TRETS
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Je t'écoute, Bébert.
00:02 Alors, nous allons évoquer pour les mois le souvenir quelque très soin que beaucoup
00:10 de gens ont connu mais que beaucoup ont oublié le nom mais pas le sont briqué.
00:19 Alors je vais commencer, Banyokao.
00:24 Banane.
00:25 Bras de fer.
00:31 T'as oublié, hein?
00:34 Et ton collègue Banyokao?
00:36 Banyokao, c'est qui la guille?
00:38 C'est à toi?
00:40 C'est le type de collègue?
00:42 Alors, Banyokao, le boucher.
00:46 Banyokao parce qu'il mouillait les cochons, il avait les cochons dans la main dans le truc.
00:56 Après, il y a eu toujours dans la série, le bras de fer, Bénézie, Bataille, le bétouillier,
01:05 Botte, Bouteille, Ombarette, Balera.
01:08 Oh, c'est le type Balera, le bonheur.
01:12 Balera c'était un type terrible.
01:16 Pendant les fêtes, à la fin du bal, on a vécu les serpentons et après les serpentons,
01:22 on allait chercher les tables avec ce coco là, on allait chercher les tables de, comment
01:29 ça s'appelle, où il y avait le cercle jésuraiste et on les mettait au milieu du bal et après
01:37 on mangeait la enchouayade, la ensouiasson.
01:42 Et Balera, il nous faisait, oh, de dire, chante-nous la Java tragique.
01:48 Alors il commençait, il faisait, tout en dansant parmi les poteaux au son de la violonne,
01:56 zou, nénénéné, tu es mon ami, ne fais pas le marionne, je suis ta pomme, tu es ma momme,
02:06 et voilà, il chantait ça lui.
02:09 Et finalement, ce pauvre type, il aimait tellement le travail qu'il a fini clochard.
02:17 Malheureusement, c'était comme ça.
02:21 Allez, continue.
02:22 Alors, après, Bouddha, Bouddhishop, Baguette, Bendeo, il y en a qui le connaissent celui-là,
02:30 Bimbo, Bill, Bou, Bou ? Oh, le cow-bo me gêne, les gars.
02:41 Continue !
02:43 Biftec, Berlingou, Babaleo, Bouillotte, Biscuit, Boutesienne, C'est la pire.
02:54 Allez, vas-y, continue.
02:55 Capelaine, Cabocho, Cacou, Gambier, Kassaye, Kassaye c'est celui qui a eu, par exemple,
03:14 tu es le dernier loup en train de se...
03:16 C'est le dernier, c'est ça.
03:21 Et après, alors, donc, il y avait Cabretta, Crac.
03:25 Oh, ne me parle pas de celui-là.
03:28 Bon, celui-là, ça a été mon premier patron.
03:31 Et ce n'était pas une référence, je vous le dis.
03:33 Il était l'air comme le queue de serpent.
03:36 Et je vous dis, et il m'a fait travailler, je vous garantis que le matin, on partait de nuit,
03:41 avec le fanar, et on rentrait le soir de nuit avec l'autre fanar.
03:45 Et la picole, je l'ai fait marcher, je vous le dis.
03:48 Je crois que j'ai resté deux ans avec lui, je crois que j'ai usé, je ne dirais pas 24 picoles,
03:54 mais 12, je les ai usé.
03:57 Et voilà, voilà cet homme qui était là.
04:01 Mon patron, mon premier patron.
04:04 Allez, continue.
04:05 Il y avait Chicholé, Chicholé qui était un peu ennuyé.
04:11 Chute, Cuisette, Cortès, Cicle, Cara, Canette, Sidoga, Chibi, Chichou, Chinois, Cincoule, Cacaille, Cassie,
04:25 Carzaline, Cartouche, Cougourde, et Carcaille.
04:32 Oh Carcaille, c'est tellement lourd de poids celui-là.
04:35 Celui-là, quand il prenait nos chics, c'était la moitié du tabac.
04:39 Il prenait ses chics, et nous, on allait sur le marché Yomelon, dans la place de la gare à l'époque.
04:45 Il te donnait par derrière, et il te baladais la chic dans la poche, je vous dis.
04:50 Il n'y avait pas plus de poids que celui-là.
04:52 Au suivant.
