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Les cérémonies du 14-Juillet et le défilé militaire sur les Champs-Élysées à Paris à l’occasion de la fête nationale.

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00:00:00 Bonjour à tous et bonjour à toutes, bienvenue dans cette édition spéciale sur CNews et sur Europe 1 dédiée au défilé du 14 juillet
00:00:06 "Temps fort de la vie de la nation". Nous allons vous faire vivre en direct les temps forts de ce défilé qui mettent à l'honneur cette année nos forces morales.
00:00:14 C'est le slogan qui a été choisi, un slogan "On ne peut plus d'actualité" avec nos équipes sur le terrain.
00:00:19 Vous le voyez, ils sont tous là. Augustin Donatieux, Sandra Tchombo avec du côté des Champs-Élysées Harold Dimane,
00:00:26 Régine Delfour qui est à côté d'un véhicule blindé Serval. Nous aurons aussi Olivier Benquimoun qui va monter dans un hélicoptère Caïman,
00:00:35 mon cher Olivier, et puis Élodie Huchard qui se trouve près de la Concorde.
00:00:39 Un grand dispositif sur CNews et sur Europe 1 pour vous faire vivre encore une fois ce défilé du 14 juillet extrêmement important.
00:00:47 Nous avons aussi en plateau nos experts, Louis de Ragnel, chef du service politique d'Europe 1. Bonsoir Louis.
00:00:51 Bonjour Laurence.
00:00:52 Le général de corps aérien Bruno Clermont, bonsoir général. On vous connaît bien sur CNews et sur Europe 1.
00:00:57 Nous avons aussi le médecin en chef Nicolas, bonjour à vous, et le commandant Christophe, chasseur alpin.
00:01:03 Bonjour.
00:01:04 On est heureux de vous avoir, on va avoir besoin de vous pour commenter ce grand défilé.
00:01:08 Alors peut-être on va commencer par partir tout de suite sur le terrain, peut-être rejoindre Régine Delfour, je ne sais pas si c'est Régine que nous avons déjà en ligne,
00:01:15 qui va nous expliquer, bonjour Régine, ce que vous allez faire, où est-ce que vous êtes d'abord et qu'est-ce que vous allez faire dans les minutes qui viennent ?
00:01:21 Bonjour Laurence, alors nous sommes sur les Champs-Elysées, nous sommes positionnés devant les 7 servales qui vont donc être présentées tout à l'heure lors de la revue des troupes avec Emmanuel Macron.
00:01:34 Et 11 servales vont défiler et je suis avec le colonel Benoît Cussat qui est chef de corps du 3ème Régiment des Parachutistes d'Infanterie de Marine.
00:01:45 Alors colonel, est-ce que vous pouvez nous parler en quelques mots du serval s'il vous plaît ?
00:01:51 Écoutez, le régiment est le premier régiment de l'armée de terre à avoir perçu le véhicule serval, donc c'était en mars dernier.
00:01:57 Nous avons perçu 20 véhicules, donc nouveaux véhicules qui visent à moderniser les capacités du régiment et les capacités globalement de l'armée de terre,
00:02:06 qui offrent une meilleure protection, une meilleure mobilité.
00:02:09 On embarque un groupe de dizaines d'hommes à l'intérieur, on a des systèmes de communication, d'observation et des systèmes de tir qui nous permettent effectivement
00:02:18 de gagner en efficacité sur le champ de bataille.
00:02:22 Alors l'important là-dedans pour nous, dans le cadre de cette... comme étant le premier régiment à le percevoir,
00:02:28 on a vraiment un rôle au sein de l'armée de terre pour éclairer le réseau armé de terre pour cette appropriation.
00:02:33 On apporte notre expertise, on va dire, de l'emploi et donc voilà, c'est une véritable aventure.
00:02:40 Le serval s'inscrit dans le programme Scorpion. Est-ce que vous pouvez nous éclairer un peu sur ce programme qui peut être un petit peu compliqué pour le public ?
00:02:47 Alors le programme Scorpion n'est pas nouveau, il a été lancé il y a déjà plusieurs années.
00:02:51 Il vise à renouveler et moderniser les capacités de combat de l'armée de terre.
00:02:55 Il s'appuie sur deux piliers. Le premier pilier, c'est les nouveaux véhicules de gamme Scorpion,
00:03:01 principalement le serval, mais il y a également le griffon et le jaguar.
00:03:06 Et enfin, la modernisation des systèmes d'information et de commandement SICES,
00:03:11 donc commandement Scorpion, qui vise en fait à échanger l'information en temps réel.
00:03:17 Et tout l'intérêt de ce programme-là est d'ouvrir la porte au combat collaboratif.
00:03:22 Ça veut dire quoi combat collaboratif ? Ça veut dire la mise en relation de toutes les plateformes qui seront déployées sur le champ de bataille.
00:03:29 Le but c'est quoi ? C'est de comprendre plus vite pour pouvoir décider plus vite.
00:03:32 Et ça c'est évidemment un facteur de succès dans la diversité.
00:03:36 Dernière question, colonel. Il y a 20 ans, vous défiliez à pied puisque vous étiez élève à Saint-Cyr.
00:03:42 Aujourd'hui, c'est votre premier défilé motorisé. Qu'est-ce que ça représente pour vous ?
00:03:47 C'est une fierté. Un petit stress, évidemment, parce qu'on s'est entraîné pendant plusieurs jours.
00:03:54 Et là, aujourd'hui, c'est en avant. On défile sur les champs. Moi, je défile à la tête de mon régiment.
00:03:59 C'est quelque chose d'extraordinaire. Plus globalement, c'est vraiment une rencontre.
00:04:03 Une rencontre désarmée avec la nation. On peut trouver ça un peu surfait.
00:04:08 Non, en fait, c'est très important pour nous. Ça donne du sens à notre engagement.
00:04:13 Notre mission, c'est de combattre. Éventuellement, jusqu'au sacrifice.
00:04:17 On a besoin de ce lien moral avec la nation pour se sentir plus fort. C'est ce qu'on appelle les forces morales.
00:04:24 Merci, colonel. Dans quelques minutes, vers 9h30, nous devons tous être dans les véhicules blindés.
00:04:32 Nous allons être dans ce cerval où nous défilerons. 11h33, c'est le top départ pour le défilé motorisé.
00:04:39 Merci beaucoup, Régine Delfour. Vous êtes sur place avec Jean-Laurent Constantini.
00:04:43 On ne vous loupera pas parce que c'est très rapide. Vous allez passer assez vite place de la Concorde.
00:04:47 Donc, 11h33, le rendez-vous est pris. On va retrouver dans un instant le reste de nos équipes.
00:04:52 Mais d'abord, commandant Christophe, vous qui êtes chasseur alpin, ce que disait ce militaire est très beau.
00:04:57 C'est la rencontre entre les armées et la nation. C'est un mot "nation" qui est important de rappeler en ces temps un peu troublés.
00:05:03 Oui, c'est un mot qui est important à rappeler, surtout dans le cas spécifique de la nation française.
00:05:08 Une nation, en définitive, qui s'affranchit de toute notion de culture, toute notion ethnique.
00:05:13 C'est simplement des gens qui se sont rassemblés, qui ont envie de partager un héritage commun et de poursuivre une aventure ensemble.
00:05:20 Et l'armée, en fait, en ce sens, est une émanation de la nation.
00:05:23 L'armée, c'est aujourd'hui un creuset dans lequel vous retrouvez des gens qui ne se seraient sans doute jamais rencontrés ailleurs.
00:05:31 Des gens issus de certaines campagnes, des gens issus de quartiers défavorisés.
00:05:34 Ils se regroupent, se retrouvent, s'observent avec leurs différences et après un temps de formation, deviennent de véritables frères d'armes.
00:05:40 L'armée, c'est vraiment le visage de la nation, vraiment les mille visages de la nation.
00:05:46 Médecin-chef Nicolas, pareil, c'est beau ce moment. C'est important pour vous, les militaires.
00:05:51 C'est un moment essentiel pour la France, je pense, pour rassembler les gens.
00:05:54 Rassembler, on l'a dit tout à l'heure, en fonction des différences ethniques, mais également en fonction des différences d'âge.
00:05:58 Des jeunes, des plus anciens et des jeunes qui s'engagent pour la France, pour un idéal, pour quelque chose de supérieur à eux-mêmes.
00:06:04 Je trouve que c'est vraiment fantastique. Il faut le mettre en avant.
00:06:06 Évidemment, et on est très heureux de partager ce moment avec vous, Général Clermont.
00:06:10 Alors, le Cerval dont on parlait, ça trouble parce qu'il y a une opération Cerval.
00:06:14 Alors, c'est un peu compliqué.
00:06:16 On se dit pourquoi ils ont choisi le même nom, en fait.
00:06:18 Le vocabulaire militaire est un peu compliqué, mais ce qu'on va retenir, c'est que l'armée de terre a été la dernière à être modernisée.
00:06:25 Elle est en train d'avoir une arrivée de matériel nouveau, performant, qui a été décidé il y a quelques années, sans doute avec du retard.
00:06:31 Mais c'est elle qui va être mise à l'honneur, en particulier dans le défilé motorisé, puisqu'on va voir plein de matériel qu'on n'avait pas vraiment vu dans les armées françaises opérationnelles.
00:06:39 Le SAB, on fait partie. On va parler du Griffon, on va parler du Jaguar, on va parler du VBCI.
00:06:44 Ce sont tous des matériels nouveaux qui ont une particularité, c'est qu'ils sont adaptés aux opérations modernes.
00:06:48 Et surtout, ils vont travailler en réseau. Ils sont connectés les uns aux autres pour qu'on passe à un stade qui est le combat connecté entre les forces terrestres, les forces aériennes et les forces navales.
00:06:57 On prépare la guerre de demain. On peut gagner la guerre de demain et ne pas gagner la guerre d'hier.
00:07:00 - Et elle est quasiment déjà aujourd'hui, la guerre. - Elle est déjà aujourd'hui.
00:07:03 - Évidemment, sur le territoire européen.
00:07:05 On va rejoindre Olivier Benkemon, qui se trouve, lui, je ne sais pas où exactement, mais qui va monter à bord d'un hélicoptère Caïmans.
00:07:12 C'est bien ça, Olivier. Bonjour à vous.
00:07:15 - Bonjour. Nous, on est à Chartres, sur l'aérodrome de Chartres, l'aérodrome civil qui a été prêté.
