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Le directeur général de la Gendarmerie Nationale, Christian Rodriguez, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 Bonjour Christian Rodvirez, directeur général de la Gendarmerie nationale.
00:03 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:04 On va évoquer cette fête nationale du 14 juillet sous haute tension,
00:08 avec un dispositif important annoncé par le ministre de l'Intérieur.
00:12 130 000 membres des forces de l'ordre, donc policiers et gendarmes sur le terrain,
00:16 soit 45 000 chaque soir pour un roulement sur les 13 et 14 juillet,
00:20 avec des membres des unités d'élite, RAID, GIGN ou encore BRI.
00:24 Un tel dispositif, c'est le signe vraiment que la situation est encore explosive ?
00:30 Disons qu'on est là pour prévoir, on est là pour que ce jour de cohésion nationale
00:35 soit une belle fête pour tout le monde.
00:36 Et on sort d'une période de plusieurs nuits assez dense,
00:39 avec un niveau de violence important qui a malgré tout baissé.
00:45 Je pense que les manœuvres souhaitées par le ministre de l'Intérieur y ont contribué.
00:49 Donc on ne peut pas ne pas prendre des précautions.
00:52 Et l'idée, c'est vraiment que chacun profite de cette belle fête, ce bon 14 juillet.
00:57 Oui, mais avec 130 000 forces de l'ordre déployées,
00:59 on se rend bien compte que ce ne sera pas une fête nationale comme les autres.
01:03 Il y a un risque majeur pour vous qu'il y ait à nouveau un embrasement de la situation
01:07 après les nuits d'émeute que nous avons connues ?
01:10 Le fait que le risque soit majeur ou pas n'est pas la vraie question.
01:12 En réalité, on ne peut pas, quelques jours après avoir connu ces périodes de violence urbaine,
01:18 faire comme si rien ne s'était passé.
01:19 Donc je pense qu'il faut vraiment que les précautions soient prises
01:22 pour que tout se passe pour le mieux.
01:23 Et ceci explique en fait un dispositif qui,
01:26 et d'ailleurs le dispositif qui avait été mis en place ces jours derniers,
01:30 ces nuits dernières, pour que les choses se passent le mieux possible.
01:33 Donc en réalité, le dispositif est à peu près similaire à celui qu'on a connu,
01:36 mais simplement le chiffre affiché est fait pour impressionner, c'est ça ?
01:40 On va envoyer, je le disais, le RAID, la BRI, le GIGN
01:43 pour impressionner ceux qui pourraient livrer à des violences ?
01:47 On a observé dans les nuits passées, les nuits des émeutes,
01:51 des violences urbaines et des émeutes,
01:53 que ça avait eu un effet dissuasif important.
01:54 Moi je pense que ça explique aussi en bonne partie la désescalade que l'on a observée.
01:58 C'est vraiment ce que souhaitait le ministre.
02:00 Donc on reproduit cela parce que ça a fonctionné.
02:03 Quant à ce niveau de risque que vous évoquez,
02:09 on n'a pas de signe qui nous explique que tout va brûler.
02:11 Mais pour autant, il est de notre rôle de faire en sorte que tout se passe bien.
02:14 Donc, prendre des précautions, ça paraît naturel et normal.
02:17 Les gendarmes seront évidemment très impliqués.
02:19 Combien de gendarmes mobilisés pour ces nuits à haute tension ?
02:22 On va avoir chaque nuit à peu près 25 000 gendarmes qui seront mobilisés
02:25 avec des moyens lourds et importants.
02:27 On va ressortir nos blindés qui sont toujours en place.
02:31 On aura à peu près une vingtaine de véhicules blindés.
02:34 On va ressortir nos hélicoptères.
02:35 On aura 25 hélicoptères qui seront engagés.
02:38 Et on aura du gendarme de sa brigade départementale,
02:43 je dirais "classique" sans être péjoratif,
02:47 jusqu'aux forces d'intervention spécialisées, le GIGN,
02:50 qui, aux côtés du RAID et de la BRI,
02:52 seront engagés pour être capables d'intervenir
02:55 aux endroits où ce sera le plus compliqué.
02:56 Ça pose question.
02:57 Le GIGN est une unité d'élite qui n'est pas faite pour le maintien de l'ordre.
03:01 C'est une unité qui intervient sur les forcenés, sur les prises d'otages.
