À cause d’un émoji pouce, un agriculteur canadien condamné à 56 000 euros d’amende

  • l’année dernière
Un tribunal canadien a retenu le fait que l’envoi d’un émoji pouce dans une conversation pouvait valoir accord, en reconnaissant tout de même que ce n’était pas une manière « traditionnelle » de signer un contrat.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 A cause de cet emoji pouce, un canadien a été condamné à une amende de 56 000 euros.
00:04 Oui oui, un emoji pouce, on vous explique.
00:06 En fait c'est l'histoire d'un agriculteur nommé Kent qui devait se procurer plusieurs tonnes de lin.
00:10 Pour ça il est entré en contact avec un autre agriculteur nommé Chris qui lui a proposé de lui en vendre.
00:15 A ce moment là Kent est très intéressé par l'offre, donc qu'est-ce qu'il fait ?
00:18 Il rédige un contrat pour la vente qu'il envoie par SMS à Chris, jusque là, logique.
00:23 Sauf que Chris, au moment de la réception de ce contrat par SMS, il répond...
00:27 Un emoji pouce !
00:29 Problème, pour Chris cet emoji signale simplement qu'il a bien reçu le contrat,
00:32 mais pour Kent il signifie que le contrat est signé entre les deux parties.
00:36 Donc là vous devez vous demander comment ils sont arrivés devant un tribunal ?
00:39 Et bien parce que Chris n'a tout simplement pas honoré le contrat, en gros il n'a pas envoyé les tonnes de lin.
00:44 Mais comme l'emoji faisait valoir pour Kent l'acceptation du contrat, ben il l'a poursuivi.
00:48 Fin de l'histoire, Chris a été condamné à verser 82 000 dollars canadiens,
00:52 donc 56 000 euros de dommages et intérêts à la société de Kent.
00:56 Ce qui a aussi pesé dans la balance pour le juge, c'est les précédents échanges entre les deux hommes.
01:00 Pour valider des contrats avec cette même société, les réponses de Chris étaient tout aussi laconiques.
01:04 Genre "ça me va", "ok" ou encore "yep", donc ouais, pas très pro.
01:09 [Musique]

Recommandations