00:07:23 Et voilà. Et cet immense appareil dans lequel je me trouve et dans lequel on va s'élever tout à l'heure est un NH90, c'est-à-dire un hélicoptère Caïmans,
00:07:33 qui sert à beaucoup, beaucoup de choses pour l'armée, notamment transporter des troupes, puisqu'on peut être une quinzaine d'hommes, une quinzaine de soldats,
00:07:41 même une vingtaine. C'est très, très grand. Ici, il y a du transport de frette, évidemment, jusqu'à 2,5 tonnes.
00:07:47 Ça s'ouvre par l'arrière pour faire rentrer, s'il le faut, des véhicules. Il y a une arme de défense, uniquement de défense pour l'appareil.
00:07:55 On s'assoit là. C'est là qu'on sera tout à l'heure. Et puis, Mitch va montrer les commandes de bord. Ce sera une pilote qui nous emmènera tout à l'heure,
00:08:05 le lieutenant Melissa. Vous avez fait sa connaissance tout à l'heure. Et puis, vous voyez, tout est électronique là-dedans.
00:08:11 C'est l'un des appareils les plus perfectionnés. Il se dirige avec... En mettant un casque, notamment, on peut piloter la caméra qui est devant,
00:08:21 une caméra infrarouge. C'est un petit bijou d'électronique connectée. Donc, on démarre tout à l'heure aux alentours de 10h25.
00:08:31 On devrait décoller et on sera en direct avec vous, Laurence.
00:08:35 Merci beaucoup, Olivier. Ben Kemoun avec Michel Troias. Je vous espérais un peu entraillée, Olivier. Mais bon, écoutez, votre costume vous siève.
00:08:43 On va tout de suite partir. Place de l'étoile, rejoindre Augustin Donatier et Florian Paume.
00:08:46 Augustin, vous êtes dans un véhicule blindé de combat d'infanterie, c'est ça ?
00:08:51 Tout à fait. Un VBCI accompagné de l'adjudant Sébastien, chef tourelle, chef TAC et caporal Benjamin, pilote de ce véhicule.
00:09:00 Je vais me tourner vers vous. Merci d'être avec nous en direct sur CNews. Adjudant Sébastien, vous m'avez dit que vous étiez au Mali, notamment,
00:09:06 en théâtre d'opération. Comment ça se passe sur le terrain avec ces véhicules ? Quel est votre rôle déjà dans ce véhicule ?
00:09:12 Je me présente, c'est le sergent adjudant Sébastien. Pour moi, j'étais chef TAC au Mali. Mon rôle était de commander le véhicule, ainsi que les hommes qui s'y trouvaient à bord.
00:09:25 C'est un véhicule qui est assez impressionnant du son tonnage et sa capacité de feu. On a fait surtout des missions offensives pour permettre à l'ennemi de nous voir.
00:09:34 C'est un véhicule qui se voit de loin, qui se déplace vite et que quand on tire, qui fait mal.
00:09:40 Et qui peut transporter des troupes ?
00:09:42 C'est ça. C'est un véhicule qui a la capacité d'emport de 11 personnels. Donc 9 à l'arrière, un chef TAC, un CTVI et un pilote.
00:09:51 Caporal Benjamin, vous êtes donc le pilote de ce VBCI. Un tonnage, vous le disiez, assez impressionnant. Combien de tonnes ? 30 tonnes, c'est ça ?
00:09:58 32 tonnes. Il y en a aussi des spécialistes qui ont des 29 tonnes.
00:10:01 Comment on conduit un engin tel que celui-ci ?
00:10:04 Il faut surtout apprendre bien le gabarit parce que c'est assez large. Le rayon de braquage n'est pas pareil qu'une voiture.
00:10:10 Et puis après, ça se conduit comme une voiture.
00:10:13 C'est votre premier défilé du 14 juillet. Comment vous vous sentez ? Comment vous vous êtes préparés ? C'est une fierté, je suppose ?
00:10:18 Oui, tout à fait. C'est une fierté de représenter surtout le 16e bataillon de chasseurs à pieds. Représenter la France en tant que militaires. Et tout à fait, c'est mon premier défilé.
00:10:26 Quelle est la différence ? Tout à l'heure, nous étions sur un Charles-Clair avec une grosse tourelle. Vous êtes également chef de tourelle à Judan-Sébastien.
00:10:34 On voit que sur ce VBCI, c'est une petite tourelle assez fine. Quelle est la différence entre ces tourelles ? Pourquoi est-ce qu'elle est plus fine sur cet engin-là ?
00:10:42 En fait, c'est un véhicule d'infanterie. Ça permet d'appuyer les hommes qui se trouvent à l'intérieur pour débarquer par des procédés comme le débarque-assaut.
00:10:51 Très bien. Et on va faire profiter nos téléspectateurs en direct sur CNews. Je vais demander à Florian de nous montrer l'intérieur.
00:10:57 Regardez, c'est assez impressionnant puisque tout est organisé pour transporter effectivement les troupes avec les emplacements spécifiques pour les armes.
00:11:05 On imagine que ces engins progressent en zone hostile, dans des milieux assez escarpés. Et donc, tout est à sa place. Tout est attaché, harnaché. C'est bien ça, en fait ? Rien ne bouge là-dedans ?
00:11:17 Ça, ça a été bien pensé pour le risque IED. Pour éviter que les armes soient attachées, pour ne pas que ça bouge, pour qu'en déplacement, même si le véhicule serait amené à se retourner,
00:11:31 ce qui est quand même très difficile pour ce genre de véhicule, que les gens à l'intérieur ne se prennent pas les choses dans la tête.
00:11:38 Vous êtes 11 véhicules à défiler aujourd'hui. Comment vous vous êtes préparés ? Il y a eu un entraînement spécifique pour ce défilé du 14 juillet ?
00:11:45 Ah oui, il y a un gros entraînement avec beaucoup de répétitions, ce qui nous permet de caler le moindre détail, que ce soit dans les gabarits pour les pilotes, dans la vitesse,
00:11:56 et aussi pour tout ce qui est déplacement du véhicule et que ce soit, comme on dit chez nous, carré.
00:12:04 Merci beaucoup. Ça va être carré, on n'en doute pas. Les équipes sont prêtes, l'entraînement a été fait. Merci beaucoup à Dudan Sébastien, Caporal Benjamin d'avoir été avec nous sur CNews et sur Europe.
00:12:13 D'ici quelques instants, ce sera la revue des troupes. D'ailleurs, ils nous attendent pour refermer ce VBCI et on va les laisser descendre la plus belle avenue du monde.
00:12:23 Merci beaucoup Augustin Donatelliu et Florian Pompe. Descendez vite avant que le blindé ne démarre et bienvenue aussi à nos auditeurs.
00:12:29 Si vous nous rejoignez à l'instant, il est 9h12, on est en direct sur CNews et sur Europe 1, que vous soyez dans votre voiture ou dans votre poste télé.
00:12:36 On est là pour vous faire vivre en direct ce beau défilé du 14 juillet. Louis de Ragnel est la chef du service politique d'Europe 1.
00:12:41 Expliquez-nous en gros, Louis, comment ça va se dérouler ? Il y a des grandes étapes qui vont nous amener jusqu'à midi.
00:12:46 Exactement. Le top départ est donné chaque année. Il y a un moment un peu symbolique, c'est le moment où Emmanuel Macron, le président de la République, s'assied sur sa chaise.
00:12:57 Et à ce moment-là, ça commence toujours par, je parle sous le contrôle du général Eclermont, 6 Alphajets qui ouvrent le défilé du...
00:13:05 9, Louis.
00:13:06 9, pardon, excusez-moi. 9 Alphajets, excusez-moi.
00:13:08 Donc c'est le défilé aérien en premier état.
00:13:09 C'est le défilé aérien, effectivement. Ensuite, suivi par des rafales, il y aura 3 rafales de l'armée de l'air indienne. Ensuite, il y aura d'autres avions.
00:13:18 Et puis ensuite, à l'issue du défilé aérien, il y aura le défilé des troupes avec une brigade motorisée. Il y aura les troupes à pied. Il y aura énormément d'unités.
00:13:29 Les chevaux de la gare américaine.
00:13:30 Les chevaux, exactement. Et puis, depuis quelques années, le défilé s'ouvre à de plus en plus de personnels venant plus du civil. Il y aura des douaniers. Il y aura l'administration pénitentiaire.
00:13:40 Il y aura des jeunes du service national universel. Donc voilà. On attend en tout cas le top départ autour de 10h.
00:13:48 Alors, on a aussi ce temps un tout petit peu couvert sur Paris. Ce qui n'est pas plus mal, commandant Christophe, parce qu'au moins, il ne fait pas une température caniculaire pour les troupes qui défilent.
00:13:57 Oui, pour avoir défilé deux fois sur les Champs-Elysées en 2006, c'était beaucoup plus facile. J'étais sur la tourelle d'un char Leclerc. En revanche, effectivement, 2009, je défile à pied au sein de mon ancienne école d'officier, l'école militaire interarmes.
00:14:09 Et donc là, oui, la chaleur est un véritable défi. Ça se rajoute à la pression. On souhaite vraiment en tout cas tenir le coup.
00:14:15 Parce que dans les blindés, médecin chef, il n'y a pas la clim. On est d'accord. Dans les nouveaux blindés, dans les servales, il y aura la clim. Ils seront plus protégés.
00:14:23 Mais effectivement, dans les anciens modèles et anciens VAB, c'était des situations beaucoup plus compliquées.
00:14:29 C'est-à-dire que ça met la santé, la condition physique des hommes à rude épreuve.
00:14:33 Exactement. Ça met les organismes à très rude épreuve. C'est très compliqué de pouvoir accomplir des missions sur le temps long dans des véhicules de ce type-là sans la climatisation.
00:14:41 Et effectivement, ça nous impose à nous, médecins, de prendre tout ça en compte quand on envoie des personnels en mission.
00:14:46 Général Clermont, évidemment, on a ce magnifique défilé qui se prépare et le ciel couvert n'empêche pas le défilé. On est d'accord.
00:14:54 Pour le point de Tirien, apparemment, il y a le plafond et la visibilité suffisante. Il faut un peu plus de 1 500 m. Donc, je pense qu'il n'y aura pas de problème pour le défilé.
00:15:01 Par contre, il faut bien rappeler qu'avant le défilé, il y a deux événements importants qui sont les honneurs qui sont rendus au président de la République sur la plage Charles de Gaulle, l'Arc de Triomphe.
00:15:09 Et ensuite, la revue des troupes en commande-carte, toutes les troupes qui ont défilé plus tard, les troupes motorisées et les troupes à pied.
00:15:15 C'est également un moment important avant que ne commence la partie du défilé aérien, des troupes au sol, des troupes motorisées.