04:53 Les Chavannes.
04:54 Chavannes, c'était une oncle à ma mère.
04:57 Et je vais vous dire, on l'appelait Chavannes, moi j'ai toujours dit, il n'aimait pas trop le travail celui-là non plus.
05:03 Et il se levait le matin, à l'heure de l'automne, il dit, bien, lui il va faire les Chavannes.
05:08 Et voilà pourquoi il l'appelait Chavannes.
05:11 Comme chien alors.
05:13 Après il y a eu Capitaine, Cornonier, Chute, Caccio, Carotte, Chéri.
05:19 Ah Chéri, celui-là, il faisait jouer au saké.
05:23 Il faisait jouer au saké, et il passait dans la rue du Premier Mai, il regardait toujours en l'air.
05:28 Il faisait, oh ma belle Aquicetta, oh ma belle Aquicetta.
05:32 Et tous les couillons regardaient, et il n'y avait personne.
05:35 Après, Dame Jeanne, Espinas, Farine, Grattacu, Gnola, Garbiela, Gounela, Gaudo.
05:48 Alors lui, quand il avait bu, il nous faisait le souverain et à la fontaine, à notre heure,
05:53 il passait dans la fontaine, il faisait le tour de la fontaine, il passait sur les barres où il mettait les arrosoirs.
05:57 Il faut dire, Albert, qu'il buvait celui-là aussi.
06:00 Il buvait toujours avant d'avoir soif. Il n'avait jamais soif.
06:03 Et après il y avait bien d'autres.
06:05 Ah mais Gounard, c'était le ciganaste.
06:08 Oui, il y avait les bastards quand il y avait le cinéma, il était à mon levier.
06:12 De temps en temps, ça s'occupait aussi.
06:15 Tout le monde criait "Oh Gounard, oh Gounard, oh Gounard".
06:19 Et Gounard, il courait là-haut.
06:22 Après, Roas, Garb, puis il y a Jeanne des Mucs, Jean-Romol, Jacet, Jean le Marteau,
06:31 Lé, Lougard, Luzer, La Liberté, Lagarde, Loulou, Lagrive.
06:39 La Grive, ah oui, c'est pourquoi on l'appelait la Grive.
06:43 Celui-là, je crois que c'est la première fois qu'il avait pris le permis de chasse.
06:48 Il était à la colline, et il voit bouger un cadre.
06:53 Il voit bouger un truc, il avance et l'avance et pinte dans le cadre.
06:57 Il a tué Lagrive de l'autre qui était dans la cage.
07:02 Et depuis on l'appelle la Grive.
07:06 Et il n'est pas mort celui-là. Il a encore une vie.
07:10 Lougard, Lougdu, Laï, Louti, Lagouaport.
07:15 Ah, Lagouaport, c'est là aussi.
07:18 Pour le carnaval, on est d'Aix à l'époque.
07:22 Moi j'étais bienvenu avec un barlatier parce qu'on était du même âge.
07:26 Et lui il menait le car et nous on allait à l'Aix pour le carnaval.
07:30 Et on allait au manège.
07:32 Et on rentre dans le manège, mais c'était le manège de glace, dans un truc de glace là.
07:37 On rentre avec des barlatiers là.
07:40 Et on avait un filet de glace, c'était le labyrinthe.
07:43 Il était en train de frapper dans la glace.
07:45 Lagouaport il rentre, il voit arriver et il lui dit "Oh !"
07:50 Alors il dit "Viens, tu vas partir voir."
07:54 "Viens là dans une histoire."
07:56 Et il l'a emmené au pythagore, il s'était fait du tout de l'autre.
08:00 Voilà Lagouaport, voilà ce qu'il faisait lui.
08:04 Il a fouillé là.
08:06 La guêpe.
08:07 La guêpe ? Ah celui-là, celui-là il conduisait le car de la mine.
08:11 Tu te rappelles ou pas Loulou ?
08:13 Il conduisait le car de la mine, mais à l'époque il n'y avait pas la clé.
08:17 Là le car.
08:18 Alors il a une partie de la mine de 1000 à 2000 lires.
08:21 Et il ouvre la vitre, et il rentre une guêpe.
08:24 Il a piqué.
08:26 Et il a perdu le contrôle du car.
