers,
37:49 et venir répondre à cela en disant que
37:51 les livrables ont été livrés
37:53 dans une vision purement
37:55 administrative de la politique,
37:57 il y a quand même de quoi
37:59 tomber de sa chaise.
38:01 Ça c'est la première chose.
38:03 La deuxième chose, et c'est peut-être
38:05 quelque chose d'imagé, le gouvernement
38:07 ne prend pas en considération
38:09 ce qui est en train d'arriver à notre pays.
38:11 Notre pays, c'est comme la cathédrale
38:13 Notre-Dame il y a quelques années.
38:15 Notre pays est en train de s'embraser.
38:17 Il y a des foyers d'incendie partout.
38:19 La flèche nationale
38:21 qui porte le drapeau,
38:23 comme Notre-Dame, est en train de s'effondrer.
38:25 Le carburant qui alimente
38:27 l'incendie, enfin les incendies,
38:29 n'a pas été coupé, que ce soit
38:31 le carburant des réformes
38:33 antisociales, que ce soit le carburant
38:35 d'une immigration incontrôlée,
38:37 de l'insécurité, tout ça continue
38:39 à alimenter l'incendie.
38:41 Et qu'est-ce que propose le gouvernement ?
38:43 Il vous dit "on va augmenter la taille
38:45 des seaux d'eau et on va augmenter
38:47 peut-être la taille des tuyaux
38:49 avec lesquels on jette de l'eau pour éteindre l'incendie".
38:51 Mais, attendez,
38:53 vu l'ampleur de l'incendie, c'est pas comme ça qu'on va l'éteindre.
38:55 Et surtout, il faut commencer peut-être
38:57 à stopper le carburant
38:59 qui alimente cet incendie
39:01 permanent qui va détruire et effondrer
39:03 la France. Notre charpente est en train
39:05 de s'effondrer, les murs porteurs de la France
39:07 sont en train de s'effondrer, et c'est pas avec un
39:09 pistolet à eau qu'on va régler ce problème.
39:11 Karim Zeribi, sur ces propos de la
39:13 Première Ministre qui se dit, après tout,
39:15 certes, les chantiers ont été enclenchés, et d'ailleurs
39:17 on peut le reconnaître, même si, effectivement, étant donné
39:19 l'état actuel du pays et les derniers jours que nous avons vécu,
39:21 les Français ne sont peut-être pas pronds à entendre
39:23 ces arguments. Loin de moi la volonté
39:25 de manquer de respect à la Première Ministre, et que
39:27 je connais un peu parce que j'ai collaboré professionnellement
39:29 avec elle il y a quelques années.
39:31 Elle est une femme sérieuse, travailleuse, pleine de bonne volonté.
39:33 Mais je crois que soit
39:35 elle est dans une posture de métaux de coué,
39:37 soit elle est dans le déni. Parce que si on prend
39:39 les sujets les uns après les autres, travail,
39:41 on voit bien le désamour entre les Français et les
39:43 mesures gouvernementales. Il y a une fracture.
39:45 Les Français voulaient un débat sur la valeur
39:47 travail, que le travail soit
39:49 mieux rémunéré, qu'il y ait des contreparties
39:51 salariales plus importantes, et on a eu droit à une réforme
39:53 des retraites qui est apparue totalement injuste pour
39:55 94% des salariés. Donc sur la
39:57 question du travail, donc, il n'y a pas de
39:59 satisfaction, et il y a une forme de désamour
40:01 entre les Français et le gouvernement. L'ordre républicain,
40:03 parlons-en. De quoi nous parlons ?
40:05 - Du pas, du coup. - Non mais très franchement,
40:07 soyons sérieux, l'ordre républicain, on voit
40:09 bien que les forces de l'ordre sont appelées
40:11 sur tous les fronts, sur tous les
40:13 mots et maïriques de la société,
40:15 avec la meilleure volonté du monde,
40:17 parfois sans jour de repos, avec des
40:19 amplitudes d'horaires folles, donc ils sont
40:21 sans arrêt sur le qui-vive. Donc on voit bien
40:23 que là, le compte n'y est pas. Donc on a
40:25 énormément de mal à indiquer les phénomènes de
40:27 violence dans notre pays, et les forces de l'ordre
40:29 font ce qu'elles peuvent, et les ministres de l'intérieur aussi,
40:31 mais il y a un rattrapage à faire,
40:33 et on est loin du compte. Donc santé,
40:35 dites-le pas que le personnel soignant
40:37 quand même est satisfait de ce qui se passe, quand même.