00:15:21 Donc, en fait, il y en a pour pratiquement deux heures de cérémonie militaire très intense.
00:15:25 Et puis, c'est important le son parce qu'il y aura évidemment de la musique, il y aura des chants, des animations. C'est important qu'on garde le son évidemment très présent.
00:15:33 Allez, on va partir rejoindre Harold Liman et Sacha Robin auprès des troupes indiennes, qui sont les invités d'honneur.
00:15:39 Le président Macron vient d'ailleurs de décerner au Premier ministre indien Narendra Modi la grand croix de la Légion d'honneur, Harold.
00:15:46 Oui, c'est dire si les relations entre les deux pays sont proches et stratégiques.
00:15:54 C'est l'Indo-Pacifique et nous aurons au-dessus de nos têtes, vous le savez, trois rafales indiens.
00:15:59 Et justement, je suis avec le commandant pratique Kumar, qui commande le bloc aérien indien.
00:16:08 Et il va nous dire, juste après l'hymne national.
00:16:14 Et donc, il va nous dire ce qu'il ressent aujourd'hui.
00:16:23 Comment vous vous sentez aujourd'hui, commandant, quand vous voyez les rafales voler au-delà de la Champs-Elysées?
00:16:30 C'est un moment très fier pour l'Inde, pour nous, pour participer à la parade Bastailet.
00:16:37 En fait, les rafales volent et toutes les trois contingences de l'armée, la navette et l'armée d'air sont présentes pour marcher sur cette parade.
00:16:46 Comme l'indien, le navire de la navette, le chennai, qui est présent à Brest, qui participe également aux célébrations de la France.
00:16:57 Alors, c'est un jour de fierté pour l'armée indienne parce qu'il y a les trois armes représentées, terre, mer et air.
00:17:08 Grande fierté d'avoir les rafales au-dessus de nous.
00:17:10 Et bien sûr, n'oublions pas qu'en mer, nous avons aussi le chennai qui participe à des exercices avec la France.
00:17:19 Et avez-vous une tradition d'exercices, de manœuvres navales avec les Français dans l'océan indien, ce qui rend tout cela plus intéressant?
00:17:30 Oui, nous avons fait l'exercice Varuna depuis très longtemps et c'est un exercice annuel que nous faisons avec les Français,
00:17:38 avec la navette et l'exercice de ce mois-ci a été fait en janvier.
00:17:44 Deux navires participent à cet exercice et l'un des navires, en fait, l'Indien, est aussi présent pour la célébration que je vous ai juste annoncé.
00:17:54 Alors, chaque année, il y a un exercice naval conjoint, bilatéral, qui s'appelle Varuna, qui est de grande ampleur.
00:18:02 Et le commandant du navire qui participe au Varuna est actuellement ici et évidemment regorge de fierté.
00:18:12 Merci beaucoup Harold Liman et Sacha Robin auprès des troupes indiennes invitées d'honneur de ce défilé du 14 juillet 2023
00:18:19 avec cette légion d'honneur décernée au Premier ministre indien, Narendra Modi.
00:18:23 On a ces images des Champs-Élysées, on voit la Concorde, on a aussi les blindés qui se préparent.
00:18:30 On commence par le défilé aérien, Général Clermont. C'est un véritable défi pour ces avions qui attendent, qui sont un défi technique.
00:18:39 Ils sont dans des zones d'attente en vol et ils attendent le top départ d'Emmanuel Macron. Il ne faut pas qu'il soit en retard, le président.
00:18:46 Alors oui, effectivement, vous avez raison. C'est une opération militaire ce défilé terrestre-aérien.
00:18:51 Il faut coordonner la partie terrestre et la partie aérienne. La partie aérienne, elle a deux éléments.
00:18:55 Il y a les avions rapides, les avions de transport, les rafales, les avions de chasse et puis les avions plus lents qui sont les hélicoptères.
00:19:01 C'est pour ça qu'il y a deux défilés différents. Les avions défilent ensemble. Ils vont tous à peu près à la même vitesse de l'ordre de 500 km/h.
00:19:07 Puis les hélicoptères défileront à une vitesse inférieure à l'issue du défilé des troupes à pied.
00:19:11 Le rassemblement d'une soixantaine d'avions et soixantaine d'avions dans le ciel, ça nécessite de rassembler les avions par premiers paquets,
00:19:18 des paquets de 8 ou de 12 et ensuite on rassemble les paquets de 8 ou de 12 pour qu'ils enfilent les Champs-Elysées en partant par la large de la Défense
00:19:25 et qu'ils arrivent pratiquement à la seconde près pour que le défilé commence dans les bonnes conditions.
00:19:32 Effectivement, Louis l'a rappelé, le top départ, c'est lorsque le président s'assied. C'est à ce moment-là que la séquence est lancée.
00:19:38 Et tout le chronomètre et toute la séquence qui a été répétée plusieurs fois en vol se déroule et en général.
00:19:45 Et jusqu'à présent, les avions sont arrivés à l'heure et la patrouille de France a été, comme d'habitude, va inaugurer ce défilé
00:19:52 qui a une ampleur particulière cette année relativement au contexte politique et même au contexte interne.
00:19:59 Géopolitique et même au contexte interne à la France.
00:20:01 C'est un message qu'on envoie aux Français et c'est un message qu'on envoie à l'international.
00:20:05 C'est vraiment un double message aux Français. Le français, c'est vraiment la communion de la nation avec son armée.
00:20:09 C'est le moment de l'ordre, de l'autorité et de l'engagement alors qu'on a vécu le moment du désordre, de l'absence d'autorité et des émeutes qui ont été difficiles.
00:20:17 C'est aussi important de rappeler que dans ce contexte-là, ce défilé prend une dimension particulière.
00:20:22 C'est l'engagement des Français pour la France. Et effectivement, le contexte géopolitique est très compliqué.
00:20:27 La guerre en Ukraine, une nouvelle loi de programmation militaire dont on parlera et ce défilé est le symbole de ce réinvestissement de la nation dans sa défense.
00:20:35 Alors, il est 9h20 si vous nous rejoignez en direct sur CNews et sur Europe 1, édition spéciale pour ce 14 juillet.
00:20:41 Les invités commencent à arriver à Place de la Concorde où se trouvait Elodie Huchard.
00:20:45 Bonsoir, bonjour, je crois qu'on est encore le soir. Bonjour Elodie avec Charles Bajet. Expliquez-nous qui est en train d'arriver.
00:20:52 Oui, Laurence, alors juste derrière moi, ce sont les ministres et le président de la République qui vont prendre place.
00:20:58 Donc évidemment, les derniers arrivent et Charles Bajet va vous montrer de ce côté-là de la tribune.
00:21:02 C'est la délégation indienne qui vient d'arriver avec une grande escorte. Il y a aussi des lycéens qui sont là.
00:21:08 Il va y avoir des sportifs en haut de la tribune. Il y a aussi des représentants d'associations.
00:21:13 Pour l'instant, évidemment, les choses sont en train de s'installer très tranquillement.
00:21:17 Chacun va devoir rejoindre sa place puisque c'est à partir de 10h que le président de la République va arriver, que va donc débuter la cérémonie officielle.
00:21:26 Et puis ensuite, on envisage un départ du président aux alentours des 1015 parce que, vous le savez, après, il a coutume d'aller dans le public,
00:21:33 notamment au contact des blessés. C'est un temps qui prend chaque année qui peut être un petit peu long.
00:21:38 Et puis évidemment, une année un peu particulière pour le président de la République puisque cette fois, il n'a pas à rejoindre l'Elysée rapidement pour faire son allocution
00:21:45 puisqu'il a décalé sa prise de parole dans les jours à venir.
00:21:47 Effectivement, on avait l'habitude que le président de la République prenne la parole et le 31 décembre et le 14 juillet,
00:21:53 en fonction du contexte, en raison du contexte et des émeutes qui ont secoué la France, peut-être, le président a décidé de décaler un peu sa parole politique.
00:22:01 Louis de Ragnel, on a ces images des invités qui arrivent, on a ces troupes indiennes.
00:22:06 Pourquoi est-ce qu'ils sont là aujourd'hui, les troupes indiennes ?
00:22:08 – Il y a plusieurs raisons. Donc officiellement, c'est le 25e anniversaire du partenariat stratégique entre l'Inde et la France.
00:22:15 Et il faut savoir qu'il y a un lien très fort entre l'Inde et la France, justement.
00:22:19 Ça a commencé avec François Mitterrand, d'ailleurs, qui avait vendu à l'époque 40 Mirage 2000.
00:22:25 Et puis, il y a cette habitude de travail entre les armées françaises et armées indiennes.
00:22:32 Il y a un partenariat industriel. L'Inde a déjà acheté, en plus, il y a quelques années, 36 Rafales.
00:22:41 L'Inde est déjà équipée aussi de sous-marins Scorpène et il vient à nouveau de passer une nouvelle commande.
00:22:48 Et puis, il y a une dimension aussi très importante qui est géopolitique.
00:22:51 C'est un pays qui est non-aligné. C'est un pays qui, aujourd'hui, dépend très fortement de la Russie.
00:22:56 Et en même temps, c'est un pays qui appelle à la fin de la guerre en Ukraine.
00:23:00 Le Premier ministre indien n'a pas condamné l'invasion russe en Ukraine.
00:23:08 Et on voit bien, depuis quelques années maintenant, il y a une nouvelle menace géopolitique dans la zone indo-pacifique.
00:23:15 Et donc, la France essaie de miser aussi sur l'Inde comme un partenaire stratégique par rapport à ce nouveau,
00:23:24 pas théâtre d'opération, mais en tout cas, cette nouvelle zone de conflictualité.
00:23:27 Donc, c'est très important aujourd'hui. Et le Président de la République, je trouve, a fait un bon choix de mettre l'Inde à l'honneur pour ce jour.
00:23:35 À l'honneur, France EU 14, julien. 9h23, sur CNews et sur Europe 1.
00:23:38 Sandra de Chambleau et Laurence Ellarié sont non loin des troupes sur les Champs-Elysées. Expliquez-nous ça. Et bonjour, Sandra.
00:23:44 Oui. Alors là, nous sommes dans la tente. Il y a les blindés qui sont sur notre droite. Vous allez les voir sur ces images de Laurence Ellarié.
00:23:55 La mise en place commence en fait à se mettre. L'avenue des Champs-Elysées est dégagée.
00:24:00 Là, c'est assez silencieux, d'ailleurs, parce que le Président de la République ne va pas tarder à arriver.