08:29 Et il est allé dans le volant.
08:31 Oh ! Tous les mineurs qui étaient derrière, ils ont tous passé devant.
08:35 Mais ça n'a pas été fini ça.
08:37 Et il avait une moto.
08:39 Et il avait la carrière qui était derrière pour mener la femme.
08:43 Parce que je crois qu'elle était de procuréatrice, sa femme.
08:46 Et le dimanche, ils allaient là-bas.
08:48 Et un jour, dimanche, en descendant sur Saint-Maximin.
08:55 La carrière, elle a fait des faits.
08:58 Elle avait pas le droit de passer devant.
09:00 Elle est allée frapper un pendant et j'ai dit "ça va au mieux".
09:03 Elle est sortie propre ça.
09:06 Elle continue.
09:08 La trame droite.
09:09 Vous passez.
09:10 La valise.
09:11 Ah ! La valise, ça c'est un peu chaud.
09:13 La valise.
09:15 Il était légèrement au-dessus d'un ruisseau.
09:19 Je ne sais pas si c'est légèrement au-dessus, je ne sais rien.
09:22 Il avait une pelle à cuire.
09:27 Et j'ai amené la trame.
09:30 Il bougeait comme un "naaaan" il faisait.
09:32 Alors, il dit "mais comme vous vous appelez ?"
09:35 Je m'appelle à la valise.
09:38 "Et où vous travaillez ?" Il a dit.
09:40 "Moi, je travaille là-bas."
09:42 "Ah ouais, vous vous foutez de moi ? Allez, on y va, on s'y va."
09:49 "Qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez ?"
09:52 "Vous voulez."
09:54 "Marie de Brunache, Marie de la Salle, Minet, Minette, Margaux, Marie de la République, Magagnette, Marie de Marie, Mégioffret, Marie de la Gaule, Morine de la Gaule, pardon."
10:08 "Marche-voiture."
10:09 "Morine de la Gaule, quand tu veux."
10:11 Il devait avoir beaucoup d'amendiers lui, non ?
10:16 Tu l'as acheté pour quelque chose ? Il m'a conté celui-là.
10:19 "Eh, moi je ne l'ai pas connu, je m'en connais."
10:23 "Machuato, Michio de Iper, Miaou, Mau Basti, Marinasse, Marlus, Muejo, Michel, Marie de la Broque."
10:35 Marie de la Broque, elle vendait des bonbons.
10:37 "On y allait, on y achetait 2 sous de bonbons et on en fouchait 4."
10:41 "C'était comme ça, quand tu étais petit, pas attention devant toi. Allez, continue."
10:47 "Machio Gallini, Mestre, Mugnassa, Moune de Gazelle, Marie de Spino, Nini de la Seine, Nini, Né, Nini de Magagnette, Nauko, Nannou, Nounouch."
11:05 Alors c'est comme quand on avait le Castillon, on se mariait le même jour.
11:10 Mais lui il a fait une poche, il est mal en poignes.
11:14 Mais lui il a tourné dans la Tricotine.
11:17 "Pego, Pebre, Parpaie, Pagnol, Perpignan, Pinta Saucisse, Polino de Topa, Picchunchin, Pipeta, Patau, Poufleta, Pinou, Pignon, Peterabe, Pertou, Petau, Poubsière."
11:36 Ah Poubsière c'était mon oncle celui-là.
11:38 Alors celui-là à l'époque, les chemins ils n'étaient pas que pour tourner.
11:43 Et comme il traînait les pieds, il lui fallait je crois 3 ou 4 paires de souliers par mois parce qu'il traînait les pieds.
11:50 Et il faisait une Poubsière abominable.
11:54 Et c'est pour ça que son nom on l'appelait Poubsière.
11:57 Mais ça a été, lui aussi il était bon pour la picole, comme moi.
12:00 Il travaillait chez Rigaud là-haut.
12:02 Il était en train de fouer les, comment on dit, les oliviers.
12:06 Mais ça c'était en 44.
12:09 Et c'est lui arrivé une dizaine d'autres mois, il est mort comme ça.
12:13 Lui il avait la picole, il a fait 10 prisonniers.
12:15 Et les japonais c'était un bon.