40:39 - Ni qu'ils sont assez nombreux, ni assez payés. - Tous les jours, on a des démissions,
40:41 on a des démissions en permanence, on a du mal
40:43 à nourrir de nouvelles vocations,
40:45 là aussi, les mesures que le gouvernement
40:47 a prises ont été loin de satisfaire
40:49 la communauté des soignants, quoi, je veux dire,
40:51 donc soyons sérieux, là aussi.
40:53 Et enfin, éducation,
40:55 éducation, donc
40:57 si on parle de responsabilité parentale
40:59 et de problèmes de déséducation,
41:01 il y a aussi les problématiques
41:03 de l'école républicaine dans certaines zones,
41:05 soyons clairs, qui ne se fait plus
41:07 respecter, qui n'a plus d'autorité,
41:09 et là, donc,
41:11 là encore une fois, je crois qu'il y a des mesures à prendre,
41:13 d'urgence, donc moi je veux
41:15 bien qu'on soit dans une position d'autosatisfaction,
41:17 mais il y a le réel
41:19 qui nous rattrape, et si le maire, tout à l'heure,
41:21 de le sondage, reste l'élu
41:23 par excellence préféré, c'est parce qu'il est
41:25 dans la proximité, il ne se raconte pas
41:27 d'histoire, le maire, le maire, il est
41:29 au plus près des attentes de nos compatriotes,
41:31 donc ces attentes-là, il ne peut pas les satisfaire seul,
41:33 le gouvernement a fait une erreur, depuis
41:35 six ans, et le président de la République, plus particulièrement,
41:37 c'est de ne pas s'appuyer sur les élus
41:39 locaux, sur les maires, - En promettant régulièrement,
41:41 - En promettant régulièrement, surtout
41:43 avec la crise des gilets jaunes, mais on voit bien
41:45 que ça n'a pas changé, or, on ne pourra qu'en construire
41:47 des réponses de proximité qu'avec
41:49 les maires, et les Français veulent
41:51 des élus de proximité, une police de proximité,
41:53 des services publics de proximité, c'est
41:55 la proximité qui fera qu'on répondra
41:57 ou pas aux besoins de nos
41:59 compatriotes, et là, encore une fois, le gouvernement
42:01 au contraire, il est loin,
42:03 il s'est déconnecté, et ce sont des
42:05 termes effectivement qui ne collent pas avec la satisfaction
42:07 des Français. - Gabriel Cluzel.
42:09 - Écoutez, je ne sais pas si Elisabeth
42:11 Bonne s'en rend compte, mais ça frise la provocation
42:13 de dire ce genre de choses,
42:15 alors qu'on est quand même
42:17 sur des ruines encore fumantes,
42:19 il y a des villes en France qui
42:21 sont loin d'avoir commencé
42:23 à reconstruire, on dirait le
42:25 coq Chantecler, vous savez, dans la
42:27 pièce d'Edmond Ranstad qui chante sur son tas de fumier
42:29 et qui est content de lui, ce n'est pas possible,
42:31 ce n'est pas possible, parce que, ou elle donne l'impression,
42:33 encore une fois, de provoquer le français, ou elle donne l'impression
42:35 d'avoir été ailleurs, je ne sais pas, elle était en vacances
42:37 quelque part, elle avait déconnecté, elle n'a pas vu ce qui était
42:39 dans les réunions. - On l'a vu dans les réunions en tout cas. - Oui, pourtant, on l'a vu,
42:41 je suis d'accord, mais, ou alors, elle a avancé
42:43 avec ses yeux grands fermés, c'est surprenant
42:45 comme déclaration, on comprend qu'elle
42:47 veuille rentrer au chaise-pieds dans ce défi
42:49 des 100 jours qui a été lancé,
42:51 sans doute imprudemment par Emmanuel Macron,
42:53 qu'elle veuille faire rentrer au chaise-pieds, la réalité,
42:55 mais ce n'est pas vrai, et puis cette idée,
42:57 on l'entend depuis le début du quinquennat
42:59 d'Emmanuel Macron, alors j'espère que s'il prévoit
43:01 un discours pour le
43:03 14 juillet, ça ne va pas être autour de ça,
43:05 on nous dit depuis le début du quinquennat
43:07 d'Emmanuel Macron, du premier quinquennat,
43:09 ça y est, on va démarrer le chantier,
43:11 ça y est, là, vraiment, on a fait le bon
43:13 diagnostic, on va démarrer le chantier,
43:15 mais en 2250,
43:17 nous y sommes encore,
43:19 je vous assure, ça frise le comique.
43:21 - Merci beaucoup Gabrielle Puzel,
43:23 Jean Messia, Karim Zeribi d'avoir été mes invités,
43:25 tout de suite, on se retrouve dans
43:27 Vraiment pas d'accord avec Charlotte Dornella, c'est Nathan Devers.
43:29 ...

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