00:24:05 Donc, ils font un peu le ménage sur cette avenue des Champs-Elysées. Les troupes s'apprêtent à prendre le départ dans quelques instants.
00:24:12 Merci beaucoup, Sandra. Revenez vers nous dès que ça bouge. Commandant Christophe, vous êtes chasseur alpin. Ce défilé, il a valeur de symbole, mais pas seulement.
00:24:21 C'est ce qu'on disait tout à l'heure. C'est un véritable exercice. On regarde aussi si tout fonctionne bien, si on est capable de se projeter sur le terrain.
00:24:28 Ça a une fonction autre que symbolique. On est d'accord.
00:24:31 Je pense que vous pouvez même parler d'opération militaire.
00:24:33 C'est une opération militaire.
00:24:34 À l'instar d'un déploiement en opération extérieure, il y a un temps de désignation des unités, de rassemblement de ces unités, d'acheminement sur la capitale,
00:24:42 non seulement les personnes, mais les véhicules, le carburant, la coordination. Vous en parliez tout à l'heure, la difficulté du défilé aérien.
00:24:49 Et ensuite, une fois que le défilé est terminé, il y a également toute la partie d'éclatement du dispositif. Dans un premier temps, pour retrouver les Français,
00:24:57 à l'issue du défilé, ces derniers pourront voir ces véhicules qu'ils voient sur leurs écrans, notamment à l'hôtel des Invalides, où il y aura toutes les armées qui seront réunies.
00:25:05 Mais effectivement, également partout ailleurs dans la capitale, l'armée de terre, place de la Nation, l'armée de l'air au parc André Citroën et la marine à l'hôtel de Ville.
00:25:12 Et partout en France métropolitaine, dans les Outre-mer, ce type de rassemblement, ce type d'occasion offerte aux Français de découvrir leur armée leur sera donnée.
00:25:19 Alors là, ça y est, le défilé qui commence avec Général Clermont. Quelle unité ?
00:25:24 La Garde républicaine, la musique de la Garde républicaine qui se positionne, on y place de la Concorde, de manière à accompagner le défilé par la musique militaire.
00:25:36 La Garde républicaine qui a un rôle très important, évidemment, et qui sait mettre en musique.
00:25:44 Il va y avoir une autre musique qui va intervenir en inauguration du défilé, c'est une musique internationale.
00:25:51 Il va y avoir, je crois, 50 musiciens de 12 pays différents qui vont jouer tous ensemble.
00:25:56 On voit que la musique a induit les mœurs, tout le monde le savait, mais la musique a induit également les mœurs militaires.
00:26:02 Et oui, la musique accompagne toutes les actions militaires.
00:26:05 Évidemment, on connaît la tradition des armées d'avoir un chant traditionnel et des musiciens embarqués, c'est bien cela, médecin Nicolas ?
00:26:14 Oui, c'est bien ça, effectivement. Chaque régiment, chaque unité, chaque section a des chants de tradition qui renforcent la cohésion,
00:26:22 qui renforcent cette force morale qui est mise à l'honneur aujourd'hui au sein du défilé du 14 juillet.
00:26:27 Avec une particularité pour chaque bataillon, chacun a son chant en fonction de la localisation géographique, c'est ça ?
00:26:34 Oui, c'est vraiment une histoire de tradition et d'héritage. Parfois même, les instruments de musique utilisés au sein des différentes fanfares,
00:26:40 les différentes musiques évoluent.
00:26:42 On imagine qu'en Bretagne, il y a un certain nombre d'instruments, en Savoie d'autres, et dans le centre aussi.
00:26:47 Louis de Ragney, peut-être un petit mot avec vous sur les soldats ukrainiens qui sont formés par la France,
00:26:53 pendant qu'on a cette garde républicaine qui défile, il y en a beaucoup qui sont formés sur le sol français ?
00:26:57 En tout cas, à ce jour, il y a 5200 soldats ukrainiens qui ont déjà été formés, dont 1600 en Pologne.
00:27:04 Et puis, il y a des soldats ukrainiens qui sont formés sur le territoire français.
00:27:09 C'était une vraie rupture qui a été annoncée par le président de la République,
00:27:13 puisque ça traduisait un peu plus notre engagement aux côtés de l'armée ukrainienne contre l'armée russe.
00:27:18 Et donc, ils sont essentiellement formés en France.
00:27:21 Pour tout ce qui concerne l'artillerie, vous savez, la France a livré une trentaine de canons César à l'Ukraine.
00:27:27 Ils sont formés aussi pour la reconnaissance blindée.
00:27:30 On a aussi livré des chars AMX 10 RC.
00:27:33 Et puis, pour le combat en zone urbaine, pour la défense solaire, le sauvetage au combat, la formation tactique aussi des chefs.
00:27:42 Et donc, c'est quelque chose qui fonctionne assez bien.
00:27:44 Avec une particularité, ce que m'a raconté un militaire français, c'est que pour éviter qu'il y ait trop d'affects parfois entre les soldats français et les soldats ukrainiens,
00:27:54 eh bien, ils n'échangent pas leur numéro de téléphone pendant leur formation pour vraiment rester le plus professionnel possible.
00:28:02 – Bien sûr, effectivement. On est dans un contexte très particulier, Général Clermont, on le rappelle, évidemment.
00:28:08 – La particularité, c'est que l'Union européenne a un peu tardé à prendre en main la formation des soldats ukrainiens.
00:28:14 On l'a fait après les Américains et après les Britanniques, qui avaient déjà commencé, même avant que le conflit n'ait commencé.
00:28:20 Mais aujourd'hui, c'est une mission qui est pilotée par l'Union européenne.
00:28:22 Et donc, c'est elle qui fait la coordination de la formation de l'ensemble des soldats ukrainiens pour les pays de l'Union européenne.
00:28:27 Et effectivement, une partie en Pologne pour les combattants généralistes et puis une partie sur des modules spécialisés.
00:28:33 Mais tout ce qui se fait sur les équipements qui sont livrés par la France se fait plutôt en métropole qu'en Pologne.
00:28:38 Et ça ne fait que commencer, puisqu'on en est, je crois, à 5 000, je crois, lui a appelé.
00:28:42 L'objectif, c'est 10 000 d'ici la fin de l'année.
00:28:44 Donc, la guerre en Ukraine n'est pas terminée, la livraison matérielle n'est pas terminée.
00:28:48 Et c'est un élément important de cette guerre, le soutien par la formation des Occidentaux.
00:28:53 – Commandant Christophe, c'est important la transmission de notre savoir-faire en termes humains.
00:28:58 – En savoir-faire, c'est ce que vous soulignez, justement.
00:29:00 C'est-à-dire qu'en fait, les soldats ukrainiens ne sont pas seulement formés sur des matériels.
00:29:04 Ils sont formés sur le matériel, bien évidemment.
00:29:06 On les entraîne également à entretenir ce matériel et on les entraîne surtout à savoir comment l'utiliser.
00:29:11 En fait, on leur fournit un package matériel, entraînement et doctrine d'emploi.
00:29:15 – Très bien, ça c'est important.
00:29:17 Allez, il est pratiquement 9h30, on est en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:29:20 La garde républicaine et place de la Concorde, le défilé va démarrer dans quelques instants.
00:29:25 On a aussi cette communication de Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
00:29:29 On redoutait un 13 juillet au soir compliqué.
00:29:32 On sait que 130 000 forces de l'ordre sont déployées par roulement pendant tout ce week-end.
00:29:37 Eh bien, les dégradations ont été plus faibles qu'en 2022.
00:29:41 C'est-à-dire que les fêtes populaires ont pu se dérouler normalement partout en France.
00:29:45 Nous constatons une baisse des dégradations par rapport à 2022.
00:29:48 C'est féliciter Gérald Darmanin qui rend hommage bien sûr aux forces de l'ordre.
00:29:51 Policiers, gendarmes, pompiers qui vont d'ailleurs à défiler, il faut le rappeler, médecin-chef Nicolas.
00:29:56 Oui, tout à fait, la BSPP va défiler tout à l'heure.
00:29:59 À ce titre, je voudrais rendre hommage au caboral-chef qui est décédé la semaine dernière en éteignant un feu dans un garage.
00:30:05 Il devait défiler avec ses camarades aujourd'hui.
00:30:08 Je pense qu'il est important de s'associer à la tristesse de sa famille, de ses frères d'armes aujourd'hui
00:30:13 avec qui il ne pourra malheureusement pas être présent.
00:30:15 Bien sûr, mais on sait que toutes ces forces, police, gendarmes, pompiers, la SUJ aussi,
00:30:21 le service de sûreté de la SNCF seront à l'honneur aujourd'hui, général Clermont.
00:30:26 Oui, alors effectivement, il n'y a pas que les forces armées, vous l'avez précisé, il y a les douanes, la sécurité civile.
00:30:31 Et puis également, pour la première fois, une police de la SNCF, ce qui s'appelle la Sûreté Ferroviaire,
00:30:38 qui fera défiler un certain nombre d'agences, qui montre bien le caractère sensible aujourd'hui du transport en train.
00:30:44 On a vu les incidents récents dans les trains, donc ça fait partie des cibles possibles des attentats terroristes.
00:30:50 Oui, exactement. Louis de Ragnel, un petit mot d'Emmanuel Macron, le président,
00:30:53 qui a évoqué hier soir le renforcement de la réserve opérationnelle. Qu'est-ce que c'est exactement ?
00:30:58 En fait, il a évoqué l'objectif à terme, c'est d'avoir un réserviste pour deux militaires d'actives.
00:31:05 Aujourd'hui, la réserve opérationnelle des armées, je crois que c'est 40 000 militaires.
00:31:09 L'objectif d'ici 2035, c'est de l'apporter à 100 000 hommes.
00:31:13 Donc c'est une montée en puissance qui est considérable.
00:31:16 Parce qu'en fait, on voit bien, à travers la dernière loi de programmation militaire,
00:31:20 il y a une volonté d'augmenter un peu les effectifs des armées, mais pas non plus de passer à une armée totalement de masse.
00:31:27 C'était quelque chose qui avait été évoqué d'ailleurs il y a quelques années.
00:31:29 Il y a eu un débat, est-ce qu'il faut vraiment renforcer cette espèce d'épaisseur des armées françaises ?
00:31:34 Et donc, une des solutions qui est trouvée pour éviter de trop grossir les effectifs des armées,
00:31:39 c'est de mobiliser la réserve opérationnelle, d'inciter beaucoup plus de Français à s'y investir.