12:17 (Rires)
12:21 "Piou, Petit Preys, Poupou, Poulet, Pinot, Pérourousse, Pétoulé, Rose de Pastèque, Rapplot, Rose des Cuisses, Rose des Trois-Cul, Rose du Nez, Royadure."
12:38 Royadure, tu sais qui c'est, Loulou ?
12:41 Alors, ça c'est Caïmboisé, ça, du grand-père.
12:45 "Quand il est venu à Méroï, quand il a découpé le sucré pour porter à la maison, il disait il n'aurait rien vu."
12:53 Une ronadule, voilà.
12:56 C'est les sucrés.
12:58 C'est les sucrés qu'il prenait à la mine, alors là, et pour allumer il faisait des biscuits avec.
13:04 "Il y en a qui t'en ont fait, toi, des biscuits."
13:07 J'en prends aussi, je sais, mais j'avais pas de cheminée.
13:11 "Tu y disais pour les donner à quelqu'un, toi ?"
13:15 T'as vu, j'avais les gardés pour moi.
13:18 Et c'est fini, moi.
13:20 "Rose de Noir, c'est pas fini.
13:22 Seysser, Saint-Houlier, vous connaissez Saint-Houlier ?
13:26 (Rires)
13:28 C'est les cassis, Sissou Krasus, Salabert, Topper, Broquet, Tardif, Thoum, Thierry,
13:40 Tu parles de l'ordre, Titi et Topper.
13:43 Topper, eh bien Topper, tu sais ce qu'il faisait.
13:46 Tu sais que lui, il aimait bien aller jouer aux cartes.
13:49 Et sa femme, je crois qu'elle était aveugle, je me rappelle plus.
13:52 Il montait dans la Rose Noire avec la pignole.
13:55 Il lui envoyait de l'eau sur le même, il faisait de l'eau et il faisait maritain.
14:00 Il lui envoyait la pignole de la Rose Noire dessus, il disait "Viens, il pleut".
14:06 Alors il est rentré, il est allé coucher et lui il allait jouer aux cartes chez l'un toute la nuit.
14:10 (Rires)
14:13 Il a plu.
14:14 Broquet, Tardif, Thoum, Thierry, Titi, Thest, Broquet, Trescamier, qui ne déclare?
14:23 Toto, Vantoso.
14:25 Vantoso c'est un grand nom de grammaire en jacquard, pourquoi on l'appelle Vantoso?
14:30 Tu ne le sais pas? Ne réponds pas, surtout.
14:34 (Rires)
14:36 On va baisser.
14:38 Et si je les petit jure?
14:40 Et si je les petit jure?
14:42 Alors vous savez qu'à Trince, on a deux sobriquets, on nous appelle les Massaqués, mais il y en a un autre qui nous a été donné par les voisins de la face, on ne peut plus oublier, je ne sais plus.
14:53 Et on nous appelle les Neblas.
14:56 Parce que nous sommes sur Trince, il y a toujours des nuages de brume qui flottent et qu'on voit très vite qu'elles se trouvent à pourrir, on ne peut plus oublier.
15:05 Et alors on nous a appelé les Embrumés en quelque sorte, donc en provenance à les Neblas.
15:11 Et mes chats, on leur donne volontiers une salve péjorative, mais ne vous y fiez pas, on n'est pas dans le voyage.
15:18 En Romagne chez nous, les gens ne peuvent plus oublier, nous les avons baptisés déjà le pays des grosses têtes, parce que ceux-là paraissent plus malins que les autres.
15:26 Et alors on ne peut plus oublier?
15:28 (Rires)
15:30 Alors, il paraît qu'ils n'avaient pas rentré les chèvres dans les bises parce qu'ils l'ont rentré à travers.
15:35 (Rires)
15:37 Et à pourrir, alors à pourrir, ils avaient la réputation de peintres trop vaillants paraît-il.
15:43 Et ils se mettaient volontiers à plusieurs pour faire des travaux où une seule aurait suffi.
15:49 Et le dicton me dit qu'ils se sont réunis à quatre pour porter une tuile.
15:53 (Rires)
15:55 Voilà, des histoires, des sobriquets.
15:58 Voilà, le carnet il est plein.
16:02 (Rires)
16:04 Voilà, alors un grand bravo pour les recherches.
16:08 (Applaudissements)