03:04 Est-ce qu'ils savent, encore une fois, agir sur ce type d'émeute urbaine ?
03:08 En fait, il y a un effet dissuasif.
03:10 Moi, j'ai eu un contact avec un préfet qui m'expliquait
03:13 qu'un contrôle sur un rond-point effectué avec des gens du GIGN
03:16 avait un effet radical sur la tension qui existait dans un quartier.
03:21 En fait, ils sont là pour prévenir, ils sont là pour rassurer,
03:24 ils sont là pour dissuader.
03:25 Ensuite, ce sont des spécialistes de l'interpellation.
03:28 Et être spécialiste de l'interpellation,
03:30 c'est permettre d'interpeller dans des meilleures conditions de sécurité
03:33 pour la personne interpellée, comme pour ceux qui interpellent.
03:36 Donc je pense qu'aujourd'hui, et c'est aussi quelque chose...
03:39 Certains auront une autre lecture,
03:41 mais quand je vois le niveau de violence que l'on a observé,
03:43 et finalement, les blessés graves, il y en a eu, mais finalement très peu,
03:48 quand on regarde ce qui a pu se passer dans d'autres pays étrangers
03:51 ces dernières années, c'est aussi parce que les gens qui ont interpellé
03:55 sont des gens qui sont équipés, formés,
03:58 et qui le font dans les meilleures conditions de sécurité
04:00 pour les uns et pour les autres.
04:01 Vous parlez des blessés graves côté émeutiers, on est bien d'accord.
04:04 Côté émeutiers ou côté force.
04:06 On a eu des blessés, on a eu de nombreux blessés,
04:11 mais des blessés très graves, on n'en a pas eu autant qu'on aurait pu en avoir.
04:16 On a eu une délégation d'une démocratie outre-Atlantique
04:19 qui était de passage ces derniers jours, et qui nous a dit comme ça,
04:23 sur le tour de la boutade, "Chez nous, on aurait eu des morts,
04:27 sans doute de part et d'autre."
04:28 – Donc des gendarmes ont été blessés, des casernes ont été attaquées,
04:31 de gendarmerie, combien de casernes ont été attaquées ?
04:33 – On a 54 casernes qui ont été attaquées,
04:35 ou avec des tentatives de pénétration dans les casernes.
04:39 Effectivement, on a 54 brigades, avec cette particularité qui veut que,
04:42 dans nos brigades, on a nos gendarmes et les familles de nos gendarmes.
04:46 – Donc avec évidemment une attention redoublée
04:48 pour ne pas exposer ces familles et ces enfants.
04:51 – Alors oui, on a renforcé les mesures de sécurité pacifique,
04:54 mais on a également renforcé la présence de nos gendarmes,
04:58 et on va continuer à le faire dans les nuits qui viennent,
05:01 pour éviter que nos brigades ne soient mises à sac,
05:04 puisque ça a été l'un des objectifs des nuits passées.
05:06 – Comment vous expliquez, quand on s'est arrivé là,
05:08 que des casernes, parfois dans des zones rurales,
05:11 et plutôt parfois paisibles, aient été attaquées et prises pour signe
05:14 par des gens qui vivent dans les alentours ?
05:18 – Il faudrait poser la question à des sociologues,
05:20 mais c'est vrai que ça interpelle.
05:22 J'ai vu des endroits où une boulangère qui donnait le pain le matin à des jeunes,
05:28 la boulangerie a été saccagée par les mêmes jeunes,
05:30 c'est absolument incompréhensible,
05:32 un peu comme s'il y avait une sorte de concours d'une commune à une autre,
05:36 et ce sont d'ailleurs les habitants des quartiers qui en parlent le mieux,
05:41 c'est difficilement compréhensible et c'est absolument insupportable.
05:44 – Ce qui est important aussi de signaler,
05:46 c'est que les interpellations se poursuivent,
05:48 il y a une suite dans les enquêtes, qui fait qu'aujourd'hui encore,
05:51 vous me le confirmez, il y a des interpellations de certains émeutiers ?