00:31:45 Et puis la réserve opérationnelle, c'est ce qu'a évoqué le président de la République hier soir,
00:31:49 lors de son discours à l'hôtel de Brienne, au ministère des Armées,
00:31:52 permet aussi de renforcer le lien armé-nation,
00:31:55 puisque les réservistes opérationnels sont autant de personnes qui travaillent dans la vie civile,
00:31:59 qui ont des fonctions qui n'ont rien de militaire, mais s'engagent, je crois, je parle sous votre contrôle,
00:32:05 la réserve opérationnelle c'est au moins 34 jours par an, mais ça peut être beaucoup plus.
00:32:11 Et commandant Christophe ?
00:32:12 Oui, ça peut être beaucoup plus. Ce sont des gens, effectivement, qui acceptent de donner de leur temps de libre au service de la nation.
00:32:18 Donc là-dessus, non seulement ils offrent aux armées, du coup, une souplesse dans leur action,
00:32:23 une souplesse dans la gestion de leur personnel, mais également, ils agissent au profit de leurs citoyens,
00:32:26 ils sont vraiment engagés en opération, en opération intérieure, vous les voyez régulièrement sur Sentinelle,
00:32:30 mais également, parfois, en opération extérieure. Ils nous apportent des compétences,
00:32:34 ils apportent également cet esprit d'innovation qui va parfois à contre-courant de certaines pensées militaires,
00:32:40 à ce qui permet toujours de découvrir de nouvelles choses, et ils nous apportent en tout cas, effectivement, ce lien,
00:32:45 enfin, ils illustrent ce lien armées-nations. Et encore une fois, je le souligne, en métropole comme en Outre-mer,
00:32:49 où là, les réservistes ont une place très importante dans le champ de souveraineté.
00:32:52 D'autant plus en Outre-mer, c'est ça ?
00:32:53 D'autant plus en Outre-mer, oui.
00:32:54 Général Clermont, là-dessus ?
00:32:56 Non, c'est un effort important, mais c'est un effort qui va être compliqué. D'abord, 2035, c'est très loin.
00:33:00 Aujourd'hui, il n'est quand même qu'en 2023, donc annoncer un objectif en 2035, ça me paraît un peu loin.
00:33:05 La difficulté, c'est qu'effectivement, les réservistes opérationnels, il faut qu'ils aient une trentaine de jours.
00:33:09 Généralement, ils le prennent sur leurs vacances. Ils sont payés, mais avec quand même des salaires qui sont modestes.
00:33:14 Si on veut vraiment passer dans une réserve opérationnelle vraiment opérationnelle,
00:33:18 c'est-à-dire qu'il fait plus de 50 ou 60 jours par an, il faut passer des protocoles avec les entreprises, et ça, ça coûte de l'argent.
00:33:23 Donc la réserve opérationnelle, c'est une bonne idée, à condition qu'on y mette les moyens pour que les réservistes soient vraiment opérationnels.
00:33:29 – Les médecins-chefs, Nicolas, il faut les former aussi, c'est ça ?
00:33:32 Cette réserve opérationnelle doit régulièrement se mettre à flot aussi ?
00:33:35 – Exactement, le service de santé emploie plus de 4100 réservistes qui sont des professionnels de santé,
00:33:40 qui sont employés dans les structures de soins en France, civile, et qui viennent renforcer le service de santé,
00:33:45 comme on l'a dit tout à l'heure, en métropole, outre-mer, mais également sur les théâtres d'opération,
00:33:50 où ils apparaissent également dans les unités chirurgicales pour venir opérer les blessés qui sont pris en charge en opération.
00:33:56 Donc effectivement, c'est très important, et il faut qu'ils aient tout le panel des compétences techniques pour être déployés en opération.
00:34:02 – Il est 9h33, on a ce défilé qui se prépare, l'arrivée des ministres en ce moment même,
00:34:07 le ministre de l'économie et des finances, Bruno Le Maire, on a la garde républicaine qui est stationnée devant la tribune,
00:34:13 où prendra place le président de la République dans quelques instants.
00:34:16 Les chiffres, en gros, Louis de Ragnel, on va voir combien d'hommes, et femmes,
00:34:21 parce qu'il faut préciser qu'il y a des femmes évidemment qui défilent, aujourd'hui sur les Champs.
00:34:25 Au total, il y aura 6500 participants, dont 5000 sont à pied,
00:34:29 67 avions, dont un drone, 28 hélicoptères, 157 véhicules et engins, 62 motos,
00:34:36 200 chevaux de la garde républicaine, 86 chiens, et enfin, le défilé doit durer,
00:34:44 souvent c'est entre 1h50 et 2h10.
00:34:47 – Du grand spectacle que nous suivrons évidemment sur Europe 1 et sur CNews, avec nos envoyés spéciaux,
00:34:52 Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini, ça y est, vous êtes à l'intérieur du Serval,
00:34:56 ce véhicule blindé, Régine.
00:34:59 – Oui, c'est cela, Laurence, nous sommes à l'intérieur du Serval,
00:35:04 puisque les militaires sont, eux, à l'extérieur pour la revue des troupes,
00:35:10 le général Kadopo, celui qui commande la 3ème division,
00:35:14 va passer en revue les troupes avant le président, qui lui, ce sera à 10h.
00:35:22 C'est la 3ème division qui organise ce défilé,
00:35:26 donc voilà pourquoi il passait en revue les troupes.
00:35:29 Alors le Serval, c'est un véhicule de patrouille blindé,
00:35:34 il est assez grand, puisque dans celui dans lequel nous sommes,
00:35:37 il y a 10 personnes qui peuvent y être, il y a aussi le pilote,
00:35:43 il y a un tireur, c'est la spécificité aussi du Serval,
00:35:46 c'est qu'à l'extérieur, il y a une mitrailleuse téléopérée,
00:35:50 ce qui permet donc au tireur d'être dans l'habitacle,
00:35:54 il est donc protégé par le blindage,
00:35:57 il y a aussi, comme le Serval fait partie du programme Scorpion,
00:36:03 un programme qui permet un combat collaboratif,
00:36:06 ce qui permet aussi que toutes les forces, lors d'une opération,
00:36:10 puissent avoir ces informations en temps réel,
00:36:14 qui sont transmises et donc peuvent intervenir très rapidement.
00:36:18 Il y a aussi un bladage qui a été renforcé en dessous du véhicule
00:36:22 et un plancher aussi au niveau du Serval à l'intérieur,
00:36:26 de façon à évidemment se prémunir, éviter les mines
00:36:31 et puis les engins explosifs improvisés.
00:36:35 - Au Région Delfour, avec Jean-Laurent Constantini,
00:36:38 comment donne Christophe ?
00:36:40 C'est la hantise des militaires, les engins explosifs,
00:36:43 les IED qui explosent sous le véhicule et qui font des dégâts majeurs.
00:36:46 - Comme tout autre danger du champ de bataille,
00:36:49 la hantise d'un militaire, c'est de mourir dans son véhicule
00:36:52 sans avoir eu l'occasion de pouvoir combattre.
00:36:55 Aujourd'hui, c'est démontré, notamment au travers de la guerre en Ukraine,
00:36:58 mais les véhicules occidentaux, les véhicules français en particulier,
00:37:01 font un gros effort de protection.
00:37:03 Aucun véhicule n'est invulnérable, mais l'avantage de ces engins
00:37:06 est assuré en grande partie.
00:37:09 - Le ministre de la Justice, Arive, Eric Dupond-Moretti,
00:37:12 qui va s'installer sur la tribune, nous se trouve l'ensemble du gouvernement,
00:37:15 pléthorique, plus de 40 personnes, c'est ça Louis-Henri Le Drian ?
00:37:18 - Absolument.
00:37:20 - Peut-être un Romagnon surviendra-t-il dans les jours qui viennent,
00:37:23 mais ce n'est pas le sujet du jour, évidemment.
00:37:26 On est là pour parler du défilé.
00:37:29 Un petit mot, commandant Christophe, sur la fin de l'opération Barkhane.
00:37:32 Il y a la présence aujourd'hui de lycéens de 6 lycées militaires africains.
00:37:35 C'est une nouvelle phase de la stratégie d'influence de la France en Afrique ?
00:37:38 - C'est un renouvellement de notre stratégie de partenariat.
00:37:41 Barkhane a été un investissement de la France depuis le déclenchement
00:37:44 de l'opération Serval en 2013.
00:37:47 Depuis, notre action a été très régulièrement prêter le flanc
00:37:50 sur la forme à de nombreuses attaques informationnelles.
00:37:53 L'objectif est aujourd'hui de rappeler l'attachement de la France à l'Afrique,
00:37:56 mais sous la forme d'un partenariat renouvelé au cours duquel
00:37:59 on insiste sur les demandes de nos partenaires africains
00:38:02 et sur la manière dont nous pourrons y répondre conformément à leurs attentes.
00:38:05 L'objectif est bien de montrer que nous sommes présents suite à une demande
00:38:08 et qu'une fois l'objectif demandé atteint, le partenariat est renouvelé,
00:38:11 ajourné, voilà, les choses sont repensées.
00:38:14 Le but étant d'éviter de prêter le flanc aux attaques informationnelles
00:38:17 sur une posture néocoloniale d'occupation de long terme.
00:38:20 - Et avec des militians de Wagner qui sont très présents en Afrique
00:38:23 et qui sont évidemment violemment anti-France, général Clermont ?
00:38:26 - Non, la France a allégé le dispositif,
00:38:29 puisqu'il était à peu près de 4 500 hommes à l'époque le plus important.
00:38:33 Aujourd'hui il est à 2 500 hommes, nous ne sommes plus au Mali,
00:38:36 nous ne sommes plus au Burkina Faso, pardon,
00:38:39 nous sommes donc essentiellement au Niger et au Tchad.
00:38:42 Et ces 2 500 hommes sont dans une nouvelle stratégie qui consiste
00:38:45 à accompagner les pays africains dans leur lutte contre les groupes armés terroristes.
00:38:48 Mais nous sommes en soutien de ce combattant et nous ne sommes plus en première ligne.
00:38:52 - Elodie Huchard, vous êtes place de la Concorde avec Charles Bagel,
00:38:55 l'arrivée à l'instant de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées.
00:38:59 - Oui exactement, Laurent je vous le disais, il y a quelques instants
00:39:02 qu'on attendait les ministres, et bien vous allez le voir sur les images
00:39:05 effectivement de Charles Bagel, ils sont quasiment tous arrivés
00:39:08 à l'exception de la première ministre Elisabeth Borne, qui ne devrait pas tarder.
00:39:11 Alors d'ailleurs un certain nombre de ministres sont venus en famille
00:39:15 avec leurs enfants, c'est aussi l'occasion pour eux de faire découvrir
00:39:18 ce moment du 14 juillet. Il y a aussi une délégation de parlementaires
00:39:22 comme c'est le cas chaque année. L'Assemblée et le Sénat seront représentés
00:39:26 à la fois par des députés qui sont évidemment en bonne place,
00:39:30 et puis également par Yael Braune-Pivet pour l'Assemblée
00:39:33 et Gérard Larcher pour le Sénat. Vous voyez pour l'instant les choses
00:39:36 sont encore en train de se mettre en place, les ministres prennent le temps
00:39:39 de saluer les invités qui sont présents, et tout le monde évidemment
00:39:43 devra être assis à 10h précise pour l'arrivée d'Emmanuel Macron.
00:39:46 - Merci beaucoup Elodie Huchard. Vous revenez vers nous si vous voyez un signe.
00:39:50 Vous voulez rajouter quelque chose Général ?
00:39:53 - Non, ça rappelle que la défense est nationale. La défense n'est pas l'affaire des militaires.
00:39:56 Tous les ministères sont consacrés à la défense. L'économie, l'éducation nationale,
00:40:00 le Premier ministre qui coordonne les actions de défense,
00:40:03 donc la présence du gouvernement rappelle que la défense est nationale.
00:40:06 - Absolument. Il y a beaucoup de ministres et de secrétaires d'Etat.
00:40:09 - Tous les ministres. - On est quand même sur quelque chose d'important.
00:40:12 Général, clairement, on va avoir ce défilé, défilé aérien d'abord,
00:40:16 troupe à pied ensuite, troupe montée à la fin.
00:40:19 Pourquoi c'est la Légion étrangère, mythique Légion étrangère, qui clôture le défilé ?
00:40:24 - C'est une question, elle n'est pas dans mes fiches.
00:40:27 - Non, mais alors peut-être que le commentaire de Christian va nous répondre.
00:40:30 - C'est une tradition, je pense qu'on peut perpétuer une tradition
00:40:33 qui est le caractère exceptionnel de la Légion étrangère par ses missions,
00:40:37 par sa composition et surtout par son rythme,
00:40:40 puisqu'ils vont défiler à un pas beaucoup plus lent que les autres armées.
00:40:43 Si vous les mettez devant ça, faire un bouchon, si vous les mettez derrière,
00:40:46 tout va bien se passer. - C'est le bouquet final.
00:40:48 - C'est la différence entre les légionnaires qui défilent plus lentement
00:40:51 et les chasseurs à pied, les chasseurs alpins qui défilent un pas beaucoup plus rapide
00:40:54 et pour le 14 juillet doivent adapter justement leur pas au reste du défilé.
00:40:57 - Ok, et donc là, Louis Dragnet, vous avez la précision, c'est 88 pas par minute pour la Légion ?
00:41:02 - Exactement, contre 120, en tout cas c'est la règle pour les troupes à pied pour ce défilé.
00:41:07 - Voilà, tous les petits garçons et les petites filles qui nous regardent
00:41:09 peuvent s'entraîner à faire ou 80 ou 120 pas par minute
00:41:12 et ils verront la différence.
00:41:14 Voilà, les choses sont en train de s'installer sur les Champs-Elysées,
00:41:17 ce temps fort évidemment du défilé du 14 juillet.
00:41:19 On est bien en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:41:21 Dans 20 minutes, le président de la République, Emmanuel Macron,
00:41:24 qui arrive, c'est à 200 mètres, à l'Elysée de cette place de la Concorde,
00:41:28 va ce soir lancer les débuts de ses festivités avec le défilé aérien,
00:41:33 ses avions qui sont stationnaires quelque part et qui attendent le go.
00:41:37 Conditions météo optimales, général Clermont ?
00:41:39 - Conditions à mon avis suffisantes, mais en tout cas ce matin, à 5h, c'était correct.
00:41:43 Mais le président de la République, je crois, va arriver par l'avenue de Friedland.
00:41:47 - D'accord, donc il fait un petit détour.
00:41:49 - Puisque d'abord il va passer en revue les troupes dans son commande-car.
00:41:51 On va lui rendre les premiers honneurs avec un détachement de la garde républicaine.
00:41:54 Il passe ses troupes en revue dans son commande-car.
00:41:56 Ensuite, on lui rend les honneurs sur la place de la Concorde,
00:41:59 cette fois-ci de manière plus importante.
00:42:01 Et à ce moment-là va commencer le défilé aérien, puis le défilé des forces terrestres.
00:42:05 - Commandant Christophe, tout est réglé à la minute, à la seconde près, évidemment.
00:42:09 - Oui, on ne doit absolument pas perdre de temps sur les différentes étapes.
00:42:13 L'objectif étant de tenir les différentes règles du chronomètre.
00:42:16 - D'accord, avec l'anti-disc, un véhicule tombe en panne, qu'il y ait un petit grand sale dans la machine ?
00:42:21 - C'est un risque, mais qui est prévu.
00:42:23 Et les participants, en fait, sont notamment assignés des personnes
00:42:26 destinées justement à remplacer ou en tout cas à écarter très rapidement le véhicule.
00:42:30 - D'accord, très bien.
00:42:31 - La parade sera prête.
00:42:32 Médecin-chef Nicolas, il y a une préparation physique aussi, j'imagine, pour ce défilé.
00:42:37 C'est une vraie épreuve ou pas ?
00:42:39 Par rapport à ce qu'ils vivent sur le terrain en formation combat ?
00:42:42 - Par rapport à ce qu'ils vivent sur le terrain en fonction des conditions climatiques,
00:42:44 ça peut être une épreuve plus ou moins importante.
00:42:46 Mais il y a effectivement une semaine de répétition qui se passe en amont du défilé.
00:42:50 Pendant une semaine, les personnels qui sont sélectionnés vont répéter leur gamme
00:42:53 sur une zone définie à l'avance.
00:42:56 Ils s'entraînent souvent très tôt, des fois jusqu'à très tard le soir.
00:42:59 Et également très tôt sur les Champs-Élysées en amont.
00:43:01 Donc c'est vraiment une épreuve physique.
00:43:02 Il faut tenir dans la durée.
00:43:03 Il y a peu de sommeil et ils sont en place sur les Champs-Élysées depuis très tôt ce matin déjà.
00:43:07 - Et les blindés sont partis à 3h30, je crois, de leur base, Louis Drignel.
00:43:10 - Absolument.
00:43:11 Moi, ce qui m'a toujours frappé, c'est qu'en fait, on ne se rend pas compte comme ça,
00:43:14 mais souvent, en fait, les militaires arrivent fatigués pour le défilé du 14 juillet,
00:43:19 parce qu'ils ont assez peu dormi.
00:43:21 C'est des contraintes.
00:43:22 Il y a beaucoup d'exigences avant, beaucoup de moments d'attente avec des situations,
00:43:27 des tableaux, comme je crois que vous parlez de tableaux, un peu figés.
00:43:32 Et donc ça, forcément, ça peut être fatigant.
00:43:35 Parfois, c'est une période où il peut faire très beau avec un soleil de plomb.
00:43:39 Et donc forcément, ça participe à accroître parfois le niveau de fatigue.
00:43:45 - Allez, on rejoint sur le terrain Olivier Benquemoun, l'un de nos envoyés spéciaux,
00:43:48 qui va monter tout à l'heure à bord d'un hélicoptère Caïman.
00:43:51 Olivier, où est-ce que vous en êtes ? Vous êtes toujours à Chartres ?
00:43:56 - On est toujours à Chartres. On va décoller d'ici quelques minutes.
00:44:00 Tout est prêt pour partir.
00:44:02 Je suis avec le capitaine Christophe, chef de bord, chef de patrouille Caïman,
00:44:06 qui nous a fait le brief il y a quelques minutes.
00:44:08 On fait partie d'un ensemble d'une trentaine d'appareils qui vont défiler.
00:44:13 Vous allez nous dire, nous, on arrive quasiment à la fin.
00:44:16 - Alors, nous, nous sommes dans la formation hélicoptère.
00:44:20 Pour faire simple, on aura toute la gendarmerie qui défilera.
00:44:23 Et ensuite, il y aura la latte, l'aviation légère de l'armée de terre que je représente.
00:44:27 Et donc, nous serons à la fin du dispositif de la latte,
00:44:30 en tête des trois hélicoptères Caïman que vous verrez aux images tout à l'heure.
00:44:34 - Donc, on est à l'intérieur de cet hélicoptère. Il y a de la place.
00:44:37 Il y a beaucoup de place. C'est normal.
00:44:38 Ça fait du transport de fret et du transport de troupes.
00:44:40 - Oui, exactement. Notre mission principale, ça va être le transport de troupes d'assaut.
00:44:46 Et également, potentiellement, de prendre du matériel ou faire des évacuations médicales.
00:44:50 C'est notre cœur de métier.
00:44:52 - Cet appareil sert absolument partout. Il a servi beaucoup au Mali et au Sahel.
00:44:58 - Oui, exactement. À l'heure actuelle, nous sommes encore projetés au Niger.
00:45:02 J'en reviens en janvier dernier.
00:45:05 Donc, il est sur les opérations depuis une dizaine d'années.
00:45:09 Et pendant encore un bon bout de temps, normalement.
00:45:12 - Avant de finir, on va lire quand même un petit mot de l'émotion qui a participé un 14 juillet.
00:45:17 Alors, pour moi, c'est une chance incroyable.
00:45:19 Si je n'ai pas trahi, Laurence, vous me l'avez fait remarquer tout à l'heure.
00:45:22 Mais pour tous ceux qui sont à bord de cet appareil, c'est également un moment inédit.
00:45:28 - En effet, on est très peu à avoir la chance et l'honneur de pouvoir défiler sur les Champs-Elysées.
00:45:33 Que ce soit au sol ou en l'air.
00:45:35 Et en l'occurrence, pour ma part, ce sera la deuxième, mais cette fois-ci en l'air.
00:45:39 La première fois que Saint-Cyr est au sol.
00:45:42 Et j'en profite pour embrasser ma famille, ma femme et mon fils pour cette belle journée.
00:45:48 - Et je vous rappelle que c'est une pilote qui est juste là, qui est juste derrière Michel Troyat.
00:45:55 Qui vous fait un petit coucou, qui nous pilotera cet appareil, ce NH90 Caïman.
00:46:00 - Merci beaucoup Olivier Benkemu, nous étant de bonne main.
00:46:04 Bon vol à vous tout à l'heure.
00:46:06 C'est une vraie émotion, commandant Christophe, de défiler.