05:54 – Oui absolument, c'est un peu ce qui est neuf,
05:58 parce qu'on compare beaucoup les émeutes de ces dernières nuits
06:02 avec celles de 2005, en 2005 j'étais sur le terrain,
06:04 j'étais en Haute-Savoie et j'y étais,
06:07 on n'avait pas cette vision très large des choses,
06:10 et aujourd'hui dans la manœuvre, encore une fois,
06:13 que nous avait demandé le ministre de l'Intérieur
06:16 ou le directeur de la police, ou le préfet de police et moi-même,
06:19 c'était d'avoir une vision très globale,
06:21 y compris dans la démarche de poli-judiciaire,
06:23 avec des interpellations sur des dossiers après les émeutes,
06:27 donc on s'est organisé pour être capable de prendre des indices
06:31 et d'avoir des constatations qui permettent ensuite de travailler dessus,
06:35 et on a beaucoup interpellé, on a interpellé en Haute-Savoie,
06:37 j'en parlais à l'instant, il y a peu, dans le Sud-Ouest,
06:40 des gens qui avaient attaqué des brigades par exemple.
06:43 – Avec des indices quoi, sous forme d'empreintes, d'images,
06:46 images de vidéosurveillance, de drones, d'hélicoptères ?
06:50 – Absolument, un peu de tout cela, donc toutes les images,
06:53 les prélèvements qu'on a pu faire sur place,
06:55 et en pensant à chaque fois, au moment des faits,
06:57 de prélever ce que l'on pouvait prélever pour pouvoir s'en servir.
06:59 – Est-ce qu'il y a quelque chose de positif à vos yeux
07:01 qui ressort de ces nuits d'émeutes que nous avons connues,
07:03 on continuera à parler du 13 juin dans un instant,
07:06 peut-être au niveau de la coopération entre les forces de police et de gendarmerie ?
07:09 – Moi ce que j'en retiens c'est que la manœuvre qui avait été souhaitée,
07:12 qui nous avait été commandée, a porté ses fruits.
07:16 Le ministre nous a dit "on écrase le Rio Grande qui existe
07:19 entre les hôtes de police et de gendarmerie",
07:21 ça fait déjà un certain nombre de mois qu'il nous a demandé de le faire,
07:24 ce que l'on a fait, et finalement, même si la police et la gendarmerie
07:28 travaillent ensemble au quotidien, ça a en fait renforcé cette coopération,
07:31 et ça a très bien fonctionné.
07:33 Et j'ajoute les polices municipales et les pompiers,
07:35 puisqu'il y a vraiment eu une vraie cohésion
07:38 dans ces moments qui ont été compliqués.
07:40 Donc ça, ça y a contribué.
07:41 Le fait d'avoir une manœuvre également qui prenne en compte
07:44 l'ensemble des moyens, j'en parlais tout à l'heure,
07:46 de l'agent, du policier ou du gendarme,
07:49 qui est sur le terrain habituellement, jusqu'aux forces d'intervention,
07:52 c'est complètement nouveau, ça a fonctionné.
07:54 Le fait de sortir des blindés des hélicoptères
07:56 avec un phare de recherche qui est capable de localiser
07:59 et d'aider à la manœuvre au sol, ça a fonctionné.
08:01 Donc en fait, tout cela a contribué à mieux maîtriser et à ne pas subir.
08:07 Et en fait, concrètement, dans ces moments-là,
08:09 on doit nous avoir l'initiative.
08:11 Et c'est ce qui s'est passé.
08:14 Donc alors, ce n'est pas quelque chose de positif lié aux émeutes,
08:17 mais en tout cas, la manœuvre qui a été engagée,
08:20 que le ministre a souhaité que nous menions,
08:22 elle a fonctionné.
08:23 Et de l'intérêt de la reproduire, en tout cas de la prévoir,
08:27 si à un moment donné, on a à nouveau face à ce genre de menaces.
08:31 – En prévision des 13 et 14 juin, donc ce soir et demain soir,
08:33 il y a eu de nombreuses saisies d'engins pyrotechniques,
08:36 les fameux mortiers d'artifices,
08:38 je crois qu'il y en a eu une par la gendarmerie de Belay dans l'Ain.
08:42 Ce sont des armes par destination aujourd'hui, ces mortiers d'artifices ?
08:46 – Oui, ce sont des armes par destination et des armes qui sont dangereuses.
08:49 On a saisi plus de 3 tonnes de mortiers,
08:51 on a aussi un travail, et c'est aussi dans cette stratégie,
08:55 un travail sur les circuits de distribution,
08:57 et notamment les circuits parallèles de distribution.
09:00 En fait, c'est de l'explosif.