00:46:09 C'est vraiment un privilège.
00:46:10 Tous les hommes et les femmes n'arrivent pas à avoir ce privilège.
00:46:14 - Pas sur les Champs-Elysées, mais effectivement, chaque occasion de pouvoir défiler devant nos concitoyens est un honneur, une fierté.
00:46:19 Ça vous engage, ça vous oblige.
00:46:21 Et le but étant de leur rappeler que nous sommes là, nous sommes présents pour eux.
00:46:26 Et nous comptons sur eux pour pouvoir continuer à défendre notre nation.
00:46:29 - Vous prononcez beaucoup ce mot "nation".
00:46:32 Il a du mal à raisonner parfois dans notre pays.
00:46:34 On se dit, est-ce qu'il y a encore une nation française ?
00:46:37 En fait, oui, évidemment, elle est là.
00:46:39 Et le ciment, sans doute, c'est l'armée, son effort de l'ordre, mais surtout l'armée.
00:46:43 - L'armée est une émanation de la nation.
00:46:45 Mais c'est vrai, on en parlait tout à l'heure, l'objectif aujourd'hui, enfin grâce à ces jeunes qui s'engagent,
00:46:50 qui viennent des quatre coins de la France, la France métropolitaine, la France Outre-mer,
00:46:54 nous avons cette chance d'avoir tout ce panel représentatif de notre nation,
00:46:58 sur tous les plans, qui aujourd'hui, en tout cas, est rassemblée au pied du drapeau,
00:47:02 sous les armes et prêts à défendre leurs concitoyens.
00:47:03 - Il y a un énorme travail fait dans les territoires ultramarins, effectivement.
00:47:06 Beaucoup de jeunes qui rejoignent l'armée avec toute une formation à la clé.
00:47:11 Il y a vraiment un programme extrêmement complet qui est donné par l'armée.
00:47:16 - Oui, notamment au travers des différentes structures, du service militaire adapté, par exemple.
00:47:21 Également au niveau d'un fort taux d'engagement au sein de la réserve opérationnelle.
00:47:25 Aujourd'hui, nos unités, nos forces de souveraineté fonctionnent grâce à eux.
00:47:28 Et tout ceci sera notamment pérennisé par la suite, conformément à la volonté du ministre,
00:47:32 avec la création de nouvelles structures de réservistes et de volontaires du territoire national,
00:47:35 plus tard dans nos différents territoires d'outre-mer.
00:47:37 - Et on rappelle, Louis de Rugnell, que la loi de programmation militaire vient d'être votée.
00:47:41 413 milliards, un peu plus de 413, jusqu'à 2030, c'est ça ?
00:47:44 - Exactement, c'est 40% de plus quand même par rapport à la précédente loi de programmation militaire,
00:47:50 avec donc une volonté de la part du président de la République, d'ailleurs il l'a rappelé,
00:47:55 de montrer qu'il est pleinement conscient et imprégné quand même du contexte géopolitique mondial,
00:48:00 de la guerre en Ukraine.
00:48:02 Et ce qui est intéressant, c'est que cette loi...
00:48:04 Vous savez, les lois de programmation militaire sont travaillées très très en amont,
00:48:07 et en fait, au dernier moment, avec la guerre en Ukraine,
00:48:11 elle a été légèrement réorientée, notamment vers tout ce qui concerne le cyber,
00:48:18 ce qu'on appelle le champ informationnel,
00:48:20 c'est des mots aujourd'hui qui sont très très employés par les chefs militaires
00:48:25 et par le président de la République.
00:48:27 On l'a vu, vous l'évoquiez tout à l'heure, avec des sociétés militaires privées comme Wagner,
00:48:31 qui perturbent l'organisation des champs de bataille,
00:48:35 où habituellement les armées françaises étaient habituées soit à combattre,
00:48:39 à s'entraîner en tout cas à combattre, des armées,
00:48:42 soit des groupes djihadistes ou des organisations terroristes.
00:48:45 Et là, la nouveauté, c'est quand vous faites face à ces armées militaires privées
00:48:50 qui ne se revendiquent pas vraiment d'un commanditaire,
00:48:54 même si aujourd'hui, s'agissant de Wagner,
00:48:56 même si ça a un peu bougé ces dernières semaines,
00:48:58 Wagner, on sait très bien que c'était une société militaire qui était envoyée par Vladimir Poutine.
00:49:03 Et donc tout ce contexte un peu de brouillard a permis de donner une inflexion
00:49:10 à cette loi de programmation militaire qui a été adoptée il y a trois jours.
00:49:14 Gérard Larcher, le président du Sénat,
00:49:16 Les Républicains est en train d'arriver place de la Concorde.
00:49:18 Les Républicains ont pesé sur le budget de la loi de programmation militaire,
00:49:22 ils ont obtenu un tout petit peu plus.
00:49:24 Un tout petit peu plus, en fait, c'est surtout, en fait, il y a eu un débat,
00:49:28 parce que notamment la première ministre Elisabeth Borne...
00:49:31 Il y en a arrivé, elle aussi.
00:49:32 Voilà, diminuer la dotation du budget pour les premières années
00:49:36 et l'augmenter à la fin, là où les Républicains ont dit
00:49:39 "bah non, en fait, le plus important, c'est de donner une impulsion dès les premières années".
00:49:43 Donc cette loi de programmation militaire, là où elle a évolué,
00:49:46 c'est donc les premières marches budgétaires sont un peu plus importantes.
00:49:50 Et c'est vrai qu'il y a eu un débat, même entre la première ministre et le ministre des Armées.
00:49:55 Vous l'avez dit, 413 milliards d'euros pour cette loi de programmation militaire.
00:49:59 Et c'est beaucoup dit, et ça a été confirmé d'ailleurs par des sources internes,
00:50:03 que la première ministre souhaitait plutôt une loi de programmation militaire
00:50:07 en dessous des 400 milliards d'euros.
00:50:09 Là on est à 413 milliards d'euros.
00:50:11 Général Clermont, c'est évidemment important de réarmer notre pays
00:50:14 face aux défis qui peuvent s'annoncer.
00:50:16 Je pense que c'est évidemment essentiel.
00:50:18 Et d'ailleurs on aurait aimé une loi de programmation militaire de réarmement.
00:50:21 Là on n'a pas une loi de préparation militaire de réarmement,
00:50:24 on a une loi de préparation qui essaie de réparer les erreurs du passé.
00:50:27 C'est une belle loi de programmation militaire, mais le problème c'est que pendant 25 ans,
00:50:31 on a été plus proche de 1% du PIB que de 2%.
00:50:34 Et le 2% du PIB avec cette loi de programmation militaire,
00:50:37 on ne l'aura pas en 2023, pas en 2024, pas en 2025.
00:50:41 Il faut attendre 55 milliards, ça sera en 2027 ou 2028.
00:50:44 Donc ce retard il est immense, il faut qu'on le rattrape, on commence à le rattraper.
00:50:49 Mais on est évident que dans cette loi de programmation militaire,
00:50:52 une partie des forces conventionnelles ont été sacrifiées,
00:50:55 en particulier dans leur quantité.
00:50:57 On a une superbe armée qui est capable de remplir toutes les missions.
00:51:00 Malheureusement on n'a pas assez de chars, pas assez d'avions,
00:51:02 pas assez de canons, pas assez de bateaux.
00:51:04 Donc c'est le problème de la loi de programmation militaire.
00:51:06 Mais disons que prenons les étapes une par une,
00:51:08 c'est un bon pas dans la bonne direction.
00:51:10 - La chef du gouvernement Elisabeth Borne vient d'arriver à la place de la Concorde.
00:51:14 Elle se trouve encore au pied de la tribune,
00:51:17 elle va la rejoindre d'ici quelques minutes puisque le président arrivera à 10h.
00:51:20 Commandant Christophe, c'est important de donner un budget conséquent à l'armée,
00:51:25 peut-être pas suffisant pour la réarmer ?
00:51:28 - En fait c'est un effort conséquent tout de même de la nation.
00:51:31 Nous en avons conscience et ça nous oblige une fois de plus.
00:51:34 Ce budget nous permet de poursuivre le renouvellement de nos capacités.
00:51:38 Il y a les nouveaux véhicules du programme Scorpion qui apparaissent,
00:51:41 mais le programme Scorpion est un programme qui a été initié il y a quelques années de cela.
00:51:45 Il permet également à l'armée de l'air de pouvoir harmoniser son aviation de chasse
00:51:50 avec notamment la transformation de son parc aérien en rafale.
00:51:54 La marine va pouvoir ainsi compter sur la mise en chantier du remplaçant du Charles de Gaulle,
00:51:59 le nouveau porte-avions, et également de pouvoir renouveler une partie de ses frégates,
00:52:04 avoir de nouveaux patrouilleurs qui sont encore une fois très utiles
00:52:08 pour notre zone économique exclusive qui est la deuxième au monde après les Etats-Unis d'Amérique.
00:52:13 - Louis Dragnel de Rebain ?
00:52:15 - C'est vrai, je rebondis sur ce que disait le général Clermont.
00:52:17 Oui c'est une très belle loi de programmation militaire, on en avait besoin,
00:52:21 mais c'est vrai que ce n'est pas une loi de programmation militaire
00:52:24 qui permet pour autant d'être au niveau des vraies grandes puissances.
00:52:29 On essaye à chaque fois de se comparer aux grandes puissances.
00:52:32 Il y a des ambitions politiques qui sont extrêmement fortes du président de la République.
00:52:36 Par exemple, il veut investir la zone Indo-Pacifique, mais ça demande des moyens considérables.
00:52:41 Et puis quand on regarde aussi les hausses de budget des autres pays,
00:52:44 je pense à la Chine qui a porté son budget militaire à hauteur de 7% de son PIB.
00:52:52 C'est considérable.
00:52:54 Et je vous donne juste un outil comparatif qui avait été donné par un précédent chef d'état-major de la marine.
00:53:01 Tous les quatre ans, la Chine met à l'eau l'équivalent de toute la marine nationale française.
00:53:07 Ça donne une idée de l'effort qui est fourni par d'autres pays, les Etats-Unis aussi.
00:53:12 Les Etats-Unis et même la Russie.
00:53:14 Quand on commente et on s'intéresse à la guerre en Ukraine,
00:53:18 il est de bon ton de dire que c'est une armée vieille, un peu abîmée,
00:53:23 mais globalement ils investissent de manière très significative dans leurs armées.
00:53:28 On voit bien que c'est un défi important.
00:53:30 Ce n'est pas uniquement un défi militaire,
00:53:32 c'est aussi un défi qui permet de montrer le poids de la France dans le monde.
00:53:37 Il y a aussi le défi, c'est symbolique et c'est aussi utile,
00:53:41 le renouvellement du porte-avions, le Charles de Gaulle.
00:53:44 Il y a une partie de la loi de programmation militaire qui consacre,
00:53:49 je crois que c'est autour de ça qu'il y a...
00:53:51 Un outil de budget pour le remplacement du Charles de Gaulle.
00:53:53 Pour trouver le successeur du Charles de Gaulle.
00:53:55 Commandant Christa ?
00:53:56 C'est pour cela aujourd'hui que la France,
00:53:58 parce que nous n'aurons jamais le budget des Etats-Unis d'Amérique,
00:54:00 nous n'aurons jamais la masse de population chinoise,
00:54:02 c'est pour cela que la France investit en particulier,
00:54:04 aujourd'hui en tout cas, renouvelle sa présence au sein de l'OTAN
00:54:08 et insiste sur son caractère interopérable.
00:54:10 Aujourd'hui il y a un gros effort, notamment pour la partie terrestre,
00:54:13 mais c'est également le cas au niveau des autres armées,
00:54:15 pour faire en sorte que l'armée française soit crédible au sein de l'Alliance
00:54:19 pour gagner en tout cas en crédibilité au niveau des partenaires européens.
00:54:23 Nous l'avons cette crédibilité.
00:54:24 Aujourd'hui l'un des deux piliers militaires de l'OTAN
00:54:27 est commandé par un général d'armée aérienne français.
00:54:30 Et donc, son objectif, c'est de faire en sorte que,
00:54:33 à la hauteur de nos moyens, en investissant judicieusement,
00:54:36 nous soyons capables d'agréger les forces d'autres nations partenaires
00:54:39 pour pouvoir constituer cette fameuse masse.
00:54:41 L'OTAN, on en parle évidemment, il y a eu un sommet récemment,
00:54:44 les Etats-Unis sont la première force contributive de l'OTAN,
00:54:47 on est bien d'accord.
00:54:48 C'est un peu eux qui donnent le "là" de la politique de l'OTAN.
00:54:51 Tout à fait, parce qu'aujourd'hui, effectivement,
00:54:53 nous avons un président, en tout cas américain,
00:54:56 qui a renouvelé en tout cas son action au sein de l'OTAN.
00:54:59 Ce ne sera pas toujours le cas, et c'est pour ça notamment
00:55:02 que le président de la République et que les armées, sous son impulsion,
00:55:05 fournissent cet effort d'européanisation de l'OTAN.
00:55:09 L'OTAN compte pour la plupart des partenaires européens,
00:55:11 et donc pour qu'on soit une défense européenne,
00:55:13 nous devons être crédibles au sein de l'OTAN.
00:55:15 Combien ? Il y en a eu certains pays rejoindre l'OTAN très récemment.
00:55:18 Louis Dragnet.
00:55:19 Vous avez dit un mot très important, c'est la question de l'indépendance.
00:55:22 Le président de la République, hier soir, l'a rappelé,
00:55:24 il a insisté là-dessus, et il dit en fait,
00:55:26 ce n'est pas possible d'être autant dépendant des Américains.
00:55:30 Il avait dit d'ailleurs précédemment, la défense et la sécurité de l'Europe
00:55:34 ne peut pas reposer entre les mains des électeurs américains.
00:55:38 Et globalement, c'est assez juste.
00:55:39 La difficulté quand même aujourd'hui, c'est que quand on parle
00:55:42 de défense européenne, la défense européenne,
00:55:44 c'est l'armée française et un peu l'armée britannique.
00:55:47 Et globalement, avant le conflit, avant le début de la guerre en Ukraine,
00:55:51 il y avait assez peu d'armées efficaces, opérationnelles,
00:55:55 projetables en peu de temps dans tous les pays d'Europe,
00:55:58 à part l'armée française et l'armée britannique.
00:56:00 Général Clermont.
00:56:01 Pour prendre un exemple assez simple, puisque la sécurité ferroviaire défile,
00:56:05 on va prendre l'exemple du TGV.
00:56:07 Nous avons une dissuasion nucléaire qui nous fait voyager en première classe,
00:56:11 et nous resterons en première classe dans les 20 prochaines années.
00:56:13 Et nous avons des forces conventionnelles qui nous maintiennent en deuxième classe,
00:56:16 et nous resterons en deuxième classe pour de nombreuses années,
00:56:19 parce que nous n'avons pas les moyens d'avoir un surplus dans notre défense.
00:56:22 Mais il faut bien prendre conscience qu'il y a un lien entre les deux.
00:56:25 Et deuxième aspect, la France n'est pas une puissance comme le Luxembourg,
00:56:28 la Belgique ou le Portugal qu'on respecte.
00:56:31 La France est un membre permanent du Conseil de sécurité,
00:56:33 et a donc des obligations à respecter.
00:56:35 Elle les a respectées, puisque ça fait depuis 60 ans que nos forces
00:56:38 sont engagées sur un grand nombre de théâtres d'opérations,
00:56:40 parce que nous estimons que nous avons un rôle à jouer dans la stabilité du monde.
00:56:43 C'est pour ça qu'il nous faut les deux, forces nucléaires et forces conventionnelles.
00:56:47 Ça serait l'objectif idéal pour la France.
00:56:49 - M. Christophe, la parole du général Clermont n'est plus libérée,
00:56:52 parce qu'il n'est plus d'actif, mais vous êtes d'accord avec ce qu'il dit, évidemment.
00:56:55 - Les forces conventionnelles épaulent dans tous les cas la dissuasion nucléaire.
00:56:58 On ne peut pas réagir à la moindre menace,
00:57:00 uniquement en menaçant de frappes nucléaires, sinon la dissuasion perd son sens.
00:57:04 Donc c'est pour ça, effectivement, que le renouvellement que va nous permettre la LPM
00:57:08 est assez important pour continuer à disposer de troupes
00:57:10 dans un modèle complet, apte à être projeté rapidement
00:57:13 et à répondre aux obligations de puissance internationale qu'est la France.
00:57:16 - La loi de programmation militaire, on le rappelle.
00:57:19 M. le médecin en chef Nicolas, c'est important, évidemment,
00:57:22 de pouvoir se projeter sur tous les théâtres d'opération.
00:57:24 - Tout à fait, la loi de programmation militaire a pris en compte ce besoin
00:57:26 pour le service de santé également.
00:57:28 Parce qu'on a, grâce à cette loi de programmation militaire,
00:57:30 un vrai gap capacitaire qui va s'engager,
00:57:32 pour nous permettre de continuer à soutenir les militaires engagés
00:57:34 dans le cadre du programme Scorpion, notamment.
00:57:36 On a également une annonce qui a été faite par le président de la République
00:57:39 à la fin du mois de juin sur le nouvel hôpital à Marseille,
00:57:41 l'hôpital Laveyran, qui va nous permettre,
00:57:43 enfin le renouvellement de cet hôpital Laveyran,
00:57:46 on n'a pas encore le nom du nouvel établissement,
00:57:48 mais qui va permettre aux services de santé de passer un gap technologique
00:57:51 avec un hôpital moderne, modulaire,
00:57:53 qui permettra de s'adapter à tous les défis de demain,
00:57:55 pour qu'on soit encore au niveau et qu'on continue à être
00:57:58 l'un des tout meilleurs services de santé dans le monde,
00:58:00 en tout cas déjà en Europe, et si ce n'est dans le monde,
00:58:02 avec la concurrence de celui des Etats-Unis.
00:58:05 - Et cet hôpital sera opérationnel quand ?
00:58:07 - En 2030.
00:58:09 Il est facile à retenir, 300 lits, 300 millions, 2030.
00:58:13 - Et évidemment, une médecine qui s'exporte,
00:58:15 et qui suivra nos troupes où qu'elles se trouvent.
00:58:18 - Toujours.
00:58:20 - Il est 19h58, on est en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:58:25 Le défilé va démarrer d'ici quelques instants.
00:58:28 La Première Ministre Elisabeth Borne est désormais là,
00:58:32 avec le ministre des Armées,
00:58:34 et on attend le véhicule du président de la République,
00:58:37 qui ne va pas tarder, qui va passer d'abord en revue les troupes,
00:58:40 c'est ce qu'on se disait, le général Clermont,
00:58:43 puis ensuite il va rejoindre la tribune présidentielle.
00:58:45 C'est au moment où le président va s'asseoir.
00:58:47 Ce sont les voitures du convoi présidentiel
00:58:50 que l'on voit passer peut-être, en ce moment même.
00:58:53 Il s'assiera, et à ce moment-là, top départ,
00:58:56 tout se mettra en route pour cette grande et belle journée
00:59:01 du 14 juillet, qui s'est plutôt bien déroulée
00:59:04 pour la soirée du 13 juillet pour l'instant,
00:59:06 avec moins de dégradations que prévu,
00:59:08 comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur,
00:59:10 le général Darmanin, qui est arrivé d'ailleurs
00:59:12 il y a quelques instants en compagnie de son épouse
00:59:15 pour assister à ce temps fort de la vie de la nation.
00:59:18 L'épouse du président de la République, Brigitte Macron,
00:59:21 est en train d'arriver et de saluer les invités
00:59:24 avant de prendre place dans la tribune officielle.
00:59:27 Elle salue le ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
00:59:30 qui est un proche du président de la République.
00:59:32 Elle discute avec Elisabeth Borne.
00:59:34 Il est 9h59, nous sommes en direct sur CNews et sur Europe 1,
00:59:38 avec nos envoyés spéciaux qui sont déployés un peu partout,
00:59:42 Place de l'Étoile, Augustin Donadieu,
00:59:44 sur les Champs-Élysées avec Sandra Ciombo,
00:59:46 équipe Clémenceau, c'est au milieu des Champs-Élysées,
00:59:49 avec Harold Dimane et Sacha Robin.
00:59:51 Nous sommes à l'intérieur d'un véhicule blindé,
00:59:54 un Serval qui est parti de Bretigny-sur-Orge
00:59:56 avec Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini,
00:59:59 à l'intérieur d'un caïman.
01:00:01 Olivier Benkemun est dans un hélicoptère
01:00:04 au départ de Chartres avec Michel Freyas.
01:00:06 Et puis Elodie Huchard est à la Concorde avec Charles Baget.
01:00:10 Ça y est, tout est en place, me semble-t-il,
01:00:13 pour que le défilé commence et que le président arrive.
01:00:16 Et on voit que tout est en place parce que tout le monde nous a demandé un autre défilé.

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