09:02 Donc on a vraiment tout mis en place pour cela,
09:05 mais j'ai rencontré des gendarmes blessés hier
09:08 par des tirs d'artifices, par des tirs de mortiers.
09:10 – Avec quel type de blessure ?
09:11 – Ce sont des brûlures, et encore la chance,
09:15 c'est que les mortiers aient tapé les membres ou le dos.
09:18 Mais je pense que les effets de ces mortiers
09:24 sont sans doute très supérieurs aux effets des munitions
09:27 que nous employons nous.
09:28 – Plus importants.
09:29 – Plus importants que nos grenades.
09:30 – Les armes intermédiaires que vous utilisez.
09:31 – Absolument.
09:32 – Il faut les interdire ?
09:33 Pourquoi ne pas les interdire, complètement ?
09:36 – Alors c'est une bonne question,
09:39 je ne veux pas venir au-dessus de ma condition,
09:40 mais en tout cas, il y a des limitations dans les transports de mortiers,
09:44 justement pour éviter ce genre de choses.
09:46 Mais de toute façon, la loi réprime l'usage
09:51 quand il y a une arme par destination.
09:52 Parce que si dans l'absolu un couteau est dangereux,
09:54 on ne peut pas interdire tous les couteaux.
09:56 En tout cas, son emploi à des fins comme celles qu'on a observées,
10:00 c'est sévèrement puni par la loi.
10:02 – On assiste quand même à une montée de la violence dans notre pays,
10:05 les gendarmes sont en première ligne,
10:06 même dans les zones qui ne sont pas des zones urbaines.
10:09 Comment vous l'expliquez ?
10:10 Il y a eu une succession de crises, il y a un "ensauvagement" ou pas ?
10:13 Vous employez ce mot ou pas, dans la société ?
10:16 – Le sentiment que j'ai, c'est que pendant longtemps,
10:20 on évoquait des crises qui s'enchaînaient
10:22 et aujourd'hui les crises elles ont tendance à s'empiler.
10:24 Et entre la crise sanitaire, la guerre en Ukraine,
10:28 Vigerec, l'inflation, en fait les personnes les plus fragiles
10:33 se sont encore fragilisées et sont encore plus vulnérables.
10:37 Aujourd'hui, dans les territoires, on voit des populations
10:40 qui ont un peu de mal à retrouver ces marques,
10:45 qui sont assez inquiets.
10:47 Et puis le fait à l'eau rythmée,
10:48 quand il y a plein de gens qui considèrent que la terre est plate.
10:52 Oui, je pense qu'aujourd'hui, on manque un peu de cadre,
10:55 on manque un peu de…
10:57 on cherche quelque chose à quoi se raccrocher.
10:59 – Et on pense beaucoup à la jeunesse,
11:01 à la façon de sanctionner les jeunes,
11:02 afin que ça stoppe les parcours de délinquance.
11:05 La gendarmerie, on pense au service militaire,
11:09 un encadrement qui serait de type militaire.
11:13 Est-ce que vous y réfléchissez, les gendarmes ?
11:15 Est-ce qu'il y a des pistes de votre côté ?
11:17 – Oui, on y travaille, on y réfléchit.
11:19 Il y a aussi des réflexions sur le service national universel,
11:22 des démarches de ce type-là qui sont de nature à s'engager pour l'avenir.
11:27 On a nos cadets de la gendarmerie, que l'on verra d'ailleurs demain.
11:31 – Sur les Champs-Elysées.
11:32 – Sur les Champs-Elysées, à l'image de ce que font les pompiers,
11:34 les jeunes sapeurs-pompiers.
11:35 Je pense que c'est comme ça qu'on prépare aussi les générations futures
11:39 et je pense que c'est bien.
11:42 Donc on essaie de le faire avec nos réservistes également,
11:44 et d'y contribuer, et ça permet aussi de regarder l'avenir avec un sourire.
11:49 – Bien sûr, alors vous parlez des jeunes gendarmes,
11:51 moi je parlais des jeunes délinquants.
11:52 Est-ce qu'il n'y a pas des moyens de trouver des solutions,
11:56 des formules qui permettent de stopper ces parcours de délinquance ?
11:59 – Alors déjà, je ne parle pas que des jeunes gendarmes,
12:01 les cadets que nous allons chercher sont des jeunes qui ne sont pas gendarmes,
12:04 mais qui sont très jeunes, et l'idée c'est qu'ils ne deviennent pas
12:06 des jeunes délinquants, donc je pense qu'il faut déjà commencer très tôt.
12:09 Et ensuite, il faut qu'on accompagne dans les territoires,
12:11 il faut qu'on soit présent auprès de la population,
12:13 c'est aussi ce qu'on nous demande.
12:15 Ensuite, sur la réponse que la société peut apporter à des jeunes
12:20 qui sont délinquants, il y a des tas de choses qui se font,
12:24 il faut sans doute aussi continuer à trouver d'autres moyens de le faire.
12:27 En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'il faut qu'on accompagne cette jeunesse,
12:29 mais je pense qu'il faut commencer assez tôt pour leur donner un cadre.
12:32 Le travail des parents, dès lors qu'il est défaillant,
12:35 on ne peut pas compenser totalement ce qui est défaillant,
12:38 mais je pense qu'on peut y contribuer,
12:39 c'est aussi tout le sens de ce qu'on nous demande de faire
12:42 et de ce qu'on essaye de faire.
12:43 L'autorité parentale est vraiment remise en question en ce moment,
12:47 en tout cas, on en parle beaucoup, mesures disciplinaires,
12:50 mesures éducatives, sanctions, il faut pouvoir aller sur ces terrains-là,
12:54 sans tabou ou pas ?
12:56 Là aussi, ce n'est pas mon cœur de métier,
12:58 en tout cas l'autorité parentale est défaillante.
13:00 Je vais juste vous donner un exemple,
13:03 j'ai entendu récemment une mère qui expliquait que son fils
13:06 qui avait pillé un magasin n'avait rien fait,
13:08 il n'avait fait que se servir.
13:11 Hier, on a interpellé les jeunes et une mère pour des pillages,
13:15 des vols et la mère pour des recelles, parce qu'elle a dissimulé,
13:19 lorsque les gendarmes sont venus pour perquisitionner,
13:21 elle a dissimulé les produits du vol de son fils.
13:24 Donc oui, ça interroge un peu l'autorité parentale.
13:27 Les gendarmes sont attaqués aussi,
13:29 ils sont victimes de refus d'obtempérer tous les jours
13:32 dans l'exercice de leurs fonctions.
13:34 On a beaucoup évidemment parlé de l'interpellation
13:36 et de la mort du jeune Nahel après un refus d'obtempérer.
13:39 C'est un fléau qui montre la perte d'autorité
13:42 de tous ceux qui portent l'uniforme dans notre pays.
13:46 C'est vrai qu'on observe que ça augmente,
13:47 toutes les 30 minutes, on a un refus d'obtempérer.
13:52 C'est un sujet, ça arrive très souvent.
13:56 La doctrine, c'est ce que la loi permet de faire ou pas.
14:03 L'IGGN évoquait hier qu'on arrêtait par une voiture en tirant dessus,
14:06 techniquement on peut le faire,
14:08 mais l'important ce n'est pas tant ce que techniquement on fait,
14:10 c'est ce que la loi permet.
14:11 Et la loi permet dans certaines conditions de tirer.
14:14 Après, la question est de savoir si l'usage des armes
14:16 a lieu selon ce que la loi permet ou pas.
14:20 Le sujet est là.
14:22 Mais oui, il y a beaucoup de refus d'obtempérer.
14:26 C'est une augmentation.
14:29 On n'observe pas l'augmentation des refus d'obtempérer
14:31 que depuis ces quelques dernières années.
14:33 Il y a 20 ans, on en avait beaucoup moins.
14:34 C'est vraiment une augmentation constante.
14:37 Encore une fois, je ne suis pas sociologue,
14:39 mais ça pose sans doute la question de la façon
14:42 dont la société perçoit ceux qui sont là
14:44 pour faire respecter les normes.
14:45 – Merci beaucoup Christian Rodriguet,
14:46 directeur général de l'Agenda Armourie Nationale.
14:48 Bon défilé à vos troupes demain sur les Champs-Elysées.
14:51 Bon courage à tous les gendarmes, policiers,
14:54 pompiers qui seront sur le terrain ce soir et demain soir.
14:56 – Merci Laurence Favali.
14:57 – Pour faire respecter l'ordre dans notre pays.
14:59 Merci beaucoup à vous, à vous Anthony Favali
15:01 pour la suite de la matinale.
15:03 [Musique]
15:07 [SILENCE]

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